C'était la première fois que Natsuki quittait sa terre natale. Il avait par le passé déjà été envoyé un peu partout dans le Pays du Feu à l'occasion de différentes assignations, mais jamais encore, il n'avait passé la frontière. Jamais, jusqu'à aujourd'hui. Il avait prit part à un petit convoi ayant pour destination le Village Caché du Pays du Vent, lequel escortait tous les candidats à l'examen chûnin. L'héritier Nara n'en savait pas plus que ce qui avait été annoncé officiellement. L'on lui avait simplement expliqué que sa participation avait été acceptée, et qu'il devait se préparer pour rejoindre le lieu de l'examen, à Suna. Deux jours plus tard, le moment du départ était arrivé. Le moment de faire honneur à son Village, et de prouver qu'il avait les pré-requis pour valider sa promotion.

Lorsque les futurs participants atteignirent le Village du Sable, trois jours s'étaient écoulés : deux pour quitter le Pays du Feu, et un pour traverser celui du Vent. Le dernier fut particulièrement plaisant pour Natsuki, qui eu l'occasion de voir un peu de nouvelles régions du monde, et surtout, profiter de la cuisine locale. Il lui était arrivé très fréquemment d'acheter des denrées alimentaires d'importation d'ici qu'il cuisinait, mais cela ne valait pas les préparations sur place de ces plats exotiques. Il releva d'ailleurs quelques recettes qu'il se promit d'essayer à son retour. S'il survivait aux épreuves... L'examen n'était pas connu pour empiler les cadavres, mais les accidents arrivaient, comme partout. Et le fait qu'il se déroule dans un pays étranger au sien ne jouait pas en faveur de sa sécurité. Il allait devoir se montrer prudent, ce qui ne l'empêchera pas de profiter de son séjour. Traverser les portes du Village ne fut pas difficile : le convoi et ses occupants étaient attendu. Les gardes se contentèrent donc de fouiller entièrement les véhicules, et de s'assurer que les voyageurs présents étaient en règle vis-à-vis de la liste des passagers autorisés à entrer. Suite à quoi, les Konohajins furent reçut dans ce qui leur servira d'hôtel jusqu'à la fin de l'examen. Ils avaient jusqu'au lendemain pour se remettre du voyage, et se reposer. Pour ceux qui désiraient s'aventurer dans les rues de Suna, comme Natsuki, un badge et une lettre leur étaient remit afin d'assurer leur sécurité s'il étaient contrôlés. Le genin tatoué connaissait déjà l'importance de ces deux pièces, sans que l'on est besoin de la lui expliquer, des mesures de sécurité qu'il comprenait aisément. Recevoir des shinobis d'un pays voisins ouvraient toujours des failles dans la sécurité du Village, que les shinobis concernés faisaient de leur mieux pour combler. Ainsi, même s'il n'en avait pas été avertit, Natsuki savait qu'au moins un ninja relevait ses faits et gestes. Rien qui ne le dérangeait, car il n'avait rien à cacher ni à se reprocher.

Le lendemain matin, les poules de combattants des différents Villages du monde shinobi furent affichées. Seulement maintenant, afin d'éviter que les concurrents ne partent la veille à la pêche aux informations sur leurs adversaires. Une idée assez bête en soi, dans la mesure où le renseignement et la recherche d'indices faisaient partie des tâches qu'un ninja se devait de savoir faire. A croire que l'examen allait se faire plus sur la force de combat que la stratégie. Après le petit déjeuner, les instructeurs vinrent chercher les participants dans leurs sections respectives. Jusqu'au présent, aucun membre d'un Village n'avait été en contact avec un autre que ceux du sien. Tous s'aperçurent donc pour la première fois à la sortie du bâtiment, alors qu'ils se dirigeaient vers les grandes arènes. En ce qui le concerna, Natsuki se retrouva dans la première, laquelle n'était qu'un vaste plateau vide, avec pour seul relief l'oasis et son palmier trônant en son centre. Un terrain neutre donc, qui ne jouait pas en sa faveur. Le Triumvirat était un bâtiment à ciel ouvert en ce qui concernait la zone de combat, information que l'héritier Nara nota dans un coin de son esprit. Les tribunes surélevées bordant les contours de l'arène étaient bondés, et bourdonnaient de bruit. Tout le monde devait spéculer sur les résultats de cette année, émettant des avis avec plus ou moins de véhémence. Le genin tatoué conserva une expression neutre en se présentant à la foule.

Pour les affrontements, il avait opté pour sa tenue classique, à savoir un haut à manches longues sans logo aussi noir que son bas. Sous le vêtement, il portait son habituel juste-au-corps en mailles. Par-dessus, son gilet tactique de combat à poches multiples. C'était amplement suffisant pour le maintenir au chaud lorsqu'il sera amené à commencer les hostilités en cette saison d'hiver. L'avantage à Suna était que le temps se montrait plus clément qu'à Konoha à la même période. Au moins quelque chose qui allait en sa faveur, lui qui détestait la saison froide... Concernant son matériel, il disposait pour ce premier jour d'une poche de ceinture contenant quelques projectiles standards et deux bombes flash. Maintenues dans les emplacements dorsaux prévus à cet effet, ses deux tonfas attendaient d'être utilisés, tout comme ses parchemins d'invocation d'arme dans ses poches de gilet. Il ne s'était pas encombré de davantage, et avait eu bien raison : dans un terrain à découvert comme celui-ci, il n'avait pas besoin de plus.

Parcourant la foule des yeux, il attendit.

