J'étais revenue à Suna, une journée était passée, et je devais me remettre en scelle, essayer de reprendre goût à la vie ici. Plus facile à dire qu'à faire. J'avais annoncé à Tsuna et Anka que nous ne ferions plus équipe ensemble, ils étaient assez fort maintenant pour se charger eux même d'autres genin. Je savais que lui s'orienterait vers l'hôpital, pour former de nouveaux médecins, et Anka... Elle tenterait certainement de pervertir l'esprit de plus jeunes pour les monter contre le nouveau Kazekage. J'avais pourtant averti le conseil de tout faire pour qu'elle ne prenne pas trop d'importance. Bon, certes elle n'était que chûnin, mais donnez lui un doigt, elle vous prend le bras et finira forcément par vous bouffer tout entier ; elle était comme ça, ma sœur. Enfin, maintenant je me fixai comme nouvel objectif la formation de nouveaux élèves. Je ne pourrai pas les traiter comme les deux habashi précédent, pour eux, ce seraient bien moins drôle, et surtout aujourd'hui. Je pris au pif deux dossiers dans la pile sur mon bureau, je les ouvris et vis le visage des malheureux. Une fille, un garçon, tant mieux. Je fis signe au jônin dans la pièce, mon fameux assistant à lunettes noirs, je lui donnai les deux dossiers.

« Envoie leur un message, un messager... peu importe, qu'ils soient au terrain d’entraînement demain au soleil levant, soit sept heure du matin. Je passe de mauvaises nuits, ça m'occupera. »
« De nouveaux élèves ? »
« Peut être bien, ça dépendra d'eux. »

Le lendemain, une heure avant, j'arrivai déjà aux terrains d’entraînement de Suna. Bien évidemment j'étais la première, je leur avais donné rendez vous une heure plus tard. En plus, j'étais seule, même pas un garde ici, pourquoi faire en même temps, surveiller des terrains vagues.. Je fis un signe, une table et une chaise apparurent dans ''pof'' typique. Les meubles venaient tout droit de ma maison, celle de Kusa, ou devrais je dire, du temple de mon clan. Je me passai un main sur le visage afin de le détendre. Je baillais à gorge déployée avant de me pencher sur la table. Je déposais des piles de papiers sur cette dernière et repris ce que je faisais il y une semaine, avant la guerre, avant que notre kazekage disparaisse. Travailler m'était impossible, et je me demandais combien de temps il hanterait mes pensées. Mon cœur battait lentement, trop lentement, ce n'était pas bon, comme le calme avant la tempête. Et subitement je me redressai et frappai la pauvre table en bois, le coup brisa net le plateau, des éclats de bois volèrent dans tous les sens. À cet instant précis une seule pensée trottait dans mon crâne.

*Ils n'ont pas intérêt à être en retard.*

Je pris la chaise, et la placé devant les ruines de la table, les papiers voltant finissant leur lente chute. Je croisai les bras, l'air sombre, et attendis. Observant vers là où ils devraient normalement arriver. Je leur souhaitais d'être fort intérieurement, car j'avais perdu une grande partie de moi même avec les derniers événements, et il est a supposer que la gentillesse et la justice faisaient partis des nombreux portés disparus. Enfin, on verrait bien ce que ces deux genin peuvent faire. Avoir Zanshi l'écarlate comme senseï aurait put avoir du bon à une époque, mais aujourd'hui...

Bien des choses avait changé ces derniers temps, j'étais passé Genin récemment. Mes seuls mots d'ordres étaient " Détermination " et " Travail ", pour fêter cet évènement j'avais emmener mon petit frère et mon oncle à mon restaurant préféré, spécialité porc grillé. Je fêtais cela en petit comité, certes, mais ils étaient la seul famille qui me restait, du moins les seul avec lesquelles j'étais attaché. A ma surprise, mon oncle avait un estomac aussi solide que le mien, l'addition fut salée mais peu m'importais. Sur le chemin du retour, un homme caché dans l'ombre se mit sur notre route, qui était-ce ? Je n'en avait pas la moindre idée, mon oncle s'interposa en se plaçant devant moi. L'homme n'avait pas l'air très fort, il était assez squelettique, portait de petites lunettes noir ne cachant que ses yeux. Qui était-ce ? Que voulait-il ? Il faisait sombre, mais quelques éclats de lumières vinrent tapé sur sa plaque de Shinobi. Un Sunajin apparemment, le shinobi cita alors mon nom et me fit signe de le rejoindre, mon oncle restait tout de même sur la défensive mais je lui tapais l'épaule afin de lui signifié que tout irais bien. Ce dernier prit alors mon petit frère par la main et continua son chemin, tandis que je rejoignais le Sunajin afin qu'il m'explique les raisons de sa présence.

