Zassou, Kusa no Kuni. C’était les deux seuls mots qui pouvaient résonner dans ma tête tandis que je marchais. Regardant les vastes étendues d’herbes qui s’étendait à mes pieds je me demande ce que va bien pouvoir me révéler cette rencontre. Je n’avais absolument pas divulgué ce qui s’était passé à l’inconnu qui m’avait rencontré car je sentais qu’il représentait une menace à mes yeux, mais peut être que cette personne pourra m’aider du moins je l’espère. Après tout je ne sais absolument pas pourquoi j’ai demandé à ce que l’homme la fasse suivre. Voulais-je la tuer ? Trouver quelque chose sur elle ? Ou bien toujours avoir un œil sur ses agissements ? Il est clair que demander d’espionner quelqu’un n’est pas une méthode que l’on fait avec un ami ou une connaissance positive, non c’est plutôt le genre de chose que l’on réserve à un inconnu ou bien quelqu’un sur qui on peut avoir des doutes. Du coup je ne sais pas comment cette « Zassou » va réagir et d’ailleurs c’est sa réaction qui va très certainement guider ma conduite pour la suite de notre rencontre, peut-être cel ase finira-t-il en combat ? Non je ne l’éspère pas, les gens qui connaissent mon passé sont trop peu nombreux pour que je puisse me permettre d’en perdre d’autres, et je ne veux plus voir de sang tacher mes mains.

Finalement pendant que je me perds en réflexion, je remarque au loin une grande pierre qui fait saillie au milieu de cet océan de vert.*Le lieu de rencontre* pense-je tandis qu’une légère angoisse s’empare de moi-même. M’approchant petit à petit je me demande si je suis déjà venu dans ce pays par le passé. Est-ce que j’ai voyagé, rencontré beaucoup de gens et partagé autant d’expérience ? Cette amnésie me poussera à rattraper tout ce temps oublié, tout ce temps perdu, il n’en fait aucun doute…

Arrivant proche de cette pierre dressée au milieu de nulle part, je remarque des signes étranges marqués sur son flancs, des dessins de toute formes représentant des choses diverses. La caressant d’une main rêveuse, je ferme les yeux tandis que le vent balaye mon visage. M’arrêtant ainsi de marcher je me concentre à nouveau voulant faire remonter une nouvelle fois de possible souvenirs. Mais après quelques secondes de réflexion rien, seulement du boir encore et toujours. Seulement cela ne m’effraie pas, j’ai encore du temps devant moi et puis d’ici peu porte s’ouvrira peut-être à moi…

Spoiler:

La question claque à mon oreille comme un coup de fouet. Déchirant, elle me rappelle ma triste réalité, celle d’une jeune femme qui a tout oublié. Je pense que personne ne peut véritablement comprendre à quel point cela peut être terrible de ne pas être capable de répondre à des questions aussi simples que celles qui viennent de m’être posées. Me retournant je constate que la jeune femme possède une chevelure noire, un teint pâle, mais que rien de tout cela ne l’empêche d’être déterminée et agressive. Mais en fait je ne fais même pas attention à son aspect physique et je ne cherche pas à savoir si je l’ai déjà rencontré car un nom est sorti de sa bouche et il résonne dans ma tête : Azuko.
Serait-ce mon nom ? Il y a encore quelques doutes là-dessus, mais c’est déjà un début, c’est le premier que j’entends et qui devient un possible, même s’il ne signifie pas grand-chose à mon oreille, même s’il n’éveille aucun souvenir, je ne suis plus désormais un visage sans nom.
Cependant la situation est loin d’être réglée, j’ai affaire à une shinobi qui ne semble pas commode, elle a peur d’un piège peut-être, n’a-t-elle jamais vu mon visage ? Comment connaitrait-elle cette Azuko alors ? Je ne sais pas si je peux lui faire confiance, si je peux lui dire tout ce qui s’est passé, pourquoi je suis là etc… La méfiance avait bien fonctionné la première fois, serait-ce utile cette fois ci ? La menace cette fois ci était directe, pas remise à plus tard, pas de moyen de pressions, elle ne devait donc pas être influente, seulement doué dans le combat, ce qui signifie donc qu’elle peut ne pas me vouloir du mal si je lui explique mon cas. Mais avant toute initiative devra attendre, il faut avant tout que je calme le jeu :

