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Message(#) Sujet: Don't Stop Me Now [Uriô] Don't Stop Me Now [Uriô] EmptyMer 23 Mai 2012 - 0:11

Log 72 : Marching Bands

Kenji releva ses yeux gris pour observer du regard le long chemin qu'il lui restait à marcher dans le sentier perdu, avant d'atteindre Kumo, ville des nuages. C'était un jour gris, de souvenirs et de brume. Un jour étrange. Comme une boucle que l'on finit de lasser, un cercle finalement tracé. Le Chef US remit son autorisation au énième Kumojin qui surveillait le chemin et l'avait rejoint d'un bond. Le grand blond n'avait reconnu personne encore. Ses anciens amis étaient t-ils tous disparus à travers les guerres ? Non pas qu'il en ait jamais eu beaucoup de toute manière. Parfois il lui était arrivé de jouer de la guitare japonaise avec quelques frères d'armes, les soirs plus tranquilles. Il avait trouvé l'instrument dans les décombres fumantes de ce qui avait été un village, rasé sans remord par les Uchiwa. Mais ça n'avait pas duré. Une embuscade les avait surpris, une nuit, et l'instrument accroché à dos avait arrêté un Kunaï, lui sauvant la vie mais détruisant l'objet du même coup. À partir de là, il n'aurait même pas pu se souvenir des noms de ceux avec qui il se battait, hormis pour les autres Kadoria.

Même ça, ça n'avait pas toujours duré. Les Kadoria n'étaient pas invincibles , loin de là, et eux aussi disparaissaient du feu de camp quotidien. Mais lui, lui et son père, ils avaient passés à travers. Sans savoir comment, sans savoir pourquoi. Le destin s'était mis en marche. Kenji s'était coupé sur ces damnées griffes. La guerre s'était terminée. Son père et lui avait déserté, pas pour les mêmes raisons mais tout de même. Tsura s'était révélé, Kusanagi s'était rencontrée. Le Kakumeigun, créé. Un ans plus tard, il ne restait que des cendres de tout ça. Tsura était toujours l’insaisissable démon emprisonné dans sa tête, Kusanagi était morte. Du Kakumeigun, il ne restait que lui. Et son héritage, Suna, avait failli brûler. Son père s'était enlevé la vie par remord de la guerre. Que lui restait-il ? La famille aurait-on dit. Et bien, Kenji n'était pas certain de même avoir cela. C'est pourquoi il avançait avec appréhension vers la ville qui abritait sa famille, les Kadoria. Ceux qui n'avaient eu à cacher leur nom, comme lui. Qui ne connaissait que de réputation un homme utilisant l'une de leur croyance comme surnom, Meteora. La bête cosmique, surveillant l'univers et se nourrissant de soleils. Une histoire qui avait toujours fasciné Kenji et qui désormais était son nom, sa signature.

C'était Akio qui l'envoyait. Le Kage, occupé à essayer de redresser un tas de cendres fumantes, avait besoin de préciser certains détails avec le Raikage, et avait donc envoyé ce qui était non-officiellement son bras droit, c'est-à-dire lui. Avec la totalité du Triumvirat éliminé, Kenji était en effet le dernier membre fondateur de Suna du Kakumeigun originel. Si on ne pouvait pas avoir confiance en lui, en qui pouvait-on le faire ? Kenji essaya de se rappeler ce qu'il savait de Uriô, de quoi il avait l'air. Lui et le Blond n'avait jamais été très proche, tant par âge que par rang. Son père, Kenzo, avait toujours été son lieutenant, selon lui. Les rares fois où il avait parlé avec le futur Kage, c'était pour discuter de guerre, de bataille et de stratégie. Le reste était perdu dans la tombe de son père. Kenji n'était pas certain qu'ils puissent même se reconnaître. Quand le Chef US avait quitté Kumo, c'était encore un adolescent frêle , aux cheveux courts et aux yeux gris pâle. Aujourd'hui c'était un homme plus costaud que la moyenne, aux cheveux longs caché par un bandana sombre et armé de yeux couleur acier qui rentrait chez lui. Quant au Kage, les années devaient sans doute avoir disparaître les derniers airs d'enfant de son visage. La guerre l'avait marqué au moins autant que Kenji, il n'en avait jamais douté. Mais Uriô était resté, lui avait fui.

Enfin il entra dans la ville, sans que personne ne l'invective de son nom. Morts, disparus, tout ceux qui auraient pu le reconnaitre aisément n'étaient plus. Bonne nouvelle, ou pas ? Il ne saurait pas dire. Que cherchait-il vraiment ici ? Une maison pour remplacer celle qu'il n'avait jamais eu ? Une vengeance pour avoir réussi à s'en sortir de lui-même ? Une famille qui puisse lui redonner un soupçon d'espoir en la vie ? Ou bien juste une façon de se faire rabrouer par son propre sang, confirmer qu'il n'avait plus sa place ? Ces idées en tête, Kenji monta lentement les nombreuses marches qui menaient au palais du Raikage. Plusieurs fois, il dut s'arrêter pour déclarer ses intentions et montrer ses papiers. Les gens devaient se méfier des deux bandeaux frontaux à son bras gauche, symboles respectifs de Suna et du Kakumeigun. Le bandeau de l'unité spécial, auparavant une élément fort commun était maintenant extrêmement rare mais toujours bel et bien reconnu par tout shinobi de village qui se respecte. D'autant plus que Suna et Kumo étaient des alliés. Kenji s'était toujours demandé ce que Kumo pensait pouvoir tirer du village de sable. Avec l'attaque de Makka, il s'était aussi demandé si le Raikage n'avait pas volontairement laissé les partisans traverser les frontières. Le blond n'avait aucune preuve mais n'avait aucunes raisons de ne pas le croire, non plus. Contrairement à Kusa' , qui avait dit de Uriô qu'il est un homme censé et juste. Mais Kusanagi était morte et lui, toujours vivant. Il saurait bientôt.

