La nuit avait défilé, mais sa douceur ni avait rien changé, j’avais la rage, une qui ne voulait s’apaiser, mais la seule ciblée dans cette colère c’était moi et comme je n’avais plus envie de voir personne, de Kiri je m’étais éloignée, encore, encore et encore à l’infini… Si bien que je me demandais si j’étais encore chez moi, par là j’entends ma patrie… Non au final je m’en foutais que j’y sois toujours ou pas, je savais juste avoir pris un bateau qui allait où ? Rien à cirer, je voulais juste voguer, regarder la mer et ses vagues en mouvement à l’infini, profiter de son silence de sa présence à l’infini en son plein milieu où que je tourne mes yeux. Mais ça avait pris fin et j’avais touché la terre ferme dans un climat doux, mais pas assez pour réchauffer mon cœur. Pour dire vrai je trainais des pieds sans destination, simplement je marchais, presque sans penser. Si j’avais pensé à rentrer ? La question est-ce que je comptais rentrer ? Même Nectus n’était plus là pour m’accompagner, comme si je n’avais pas voulu l’emporter dans mon délire, je l’avais laissé à mon petit frère, les deux êtres que j’aimais le plus au monde réuni loin de moi.

Mélancolique ? Peut-être ou simplement en quête de réponses à ne trouvait qu’auprès de moi-même et pour ça je pouvais compter sur Dame Providence qui ne m’avait pas abandonné, bien au contraire. Une silhouette et un visage familier venait perturber mes sombres pensées d’évasion, car justement devant moi c’était là une nukenin que j’avais, mais pas n’importe laquelle. Soudainement un sourire se faisait sur mon faciès, pourquoi ? Je ne sais pas, simplement la revoir ici en pareilles circonstances me laissait perplexe. Un signe que je devais partir en suivant sa voie ou à l’inverse l’exemple de la vie que j’aurais en le faisant, me faisant ici comprendre que je n’étais pas faite pour vivre seule, chose dont je doutais de plus en plus. Mais aujourd’hui la brune d’antan avait quelque chose de différent dans son regard, sa façon d’être, je ne reconnaissais qu’avec peine celle avec qui je m’étais fritté ou presque pour un morceau de viande ou une présence intrus  sur les terres de Kiri dont  en réalité je me fichais pertinemment. Une chose était sûre, elle pleurait et c'était dans cette ruelle que le destin avait voulu nous rassemblait, elle si sauvage, si farouche, n'était alors qu'une chose fragile en face de moi, j'étais intriguée et choquée à la fois tandis que je m'approchais en plaçant une main sur son épaule. Etait-ce bien elle?

=|-  Hey, ça ne va pas?...