-Qui je suis n’a actuellement pas d’importance, de toute manière vous ne comprendriez pas la réponse, peu de gens en sont capables…

D’un autre côté si je lui expliquais peut-être que j’obtiendrais des réponses au lieu d’essayer de déduire par négatif le peu d’informations que j’obtiens lors de mes rencontres. Mais je ne pense pas que ma phrase ne va la rassurer il faut que je lui montre que je ne suis pas une parfaite inconnue à la situation :

-Dis-moi Zassou, si tu avais eu rendez-vous avec cette fameuse Azuko, est ce que tu penses que quelqu’un d’autre aurait pu intercepter une pareille information ? Selon ce que tu sais d’elle peut-être que tu peux me répondre…

A parler ainsi de moi à la troisième personne je risque de m’écarter de mon sujet et de mon objectif principal mais comme je l’ai dis plus haut, je préfère éviter un combat et la rassurer plutôt que de perdre une éventuelle piste sur mon identité passée… De toute manière je ne suis pas obligé de la tuer si je dois employer la manière forte, car j’ai tout de même un panel de technique assez large. En effet quand je me suis entrainée pour voir de quoi j’étais capable, j’e ne savais pas consciemment ce que j’allais exécuter comme technique, ni même ce qu’elles allaient donner, mais c’est presque de manière inconsciente et automatique que je les formait, comme si un entrainement intensif les avaient emmagasinée dans mon esprit et que sans passer par la mémoire épisodique, mon cortex arrivait à joindre cette partie de ma mémoire en quelque sorte inconsciente et que certains nomment la mémoire « procédurale ».

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J’écarquille les yeux tandis que je la sens m’étreindre dans ses bras, sa réaction n’est absolument pas celle à laquelle je m’attendais de la part de quelqu’un que mon ancien moi a pu faire suivre et espionner. Ce n’est pas une méthode que l’on emploie envers ceux pour qui l’on porte une affection positive. Mais l’autre chose que j’apprends désormais, c’est mon nom, Azuko. Déjà évoqué quelques secondes avant, il se confirme donc, elle m’a semble-t-il reconnu au timbre de ma voix et non à mon physique. Là aussi ce n’est pas logique, comment aurais-je pu tisser un début d’amitié sans que cette jeune femme ne sache à quoi je ressemble ? C’est étrange c’est comme si la résolution d’une question en apportait une dizaine de nouvelles. Sans rien dire, toujours sous le coup de cette nouvelle, je tente de faire l’ordre dans mes idées mais je n’ai pas réussi une seule fois depuis mon réveil, je crois que je prendrais le temps de me poser plus tard, car maintenant que cette Zassou vient de me dire ce qu’elle pensait juste je dois lui répondre.
C’est drôle ma question était là pour la rassurer, mais vu que ma voix a suffi, elle y a quand même répondu. Celle-ci ne m’apporte pas grand-chose à part une nouvelle question dont je ne sais que faire. Pourquoi lui dire que peu de choses alors que nous sommes « proches » ? Par malheur le papier donné par l’homme n’indiquait pas quelle relation j’entretenais avec elle. Si ça se trouve je ne jouais que la comédie, peut-être lui faisais-je croire que nous étions amies pour sous tirer quelque chose de notre fausse relation ? Car sa réaction ne m’indique que son point de vue de la chose je n’ai pas le mien, ou du moins celui qui était le mien à l’époque où ma mémoire ne me faisait pas défaut. De plus je ne sais rien sur elle à l’exception du petit papier qui m’indiquait seulement son nom et notre lieu de rencontre. Un trop mince filet d’information pour que je puisse manœuvrer correctement. Si cela se trouve elle travaille pour une organisation qui œuvre pour un but face auquel j’étais opposé, ou alors qui pouvait nuire à des choses encore plus importantes que ma petite personne. Et si ça se trouve je suis plus importante que je ne le laisse supposer.