Un shinobi à l'entrée des escaliers lui demanda de remettre ses armes et Kenji obtempéra, retirant son manteau gris un instant pour se dévêtir de son flakjacket, puis retira de ses poches de pantalons plusieurs objets en tout genre qu'il déposa dans le sac tendu par le chuunin qui lui promit de les remettre à son retour. Kenji hocha la tête en lui donnant le rouleau de fil de fer qui pendait à sa ceinture. Le chuunin lui demanda pourquoi le bandeau du Kakumeigun était au-dessus de celui de Suna. Sa première allégeance n'allait-elle pas à son village ? Manifestement, le shinobi ne connaissait pas le passé de Suna. Le Chef US lui répondit qu'on ne choisit pas sa famille. Et c'était vrai, pour tellement de raisons. La preuve , n'allait-il pas retrouver la sienne ? Retrouver le nom de Kadoria qu'il avait depuis longtemps retiré.

Il monta les marches en silence, le poing fermé sur les papiers que Akio lui avait remis. Des détails sur le tournoi qui arrivait, des questions économiques, une demande de soutien matériel pour aider la reconstruction de Suna. Le Kurogane avait sa fierté au bon endroit pour demander de l'aide à Kumo. Kenji lui n'en aurait pas été capable. Mais c'était une des raisons pour laquelle le blond n'était et ne serait jamais Kazekage. Très bien ainsi. Le grand blond cogna au pan de la porte ouverte du bureau, et entra sans attendre de réponse puisque le bureau était vide hormis pour son occupant principal.

Kadoria Uriô.

Imposant physiquement dans son souvenir, Kenji était aujourd'hui plus large mais un peu moins grand que le Raikage. Ça lui ressemblait, cette puissance tranquille qu'il dégageait mais cachait habilement. Du plus loin qu'il se souvienne, Uriô avait toujours été le plus talentueux de la famille. Habile en public, intelligent mais également fonceur et ne craignant pas les accrochages. Le genre d'homme qui atteignait toujours, un jour ou l'autre, ses objectifs d'une façon ou d'une autre. Si Kenji avait l'air plus costaud par rapport à lui, la comparaison s'arrêtait là. Ils ne marcheraient jamais dans les mêmes sentiers, côté potentiel. Tout cela, Kenji le pensa mais n'en laissa rien paraître. Il préféra rester debout pour débuter une conversation qui n'aurait rien de commun. Première énigme, le Kage avait-il reconnu son jeune cousin ?

" Raikage. Dans le pays du Feu, on me surnomme Meteora. À Suna, je suis connu sous le nom de Raiu no Kenji. Bras droit de Kurogane Akio, je viens ici en son nom pour régler certains détails relatifs au tournoi de Konoha et autres. Puis-je ? "

Il fit de l'oeil l'une des chaises faisant face au bureau du Raikage.
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Suzurane Hakyô
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Message(#) Sujet: Re: Don't Stop Me Now [Uriô] Don't Stop Me Now [Uriô] EmptyMer 23 Mai 2012 - 18:18

Voilà à peine deux jours que j’étais rentré de mon voyage secret. J’étais allé, discrètement et ne prévenant que mes plus proches conseillers, jusqu’à Kaze no Kuni pour rejoindre deux shinobis qui étaient à Suna. C’était d’eux que j’avais reçu ce message alarmant. En effet, Makka avait attaqué le village caché du Sable. Pire encore, elle avait réussi à aller jusqu’à tuer les trois Triumvirs. Fort heureusement, elle avait était repoussée, preuve de ses limites, et Suna n’avait pas subi d’énormes pertes matérielles. Mais les blessures intérieures étaient belles et bien profondes et Kumo allait leur porter leur aide si nécessaire.

J’étais donc rentré au village sans avoir eu besoin d’aller à Suna. Ma rencontre avec Namiko et Kyushô m’avait suffi. Mais je me doutais bien que, tôt ou tard, les relations entre nos deux puissances allaient être relancées. Et ce fut le cas en ce jour où je me demandais toujours quelle devait être la position que Kumo adopterait dans le futur. On vint rapidement m’informer qu’un unique individu étranger venait de pénétrer dans le Sentier Perdu. A peine quelques minutes plus tard, le même conseiller revint pour me dire que c’était un membre important du village caché du Sable. C’était donc eux qui étaient venus vers moi.

Tout en finissant les quelques brins de paperasse que j’avais à remplir vu le petit retard que j’avais pris, je me demandai la raison de cette venue. Etait-ce pour m’informer de quelque chose vis-à-vis de l’alliance ? Cela concernait peut-être le Grand Tournoi de Konoha aussi. Des dizaines de questions qui se combattaient dans ma tête, me ralentissant dans ce que j’avais à faire. Si bien que lorsque l’on frappa à ma porte, je n’avais toujours pas terminé. Bon, ce n’était pas si grave après tout.

Le shinobi entra sans attendre, et de par sa présence répondit à l’une de mes questions : celle de son identité. Oui, je savais qui il était. C’était un Kadoria, c’était Kenji. Le fils de mon cousin, Kenzo. Des déserteurs, qui n’avaient cependant pas fait trop de bruit, ni rien tenté contre le village. Mon invité se présenta, et je fus à moitié surpris de savoir qu’il était devenu le bras-droit du nouveau et premier Kazekage. Il était ici pour parler de diverses choses dont le Grand Tournoi comme j’avais pu le soupçonner.
    ─ Bien sûr, assis-toi.
Je m’étais levé lors de son entrée, je me rassis donc derrière mon bureau avant de reprendre.
    ─ Tu es donc le bras-droit du nouveau Kazekage ? Je suis bien entendu au courant de tout ce qui s’est passé. Mais avant d’entrer dans ces sujets, parle-moi un peu de toi et essaie de me tutoyer.
Malgré la désertion, il était un membre de ma famille et un membre très important de Suna, notre allié. Je n’avais aucune raison d’être strict ou repoussant. Il était le bienvenue ici, et j’avais envie d’en savoir un peu plus sur lui.
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Message(#) Sujet: Re: Don't Stop Me Now [Uriô] Don't Stop Me Now [Uriô] EmptySam 26 Mai 2012 - 4:32

Log 74 : In the Past Tense


Kenji hocha de la tête en silence et prit place dans la chaise tandis qu'Uriô en faisait de même. Le raikage l'avait reconnu au premier coup d'oeil. Décidément, le blond avait du chemin a faire pour espérer mieux comprendre et jauger les hommes de son envergure. Puisque les masques étaient tombés, le chef US n'avait pas besoin d'essayer de cacher quoi que ce soit à Uriô, qui était après tout, de son sang. Cela faisait bizarre de le réaliser. lui qui avait été seul si longtemps. Kusanagi avait comblé ce vide. Mais maintenant, il semblait plus immense que jamais...

