• Je refuse catégoriquement.

Une ère de paix s’installe sur notre monde alors que l’humanité reprend son soufflé face au conflit opposant la toute première alliance Shinobi à la divinité des flammes dévastatrices. Les grands villages militarisés se sont séparés, les conditions de leur pacte complétés, de nouveau en querelle pour prouver quelle puissance domine les contrées de ce continent. Chaque capitale entre dans un nouveau jour, changeant de dirigeant politique. La feuille, le sable ainsi que les nuages suivront t’elles une nouvelle voie ? Pour la brume sanglante qui a toujours son Régent qui contrôle son village avec une main de fer, ne modifiant que quelque peu son titre, rien ne change au premier plan et ni au deuxième d’ailleurs. Néanmoins, Kirigakure ne restera pas les bras croisés alors que les autres nations se relèvent plus haut que jamais. Non, le Sandaime Mizukage veut prouver à nouveau que son village est fort et inébranlable. Le cyclope démentiel a posé son œil céruléen sur un clan en particulier : les Mamorus. Manipulateurs des esprits, ce pouvoir n’a fait qu’accroître son intérêt pour cet ajout à son armée. Comme l’a-t-il fait au pays de la neige, il a décidé d’envahir le territoire de Taki no Kuni, communément appelé dans la langue courante le pays de la cascade. De gré ou de force, les Mamorus allaient rejoindre les forces armées de la brume, tout comme l’ont fait précédemment les possesseurs de la rage unique.

Notre héros aux perles de sang et de jade était en ce moment précis face au Conseil du village. En d’autres mots, il était en présence des grandes autorités du village, tous sauf la troisième ombre de l’eau. L’Épéiste Noir avait reçu une fiche d’équipe spécialement pour la conquête du territoire des manipulateurs des spectres. Son premier compagnon est un sabreur du nom d’Hasegawa Gin, un Chûnin fraîchement promu qui promet des miracles pour le futur. Possesseur d’un sabre Kinton, c’est une potentielle recrue aux yeux du Yuuki pour l’unité spéciale en charge de la protection directe du dirigeant de Kiri. Le second est un Genin du nom de Samui Rei. Étonnamment, le mec excelle dans la médecine et ne semble pas maîtriser la glace tout comme son patronyme l’indique. Un trio bien intéressant… que le jouvenceau se vit de refuser.

Il ne fallut pas longtemps pour que les vieillards se lèvent de leur chaise et débutent un brouhaha incompréhensible. D’ici criait-on que le Second Épéiste est un lâche, de là disait-on qu’il fallait sanctionner ce jeune homme pour la remise en question des ordres qu’il avait reçu. Le garçon à la scarification d’aniline ferma ses paupières un instant, inclinant légèrement la tête vers le bas. Il leva lentement la main droite, signe qui fit taire de suite les éloquences expressives. Un silence de cathédrale régnait dans la pièce alors que le timbre monotone du Lutin Argenté brisa cette quiétude, étouffante pour certains.

• N’ai-je pas prouvé maintes fois mon efficacité en solitaire plutôt qu’en équipe ?

Plus un son sortit de la bouche de quiconque pendant une courte période de temps. En effet, le Lutin sous métamorphose avait participé à la plupart des guerres en solo, rapportant à chaque fois un taux d’efficacité extrêmement élevé en combat. Puis, Setsuna ne désirait pas être bloqué avec des gens plus faible que lui. Lors de sa mission au pays de la cendre, lorsqu’on l’avait chargé de détruire l’inhibiteur de Makka, deux Chûnins, respectivement du sable et de la feuille, lui ont été assigné sous son commandement. Il ne peut nier que tous les deux ont été une certaine aide, mais il a toujours ce pressentiment que seul, il aurait été plus rapide. Seul, Makka serait morte plus tôt qu’elle l’a été. Probablement l’arrogance et la sur confiance joue un rôle dans ce point de vue, mais l’objet du sujet est loin d’être cela. Le silence des conseillers témoignaient leur manque d’arguments. Tournant les talons, l’androgyne quitta la salle, laissant les vieillards discutés autour d’une même table le toupet que possède ce Jônin.

Le voyage se fit paisiblement. À bord du navire, il descendit sur les terres d’un pays neutre avant de passer par deux autres territoires, dont celui des samouraïs. L’affrontement entre les Mamorus et les forces de Kiri débuta. Dans sa tenue de voyage, l’Épéiste Noir passait inaperçu. Se camouflant dans l’ombre d’autrui, il traversait des chantiers complets sans que quelqu’un puisse lui accorder un seul instant d’attention. Mais il arriva sur un plateau de terre, spacieux et aplati. Au milieu en coulait une cascade qui coupait la vaste région en deux par une rivière qui découlait. Plus étonnant encore, deux duos se faisaient face. Le Lutin Martyr s’approcha prudemment d’eux pour mettre un nom sur chaque visage. Les Kirijins n’étaient nul autre que les deux hommes que les autorités avaient placés sous son aile avant la conquête. L’identité des deux autres, cependant, attiraient amplement son intérêt.

• Samui Kaoru et Katô Kohana, murmura-t-il.

Deux noms qui survenaient souvent dans les bingobooks ainsi que dans les databooks du village de la brume. Des individus auxquels l’un des Shinobis au service de Kirigakure a rencontré à plusieurs reprises. La femme semblait manipuler la foudre et la terre puis deux capacités hors du commun : le sang et l’affinité secondaire qu’est le son. Une ennemie dangereuse, en somme. Pour ce qui est du déserteur, mis à part son contrôle de la glace, nous savons qu’il contrôle l’eau. Pour leur habilité en combat, les deux semblent utiliser le Ninjutsu. Selon les rapports, la maîtresse du fluide sanguin est également une connaisseuse dans l’art des sceaux. Or, ça s’arrêtait là. Le sabreur d’élite avait tout mémorisé ces renseignements mais n’en savait pas plus, de même pour le village entier.

Visible à tous, il marcha tranquillement. Ses deux potentiels adversaires l’avaient certainement remarqué, mais ses deux coéquipiers le virent seulement lorsqu’il passa entre eux pour poser ses deux pieds sur le rebord de l’eau, sans leur adresser un seul coup d'oeil. Chaque camp se situait sur un côté différent, un écart d’une dizaine de mètres environ les séparaient. Ses deux fourreaux accrochés à son dos créèrent un tintement métallique. Sous sa capuche camouflant sa vue du soleil face à eux, il les observa de son regard hétérochromique, sans rien dire. À la tête du trio, il n’attendait que quelqu’un prenne la parole ou qu’agisse. Au bout du compte, la pire crainte de Yuuki Setsuna se réalisa : il était toujours au commandement d’une équipe, malgré ses efforts de vouloir éviter une situation comme celle-ci. Pourquoi ces deux gêneurs étaient-ils ici en face d'eux, spécialement ?

Spoiler:

Un nouveau chapitre se dévoilait à présent. La guerre était finalement terminée, laissant derrière elle un nombre incalculable de morts et d’horreurs dont personne ne voulait. Le sang avait coulé, à flots et à maintes reprises. Quelles en étaient les raisons ? Toutes aussi obscures les unes que les autres. Makka avait été tuée, elle et son inhibiteur. Chose qui avait pour but d’instaurer une certaine paix dans notre monde. Etait-elle vérifiée ? Peut-être, peut-être pas. Il n’y avait pas vraiment d’ère de prospérité en ce monde, tout était toujours réanimé par d’anodins conflits qui s’empiraient. Il y avait toujours des querelles qui menaient à des problèmes plus important. La guerre en soit n’était jamais terminée, lutte éternelle qui évoluait en fonction des périodes et des évènements, mais ce fléau était toujours présent, quoi qu’il arrive. Les hommes adorent le combat, et c’est ce qui les pousse à agir, sans préméditer les conséquences de leurs actes, mais c’est un fait, ils ne peuvent pas s’ennuyer. Trahison, mensonge, haine, tous ces éléments sont rependus dans chaque contrée, aussi lointaine qu’elle puisse être pour parvenir à ce but.

Mais en soit, qu’est-ce qui pouvait animer les hommes à agir de la sorte ? Le pouvoir, la puissance, la force. C’était quelque chose que les vivants adoraient. Tels des animaux, ils voulaient imposer leur talent, la loi « du plus fort », en somme. La puissance, oui, ce terme abstrait animait la foule, obnubilée par cette entité presque inaccessible. C’était ce qui se passait à présent. Officiellement, la guerre était terminée, tous les villages avaient trouvé une « harmonie » et avaient repris le cour de leurs habitudes. Pour l’or, ce n’était pas terminé au Pays de Kiri. Il y avait d’autres projets en cour qui se devaient d’être entamés. En somme, le village de la Brume Sanglante avait décidé d’élargir l’influence de Kiri, chose tout à fait normale et compréhensible. Le pays enchaînait plusieurs évènements. D’abord la fin de la guerre, qui fut un soulagement incroyable pour tout le monde, puis l’arrivée au pouvoir d’un nouveau chef, un nouveau Mizukage. Ryūzoji Yoru, de son nom.

Une conquête avait donc été lancée et je faisais partie des acteurs de cette mission. Etrangement, je n’aurais jamais pensé être convoqué pour y participer, mais il fallait croire que j’évoluais, et que la confiance que l’on avait en moi devenait plus grande. Cette idée me faisait sourire. J'avais finalement récolté les fruits de mon travail acharné. J’observais le papier de mes pupilles rêveuses. Toutes les informations y étaient indiquées. Taki no Kuni, terre neutre et dans un futur proche, Kirijin. Le Pays des Cascades. Endroit rêveur pour tous voyageurs, mélange de multiples paysages tous aussi variés les uns que les autres, spectacle pour les iris. C’était cependant un lieu assez lointain, complètement enclavé. Kiri s’intéressait donc à cet endroit et voulait en faire un de ses territoires.

Bien évidemment, je n’étais pas seul pour remplir cette tâche. Un Chûnin ne suffisait pas, loin de là. Le parchemin indiquait plusieurs autres informations. Un certain Yuuki Setsuna serait considéré comme le chef de notre petite troupe. Epéiste de mon village, maniant les épées à chakras. Intéressant comme pouvoir, j’avais hâte de le voir à l’œuvre. L’organisation qu’était celle des Epéiste m’intéressait plus que tout. Mais pour cela, le niveau était vraiment au-dessus de celui que j’avais actuellement. Entraînement, rigueur, apprentissage, tous ces fondements s’avéraient nécessaire à l’entrée dans cet ordre fermé. Le Sabreur n’était pas le seul à m’accompagner. Il y avait aussi le dénommé Samui Rei. J’avais eu l’occasion de le rencontrer durant une mission qui m’avait été assignée. Un des rares Samui à ne pas maîtriser le pouvoir de son clan, chose assez étonnante. Il possédait aussi quelques talents de médecins qui pourraient s’avérer fort intéressants pour la suite des évènements.