« Demain, soit au terrain d'entraînement lorsque le soleil se lèvera. Quelqu'un te prendra peut être en charge pour ton entraînement. »
« Je ... »

Mes questions n'avaient pas affluées assez rapidement dans ma tête, le Shinobi s'était déjà évaporé, avant même que je ne puisse comprendre. Mon coeur palpitait, j'avais le souffle court, j'étais tendu concernant cette personne. Même s'il portait des lunettes noires, j'ai bien décerné la peur qu'il ressentait lorsqu'il évoqua mon futur sensei. Sur le chemin du retour, chez moi, je m'imaginais beaucoup de choses par rapport a son physique, mais les éléments qui me revenaient tout le temps en tête, étaient un homme, grand et musclé. Dans mon esprit à cet instant, rien ne pouvait me laissé deviné que mon sensei était en réalité une Kunoichi. La nuit était passée, mais je ne pouvais m'empêcher de repenser à l'horreur que j'avais discerné dans le regard de cet homme. Le soleil allait bientôt se lever, je voyais déjà le terrain d'entraînement au loin. Je marchais tranquillement, en admirant les édifices rudimentaires qui l'entourait, mais je n'arrivais pas à me concentrer. Quelque chose me trottait dans la tête, je devais voir à quoi il ressemblait ! J'entra dans le terrain en sautant, mais apparemment personne ne m'y attendait. Du coin de l'oeil, une personne m'interpella, elle était assise sur une chaise qui était placé devant une table en ruine, les bras croisés, elle me regardait bizarrement comme si elle avait l'intention de me tuer, plusieurs questions traversèrent, alors, mon esprit.

* C'est qui cette folle ? C'est elle qui a fait ça à cette table ? *
Malgré une petite boule au ventre, j'engageais la conversation.

« Yosh ! Je suppose que tu es .... »

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que quelques choses nous alerta, quelqu'un arrivait. Qui était-ce ?

Spoiler:

Ce n'étais que récemment que j'avais apprie la disparition de Kenji, mon premier Senseï n'avait pas fait long feu malgré son statut de Kazekage. Dire que j'étais attristé par la nouvelle aurait était un peut fort mais il est clair que cela ne me laissai pas indifférente, après tout, il était mignon. Les récents événements de la guerre ne m'affectais que trop peut pour le moment, il est vrai qu'en tant que Kunoïchi du village j'aurais dus prendre par au combat mais un sentiment de non-attachement me tourmentais encore et toujours. Sans doute lié a la longue solitude de mes précédents périples dans le désert de Kaze.
Ca fessait maintenant plusieurs semaines que je n'avais pas revu mon ancien camarade, je me demande si la disparition de Kenj le perturbait, lui, le Saibogu. On était les deux derniers de notre promo, les autres avait passer leur examen avec succès et accomplit de nombreux faits d'armes en tant de guerre. Moi, non.

C'est finalement hier dans la soirée que j'ai reçus une missive de Suna, j'étais curieuse, personne ne m'écrivais ces temps-ci.

Message adressé à Kawaguchi Malaw

Malaw, Genin de Suna,

Vous êtes convoqué aux terrains d’entraînement pour l'assignation de votre nouveau Senseï, Habashi Zanshi.

Soyez a l'heure, elle vous donne rendez-vous tôt dans la matinée.

─ Bureaux des assignations de Suna

Hmpf, un nouveau Senseï, et c'est pas n'importe qui. Le bras droit de Kenji, m’a-t-elle choisi en conséquence ? On verra bien, c'est l'heure pour moi d'aller souper et me laisser bercer dans les bras de Morphée pour la nuit.
L’enlacement de ses bras n'avait pas duré longtemps, l'orage fessait rage dehors, les éclaires coloriaient le ciel noir de taches blanche variant quelques fois au bleu, toute un spectacle c'était mis en place, le tonnerre qui grondait fessait office de d’orchestre pour accompagner les mouvements de la foudre.

