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| | | Face au Destin [PV : Myakudō On'] |  |
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![Face au Destin [PV : Myakudō On'] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: Face au Destin [PV : Myakudō On'] Jeu 25 Avr 2013 - 11:46 | |
| Une sinistre brise régnait sur l’endroit.
Sinistre, c’était le mot. Cela faisait bien plus d’un an que ce lieu sacré, monument important du pays tout entier, avait été balayé par une attaque ciblée d’un groupe de shinobis. La jeune fille n’en savait pas plus, si ce n’était que cela avait été l’un des éléments déclencheurs de cette guerre entre les Pays du Feu et du Vent. Ils n’y étaient pas allés de main morte, pour qu’un tel bâtiment puisse être réduit en état de ruines. Rien n’avait été épargné, rien, si ce n’était le sol lui-même, ainsi que la grande partie se trouvant derrière le temple, étrangement. Les pas légers d’Amaterasu ne résonnaient pas comme ils le devraient, cette ambiance de temple entouré de murs et de silence était devenue totalement inexistante, laissant à la place l’effroyable écho du vent et le bruit des feuilles des arbres se trouvant à proximité. Un peu glauque pour une première visite de lieu historique.
Un regard à droite, un regard à gauche, il n’y avait que désolation sur son passage. Suivre le long sentier pavé de dalles de pierre à moitié détruites semblait symbolique, comme si elle s’apprêtait à trouver une vérité qui allait changer son destin. Malgré tout, elle savait qu’il n’en était rien. Elle était venue ici par pure curiosité, avant son passage au Village Caché de la Feuille. Comme d’habitude, quand elle se trouvait près d’un village shinobi, elle demandait à ses protégés d’attendre à la frontière. Elle ne voulait pas qu’ils soient mis en danger, et ils lui faisaient suffisamment confiance pour la laisser seule. Armée de son sac à dos et de son katana, elle ne risquait pas grand-chose, rien ni personne ne pouvait l’empêcher de s’échapper, du moins, pas sans qu’elle ne puisse réagir convenablement.
Son tourisme prit pratiquement fin quand elle arriva au cœur du temple, devant l’immense stèle qui arborait les noms de ceux qui étaient tombés au combat. Celle-ci avait dû être détruite également, mais elle avait déjà été reconstituée, car même si les âmes des morts n’avaient plus de toit sur leurs têtes, ils demeuraient sereins et honorés par la présence de cette pierre. Toutes ces inscriptions ne faisaient que rappeler à la blondinette que la guerre restait un mœurs bien cruel, et qu’elle devait tout faire pour que cela cesse. Instinctivement, comme lui avait enseigné son père, elle joignit les mains, ferma les yeux et laissa devant cet autel ses vœux de paix et d’harmonie, pour que ces esprits et ceux pour qui ils s’étaient battus puissent enfin voir la lumière du bonheur. Des notions très profondes et risibles pour certains que l’adolescente prenaient cependant très au sérieux. Derrière cette stèle, comme s’il s’agissait d’une porte, il y avait le fameux cimetière. En jetant simplement un regard, elle aperçut une silhouette, celle d’un jeune homme qui se tenait devant des tombes, sans doute particulières pour lui.
Avant de voir s’il s’agissait d’un shinobi ou non, elle s’approcha de lui. Il paraissait beaucoup plus âgé qu’elle, mais ça, elle était déjà habituée. Voyager à son âge dans ce monde dangereux était chose rare, du moins, seule. Aucun enfant ne pouvait se trouver en dehors de leurs villages sans la présence d’un adulte, en tout cas, ceux qui possédaient une famille ou un foyer dans lequel vivre. Elle se plaça derrière le jeune homme, à environ trois pas de lui, capuche sur la tête, faisant ressortir les oreilles de chat brodées sur celle-ci. D’une voix limite effacée, elle tenta d’interroger l’inconnu, sans vouloir véritablement le déranger en cet instant de recueillement.
-"Excusez-moi, monsieur, savez-vous où se trouve la tombe de Hyō Misory ?"