Pourquoi je me trouvais ici ? Non mais vraiment. Déjà que Suna, je n'étais pas spécialement fan, il y faisait très chaud, trop chaud même, on y trouvait des gens étranges... Et surtout le désert et moi cela faisait deux... Bref. Examen Chunin ? Je l'étais déjà ! Donc, réellement je n'avais rien à gagner, je devais simplement servir à voir dans un combat si mon adversaire méritait ce grade. Ce qui est en soit, assez dégradant je trouve. Pas vous ? En somme, moi, Kaguya Tenzö, big anonyme parmi tant d'autres, n'était qu'un pantin servant à faire briller un parfait inconnu. La dur réalité de la vie que voulez-vous. Je n'avais absolument pas prévenue Aoji de mon départ bien entendu... Elle qui était Genin encore ne daignait même pas participer à cet examen. Quelle fegnasse tout de même, à sa place j'aurais honte !
Bref, je fis donc partis du cortège Kirijin que devait dignement représenter notre belle nation dans un endroit où le quart d'entre nous se foutait royalement. Aussi étonnement que cela pouvait paraître, je n'ai pas fait de tourisme. Non non, Suna je connaissais déjà. Cela remontait à loin certes, mais tout de même. Une mission à la con où je dûs retrouver une boite de sous-vêtement. Ma foi on ne va pas insister là-dessus je pense que c'est inutile... Donc, à mon arrivée, je suis simplement aller me coucher. Y'avaient d'oreilles traineuse et de mauvaise bouche. Si je me faisais choper dans un bar par un Kirijin participant à l'examen, à tous les coups je serais balancé à Aoji, et sa massue je ne la sentais pas si vous voyez ce que je veux dire !

Personnellement je passais mon temps à simplement méditer (si si je vous jure,) dans ma chambre sur ce futur combat. Faut dire que ces derniers temps j'étais gâté. Entre l'autre Nukenin de mes deux et le coup de Gogyou d'eau je n'avais que du gratin à me faire. Seulement, aucune reconnaissance ne rejaillissait sur moi ! Moi qui voulait voir les Kaguya prendre plus de poids dans le village. C'était peut-être l'occasion ? Faut dire que cette histoire cela n'avançait pas vraiment. Le papa de Aoji n'était pas ce qu'on pouvait appeler d'une grande influence pour le moment. M'enfin, pour l'heure, je devais donc me diriger vers l'arène de Suna. Je ne savais même pas qu'ils en avaient une ces péquenots déjà... Mais cette arène d'ailleurs, elle était semble t-il plutôt classe... Genre vaste avec une belle tribune. Bien qu'à mon entrée dans celle-ci, la seule phrase qui me vint à l'esprit en entendant la foule en délire fut "fermez-là bande de cons vous me déconcentrer"... Ouais, parce que gueuler comme des dingues alors que rien a commencé c'est un peu con vous trouvez pas ? Bref ! Il s'agissait maintenant de faire honneur à notre si bon village ! En face de moi, un Konohajin. Huhu. Un petit vert ! Il avait une tête toute mignonne en plus ! A tel point que je lui fis un clin d'oeil. Défaisant ma veste rouge pour la jeter au sol directement je m'adressais alors gentiment à lui. Enfin gentiment... Disons que je ne lui montrais pas un immense intérêt par le timbre que j'employais. La veste au fait, c'était pour ne pas la percer dans tous les sens. Le coups des Os commençait à me revenir cher en fringue !

-T'inquiète pas mon mignon. Je te ferais pas bien mal. Je me présente pas hein, après-tout les noms on s'en balance léger.

Me craquant tous les os du corps pour m'échauffer je n'attendais maintenant plus qu'une chose, que l'arbitre donne le signal. On était là pour se mettre sur la tronche après tout alors tentons de le faire bien !

Seul Natsuki resta dans l'arène, en compagnie de l'arbitre, et de son adversaire. Insensible à la provocation de ce dernier, il se contenta de l'étudier visuellement d'une expression neutre. D'apparence, c'était un combattant tout comme lui, sa posture révélant une pratique avancée du taijutsu et donc probablement une expérience affûtée du combat rapproché. D'apparence, car ce n'est pas parce que l'héritier Nara ne voyait pas d'arme au premier abord que le concerné n'en possédait pas. De nombreuses lames pouvaient être aisément dissimulées, tout comme il existait des techniques pour s'en fabriquer instantanément. Il savait de quoi il parlait. Pour le reste, mise à part une apparente confiance excessive en lui-même, Natsuki ne releva pas d'autre information utile.

Dans les tribunes, la tension mentait encore, mais elle était loin de son maximum. Chacun n'attendait qu'une seule chose : le début de l'affrontement entre les deux opposants, le représentant de Konoha contre celui de Kiri. Pourtant, le genin tatoué ne leur prêtait aucune attention, seul le combat comptait pour lui désormais. Son esprit s'était fermé aux contours délimitant l'arène, plus rien d'autre n'existait. Il resta immobile, sans quitter des yeux Tenzö, et attendit le signal. L'arbitre fit un bref récapitulatif du peu de règles régissant ici, puis siffla en pinçant les lèvres.

En une seule note, l'expression de Natsuki changea du tout au tout. Comme un interrupteur, le sifflement étouffa la lueur de vie dans ses yeux, alors que son visage sembla se couvrir d'un masque à l'expression vide. Il n'y avait plus rien à lire en lui, si ce n'est le reflet du néant. Dès lors, plus aucune émotion ne venait entraver son jugement, plus aucune pensée parasite ne troublait sa concentration. Entré dans sa transe de combat, l'héritier Nara n'était plus qu'une coquille vidée de son âme, ne se focalisant plus que sur un seul objectif : vaincre. Il n'en devenait pas pour autant un berserk, bien au contraire. Il analysait froidement la situation, la dépouillant de tous les facteurs qui n'entraient en ligne de compte pour l'objectif du moment. Toute ses capacités de combattant se mobilisaient, guidées par son instinct et son expérience du combat.