Après une nuit plutôt agitée, c'est un rayon de soleil qui venait me titiller les paupières pour me réveiller de mon sommeil profond depuis que la tempête c'était calmée. Gênée, je décida tout simplement de me tourner dans le sens opposé aux rayons du soleil pour me rendormir avec le soleil me réchauffant la nuque et le dos. J'étais bien.

Je venais de me rendormir quand un bruit frappa la porte de ma chambre, c'était Ondine ma colocataire.

─ Malaw ?
─ Bleh, on peut pas dormir tranquille ici c'est pas possible, laisse moi. dis-je d'une vois roque.
─ Hier soir tu ma dit que tu avais un rendez-vous important ce matin, ca a été annulé ?

En un éclaire, je réalisa de quoi elle me parlait, j’ouvris mes yeux stupéfaite et mon cœur palpita très fort.

─ Au putin ! criais-je.
─ Haha ! Toujours la même celle la.

Je sauta dans mes habits, toutes décoiffée et pas encore bien réveillé, en courant vers la porte de sortie, prenant ma jarre en bandoulière, je me dirigeais en direction des terrains d’entraînement avec plus de 2 heures de retards.

J'observais en silence l'arrivée du genin, il avait l'air enjoué, content.. Quand il fut devant moi, il m'adressa la parole comme si.. nous nous connaissions depuis un bail. Je ne décochais pas un sourire, juste un sombre regard, et je me levai en finissant sa phrase.

« Habahsi Zanshi, chef du kakumeigun, et ton nouveau senseï. »

Son arrivée signait aussi l'heure à laquelle je leur avais donné rendez-vous et je ne pouvais noter que la présence des deux ninjas, il manquait donc la dénommée Malaw, une élève de Kenji. Je voulais voir ce que pouvait avoir dans le ventre une autre personne l'ayant côtoyé d'aussi prés. En attendant je n'avais qu'un seul ''élève'' sous la main.

« Toi du dois être Suzu Ayko. »

Forcément c'était lui.. Enfin peu importe. Maintenant qu'il est là, on va se mettre au taf. Je devais savoir ce dont il était capable, je n'avais jamais entendu parler de lui, alors il allait devoir me convaincre, bien que ça présence ici ne soit pas due à mes choix, mais au hasard, genre pique nique douille. Je n'étais pas encore du type méchante sadique, mais ça allait s'en approcher. Je fis un signe en me rasseyant et un clone apparut.

« Vas y tue le. »

Bien évidemment mon clone n'allait pas l'éliminer, bien que la tâche serait fort aisée. C'était assez drôle de voir le regard, son expression lorsque je prononçais les mots fatals. Aujourd'hui j'étais là, et j'observais ; et je serai là pour stopper l'affrontement. Ma doublure savait bien sûr qu'elle ne devait pas employer certaines techniques, les plus dévastatrices, nous étions quand même à l'intérieur du village, rien à voir avec le désert. Le combat ne dura pas bien longtemps, mais j'avais vu ce que je voulais voir. Je rappelai le clone, il disparut ; laissant derrière un genin essoufflé mais pas trop malmené, bien moins que le fut Kioshi.

« Bien, bien. Tu peux te reposer. Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te tuer, je n'en ai pas l'intérêt pour le moment. On va attendre ta coéquipière, Malaw. Bref, sinon ; parle moi un peu de toi maintenant, pourquoi t'es devenu ninja ? »

Tous les ninjas ont une raison plus ou moins originale de le devenir, lui aussi certainement, puis maintenant qu'il était bien prit dans l'ambiance que je voulais ; il devait commençait à comprendre qui j'étais, et ce qui l'attendait ; et en parlant de ça, la retardataire ne devait pas se douter un instant que ce qui pendait au dessus de sa tête. Je n'aimais pas les gens en retard, je n'avais jamais été en retard et même sans le vouloir, c'est dire.

Spoiler:

Mon odorat avait été attiré par quelque chose d'inhabituel. Une personne ? Un animal ? Non, quelque chose me dérangeais avec cette odeur. Je n'arrivais pas à en distinguer sa nature. En tout cas, cela m'avais coupé dans ma phrase quand j'eu voulu reprendre, la Kunoichi me coupa froidement, en citant son nom, son grade et en indiquant que je serais son élève. Sans me rendre compte, j'esquissa un petit sourire en coin mais il ne fut pas de longue durée. Le regard noir qu'elle me lançait me fit vite déchanté, Zanshi effectua quelques signes avant de se rasseoir, un clone fit alors irruption, le sensei était clair sur ses ordres.

