Blessée mais pas à terre.

La rousse s'accrochait à son idée de rencontrer les personnes dont elle voulait absolument un échange concis et rapide. Mais cet objectif initial c'était changé en défis personnel. Réussir à rentrer dans ce village dont elle avait mésestimé les combattants et leurs puissances. Ils étaient prompts à réagir et au fond même si cela lui arrachait de prononcer ces paroles ne serait-ce qu'intérieurement elle aimait cette ambiance qui unissait ces membres. A Kiri même si la doctrine et l'envie du combat régissait les luttes internes et propres aux clans personne ne s'unissait réellement. La débâcle suivant la perte de la dernière institution qui obligeait les membres du village à s'unir et à oublier pour quelque instants les interets personnel avait confirmé cette vision désastreuse du village et des liens unissant combattants et civils, femmes et hommes, faibles et forts. Kiri avait la puissance dont Kumo préférait l'unité et désormais après la mort du géant sanglant c'était la foudre qui s'éveillait. La foudre dont l'apogée n'était pas loin et dont les moyens étaient plus consistants qu'ils ne l'avaient jamais été. En ces temps de crise et de violence, de tension permanente l'homme qui gouvernait et dont les Kumojins juraient allégeance devait être fort.

En vérité l'idée que se faisait la rousse du Kage éventuel de Kumo, car elle ne connaissait en rien les moyens et qui les dirigeants de ce village caché dont la puissance n'était plus dissimulée. Il était vrai que les seuls dirigeants et gouverneurs qu'avait connu la rousse ne valaient guère mieux que des tyrans ou des hommes dont les valeurs et les principes ne collaient pas avec la vision et l'envie de Kiri. Hattan en avait été le triste exemple, homme noble et sage dont la foule avait refusé les idées. A force d'imbiber l'idée de la jeunesse et des habitants avec l'envie de meurtre ce n'était pas un seul homme aussi fort soit-il qui changerait ces préjugés et opinions sur lesquels soufflaient les extrémistes.

Oui aujourd'hui le monde changeait, il était en permanent changement certes mais plus qu'avant des groupes se distinguaient. Des nukenins émergeaient et des villages se renforçaient. Et elle qui était-elle? Une étrangère dont l'esprit éphémère muait, tantôt sensible et tangible à des instincts pacifique et puis bien trop souvent coincés par des pulsions violentes qui ne valaient pas réellement l’engouement bestial qu'émettait la balafrée.

Et elle était de nouveau sur ce sentier menant dans le village de la foudre, ultime instant ou le doute assaillait la jeune femme. La peur et l'idée d'allez en prison de nouveau agrippaient et mettaient à terre la motivation de l'ancienne shinobi au service du village brumeux.

Mais alors qu'elle faisait demi-tour une prestance et une aura importante se manifesta à elle. Pourtant elle ne porta pas la main sur son katana préférant pour une fois et avec de mauvais souvenirs la solution diplomatique. Une ombre émergeait et avec elle une discussion et une issue qui bouleverserait la rousse.