Nous arrivâmes donc à destinations. Moi et Rei. Car oui, au moment ou je vous parle, nous étions à bord d’un navire, étape ultime avant d’arriver à notre destination. Cinq jours. Cinq putain de jour à marcher, enchaîner les bateaux pour rejoindre les différentes rives. Un calvaire. Mais c’était notre mission, et nous devions franchir chaque obstacle pour y parvenir. Je posais un premier pied sur le Pays des Cascades. J’avançais en compagnie du Genin, nous attendions que quelque chose se passe. Ce qui fut le cas. Un homme et une femme vinrent à notre rencontre, surement des opposants qui n’acceptaient pas la décision du Pays de l’Eau. Peu importe, là n’était pas notre problème. Notre mission devait être menée à bien, quel qu’en soit les obstacles. Un homme vint nous rejoindre, nous franchissant tous les deux, il se plaça devant nous, capuchonné, nous ne purent le voir de face. Yuuki Setsuna, c’était lui.

J'avais du mal à croire ce qui était en train de se passer. J'avais l'impression de passer la plupart de mon temps à affronter les kirjins. Après cette conquête à Yuki no Kuni, après cette guerre contre Makka, voilà que nous nous retrouvions une fois de plus face à eux. Cette fois-ci, les kirijins avaient pour dessein de conquérir Taki no Kuni. Je commençais doucement à changer d'avis à propos des villages cachés, mais cette conquête a anéanti tous ces changements. J'avais de nouveau la rage, la rage d'être face à des idiots pareilles, et je me rappelais chaque détails qui me poussait à haïr ces gens qui ne cherchaient qu'à verser le sang.

Aisu et moi nous rendions sur les lieux, afin de protéger ce pays qui n'avait rien demandé. Je n'avais aucune envie d'échouer cette fois. Yuki no Kuni avait été un échec, mais là nous ne nous laisserions pas faire. Il était hors de question de Kiri contrôle tous les pays neutres. Pendant tout le long du voyage, je m'étais demandée face à qui nous serions. Un sourire s'esquissa sur mon visage en pensant au Samui de la dernière fois. Nous n'arrêtions pas de le voir, mais la dernière fois cela s'était plutôt bien passé. D'un autre côté, je doutais fort que Kiri le renvoie face à nous, étant donné qu'il ne s'était rien passé la dernière fois. Nous fîmes un chemin assez important jusqu'au moment où nous rencontrâmes un groupe ennemi.

Deux kirijins, séparés de nous par un simple fleuve. Un fleuve. De l'eau. Le terrain était favorable aux utilisateurs de Suiton. J'espérais seulement qu'il n'y en avait pas un en face, mais c'était une affinité répandue, je ne m'attendais pas un miracle non plus. Tandis que j'observais nos adversaires en silence, commençant petit à petit à préparer une stratégie de combat, un autre personnage arriva. Trois kirjins. Ils étaient trois, et nous étions deux. Soit nous avions de la chance et ils n'étaient pas tous aussi puissants que je le craignais, soit nous étions dans une situation quelque peu difficile. Je n'avais pas envie d'être capturée et de finir mes jours dans une de leur prison pourrie. Loin de là. Je ne voulais pas fuir non plus, c'était trop lâche. Je jetais un coup d'oeil à Aisu, qui semblait être du même avis que moi : Nous allions sortir victorieux de cette bataille, et Taki no Kuni resterait un pays libre, pendant encore un long moment.

"Je pense qu'il faudra être particulièrement méfiant. À force de nous rencontrer, Kyoji a dû donner beaucoup d'informations à notre sujet à son village. Ils doivent connaître notre style de combat."

Les deux groupes se faisaient face, et je me demandais qui lancerait la première offensive. J'étais prête à parer les premières attaques, et prête à me battre jusqu'à ce que mes adversaires ne puissent même plus tenir debout.

La guerre, valeur que l'Homme était la seule à posséder sur cette planète. Il avait été le premier à l'inventer, et surtout le premier à se battre contre ses semblables, non pas pour des raisons de survie mais afin de prouver sa puissance et d'étendre son territoire. A travers ce mot se cachait de nombreux paramètres qui pouvaient définir les causes qui aurait amené à un conflit, quelles soient politiques, culturels, économiques, religieuses,... Il en existait de nombreuses et pour chaque camp elles étaient justifiées. Le monde n'était pas blanc ou noir et il n'y avait pas de bon ou de mauvais côté, juste des points de vues différents, et évidemment chaque faction pensait que le sien valait mieux que celui de l'autre. Tout le monde se battait pour sa survie, et de ce fait, pour ses idéaux.

Rei n'était pas un nationaliste de Kiri, ni même un fervent partisan du village dans lequel il était né. Enfin, il n'attachait pas vraiment d'importance à son clan, comme beaucoup le firent, ni même à sa propre famille. Ces concepts lui étaient étrangers, et cela même alors qu'il était d'une nature à aider ceux en difficulté. L'un empêchant pas l'autre, il ne vivait que pour lui, en bon égoïste qu'il était, et protégeait les valeurs du village car celles-ci lui permettraient d'atteindre ses objectifs, ainsi que d'assurer sa propre existence. Pour autant il se demandait si son père ne voulait pas se débarrasser de lui en l'ayant désigné sans son accord pour partir à la conquête de Taki no Kuni. Certes il voulait progresser, mais il ne souhaitait pas mourir. Au vue de son grade une telle aventure pourrait paraître comme un suicide, étant donné que ses opposants et que ses alliés seraient certainement beaucoup plus forts que lui. On apprend pas en restant à ne rien faire, mais on apprend pas non plus quand la différence de niveau est trop importante.

S'il voulait augmenter le plus possible ses chances de réussite, il se devait d'étudier à la perfection l’environnement dans lequel il allait se battre, ainsi que ses adversaire. Grâce aux récents conflits qui avaient éclaté à cause de Makka, les différents villages avaient pu récupérer de nombreuses informations sur les membres des autres pays, ainsi que sur les Nukenins, des shinobis sans nation ne se battant que pour leur propres valeurs. Il avait donc méticuleusement appris toutes les informations que le village de la brume disposait sur les différents ninjas qui composaient les Nukenins, espérant que ceux qui s'opposeront à lui et ses alliés en feraient partie.

Avec lui seraient envoyés deux autres Kirijin : Hasegawa Gin, Chunin de rang B+ et Yuuki Setsuna, Jonin de rang A+ membre du prestigieux clan des épéistes de Kiri. Il avait évidemment fait des recherches sur leurs différents capacités et techniques, dans le but de pouvoir les supporter le plus possible. Rei avait les pieds sur terre, et il savait bien qu'il ne ferait pas le poids en 1 contre 1 face aux ninjas qu'il aurait devant lui. Il se devait donc de pouvoir aider ses alliés dans toutes les situations qui se présenteraient devant lui. Yuuki Setsuna étant le chef de leur tandem, ce qui paraissait logique au vue de son grade par rapport aux deux autres ninjas.

Le Samui avait fait le chemin avec son ancien partenaire de mission, Gin. Ils avaient tous deux participer à une mission de rang B visant à récolter des informations sur un Fuinjutsu et à capturer le ninja concerné. Et ils avaient réussi, non sans mal, à mener leur mission à bien. Le trajet dura 5 jours, alternant bateau et marche pour accéder au Pays de la Cascade qui se trouvait à la frontière du Pays du Feu et du Pays du Fer, territoire récemment conquis par le village de Kumo. Quand les deux hommes arrivèrent à destination, deux ninjas leurs firent faces, un troisième arrivant peu après aux côtés du duo. Le combat pouvait commencer.

***

Spoiler:

• Tu es incorrigible.

Cette phrase lâchée sous soupir définissait parfaitement le Yuuki. Peu après sa petite visite au Conseil du village et avoir annoncé son rôle solo qu’il maintiendrait au cours de la bataille qui aura lieu sous peu au pays de la cascade, à la sortie du palais de l’ombre de la brume sanglante, notre protagoniste au regard de braise et céladon tomba nez à nez avec une amie, si nous pouvons la nommer ainsi car n’oublions pas que Setsuna est un être associable : Aoi Misaki.

Assis sur un banc au milieu d’un parc quasi désert, où seulement quelques bambins s’amusaient à jouer à l’un de leur jeu favori, nos deux personnages discutaient bien tranquillement – je dis discuter, mais cela ressemble plus à de une conversation à sens unique pour l’ange céleste – avant que la belle au regard océanique pose la fameuse question qui vint basculer l’atmosphère de détente qui s’était installé peu à peu. Et je vous laisse imaginer le déroulement de l’histoire, comme expliqué dans le poste ci-dessus.

Misaki fixait notre héros à la crinière argentée d’un regard accusateur, accusation dont il ignora totalement en contemplant de ces prunelles hétérochromiques la voûte céleste, absent des nimbus matinaux et de la présence de l’astre solaire, haut en maître dans les cieux. Quelle belle journée, pensa soudainement le second Épéiste. Cela fait différent de la température habituelle de Kiri ou l’environnement artificiel de la célèbre Montagne Bleue, où il passe la grande majorité de son temps depuis sa nomination dans le groupe d’élite des sabreurs. L’androgyne chassa cette pensée avant de se refocaliser son attention sur la jouvencelle qui est un peu comme sa sœur, vu qu’elle a vécu les mêmes atrocités que lui et qui est, malheureusement, la seule survivante avec Setsuna connue jusqu’à ce jour. À cette constatation, le Yuuki ne put s’empêcher d’imager sa véritable sœur, liée de sang. Image qu’il éjecta de son esprit illico.

• Qu’est-ce qui t’empêche à ce point de faire équipe avec des gens, qu’ils soient autant, plus ou moins puissant que toi ?

La regardant un bref instant sans rien dire, l’adolescent aux habits obscurs détourna ses prunelles de son interlocutrice pour se poser lentement sur un groupe de jeunes enfants s’amusant dans le module de jeu, une dizaine de mètres face à eux. En réalité, Setsuna enviait leur insouciance, il jalousait leur enfance. Asuna, Misaki et lui n’ont jamais eu ce genre d’opportunité pour profiter de la vie, et c’était bien dommage pour l’Épéiste Noir qui spéculait que son attitude ainsi que sa mentalité seraient bien différentes de celles qu’il détient à ce jour. Son silence parlait pour lui-même, l’adolescente aux longs et soyeux cheveux bleu céleste compris le message sous-entendu et lâcha un long soupir face à cette obstination, ce qui fit tiquer notre protagoniste. À quel point cette fille pouvait-elle comprendre les commentaires dont il se retint de décliner ? Assurément, l’Aoi possède des talents dans le Genjutsu qu’elle se garde de lui dévoiler, histoire de lire dans ses pensées pour tenir un minimum de discussion avec lui. Mais pour la première fois dans toute une vie, alors qu’elle alla reprendre la parole, le Yuuki tourna brusquement la tête vers son alliée et l’interrompit dans sa première syllabe, devinant déjà ce que la manipulatrice du Shôton céruléen allait lui poser. C’était visible noir sur blanc, c’était écrit dans le ciel même.

