Des fois je me demande vraiment ce que je fais ici, ou même comment je suis arrivé ici. Le pire c’est que je retrouve dans des bars de plus en plus en souvent ces derniers temps. A vrai dire c’est depuis que j’ai déserté que je passe mes soirée dans les bars quand je ne sais pas trop quoi faire. Mais là vous devez sûrement vous demandez ce que je fous dans ces bars, si je bois ou si je me contente de regarder chaque petit détail de la pièce comme quand on s’emmerde au plus haut point.

Mais sachez une chose. Plus jamais je ne boirai comme la dernière cuite que je me suis pris à Kumo. Vous savez… La fois où je me suis mis à danser et chanter sous les yeux d’un jonin des nuages avant d’aller voir ce dernier pour lui déclarer que j’étais sa mère. Autant dire que c’était une assez mauvaise expérience que je préfèrerais oublier le plus rapidement possible, même si cette soirée m’a permis de rencontré Ryûji.

Enfin bref, je me retrouve là, à siroter une bière en écoutant les conversations des gens grave à ma maîtrise de l’onkyôton, violant totalement leurs intimités. Mais je m’en fou. Cette « violation de l’intimité » des gens m’a déjà permis de contrer des Kumojin lors d’une mission alors bon. A vrai dire je ne cherche pas à obtenir la dernière rumeur en date mais bel et bien de rattraper tout le retard que j’ai pris niveau information le temps où j’étais dans les prisons de Konoha. Genre si une nouvelle guerre à éclater quelque par ou d’autre chose dans le même genre.

Enfin bref, cette soirée n’étant pas très fructueuse en information, je décide d’aller me faire un petit entrainement de nuit. Je paye donc le barman et me rend ensuite dehors. Seulement, un jeune homme semble attendre quelqu’un, quelques mètres devant la porte du bar, emmitouflé dans de large vêtement noir. Je le reconnais, c'est un messager du Kokuen. Comme je m’y attendais, le jeune homme s’approche très rapidement de moi et me délivre une lettre frappé du sceau de la fumée noire. Ce n’est pas compliqué, le Kokuen nous envoie des lettre uniquement quand ils ont une information à nous faire passer, ou alors qu’une action du Kokuen va être délivré. Ainsi nous devons leur donner une réponse clair sur si oui ou non nous participeront à cette action.

Mais aux premières phrases de la lettre, je comprends rapidement que ce n’est pas pour une action mais pour une autre chose tout aussi importante. En effet il y a de cela quelques mois, avant de finir en prison à Konoha, j’ai demandé au Kokuen de m’informer si jamais Kitase Shinichi serait repéré non loin de ma position actuel. Cela fait déjà très longtemps que je veux rencontrer un des dirigeants de la Brume Sanglante mais me rendre là-bas est clairement du suicide. Alors j’ai préféré attendre, encore et encore, que Shinichi se montre. Pourquoi ne pas rencontrer l’actuel Mizukage me direz-vous. Oh je sais pas… Peut-être parce qu’il a la réputation d’être un gros psychopathe anti-paix qui me l’a déjà prouvé lors de notre combat à la guerre qui opposa Kumo et Kiri…

L’endroit où le trouver écrit entre mes mains, je me dirige donc directement dans cette direction afin de l’intercepter le lendemain. Dommage, je n’étais pas très chaud pour faire une nuit blanche à marcher dans un bois sombre et remplis de bête. Surtout que j’aimerais me reposer un peu après avoir connu le lit très confortable des cellules de Konoha.

Le lendemain  matin, après avoir passé la nuit à marcher, j’active ma plus puissante technique de sensorialité. On dirait que je suis un peu en avance… l’Ex-Mizukage ne devrait pas tarder à se montrer, surtout qu’il n’échappera pas à ma sensorialité. C’est donc après quelques minutes qu’une énorme, et encore c’est faible comme mot, pénètre dans mon champ de repérage. Aucun doute, c’est bien lui. Au moins maintenant je sais qu’il n’était pas Mizukage pour rien, et qu’entre autre, je devrais faire gaffe à ce que je vais dire.

Marchant à toute vitesse, je me rapproche de lui comme si de rien n’était. Il est seul, et il est n’est pas connu pour être fort en sensorialité ce qui est plus à mon avantage qu’autre chose sur ce coup. Sautant d’arbre en arbre, j’arrive à seulement quelques mètres de lui avant d’exécuter un mudras de la main droite. Directement, mon corps devient invisible, mon odeur est masqué, ainsi que mes sons et mon chakra. Je descends donc doucement et avance lentement le long du chemin, voyant l’Ex-Mizukage sur le même chemin arriver dans le sens contraire.