Oui, elle avait retenu le nom de celle dont elle avait ôté la vie, elle voulait savoir si son village avait honoré ses convictions et son courage face à l’adversité. Elle voulait aussi rendre hommage et chercher à se faire pardonner par cette personne qui avait eu le malheur de périr à cause d’elle, une bien faible réminiscence qui pouvait sans doute apaiser l’esprit de la défunte kunoichi. |
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| | (#) Sujet: Re: Face au Destin [PV : Myakudō On'] Jeu 25 Avr 2013 - 17:24 | |
| L'arbre que Raito avait fait jaillir devant la tombe de Kotori et Reha n'échappait pas à sa destinée automnale. Ses feuilles avaient été les dernières du cimetière à jaillir, et bien que le procédé fut artificiel et accéléré par le mystérieux chakra du clan Hayashi, la nature les avait raisonnées. Ainsi, elles roussissaient fatalement les unes après les autres. La première tomba.
Elle chuta lentement, sans un bruit, portée par la brise. Onpu, l'écharpe au vent, comme hypnotisé par le calme et la poésie du lieu, l'attrapa pendant sa chute, la prit par sa tige sèche et la fit tourner du bout des doigts.
-"C'est celle-là" répondit-il calmement à la nukenin sans se retourner, indiquant implicitement la tombe qui se trouvait droit devant lui.
Devant chaque plaque de marbre, un renard d'or et de cuivre semblait veiller. C'était là une tradition qui n'avait pas changé depuis Miyu, et à laquelle Misory - du moins le peu qu'il en restait - n'avait pas coupé. On' n'avait pas pour habitude de venir honorer sa mémoire en ce lieu, il le faisait bien assez de son côté à chaque fois qu'il repensait à ses grands yeux jaunes, même si le souvenir de son visage s'estompait un peu plus chaque mois. S'il était là aujourd'hui, c'était pour ses anciennes élèves. Leurs obsèques remontaient à bientôt deux semaines, il était simplement venu leur dire qu'il leur avait trouvé des remplaçants. L'un d'entre eux était celui qui avait fait pousser l'arbre.
Tant qu'à faire, il en avait profité pour saluer la défunte chef de la Racine, première du nom. Et pendant qu'il lui parlait silencieusement, le destin s'était glissé derrière lui. Au bout de quelques secondes, le luthier se retourna enfin pour en constater le visage, ainsi que l'élégance improbable de sa capuche à oreilles pointues.
On' n'était plus le dernier des ingénus. Par ailleurs, un senseur de son niveau était capable de reconnaître un Gogyou quand il en sentait un, même si la vie l'avait essentiellement amené à croiser la route d'assimilateurs du feu. Gogyou Raku, Gogyou Tania, Gogyou Makka. Ils avaient tous un point commun, mais rien de comparable à cette demoiselle. Son chakra ne possédait pas la même dynamique, le jônin n'avait jamais senti ça de son vivant. C'était jouissif.
Elle était enfin là, à portée de main. Il l'avait cherchée pendant des jours à Tetsu no kuni après la conquête des samurais sans trouver le moindre indice de son passage, et voilà qu'à présent elle venait à lui. Consciemment ou pas.
-"Tu as du culot. Enfin... je suppose que tu n'es pas là pour entâcher sa mémoire."
Sans la regarder en face, il se retourna finalement vers la tombe, la gardant dans son dos. Tourner le dos à quelqu'un comme elle n'était pas conseillé, mais pour quelqu'un comme lui qui voyait avec ses oreilles cela ne faisait que peu de différence.
On lui avait raconté que Misory était tombée sous ses assauts combinés à ceux de Raiu no kenji. Le plus drôle dans cette histoire, c'est que Onpu aussi avait combattu avec lui, à l'île de la Cendre. Tout comme elle, il l'avait eu à portée de bras pendant des minutes entières, et tout comme elle, il l'avait aidé à commettre le meurtre qu'il désirait commettre. En somme, ils avaient tous les deux honteusement contribué à l'éveil du nouveau Meteora, en ne l'empêchant pas d'avancer sur son terrible chemin. Au final, il ne valait pas bien mieux qu'elle.