• Non, nous ne sommes pas comme eux. Nous sommes la matière vivante de leur détestable philosophie qu’est l’eugénisme. Nous sommes le résultat suite à des centaines et des centaines d’expériences, dans le but de créer un enfant parfait, un soldat parfait, devrais-je plutôt dire. Nous étions humains ; nous étions.

Surprise, la jeune femme au regard azur étincelant pris une mine dépitée. C’était la première fois que son ami semblait perdre son sang-froid. Son regard était dur, ses perles de différentes couleurs étaient absent de scintillement. Ses muscles étaient contractés, son corps était raide, droit. Oui, le Lutin Martyr avait bel et bien perdu son calme. L’atmosphère avait chuté d’un seul coup, elle était devenue lourde et étouffante. Il ouvrit la bouche, laissant un mince entrebâillement visible un moment avant de déclarer une phrase troublante dans un murmure.

• Nous sommes…

***

Seule l’eau de la cascade chutant de la falaise avant de s’écraser dans la rivière était perceptible au loin, fleuve qui est la seule chose qui sépare les deux groupes, le conquérant et le défenseur. Aucun de ses individus ne dit point mot. Une quiétude presque fausse s’installa à l’arrivé du second Épéiste de Kiri, bras droit du second dirigeant de la capitale de l’eau, alias cet ignare de Noble Lutin. Avec l’aide facultative de ses deux coéquipiers – un sabreur suffisamment compétent pour, un jour, devenir une potentielle recrue de l’unité spécial en charge de la protection du Mizukage actuel, puis un Samui qui ne contrôle pas la glace malgré son patronyme. Grave. – Ils vont écrasés ces deux gêneurs, dont l’un d’eux est un déserteur de Kiri. Pour une troisième fois consécutive, si Sestuna remémore bien le rapport, Samui Kaoru s’oppose aux idées de son ancien chez-soi. Il a eu la chance de faire face à un cousin lors des deux précédentes rencontres. Cette fois-ci, son arrêt de mort vient de sonner.

Puisque personne ne semble enclin à prendre l’initiative, ce fut notre adolescent à la scarification écarlate qui agit en premier. Rien de bien méchant pour ouvrir le bal. Un courant électrique qui parcourt son système nerveux pour doubler sa vitesse initiale. Ensuite, de sa main gauche, il alla chercher la poignée de son sabre d’adamantine, Genesis, et débuta à extraire l'une des doubles lames de son fourreau. Face au soleil, le spadassin glauque utilisa une méthode assez marrante : celle d’aveugler un bref instant son opposante avec le reflet. Et comme vous l’avez deviné, sa cible n’est nul autre que le quidam qui semble être la plus dangereuse selon les rapports : la maîtresse du fluide ferreux. Alors qu’il dégaina son épée, il fit appel à une autre technique : celle de la charge que lui a transmis son supérieur hiérarchique : Kitase Shinichi. À noter que moi, le narrateur, ne dis pas ça avec une certaine fierté, merci de ne pas confondre.

Un éclair, c’est ce qu’était notre glauque personnage aux yeux de tous. Sa vitesse excédait largement les aptitudes que l’on qualifierait « normales ». Non, lui atteignait un autre niveau, proche du rang S, comme beaucoup de Shinobis aimaient tant classées leurs techniques. Il ne fut qu’un instant pour que Setsuna se retrouve derrière sa victime alors que la Katô, devant une illusion optique, s’interroge encore qu’est-ce qui s’est produit, probablement encore sous l'effet de l'illusion qui n'en ai pas une. Les événements ont été trop rapides pour son temps de réaction. Un slash horizontal au niveau du bassin, un simple coup sur la colonne vertébrale. Son objectif était simple : mettre hors d’état de nuire la plus dangereuse pour s’occuper de la dèche ensuite. Combo terminé, avec le peu de distance qui séparait le traître et le Jônin, il brandit la lame de son catalyseur d’énergie en direction de son adversaire, le bras incliné vers le sol. Oui, il joue. Il n’est aucunement sérieux.

Spoiler:

Spoiler:

C’est donc au son des cascades que ce combat allait se dérouler. Taki no Kuni était un bel endroit, pas étonnant qu’il soit la cible du Pays de l’Eau. Nous étions tous en place, deux groupes, séparés par une bonne dizaine de mètres. D’un côté les protecteurs, de l’autre les conquérants. Le Pays de l’Eau a toujours su montrer sa puissance aux autres nations, et c’était à présent les terres neutres qui allaient connaître la force de Kiri. Ces Nukenins n’étaient que de simples obstacles à l’accomplissement des projets de ma patrie, et ils devaient être neutralisés. Conquérir n’était pas si simple au final, il y a toujours des opposants qui refusent de vous accorder leurs terres. Chose évidente, en effet, qui voudrait se faire arracher sa demeure ? Quoi qu’il en soit, notre mission n’était pas de juger les opinions de chacun, mais de mettre hors d’état de nuire ces gêneurs qui gâchaient notre processus.

L’homme qui occupait une grande partie de mon champ de vision demeurait un mystère à mes yeux, le plus puissant de notre groupe. Un sabreur lui aussi, tout comme moi, et qui plus est un garde personnel du Mizukage. C’était un membre des Epéiste, organisation qui me portait vivement intérêt et dont j’espérais faire partie un jour, mais seul le temps m’offrira réponse. Un homme plutôt solitaire, peut-être un peu trop porté sur ses propres intérêts. Depuis le début, pas un seul regard nous avait été accordé, à vrai dire, je ne savais même pas à quoi il ressemblait. J’étais derrière lui, aux côté du Samui. Sa voix non plus, je ne savais pas à quoi elle ressemblait. Peu importe, qu’il pense et fasse comme bon lui semble, je n’étais pas là pour m’intéresser à cet homme aux tendances individualistes.

Mes prunelles préféraient observer nos deux adversaires. Deux puissants shinobis, à première vue. Si nous étions numériquement supérieurs, ce n’était pas pour rien. Peu importe le grade, je devais passer outre cette indication, qu’ils soient d’un rang bien élevé au mien m’importait peu, je ne pensais même pas à l’échec, pas une seule seconde. Suite à cela, je me mis à analyser notre environnement. Un bon terrain, parfait pour de longues batailles. Un court d’eau qui nous séparait permettant aux utilisateurs de Suiton de parfaire leurs techniques et de les utiliser à divers endroit, il fallait donc que je reste très prudent, les éléments qui m’entouraient pouvaient m’handicaper.

« Rei, je te conseille de t’écarter des points d’eau, je ne connais rien de nos adversaires mais mieux vaut prévenir que guérir, si l’un deux manipule le Suiton il pourra aisément nous atteindre depuis ces sources. Reste prudent. »

Ouverture du bal. Je n’eus même pas le temps de constater ce qu’il se passait. L’Epeiste qui nous accompagnait s’était renforcé d’un boost de vitesse pour pouvoir attaquer la femme du duo. Une vitesse incroyable qui lui permettait presque de se déplacer d’un point. Je n’eus le temps de constater ce qu’il se passait que quelques secondes plus tard. Terrifiant. Je plaçais une énorme confiance aveugle en cet inconnu qui je l’espérais serait digne de ce combat. Quant à moi, il fallait que je m’occupe du second adversaire tout en soutenant l’Epeiste, chose assez compliquée. Mes doigts enchaînèrent très rapidement un bon nombre de mudras avant que je pointe un doigt vers le ciel. Le ciel s’assombrissait et des éclairs frappèrent le sol avec hargne et colère. Un dragon se forma, s’abattant sur la femme que le mystérieux shinobi avait visé, de quoi rajouter une couche de plus au cas où.

Suite à cela, son partenaire eut le temps de réagir, très rapidement à vrai dire. Le nukenin attrapa son arc pendant qu’un bloc de glace se matérialisa sous ses pieds. Hyoton. L’art de la glace dont les maîtres sont les Samui. Mais… Cela voulait dire qu’il en était un ? Selon la logique, cet homme était un déserteur du village de la Brume Sanglante, je ne voyais pas d’autres possibilités. Raison de plus pour m’acharner sur lui sans gêne. La technique qu’il employait semblait lui permettre de voler car le glaçon montait en altitude progressivement. Pendant qu’il rejoignait les airs, le nukenin encocha un bon nombre de flèches. Une technique offensive à première vue. Oui, en effet, trois groupes de flèches se dirigèrent en nos directions, téléguidées au vue de leur trajectoire. J’eus aisement le temps de réfléchir à une défense. Ces projectiles devaient être renforcés et donc avaient une meilleure pénétration, ce qui m’obligeait à employer une légère armure. C’est donc en tendant mes bras, puis en les croisant qu’une couche de métal prit la forme de mes membres pour ainsi former une défense convenable contre une telle attaque. Les flèches vinrent heurter mon armure, me faisant légèrement reculer sous la pression. Le métal se détruisit mais cela eut pour effet d’aussi annuler le jutsu de l’ex-kirijin. J’observais ensuite Rei.

« Tout va bien de ton côté ? »

Spoiler:

Personne ne parlait. Il n'y avait ni provocation, ni conseil, ni mise en garde. Le silence complet. Tous les ninjas semblaient figés sur place tandis que l'environnement lui continuait de vivre. Je regardais mes adversaires, me demandant lequel attaquerait le premier. Je n'avais pas beaucoup de doutes à ce propos : Il s'agissait du dernier arrivé. C'est de lui dont il fallait se méfier plus particulièrement, il semblait beaucoup plus dangereux que les deux autres. Celui-ci sortit son sabre, et je su à ce moment précis que je devais me protéger. Les kirijins avaient probablement beaucoup d'informations sur nous. Ils connaissaient certainement beaucoup de choses sur moi, alors je serai la première visée. Instinctivement, dès que j'aperçue la lame, je préparais une armure de terre pour parer l'attaque que j'allais me prendre de plein fouet. Je ne savais pas quelle était la puissance de l'adversaire, mais j'étais à peu près certaine que cela n'allait pas être facile pour moi. Contrairement à mon coéquipier, je ne pouvais pas me propulser dans les airs pour éviter les attaques de corps à corps. Je savais pertinemment que mon coéquipier s'envolerait immédiatement dès que les hostilités seraient lancées. Moi, je n'avais rien pour me protéger, si ce n'était cette armure. En même temps que j'invoquais cette protection, je fus éblouis. Une technique du sabreur, probablement. Quelques secondes lui suffiraient probablement à me foncer dessus. Je ne pouvais pas faire grand chose, étant donné que pendant ce cours laps de temps je ne voyais strictement rien. Mon armure semblait bien me protéger mais je sentais bien que cela ne suffirait pas et j'avais eu raison.

