C'était complètement nue comme un vers que le petit oiseau qui avait pris l'habitude de me porter mes missions me trouva. Au milieu de la forêt alors que j'avais décidé de piquer une tête dans le petit lac secret que j'avais découvert, j'entendis soudainement son piaillement si particulier alors que je faisais quelques brasses dans l'eau claire. Mon regard s'était alors tourné vers lui et avec un petit sourire, je m'étais précipitée en toute insouciance en dehors de l'eau, courant à poil vers lui n'ayant même pas peut d'être surprise. Heureusement que ma grand-mère ne connaissait pas cet endroit.

Après une caresse sur la tête du petit oiseau qui venait de se poser sur mon doigt en me tendant sa patte ou était noué mon ordre de mission, je m'empressais de retourner dans l'eau pour me protéger de la brise fraiche qui soufflait au travers de la forêt. J'en profitais pour ouvrir mon ordre de mission que je lus dans ma tête :


*En compagnie de votre nouvelle équipière, Jisetsu Nagisa, une nouvelle genin fraichement débarqué à Kiri, vous devrez vous rendre sur immédiatement sur l'île de Yurogasu au nord de l'archipel. Un contrôle de douane s'est très mal passé et un bateau pirate a pris en otage l'un de nos agents douanier après avoir forcé le passage à nos autorités et refusé de se soumettre au contrôle de routine. Libérez l'otage et maitriser les contrevenants à la loi avant de les livrer aux autorités.*


La mission était assez claire mais elle ma paraissait assez compliqué pour de simples genins. Cela ne m'empêcha cependant pas de sortir de l'eau en vitesse et de me sécher rapidement dans l'épaisse serviette que j'avais emmenée avec moi avant de me rhabiller en toute hâte.
Je devais regagner le village au plus vite pour :

Citation :

1- Prévenir ma famille que je partais une nouvelle fois en mission, probablement pour plusieurs jours selon comment se passerait la mission
2- Me renseigniez sur ma nouvelle coéquipière afin de pouvoir la trouver.
3- Passer par la boutique d'arme ou dans l'atelier de mon père pour embarquer quelques Kunais ou Shurikens qui nous seraient sans doute très utile. En y réfléchissant même, des explosifs ça serait pas mal également.

Je me mis à courir en passant parfois par la voie des airs en me perchant sur des branches d'arbres et d'autres fois en courant du mieux que je pouvais, mais déjà, je sentais que ma cheville me tiraillait à nouveau. J'avais mal et bientôt courir me mit au supplice. Il allait bien falloir que je trouve une solution pour arriver à supporter cette douleur permanente.
Bientôt, je rejoins les tunnels de Kiri, puis le centre du village où je me dirigeais immédiatement les quartiers résidentiels le plus vite que je pouvais. Sautant le mur de notre résidence, je rentrais dans la maison et me dirigeais vers ma chambre en lâchant juste au passage :


"Mamie, Maman ! Je pars en mission, ne m'attendais pas ce soir pour le repas !"


Je n'eus que quelques vagues protestations que j'entendis à peine tout en pénétrant dans ma chambre où je claquais la porte dans mon dos, jetais ma serviette sur mon lit et me saisis d'une bouteille de cachet dans ma table de nuit dont j'avalais immédiatement plusieurs comprimés avant de glisser la bouteille dans ma sacoche de shinobi.
Fouillant dans l'ensemble de ma chambre, je me changeais rapidement pour une tenue plus confortable et surtout beaucoup plus discrète. J'enfilais une paire de gants et défis la chevillère que je portais actuellement pour la remplacer par une autre beaucoup plus épaisse que celle que je portais actuellement, mais je sentais clairement que j'en aurais besoin malgré que la douleur se calme petit à petit après la cure de médicament que je venais de prendre.
Ouvrant la baie vitrée, je sautais immédiatement par cette dernière dans la cour intérieure et me dirigeais vers l'atelier de mon père qui était en plein travail.
Il leva les yeux en m'apercevant et eut une lueur interrogative :


"Je pars en mission papa ! Je peux t'emprunter quelques Kunais et des Shurikens ?"


Il me sourit :


"Sers-toi ! La boîte derrière toi :"


Je me retournais immédiatement pour faire ce qu'il m'avait dit, mais il remarqua bien vite que je ne portais pas la protection que j'avais habituellement autour du pied. Lâchant son marteau, il s'approcha de moi et se pencha pour me saisir le pied alors que je le regardais la mine penaude :


"Ça te fait mal ?"


J'approuvais d'un hochement de tête :


"Ce n'est peut-être pas très prudent de partir en mission si tu as mal ! Tu pourrais te blesser gravement !"
"Mais papa ... Tu sais très bien que je ne peux pas refuser ! Si je commence maintenant alors que je débutes à peine comme Shinobi, je n'y arriverai jamais !"


Il eut l'air de réfléchir quelques instants avant de se redresser :


"Très bien ! Tu es seule ou tu as des partenaires ?"


Je le regardais perplexe sans comprendre :


"Euh ... J'ai une partenaire ! Une nouvelle Shinobi qui vient à peine d'arriver au village ! Il faut que je la trouve d'ailleurs..."


Il me poussa vers la sortie :


"Très bien ! Va la chercher, je vous prépare Mekong et Hidalgo ! Panach n'est pas encore prête pour ce genre de mission ! Repassez les chercher une fois que vous vous serez rencontré ! Ils seront dans la cour !"


Je le regardais sans comprendre, avant que finalement, un grand sourire s'affiche sur mon visage. Sans plus attendre, je traversais la cour de notre domaine et me dirigeais vers la maison de mes grands-parents paternels où je pénétrais sans frapper pour les appeler :


"Papi ! Mamie !! Vous êtes où ?"