Avant tout, il faut que je lui fasse une première impression qui claque. S’il faut parler sérieusement avec lui, autant faire une bonne impression non ? Enfin bref. Je m’arrête à quelques mètres de lui et m’adosse à un arbre sous ces yeux sans pour autant qu’il puisse me voir. Exécutant de nouveau le mudras, mon corps se révèle à lui alors que je prends la parole d'un ton neutre.

- Belle journée n’est-ce pas ? Kitase Shinichi.

Silence, silence. Je ne pensais pas que mon apparition installe un tel blanc. Après tout c’est un Kirijin. Connaissant leur caractère, je pensais plus qu’il allait au moins dégainer son sabre dès que je suis apparu. Mais non. Après tout il était Mizukage avant que Kiri ne devienne le village de la brume sanglante, peut-être n’est pas un barbare comme son successeur. Si j’avais fait cela avec le Sandaime j’aurais sûrement finit avec une lame dans le cœur ou plongé dans un genjutsu. Voilà pourquoi je préfère largement le Nidaime.

Après au moins 5 secondes à se fixer dans les yeux à attendre que l’un ou l’autre reprenne la parole, c’est finalement lui qui me répond. Affirmant que c’était bien évidement une belle journée, et même qu’ils en avaient rarement des comme cela à Kiri. C’est toujours bon à savoir, au moins je sais que je ne devrais pas m’attendre à avoir du soleil si je m’aventure une nouvelle fois à Mizu no Kuni, ce qui ne devrait pas tarder en plus. Puis il finit en me demandant qui je suis. Logique. Je suis un peu apparu de nulle part en l’abordant, normal qu’il veut savoir qui je suis. Mais avant même que je ne lui réponde, ce dernier reprend en me demande ce que je lui veux. Au moins il a le mérite d’être direct. On perdra moins de temps comme ça.

- On me surnomme Tsukuyomi, le dieu de la Lune. Il semblerait que vous aillez déjà rencontré une de mes camarades, Amaterasu, la déesse du soleil. Vous l’avez sûrement compris, je suis tout comme elle, un défenseur de la paix.

L’art de se présenter sans trop en dévoiler. Quelque chose qu’on apprend vite quand on est nukenin et particulièrement déserteur. J’ai en plus glissé une petite phrase pour lui faire comprendre que j’étais un allié de la jeune blondinette, réduisant ainsi sa méfiance envers moi. Heureusement que Magatama, le disciple d’Amaterasu, m’a prévenu qu’elle l’avait déjà rencontré une fois, comme ça il comprendra que mes intentions ne sont pas mauvaise.

Mais voilà maintenant le moment le plus critique. Je ne sais pas comment est-ce qu’il va réagir, ni même si il va accepter ma demande, mais ne sait-on jamais. Je me redresse – parce que oui, j’étais encore adossé contre l’arbre, et viens doucement me placer devant lui, à seulement un mètre et demi de distance. Je fais bien attention à ne pas faire de geste trop brusque ou qui pourrait être prit comme une éventuel attaque. Vous savez, comme avec les abeilles. On bouge doucement, en laissant bien ses mains en évidence pour ne pas se faire piquer. Et bien avec lui c’est pareil. Je finis, par simplement m’incliner devant lui afin de le témoigner mon respect.

- J’aimerais si possible que vous preniez un peu de temps pour avoir une conversation sérieuse avec moi.

Je me redresse et le fixe avec un regard déterminé, sans une pointe d’hésitation.

- Je voudrais en priorité connaître la position de Kiri par rapport à la paix, si le Sandaime est autant un anti-paix que les rumeurs le laisse entendre. Il y a aussi la condition des gogyou que j’aimerais discuter, ainsi que de certain déserteur de votre village. Deux femmes particulièrement.

Jisetsu Gabushi ainsi que Samui Natsumi. Personne ne sait ce qu’est devenu la Nomade, même si j’espère que Kiri en sache plus que moi à ce sujet. Après tout, il la recherche activement alors c’est fort probable. J’espère sincèrement qu’elle n’est pas morte, même si beaucoup l’a condamne déjà.