En quelques secondes, je sentis l'impact du sabre sur moi, sans pour autant me rendre tout de suite compte de la douleur. C'est à ce moment que je compris quelle était la puissance de l'adversaire. Face à un sabreur, je n'avais pas de grandes chances de m'en sortir indemne. Je comptais énormément sur mon coéquipier pour nous sortir de là, mais je ne voulais pas fuir. Je refusais de laisser les kirijins s'emparer d'un pays neutre une fois de plus. Il était hors de question qu'on les laisse s'en tirer aussi facilement sans donner tout ce que nous pouvions donner. Le village caché de Kiri était peut-être une grande puissance, il y avait bien une faille quelque part. Je fus éjectée par l'attaque que je venais d'encaisser, quelques mètres plus loin. C'était en touchant le sol que la douleur se manifesta. Je me rendis compte que je saignais au niveau du bassin et je ne pouvais dire quelle quantité de sang je perdais. Je savais pertinemment que ce n'était pas une mauvaise chose étant donné que je maîtrisais l'art du chi'ton. Je me relevais, le plus vite possible, me tenant le ventre le temps de me remettre sur mes pieds. Mon coéquipier savait pertinemment comment je fonctionnais. Il savait qu'il devait faire son possible pour rester près de moi. Du haut de son bloc de glace, je remarquais qu'il se trouvait au-dessus de moi, exactement dans la position où je voulais qu'il soit.

Je ne comptais pas me laisser démonter par la technique que je venais d'encaisser. Sans attendre, je lançais une autre technique, beaucoup plus offensive que la première, afin d'empêcher que ce qui venait de se produire se produise à nouveau. Quelques secondes me suffirent. La tornade commença à faire ses ravages en autant de temps qu'il fallait pour le dire. Ou le penser. Peu importe. Aisu et moi nous trouvions dans la tornade Onkyôton, lui à plusieurs mètres au-dessus de moi. Les ondes se déchainaient avec une puissance phénoménale, si bien que j'aperçus à peine le dragon élémentaire de Raiton qui se dirigeait vers moi. C'était une attaque beaucoup moins puissante que la précédente, je ne savais pas d'où elle venait. A vrai dire, tout s'était passé tellement vite que j'avais à peine eu le temps de voir ce qu'il se passait sur le terrain.

La tornade était en pleine activité, tandis que je lançais une autre technique. Je posais ma main sur ma plaie afin d'y poser un sceau. Bien sûr, le sang continuait de s'écouler de la plaie, mais le sceau en absorba une grosse partie. Tout le sang que j'avais pu y absorber était donc multiplier de façon considérable, si bien que je pouvais m'en resservir un petit peu plus tard. En attendant de pouvoir faire autre chose. J'observais mon coéquipier, qui semblait savoir quoi faire. J'espérais seulement qu'il trouverait une solution pour retourner la situation car pour l'instant, j'avais été salement amochée et je ne tarderais pas à m'évanouir, ou pire.

S'il y avait bien une chose que Rei savait en venant en ce lieu, c'était qu'il serait le poids de cette équipe. Étant donné que le village ayant envoyé un Shunin de rang B + et un épéiste du niveau de Jonin, les ennemis devaient être très puissant en plus d'être rodés aux combats. Le jeune Samui, du haut de ses 19 ans n'avait aucune expérience des champs de bataille et n'était que Genin. Il faisait donc tâche à côté de ces pointures et même si ses techniques d'Iroujutsus était d'un niveau acceptable, encore fallait-il qu'il reste en état de pouvoir soigner quelqu'un. De plus outre son chakra, il devait se préserver lui-même afin de ne pas gaspiller trop d'énergie dans sa propre survie, même s'il n'hésiterait pas à le faire si la situation l'obligeait, ses chances de revoir un jour le soleil se lever seraient nulles si ses alliés venaient à perdre le combat. Il savait qu'il ne ressortirait pas indemne des moments qu'ils allaient suivre, mais jamais - même dans ses rêves les plus fous - il n'aurait pu prédire une telle souffrance.

Deux hommes commencèrent les hostilités, le premier étant l'épéiste de Kiri et le deuxième un étrange personnage que Rei n'avait pas pu reconnaître, son visage caché dessous la capuche de son manteau. Le Kirijin dégaina son sabre et grâce au reflet de la lumière éblouie la jeune femme qui se tenait aux côtés du mystérieux individu. Celle-ci se nommait Katô Kohana et le Genin avait pu récolter un bon nombre d'informations quant à ses affinités et ses techniques. Elle maîtrisait trois éléments, le Suiton, le Raiton et le Dôton. De plus elle pouvait contrôler le sens et était maître dans l'art de l'invocation et des sceaux. Une redoutable ennemie se dressait donc devant les ninjas du Village Caché de la Brume Sanglante. Yuuki Setsuna apparu derrière celle-ci, profitant de l'instant de faiblesse qu'il avait réussi à provoquer chez elle et planta son épée dans le corps de la jeune femme tandis qu'elle s'était recouverte d'une armure de pierre. Du sang gicla de tout côté et on pouvait entendre les chairs la lame se bloquer contre les os et contre l'armure de Kohana.

Le nukenin qui l'accompagnait forma un bloc de glace sous ses pieds et s'envola dans le ciel alors qu'il tendait la corde de son arc des flèches à la main. Rei fut surpris quand il vit la technique de cet homme, car seuls les Samui pouvaient contrôler la glace, ce pouvoir étant génétique et propre au clan. Il n'avait jamais entendu parler d'un déserteur dans les rangs de sa famille, probablement dans le but de cacher une certaine honte. Son clan avait la réputation d'être la famille la plus noble du village, ayant grandement participé à sa fondation et possédant une grande autorité dans les hautes sphères du pouvoir. Il n'avait donc aucune connaissance de ce ninja, outre ce qu'il avait brièvement pu apercevoir. Tandis qu'il tira trois groupes de dix flèches de son arc, chacun d'eux se dirigeant vers les trois Kirijins, Hasegawa Gin pointa le doigt au ciel après une série de mudra et un dragon de foudre fonça sur la femme.

L'action se déroula si vite que Rei eut à peine le temps de l'analyser, sans même pouvoir faire quoi que ce soit. Un sentiment d'impuissance grandissait en lui et une sensation de vide et de peur s'empara de ses sens. Il se raisonna très vite, grâce à sa force mentale et plaça ses bras devant lui afin de pouvoir se protéger des flèches du Samui, faute de pouvoir les esquiver. Celles-ci se plantèrent dans les avant-bras du jeune homme tandis que la Nukenin forma une tornade sonique autour d'elle et de celui-ci. En plus d'être déchiqueté par la vitesse des vibrations, celui qui se retrouvait dans de telles ondes se retrouvèrent privé de son ouïe jusqu'à que ses tympans se régénèrent, ou qu'un Eisenin accélère sa guérison. Ayant suivi les conseils de Gin, il s'éloigna du ruisseau se dirigeant plus en arrière du combat. Il arracha les flèches plantées dans son bras et commença la guérisons de ceux-ci. Rei compris assez rapidement qu'il devait prendre ses distances avec le champ de bataille et surgir au bon moment afin de soutenir ses alliés en faisant diversion, ou en leur administrant des soins. Il répondit alors à l'inquiétude de son allié :

« Je vais bien, même s'il me faudra un peu de temps pour soigner ces plaies. Je vais reculer afin que tu n'es pas à te soucier de ma protection et pour pouvoir conserver mon chakra. Il me sera bien plus utile pour vous soigner toi ou l'épéiste plutôt que pour me soigner. »

Le magnifique paysage dans lequel les cinq shinobis s'étaient rencontrés s'était transformé en champ de bataille avant même qu'il n'ait eu le temps de s'en rendre compte. Un son bourdonnant émergeait de la tornade tandis que le dragon de foudre alla s'écraser contre celle-ci. La vision brouillée à cause de la douleur et du sang qu'il avait perdu, il arriva péniblement à arrêter l'hémorragie et à soigner ses muscles. Rei n'avait aucunement besoin de les soigner à la perfection, mais il devait faire en sorte qu'ils soient parfaitement opérationnels pour qu'il puisse procurer les meilleurs soins à ses alliés et le plus vite possible.

Spoiler:

***

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• Nous sommes… inférieurs aux humains.

Une tirade lâchée sur le sentiment de la hargne, contrastant avec les traits fermes et plissés du bras droit de la seconde ombre de l’eau. L’Aoi resta clouée sur le banc, immobile. Un léger entrebâillement visible entre ses lèvres témoigne de sa surprise face à une telle réponse de la part du Lutin Martyr, mais également son mécontentement de la mentalité de son ami. Ses muscles se décontractèrent, la lumière revint dans ses prunelles de braise et de jade. Le Yuuki tourna la tête vers la provenance du chahut causé par les enfants qui jouent dans le module de jeu face à eux, le son de leurs cris enjoués adoucissait dans une certaine mesure l’atmosphère qui s’était échauffé soudainement. Viens-je de m’ouvrir à quelqu’un, se demanda-t-il à plusieurs reprises. Cela est une première. L’air devint de moins en moins lourde, la tension qui s’était élevé se dissipa jusqu’à devenir nulle. Essayant de rester de marbre, ses pupilles rivèrent vers le sol malgré lui. Son premier moment de faiblesse depuis la disparition de sa sœur jumelle, et personne ne l’avait vu arboré ces traits de mélancolie et de trouble, ce qui dépaysa énormément la jouvencelle aux sublimes perles céruléennes. Setsuna ouvra la bouche sans qu’un seul son en exhale avant une bonne dizaine de secondes. Il devait bien à sa camarade une explication, il ne pouvait malheureusement s’arrêter ici.

• Ils ont tous les droits d’être supérieur à nous. Ce sont nos créateurs, nous sommes la création. C’est un destin auquel nous ne pouvons dénier.

Penchant son corps vers l’avant, ses coudes appuyés sur ses genoux, il laissa intentionnellement ses pensées à la dérive. Oui, c’était ainsi qu’il vivait depuis son échappatoire de l’institution, le soir de la grande boucherie. Il combattait car on le lui ordonnait, il tuait non par choix, mais par devoir. Et pour arrêter ce cycle insensé, il n’y avait qu’Asuna qui pouvait le briser… La douce main de Misaki vint chercher gentiment la tête de notre protagoniste à la crinière opaline pour la poser sur sa propre caboche. Malgré une telle approche de sa part, il ne fit rien. Son faciès resta néanmoins indifférent, mais son for intérieur jubilait d’une montée d’émotions depuis fort longtemps enfoui sous l’honneur et le devoir, tachés par le fluide pourpre de ses victimes. La seconde raison pourquoi l’Épéiste Noir ne se délia pas de l’emprise généreuse de sa comparse est qu’il pouvait aisément comparer cette étreinte à de l’affection maternel ou fraternel. Un sentiment auquel le Jônin de la brume sanglante n’a savouré depuis belle lurette.

• Dis-moi, qu’est-ce qui nous différencie des humains ?

Son murmure résonna telle une mélodie dans ses tympans. L’androgyne voulu répondre quelque chose, mais se retint de donner une réponse non satisfaisante. Il se laissa bercer par le sentiment de la pitié, non pour son amie, mais pour lui-même.