Le déclic s'opéra en un instant : sitôt que l'arbitre eu donné il signal, Natsuki combla d'une charge la distance qui le séparait de son opposant, et engagea le combat au corps-à-corps. Un affrontement comprenait en général deux phases. La première consistait à se faire une idée de la force et de la réactivité de son adversaire, la seconde à lui imposer sa suprématie ou parvenir à conserver l'écart des forces qui se creusait. Dès la première, il ne ménagea pas Tenzö, et l'arrosa d'une tempête de coups. Ses attaques pleuvaient comme un déluge de grêle, alors qu'il cherchait à conserver le rythme pour éviter de laisser à son adversaire l'occasion de renverser la tendance. Souple sur ses appuies, le genin tatoué favorisait la vitesse de ses assauts plutôt que la force. Il était rare de pouvoir vaincre par la force brute, dès les premiers coups, aussi lui préférait provoquer l'asphyxie en ne laissant pas de répit entre deux frappes. Il se montrait très mobile, en permanence à la recherche d'une faille dans la garde de l'autre qu'il s'efforçait de provoquer : l'erreur venait plus souvent de la quantité que de la qualité, à l'image des essaims de projectiles. Une kunai ou un shuriken seul est facilement esquivable, alors que lorsqu'ils sont lancés par centaines, certes seule une minorité atteint son but, mais au moins elle l'atteint, le reste ne servant qu'à déborder les défenses de la cible.

Fondant son art de se battre sur cette logique, Natsuki continuera sa poursuite de Tenzö jusqu'à ce que celui-ci trouve un moyen de casser son rythme.

Spoiler:

Pas vraiment le temps de causer hein. C'est qu'il en voulait le jeunot. Il en voulait dans le sens où il était clairement pressé d'en découdre ! Car, d'une part, comme moi, la foule il paraissait s'en balancer mais en plus, à peine l'arbitre avait-il baissé le bras qu'il me tombait dessus comme un dératé. J’arquais un sourcil, quelque peut étonné par tant de fougue. Il avait vraiment l'air d'avoir envie de me la mettre sévère si vous voyez ce que je veux dire. Mais ma foi, c'était tant mieux, il voulait donc en découdre rapidement, ce qui me suggérait qu'il voulait aussi en finir rapidement. Cela allait me permettre de voir un peu le niveau des jojo de Konoha. Certes on ne pouvait juger tout un village sur un seul gaillard, mais si on l'opposait à moi, c'était bien qu'il devait normalement avoir déjà un certain niveau. Je l'espérais pour lui en tout cas ! Parce que, me connaissant, je ne faisais jamais rien à moitié, pourquoi se retenir entre nous ?  Aussi donc, quand nos mains et nos pieds s'entrecroisaient violemment et que je décelais sans mal en son regard l'envie présomptueuse de m'imposer son rythme de combat, je ne fis que sourire. Pendant de longues minutes, c'est silencieusement, que je me contentais de parer ses coups, sans jamais contre-attaquer. Observant d'une oeillade aussi fixe que dénuer de la moindre envie meurtrière, de la moindre envie tout court même la teneur et la précision de ses gestes. S'il voulait en découdre directement au corps à corps, d'après moi c'était bien qu'il devait pas mal se débrouiller dans ce domaine. Le pauvre ignorait alors certainement qu'il avait en face de lui un Kaguya. Et chez les Kaguya, le taïjutsu, c'est dirons-nous quelque chose d'absolument inné n'est-ce pas... Les deux points sur mon front ne lui avait donc rien suggérer sur mon pouvoir héréditaire ? Voilà qui n'était pas sage de sa part ! A moins qu'il était du même genre que moi ! Gens-foutiste à souhait quoi...

Pour le moment je le laissais donc faire. Il m'apparaissait des plus confiant. Et semblait surtout attendre que j'agisse. Voilà qui était vilain, surement à fin de me laisser dépenser mon chakra avant lui. j'avais donc un petit fourbe en face de moi ! Ce qui n'était pour me déplaire entre nous. Cependant très honnêtement je commençais déjà à m'ennuyer. Lui à attaquer comme un dingue et moi à parer. Même le publique commençait à se faire chier. Alors dans se ballet dansant (belle façon de dire qu'on gigotait comme des gueux dans tous les sens) j'entamais une petite conversation à sens unique.

-Tu cognes tu cognes. C'est bien gentil mais les gens ils veulent du spectacle tu crois pas ?

Comment mettre un mouvement supérieur à cet affrontement avant qu'il ne devienne singulièrement ennuyeux ? C'était une question bien difficile. Etant pro taïjutsu moi-même ce n'était pourtant pas les occasions qu'il manquait n'est-ce pas. Alors laissant quelques nouvelles secondes passer je me décider à agir pour lui faire entendre qu'il était temps autant pour lui que pour moi de se mettre un coup de pieds aux fesses. Je fis quelque chose de relativement simple. Il avait en effet beau frapper dans tous les sens, la vitesse de ses coups n'avait rien d’exceptionnel et m'offrait l'occasion de retourner cette fourberie contre lui-même. Je me laissais à un moment donné simplement frapper par un poing. Ceci en lui octroyant un sourire bien large. Pourquoi le poing ? Pourquoi pas plutôt un coup de pieds ? Parce que me laisser frapper me permit d'user d'une technique tellement fourbe que j'en jubilais. Sans poignet se retrouva en effet emprisonner entre des petits os qui sortirent de ma peau justement à cet effet. Et avec un poignet enfermé dans ces os il lui était donc impossible de former des mudras. Alors, certes, je parais un coup inutile et l'emprisonnait partiellement, mais dans l'état c'était parfaitement inutile. C'est pourquoi à peine sa main était-elle entravé que j'usais de ma danse du tourbillon. Tournoyant subitement sur moi-même telle une toupie humaine, je l’entraînais dans cette rotation par un effet physique si connu qu'on nomme la force centrifuge (c'est classe dit comme ça hein), puis, stoppant brusquement cette rotation et l'entrave de mes os sur son poignet je pouvais ainsi (normalement du moins) le découvrir projeté contre l'arbre au centre que j'avais bien évidement visé. Aussi la projection en elle-même inutile devenait manifestement dangereuse pour lui s'il se mangeait l'arbre de plein fouet. Moi, un connard ? Oui totalement... Il s'agissait maintenant de voir comment il allait s'en sortir, avec quel dommage aussi... Et c'est ainsi, qu'attendant une réaction vive de sa part. Nous pourrions certainement passer rapidement à la suite. Avec même un petit encouragement après la projection.