Il fit un pas de côté, pour la laisser s'approcher de la tombe pendant quelques instants. Après quoi il la regarda dans les yeux et reprit:
-"Suguato m'a parlé de toi, Amaterasu, maîtresse de l'An'tei. Et toi, se pourrait-il que tu saches qui je suis?"
Le luthier avait bien révisé son bingo book, la description ne collait que trop bien. L'enfant avait des airs de souris jaune, son sac à dos et son sabre lui prêtaient une allure de vagabonde. Si elle répondait par la positive, cela signifierait que Samidare Teichirô ne l'avait pas oublié et qu'il lui avait parlé de lui également. Dans le cas contraire, Onpu serait en droit de considérer que son appartenance à l'An'tei n'avait été qu'une chimère, un faux rêve.
Dernière édition par Myakudou On' le Sam 27 Avr 2013 - 9:30, édité 1 fois |
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| | (#) Sujet: Re: Face au Destin [PV : Myakudō On'] Ven 26 Avr 2013 - 10:51 | |
| Shinobi.
La personne qui se trouvait devant la dite tombe de la défunte kunoichi n’était nul autre qu’un shinobi. Il se trouvait devant celle-ci, les yeux rivés vers le sol, sans même se retourner pour voir qui lui avait posé la question. Ce qui surprit légèrement l’adolescente exilée, c’était la phrase qu’il lui avait jetée à la figure. Tu as du culot. Ce n’était pas le genre de paroles que l’on lançait à n’importe qui, mais plutôt à celui ou celle qui se trouvait là alors qu’il ne le devrait pas. Elle l’avait compris, elle n’était pas dupe. Cet homme savait qui elle était. Pourtant, ses jambes ne tremblaient pas, ne se contractaient pas, elle n’était pas prête à anticiper une quelconque action de la part de cet interlocuteur inconnu. Après quelques minutes, il finit par se retourner, montrant ainsi son visage à la jeune blonde. Ses cheveux hirsutes d’un brun sans doute naturel cachait une partie de ses yeux, mais il n’y avait plus de doutes possibles, elle connaissait cet homme. La providence pouvait parfois bien faire les choses, même si la plupart du temps ce n’était pas forcément au bon moment.
Le ninja se déplaça sur le côté, pour la laisser avancer vers la tombe. Lâchant un léger soupir, elle finit par ôter sa capuche, sa longue chevelure dorée brillant sous ce soleil doux et lumineux en ce jour d’automne. Quelques petits pas suffirent pour la rapprocher de la construction de marbre. Le regard fixant le renard aux couleurs similaires à ses propres cheveux, elle dégaine son katana, Okugi, son sabre à la lame noire récupérée dans les décombres de son village natal, pour le tendre devant elle. Elle vint ensuite placer sa main sur le tranchant de son épée, se coupant juste assez pour que sa paume saigne abondamment. Les quelques grosses gouttes de sang qui s’enfuirent de son corps tombèrent sur la plaque, tandis que la Nukenin s’apprêtait à prononcer quelques paroles.
-"Que les Nuages couvrent tes pas. A jamais tu résideras dans les bras du Dragon des Cieux..."
Cette formule, elle était prononcée pour chaque Kudō mort au combat, pour honorer la vie qu’il a eu, ainsi que celle qu’il s’apprêtait à avoir.
-"...Pardonne-moi."
Juste avant qu’elle n’effectue son rituel, le dit shinobi lui avait posé une question. Elle se doutait de ce qu’il voulait savoir. A partir du moment où elle savait de qui il s’agissait, la situation restait très claire. Malgré tout, entendre le nom de Suguato éveilla son intérêt. Cet homme qui avait été élu Hokage, cet homme qui lui avait appris tellement de choses, il était sans doute toujours en vie. Avant de se retourner vers lui, elle posa ses yeux sur sa main, dont la blessure se refermait très rapidement. Un pouvoir maudit bien utile malgré lui, elle ne pouvait que trop s’en servir. Désormais face au Konohajin, elle rengaina son sabre.