***

L’attaque avait porté ses fruits, le sang de Kohana virevolta dans les airs avant d’atterrir violemment sur le sol terreux. La coéquipière du déserteur de Kiri avait à présent un handicap. Au tour du Samui de subir son jugement. En garde, le sabreur d’élite ne quitta pas de son regard hétérochromique sa nouvelle cible. Celle-ci forma d’ailleurs un bloc de glace après avoir entreposé quelques flèches dans la fente de son arc. Alors qu’il croyait que son adversaire allait passer de suite à l’offensive, ce dernier commença à léviter dans les airs pour gagner en hauteur. Une stratégie à laquelle Setsuna ne s’attendait pas, son haussement de sourcils témoigne sa surprise. Un choix judicieux de la part de son opposant. Malheureusement, il en faut que ça pour échapper à l’emprise du Lutin Argenté. De nouveau, un courant électrique parcouru ses nerfs et ses muscles mais pour un résultat quoi qu’un peu différent. Alors que le dénommé Kaoru décocha ses flèches, dix à son intention, et que la maîtresse du sang débuta à créer une gigantesque tornade sonore autour de nos trois personnages, le Yuuki prit un élan avant de sauter dans les airs grâce à sa force multipliée par le biais de son chakra. Quelle chance d'ailleurs qu'il ne soit pas touché pas cette technique dévastatrice, la manipulatrice du son souhaitait donc épargner son compagnon et vu qu'il était à proximité de celui-ci, cette conséquence était valable pour lui aussi !

Dans sa main gauche reposait fermement Genesis, son sabre adamantin. Les projectiles de glace proche de lui, il les détruit en morceaux aisément à l’aide de sa force monstrueuse suite à quelques slashs. Sans support, son épée n'avait malheureusement aucune chance de briser ne serais-ce qu'un seul projectile de ce niveau. Arrivé à proximité de l’archer, le sombre spadassin attrapa le bloc de glace de sa main droite et remonta d’un bond pour présenter sa jambe droite à l'épaule à ce dernier. Son but n’était nul autre que de lui donner un puissant coup de pied pour l’envoyer valser vers son alliée, en direction du sol. Avec sa force augmentée de manière titanesque et le fait qu’il ait attrapé le bloc, il ne pouvait ni fuir, ni rester sur place. Le déserteur de la brume n'avait autre choix que d'être éjecté de sa plaque volante. L'action fait, Setsuna planait dans les airs, une position fâcheuse pour n’importe quelle Shinobi. Le bruit de l'impact au sol de son adversaire retentit, mais le strident cyclone piétinait ce son. Le Lutin Martyr ne s’arrêta pas là, loin de là. Dans sa sacoche accrochée à son bassin arrière, il vint chercher un kunai attaché d’un parchemin explosif qu’il lança sur ses deux opposants. Illico, le second Épéiste fit un signe incantatoire et le projectile explosif se clona de lui-même pour faire dix copies exactes. Le Yuuki descendait peu à peu sur terre alors que les kunais touchèrent leur cible, soulevant quelques explosions et un énorme nuage de poussière et de fumé. La bourrasque ronflante d'onkyôton s'exténuait également, se dissipant peu à peu pour laisser de nouveau place au magnifique panorama de cette vaste plaine à notre héros. Encore une fois, cela paraissait comme un jeu plus qu’autre chose. Il ne restait plus qu'à voir si ces deux coéquipiers s'en sortaient pas trop mal de leur côté, en sachant qu'une technique de ce genre était au-dessus de leur niveau.

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Vitesse, puissance, ardeur. Tous ces éléments participaient à un mélange, formant un merveilleux cocktail qui avait pour effet de créer une certaine adrénaline. Oui, j’étais totalement absorbé par les évènements, portant un véritable interêt pour la mission qui nous était demandé de remplir. Tout se déroulait à une rapidité incroyable, si bien que je n’arrivais pas à analyser toutes les actions. Mais il était nécessaire que je m’adapte pour prouver mon efficacité au sein de notre groupe Kirijin. Il se passa un bon nombre de chose, d’abord l’attaque de Yuuki avait porté ses fruits, mais pas totalement, la kunoichi souffrait d’une blessure peu anodine. En effet, la zone visée présentait une plaie assez importante, et de là coulait son sang de façon abondante. Elle utilisa ensuite une technique pour minimiser l’afflux sanguin et ainsi diminuer l’hémorragie. Il était vrai que l’assaut lancé à son égard se montrait assez redoutable. Mais elle était la plus dangereuse du groupe, et ses jutsus à elle pouvaient être encore plus dévastateurs, la prudence et la prévention était donc de mise.

Une tornade, un puissant phénomène qui se créait à une vitesse spectaculaire. Qu’était-ce donc ? Du Futon ? Peu importe, c’était particulièrement meurtrier et seul ça m’importunait. Bien heureusement, je possédais une défense d’assez haut niveau, mais peut-être pas suffisante pour contenir une telle attaque. C’est alors que tendis mon bras, ainsi que ma lame puis la laissa se diviser en plusieurs parties qui vinrent se rassembler quelques secondes plus tard pour former un dôme de Kinton. Je décidai d’englober le Genin dans la sphère, tout simplement car il aurait été tué sans cela. Nous étions donc deux, plongé dans le noir qu’offrait la protection. J’espérais que le gradé de notre groupe s’en sortait, lui qui était au corps à corps n’avait normalement pas été affecté à cette tornade étant donné qu’il se trouvait dans l’œil du cyclone avec les deux nukenins.

L’entité se rapprochait à grande vitesse si bien que le globe qui nous contenait se mettait à trembler à une forte puissance. C’était des ondes, oui, de l’Onkyoton, cet art de manipuler le son sous toutes ses formes. Une affinité aussi compliquée à modeler qu’à expulser. Notre défense n’était clairement pas suffisante contre une telle attaque mais cela permettait de réduire énormément les dégâts reçus. La couche de métal sphérique finit donc par lentement se décomposer pour reformer la lame qu’elle était, quelques minutes auparavant. J’étais à présent nu, devant quelques rafales d’ondes. Je fus littéralement expulsé, quelques mètres plus loin, souffrant d’un bon nombre de plaies moyennement handicapantes. Torse, épaules, bras, toute la partie supérieur de mon corps jonchait de blessures identiques. Je me redressais lentement, me remettant des blessures qui m’étaient occasionnées.

« Putain, j’espère que les autres s’en sortent. » lançais-je à moi-même.

Il fallait que je revienne sur le champ de bataille afin de mettre hors d’état de nuire ces gêneurs. Lorsque je reposai pied près de mes coéquipiers, je vis le Samui se soigner de ses blessures, puis Yuuki en train de lutter contre nos deux adversaires. Je décidai donc de m’élancer en leur direction afin d’aider mon partenaire, mais d’un coup, je manquai de tomber. De la glace avait envahi tout le décor, formant ainsi une véritable plaque de gèle sous nos pieds. Quelque chose d’assez handicapant. Pratiquement au même moment, il décocha une flèche de son arc qui devint un énorme dragon de glace. Contrôlable, au vue de sa trajectoire. C’était le moment. Le temps était venu d’apporter plus de ressources à ce combat pour qu’il se termine le plus rapidement possible. On ne pouvait pas s’attarder sur deux shinobis, qui plus est de haut rang, c’était embêtant.

D’un bref geste je déposai ma main au sol. La technique que j’allais employer nécessitait une précision incroyable et une entière analyse du terrain, chose préalablement faite durant les premières secondes de notre rencontre. D’un coup d’un seul, le sol se craqua, laissant s’extirper de multiples pointes de métal, s’élevant à plusieurs mètres de hauteur. C’était une technique de zone. Des pics gris découvrirent donc surface, menaçant chaque adversaire. Bien évidemment, ce jutsu pouvait s’annuler dans certaines zones, et c’est donc pour cela que le métal n’attaqua pas mon partenaire Sabreur. C’était donc un véritable calvaire pour nos opposants. Mais en plus de cela, j’ajoutai une petite touche personnelle, quelque chose qui nous aiderait à combattre ce décor de glace assez handicapant. Mes mains formèrent une série de mudras avant qu’elles rejoignent le sol à nouveau. Du feu affluait de mes paumes, rendant chaud le métal créé. Non seulement cette attaque était meurtrière, mais de plus, elle permettrait de défier les effets de la glace. Parfait pour ce genre de situation.

En revanche, il y avait quelque chose d’assez négatif dans toutes ces actions : mon chakra. Il est vrai que posséder un répertoire de techniques variées est bien, mais quand bien même il faut savoir les utiliser et à bon escient. Pour l’or, mon énergie diminuait, mais je parvenais à garder une dose suffisante pour poursuivre ce combat. Mon corps en revanche en avait pris un coup, l’Onkyoton n’était pas une affinité que je pouvais contenir et encore moins éviter, il était donc normal que je subisse les effets. La chaleur battait son plein, le décor commençait très lentement à fondre, la plaque au sol semblait s’être transformée en une insignifiante flaque d’eau, tout allait pour le mieux, pour l’instant.

Ma tornade fonctionnait maintenant en pleine puissance mais hélas, j'avais oublié un petit détail. Le kirijin se trouvait beaucoup trop près de nous, il avait pu s'infiltrer dans la tornade pour s'en protéger tout en nous attaquant comme si de rien n'était. Il plaqua Aisu au sol, le projetant violemment contre moi, ce à quoi je ne m'attendais pas et ce qui m'empêcha de réagir. Je pris un violent coup en touchant la terre et je ne pus pas tout de suite me relever. De ce fait, je ne pus pas me protéger des projectiles explosifs que l'ennemi nous avait lancé, bien que mon coéquipier avait pris la plupart des dégâts. J'avais plusieurs petites blessures un petit peu partout sur le corps, et ma blessure au bassin ne cessait pas de saigner. Cependant, je ne pouvais pas m'en occuper directement, j'avais besoin de neutraliser l'ennemi avant de m'occuper de moi.

Le Kirjin, après son attaque assez surprenante, se trouvait tout près de nous, au sol. Je me relevais le plus vite possible, tant bien que mal, mais assez vite pour me retrouver non loin de lui. J'effectuais donc quelques mudras afin d'exécuter une technique qui aurait toutes les chances de réussir étant donné la proximité de l'adversaire. Cette technique pourrait peut être changer toute l'issue de cette bataille, alors j'avais besoin de mettre toutes les chances de mon côté. En quelques instants, ma technique se projeta contre l'adversaire. Si elle fonctionnait, il serait paralysé pendant quelques minutes et nous aurions tout le temps d'agir à notre guise. Cependant, je n'avais pas le temps de m'en préoccuper.

