Se balade dans le monde, c'est dix mieux que de rester cloîtrer dans un village comme Konoha ou dans un pays pendant un long moment. Tsukiyo était le genre de personne à toujours vouloir se déplacer, à rencontrer de nouvelles têtes, de charmer les gens, de les manipuler et finalement, à causer du bonheur et surtout du malheur autour d'elle. La kunoichi s'en moqua éperdument de ce qu'on lui dira dès qu'elle retournera au village caché de la Feuille. Ce n'est pas un oiseau en cage, mais un serpent totalement libre et imprévisible. La Gekei a ça dans le sang, rien ne pouvait changer ce qu'elle était jusqu'à présent même pas son père adoptif, Pô. Indomptable, démoniaque, arrogante, sans pitié et manipulatrice, Tsukiyo est le mal en lui-même surtout si elle veut obtenir quelque chose. Difficile pour la vipère de se retenir en voyant une pauvre âme en pleine déprime pour la pousser au vice et d'en rigoler à des kilomètres plus loin. La Hebihime a toujours ses instincts primaires de reptile et de malin, elle pensait s'en être guérie pour mieux s'intégrer dans ce monde, mais ce n'était qu'une illusion. Oui, cette illusion qui s'était brisé à la mort de sa meilleure amie voir son ange gardien qui lui permettait de rester dans le bon chemin. Sayuri était mort lors d'un examen Jônin et cela en plein combat face à deux adversaires, arrêt cardiaque foudroyant après tant d'effort. Malgré leur complicité, Tsuki ne savait pas que son amie était très souffrante, la Hyûga ne voulait pas le lui dire. La Hebi est une personne malsaine et démoniaque dans le fond, cela a été totalement libéré après cet événement. La vie était courte alors autant en profiter et réaliser certains objectifs avant que la faucheuse arrive avec sa grande faux aiguisée.

En ce moment, Tsukiyo visita Kawa no Kuni afin de ne pas trop rester statique et de pouvoir se faire retrouver par Konoha si recherche a lieu. Ce pays se situe entre celui du vent et du feu, il est assez grand bien plus que celui de Taki en tout cas et en espérant que l'alcool soit bon. La vipère est plutôt loin d'un village quelconque et cela faisait déjà plusieurs jours que la jeune adolescente marcha dans ce pays sans avoir vu une seule personne ni même un endroit où dormir. Fait dire, la kunoichi n'est pas difficile, elle aime dormir à la belle étoile en ayant eu l'habitude dans le passé à cause de ce qu'elle est. Mal aux jambes ? Aucunement, le fait qu'elle aime voyager, cela lui permit de marcher énormément et d'avoir l'habitude en lui conférant une certaine endurance. Par contre, ça ne serait pas plus mal de s'arrêter quelque part afin de souffler un peu et de profiter de ce vent assez frais pour faire une pause. Avant de s'arrêter, la vipère allait devoir trouver un coin plutôt agréable et vivant en thème de végétation. Quittant alors la route qui semblerait peu fréquentée, la Konohajin pénétra dans une petite forêt et se mit à marcher sans savoir où elle allait exactement. N'empêche, Kawa est un pays plutôt étrange, elle qui pensait voir des champs et des rivières, elle en a pas vu beaucoup. Faut dire, instinctivement, Tsukiyo emprunte toujours des chemins où personne ne prend pour se déplacer.

« Hum...C'est quoi là-bas ? »