" Oui, en effet, un poste que j'occupe depuis la fondation de Suna...C'est une longue histoire, Uriô. Si cela t'intéresse tant je puis toujours te raconter les grandes lignes. "

Le grand blond prit une profonde inspiration en se calant dans le siège, rassemblant aussi bien que possible ses souvenirs.

Mon père, Kenzo, a été l'instigateur de ma désertion. J'étais plus jeune à l'époque, mais je pense qu'il n'a jamais pu se remettre de la guerre. Il ne se jugeait pas digne de vivre dans la paix et le bonheur après tout les actes déshonorables que nous avons dû commettre pendant la guerre, que ce soit sous tes ordres ou ceux d'autres. Kumo semblait pour lui un paradis auquel il n'avait pas droit. Autant cela qu'il nourrissait haine contre toi, qui semblait être passé de la guerre à la paix sans effort. Lorsqu'il déserta, je le surpris dans son acte. Il m'offra de le suivre. Et j'ai accepté. "

Il était fort conscient de l'allure plutôt hostile de ses propos, mais savait également que Uriô n'était pas le genre à s'arrêter au premier sens des mots. Sans aucun doute pouvait-il comprendre ce qu'il avait ressenti à ce moment-là.

" Il m'a abandonné dès que nous fumes hors de vue du village. À ce moment là, j'ai commencé à errer. J'ai travers le pays de la terre, du vent et du feu de long en large. J'ai navigué sur l'océan et visité quelques îles de l'Archipel de Kiri. Je survivais en faisant du mercenariat, utilisant les compétences que j'avais développé pendant la guerre. Ironiquement, l'habileté à tuer sans remords, que j'avais toujours détesté, me permit de survivre relativement facilement. Le doute est partout. C'est au cours d'un voyage au pays du vent que j'ai rencontré une jeune femme maîtrisant la glace, une femme hors du commun. Elle se nommait Nishimura Kusanagi.

Les yeux gris acier du chef US se voilèrent, car cela était bien la partie la plus douloureuse de cette histoire. Heureusement, il y avait aussi eu les bons moments, et c'était à ceux-là qu'il se raccrochait pour ne pfas tomber dans le gouffre.

" Je devins l'un des membres fondateurs du Kakumeigun. Ce qui était au début une simple aventure pour la gloire devint la véritable création d'un village, Suna. Je me liai à Kusanagi plus officiellement et nous fumes heureux, pendant un temps. Mais cela ne dura pas. L'apparition de Makka dans le monde shinobi brouilla les cartes. Kawaguchi Manzô, fondateur du Kakumeigun, partit traquer Makka dans le pays de la cendre, accompagné de deux de nos meilleurs juunins. Personne ne les revut jamais, et Makka, plus forte qu'auparavant , lança directement une contre-offensive sur Suna, que nous appelons aujourd'hui l'Incendie de Cendre. Suna a brûlé pendant près d'une journée entière. Karas et Kusanagi, ainsi que le remplaçant de Manzô y perdirent la vie pour défendre Suna. Quant à moi, je revenais d'une mission. Je ne pus sauver aucuns des membres du Triumvirat.

Des images de flammes léchant les flancs des bâtiments, de décombres et de combats dans les rues lui revinrent en tête, des cauchemars qui le hantait chaque nuit depuis.

" Le Triumvirat avait fait un ultime cadeau à Suna en affaiblissant suffisamment Makka pour me permettre de la combattre à niveau égal. Après un rude échange, elle fut forcée de battre en retraite avec ces hommes. Il nous fallut des jours pour extirper les survivants des décombres et éteindre tout les feux. Suna se relève lentement.

Il ne parla pas de la rétribution de Makka envers lui, c'est-à-dire son oeil gauche qui était à présent aveugle de jour. Cela ne paraissait pas , par chance, et Kenji ne comprenait pas le phénomène , mais c'était un mince prix pour avoir pu garder les habitants de Suna en vie.

" Je me suis souvent demandé pourquoi tu n'avais jamais envoyé personne à ma poursuite. Je n'en valais pas la peine, peut-être...Mais Kenzo était un de tes meilleurs hommes. Et de ton sang, qui plus est.
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Suzurane Hakyô
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Message(#) Sujet: Re: Don't Stop Me Now [Uriô] Don't Stop Me Now [Uriô] EmptyMar 12 Juin 2012 - 13:01