Ma blessure continuait de saigner, et il fallait que j'arrête l'hémorragie si je ne voulais pas y passer. Un simple sceau pour stopper l'écoulement du sang suffirait à me faire tenir jusqu'à la fin du combat. J'exécutais donc cette seconde technique dans la foulée pour ne pas perdre de temps. Au même moment, le sol commença à trembler. Je ne savais pas quelle était l'origine de ce tremblement mais je préférais faire attention. Quelque chose allait sortir du sol et il fallait que je m'y prépare. Je ne pouvais pas me projeter en l'air donc il fallait que j'encaisse l'attaque du mieux que je pouvais. J'invoquais donc une seconde fois mon armure de Dôton afin de faire en sorte d'encaisser le moins de dégâts possibles.

Les pics sortirent du sol et mon armure se détruisit instantanément, m'empêchant néanmoins de mourir transpercée par cette dangereuse attaque. Je fus projetée en l'air à des dizaines de mètres de hauteur. Je ne pouvais pas m'écraser au sol, sinon je mourrais. J'ai donc instinctivement eu l'idée d'invoquer mon cher ami que je n'avais pas vu depuis un moment.

"Izuna..."

Un furet de cinq mètres apparut juste en dessous de moi, à à peine quelques mètres du sol. Je me jetais donc sur lui, et ce dernier se posa sur le sol en prenant garde aux pics de métal. Maintenant qu'ils étaient pleinement sorti du sol, c'était plus facile de les éviter. Dès que nous fûmes sur le sol, je lançais une autre technique afin de passer à nouveau à l'offensive. J'avais encore beaucoup de sang en stock et j'allais maintenant m'en servir.

Je ne pouvais pas me permettre de me déplacer seule, mon compagnon serait là pour m'aider, je n'en doutais pas. Il fallait que j'arrive à reprendre à peu près mes esprits pour pouvoir continuer à me battre. Je réutilisais mon sceau de démultiplication de gouttes de sang afin de libérer tout son contenu sur le sol. Le sang se répandait donc sur une très grosse partie du terrain et moi, je me préparais pour les dernières minutes du combat.

Rei reprit peu à peu ses esprits au fur et à mesure que ses plaies se refermaient. Le sang s'arrêta de couler, les muscles et les os regagnant peu à peu leur place. Mais alors qu'il était en train de finir de soigner ses bras grâce à sa plus puissante technique d'Iroujutsu, le combat s'intensifiait toujours plus. La tornade faisait un bruit assourdissant qui raisonnait dans les tympans du Samui, s'approchant toujours plus des deux Kirijins. Elle traversa peu à peu la rivière qui les séparaient, lui et Gin, des deux autres protagonistes détruisant tout sur son passage. Le troisième protagoniste était quant à lui dans l'oeil de la vague sonique et ne subissait donc aucun dégât. Rei fut étonné que Katô Kohana lance une telle technique alors qu'elle n'affecterait pas le plus dangereux des trois Kirijins. Certes il était plus facile de se débarrasser du menu fretin, mais oublier volontairement ou involontairement la plus grande menace semblait être une tactique à double tranchant. Celui-ci profita de cette opportunité pour sauter jusqu'au Samui qui s'était envolé grâce à la combinaison d'une technique de Fûton et de Hyōton, puis après avoir atteint son niveau, il lui donna un puissant coup de pied dans le dos. L'homme capuchonné tomba en direction du sol ets'écrasa sur son alliée. Une explosion retentit au-dessus d'eux après que le Jônin leur ait envoyé un Kunaï sur lequel était attaché un parchemin explosif et qu'il avait cloné pour en augmenter le nombre. Parchemins qui ne firent aucun dégâts puisque que le Samui eut le temps de se protéger en formant un bouclier de glace.

Le Genin ne put observer toute cette scène puisqu'après avoir vu l'épéiste monter vers le bloc de glace qui volait dans le ciel, Gin composa des mudras et son épée se brisa pour se recomposer et former un dôme de métal afin de se protéger, lui et son allié, de la technique de la Nukenin. Aucune lumière n'y parvenait et les deux ninjas ne pouvaient donc pas avoir connaissance de ce qu'il se passait à l'extérieur. Le son provoqué par la technique Onkyôton faisait de plus en plus vibrer le bouclier jusqu'à ce qu'il le fasse onduler provoquant de ce fait un bruit assourdissant. Le métal reflétait très bien les ondes qui émanaient du Jutsu de la Nukenin et le jeune Genin put en déduire que celle-ci n'était autre qu'une technique appartenant à la maîtrise du son. Si une telle tornade avait été faite de vent tel qu'elle aurait pu l'être avec une technique de Fûton, le brouhaha n'aurait pas été aussi intense. Après quelques secondes qui parurent durer plusieurs minutes aux yeux de Rei, le dôme se fragmenta puis alla recomposer la lame du Chuunin. Il fut expulsé vers l'arrière à cause des ondes qui n'avaient pas encore été arrêtées par son jutsu. Son corps fut recouvert de plaies plus ou moins profondes et se mirent rapidement à saigner. Elles n'étaient pas assez importantes pour causer sa mort ou l'empêcher de combattre, mais les laisser telles quelles aurait fait perdre beaucoup de sang à Gin. Il ne pourrait donc pas rester dans cet état très longtemps et il finirait par se retrouver immobilisé, vidé de son sang.

Rei s'était quant à lui positionné relativement loin derrière son allié et le reliquat de l'onde de choc provoqué par la tornade qui n'avait pas été absorbé par la demi sphère de métal le fut par le corps de Gin. Ce positionnement lui permettait d'être à l'abri derrière son allié tout en lui facilitant la tâche. Rei ne serait donc pas un frein pour son allié qui pourrait se concentrer sur le combat au lieu de le faire sur la survie de son partenaire. Tout se passait à une vitesse incroyable et le jeune homme qui était pourtant doté de très bonne capacité d'analyse éprouvait beaucoup de difficultés à suivre l'action. L'expérience lui faisait défaut et même s'il parvenait à prendre des décisions sur sa propre personne, il n'en était pas autant pour ses deux autres comparses. Il n'avait évidemment pas la prétention de pouvoir le faire, mais il se dit que coordonner l'attaque d'une équipe se trouvait être une tâche très complexe, surtout dans le feu de l'action. Il sentit un courant d'air frais émaner du sol, puis après avoir regardé sous ses pieds il s'aperçut que celui-ci était couvert d'une fine couche de glace, rendant impossible tout mouvement brusque au risque de s'écraser sur le sol. La cascade forma alors un seul bloc de glace et il fut de même pour la rivière. L'eau au sommet du plateau commença à déborder sur les bords du glacier formant ainsi deux autres petites cascades sur ses côtés. Quand il releva les yeux, il vit une dizaine de projectile de glace foncer droit sur lui. Rei composa alors des mudras et frappa le sol de sa main gauche. Un grand mur d'eau jaillit et se solidifia, puis les pics de glaces s'écrasèrent dedans. Il disparut au bout de quelques secondes et les pointes glacés retombèrent sur le sol gelé.

Mais alors qu'il venait de parer la technique de son opposant, la terre se mit à trembler et des pointes de métal sortirent de toute part tels des stalagmites déchirant la croûte de glace tapissant le champ de bataille. De la vapeur commença à se dégager de la terre gelée après que Gin ait composé une technique lui permettant de chauffer son Kinton et on pouvait apercevoir un halo flou se former autour de ces mêmes pics, dû à l'émanation de particules d'eau agissant sur la lumière en la réfractant. Après que Rei s'en soit aperçu, il se dirigea rapidement vers son allié, puis quand il se trouva à son niveau il composa une série de mudra et apposa ses mains sur les plaies qui parcouraient son dos. Un halo bleuté s'en dégagea et celles-ci commencèrent à se refermer après que le sang se soit arrêté de couler.

Spoiler:

Le membre droit du spadassin se fracassa sur l’épaule gauche du déserteur de la brume sanglante, l’envoyant valser en direction de sa coéquipière. Sans aucun contact avec son lanceur, le bloc de glace fit une chute avec notre sombre héros jusqu’au sol, vive la loi de la gravité. Haussant les sourcils, le Yuuki resta sceptique tant qu’à la réussite de son assaut. Et pourtant, le surnommé Aisu tomba violemment sur la maîtresse du fluide sanguin qui n’a rien pu faire en retour. Puis vint les projectiles explosifs qui éclatèrent à l’impact physique de quoi que ce soit. Le Samui se protégea à l’aide d’un manteau de glace qui recouvra l’entière entité de son corps, mais en contrepartie, la Katô ne put rien faire à nouveau. Loin d’être satisfait du résultat de son offensive, l’inconscient du second Épéiste répéta en écho une seule et même question : Pourquoi ? Pourquoi n’a-t-il pas tenté la protection avant de recevoir le coup et de s’échouer sur la terre ferme ? Ne l’avait-il pas venu venir ou bien étais-ce un moment d’absence de la part de son opposant qui s’avéra lui coûter cher dans un futur proche ? Tant d’interrogations inutiles à ce stade du combat qui persistaient tels des tambours dans son esprit, il ne pouvait malheureusement être heureux des événements présents, ayant reçu peu de résistance de la part de ces deux adversaires.

Tout de même, le prénommé Kaoru ne perdit pas de temps malgré son grand handicap ; il répliqua en soufflant une brise de glace qui recouvrit une grande partie du terrain alors que le sabreur d’élite planait toujours dans les airs. Il chercha ensuite en vitesse une flèche et la décocha en sa direction, cette dernière prit d’ailleurs la forme d’un énorme dragon de glace. À ce niveau, il doit certainement être téléguidée, spécula Setsuna. Grâce à la hauteur offerte, le manieur des doubles lames pouvaient observer l’état de ses compagnons de missives. Les deux étaient blessés, mais rien de bien alarmant ou de grave. Bien, cela l’exemptait de protéger quelqu’un et de ralentir leur rythme de combat. Le Chûnin de Kiri lança en réponse de l’attaque de son de la dénommée Kohana une technique de zone propre au pouvoir de son sabre. Du sol en sortit des dizaines et des dizaines de longues aiguilles de fer qui s’abattirent de plein fouet sur leurs adversaires. Puis, la technique Hyôton cacha la vue complète du bretteur. Il est temps pour notre protagoniste de se bouger et de faire continuer le combat de manière majestueuse et divertissante, tout le contraire de ce combat qui est, depuis le début, étonnamment ennuyeux pour lui.

Presqu’au niveau du sol, le bestial glacié fonçant toujours sur lui et le traquant telle la peste, le spadassin braqua sa lame adamantine face à l’animal en cas de précaution, quoiqu’il ne croit pas que ce soit bien utile. Plus que deux mètres d’écart entre son corps et le jutsu, le scarifié argenté activa une technique. D’un mouvement de ses pieds, une bourrasque s’éleva avant de se rompre sur le sol gelé. L’objectif d’une telle manœuvre ? Le laisser en lévitation un seul instant avant l’impact entre lui et l’offensive adverse. L’impact ? Non, faux encore. Un courant électrique parcourra toujours son système nerveux, l’accroissement physique monstrueux était toujours activé. La technique Fûton n’avait que pour utilité de le stabiliser dans sa position clairement désavantageuse pour ce qu’il préparait. Il ne restait plus que quelques centimètres avant l’impact alors que le Yuuki plaqua sa main sur le museau du lézard avant de le forcer à l’aide de son immense force de l’incliner vers le bas. Setsuna posa ensuite ses deux pieds sur l’entité glaciale avant de sauter au-dessus de ses adversaires, au cœur d’un champ de pics métalliques. L’idée n’était que de les prendre de surprise en combat rapproché pour en finir une bonne fois pour toute puis ensuite s’occuper du cas de l’offensive ennemi. M’enfin, c’était le plan initial du Lutin Argenté.