-"Suguato. Cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu ce nom. Quoi qu’il en soit, oui, c’est bien moi, celle que l’on nomme Amaterasu. Que recherches-tu à présent, Myakudō Onpu ?"
Ses yeux bleus tournant désormais au rouge, elle fixait ceux de l’autre protagoniste. Avait-il des envies meurtrières envers elle ? Avait-il emprunté le long et douloureux chemin de la vengeance ? Avait-il trouvé une autre réponse ? Elle voulait le savoir, même si, d’après son comportement, la réponse paraissait évidente. |
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| | (#) Sujet: Re: Face au Destin [PV : Myakudō On'] Sam 27 Avr 2013 - 9:29 | |
| Sombre rituel, incantations poétiques. Finalement, elle était bien venue pour entacher la mémoire de Misory, mais au sens propre du terme, pas au figuré. Au contraire, pour Onpu c'était même plutôt honorable - pas assez toutefois pour éponger la totalité de la rancœur. Puristes et religieux l'auraient condamné à mort pour ce geste, mais On' était presque touché. Les marques de sang sur le marbre ne passeraient cependant pas inaperçu, Amaterasu était grillée. On' ne pourrait pas la couvrir. D'ailleurs, malgré son sentiment d'appartenance à l'An'tei, il n'aurait trouvé aucun intérêt à le faire.
La souricette ne tarda pas à implicitement pointer du doigt le sujet fâcheux. Le fait qu'elle connût Onpu prouvait que Teichirô lui avait dit un mot à son sujet, mais alors...
-"Si je te réponds "la paix dans le monde", vous me gardez dans vos rangs?" Dit-il avec un sourire mi-figue mi-raisin. Une pointe d'ironie pour annoncer la couleur.
Il lança un rapide coup d'oreille autour de lui pour s'assurer que personne ne rôdait, avant d'entrer dans le vif du sujet.
-"Je ne cherche que ce que mon nindô me dit de chercher: un peu d'écoute. Et une chose est sûre, ce n'est pas chez l'An'tei que je l'aurai trouvée. L'un de vos membres était sensé rentrer en contact régulier avec moi pour faire le point: soit il a mal fait son boulot, soit il l'a fait suffisamment bien pour que je ne m'en rende pas compte, auquel cas le senseur que je suis ferait bien de se poser quelques questions.
A moins que Teichirô se soit royalement foutu de ma gueule depuis le début... qu'en sais-je?"
Il laissa un blanc pour faire comprendre sa frustration à l'adolescente, puis reprit en faisant un pas vers elle, sans intention malveillante.
-"Il n'est pas trop tard. Nous pouvons toujours nous écouter. J'ai des choses à te dire, Amaterasu. Des choses à te raconter, et je suis sûr que tu en comprendras la substance, car tu t'es battue aux côtés du même Furyou que moi. Mais gardons ça pour plus tard.
Je ne te demanderai pas pourquoi tu as changé de camp au moment de l'assaut final contre Makka, ni pourquoi tu as mis en vrac une de mes amies Kirijin. Non, je te demanderai des informations sur le futur, sur les dangers et les déséquilibres qu'il reste à gérer; je te donnerai les miennes en échange.
En gage de ma bonne foi, laisse-moi commencer. Gobi est apparu à Taki, Teichirô l'a combattu; ni l'un ni l'autre n'a été vu depuis lors."
A l'instar de Nikkou, il préféra ne pas citer sa source.
En tant qu'autoproclamée cheffe de l'An'tei, Amaterasu était peut-être la première à être au courant de cela; ce n'était sans doute pas une vraie nouvelle pour elle. Si Onpu lui avait fait don de cette information, c'était d'abord et avant tout pour lui faire comprendre qu'il était toujours dans la course, et pour établir la connexion avec elle dans de bonnes conditions sans prendre trop de risques.