Tsukiyo s'enfonça un peu plus loin et en sortit assez rapidement pris par la curiosité de savoir ce qui y avait au bout du chemin. La jeune adolescente était un peu déçue pensant trouver quelque chose d'intéressant, mais ce n'était qu'un lac. Dans un sens, la kunoichi avait trouvé l'endroit où se posait pendant quelques heures avant de pouvoir repartir dans son voyage. La jeune bleutée regarda autour d'elle et au loin, il y avait une personne avec des cheveux blancs, difficile de savoir ce qu'il faisait exactement. La vipère allait donc voir cela de plus près et surement une personne avec qui elle pourrait sans doute s'amuser. Ça devait être aussi une personne voulant se reposer après avoir longuement voyagé ou un habitant de Kawa en train de se ressourcer pour ses bêtes ou sa famille. En s'approchant, il était plus facile de voir le physique de la personne, homme ou femme et Bingo, c'était un homme. Se cachant derrière un arbre, il ne semblait pas trop l'avoir remarqué sans doute perdu dans ses pensées ou trop occupé à faire quelque chose. Tsukiyo le trouvait pas mal, bel homme et c'était son genre, mais inutile de se précipiter à cause de son physique. La kunoichi allait devoir se la jouer fille sympa et cool pour l'aborder et aviser selon sa mentalité. En sortant de sa cachette, la Hebihime s'approcha alors de l'homme avec le sourire et s'adressa à lui.

« Bonjour bel homme ! Désolée de venir vous voir comme ça, mais étant venu faire une petite pause ici, je vous ai remarqué. Je me demandais si vous pouvez me tenir compagnie ne vous dérangerait pas. Me savoir au côté d'un homme si bien bâti et qui semble plutôt fort, je me sentirai un peu plus en sécurité. Je pense avoir été direct encore une fois...» Elle ricane légèrement. « Excusez-moi de ma franchise. »

Elle qui dit ça alors qu'elle portait une épée à sa ceinture enfin elle montrait un air un peu fragile à l'homme. Maintenant, elle espérait que ce dernier accepta de la laisser rester à ses côtés.

Un lac afin de se reposer et de se rafraîchir un peu sous cette température, cela faisait déjà un moment que la Vipère marchait. En tout cas, Tsukiyo n'était pas déçue de son choix et d'y être venue, car elle allait faire une rencontre des plus amusantes. La Hebi qui cherchait juste à se baigner et à faire une sieste avait à présent un moyen pour se divertir. Il y avait une personne en plus dans ce lieu magnifique, un homme plutôt beau gosse qui avait fait réagir la jeune adolescente rien qu'en sa présence. Pour ce qui est de ce qu'elle voulait faire, la Gekei allait mettre ça de côté pour l'instant et elle allait jouer avec cet homme. Avant de se rejoindre à lui, elle s'était caché derrière un arbre pour l'espionner, plutôt mignon selon elle. Cheveux blancs, un corps bien bâti, de magnifiques yeux bleu clair, le genre d'homme à faire craquer plusieurs femmes. Physiquement, ce type était bien gâté par la nature, mais moralement, qu'est-ce que ça pouvait bien donné ? La kunoichi avait fait le premier pas pour aller à sa rencontre, telle une actrice, elle joua une personne à l'opposer de sa personnalité, une fille cool et sympa, voir un peu naïve. À sa venue, il ne faisait aucun signe menaçant et durant qu'elle discuta, il ne disait rien ni même bougea. L'homme aux cheveux blancs resta debout à la regarder en train de papoter avec un air d'indifférence.

Lui demander de rester à ses côtés et de se sentir en sécurité avec lui, c'était un peu franc enfin Tsukiyo ne changea pas un peu sa façon d'être. En tout cas, l'homme ne semblait pas être un simple voyageur ni même un habitant de ce pays qui ne constitue pas de ninja d'après ce qu'elle a vu. Pour avoir une telle perception des choses, il devait être un ninja après se savoir d'où il vient exactement, difficile sans le moindre indice. Ce n'était pas trop important, la jeune fille serpent devait continuer de jouer un peu la comédie pour rester avec lui et mieux le connaître. Tsukiyo devait juste se retenir de tenter quoi se soit de trop osé, ça pourrait le faire fuir ou bien, elle pourrait se faire rejeter par ce dernier. En tout cas, elle était gâtée sur le coup, l'homme retira son haut et elle pouvait voir son corps musclé. Il y avait des tatouages enfin si c'est un ninja, cela pouvait bien être des Fuuin jutsu enfin ce n'était pas important. La kunoichi l'admira, en elle, son côté bête voulait lui sauter dessus pour lui faire mille et une choses avec son corps, mais il fallait qu'elle se retienne. C'était difficile de se retenir surtout avec une telle personne devant elle, un corps si parfait digne du bad boy. Le genre de personne avec qui la bleutée aimerait avoir dans son lit ou en tant que cobaye. La vie pouvait bien être difficile et cruelle avec elle sachant qu'elle devait essayer de se tenir à carreau. Tsuki essuya la bave sur ses lèvres et elle allait lui répondre avec un petit sourire gêner.