-Attention à l'arbre !

Spoiler:

Natsuki menait l'offensive pour le moment, mais c'est parce que son adversaire le voulait bien. Ce dernier se contenait à l'esquive et aux blocages, sans jamais esquisser le moindre geste offensif. Le genin tatoué faisait de son mieux, mais sa garde ne pouvait rester impénétrable : plus d'une fois, il devait y avoir des ouvertures résultants de ses attaques. Et pourtant, Tenzö s'était refusé à les exploiter. Natsuki savait faire la différence entre le choix et la contrainte : Son adverse avait encore assez de marge pour ne pas se sentir acculé. A ceux qui en doutait encore, il suffisait de regarder son sourire, en tout point opposé au visage fermé de l'héritier Nara.

Puis la contre-attaque arriva, sous une forme plutôt inattendue. Le premier coup de Natsuki passa enfin, et s'écrasa dans les côtés. Ce n'est qu'au moment du contact qu'il réalisa l'erreur : l'ouverture laissée par Tenzö était purement volontaire. Ses phalanges refermées en poing lui renvoyèrent une sensation anormale, comme s'il frappait une plaque de taule. Il n'était pas si loin de l'idée, en réalité. Aucun retour possible cela dit, car son poignet se retrouva en prise avec des os qui n'avaient pas leur place ici, sur un squelette normal. Ils avaient poussé en une fraction de seconde, sortant de la peau telles des griffes ferrant leur proie. Aucune surprise ne déforma les traits figés de la victime, qui n'eut pas l'occasion non plus de marquer un temps d'arrêt. Sitôt que l'entrave fut en place, son adversaire tournoya sur lui-même à grande vitesse, l'entrainant malgré lui avec dans la danse. Il fallait qu'il se sorte de là. Profitant alors de sa prise solide – et évitant ainsi surtout que son membre ne se fracture, Natsuki logea un pied dans le visage de Tenzö, et l'autre dans son ventre. De ces deux points d'appuis, il tira aussi fort qu'il le put. Efficace ou non, le résultat de l'échange se termina comme il s'y était préparé, sur sa rude projection en arrière. Que ce soit le sol ou un obstacle, à cette vitesse, la réception risquait de se montrer très douloureuse pour lui. Aussi, il n'eut pas d'autre choix que de puiser à son tour dans ses réserves d'énergie pour s'en sortir. Certaines techniques, comme la marche sur les murs ou sur l'onde ne nécessitaient pas de signe préparatoire. Natsuki, qui maîtrisait le niveau au-dessus encore, dû son salut à l'absence de cette contrainte.

Tirant alors profit de l'enseignement de Daiki, il usa de sa technique de vol en canalisant son chakra dans la plante de ses pieds. Sauf que, au lieu de décoller, il utilisa l'énergie délivrée en guise de rétropropulsion. Ainsi, s'il avait traversé une belle distance à l'horizontale, il réduisit rapidement sa vitesse, au point de se poser comme une fleur contre le tronc du palmier, seul relief de l'arène. Adhérant à l'écorce, il ne posa pas le pied à terre, mais garda bien en vue son opposant. Le temps d'un battement de cœur, il fit le point avec les nouvelles informations dont il disposait. L'homme qui lui faisait face était membre d'un clan dont il ne se souvenait plus du nom. Il n'en avait d'ailleurs entendu parlé qu'à une seule occasion, et n'en avait retenu que leur capacité étrange à exploiter leur structure osseuse – technique à l'origine de quelques effets délétères peu appréciable. Il fallait qu'il se méfie. Il s'en était sorti là avec une entrave, mais c'était très bien sur un pieu que son bras pouvait s'empaler lors du prochain échange de coups. Le corps-à-corps à mains nues risquait de se montrer problématique, même pour lui. Car si son entrainement dans le domaine du taijutsu avait comprit une grande part concernant la manière de combattre des adversaires armés, il ne pouvait ici pas faire usage de ses connaissances : les armes en question étant capable d'apparaitre ou de disparaître à loisir en émergeant hors de la peau. Il avait été bien inspiré en emmenant avec lui ses tonfas, ces dernier allaient lui être très utile. Mais pas tout de suite...

Les synapses cérébrales de Natsuki tournaient à plein régime pour élaborer sa stratégie, tâche qui lui fut facilitée par l'épuration de toutes données inutiles à traiter. Dans les deux secondes qui suivirent sa réception sur le palmier, il trouva. D'une nouvelle impulsion de ses jambes, il accentua son saut en hauteur grâce à sa technique d'envol. D'un angle de 45 degrés en direction du ciel, il gagna en altitude tout en composant les mudras célèbres de sa famille. S'il n'avait ici pas beaucoup de zones ombragées à sa disposition pour user de sa manipulation des ombres, il contourna le problème en amenant son petit point de d'ombre l'air de rien par les airs. Empruntant une trajectoire rectiligne, il s'arrangea pour que son ombre '' percute '' celle de Tenzö. Si ce dernier gardait le nez en l'air pour l'observer, l'héritier Nara avait d'autant plus de chance de parvenir à son but. Dès que l'entrave s'enclencha, il stabilisa son vol à quatre mètres au-dessus de son adversaire, et enchaîna sur la technique de l'étranglement. Une main constituée d'ombre émergea alors du sol, et tel un serpent, ondula sur le corps de Tenzö jusqu'à atteindre sa gorge, dont elle resserra la pression pour l'asphyxier – littéralement cette fois-ci.