Kenji sembla acquiescer et commença sa tirade, tout en me tutoyant. Extrêmement attentif, je ne manquais pas un seul mot de cette dernière qui allait m’apprendre beaucoup de choses que ce soit sur mon interlocuteur ou sur son père. Il revint tout d’abord sur la désertion qui les avait amené à quitter Kumo à peine crée. Kenzo semblait avoir éprouvé de la jalousie, ou de la simple haine envers moi. Pas la peine de chercher à en savoir plus, son fils l’avait tout simple suivi, ce qui était totalement logique. Mais la suite me parut beaucoup plus surprenante : Kenzo avait abandonné son propre enfant ? Quoiqu’il en soit, Meteora avait beaucoup voyagé, comme je l’avais moi-même fait il y a longtemps. Et c’est à cette époque qu’il rencontra quelqu’un qui m’était également familier, à savoir la jeune et belle Nishimura Kusanagi. Ecoutant jusqu’à la fin de ce qu’avait à me dire le nouveau Sunajin, je ne pus m’empêcher de repenser à plusieurs épisodes, comme l’enlèvement d’Usagi ou encore mon face-à-face avec la kunoïchi aux cheveux pourpres. Bien entendu, d’autres souvenirs sombres me vinrent à l’esprit, des choses que Kenji n’omit pas de mentionner.
    ─ Je pense que tu dois le savoir mais j’ai moi-même rencontré Nishimura Kusanagi. C’était une femme forte, qui avait beaucoup de convictions et de très bons principes. C’est surtout grâce à elle que le Kakumeigun puis Suna ont reçu l’appui de Kumo.
Mes yeux se dirigèrent doucement vers le sol, alors que je repensais à mon rapide voyage dans le Désert Aride du Pays du Vent. On m’avait prévenu du drame qui était arrivé. Makka, aussitôt mon combat contre elle me revint en mémoire.
    ─ Alors tu as toi aussi affronté Makka… Décidément, cette femme, ou plutôt ce monstre, aura fait du mal à beaucoup de monde.
Je fis pivoter mon fauteuil d’un coup de pied sur mon bureau, lentement. Mon regard vide se dirigea vers ma baie vitrée. Je ne regardais pas spécialement les ruelles du village, en fait, je ne regardais rien de particulier.
    ─ Et elle continuera…
Je m’étais déjà demandé si elle avait été liée à l’attaque dont nous avions été victimes. Ketten un simple pantin de l’assimilatrice ? Non, ça n’était pas logique. Et puis si Makka avait voulu s’en prendre à Kumo, elle l’aurait fait elle-même, comme avec Suna. Mais peut-être justement que le village caché du Sable l’occupait déjà ? Quant à la nécromancienne… Non, elle non plus. Cependant, peut-être que les deux femmes seraient attirées l’une pour l’autre. Une alliance que l’on devait à tout prix éviter.
    ─ Certains de mes shinobis présents à Suna m’ont averti de ce qui s’était passé. Cet évènement tragique m’a bien entendu décidé à vous apporter toujours plus de soutien. Suna pourra toujours compter sur Kumo.
Je regardais brièvement le Chef du Kakumeigun, avant de retourner ailleurs, le regard toujours sans vie. Je réfléchis à ce qu’il m’avait dit pour conclure. Une question, que je ne m’étais jamais réellement posée. Pourquoi n’avais-je envoyé personne à sa recherche et surtout après Kenzo ? Je réfléchis quelques instants, avant de remettre droit mon fauteuil, faisant à nouveau face à Kenji.
    ─ Je ne sais pas trop. Kenzo était un de mes meilleurs hommes comme tu l’as dit, mais j’avais senti chez lui un besoin étrange, pas seulement de changer d’endroit mais autre chose. Je ne saurais pas te dire quoi exactement. Bien entendu, vous étiez sur la liste des hommes à interpeller si un Kumojin vous voyait, mais je n’avais pas envie d’aller plus loin.
Mes yeux retombèrent au sol, avant de se replonger dans le regard de Kenji. J’esquissai alors un sourire, terminant sur une petite note d’humour.
    ─ Et puis à te regarder, j’ai sûrement bien fait.
Léger sourire sur mon visage certes, mais je ne savais pas trop quoi penser, tellement mon esprit était tourmenté de nombreux souvenirs, très contrastés.
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Message(#) Sujet: Re: Don't Stop Me Now [Uriô] Don't Stop Me Now [Uriô] EmptyMar 19 Juin 2012 - 1:21

Log 84 : Full Grown Man


Kenji trouva le Raikage plus que compréhensif, mais ne put s'empêcher de ce demander sous quel angle prenait-il les témoignages du blond. Comme un rapport, des informations qui lui seraient utiles dans sa gouvernance ? Ou bien était-il réellement intéressé à savoir car il tenait à sa famille, son propre sang ? Kenji n'était pas en mesure de le dire actuellement. Ceela faisait trop longtemps, et même jeune, il n'avait jamais beaucoup côtoyé le futur Kage, déjà un prodige lorsque lui était un gamin. Uriô lui parla d'abord de sa propre rencontre avec feu Kusanagi et Kenji sentit son propre coeur se serrer de souffrance. Le temps n'avait pas encore beaucoup atténué les choses. Il n'avait qu'à fermer les yeux pour voir son joli visage, sentir ses gracieuses courbes sous ses mains, et tout le reste qui ne sied guère à un récit comme celui-ci. Le blond se força à ne pas faire de commentaire et à laisser les mots passer, mais il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir sa souffrance qui ne dura pourtant qu'un court instant. Uriô parla ensuite de Makka, un sujet peu réjouissant également . Lorsque celui-ci termina sa phrase, Kenji retira son gant gauche exposant un revers de la main couvert de brûlures qui ne guériraient probablement jamais.

" Même affaiblie après avoir combattu et tué les trois membres du Triumvirat, sa puissance celui d'un criminel de rang S en pleine forme. L'assimilation des flammes lui permet d'éviter la plupart des attaques physiques et elle n'utilise pratiquement aucun signes pour ses techniques. La puissance de notre clan, la gravité, alliée avec le suiton, m'a permis de la piéger et de la blesser. Un fragment de pierre lui a traversé l'épaule, elle n'a que faiblement bronché. Mais c'est à ce moment là qu'elle m'a regardé pleinement dans les yeux pour la première foi. Je ne sais ce qu'elle y vit, mais après un dernier sourire malicieux, elle battit en retraite.


Ce n'était pas exactement. D'abord, la femme l'avait blessé plus grièvement qu'il n'y paraissait. Son oeil gauche, actuellement couvert par un mèche blonde s'échappant de son éternel bandana noir, était désormais à moitié aveugle à la lumière du jour. Ensuite, Kenji savait pertinemment ce qui avait fait se retirer la tyrante. Elle avait vu Tsura à travers son propre regard. Elle avait vu son frère d'âme. Un terrible secret que Kenji hésitait toujours à révéler à Uriô. Mais en qui pouvait-il avoir confiance, sinon son cousin de sang ? Il avait perdu tout les autres. Tous morts...Le Raikage s'était levé et faisait maintenant face à sa fenêtre. Kenji s'appuya le coude sur son bureau en l'écoutant, sortant de ses pensées.


" Le Kage sera ravi de savoir que le support de Kumo ne tarira point. Nous sommes en besoin désespéré de bois, de médicaments et de nourritures. Notre grenier a brûler pendant l'incendie, et le commerce ne suffit pas à nourrir l'entière population dans un délais aussi court.

La ville n'en était pas rendu au chaos, mais ce n'était pas si loin non plus. Le crime avait augmenté, les gens se battaient pour pouvoir nourrir leurs enfants, même les shinobis devaient dépenser des fortunes pour manger normalement. L'aide de Kumo ne serait pas de trop. Uriô parla ensuite de Kenzo, son père, et Kenji comprit son incompréhension. Lui-même ne pouvait pas prétendre comprendre en totalité les dernières actions de Kenzo, qui fut pourtant un shinobi exceptionnel dans son temps, et un bon père.