« Peut-être que si ou peut-être que non, tout dépend contre qui je dois me sentir protéger. Je ne suis pas aussi forte parce que je porte une épée, je peux très bien ne pas savoir m'en servir ni même de cette "aura". D'abord, je dois présenter mes excuses, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Minazuki Yoruichi, enchantée ! Je suis qu'un simple ninja errant, je vivais à Yu no Kuni avant d'avoir perdu un être cher. Je ne suis pas forte et je suis assez faiblard malgré tes dires. C'est pour ça que je me demandais si ça ne te dérangeait pas si je restais à tes côtés un peu, je n'ai plus aucun endroit où vivre ni de famille. Est-ce possible de rester et de me baigner avec toi ? S'il te plaît ! »

La kunoichi regarde le lac en prenant un air malheureux et lâcha son épée au sol afin de dire qu'elle ne comptait pas lui faire de mal ni rien. Elle s'approcha de lui et lui fit une bouille triste ainsi que les yeux doux. La kunoichi donnait tout ce qu'elle pouvait pour le persuader, elle était déterminée à réussir son coup. Des larmes coulèrent sur ses joues et elle tremblota avant de poser ses mains sur le torse de l'homme. Depuis le début, l'homme se montrait impassible face à la kunoichi, mais un moment ou un autre, il sera obligé de craquer et de l'accepter à ses côtés. En tout cas, Tsukiyo espéra qu'il accepte et qu'elle puisse se divertir avec lui pendant quelques heures.

« Monsieur, je ferais tout ce que vous voudrez ! »

Maligne ou manipulatrice ? On va dire les deux, car Tsukiyo ne voulait pas affirmer son identité devant cet homme. La jeune kunoichi avait menti sur son identité et du village d'où elle provenait, jouer une faible personne pour obtenir satisfaction. L'homme semblait froid et impassible devant son comportement ainsi que ses dires, mais la Gekei allait essayer de trouver la faille. Cela n'allait pas être facile enfin pour le moment, ses mensonges semblaient plutôt bien fonctionner. L'homme ne se doutait de rien ou peut-être le fait d'avoir parlé qu'elle avait perdu un être cher avait éveillé quelque chose en lui. Au final, la vipère semblait satisfaite d'avoir pu s'en sortir sans avoir reçu la moindre question confirmant ses origines. N'empêche, le comportement de cet homme semblait attiré la jeune adolescente et elle aimerait bien savoir ce qu'il cachait derrière cette froideur. En tout cas, il fallait attendre de savoir si l'albinos allait la laisser à ses côtés pour aujourd'hui. La kunoichi était déterminée à ne pas le laisser partir sans être dans la possibilité d'être avec lui à ce jour. Pour cela, la vipère avait besoin de jouer la comédie, chose qu'elle arrivait à faire sans trop de soucis. Habituellement, Tsukiyo utilisait cet art pour obtenir quelque chose de quelqu'un et elle avait l'habitude que cela fonctionne. En voyant comme il pouvait agir, la Konohajin allait surement avoir du mal à lui faire cracher le morceau.