Bien que voler ne lui consommait pas énormément d'énergie, l'étranglement lui, était bien plus gourmand en chakra, surtout si l'adversaire tentait de lutter – ce qu'il faisait toujours. Il ne pouvait pas se maintenir indéfiniment en l'air non plus, l'usage de techniques multiples risquant de l'épuiser beaucoup trop vite. Aussi, il fit de son mieux pour mener l'étranglement des ombres à son terme, mais s'il sentait que Tenzö était un trop gros morceau pour lui, il abandonnera cette méthode, et passera à autre chose.

Spoiler:

Le pied sur la tronche. Quel vilain garnement tout de même. Toute la succession de la stratégie n'avait mené à rien. Il s'était simplement envolé pour éviter de manger l'arbre... Je me grattais alors la joue embarrassé puis derrière la tête. S'il volait cela allait devenir compliqué... D'autant qu'il savait maintenant que le corps à corps avec moi ce n'était pas la meilleure idée du monde... Je plaçais la main en casquette au-dessus des yeux pour l'observer dans les airs. Ma réaction fut alors un "hooooo" puis je lui montrais le poing fermé sans le quitter des yeux.

-Revient là ! Tapette ! Tarlouze ! Pédale de vert !

Je commençais alors à m'épousseter le visage et la tunique. Le plat des pieds sur moi c'était quand même dégouttant... Ce n'est qu'à ce moment précis que je voyais une ombre s'approcher. Dans toute ma sublime intelligence que vous connaissez bien. Je me suis accroupis sans me méfier une seconde en découvrant un air curieux et en la pointant du doigt....

-WOUAOUUUH Ça bouge !

Voilà un splendide Kaguya en action ! Oui oui ! La classe ultime. Le prince de beau gosse attitude ! En bref, l'ombre m'a attrapé et je me retrouvais comme un con complètement sous son emprise. Je vous laisse imaginer ma surprise. C'était quoi ce truc ? C'est seulement maintenant que je me suis rappelé d'un clan de Konoha possédant le pouvoir de manipuler son ombre. Les Natruc.... C'est bien la peine de passer des journées à lire tout et n'importe quoi si c'est pour pas retenir ! Saleté ! Je pouvais plus bouger. C'est ensuite que je vis son ombre remonter le long de mon corps pour venir m'étrangler. Là cela devenait mauvais. Très mauvais même ! Je forçais sur moi-même comme un fou pour tenter de m'en libérer. Je vous aurais bien dit jusqu'à me briser les os mais vu que c'est impossible de me les casser je peux pas... Bref. C'était vraiment mauvais ! Je n'allais quand même pas me laisser défoncer aussi stupidement devant tout une population ? J'allais passer pour quoi bordel. Du coup, plus l’étreinte se resserrait sur ma gorge pour que je manque d'air, plus je me disais que je n'aurais pas le choix. Transpirant comme jamais et forçant toujours, je voyais son ombre lutter au moins autant que moi. Je me décidais alors à user d'une technique qui me donnerait la force de m'en défaire. Mais surprise totale. C'est lui qui cessait de l'employer ! Elle était pas mal celle-là ! Il aurait pu me faire bouffer une tonne de chakra pour m'en sortir et c'est lui qui a préféré ne pas aller jusqu'au bout ! Si j'étais pas bénis je ne savais pas ce que j'étais ! Le temps alors de reprendre mon souffle et de me remettre de cette émotion, je redressais le regard vers lui qui se trouvait toujours dans les airs afin de lui adresser la parole d'un ton amusé.

-A ta place je me serais pas arrêté ! Tu es trop gentil avec moi !

Ma foi restait le problème de l’attraper. Parce que, moi si vous voulez tout savoir, je ne savais absolument pas voler. Faudrait d'ailleurs que j'y pense un de ces quatre matin. Mais là tout de suite. Je n'avais pas trente solutions finalement. Les combats à distance ce n'était pas tellement mon dada même si j'avais une ou deux technique en réserve pour ça. Faisant un tour sur moi-même j'invoquais subitement de mes poignets dix fumas que je projetais évidement sur lui ! Alors précisons que sur les dix, un seul uniquement pouvait l'atteindre, les autres atteignaient toutes les directions qui l'entouraient, pourquoi ? Me demandez pas maintenant vous le saurez plus tard ! Mais pour le moment, la seule chose qui lui restait à faire c'était de bien agir ! Sachant que ses possibilités d'esquive n'était pas franchement nombreuses !

Spoiler:

La ruse avait fonctionné, et son plan fut couronné de succès. Tenzö se retrouva prit dans son ombre, et rapidement, la main désincarnée trouva sa prise sur la gorge de ce dernier. Une lutte aussi silencieuse que mortelle s'engagea alors. D'un côté, le Kirijin tentait de se dégager par la force brute avant de finir étouffé, et de l'autre, Natsuki tentait de son mieux de maintenir son adversaire en place jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Il y avait toujours un risque que la nuque se brise sous la pression exercée, mais en toute honnêteté, ce n'était absolument pas un facteur que prenait en compte le Céruléen. D'une part car il ne se retenait jamais en combat, et de l'autre, il en fallait sûrement bien plus pour fracturer une structure osseuse chez un Kaguya. Il garda son emprise une longue minute, avant de sentir vaciller sa technique. L'étreinte se desserra légèrement, ce qu'il considéra comme une défaite, et annula alors sa technique. S'il avait choisit de continuer, à ce rythme-là, ils se seraient épuisés tous les deux. Le vainqueur aurait alors été décidé par celui qui avait la réserve de chakra la plus importante. Un facteur trop aléatoire pour que Natsuki s'en remette à cela.

Suant autant que son adversaire sous l'effort, il ne pu se résoudre à poursuivre immédiatement l'offensive, il avait besoin de reprendre sa respiration un instant. Sa bouche avala alors avidement l'air, sa poitrine se soulevant à chaque inspiration – seul signe qui prouvait qu'il était encore un être vivant, et non une machine de guerre. Mais déjà, il mettait en place un nouveau plan d'action. Tenzö ne pouvait pas l'atteindre, il devait donc profiter de l'avantage tactique que lui offrait la capacité de voler pour poursuivre un affrontement à mi-distance. Il composa une nouvelle succession de mudra, mais n'eut pas le temps d'arriver à la fin de sa technique : son adversaire lança la contre-offensive.