" Mon père n'était plus le même. Je l'ai cherché, mais je suis arrivé trop tard. Du bec du roi des Hiboux, Nelligan, j'ai appris qu'il s'était donné la mort environ six mois après notre séparation. Selon les dires de l'oiseau, il aurait d'abord parcourut le monde shinobi de long en large, puis aurait résidé avec les hiboux quelques temps sous l'apparence d'un hermite. Un matin, c'était terminé.

Ce n'était pas le sujet le plus aisé à discuter et Kenji fit une pause, laissant le silence les recouvrir. Uriô le brisa en disant qu'il n'avait pas fait erreur en ne traquant pas le blond activement, vu le résultat. Kenji sourit faiblement. Il n'était pas sensible à la flatterie, mais savait que Uriô n'était pas du genre flatteur non plus.

" Et le poste de Kage te sied toujours aussi bien, Uriô. Mais je crains ne pas avoir le temps d'échanger des amabilités avec toi trop longtemps. Je suis venu te parler de l'aide dont nous aurions besoin à Suna, mais j'ai également d'autres informations à t'apporter à propos de Makka. Des informations très...Énigmatiques, j'en ai peur. Mais j'aimerais d'abord que tu me parles de l'attaque dont ton propre village a été victime. On m'a parlé d'une utilisatrice des arts nocturnes. Nos positions nous dictent de chercher à avantager nos villages respectifs, mais personne n'a à a souffrir la tyrannie de Makka et de ses suivants. Dit moi ce que tu sais, et je ferai de même.

Kenji ne lui en voudrait pas si le Kage refusait de s'avancer. Mais les informations que Kenji détenait avait une valeur inestimable...

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Suzurane Hakyô
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Message(#) Sujet: Re: Don't Stop Me Now [Uriô] Don't Stop Me Now [Uriô] EmptyJeu 28 Juin 2012 - 13:06

De la souffrance, du regret ou tout autre sentiment négatif et douloureux apparut sur le visage de mon homologue lorsque je parlais de Nishimura Kusanagi. Je n’avais pas voulu en parler, mais il était clair qu’il y avait quelque chose qui ne passait pas. Une histoire entre eux ? Une vraie relation ? Ou peut-être tout simplement la douleur de la perte d’un des Triumvirs, la douleur de l’attaque de Suna. Quoi qu’il en soit, ça ne me regardait pas, et si c’était important pour lui, ça ne l’était pas pour moi au point de lui en parler sachant que ça lui ferait plus de mal qu’autre chose. Le Chef du Kakumeigun enleva alors le gant de sa main gauche, qui était recouverte de brûlures. Makka ? Oui, il m’en donna la confirmation en décrivant sa rencontre puis son combat. Il m’informa de choses dont je connaissais l’existence, du moins pour la plupart. Mais c’était toujours intéressant de savoir comment ça s’était réellement passé. Elle avait battu en retraite après avoir été blessée. Le Suiton, c’était bien entendu ce qui pouvait lui être le plus fatal.

Kenji montra ensuite la satisfaction de savoir que Kumo allait continuer de soutenir Suna. Il énuméra quelques besoins qui, de toute façon, étaient déjà en cours d’envoi au Pays du Vent. Leur grenier avait été brûlé, je l’ignorais, mais ça expliquait encore plus leur situation. Il revint ensuite à son père. En m’apprenant sa mort, des tas de souvenirs liés à ce dernier réapparurent. Je ne savais pas quoi penser, c’était bien un déserteur, mais c’était avant tout un Kadoria. Et il était mort…
    ─ Toutes mes condoléances pour ton père.
Un court instant de silence précéda la reprise de parole de Kenji. Ce dernier me complimenta à son tour, mais précisa qu’il n’avait pas vraiment le temps pour ça. De toute façon, nous ne comptions sûrement pas continuer à nous « échanger des amabilités » comme il le disait. Il expliqua qu’il était venu pour l’aide que demandait Suna, chose que nous avions clarifié, mais aussi pour autre chose. Et je fus à la fois surpris et très intéressé par les informations qu’il détenait sur Makka et pour lesquelles il trouvait beaucoup de zones d’ombres. Mais avant tout, il voulait en savoir plus sur l’attaque que Kmo avait subie. Suna était notre allié, Kenji un membre de ma famille : rien ne m’en empêchait.
    ─ Le village a été attaqué par l’extérieur et par l’intérieur. Comme tu l’as dit, c’est une nécromancienne qui a ramené à la vie des centaines de cadavres, et qui les a envoyés sur nos frontières. Mais plusieurs shinobis de haut rang ont réussi à pénétrer au cœur du village, sûrement invoqués par quelqu’un.
Je marquai une pause, jetant un regard vers le plafond, tout en me rappelant que la fameuse nécromancienne avait tout fait ici, sur la cour de mon Palais, tout en haut.
    ─ Ces ninjas, qui étaient pour la plupart des Nukenins, on sûrement été infiltrés par Ishima Ketten, un membre du Conseil qui nous a tous trahi. Ce dernier a été capturé, l’attaque a été repoussée mais la Nécromancienne s’est enfuie, après avoir ramené d’autres shinobis à la vie, au sein du village.
Avais-je besoin de parler d’Hô, mon grand-père ? Non, je n’en avais guère envie. Et puis, cela n’apporterait rien à Kenji de savoir que j’avais affronté sans doute le plus puissant des Kadoria ramené à la vie.
    ─ Bien entendu, les dégâts matériels sont plutôt faibles et les pertes humaines aussi. Malgré cette trahison, nous nous en sommes bien sortis, mais nul doute qu’il va falloir que Kumo change de voie. La neutralité ne nous a rien apporté de bon.
Mon regard devint sérieux, alors que je n’oubliai bien entendu pas ce que m’avait promis Kenji. Ces fameux renseignements sur Makka. Etaient-ils si intrigants et important que ça ?
    ─ Bref, je t’écoute à propos de Makka.
J’allais vite tout savoir.
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Message(#) Sujet: Re: Don't Stop Me Now [Uriô] Don't Stop Me Now [Uriô] EmptyDim 22 Juil 2012 - 4:43