Tsukiyo joua son rôle d'actrice de fille perdue et triste qui voulait absolument se faire protéger par un bel homme. Elle n'avait certes pas besoin qu'on la protège, mais il fallait bien que la Hebi se divertisse de temps en temps. Des larmes de crocodile, des tremblements fictifs et toucher son corps pour faire vrai. La Gekei donnait tout ce qu'elle savait faire pour qu'il ne voit pas directement dans son jeu de simulatrice. Jackpot, le solitaire accepta qu'elle reste à ses côtés si cela pouvait la rassurer, mais il refusa qu'elle le retouche ainsi. Séchant ses larmes, Tsukiyo trouvait cela intéressant comme avertissement, est-ce une personne ayant perdu quelqu'un de très proche ? Ou s'est-il fait largué ? Généralement, on dit ce genre de choses que lorsqu'on ne va pas qu'une étrangère fasse cela et qu'il y a une autre fille derrière. Dans un autre cas, la Hebi aurait pensé à de la pudicité ou de la timidité, mais le voyant se mettre totalement nu devant la jeune adolescente, cette solution-là s'envola. En tout cas, il n'était pas mal avec un corps bien bâti et ses nombreux tatouages enfin peut-être qui savent, ça peut être très bien des sceaux. C'était bien des fuuin jutsu dont un scella les vêtements de l'homme afin d'être sûr qu'on ne les lui vole pas sans doute. L'observer, Tsukiyo ne pouvait pas s'empêcher de le regarder et son coeur s'emballa si vite en le voyant dans l'eau. C'était la première fois qu'elle voyait un homme de cette trempe nu, un vrai de vrai, elle voulait jouer avec lui et avec son corps, c'était inévitable à présent.

« Miam miam...Je vais me délecter de ce corps pour aujourd'hui, j'ai bien fait de venir ici au final. » disait-elle en étant bien éloigné de l'homme.

Un sourire malsain s'afficha sur le visage de la Hebi, elle allait maintenant passer aux choses sérieuses. La kunoichi commença à se déshabiller assez lentement et à jeter ses vêtements sur les branches d'un arbre. Totalement nue et n'ayant aucune honte à se balader sans de tissu pour cacher ses ravissantes formes. Tsukiyo pénétra dans ce lac où ce liquide clair était si relativement frais et revitalisant pour le corps de la kunoichi. Un serpent pour bien tenir sous l'eau assez longtemps, la Genin plongea au plus profondeur du lac et se dirigea en direction de l'homme. Bizarrement, il ne lui avait pas dit son nom et elle ne le lui avait pas demandé, chose qu'elle fera dès qu'elle sera arrivé à destination. Remontant un peu à la surface question de reprendre son souffle, elle nagea tranquillement en se déplaçant comme un serpent tout en observant le Solitaire. Retournant dans l'eau, elle arriva par surprise, non par-derrière, mais par-devant en frottant son corps nu contre celui de l'homme, sa poitrine se collant contre le torse de l'albinos et ses bras autour de ses coups pour avoir son visage en face du sien. Ses jambes enlacèrent le bassin du bel étalon et elle le fixa tout en souriant, cela allait être difficile de s'en débarrasser.

« Quel est ton nom bel étalon ? Et d'où viens-tu ? Oui, car je doute fort que tu es de Kawa no Kuni. »

Le front de la vipère se posa délicatement sur celui de l'homme, elle le fixa et rien ne pourra lui faire changer son regard enfin sauf le truc qu'il y a entre les jambes. Pour le moment, la kunoichi allait apprendre à le connaître avant de passer à l'action. Maintenant, la Gekei se demanda comment il allait réagir face à tout cela, il allait certes tenter de la repousser et c'était sûr et certain. Les hommes sont si prévisibles et cela, peu importe les mentalités et leur passé.

Un lac, un bel homme avec une jeune femme, les deux sont nus et comment cela va-t-il se terminer ? Pour le moment, Tsukiyo profitait un peu trop de son jeune d'actrice en jouant une fille perdue et ayant perdu un proche. L'homme ne l'avait pas soupçonné pour le moment et c'était bien pour tenter une autre type d'approche, plus direct. Malheureusement, difficile de savoir si cela allait fonctionner correctement et s'il allait encore une fois, tomber dans le jeu de la jeune Hebi. La jeune femme allait se laisser aller un peu pour cette fois-ci et si cela ne fonctionnait pas que le solitaire se montre un peu froid envers elle et se doute de quelque chose, elle allait devoir improviser. Improviser ? C'était quelque chose que la jeune adolescente savait faire avec brio et jusque-là, elle n'avait jamais eu de souci avec qui ce soit. Elle savait séduire comme elle avait fait avec les gardes de Konoha afin de sortir du village sans trop de soucis même si ce n'était que des genins à ce moment-là. Bon, cela n'allait pas fonctionner à tous les coups, les charmes d'un corps féminin pouvaient avoir son point faible si mal utilisé sur une personne.

