Seul.
Etre seul ne m'a jamais vraiment dérangé, dans le sens ou dans tous les cas de figures je détestais être entouré. Ce fut le cas lors de l'assaut contre Maka, ce fut le cas lorsque les nukenins accompagnés de Sanbi attaquèrent notre fière et solide village. Les gens me gènent, les gens ils faut les sauver, les aider. Les entendre se plaindrent à longueur de journée. Moi j'avais pas signé pour ça. Je ne sais plus pourquoi j'avais signée d’ailleurs mais qu'importe. J'était une extension de Kiri. Mon corps était dévoué à Kiri. J'était par la même occasion dévoué à Kiri. Enfin du moins c'est ce que je pensais jusqu'à ce que Sanbi disparus les ennuis commencent de nouveau. Jamais le temps de mettre le pied à terre. Toujours courir derrière les problèmes, toujours taper, tuer, parlementer, frapper et continuer ce cycle. Un cycle qui me collait aux basques comme une merde à une chaussure trop stylay comme disent les jeunes. Fin bref ces temps de crisent me plaisait pas trop. Pour la première fois depuis quelques temps je me demandais ce que pensaient les autres de cette crise politique et social. Car oui c'était une crise, une crise entre deux visions du monde. Une crise qui opposaient deux clans, deux clans radicalement opposés sur ce point de vue. Et moi dans tout ça? Ma loyauté à qui la donner? A qui donner ma fierté et ma rage. A qui bénéficiera mon envie de meurtre? Si il fallait faire le ménage même au sein de mon village je le ferais sans aucune hésitation.
Et je marchais, dans des quartiers de Kiri, sans même savoir ou j'allais. Sans même me rendre compte des décors et de l'environnement. Je marchais comme en proie à un sorte de mal divin. Mon épée en katana. Tout ce qui me relayait à l'ancien Kiri c'était mon arme. Mon arme qui avait arrachée la vie de nombre d'adversaires à la Brume Sanglante. Politiciens, pacifistes et nukenins je ne les comptais plus. Exécutant simplement les missions sans poser de questions, un bon soldat. Je me battais le reste de la journée. Je ne connaissais que ça, la guerre les meurtres et le sang. Le sang d'ailleurs, avait un drole de gout depuis quelques temps. Quant à savoir si j'avais encore l'envie de tuer cela restait un mystère. Alors qu'avant j'était toujours dans les embrouilles la je les évitais. Sans raisons, juste par envie ou par manque d'envie de combattre. Et en pensant je continuais à marcher. Marcher pour exister, marcher pour trainer derrière moi les boulets de mon passé et ceux de l'avenir.
Et sans m'en rendre compte j'arrivais bientôt près d'une enfant, je la rencontrerais et elle m'apprendrait et me donnerait une tout autre vision de la vie. Elle me donnerait une vision plus jeune que la mienne, elle representerait l'avenir. Elle serait ma coéquipière pour des missions. Des péripéties nous attendraient, plus tard bien plus tard nous reparlerons de notre rencontre. Son nom était celui d'une Colonie Kirijin. Yuki, elle appartenait à ces temps tendus à un camp opposé à celui du Mizukage. Samui, Samui Yuki. Et cette enfant m'apprendrait beaucoup plus que je ne le pensais.
Et comme approche pour notre rencontre, je ne fis pas attention à elle. Ce qui ne fut pas l'inverse. Je trébuchais sur je ne sais quoi, me relevant en maugréant. Et devant moi, planté aussi sec qu'une lame dans la neige elle était la. Samui, Samui Yuki.
-T'es qui toi? Tu me veux quoi
Mon aimable humeur l'assaillant déjà. Allez petite montre moi ce que tu as dans le ventre.