Log 97 : The real juggernaut

Les déclarations de Urio sur la nécromancienne qui avait attaqué son village laissèrent Kenji songeur. Un être endoctriné par l'influence de Makka, ou simplement une autre opportuniste ? Entre les rumeurs d'organisation, Makka et désormais cette autre femme, les gens se vouant à la destruction des villages commençaient à être nombreux. Le raikage était resté plutôt vague sur les détails mais Kenji n'avais besoin d'en savoir plus, dans les faits. Au moins il pourrait se méfier le moment venu de voir des shinobis se relever de la mort...Surtout que depuis l'incendie de cendre, des shinobis morts, on en avait à la planche dans les sables chauds de Suna. Le nom du membre de conseil ne lui disait rien, mais ça n'avait rien d'étonnant. Lors de son court séjour comme Kumojin, sa préoccupation n'avait pas été de s'intéresser aux balbutiements de la politique. Brusquement, le blond se demanda s'il pouvait avoir confiance en son propre kage, Kurogane Akio. Le type semblait propre et ne manquait d'intelligence, mais son passé était bien plus obscur que , disons, Urio. Il décida de mener un autre enquête sur le Shodaime, décidément pas convaincu après tout. C'est ce que Kusanagi aurait fait.

C'était son style de pensée de nos jours. On aurait difficilement pu croire, en voyant son air aujourd'hui, qu'il avait été pendant la majeure partie de sa vie une aventurier un peu flâneur. Non, maintenant, il avait les yeux d'un homme qui en a trop vu, l'allure d'un tueur entraîné, une réputation qui transperçait les frontières. Aujourd'hui...Il n'était qu'une ombre qui marche, sans s'arrêter, sans pouvoir s'arrêter. Trop de vies se tenaient sur ses épaules, trop de morts également. C'était pour ça qu'il avait décidé de révéler ce qu'il savait au Raikage. Ne pouvant faire confiance à personne d'autre désormais, tomber dans la tombe sans partager ce qui pourrait être un facteur déterminant dans la destruction de Makka était une erreur que le chef US ne pourrait supporter.

" Tu gardes comme moi un souvenir vif de la guerre. Mais nos destins étaient parallèles tout au plus. Chacun nous avons vu la douleur, l'horreur. La destruction. Mais au coeur de ces champs de bataille, j'ai fait une découverte. Ou plutôt, c'est elle qui m'a découvert. "


Le blond prit quelques secondes pour organiser sa pensée.

" Pour comprendre qui est réellement Makka, il faut remonter au début de la guerre. À ce moment, les Uchiha avaient un contrôle fragile sur les clans qui s'était allié à eux. C'est pourquoi ils ont cherché à créer une entité qui soit libre de tout allégeance, et surtout, d'une efficacité indéniable. Aucun document ne relate cette unité, mais on la dénommait sous le nom de "Bras armé" des Uchiha."

Kenji songea que Uriô se demanderait d'où vient les informations qu'il détenait. Difficile pour l'instant de lui expliquer que la source se logeait dans son propre corps.

" Ce bras armé ne ressemble en rien aux unités spéciales d'aujourd'hui. Les candidats étaient soumis à des genjutsus en étage. Des illusions dans des illusions, une inception de jutsus interdits dont les détails ont aujourd'hui disparu. Ces techniques avait pour but d'empêcher le membre de révéler des informations en cas de capture, mais éliminait également toute hésitation de nature morale. Considérant que les candidats étaient déjà pour la plupart des sociopathes ou des êtres troublés, personne ne pouvait se sortir indemne de ce genre d'opération. Mais même les Uchiha ne pouvaient savoir le phénomène qu'ils allaient enclencher. Le résultat le plus marquant de ces gens est sans conteste le développement d'une obsession d'une pureté invraisemblable. Shizu, Daken, Nosho, Shoka et leur chef, Tsura. Ce ne sont pas leur vrai nom mais bien celui qui a été implanté dans leur esprit par les Uchiha."

Il laissa au Raikage quelques secondes pour absorber l'information et poser ses questions s'il en avait le besoin.

" Les performances du bras armé était stupéfiants, au point où bientôt , la victoire serait assurée. Mais les sacrifices étaient troublants. Les bras armés tuaient tout sur leur passage, même d'autres Uchihas. Rapidement , il devint inquiétant, puis terrifiant l'idée de perdre le contrôle de l'unité. La victoire étant proche, il fut décidé d'exterminer le bras armé qui avait rempli sa fonction. Et ils moururent tous. Mais ce que les Uchihas n'avait pas prévu, c'était que ce n'était que le commencement.

À son habitude, le blond croisa les bras et respira un bon coup avant de continuer.

" Imaginez une obsession commune, et multipliez-la par mille, et vous trouverez alors un fou, un psychopathe. Mais qu'arrivera t-il si on multiplie cette folie par mille, à nouveau ? Que dis-je... Par un million ? Chacun de ses hommes et femmes a ainsi trouvé la mort et goûter le goût de son propre sang sans pourtant y déceler celui de la jouissance qui aurait été apporté si son obsession avait été accomplie. Chacun a vécu une folie nouvelle, un désespoir de ne pas arriver à son but, aussi irréaliste soit-il. C'est à ce moment que, je pense, sont nés les premiers Furyous shinobis."

Kenji détourna le regard un instant alors que Tsura lui envoyait quelques pensées diffuses.

"Une rage, une colère, une haine si immense qu'elle permettrait de refuser de mourir ? L'âme du Furyou trouve alors refuge dans un autre habitacle puisque son corps, lui, n'est plus opérable. Une sorte de nécromancie primitive, d'une pureté incroyable, en connexion avec la vie elle-même. Je ne prétend pas comprendre ce phénomène. Ce que je sais est que le réceptacle est un objet qui contient l'âme du Furyou. Et Makka n'est autre qu'un shinobi ayant été en contact avec l'un des objets des Furyou, objet qui sont désignés comme étants des "inhibiteurs" .

Le Raiu prit une pause, ressentant malgré lui une sorte d'hésitation. Il n'avait jamais parlé de cette histoire à personne, même pas en totalité à Kusanagi. Mais quelqu'un devait savoir, n'importe qui. Uriô devait comprendre.