Un moment sans être pris en compte par l'homme aux cheveux blancs, personne dans les environs et c'était parti pour tenter de se rapprocher de lui. Laissant ses vêtements ainsi que son épée contre un arbre, Tsukiyo se retrouvait avec ses magnifiques formes et un agréable déhanché. La jeune adolescente avait pénétré son corps si doux dans l'eau fraîche pour rejoindre le Solitaire et se montre un peu trop entreprenante. Ses bras autour de la nuque de ce type, ses jambes qui enlaçaient le bassin de l'homme, sa douce et petite poitrine contre son torse. Une position plutôt très ambiguë, à croire qu'elle chercha une aventure très spéciale avec cet homme, mais ce n'était pas le cas. Bon, il avait sans doute cru à ce genre d'idée au vu de sa réaction assez rapidement gérer. Malgré cette approche plutôt très osée, Tsuki pouvait voir que le regard de cette personne semblait toujours si impassible, il avait dû traverser quelque chose de douloureux ou de traumatisant pour ne plus ressentir aucun sentiment et d'émotion face à cela. Il l'avait ôté les bras et jambes de son corps afin de l'éloigner de lui, la Gekei le trouvait d'un coup intéressant. Oui, n'importe quel mâle aurait profité de cette occasion pour chercher à se faire plaisir avec son corps. La Hebihime avait rencontré tellement d'hommes pervers qu'à force, elle avait perdu espoir sauf à propos de Pô et de Michiki.

Les propos de l'homme semblaient être froids et sincères, c'était blessant pour la brune de se faire insulter de prostituer de la sorte. C'était tout de même fort gênant, mais sur le coup, il n'avait pas tort. Tsukiyo avait été prévenu à l'avance d'éviter de le toucher. Se coller nue à un homme de la sorte, c'était plutôt étrange et rare enfin dans un sens, il avait raison et dans un autre, pas du tout. Il n'est pas rare de voir une femme se coller nue contre un homme, enfin on appelle cela une prostituée ou une salope. Tsuki était ni l'une ni l'autre, elle voulait juste le taquiner et voir sa réaction, mais là, elle avait mal géré son coup. Et là, il voulait savoir ce qu'elle voulait exactement de lui. Bonne question, d'un coup, la Gekei ne savait plus qu'en faire exactement. La vipère était à l'origine malsaine, manipulatrice et sadique, mais d'un coup, tout ceci avait disparu de son esprit. Au début, l'adolescente voulait juste jouer avec lui et se divertir avant de repartir ailleurs après satisfaction. D'un regard un peu gêné s'inclina devant avant de se redresser et elle s'adressa à lui avec une légère voix.

« Go...Gomenasai...Ce n'est pas dans mes habitudes....d'agir ainsi. Je...Je te voyais si froid et...tu n'as plus de sentiment dans ton regard...comme si tu avais perdu quelque chose de très important comme un être cher...tout comme moi. »

Sa voix sanglota et lui tourna légèrement le dos, elle repensa à la mort de Sayuri à l'examen Juunin à Konoha. Malgré avoir vécu bien plus de choses horribles dans sa vie, cette vision la rendait vraiment malheureuse. C'était un sentiment inconnu jusqu'à maintenant et elle ne comprenait pas pourquoi elle se sentait si souffrante pour la mort de sa Hyûga. Ce qu'elle ressentait pour Sayuri, amitié ou amour, dans tous les cas, sa disparition l'avait rendu très triste. Tsukiyo avait beau agir comme un être mauvais et cupide, mais dans le fond, elle n'arrivait pas à faire disparaître son deuil. Des vraies larmes coulèrent sur ses joues cette fois-ci, elle se mit à se retourner un peu pour lui parler à nouveau.