Ces muscles se contractèrent, à un tel point qu’il en avait mal. Il sentit sa force se dissiper comme par magie. Aucune explication logique à ceci, tout laissait croire à un Genjutsu lié à la douleur. Il sentait son sang se stopper un moment avant de poursuivre leur chemin dans ses veines. Sang ? Son regard hétérochromique passa furtivement sur la grandement blessée manipulatrice du Chi’ton. Elle peut faire un truc du genre sans contact physique, s’interrogea-t-il. Fronçant les sourcils, ses perles vairons examinèrent la position du dragon téléguidé, et cela n’envisageais rien de bon. L’animal de glace était déjà à ses trousses non loin. Par chance, il pouvait bouger, l’effet de l’immobilisation adverse n’avait qu’annuler sa technique de foudre. Quelques mètres séparaient son atterrissage au sol sur les deux Nukenins alors que le dragon ouvrit sa gueule pour carrément avaler le sombre spadassin. Un quart de seconde passa, moins de cinq mètres avant que ses pieds touche sol, quoi de plus parfait pour cette courte distance. Il ferma les yeux avant de les rouvrir aussi subitement. Son chakra explosa autour de lui sous forme d’un vent violent, d'une impulsion, détruisant l’effigie de glace au-dessus de lui et balayant ce qui se trouvait sous lui sur un certain périmètre.

Un nuage de poussière s’était élevé avant de se dissiper aussitôt qu’une brise se pointa le nez, rabaissant par la même occasion la capuche de l’Épéiste, laissant sa crinière argentée virevoltée au gré du vent. Tout a été balayé par la puissante rafale causée par notre glauque héros. Celui-ci se retrouvait en beau milieu de son semblant de cratère où la glace et le champ de fer n’étaient plus également. Droit comme un pic, la tête inclinée vers le bas, Setsuna commençait à ressentir son énergie faiblir. Son chakra était loin d’être infinie malgré son niveau. Si ce combat ne s’est pas terminé avec cette attaque, alors le mieux serait de terminer cet affrontement d’un coup au prochain tour. Mais tout de même, le Lutin sous métamorphose voulu opter pour une seconde option, l’une qui assurerait la victoire de Kiri ainsi que la survie de tous. Et cette pensée l’étonna lui-même.

• Suffit… C’est terminé. Abandonnez.

Oui, ce n’était plus nécessaire, le trio avait gagné et ce, depuis que les deux opposants avaient goûté à la fureur du Yuuki.

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La fin se rapprochait, à une vitesse folle. Toutes nos actions se soldaient par des réussites en un point. Nous étions d’un nombre supérieur à eux, et on sentait ici une certaine domination du village de la Brume Sanglante. Notre équipe était gouvernée par ce Setsuna aux qualités athlétiques incroyables. Je le voyais valser, de ci de là tel une panthère, massacrant nos ennemis de ses griffes et crocs. La simplicité n’était pas là, mais au final, le resultat y était. Les actions à venir allaient se montrer décisives, ce combat était à nous. Le Sabreur s’amusait clairement. Piétinant la technique du déserteur, l’ignorant presque, s’en servant comme un moyen afin de l’attaquer. Il arrivait parfaitement à retourner la situation contre le lanceur, c’était vraiment incroyable. Puis notre ami mystérieux parvint déjouer l’attaque de la kunoichi tout en créant une puissante impulsion Fûton qui vint balayer le dragon ennemi en plus d’ejecter les ennemis et d’en mettre un hors d’état de nuire : le Samui déchu. C’était complètement surhumain. J’observais la scène, mes yeux pétillant d’admiration pour cet homme qui avait tout d’un modèle. Incroyable.

Mais je n’étais pas là pour savourer chaque instant de cette lourde bataille, agrémentée par la fatigue, les blessures. Non, mon rôle était tout de même de conclure cet affront le plus vite possible afin de rendre ce territoire Kirijin. Aisu s’écroula rapidement, plongeant dans un long sommeil avant que les autorités de la brume ne décident de son sort. Tout se déroulait pour le mieux, il ne restait plus que la kunoichi et c’était terminé. Une fin proche vous dis-je, c’est tout ce que je pouvais lire de ce combat. Mais avant sa chute, il y avait quelque chose qui n’était pas du tout anodin. On dit que les shinobis se battent jusqu’à leur dernier souffle, et bien en voici le parfait exemple : avant de quitter temporairement notre monde pour en rejoindre un autre, le Samui renégat attrapa son arc et encocha un nombre de flèches que je ne saurais dire. Qui était la cible ? Question assez prévisible et d’une simplicité incroyable. Mais ce n’était pas tout. Lorsque j’utilisai ma technique de zone, quelques minutes auparavant, cela a fait fondre la glace qui semblait faire office de décor, et donc de multiples flaques furent crées. Donc, notre ami nukenin avait puisé dans ses dernières forces pour tenter de couvrir le Jônin d’aiguilles Suiton. Je dis bien « tenter », car selon mes opinions personnels et ce que je pensais de notre partenaire, essayer de le couvrir de projectile n’était pas quelque chose d’assez intelligent pour qu’il se fasse tuer.

« Putain ! »

Presque une interjection tellement ce mot était un résumé de ce fracas d’émotions qui traversaient mon esprit. Etais-je en mesure de l’aider ? Non, pas vraiment. Me lancer dans cette pluie de projectile et activer mon bouclier de zone ne serait clairement pas suffisant pour en annuler la puissance. J’espérais tout de même qu’il arriverait à s’en sortir. Moi et Rei contre la kunoichi, nous n’avions que très peu de chance, même si elle était très amochée. En parlant de Kohana, il fallait que je parvienne à la contenir afin qu’elle n’en rajoute pas une couche et parvienne à mettre KO un de nos alliés. Nous devions rentrer victorieux, et tous en un seul morceau.

D’une série de mudras, je débutais mon action. Ma main se déposa ensuite sur le sol, laissant s’échapper des fils électriques qui vinrent former un parfait grillage. Le but était très simple, tout d’abord, il fallait neutraliser les points d’eau pour éviter que d’autres éléments Suiton n’en sorte, et le Raïton était le parfait élément pour agir dans ce sens. Dans un second temps, je pointai mon sabre devant ma cible, faisant disparaître la lame. Puis soudainement, quatre murs de métal vinrent enfermer la Kunoichi, en plus du Raïton qui parvenait à créer une prison stable et solide. Le but était de la maintenir en cage, le temps que mon compagnon parvienne à se débarrasser de cet assaut envoyé par le mourant.

« Allez Sabreur, dis-moi que tu vas t’en sortir… » me lançais-je pour me rassurer, tout en continuant à maintenir la prison à l’aide du peu de chakra qui me restait.

Tout s'était passé très vite. Une bourrasque de vent assez puissant avait tout balayé, et je me retrouvais à une distance très grande du dernier endroit où je me retrouvais quelques secondes plus tôt. Izuna était toujours avec moi et, bien que blessé par la rafale qui nous avait soufflé, il était encore assez en forme pour m'aider à fuir. C'était une solution qui ne m'était pas agréable, loin de là, mais je n'avais pas le choix. Aisu était à terre et ne pouvait plus bouger. Je ne pouvais pas risquer d'aller le sauver pour moi aussi me faire capturer, c'était bien trop dangereux, puis lui et moi savions très bien que l'un de nous devait s'enfuir si on voulait avoir une chance par la suite. Moi dehors, je tenterais tout ce que je pourrais pour aller le libérer de la prison kirijin, il pouvait en être certain.

Je sentais que mes adversaires, les deux autres ninjas particulièrement, allaient tenter quelque chose contre moi pour nous capturer tous les deux, mais je n'allais pas leur laisser le temps d'agir. J'ordonnais alors à Izuna de fuir le plus vite possible afin qu'ils ne puissent pas nous retrouver. Je ne voulais prendre aucun risque maintenant que mon coéquipier n'était plus là pour m'aider. Cependant, l'un d'eux m'enferma dans une prison de métal. Cela ne me paraissait pas être un problème. Je demandais rapidement à Izuna de creuser le sol avec l'une des techniques que je lui avais apprise pour pouvoir ressortir un petit peu plus loin. La chose faite, le furet se remis à courir.

Finalement, cette conquête avait été un échec pour nous, comme la première, ce qui me rendait folle. Je ne pouvais concevoir de m'être faite avoir une deuxième fois alors que ce combat était loin d'être équilibré. Nous avions perdu avant même d'avoir lancé la première offensive, mais ce n'était pas notre faute. Nous étions au mauvais endroit au mauvais moment. Tant pis. Lorsque j'aurais récupéré mon coéquipier dans la prison, nous prendrons les choses en main et feront en sorte que jamais une telle chose ne nous arrive une troisième fois. Je devais être plus forte pour protéger mes alliés, plus puissante pour détruire mes ennemis. Voilà la seule chose qui compte.

Tandis qu'Izuna filait comme le vent, je me remémorais la rencontre entre Aisu et moi. Je me rappelais en particulier le moment où nous avions convenu que je poserais "ce" fameux sceau sur lui. Le sceau qui me permettrait de détruire son cadavre si jamais la situation l'exigeait... à ce moment précis, je me demandais vraiment si j'allais devoir l'utiliser, parce que je sentais que la situation à laquelle nous pensions tous les deux au moment de la création de ce fuinjutsu était en train de se produire... Mais je ne pouvais rien faire sans être sûre. J'essayerai de le libérer sans avoir recourt à ce genre de procédé.

"Plus vite Izuna. Nous n'avons pas de temps à perdre."

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Alors que Rei était en train de finir de soigner les plaies sanglantes de son allié, il regarda du coin de l'oeil le champ de bataille qui se déroulait à quelques mètres à peine de lui. Le jeune homme, lors de ce combat avait ressenti une très grande frustration face à sa faiblesse, se posant encore et toujours la même question : - Qu'est-ce que je fais ici ? -. Le Samui ne parvenait pas à trouver sa place face à de telles pointures. Même Gin qui n'était pourtant que Chûnin parvenait à supporter correctement le dernier membre du trio. Grâce à sa maîtrise du métal, de la foudre et du feu, il parvenait à encaisser toutes leurs attaques tout en leur répondant. Mais même si la victoire des Kirijins s'imposait peu à peu comme une évidence, les ennemis ne semblaient pas avoir dit leurs derniers mots et lancèrent une ultime salve d'attaque contre Yuuki Setsuna, Jonin du Village caché de la Brume et le ninja le plus fort de cette escouade.