" Tout ce que je sais n'est consigné nulle part. Pas de livres, pas de notes, pas de témoins. Tout ce que je sais vient...De moi. Parce que si je peux comprendre qui est Makka, c'est parce que je suis dans la même situation que Makka. Depuis la découverte des griffes de guerre de Tsura...Celui-ci vit en moi. Cela peut te sembler absurde, mais c'est la vérité : il y a dans mon corps deux âmes. Et celle qui n'est pas la mienne n'a plus rien d'humain."

L'homme s'arrêta pour étudier la réaction du Raikage. Passerait-il pour un fou aux yeux de son cousin, comme un illuminé ? Même Kenji arrivait difficilement à croire à son propre cas.
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Message(#) Sujet: Re: Don't Stop Me Now [Uriô] Don't Stop Me Now [Uriô] EmptySam 25 Aoû 2012 - 12:36

Avant d’aborder le sujet sur l’assimilatrice, Kenji rappela le passé relativement commun que nous avions eu. Il fallait avouer qu’il était dans le vrai. La Grande Guerre nous avait touché, pris de nombreuses choses, mais peut-être nous avait-elle aussi rendu plus fort. Oui, sûrement. Les deux hommes que nous étions devenus, nobles et puissants, c’était suite aux souffrances que nous avions endurées, et je me doutais bien que le fils de Kenzo avait eu son lot. Mais ce qui concernait Makka arriva rapidement. Mon attention se fit beaucoup plus accentuée. J’étais cependant loin d’imaginer que ce discours allait peut-être changer le monde shinobi.



Kenji ne mentait pas. Et pourtant, son récit avait tout d’irréaliste. Des esprits si puissants qu’ils défiaient la mort. Des puissances immortelles, pareilles à la légende des Bijûs, et même pire encore. Mais ce qui était peut-être le plus incroyable dans tout ceci, c’était que je croyais mon interlocuteur. Tout simplement parce que j’avais déjà entendu parler de ce bras armé des Uchiha, par mon père par exemple, même si ce n’était qu’une rumeur. Et, si on y réfléchissait davantage, pourquoi Kenji aurait-il voulu me mentir ? Et même s’il en avait l’intention, n’aurait-il pas mieux fait d’inventer quelque chose de plus plausible ?
    ─ J’ai déjà entendu parler, seulement une fois, d’un éventuel bras armé chez les Uchiha, mais ça avait toujours resté une rumeur infondée… Je suis bien obligé de te croire Kenji, mais ce que tu me révèles là dépasse bien tout ce que je pouvais supposer.
Je me frottais rapidement les yeux, essayant de faire le ménage dans mon esprit. Se rappeler de tout ce qu’avait dit le Sunajin n’était pas le plus compliqué, mais remettre ses propos dans l’ordre était une affaire bien différente.
    ─ Ces Furyous, comme tu les nommes. Il y en a donc cinq, et tu en connais deux. L’un est en Makka, et l’autre en… En toi. Et ces derniers sont immortels…
Je ne doutais pas qu’il devait y avoir un moyen pour les détruire ou les sceller à jamais, mais ce n’était pas la seule question que je me posais.
    ─ Sont-ils dangereux ? Je parle pour toi, ou pour toute personne dont un Furyou serait en lui.
Sans attendre de réponse, je repris aussitôt avec deux dernières questions, primordiales.
    ─ Et connais-tu l’emplacement des trois autres ? Et je suppose qu’il doit bien y avoir un moyen pour détruire ou sceller l’âme d’un Furyou ?
Du moins, je l’espérais. Oui, j’espérais fortement que Kenji me répondre positivement à tout cela. Car si ces Furyous existaient vraiment, alors il faudrait agir. Et vite.
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Message(#) Sujet: Re: Don't Stop Me Now [Uriô] Don't Stop Me Now [Uriô] EmptyLun 27 Aoû 2012 - 23:44

Log 106 : Continuation

Kenji se mordit la lèvre pensivement alors que son interlocuteur saisissait la pleine ampleur de ses propos. C'était une histoire extraordinaire, énorme, invraisemblable. Une histoire qui pouvait tout faire changer dans l'univers shinobi. Mais le Raiu savait qu'il s'avançait sur les pages de l'histoire depuis un moment déjà. Une sorte de destin. Es-ce qu'à la fin, Tsura gagnerait ? Il avait peur de connaître la réponse à cette question. Très peur. La seule peur qui lui reste en ce monde morne et mort depuis la disparition de son âme soeur.

" Il s'agit d'information qui dépasse le niveau de confidentialité SSS , c'est un fait. Mais je te jure sur notre sang qu'il s'agit de la stricte vérité. "

Urio semblait avoir compris du même coup que les créatures étaient immortelles et cela semblait l'avoir fait vieillir de dix ans d'un seul coup. Les Furyous rivalisaient les démons à queues en termes d'ésotérismes. Une mutation imprévue de la matière qui formait la vie elle-même, une infusion de la rage d'être humain les poussant à refuser la mort. Même les plus déterminés de ce monde ne pouvaient effleurer la pression nécessaire à un vivant pour s'empêcher de mourir à tout prix. Seul la folie la plus pure pouvait permettre cet acte quasi miraculeux. Mais ce n'était pas un hasard. Cinq bras armé, cinq furyous. Et qui sait s'il n'en existe pas d'autres, quelque part ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi es-ce qu'il fallait que ce don serve le malade, le fou. Et non pas ceux qui en valent la peine ? Un frisson lui parcouru l'échine, il détourna les yeux du Raikage un instant alors qu'une image de Kusanagi emplissait son crâne pendant un instant. Il lui fallut tout son courage pour la repousser, un combat mental qui pourtant fut imperceptible aux yeux de son cousin.

" Chaque Furyou possède une obsession qui lui est propre. Certaines sont moins nocives que d'autres, mais tous vont causer des dommages à long termes. Je ne suis pas absolument certain de l'obsession des trois autres, mais je pense m'être fait une bonne idée de celle dont je suis l'hôte, et celui de Makka. "

Le Raiu joua brièvement des épaules pour évacuer la tension qui montait dans son cou.

" Mon Furyou, Tsura, est obsédé par la beauté, plus précisément celui des visages. Je pense que de son vivant, une sorte de maladie l'a rendu hideux , et on l'a rejeté pour ça - "

Une convulsion le secoua légèrement, son bras serra le montant de son siège, son visage se serra un peu. Après un instant, il souffla et passa la main dans ses cheveux.