« Je voulais juste te voir sourire...que tu sembles moins distant et froid envers moi. Désolée d'avoir agi bêtement ! J'ai juste besoin de quelqu'un pour s'occuper de moi... Je me sens si seule dans ce monde si vaste. Je sens juste...qu'on se ressemble un peu, c'est tout. »

Tsukiyo se mit alors à regarder le ciel si bleu et avec quelques nuages blancs qui passaient juste par-là emporter par le vent. Les cheveux de la Gekei se firent souffler un peu par le léger vent, elle ferma alors juste un peu les yeux pour mieux sentir l'air frais caresser sa douce peau et posa ses mains sur sa poitrine, au niveau du coeur. Elle ouvra à nouveau les yeux et d'un air malheureux, elle dit une dernière chose avant de laisser la parole à l'homme.

« J'ai juste besoin d'affection...Je suis un peu égoïste, je crois. Je serais toujours seule à présent...sans elle. »

Ce type était tombé à nouveau dans le jeu de comédie de la vipère, c'était simple comme bonjour et il ne semblait plus trop se méfier d'elle. Tsukiyo avait réussi son coup, mais ce n'est pas comme si elle avait totalement menti sur ses sentiments. La kunoichi s'était servi de cela pour se rapprocher et de se faire passer pour une fille encore troubler par la mort de son amie. Sayuri lui manquait beaucoup à vrai dire, l'utiliser pour appâter une personne et le rendre moins méfiant, ce n'était pas correct. Pour le moment, la Gekei devait continuer sur cette voie et ne pas trop s'éloigner de ce genre de comportement et de son rôle d'actrice face à cet homme. Il semblait plutôt malin s'il remarque quelque chose d'inhabituelle comme le fait qu'elle s'était montré trop directe. Heureusement, qu'elle avait trouvé quelque chose pour se rattraper et que cela avait fonctionné sinon elle n'aurait pas été en sécurité face à ce type. Le Konohajin ne devait plus refaire ce genre d'erreur qui pourrait lui être fatal la prochaine fois. L'homme est quelqu'un de froid et de fort, un ninja également qui avait pu voir en elle, une aura plutôt particulière. En ce moment, Tsuki n'avait pas d'arme sur elle à part ses jutsu qu'elle connaissait et son intelligence qui peut parfois faillir. En tout cas, elle n'avait aucune intention de tuer à ce jour et elle voulait juste passer un peu de temps avec quelqu'un.

Tsukiyo avait enfin compris pourquoi il était si dur et froid envers elle, ce n'était pas elle qui dérangeait, mais son passé. L'homme a dû changer mentalement à la disparition de cette fameuse femme, elle l'a quitté ? L'avait-elle largué et il n'arrivait pas à s'y faire ? Ou bien, elle était décédée ? La Gekei avait compris que sa compagne était morte vu qu'il comprenait ce qu'elle ressentait. Enfin, elle allait devoir tout de même vérifier si ce qu'elle pense, était bon ou pas du tout. Le pauvre garçon, il a dû être anéanti à cause du départ de cette femme et il voulait se priver à nouveau de refaire sa vie avec une autre. Fidèle même après la mort, c'était tout de même rare de rencontrer ce genre d'homme et il était sûr qu'elle ne pourrait rien en retirer de cet homme. Avant toute chose, la kunoichi devait tout de même connaître le nom de la personne avec qui elle discute. Pour séduire ce solitaire, c'était à oublier tout de suite, il aime trop son ancienne femme malgré ce qu'elle est devenu, morte ou séparation. Tsuki le laissa parler pendant quelques minutes, malgré son côté froid, il était du genre à parler beaucoup et c'était tout de même surprenant. Un sourire et des paroles plutôt amusant venant de sa part. Rester à ses côtés et la réconforter, mais sans se toucher. Ce n'est pas à lui de réconforter au vu de son état, mais pourquoi pas. Un hochement de tête de la part de la Gekei et suivit d'un regard un peu triste à son attention.

