Vagabondant dans les rues de Suna, faute de ne pas aimer rester enfermée à ne rien faire, Hana était en quête d’occupation cet après-midi-là. Très vite, en parcourant une ruelle peu fréquentée, comme elle les aimait tant, la demoiselle pouvait remarquer la vitrine d’une étrange boutique qui en un instant attirait son regard. Toutes ces petites choses qui bougeaient toutes seules, enfin presque, on pouvait voir à travers la vitre quelqu’un les agitait du bout des doigts, tel des fils invisibles, c’était amusant, alors elle se décidait à entrer. L’univers autour d’elle lui était inconnu, mais il lui rappelait son enfance et quelques jouets souvenir du passé qu’elle ne voulait pas éveiller, alors plutôt, elle se concentrait sur ce qu’il y avait autour d’elle. Mais non pas sur le matériel de la pièce, bien que très vivante malgré tout, moi plutôt sur les entités qui l’occupaient, rien en face, rien à droite d’intéressant, mais à gauche le contenu était très différent. La chevelure brune d’une demoiselle attirait son attention, ainsi qu’une étrange aura la guidant vers elle, les pas lents comme toujours, elle se rapprochait de l’objet de sa convoitise les mains dans le dos, esquissant un sourire alors, Hana se mettait à regarder dans la même direction qu’elle.

- Magnifique pièce, j’ai du mal à croire qu’on puisse en faire des semblables en arme de combat… Dans mes souvenirs d’enfance, une marionnette était une amie de jeu… Hum pas toi ?

Question soudaine pour la parfaite jeune inconnue brune aux traits délicats qui se tenait à ses côtés, les mots dit, elle attrapait la marionnette pour l’observer de plus près, non Hana n’avait jamais été douée avec ces petites choses. Maladroitement elle tentait de la faire se mouvoir correctement, mais cela sans succès, si bien que son manque de talent en devenait amusant, du moins pour elle, quelques essaies peu concluants, elle la tendait à la jeune fille, qui sait peut-être serait-elle plus habile.

- Hum tu sais comment ça marche toi ? J’aurais voulu m’en offrir une, mais si c’est pour ne jamais lui donner vie, ça serait un vrai gâchis…

Que pouvait bien en avoir à faire la jeune demoiselle abordée ? Rien peut-être, ou alors à l’inverse, la conversation allait l’intéresser, car après tout, Hana le savait mieux que personne, parfois, certaines chances ont besoin d’être poussée et comme elle adorait la forcer, elle avait misée sur cette dernière.

Restait à voir si elle avait raison ou non ~

Yûna était devant une pile de marionnette que ni ses parents adoptifs et elle utilisaient encore. Elles étaient trop abîmées pour en faire des armes. Mais elle ne pouvait pas non plus les jeter, certaines lui rappelait son passé à l'Orphelinat et le sourire de son frère. A cette époque, Yûna ne pensait pas qu'elle finirai marionnettiste, un de ses rêves, elle ne pensait pas non plus être ici au milieu de nombreuses marionnettes. Une larme se mit à couler le long de sa joue, repensant à tous ses souvenirs douloureux et se mit à faire danser ses marionnettes plus rapidement. Une fois son amusement finit, elle se remit au travail. Elle était entrain de finaliser sa dernière invention, la clé de sa nouvelle technique. Une arme surpuissante, armée jusqu'au dent. Le seul moment où Yûna se sentait merveilleusement bien, c'était en compagnie de ses marionnettes, le plaisir de les toucher, les contrôler.. C'était une sensation pas comme les autres. Yûna était trop occupée avec sa poupée, qu'elle n'avait pas remarquée la jeune fille qui s'approchait d'elle, elle avait bientôt finit avec son nouveau jouet. Elle chercha alors des bouts de tissus pour les mettre sur sa marionnette et se mit à la fait bouger pour vérifier si tout était en ordre. Bien sur elle n'allait pas prendre le risque de dévoiler ses armes sachant que quelqu'un arrivait. Elle reposa sa marionnette, et entendit les pas s'approcher. Une belle demoiselle arriva vers elle, tatouée, des cheveux soigneusement attachés et un regard fin.

- Magnifique pièce, j’ai du mal à croire qu’on puisse en faire des semblables en arme de combat… Dans mes souvenirs d’enfance, une marionnette était une amie de jeu… Hum pas toi ?

Yûna se retourna doucement vers la jeune fille qui se tenait à ses côtés pour lui répondre.

- Oh, bonjour, désolée je ne vous avez pas vue.. Pour moi aussi c'était des jouets.. Je ne pensais pas le moins du monde qu'on pouvait en faire de vraies armes. Mais vous savez, elle sont très utiles au combat.. Il suffit de connaitre deux trois trucs, et bien sur il ne faut pas traiter ses marionnettes comme de la vermine, non, il faut en prendre soins comme des petits enfants. Enfin, c'est ce que je me dis!