C'était un jeu dangereux auquel se prêtait le luthier. La logique aurait voulu qu'il tente de l'arrêter pour partisanerie à l'île de la Cendre, et bien d'autres choses... Mais la situation était bien plus complexe qu'elle n'en avait l'air. À son sens, une approche diplomatique était de rigueur, aussi paradoxal que cela aie pu paraître. Heureusement que personne ne le voyait faire, pourvu que ça dure. - Spoiler:
Je fais un peu traîner l'affaire Meteora, le temps que votre RP avance 
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| | (#) Sujet: Re: Face au Destin [PV : Myakudō On'] Lun 29 Avr 2013 - 15:05 | |
| Cet homme avait le don de lui faire froncer les sourcils.
Pas mal de choses avaient été dites, pas de mal choses importantes s’étaient glissées dans ces paroles. Le Konohajin avait gardé la haine qu’il éprouvait envers elle au fond de lui, cela se voyait, cela se ressentait. Malgré tout, il avait lancé une petite vanne ciblée, ce qui valut un premier sourcillement de la part de la blondinette. La Paix dans le Monde, une réponse pour le moins ironique et sarcastique, comme s’il voulait réduire les idéaux de l’An’tei en une simple utopie illusoire. Pour elle, c’était une blague de mauvais goût, elle qui n’avait jamais vraiment eu le sens de l’humour. Il se rattrapa en argumentant ces propos. Il blâmait l’organisation, non, Teichirō de ne pas être entré en contact avec lui, de l’avoir laissé sur le banc de touche. Après la disparition du Samidare et l’emprisonnement de Gabushi, il ne restait plus personne pour tenir la barre. Tous les contacts émis et les liens créés avaient été démantelés, par défaut. Avant de mourir, l’ancien chef de l’organisation lui jeta un Genjutsu pour lui montrer tous ses souvenirs, une opération bien douloureuse pour elle, elle qui devait désormais vivre avec la vie de cet homme dans son esprit. Mais par pure malchance, la suite des évènements ne lui permit pas de tenir les engagements que son défunt supérieur avait laissé derrière lui. Elle était celle à blâmer.
-"Non, il ne t’a pas menti. Malheureusement, je suis la dernière personne faisant encore parti de l’An’tei, celle qui empêche que cette organisation ainsi que son but ne tombent dans l’oubli. Tu n’es pas sans savoir qu’il s’est passé beaucoup de choses depuis ces derniers temps."
Les yeux de la jeune fille descendirent vers le sol, consciente de la responsabilité qu’elle avait dans cette histoire. Comme pour alimenter ses propos, il avança d’un pas vers elle. Elle ne bougea pas. Son visage remontant vers le sien, elle attendit les mots, les phrases qui s’apprêtaient à sortir de sa bouche. Et là, elle fronça à nouveau les sourcils. Il savait que le Sandaime Kazekage possédait un démon en lui, il connaissait même son nom. Cet enchainement de révélations ne terminait pas ainsi. Il savait qu’elle avait aidé d’une quelconque manière feu l’ennemie numéro un de tous les villages, Makka, et qu’elle avait combattu des shinobi de l’alliance à ce moment-là. D’ailleurs, il apporta une précision sur un point inconnu pour elle jusqu’à ce jour. La kunoichi martelée par l’une de ses techniques les plus dévastatrices venait du Village Caché de la Brume. Il faudrait donc qu’elle soit prudente à l’avenir, car celui que l’on surnommait le Roi des Lutins pourrait ne pas laisser passer ce détail pertinent. Mais ce n’était pas fini. Le shinobi de la Feuille fit sourciller une troisième fois l’adolescente en prononçant le nom du Démon à Cinq Queues, Gobi. Comment avait-il pu savoir qu’un Bijuu avait fait son apparition au Pays des Cascades ? Se trouvait-il là-bas ? Non, si c’était le cas, il l’aurait vu transporter Teichirō hors de ce champ de bataille. Quelqu’un d’autre aurait divulgué cette information ? C’était fort probable. Tout cela ne lui plaisait pas du tout, tout allait trop vite.