« Merci beaucoup, mais tu n'as toujours pas dit ton nom et d'où tu viens...»

En espérant qu'il ne prend pas la même idée qu'elle en disant une fausse identité, mais bon, ça peut être aussi amusant. La Gekei se demanda ce qu'elle et Sayuri auraient pu devenir si cette dernière serait encore en vie à ce jour. La jeune adolescente aurait aimé qu'elle soit encore vivante à ce jour même si la Hyûga n'aurait plus être capable d'être une kunoichi, au moins, elles auraient pu être ensemble. Tsukiyo voulait devenir plus forte et se venger du clan de son amie, c'est à cause d'eux qu'elle est morte, ils l'avaient rejeté à cause de sa faiblesse. Tsuki allait rester un peu en compagnie de cet homme avant de repartir en voyage, elle n'avait pas beaucoup de temps à perdre avant le retour de Pô à Konoha. Si son père apprend qu'elle a quitté le pays sans autorisation, elle va se faire disputé et envoyé en prison pendant un petit moment. Inutile de penser à cela, elle avait largement le temps avant qu'il sache quoi ce soit même les autres du conseil Gekei ne s'en est pas rendu compte pour l'instant. Bon, il était temps de savoir quelques petits secrets et se préparer pour partir.

« Dis-moi, qu'est-ce qu'il est arrivé à cette femme ? Vous a-t-elle largué sans raison ? Ou lui est-elle arrivé quelque chose de mal ? Vous semblez si malheureux dans votre regard à présent, vous pouvez tout me dire. Ma future petite amie est morte dans un combat et cela m'a beaucoup attristée, car je me suis sentie si impuissante pour la sauver. Je sais que malgré mon amour envers elle, Sayuri-chan aurait voulu que je continue de vivre et que je refasse ma vie même si ça risque d'être difficile. Je suppose que votre femme aurait aimé vous voir heureux et de continuer de vivre malgré sa disparition. Sachez qu'elle n'a pas totalement disparu, elle vit à travers vos souvenirs et dans votre coeur. Tant qu'il reste intact, elle sera toujours vivante en vous. Vivez. »

Tsukiyo était surpris de ce qu'elle venait de dire, la jeune adolescente n'avait pas vraiment l'habitude de sortir ce genre de phrase même en jouant un rôle. Faudrait qu'elle arrête de lire les livres que Minami lui donne afin qu'elle devienne un peu plus humaine envers les autres et ce monde. La Gekei va devoir se bouger un peu plus et faire attention à ne plus trop se faire influence par qui ce soit à présent. La kunoichi regarda un peu gêner l'homme en face d'elle.

« Je suis désolée, je ne sais pas ce qu'il m'a pris de vous dire cela. »

Kibô de Suna, hein ? Tsukiyo avait finalement connaissance de son identité et impossible qu'il mente. Pourquoi ça ? Il n'avait pas l'air de quelqu'un qui pourrait mentir sur quoi ce soit à part des informations importantes sur son village. C'était quelqu'un d'honnête contrairement à la Gekei qui avait menti sur son identité et sur sa personnalité. Au final, Kibô n'avait rien vu dans le jeu de la jeune adolescente, mais bon, au moins, elle avait passé un moment un peu spéciale. La jeune femme avait fait la morale à cet homme comme si elle le connaissait depuis un moment, hors, ce n'était pas du tout le cas. Elle s'était même découvert cette partie humaine dans son âme et c'était plutôt effrayant. Si elle restait encore plus longtemps en sa compagnie, elle risquerait de perdre son âme d'animal à jamais. La kunoichi devait se reprendre une bonne fois pour tout avant de succomber à un mal-être des plus embarrassants. Pourquoi lui avoir parler de cela ? Pourquoi avoir cherché à le réconforter ? Ce n'était pas dans sa nature du tout. Elle n'était pas une personne bien, la kunoichi était un être malsain et cherchant à faire du mal autour d'elle. Surement la perte de Sayuri qui lui faisait agir de la sorte, mais elle devait vite faire son deuil pour passer à autre chose.