Cette voix... Yûna faisait mine de sourire, mais au fond, un long couteau venait de lui transpercer le coeur et ses souvenirs. Cette demoiselle avait la même voix douce et calme de sa jeune mère. Yûna pouvait pas s'empêcher de la regarder, et de lui sourire. Au côté de cette femme, la haine que Yûna avait était partie pendant un court temps. Ce fut très court, elle revoyait sans cesse les images de ses parents morts à l'hôpital.. Sa haine la ronge de l'intérieur, et elle ne pourra jamais partir, elle le savait. Mais elle ignorait totalement qui était cette fille, mais en sa présence elle était bien. Yûna vit l'inconnue prendre la marionnette qui représentait sa mère, c'était un choc énorme pour elle. Elle pensait l'avoir oubliée à son Orphelinat.. Elle ne savait pas si elle devait être heureuse ou triste, alors elle se contenta de rien dire.

- Hum tu sais comment ça marche toi ? J’aurais voulu m’en offrir une, mais si c’est pour ne jamais lui donner vie, ça serait un vrai gâchis…

- Oui, je suis spécialisée dans les marionnettes! C'est facile quand on y pense, il faut juste de l'acharnement et beaucoup d'entrainement. Mais c'est un vrai plaisir une fois qu'on y a prit goût! Si tu veux, je te donne une marionnette qui nous sert plus vraiment pour pouvoir t'entraîner avec. Et au faite, moi c'est Yûna.

Yûna était partie dans la réserve chercher une de ses anciennes marionnettes, pour pouvoir la donner à la jeune fille. C'était pas dans ses habitudes d'être gentille comme ça.. Serait-ce le fait que la belle inconnue possède la même voix que sa mère? Elle ne le savait pas. Quoi qu'il en soit, elle avait envie de l'aider. Une fois revenue au comptoir, elle arrangea un peu la marionnette, pour la rendre plus facile d'utilisation. Elle lui redonna un nouveau sourire et de nouveau vêtements.

Yûna ne connaissait pas cette personne, ni même son nom. Elle avait pas l'habitude d'être comme ça avec les étrangers, mais peut-être que la personne est en faite quelqu'un qui lui veut du mal? Ou quelqu'un qui passait par hasard et qui était intéressée par sa faculté à maîtriser les marionnettes.?

Quelle ravissante enfant répondant au doux nom Yûna, l’intonation du mot était doux tout comme sa voix, mais elle semblait étranglée dans ses notes profondes. Hana avait-elle dit ou appuyer un point qu’il ne fallait pas ? Et bien si cela était le cas, cela lui offrait une certaine providence en un sens, puisque la belle enfant en face d’elle s’ouvrait telle une fleur pour l’accueillir dans son antre, son monde. Évidemment que notre protagoniste voyait l’honneur qui lui était fait, son interlocutrice lui avait donné l’impression d’une jeune à part, comme si elle ne voulait pas sortir de sa bulle. C’était amusant, car cela correspondait exactement à un trait d’Hana, ceux qui se ressemblent s’assemblent souvent, voilà pourquoi elle ne fut pas surprise quand cette dernière lui offrit un présent venant d’un coin de son âme, du moins proposait pour le moment. Pourtant, Hana avait bien pris conscience du poids des mots de la demoiselle quand elle avait décrit les marionnettes telle une mère décrirait ses enfants, d’ailleurs, c’était exactement ainsi qu’elle les avait nommés.

-Eh bien voilà une attention qui me va droit au cœur, je suis Hana Ketsueki pour ma part et là il est plus certain qu’il y a quelques minutes encore que je suis plus qu’enchantée de te rencontrer.

Encore une fois son instinct avait été salutaire et lui offrait une belle surprise, Yûna. Tandis que cette dernière s’esquiva pour aller chercher le bien promis, Hana l’observait s’éloigner souriante, quand elle fut disparue de son sciage, elle continuait son exploration du lieu en patientant. Ainsi, dans cette belle cité elle venait d’hériter de deux sensei probable en un rien de temps, un qui l’avait inclus dans une équipe pour former son talent de combattante et une qui pourrait de lui faire découvrir un art qui avait retenu son attention. Mais peut-être que finalement, ce n’était que la passion sincère de ses poupées articulées qu’avait Yûna qui avait plu à notre Hana, effleurant du bout des doigts le bois de certaine pièce, elle arrivait à sentir tout le temps et la patience qu’il avait fallu pour les créer. Très vite, on la sortait de son étude, la demoiselle revenait l’objet convoité en main, derrière le comptoir elle l’arrangeait avec ses doigts de fée.

-On jugerait que tu as fait ça toute ta vie, tu sembles si douée à lui offrir un nouveau souffle. En tant cas je te remercie, l’attention me va droit au cœur sincèrement, j’ai rarement rencontré des gens spontanés comme toi dans ma vie. Une marionnettiste tu disais non ? Donc, je suppose que toi ça fait longtemps que tu es ici. Je viens d’arriver pour ma part, puis-je abuser de ta gentillesse et te demander si tu connais quelque coin agréable par ici. Car vois-tu, si l’offre t’intéresse, je chercherais quelqu’un pour m’apprendre à l’animer, je suppose qu’il faudra se rencontrer souvent pour mes cours, comme tu as vu, je ne suis pas une élève bien douée !

Elle esquissait son plus beau sourire, espérant encore que la chance lui ouvre la voie.