-"Tu en sais plus que tu ne parais. Je ne te demanderai pas comment tu as su pour le Bijuu. Cependant, je tiens à te dire que l’An’tei n’est plus vraiment celle que tu as connue."
Comme frappée par la nostalgie, la jeune fille se dirigea vers le centre du temple et posa les yeux sur la grande stèle. Tous ces noms affichés, dont certains lui étaient familiers, non pas pour elle, mais surtout pour les souvenirs qui résidaient en elle.
-"L’An’tei a pour but d’apporter la paix dans ce monde. Pas de la même manière que mon prédécesseur, mais d'une manière qui permet de sauver tout le monde, même les shinobis."
Là, encore une fois, ses sourcils reprenaient leur position basse, pour montrer la détermination qui l’animait. Elle s’était retournée vers le jeune homme, comme si elle s’apprêtait à lui demander quelque chose de très important.
-"Myakudō Onpu. Je vais te donner trois choix. Le premier, celui qui t’arrange le mieux, et qui m’arrange le mieux, est de rester au sein de Konoha et de distribuer comme prévu initialement avec Teichirō-sama des informations diverses sur les positions du village. Le deuxième choix, c’est de me suivre et de m’aider directement à mener à bien ce projet pour la paix. Le troisième..."
Elle sortit son katana et le tendit vers le Jōnin.
-"...C’est de me tuer ici et maintenant."
Ses yeux brillaient de mille feux. Si elle devait mourir ici, cela voudrait dire que c’était son destin. Si elle devait mourir ici, ses instructions et ses rêves seraient déjà transmises à ses acolytes. Si elle devait mourir ici, cela voudrait dire qu’elle n’avait pas choisi le bon chemin. |
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| | (#) Sujet: Re: Face au Destin [PV : Myakudō On'] Mer 8 Mai 2013 - 11:08 | |
| Quelle étrange enfant. Elle semblait psychologiquement très perturbée. La façon dont elle lui tendait son sabre l'illustrait bien.
Onpu l'attrapa par la lame, l'examina un instant. Puis, d'un mouvement sec, il lança l'arme avec énergie contre un mur du temple. Le katana fusa dans l'air à la manière d'un senbon, et se planta dans les pierres de la ruine comme dans de la chair.
Il se retourna ensuite vers l'adolescente.
-"J'ai du respect pour toi et tes idéaux. Mais il va vraiment falloir que tu arrêtes de me prendre pour un guignol, maintenant."
Il se mit à tourner autour de la stèle, sans la quitter des yeux.
-"Je n'abandonnerai pas Konoha, je dois bien trop à ce village pour le trahir. Mais je refuse de te servir en tant que simple informateur. Si tu veux bénéficier de mes services, tu devras me rendre la pareille. Je t'ai déjà fait don de ma confiance en t'offrant une info précieuse, la moindre des choses serait que tu m'expliques quelle est la substance de la nouvelle An'tei. Je veux savoir pour quoi j’œuvre, ou alors tu te passeras de mon soutien."
Amaterasu n'était pas en droit de négocier quoi que ce soit. Elle était en territoire ennemi, et elle le savait très bien. C'était trop facile de se déresponsabiliser de la sorte, et de laisser son sort entre les mains d'une tierce personne: en faisant ainsi, elle se faisait presque passer pour la victime dans cette histoire. Mais qui avait laissé l'autre en plan? Qui avait abandonné l'autre? Onpu se sentait trahit, il était hors de question qu'il se laisse avoir une nouvelle fois.
-"Je ne suis plus le môme que j'étais quand j'ai rencontré Teichirô. J'ai le droit de savoir. Tu veux sauver tout le monde, shinobis compris? Soit, mais encore faudrait-il savoir de quoi. A l'heure qu'il est, aucun village n'est en guerre avec un autre, et l'ennemie public numéro un est rayée de la carte. Les naïfs diraient qu'il n'y a plus personne à sauver, mais nous savons tous les deux que la situation est plus subtile.
Alors, quelle menace combats-tu? Quelle est ta cible? Réponds-moi, et je te répondrai à mon tour."