« Vas-y tue le. »
« Quoi ?! »

Mon coeur était serré, mon poux s'accélérer, mon sang bouillait. Etait-elle sérieuse ? Ou était-ce simplement une manière de m'apeuré ? Je doutais, mais il n'y avait aucune échappatoire pour moi. Comme je le pensais, elle était folle, je devais faire face à son clone dès à présent. Mon regard se dirigea vers le ciel quelques secondes quand je baissa la tête, le clone avait disparu de mon champ de vision. Son odeur était différente de celle de mon Sensei, je pouvais ainsi la distinguer avec aisance. Je restais planté là, face à Zanshi, je savais que son clone m'attaquerais. Je sentis alors son odeur, proche de moi, mon instinct m'ordonna de me retourné, je me retournais, alors, rapidement en posant ma main gauche au sol et assénant un coup de pied. Bien vu, le clone était passé dans mon dos mais je n'avais pas prévu qu'il soit si rapide, il passa avec aisance sous ma jambe pour m'envoyer un coup de poing en pleine face. Le coup était d'une puissance phénoménal, je me retrouvais à glissé sur le sol levant une fine couche de poussière. Malgré tout, je parvins à me relever, cette fois-ci le clone me faisait bien face. J'étais déterminé à le battre, je l'attaquais frontalement, exécutant pendant ma course quelques signes. Sans vitesse, je ne le toucherais jamais, des flammes entouraient alors mes jambes, augmentant ainsi ma course, ne laissant derrière moi qu'une petite traînée de flammes. J'étais plus rapide, dans ma course j'exécutais des mouvements de gauche à droites, afin, que le clone perde le fil de mes mouvements. Mon dernier pas, fut un saut frontal pour orchestré un coup de poing au visage. Action prévisible pour le clone, celui-ci contra sans grande difficulté en agrippant mon poignet, je ne me laissais, alors, pas faire en tentant de lui asséné un coup de pied, mais le clone me répondit, plus rapidement et plus brutalement avec un second coup au visage qui me renvoya à terre. Le clone de Zanshi se rapprocha doucement de moi, elle s'abaissa et vint me murmurer à l'oreille.

« Abandonne. » Sa voix était calme, elle me donnait des frissons, mais en aucun cas ce n'était la peur.
« Abandonner ... ? Abandonner ?! Ecoute-moi ... Tes coups sont puissants, tu es rapide ! Mais, j'abandonnerais jamais ! » Je me relevais petit à petit, essuyant les grains de sable qui était sur ma joue, les larmes me venait aux yeux.

Esquissant un sourire, j'étais de nouveau prêt à me battre. Le clone de Zanshi pensait-il vraiment que j'étais capable d'abandonner dans un tel moment ? Ses mots ne m'avaient en aucun cas abattus, au contraire ils m'avaient donné la force de me relever. Le clone, quant à lui, s'était écarté, il avait quelques choses en tête. Jusqu'à présent, il n'avait utilisé que le taïjutsu me pour me mettre à terre, mais les quelques signes qu'il accomplit allait brisé ce que je pensais. Mon visage avait été touché, déjà, deux fois par des coups d'une rare violence mais peu m'importais. Je fixais dans les yeux le clone de pacotille qui me faisait face. Je sentais l'air être aspiré autour de moi, et cela se dirigeais en direction du clone de Zanshi. En peu de temps, je sentis mon corps se déplacer très doucement vers lui, mais l'aspiration fut brève. Une flamme écarlate jaillit, alors, de sa bouche. Du Katon ? Un rapport de force pouvait, alors, être établit mais dans ma position de Genin, je savais très bien que mes flammes n'aurait pas raisons des siennes. L'esquive était ma meilleure amie pour le moment, je me balançait, alors, sans trop d'effort sur la droite, afin, d'esquiver sa technique qui aurait put venir à bout de moi. Lors de mon déplacement, je vis l'ouverture parfaite pour contre-attaquer, mes pieds venaient à peine de toucher le sol qu'il me balancèrent en direction de mon opposant. Concentré dans sa technique, il était impossible pour le clone de savoir que j'arriverais dans son angle mort. Un coup de pied d'une rare violence l'attendait, quand soudain, ce que je considérais comme mon opposant se transforma en rodin de bois. Mon coup de pied ne frappa, finalement, que la fumée qui l'entourais, où était passé le clone ? Sans pouvoir réagir, je vis une ombre passée au-dessus de moi. J'étais en l'air, mon regard n'eut pas le temps de se lever que quelque chose me frappa sur le sommet du crâne. Tête la première, je m'écrasa sur le sol sablé du terrain d'entrainement. Ma défaite était inéluctable, nos rangs étaient bien trop éloignés pour que je puisse gagner, mais je trouvais encore la force en moi de me relever. Cette fois-ci, le clone me tournait le dos, pour signifié le peu respect qu'il avait pour moi. Cela avait le don de me taper sur les nerfs, mais je savais que je n'avais aucune chance, je m'assis sur le sable fin, en attrapant une poignée pour la serrer fort. Le clone disparut, finalement, laissant place à la véritable Zanshi, toujours assise, qui admirait le spectacle. Elle s'adressa à moi de manière désinvolte et calme, comme d'habitude, et me posa cette question existentielle. Pourquoi suis-je devenu un Shinobi ?