Tandis que le dragon de glace s'approchait toujours plus de l'épéiste de Kiri en chute, il se servit habillement d'une technique de Futon pour temporairement se stabiliser et ainsi en se servant de son boost de vitesse déjouer la technique de Hyôton. Celui-ci devait mesurer plusieurs mètres de longueur au moins deux mètres de diamètre, ses crocs reflétant de tout leur éclat les rayons du soleil. Le jeune homme n'eut aucun doute sur le fait que ceux-ci pouvaient déchiqueter la chair et les os de sa proie sans le moindre mal, l'Homme malgré toutes ses techniques reste un être mortel. Le guerrier argenté posa alors une main sur le museau de l'immense animal mythique puis lui donna un coup grâce à une puissante impulsion. Celui-ci se baissa sous l'énergie déployée par Setsuna et continua sa course pour ensuite se retourner afin de fondre sur le Yuuki. Il était donc téléguidé et à moins de se servir d'une technique pour le supprimer, il continuerait sans cesse de poursuivre sa proie jusqu'à ce que celle-ci se retrouve sous ses mâchoires glacées. Alors que le Jônin ne se trouvait plus qu'à quelques mètres du sol, ses mouvements redevenus normaux, le dragon ouvrir sa bouche béante dans le but de le gober et d'en finir une bonne fois pour toute. Sans armure ou boost de Taijutsu, il ne parviendrait pas à résister à un tel choc et il devait se débarrasser du chasseur avant que celui-ci ne fasse qu'une bouchée de lui. Le ninja aux yeux hétérochromiques composa alors une série de mudra, s'en suivi une très puissante bourrasque de vent qui semblait partir dans toutes les directions sur un faible rayon autour de l'utilisateur, amortissant de ce fait sa chute. La technique de Tama no Aisu fut pur et simplement balayé, un cratère se forma à ses pieds et un nuage de poussière s'éleva dans le ciel cachant un ainsi à la vue de toutes les personnes présentes en son sein. Les pics de métal n'y rechapèrent pas non plus et se fracturèrent dans un fracas assourdissant, pulvérisés par la puissante onde de choc. La glace recouvrant le sol avait fini de foudre sous l'effet de la chaleur causée par la technique du deuxième sabreur, formant une fine pellicule d'eau tapissant le champ de bataille, s'écoulant peu à peu en direction de la rivière. La cascade avait également repris son cours normal et l'eau qui s'écoulait alors anarchiquement sur la terre meurtrie se canalisa le long du sillon creusé par l'érosion naturelle. Une zone transformée par la guerre, les combats. La rage et l'intensité de celui-ci était palpable dans chaque coin de ce large périmètre, ressortissant transformée par les événements qui venaient de se produire.

Dans un dernier élan de bravoure, le Nukenin lança deux techniques en direction du ninja qui venait de les terrasser lui et son alliée. Tout d'abord il se servit de l'eau présente près de lui pour former un très grand nombre de pics aussi tranchantes que les pointes de métals qui sortirent du sol peu avant. Puis il décocha une ultime flèche à son arc qui une fois lancée se multiplia pour donner une centaine de ces flèches de glaces. La technique semblait être similaire à celle qu'avait envoyé le Samui au début du combat, mais en beaucoup plus puissant. Au total plusieurs centaines de pointes de glace et d'aiguilles se dirigeaient sur Yuuki, alors épuisé par toute l'énergie qu'il avait dû dépenser durant le combat. A peine venait-il de lâcher la corde de son arc que le déserteur s'évanouit, vidé de son chakra par cette ultime attaque. Pendant ce temps Gin saisit cette occasion pour lancer deux techniques sur la dernière Nukenin afin de l'immobiliser et de la capturer. La victoire assurée, il fallait faire le nécessaire pour cesser les agissements de ces deux personnages. Pour ce faire il ne restait plus qu'à emprisonner cette dernière. Une fois rapporté au village, le misuto pour en tirer des informations capitales sur les agissements de leur alliés, leur nombre et les diverses techniques qu'ils pouvaient maîtriser. L'épéiste de métal composa une série de mudra, électrifiant le sol afin de s'assurer qu'aucun des deux adversaires ne puisse plus se servir de l'eau présente en abondance. Puis une fois cette tâche accomplie, Gin pointa son arme en direction de la Kunoichi. Celle-ci forma quatre grands murs de métal qui l'enfermèrent en leur sein, consolidés par le champ magnétique créé par la technique de Raiton qu'il venait d'utiliser.

Le combat était terminé et seul le sort du Jônin de Kiri restait encore incertain. Malgré les efforts de Gin, Rei put apercevoir au loin Kohana s'enfuir sur le dos de son furet alors trop pour que les Kirjins puissent espérer la rattraper. Devant ces dernières actions, il se trouva immobile derrière son allié spectateur de la scène se déroulant sous ses yeux. Quoi qu'il puisse faire, rien n'aurait pu aider ses camarades mais peut-être lui restait-il encore un rôle capital à jouer dans ce dénouement. Ses réserves de chakra étaient alors presque épuisés, mais il concentra ses dernières forces et accourut en direction du dernier membre du trio alors assailli de toute part par les deux techniques de Tama no Aisu.

La violente bourrasque souleva une nuée de poussière et de terre sablonneuse. Les mèches argentées virevoltant au gré de la rafale, maintenant en exposition grâce à l’abaissement de la capuche dû à la puissance de la technique précédente. Son regard vairon rivé sur le sol fissuré, il se dit que depuis le début du combat, il avait parlé le premier à l’intention des deux Shinobis errants, une situation quoi qu’un brin ironique lorsqu’il s’agit du scarifié des terres de Yuki no Kuni. Malgré que ce n’étaient que quelques mots anodins demandant aux Nukenins de lever le drapeau blanc, l’idée même n’aurait jamais germée dans l’esprit d’un individu proche du Stigmate, Aoi Misaki par exemple – le seul exemple valable quoi. À un peu plus d’une dizaine de mètres de l’épicentre du cratère, où le sombre spadassin a atterrit de façon théâtrale après le lancement de l’onde de choc, les deux opposants gisaient aux sols, chancelants après s’être prit le jutsu de nature Fûton sans pouvoir faire quoi que ce soit. Le furet invoqué par la maîtresse du sang n’a rien pu faire également. Quelle entrée en scène ; à peine arrivé, le voilà déjà bien endommagé. Un coup d’œil furtif en direction de ses deux coéquipiers qui ont adoptés le profil de support pendant tout le long du combat ; les deux semblent tenir debout qu’à moitié et à court de chakra.

Parlant d’énergie, la vitalité n’est pas ce qu’il loupait actuellement à notre héros martyrisé. Dans le cas contraire, son chakra commençait à faire défaut. Encore quelques techniques et ce sera la fin pour lui. Ses prunelles céladon et de braise glissaient sur la Katô et le Samui respectivement à plusieurs reprises, hors du cercle délimitant la zone du cratère. Mal en point, les deux ne pouvaient même plus espérer la fuite. De manière répétitive, le déserteur de la brume sanglante ainsi que sa camarade s’étaient pris les attaques du Yuuki sans un seul instant de répit entre chaque salve. Le surnommé Tama no Aisu se releva difficilement en décochant une seule flèche vers les cieux azurés avant de se multiplier par une centaine, si ce n’est pas plus. Il lui reste donc assez d’énergie pour lancer un assaut de cette envergure, lança dans un murmure le guerrier argenté après une inaudible onomatopée. Reportant son attention sur le terrain, ce qu’il vit lui fit hausser les sourcils d’ébahissement. En plus des projectiles qui s’abattront sur lui tels une épée de Damoclès, des dizaines d’aiguilles liquéfiées lui bloquaient toute tentative d’esquive sur un angle de trois-cent-soixante degrés autour de lui. Ce bougre d’âne regorgeait donc encore d’une telle quantité de chakra avant de se fondre dans l’inconscience, la gueule heurtant la terre humide en première. Dommage pour lui, pensa notre héros avec un minimum de compassion. À la place de lancer une offensive, il aurait pu tenter la fuite avec sa partenaire.

Laissant la manipulatrice des ondes sonores entre les mains de ses compagnons, Setsuna se préoccupa présentement de son propre sort. Les deux salves étaient en coordination presque parfaite, ayant pour but d’atteindre leur cible pour le prendre au dépourvu. L’adrénaline coulait à flot dans ses veines, puis il trouva une solution qui lui coûtera assurément tout son chakra, mais qui lui permettra de s’en sortir indemne de ce maelström d’eau et de glace. Empoignant à deux mains la poignée de son sabre d’adamantin, la pointe de la lame dirigée vers le bas, derrière son possesseur, la chimère attendit le moment opportun pour enclencher son opération. Soufflant du nez tel un taureau, il ferma ses paupières pour garder un summum de concentration et de coordination. Puis, lorsque les flèches et les aiguilles n’étaient plus qu’à quelques centimètres du point critique, il fit exploser son chakra de nouveau, fissurant encore plus le sol à ses pieds. Les projectiles d’eau se dispersèrent hors de portée dans leur forme d’origine tandis que la bourrasque qui s’élevait dans les airs détruisait les premières flèches. Mais c’était loin d’être suffisant.

• Getsuga… Un rai de lumière noir et pourpre enveloppa le sabre Genesis, qui doubla d’envergure peu après. De toute ses forces, le Lutin sous métamorphose effectua un slash dans le vide en direction du reste de l’ultime technique du manipulateur de la glace. Pour la toute première fois depuis le début de cette bataille, Setsuna allait faire une démonstration de la capacité des doubles lames. Tenshou.

Un croissant de lune des ténèbres fendit dans l’air, détruisant la menace existentielle et la réduisant à néant. Le reste de la vague d’énergie poursuivit son chemin dans la voûte céleste, vers l’astre lunaire à demi visible en plein jour, avant de se dissiper dans l’atmosphère. Exhalant un long soupir, le Martyr rengaina son épée avant de tourner la tête en direction d’une Kohana qui s’enfuit les jambes à son cou, laissant son comparse entre les griffes de ses ennemis. Visiblement, la prison Kinton du Chûnin de la brume n’a pas suffi pour arrêter la jeune femme. Lentement et las, quoique à court d'énergie pour combattre, il se dirigea vers leur appât, victime d’un coma. À la vue de son état, il rabaissa la capuche de sa tenue de voyage sur sa crinière blafarde et ordonna à l’adepte de la médecine de clore les plaies du déserteur avant de prendre son corps dans ses bras. À la vue des dommages causés dans tout ce combat, le Yuuki médita que les dégâts auraient pu être pire s’il aurait utilisé son deuxième sabre. Enfin. Il a laissé échapper une fille plutôt casse-noisette. Cependant, en retour, Samui Kaoru revient au village. Dans les geôles, plus précisément.