Une dizaine de large projectiles tracèrent dans sa direction, organisés de sorte à lui couper toute retraite ou tentative d'esquive. Natsuki s'était montré présomptueux finalement en choisissant de rester en l'air. Il n'avait encore suffisamment d'expérience dans le combat aérien, et il n'était pas sûr que sa technique de défense habituelle contre ce genre d'assaut fonctionne. D'un côté parce qu'il ne l'avait jamais essayé en l'air, et de l'autre car les projectiles risquaient d'être trop lourds pour que sa parade fonctionne. Il n'aimait pas tester de nouvelle technique hasardeuse sur le champ de bataille, aussi il s'en abstenu encore une fois. Il misa à la place sur une valeur sûre : ses tonfas. Les deux jaillirent de leur fourreau dorsal en un éclair pour se retrouver dans ses mains, suite à quoi il chargea en piqué le fûma qui le visait directement. Plutôt qu'une esquive, il interposa l'alliage solide de ses armes pour bloquer et stopper net le projectile- rendant ainsi la précaution des multiples fûma inutile -, et fondre droit sur Tenzö, laissant croire à une attaque de front. Sauf que, une demi-seconde avant le contact, il dévia d'une pirouette, et se réceptionna dans le dos de son adversaire. De ses tonfas chargés en chakra, il amorça une double frappe.

Si le corps-à-corps n'avait pas donné grand chose au début, et s'avérait même plutôt dangereux maintenant à cause de l'ossature de Tenzö, le fait que Natsuki soit désormais armé pouvait changer la donne : il était plus à même de se défendre contre les éruptions d'os.

Spoiler:

Un petit sourire narquois et satisfait orna mon visage affaisser sous la sournoiserie. Il était évident, que le but de la manœuvre n'était absolument pas de le toucher avec les Fumas. Quoi que je n'aurais pas pensé qu'il parerait simplement celui lui arrivant dessus. pour ensuite me tomber dessus. Du moins sur mes arrières. Ma foi, dans l'absolu cela m'arrangeait. Car je pouvais ainsi user d'une autre technique beaucoup plus dévastatrice. Je me devais de toute fois souligner son audace et son adresse. Parer le Fuma pour quasiment dans le même temps atterrir derrière mois, c'était aussi osé que rusé. Cependant, à sa place, j'aurais probablement réagit autrement. Car affronter un Kaguya au corps à corps équivaut quasiment à un suicide. Je pensais pourtant que cet état était de notoriété publique...

Ma foi, il ne pouvait comprendre à l'avance ce qu'il se jouait quand il atterrit derrière moi. Et même si je ne savais quelle technique il employait je savais en revanche qu'il était assez proche pour la suite. Alors maintenant passons à ce que je fis assez rapidement. Dès qu'il me tomba dessus en fait. Si vous vous rappelez bien, j'avais lancer des Fuma hormis un seul un peu partout au hasard autour de lui. Ceux-ci était accrochés à des capables. Le but premier était en premier lieu de les diriger directement sur lui. Pour ensuite user d'une autre technique qui les ferait exploser une fois à son contact. Mais étant donné qu'il avait décidé d'un corps à corps. Cela être encore pire. Car une fois au contact, j'use de l'une de mes plus terrible danse. La danse du mélèze était probablement l'une des techniques les meurtrières de mon clan. Et selon moi c'était l'occasion idéale de l'employer. Mon corps se retrouvait entièrement recouvert d'os pointu. Un véritable hérisson sur patte qu'il n'était plus possible de toucher sans se blesser. Au corps à corps le moindre de mes mouvements devenait affreusement dangereux. Mais ce n'était pas tout ! Pourquoi se contenter de sortir les os ? Il n'aurait qu'à faire un mouvement de recul et la technique devenait inutile. Non non ! J'employais de nouveau la danse du tourbillon pour tournoyer sur moi-même comme une toupie à la seconde ou ses tonfas m'atteindraient. Les effets devenaient multiples. D'une part sa technique devenait inutile et ne pouvait plus m'atteindre. Ensuite les os l'empaleraient de multiples fois sans discontinuité pendant cinq secondes. Enfin, les câbles reliés aux Fuma avec la rotation allaient s'enrouler autour de lui pour le saucissonner si vous me permettez l'expression. J'alliais là protection, lourde blessure et immobilisation. Certainement l'un de mes meilleurs coups je crois bien.

Il n'y eu qu'une fraction de seconde, ou tournant légèrement le visage sur l'arrière, je puis lui faire entrevoir le sourire aux lèvres et surtout cette œillade terriblement malsaine. Avide de son sang et satisfaite des blessures que j'imaginais lui infliger. Il n'avait pas été très causant jusque là. Et pour cette fois, j'allais moi-même m'abstenir de parler également. Ici les actes valaient bien mieux que les mots sans aucun doute. Peut-être allait-il parvenir à me contrer. Mais très honnêtement je ne voyais pas comment. Le temps de réaction, plus les câbles qu'il n'avait manifestement pas prévu (une dizaine tout de même) et enfin les os terriblement dangereux avec la toupie humaine que je formais. Congratulation. Mais d'expérience je savais qu'un petit malin trouvait toujours la solution aux situations les plus périlleuse. Moi le premier... En passant, et une tunique de foutue un !