« Pourquoi ... ? Un Shinobi ... ? ... Si je suis un Ninja ... C'est grâce à ma famille. Grâce à ma mère, mon oncle, mon frère. Maintenant, je ne veux qu'une chose protéger ces personnes là. Ces personnes qui ont fait de moi ce que je suis de nos jours ! Je sais que c'est assez puérile mais ... Je protégerais ceux que j'aime au péril de ma vie ! »

J'observais le jeune genin avec un intérêt tout particulier. Il me faisait penser à moi plus jeune, lors de mes débuts dans ce village ; je me battrais pour protéger les miens, ceux que j'aime.. Bel idéal mais au combien irréalisable, j'avais tenté l'expérience. J'étais devenue une autre personne depuis cette époque, plus froide, plus dur, plus sombre et parfois cruelle, mais je n'allais pas briser les rêves et les raisons de ce garçon, après tout, chacun était libre de ses pensées. J'esquissai un sourire et m'approchai de lui en lui tendant une main. Qu'il soit genin ou kage, cela revenait au même pour moi, il était donc prêt à tout pour protéger les siens, je pouvais en déduire qu'il parlait aussi pour les Sunajin. Bien bien. Alors que je l'aidais à se relever, mes pensées vagabondèrent un peu, et notamment sur l'absence de celle qui devait être mon élève aux côtés de Ayko.

« Bon, je crois que ta partenaire ne viendra pas, j'espère pour elle qu'elle a une bonne raison. » Dis-je assez froidement.
« Ceci dit, ce petit combat n'était qu'un test me permettant d'évaluer ta.. volonté. Généralement les mots ne suffisent pas, j'en ai fait l'expérience. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a des guerres. Donc si tu veux protéger ceux que tu aimes, tu es sur la bonne voix. » Ajoutais je sur un ton plus sympathique.
« Bref, tu maîtrises donc le Katon ? Ça tombe bien, moi aussi. Que sais tu faire d'autre ? »

S'il le souhaitait, il apprendrait beaucoup sur la maîtrise du feu avec moi, cela demanderait une somme considérable de travail. Mais pas seulement, il deviendrait certainement assez fort pour prétendre protéger qui que ce soit, parce que dans l'état actuel des choses il ne ferait pas grand chose. C'était comme prendre quelqu'un sous son aile, enfin c'était bien ça. Un monceau de difficultés nous attendait, devoir me supporter n'était pas chose facile et donnée à tout le monde, et pour moi, parvenir à enseigner des choses efficacement, c'était pareil. Finalement n'avoir à m'occuper que d'une personne c'était pas si mal, parce qu'avec deux, j'en aurai forcément tué un, un jour ou l'autre, mais pas aujourd'hui.

« Alors, veux tu toujours que je sois ton ''Senseï'' ? Devenir un de mes élèves implique d'être motivé et persévérant. Tu progresseras, tu seras capable de protéger quelqu'un... Sauf si tu n'en as plus envie. » Finis-je par dire.

Beaucoup pensaient que je n'avais pas eu de Senseï, mais c'était faux, seulement personne ne se doutait de l'existence d'un autre Habashi non loin du village. Ce senseï, Akuraï fut sûrement la source la plus enrichissante de savoir que j'aie pu rencontrer, un homme mystérieux et puissant.. Enfin, pour dire qu'on évolue pas de la même façon avec un professeur que sans... Je ne lui forçais pas la main, il pouvait très bien refuser, après tout ses histoires ne me concernait pas directement, mais cela serait embêtant que Suna perde un ninja parce qu'il n'est pas bien entraîné.