Apparemment, les propos de la jeune vipère avaient bien fonctionné sur le jeune Sunajin, mais dans un sens plutôt intéressant. Au lieu de chercher à poursuivre son rêve, il maudit les hommes, ce monde qui lui avait volé l'être qui lui était le plus cher. Cette Yuki, elle devait compter beaucoup pour lui, en même temps, c'était sa femme enfin vu comment il parle de son amour. La paix, hein ? Pour Tsukiyo, c'était un rêve pour les idiots et les faibles cherchant un espoir dans une illusion. L'être humain est fait pour détruire tout ce qu'il touche, la paix n'existera jamais tant que l'homme resta enchaîner par ses pulsions primitives. La Gekei n'était pas réellement enchaînée par ses pulsions, elle était dans le juste milieu cherchant à s'amuser parmi les Hommes. Rien qu'en sentant l'aura sombre et négative de Kibô, la vipère se sentit excitée et mouillée de plaisir, un plaisir si intense qu'elle décocha un sourire en le voyant s'énerver. Cette sensation de vouloir de déchaîner, cet homme était l'un de ces qui pourrait faire basculer le monde dans le chaos s'il se laissait envahir par sa haine. Malheureusement, cela ne dura pas longtemps et Kibô arriva à se ressaisir de cette monter de colère. Il devait y aller, besoin de repos, c'était le signe qu'elle devait y aller aussi. Dommage, Tsuki aurait aimé le suivre un peu plus longtemps, mais elle devait chercher quelqu'un dans un autre pays.

« Non, merci, Kibô-kun. Je me suis rappelé que j'ai un rendez-vous important dans un autre pays. Je dois m'y rendre assez vite, mais ce fut un plaisir de te rencontrer.»

L'homme repartit à la nage vers la terre ferme, la kunoichi le regarda partir au loin et se mordit la lèvre inférieure. Avant de partir vers d'autre horizons, la vipère devait régler une dernière chose par rapport à Kibô. La jeune adolescente se mit alors à nager également et vers la direction de l'homme. En sortant de l'eau totalement nue en face de lui, elle reprit ses vêtements en souriant. Elle utilisa une petite serviette pour se sécher et le regarda avec ses yeux bleutés d'un clair aveuglant. Tsukiyo s'approcha de lui et pencha la tête avant de lui adresser la parole.

« Chercher la paix, c'est pour les gamines naïves et stupides. Tu cherches un espoir dans une illusion, l'Homme n'est pas fait pour ce genre de vie et tu en as eu l'expérience avec ta future femme. Pourquoi cherches-tu la paix ? Elle te prendra tout alors prend à cette Terre et à ce Dieu ce qu'il t'a volé de si précieux. Créez-toi tes propres règles et devient le patron de ton destin, Kibô. Laisse cette colère exploser et tu verras que ton existence sera meilleure. Ainsi, tu pourras devenir l'être qui sera capable de protéger ce qui t'est encore cher. On apprend de nos erreurs passées même s'ils sont douloureux et semble insurmontable. En restant comme tu es, tu perdras d'autres amis, ne deviens pas faible et deviens plus fort même dans le désespoir. Fait souffrait ceux qui t'ont fait souffert et fait souffert ta femme. L'amour engendre le sacrifice qui lui-même engendre la haine...et c'est maintenant que la souffrance entre en jeu. Cette citation te va si bien, je trouve. »

La Gekei se rhabilla alors et mit son sabre au niveau de sa ceinture, dans son fourreau. Elle le regarda rapidement et se mit en marcha vers la direction opposée de Kibô. Elle leva sa main et lui faisait signe d'au revoir. Maintenant, peu importe ce qu'il pensait de ce qu'elle lui avait dit, mais à présent, elle devait se concentrer sur un autre objectif, Sabakyô Seitô, l'ancien intendant de Konoha en liberté dans ce monde.