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Natsuki avait commit une grave faute en retournant au corps-à-corps finalement, et en paya le prix. Du peu de connaissances qu'il avait sur les Kaguya, il ne s'attendait pas à une technique pareille à leur niveau de combat. Nul n'avait besoin d'explications désormais, pour comprendre d'où leur venait leur espérance de vie si courte. Le corps humain n'était pas fait naturellement pour supporter de telles extensions. Mais cela lui faisait une belle jambe de s'en rendre compte, car son corps non plus n'était pas fait pour encaisser de plein fouet les dégâts du redoutable exosquelette qui se déploya sous ses yeux. Ses tonfas ricochèrent pathétiquement sur la surface osseuse, avant que cette dernière se mette en branle à nouveau. Prit complètement au dépourvu, il ne pu pas faire grand chose pour se tirer du pétrin dans lequel il était. Il amorça un geste de recul, mais ne pu s'en sortir indemne : son bras droit et son torse furent sévèrement entaillés, rependant son sang à travers ses vêtements déchirés. Et comble du tout, les fûmas précédemment lancés fusèrent dans sa direction. La tornade de Tenzö en révéla l'origine : une multitude de câbles.  Le premier d'entre eux commença à l'entourer, menaçant de le ligoter complètement avec l'aide des autres, marquant la fin du combat s'il se retrouvait prit. Non, le combat était déjà fini, à l'instant où il avait écopé de ses blessures. Il ne pouvait plus se battre efficacement, et était incapable de tenir encore tête à Tenzö. Mais il n'abandonna pas pour autant. Car lancé comme l'était le Kirijin, il risquait de se  faire découper plus vite qu'un oignon dans une pub pour couteau. Le prochain enchainement sera son dernier.

Libérant d'un coup son énergie, Natsuki généra une bourrasque de vent cinglant autour de lui, destiné à repousser tout ce qui se trouvait près de son corps dans un rayon d'un mètre. Prit entre la toupie de son adversaire et du tourbillon meurtrier des projectiles, il n'avait eu en porte de sortie que sa propre version d'une tornade. Le câble qui avait commencé à s'enrouler autour de sa jambe lui déchira la peau, mais comparé à ce qu'il manqua d'encaisser, il ne s'en tirait pas trop mal. Tenzö fut repoussé à la limite de la portée de sa technique sans ménagement, tout comme les fûmas se retrouvèrent dispersés. Ils n'étaient pas rendu inoffensifs pour autant à cause des câblages, mais c'était déjà ça. Lorsque la défense de l'héritier Nara s'estompa, un épais nuage de sable flottait encore, obstruant la vue à moyenne distance le temps que les grains malmenés par les vents ne retombent. Le Céruléen n'attendit pas cet instant, et tenta sa dernière tactique. Il profita que sa main soit encore mobile pour composer les mudras nécessaires à l'érection d'un mur de sable, lequel s'interposa entre lui et son adversaire. Il ne resta cependant derrière qu'un instant, le temps d'y faire adhérer sa bombe flash, pas plus grosse qu'un pouce. Aussitôt après, il poussa sur sa jambe non blessée, juste assez pour bondir par-dessus le mur, et s'écraser dans le sable. Il ne visait pas une bonne note pour la réception de toute façon. Il composa alors ses mudras étalé sur le ventre, ignorant la douleur du sable pénétrant dans ses plaies ouvertes, juste à temps avant que sa bombe ne libère un puissant flash lumineux. Le mur de terre encaissa la majeur partie, mais c'était le but : l'immense ombre qui en résulta offrit à Natsuki la portée et la matière nécessaire pour sa dernière technique : l'entrelacement des ombres.

Les cinq pieux d'ombre qui émergèrent du sol tracèrent droit sur Tenzö, visant l'abdomen pour éventrer ce dernier. Quant à savoir si la curieuse matière dont étaient composées les ténèbres était apte à percer la carapace de ce dernier... C'était la fin du combat pour le genin tatoué de toute façon. Ou il faisait mordre la poussière à son adversaire sur cette attaque, ou il était contraint à l'abandon. Vidé de son chakra par ses dernières techniques et portant des blessures physiques non négligeable, il n'avait rien à gagner et tout à perdre s'il tentait de continuer. Faire tout ce chemin pour être éliminé dès le premier tour, c'était pitoyable, mais il n'avait pas de honte à avoir. Son adversaire était plus fort que lui dans son domaine de prédilection. Peut-être juste dommage que sa seule erreur fut sanctionnée si sévèrement...

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Peut-on parler d'une réussite dans le cas présent ? J'avais espérer que ma dernière manœuvre mette finalement fin au combat alors que mon adversaire s’avérait finalement beaucoup plus coriace que ce que je prévoyais. Alors certes, l'acte en lui-même ne fut pas totalement inutile. Preuve en est de ses blessures saignante et de mon corps indemne, du moins sur le moment. Car sa réaction, bien que sans aucun doute poussé plus par l'instinct que la stratégie pure. Cependant, on ne peut nier que parfois ce sont bien les actes instinctifs qui s'avèrent être les plus efficace. La première chose c'est qu'alors que je parvenais à l'entailler il réussit tout de même à employer une curieuse technique de vent. Celle-ci m'a simplement stoppé net dans la rotation que j'effectuais. Me retournant étonné la seule chose qui se passa c'est que je lâchais un pitoyable "qu'est ce que" tandis qu'un mur de sable s'élevait devant moi. Je vous avoue que je ne savais pas vraiment quoi penser ou faire sur le moment. Car mon chakra venait à manquer furieusement. Je ne pouvais agir inconsciemment. Et puis même, il fallait admirer le caractère combatif de mon adversaire. Plus d'un à sa place aurait simplement abandonné. Mais lui non, il continuait, malgré le fait qu'il était quasiment perdu.