Envisageant la situation sous toutes ses coutures, je m’épuise très rapidement mentalement. Je décide donc de faire une pause, de laisser toutes ces informations de côté pour éviter qu’elles ne fasse intervenir des émotions pouvant altérer mon jugement telles que de la peur, du stress, et bien d’autres encore. Puis je décide de prendre la décision la moins compliqué, enfin celle qui peut paraitre la plus simple, mais qui risque de ne pas me renseigner plus que cela si je ne l’avais que très peu mis dans la confidence :

-Bien, rappelle moi ce que je t’avais dit à notre dernière rencontre, sur ce que nous allions faire.

Me reculant un peu je m’adosse à cette pierre dressée au milieu de nulle part avant d’ajouter :

-Au fait je ne me souviens plus, mais-est ce que tu m’as dit si tu travaillais pour quelqu’un ou bien au sein d’une organisation.

Là c’est un peu plus osé mais je n’ai rien à perdre si jamais elle réagit mal j’ai toujours de quoi agir en conséquence…

Graver mon nom dans la roche alors que je ne le connais même pas ? Aucun intérêt, tout comme le projet, faire plier un village, je n’ai rien contre eux et le sang n’a que trop coulé depuis que je me suis réveillée, et je suppose que ça a dû être encore pire avant cet accident qui m’a fait perdre la mémoire (si on peut parler d’accident bien sûr puisque je ne sais pas ce qui a provoqué mon amnésie).
Si elle compte m’utiliser et utiliser ce de quoi je suis ou j’étais capable, elle se foure le doigt profond dans l’œil, je ne lui fournirai aucun information sur ce qu’elle désire, je ne recontacterais pas l’homme qui m’a donné sa localisation pour son plaisir et ses projets personnels. D’ailleurs je ne veux plus avoir à faire avec lui non plus, je suis encore dans une position de faiblesse et bien trop de gens sont dans la capacité d’exercer des pressions sur moi…
Regardant la jeune femme d’un air sombre, je sais désormais que même si par le passé nous avions pu être en bonne relation, c’est maintenant une certaine méfiance qui va s’installer, et pour ma part une certaine dose de mauvais sentiments. Mes propos s’approchent de l’idéalisme, peut-être n’étais-je pas comme cela auparavant, mais je veux me retrouver et ce pas uniquement par le combat. Même si cela semble être une composante importante de ma vie, les combats shinobi, transforment les protagonistes en véritables monstres, et je ne l’ai que trop été je veux retrouver ma part d’humanité qu’il me reste…

-C’est Non !

Sec, incisif, il n’en fallait pas plus pour lui faire comprendre que s’il elle retentait une approche elle se mettait en danger. Soulevant une mèche de cheveux obstruant mes yeux, le regard sombre et menaçant, je me relève légèrement de ma position adossée avant de continuer :

-Ne compte pas sur moi pour être ton pantin et te servir, ne me sous-estime pas !

Le ton de ma voix commence à grimper, je n’ai pas d’arme dans la main, mais c’est tout comme, d’ailleurs mes doigts s’agitent comme cherchant un manche invisible qu’ils avaient pour habitude d’utiliser. Mais sans attendre je malaxe mon chakra et fait apparaître trois serpent d’eaux qui viennent directement s’enserrer autour de la jeune femme, voilà donc ma dernière et ultime menace de cette rencontre, j'espère qu'elle comprendra sinon je vais devoir m'en référer à mes fonctions basiques et animales de combat...

-Ne me parle plus jamais de ce genre de choses ou ça pourrait mal finir pour toi…

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