Ce n'était pas un jeu, même si cela en avait les allures. Amaterasu avait déjà triché en passant son tour une première fois, mais si elle le faisait à nouveau, il faudrait probablement la capturer.
Le luthier attendait une réponse claire et précise, en échange de quoi il lui offrirait d'autres informations sur ce qu'il avait vu, entendu et senti à l'île de la cendre. Ses précédentes paroles n'étaient pas seulement faites pour voir si la rumeur des sharingans de la nécromancienne avaient remonté jusqu'aux oreilles de l'assimilatrice, mais aussi pour jauger sa conscience politique et ses capacités d'anticipations. Enfin, peut-être même qu'elle savait des choses sur Meteora et son Furyou, l'ayant côtoyé au combat à deux reprises. C'était là la meilleure des éventualités, car si elle lui concédait ces informations, ils pourraient définitivement faire cause commune. |
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| | (#) Sujet: Re: Face au Destin [PV : Myakudō On'] Jeu 16 Mai 2013 - 11:26 | |
| Froid.
La manière dont le jeune homme prit son katana avant de le lancer au loin ne fit pas broncher la jeune fille. Il quémandait de recevoir des informations, sur l’An’tei, sur ce qu’elle combattait, sur ce qu’elle comptait faire. Cela semblait évident. Sans vraiment y prêter attention puisqu’elle comptait le mettre au courant de la situation selon sa réponse, elle se mit à marcher lentement vers la pierre où s’était plantée sa lame aux reflets de carbone. Cheveux au vent, elle laissait la brise lui caresser la peau, elle qui était fatiguée depuis quelques temps, fatiguée par cette pression psychologique que lui avaient infligé ces démons et autres têtes brûlées pronant la mort et la désolation.
-"Tu dois déjà le savoir. Combattre aux côtés de Kenji, détruire Makka, tu sais d’ores et déjà ce qui menace l’équilibre de ce monde."
A petits pas, elle continuait son avancée propice à la discussion, la tête légèrement tournée vers le Konohajin.
-"Ces créatures appelées Furyō, elles existent au nombre de cinq. Ils sont étroitement liés au destin des Uchiwa, qui les ont aidé et trahi, faisant d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui."
Arrivée devant Okugi, elle le fixa longuement avant de le sortir de son piédestal temporaire, et de le rengainer à sa ceinture. Les yeux levés vers le ciel, elle revint vers le shinobi de la Feuille, l’expression songeuse et légèrement abattue. Il lui fallait faire tellement de choses, prendre tellement de décisions, elle regrettait cette vie qu’elle n’avait pas eu la chance d’avoir, à s’occuper du bien-être de son estomac, de son lit et des plumes des poules de leur jardin. Mais la vie était ce qu’elle était, elle se devait d’aller jusqu’au bout.
-"Tout expliquer maintenant prendrait trop de temps, tu sais également que le mien est compté, étant donné que je représente un risque assez grand pour ton village. Ce que je peux te dire, c’est que je rassemble des gens de confiance pour avancer ce projet d’élimination totale de cette menace. J’aurai besoin de toutes les informations possibles et imaginables sur le Clan Uchiwa."
Redressant son sac dans son dos, remettant sa capuche, elle se préparait à y aller. Cette petite discussion lui avait permis de se reposer considérablement après cette escarmouche inattendue au cœur même de la forêt du Pays du Feu. Elle tourna le dos au Jōnin, et, avant de disparaitre, elle se retourna une dernière fois.
-"Faites attention, Celui-Qui-Chasse rode dans les bois du pays. Quand Tsukuyomi règnera de toute sa splendeur sur le ciel, retrouve le monument détruit des barbares près de la rivière."
Une enigme, encore, elle aimait en donner finalement. Elle faisait confiance à son interlocuteur pour comprendre ce qu’elle venait de dire, il le fallait s’il voulait des réponses, et si elle voulait continuer son parcours vers un monde meilleur. Un frêle espoir qui s'était estompé en un petit groupe d'étincelles, avec un "Que les Nuages couvrent tes pas" habituel. |
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