Après la rencontre du Raikage, Seijirô continua sa visite de courtoisie au sein du village de la foudre. Il était là pour connaitre un peu la contrée des pays voisins, et pour faire la connaissance de nouveaux personnages. Le bilan pour l’instant de son voyage s’avère être assez bon avec l’entrevue du chef Kumojins et de la descente de ses Shinobis qui étaient venu dans le but d’en savoir davantage à mon égard et m’escorter jusqu’au village.

Lorsque Seijirô était à Konoha, bien avant son départ, il s’était renseigné sur les quelques villages Shinobis tels que Kiri, Kumo et Suna. Ces trois patries étaient ses destinations futures. Pour le moment, il était à Kumo. Durant ses investigations, il avait entendu parler des bois nuageux du village de la foudre : c’est d’ailleurs un des endroits qui l’ont rendu célèbre. Le Sabakyô était bien curieux de savoir à quoi ressemblait ce bois… Est-ce qu’il y avait un épais brouillard donnant l’impression d’être dans les nuages ? Mieux encore, ce bois se trouvait-il dans une montagne à une altitude proche des nombreux cumulus haut dans le ciel ?

Quelques questions qui trouveront une réponse en arrivant dans ce lieu tant convoité. Une autre question lui parvint : qu’allait-il faire au bois nuageux ? Il s’arrêta dans une rue de Kumo, et s’adossa contre un mur, mis la paume de sa main sur son chapeau de paille et réfléchit quelques instants pour être sur de savoir ce qu’il avait le droit ou non de faire… Avec son pouvoir héréditaire, les bois n’étaient pas réellement une bonne destination dans la mesure ou le gaz était fortement inflammable… Il se redressa d’un coup et rigola tout seul ce qui attisa la curiosité des passants.

C’est ainsi qu’il reprit sa marche de quelques kilomètres en visant ce fameux bois. Après un bon quart d’heure, et quelques informations péchées par ci par là auprès des civils, il arriva à destination !

« On y voit vraiment rien… »

Effectivement, le bois se trouvait sur une montagne : pas au sommet mais sur toute l’étendue montagneuse… Rien à voir avec Konoha et ses forêts luxuriantes : ici, c’est la grisaille et le temps de merde qui étaient rois ! Le moral de Seijirô était au plus bas et Konoha commençait sérieusement à lui manquer… Il aurait du s’en douter après tout…

Et c’est ainsi qu’il pénétra dans le bois nuageux…

Un milieu idéal, pour un entraînement bien spécifique. De quel endroit je parle ? Des Bois Nuageux. Petite merveille naturelle que j’ai découverte récemment, peu de temps après mon arrivée à Kumo. Comme son nom l’indique, c’est une sorte de petite forêt, où l’on éprouve du mal à voir correctement. Effectivement, ce bois était tout simplement dans les nuages, ce qui rendait ce lieu bien atypique. Ainsi, on ne voyait pas vraiment ce qui nous entourait, ce qui était éloigné. Lorsqu’on est proche de quelque chose, ou de quelqu’un, on peut le voir plutôt facilement. Enfin, c’est bien moins pratique qu’à l’extérieur on va dire. Si j’étais ici, ce n’était pas pour y voir, justement.

Tout à l’heure, je parlais d’entraînement. Enfin, c’est un bien grand mot, ce n’en est pas exactement un. Pas pour l’instant du moins. Celui-ci concernait mon chakra Onkyôton. Ma maîtrise du son me permettait actuellement de porter des dégâts, et surtout de soumettre mes cibles par le biais d’illusions en tout genre. Un troisième aspect de ce pouvoir n’était cependant pas mon fort : une bonne audition. Elle était correcte, normale. Mais avec ce pouvoir, l’idéal serait de la développer, pour m’en servir comme moyen de repérage efficace. Je sentais bien que je n’étais pas fait pour ça, c’en est même une certitude. Cependant, je peux peut-être faire quelques progrès dans ce domaine. C’est bien ce que je comptais faire.

C’est ainsi que je me suis retrouvé dans les Bois Nuageux. Assis sur une branche solide d’un des multiples arbres qui m’entourait, je me suis pausé de manière à être le plus concentré que possible. Mes yeux étaient fermés, et mon chakra n’agissait en aucun cas. Ce que je voulais, c’est repérer quelque chose, avec mon ouïe. En laissant mon chakra agir, je craignais de repérer une présence avec une quelconque trace de chakra, ce qui ruinerait tous mes efforts. Mais avant ça, il faut qu’il y ait quelque chose à écouter. À ce qu’on raconte, certains animaux ont fait de ce lieu brumeux leur domicile. C’est en partie ça, mes cibles. Muni de quelques cailloux, mon but était de les toucher avec, en ne me servant que de mes oreilles. Je sens que je risque de passer la nuit ici.

Soupirant, je parlais dans le vide.

- Hum… C’est long.

À qui je parle ? Mais à moi-même bien sûr. Après cela, une dizaine de minutes passa. Soit il n’y avait vraiment aucune âme qui vive dans ce bois, soit je suis vraiment sourd. En tout cas, il n’était pas question que j’ouvre un œil, ce serait un échec, et je n’aurais plus qu’à rentrer chez moi. Comme ça, ce serait réglé. Pendant que j’avais ses pensées-là, un craquement se fit entendre. Tiens… Ne bougeant plus du tout, ne faisant plus aucun bruit, mon attention se concentra uniquement sur ce bref son. Il se répéta. Comme si quelqu’un marchait non loin de moi sur des brindilles de bois. Bon, cet animal m’aidait en marchant dessus, toute personne ayant une ouïe correcte l’entendrait. Mais il n’était pas question de laisser passer cette occasion rêvée, pour un détail aussi futile et insignifiant. Il faut bien un début.

Plaçant l’un de mes cailloux entre mon index et mon pouce, j’écoutais attentivement. Un peu à ma droite il était, quelques mètres devant moi. Bien l’animal, si c’en est un, ne devrait pas me repérer avec ces nuages. C’est le moment de frapper. Immédiatement après, j’envoyais le caillou à destination, tout en attendant de percevoir le bruit de l’impact, et éventuellement une réaction de la bête, ou de ce qui passait par là. En tout cas, je n’ouvrais toujours pas les paupières, en attendant le résultat de ce petit tir.

Alors, touché ?