Je n'ai pas très bien compris la suite, j'ai vu un mur de sable s’effondrer devant moi qui se trouvait alors complètement désorienté. Puis une sorte de flash, je ne me suis pas retrouvé aveuglé, mais je ne comprenais pas l'intérêt, je perdis même de vue le Nara durant ce laps de temps. Et enfin des pics d'ombre qui surgirent de je ne savais pas vraiment où. Tout cela à cause de la poussière qui s'était élevé sur le terrain de combat durant un temps relativement court mais suffisant pour ne plus comprendre ce qu'il se passait. Un gros boxon si vous voulez mon avis. Ma foi, aussi étonnant que cela pouvait paraître, je décidais de ne pas gâcher mon chakra et simplement de bouger légèrement pour que les blessures ne me mettent pas hors combat. Car oui, je décidais de me laisser planter par les pics d'ombre. En tant que Kaguya ce genre de plaies, nous y étions tristement habitué. Je lâchais un râle de douleur lorsque je les sentis me traverser l'abdomen. C'est maintenant à mon tour de saigner. Je ne crois pas que tous les pics m'avaient atteint. Mais je sais que je fus suffisamment blessé pour ne plus pouvoir espérer faire durer un combat au corps à corps. Quant à mon chakra. Clairement, ma dernière action me laisserait à sec.

Il fallait maintenant le repérer. Les pics d'ombres dans le corps m'obligeaient à rester immobile. Mais ce n'était pas bien grave. Malgré la douleur et le filet de sang descendant de commissures trahissant le fait que je n'allais pas tarder à m’effondrer, il me suffit de tourner la tête pour l'apercevoir au sol couché sur le ventre pas trop loin de moi. Je vous avoue que je l'avais alors mauvaise. De l'admiration je passais à la colère. En effet, m'être fait avoir, ne serait-ce qu'un peut, alors que la situation était entièrement en ma faveur, je le pris assez mal. C'est pour alors que je tirais sur les câbles reliés aux Fuma pour les diriger sur lui avec l'intention de les lui faire exploser sur la tête. Réaction exagéré au demeurant compte tenue du fait qu'il était semble t-il hors combat. Mais je suis un Kaguya, je suis un Kirijin, vétéran de la grande guerre, chez moi, les combats vont jusqu'au bout et on apprend vite aux jeunes gens quand ils doivent s'arrêter. Si on veut s'acharner, et bien il faut être prêt à le faire jusqu'au bout ! C'est ainsi qu'en gueulant ma hargne contre lui que la suite des choses allaient clore ce combat de mon côté.

-Tu vas me le payer !

Dès que les Fuma arrivèrent au dessus de lui, je tirais violemment sur les câbles. Libérant ainsi en les morcelant deux parchemins explosifs de chacun d'entre-eux. Ce qui en somme portait le nombre de parchemin explosifs à vingt. Inutile d'expliquer la teneur de l'explosion qui allait en découler. Je regrettais d'ailleurs mon geste à dès que j'entendis la détonation. Il ne pouvait mourir du fait qu'il était coucher sur le ventre heureusement... Mais enfin. Surement allait-il retenir une leçon de cela. Quant à moi... Et bien si je pouvais rester debout. Je ne pouvais plus me battre. Que ce soit à cause des blessures ou de mon chakra désormais complètement à sec... Voilà un combat qui me fit respecter les Konohajin à n'en pas douter...

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Le sable retomba, mais Natsuki n'eut pas besoin d'attendre que la visibilité se dégage pour savoir que sa technique avait fait mouche. Loin d'être assez pour abattre Tenzö cependant. Son désir de continuer le combat s'estompa alors à l'image de son masque. Malgré la douleur, il esquissa le sourire satisfait du combat rondement mené, et tenta de se redresser sur un coude. Levant l'autre bras ruisselant de sang comme il le pu, il amorça un :

« J'abandonne le combat. »

Ce qu'il y avait au-delà des premières syllabes resta cependant bloqué dans sa gorge. Ivre de rage, le Kaguya lâcha sa frustration d'avoir été finalement blessé et attaqua malgré que son adversaire était dans une position sans défense. Blessé dans son amour propre, il tenta de le tuer.

« Salaud... » grimaça Natsuki en voyant la mort fondre sur lui.

Même en roulant sur le côté, il ne pouvait pas éviter les projectiles. Il n'était plus en état de combattre, Tenzö le savait, mais il l'avait frappé quand même. Pitoyable vengeance. Il était à la limite de ce qu'il puiser dans ses réserves de chakra sans engager son pronostic vital, en aucun cas il n'avait de quoi se protéger efficacement à l'aide de son sépulcre. Faute de pouvoir l'employer, il tenta autre chose. Tombant sur le dos, il amena sa main encore valide à celle qui refusait de lui obéir désormais, et composa un simple mudra. Le sol commença alors à l'avaler, comme s'il s'enfonçait dans des sables mouvants dans une demi-rotation. Une défense bien pitoyable comparée au déluge d'explosions qui s'abattit sur lui, mais c'était toujours mieux que de rester sans rien faire. C'était surtout le mieux qu'il pouvait faire. Il n'était pas très profondément enfoui, et avait une poche d'air devant lui à peine assez grande pour quelques secondes. Il n'avait pas besoin de plus de toutes façon. Pensée qu'il regretta très vite, lorsque le souffle de la déflagration le comprima sous terre, chassant l'oxygène de ses poumons. Les brûlures qui charrièrent son dos lui firent souffrir le martyr, mais il se consola en se disant que tant qu'il avait mal, c'était qu'il était en vie. L'engourdissement de ses membres n'était pas bon signe, mais il n'eut très vite plus l'occasion de s'en inquiéter, tandis qu'il sombrait dans une demi-conscience, bien déconnectée de la réalité.

Il émergea du sable comme l'on retrouve un noyé dans une piscine, la tête encore sous terre. Son dos était exposé là où les vêtements avaient brûlé, de fines volutes de fumée s'échappant de sa chair rosie. Quelque chose lui tira la tête du sol, sans qu'il puisse savoir quoi. Les lumières dansaient devant ses yeux révulsés, alors que le seul son qu'il croyait percevoir était un sifflement strident continu. Il y avait un visage flou, peut-être deux, ou plus, mais tout allait bien désormais : l'air entrait dans ses poumons, et lui faisait le plus grand bien. Il pouvait sombrer dans l'inconscience l'esprit tranquille.

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