" Désolé.. Il n'aime pas qu'on parle de lui. Toujours est-il que de son vivant, il tuait des humains et leur écorchait le visage, pour les garder, et les collectionner. Son but absolu est d'avoir toute la beauté du monde. Comme tu voix, l'obsession n'a nul besoin d'être réaliste, d'ailleurs je pense qu'aucun des furyous ne peut remplir son obsession. Cela ne fait qu'accentuer leur frustration...Et leur puissance. Je pense que le Furyou de Makka cherche à avoir le contrôle sur la vie et la mort. D'après ce que j'ai découvert, elle aurait eu un passé de maladie dans sa famille, chacun d'eux étant mort d'une maladie rare à part elle. Pour elle, le seul moyen serait de pouvoir décider qui vit , et qui meurt. "

" Ils n'agissent dans ce monde que dans un seul but, atteindre leur obsession. Tout ce qu'ils font va dans ce sens, toute décision , toute action. Je pense qu'il n'y a aucun shinobi plus dangereux qu'eux. Ils n'ont aucune sensation morale. Les vies humaines, les villages, tout ça ne vaut rien pour eux. Nous ne sommes que des objets, des outils pour nourrir leur ambition. Si Makka veut détruire les villages, c'est parce qu'elle pense qu'elle n'arrivera pas à nous contrôler. Et si elle ne peut nous contrôler, alors elle préfère décider que nous devons mourir afin de rester la plus fidèle possible à son obsession. "

Il se frotta la tempe un instant. Kenji en avait encore pas mal à dire..

" Si j'ai encore le contrôle de moi-même, c'est parce que j'ai conclu un pacte avec Tsura. Un pacte qui lui sera profitable éventuellement. Mais je pense que Makka a perdu tout contrôle d'elle-même depuis longtemps. Et comme tu l'as dit, la tuer ne changerait rien. Le Furyou contaminerait quelqu'un d'autre de par son inhibiteur, nous ne serions jamais tout à fait en sécurité... C'est que , comme je t'ai dit, les Furyous s'attachent, dans la mort, à un objet qui leur était très cher et c'est là que leur âme va si nous tuons leur hôte."

Il haussa un peu des épaules lorsque le Raikage lui demanda l'emplacement des autres, et la façon de les neutraliser.

" Tsura ne veut rien me révéler sur la façon de les détruire. Mais j'ai comme hypothèse qu'en détruisant leur inhibiteur, leur objet, puis en tuant le porteur du Furyou, on forcerait la créature à passer de l'autre côté, dans la mort. Mais il y a toujours un risque que le Furyou infecte une autre personne au moment de la mort du porteur... Nous sommes tous des corps valables, vois-tu... Le moyen d'être certain sera de détruire l'objet, poser un sceau sur le porteur, puis la tuer. Ainsi, le Furyou serait forcé de mourir avec le porteur et ne pourrait pas revenir... Mais ce ne sont que des hypothèses... J'ignore où sont les trois autres. Ils ont été enterré dans des endroits secrets afin de les oublier pour toujours. Il est possible que Makka soit tombé en contact avec l'un d'eux par pur hasard, comme moi, qui a trouvé les griffes enterrées dans un champ.

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Message(#) Sujet: Re: Don't Stop Me Now [Uriô] Don't Stop Me Now [Uriô] EmptyVen 19 Oct 2012 - 18:12

Le niveau de confidentialité SSS, et même plus. Kenji avait totalement raison dessus. C’était le genre d’histoires incroyable que l’on pouvait raconter aux enfants avec des mots plus « gentils ». Mais il n’y avait rien de gentil là-dedans, bien au contraire. Tout semblait lier ces Furyous à la terreur et à la désolation. Le doute n’était plus et ne l’avait peut-être jamais été en moi : ce que disait le Raiu était vrai, j’étais forcé de le croire. Rapidement, il passa à la description des deux qu’il connaissait, celui de Makka et le sien. Tsura était le nom de celui qui habitait mon cousin, et son ambition me fut brièvement décrite ainsi que celle de l’assimilatrice. Des ambitions trop grandes, qui menaient à une rage et à une puissance extrêmes. Et des portraits qui faisaient peur, car ils étaient vraisemblables et impliquaient un futur très sombre…

Comme je l’avais compris, tuer un réceptacle d’un Furyou ne servirait à rien. Son âme retournerait dans son objet, que le chef du Kakumeigun appelait inhibiteur, avant de prendre l’assaut d’un autre corps. Mes quelques soupçons que j’eus dans l’instant me furent confirmés par la suite du discours de Kenji. En supposant que l’on pouvait trouver cet inhibiteur, en le détruisant et en empêchant le Furyou de s’échapper de son réceptacle, il était probable qu’il meurt si on tuait la personne qui le détenait. Une supposition, mais d’une logique presque implacable. L’utilisation d’un puissant Fuinjutsu pourrait être la solution, oui. Mais rien ne pouvait être sûr, et je ne voyais pas la façon de l’être.

L’horrible être qu’était Makka m’avait toujours intrigué, il était inutile de nier que je ressentais même parfois une certaine admiration ou plutôt une envie face à toute la puissance qu’elle déployait. Mais son manque de morale… Je m’étais bien douté que ça cachait quelque chose. Mais les révélations que Kenji m’avaient faites dépassaient tout ce que j’avais pu parfois m’imaginer. J’essayai de rester le plus calme possible, et je ne fus pas très surpris de savoir que le Raiu ignorait l’emplacement des autres Furyous.
    ─ Cette hypothèse est logique. Dans tous les cas, nous serons amenés à nous revoir prochainement. Il le faudra, et je crois que tu sais pourquoi.
Je me levai, avant d’aller vers lui. Je pense qu’il n’y avait plus rien à dire, et son temps devait être aussi précieux que le mien.
    ─ En attendant je te remercie. Et je te souhaite toute la réussite possible dans tes prochaines décisions.
Je l’accompagnai jusqu’à la porte, avant de toucher son épaule de ma main.
    ─ N’oublie juste pas que certains sont et seront difficiles à prendre.
Les derniers mots à mon cousin, du moins pour l’instant. Mais les avait-il compris ? Rien n’était sûr maintenant…
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