J'entendis quelqu'un toussait et me dirigeait immédiatement vers le salon ou ma grand-mère était en train de lire pendant que mon grand-père calligraphié un grand parchemin de velours.
Je les embrassais tous les deux sur la joue avant de les regarder, une pointe de joie dans les yeux :


"Je pars en mission et j'ai besoin de votre aide ! Je pourrais avoir quelques parchemins explosifs s'il vous plait ?"


La encore, ce furent des regards perplexes qui m'accueillirent. Puis ma grand-mère se leva soudainement et se précipita vers un bureau duquel elle tira plusieurs morceaux de papier, un pinceau et une bouteille d'encre. S'installant en face de mon grand-père tous deux se mirent au travail et en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, je me retrouvais avec une vingtaine de parchemins explosifs dans les mains que je roulais en plusieurs rouleaux avant de les glisser eux aussi dans ma sacoche.
Mes grands-parents me souriaient, heureux de me voir continuer la tradition familiale en devenant moi aussi une shinobi et c'est moi-même par un grand sourire que je leur répondis avant de me mettre enfin en route.
Sortant de la résidence, je me précipitais dans les rues du village pour aller sur la grande place où j'aurais le plus de chance de trouver des informations sur cette jeune fille fraichement débarquée.
La bouchère était une vraie commère et je n'hésitais pas un seul instant en pénétrant dans sa boutique en lui faisant la conversation comme-ci de rien n'était pour finalement décrocher après plusieurs minutes de discussions acharnées, mon sésame. Je savais ou se trouvais cette jeune fille inconnue et il ne me fallut pas longtemps pour rejoindre l'endroit où elle était hébergée. Une petite auberge donnant sur une toute petite place dans un coin reculé du village. Sans attendre, je pénétrais dans cette dernière et me présentais au patron :


"Bonjour! Je suis Yuki Samui et je recherches , Jisetsu Nagisa qui loge apparemment dans votre auberge ?"

L'aubergiste me répondit d'un air mauvais et je la regardais moi-même en lui lançant un regard plein de défis. J'étais certes une enfant, mais je n'aimais pas qu'on me traite comme une vulgaire gamine qui passait ses journées à ne rien faire dans la rue ! Et puis j'étais une Samui ! On n'avait pas à me traiter de la sorte.
Je m'apprêtais à lui répondre d'un air hautain quand une jeune fille arriva soudain et se présenta comme la personne que je cherchais. Ma future partenaire de mission. Ignorant à présent l'aubergiste, d'un œil persistant, je la dévisageais de haut en bas, sa fine taille, ses longs cheveux d'un blanc cendré s et ses yeux couleurs de la nuit. Sa tenue me laissa perplexe et j'observais sa courte jupe couvrir une très petite partie de ses jambes d'un regard méprisant sans me rendre compte de la discussion qui se déroulait autour de moi. Finalement, je redressais la tête et me forcer à sourire à cette jeune fille inconnu :


"Je suis Samui Yuki ! Nous avons une mission à accomplir toutes les deux ! Les autorités du village m'ont chargé de venir te chercher afin que tu m'accompagnes dans cette dernière ! Tu es bien Genin non ?


Mais l'aubergiste était bien décidée à ne pas laisser partir la jeune femme comme ça sans paiement. Je m'apprêtais à protester, mais la jeune Jisetsu fut plus rapidement que moi. Narguant clairement la femme, elle lui fit clairement comprendre qu'elle ne réglerait pas la somme qu'elle lui devait, l'ayant semble-t-il payé d'une façon beaucoup moins conventionnelle qu'habituellement.
Je voyais la matrone prendre une teinte rougeâtre et en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, je me sentis propulser vers l'extérieur de la maison.
Nagisa avait crié qu'il était temps de mettre les voiles de cet endroit mal tenu et m'avait attrapé par la taille pour m'entrainer le plus loin possible de cet établissement insalubre.
Elle s'arrêta soudain en plein milieu du village, jugeant sans aucun doute que nous étions à présent assez éloigné de la vieille mégère. Puis me reposant à terre, elle me demanda de la conduire sur le lieu de la mission. J'eus un petit sourire timide avant de lui dire :


"Nous allons d'abord repasser chez moi si tu veux bien !"


Et sans attendre, je m'engouffrais à travers un dédale de rues toute plus petites les unes que les autres pour retourner le plus rapidement possible au quartier résidentiel ou se trouvait ma maison.
J'en profitais pour informer ma partenaire :


"Nous devons nous rendre tout au nord du pays ! Sur une île de l'archipel qui s'appelle Yurogasu ! En fait, les contrôleurs maritimes ont essayé d'intercepter un bateau, mais ça a mal tourné et ils ont pris en otage l'un des douaniers ! J'espère que tu aimes la bagarre, car je pense qu'il va y en avoir !!!"


Nous arrivions enfin devant les imposantes bâtisses ou loger ma famille et je poussais timidement le lourd portail de la cour intérieure ou deux chevaux nous attendaient prêt à partir.
Je me tournais alors vers ma partenaire en rougissant :


"Je souffre un peu au niveau de la cheville ! C'est pour ça qu'on a préparé les chevaux, car sinon, nous ne pourrions pas voyager longtemps ! J'espère que ça ne te dérange pas ?"


Puis une nouvelle fois mon regard se posa sur sa tenue :


"Tu veux peut être te changer ? Si tu n'as pas de pantalon, je peux t'en prêter un exprès ! "


J'étais perplexe. J'espérais de tout cœur qu'elle n'emmétrait pas de problèmes au fait de partir en mission à cheval.