Le blondinet avait brillé durant la guerre, c’est comme ça qu’il avait pu passer chunin au sein du village de Kumo pourtant lui-même ne se trouvait pas spécialement fort, il espérait tout de même pouvoir aidé efficacement ses compagnons à préserver le village. En tout cas, il avait toujours fait de son mieux meme si c’est vrai qu’en ce moment il aurait bien besoin de compagnie féminine, héhé, faut dire que ses années à s’occuper d’un bar ne lui avait pas laissé une langue vraiment tendre. Bon restait plus qu’à continuer à assurer et montrer qu’il était un élément important du village, en plus il y avait un nouveau Raikage, les rumeurs disaient qu’il était vraiment tout petit est que c’était un mini-kage. L’avantage c’était qu’il était un Bakusho se serait plus facile pour ce Raikage de gagner le respect de ses pairs que pour l’ancien qui avait dut s’imposer par son charisme et sa force de persuasion. Tout de même obéir à un nain, cela ne serait pas évident en termes de sérieux, fallait espérer qu’il soit assez fort. L’avantage c’était qu’à présent il était plutôt tranquille à pouvoir glander, de temps en temps il s’entrainait mais c’est tout. De tout façon maintenant la paix arrivait Makka avait crevé en bonne conne qu’elle était et le village de la foudre n’avait plus vraiment grand-chose à craindre de qui que ce soit à part des autres villages. Mais bon ses mêmes villages se méfiaient tous un peu les uns des autres.

Alors qu’il était tranquille pépère entrain de bouffer des chocapa, des céréales fortes en chocolat, il reçut par courrier un ordre de mission, heureusement que la personne n’avait pas frappé il aurait été très gêné de se pointer devant un inconnu avec son slip phosphorescent. Le message était celui d’une mission, ça s’annonçait bien chiant. En plus il était tout seul pour cette mission qui s’annonçait particulièrement moisi, mais bon si il le faisait pas, il n’aurait pas de quoi bouffer et ça c’était un élément essentiel. En plus les autres membres du clan Dento pourrait lui en vouloir s’il ne s’impliquait pas surtout après avoir été promu. L’ancien propriétaire de bar regarda son intitulé de mission, il devait partir à la chasse aux araignées et en ramené un maximum, plus exactement sa mission était double, il devait dégommer une grosse troupe d’araignée qui faisait chier dans une grotte et dans un second temps il devait ramener les cadavres pour que les glandes de toile des araignées servent à faire du fil pour un tailleur du village. Ce que le chunin en disait lui, c’est qu’il s’habillerait certainement pas avec des habits fait en cadavre d’araignées, c’était vraiment dégueulasse. En temps normal deux shinobis auraient été envoyés pour une mission comme celle-ci mais étant donné que c’était un Dento pas besoin ça fait des économies vive les lampes torches ambulantes.

Le créateur de lumière ne mit pas longtemps à trouver la grotte et l’éradication des araignées ne prit pas bien longtemps par contre pour les ramasser putain ça chlinguait ce truc. En plus il fallait se baisser à chaque fois pour chaque araignée, c’est que le corps de chacune d’entre elle faisait deux fois la taille de son poing. Il n’eut pas d’autre choix que de bien tasser les araignées en espérant ne pas les écraser entre elles, parce que si c’était le cas non seulement ça risquait de compromettre la mission mais en plus et surtout ça allait encore plus puer la mort. Putain, c’était vraiment un boulot tout pourrit de larbin en tout cas c’est vraiment ce que pensait le blondinet, restait plus qu’à livrer à … Surprise ! Nous sommes des gros boulets de rédacteur de Kumo, nous ne savons pas écrire et nous avons oublié de mettre le lieu où vous devez le rendre. Débrouillez-vous donc avec ses insectes dégueulasses et puants, au départ nous voulions vous filez des putois mais on en pas trouvez. Crétin de bureaucrate, il allait certainement pas garder avec lui les cadavres d’araignées.

Akeno se dirigea donc vers le palais du Kage. Après tout c’était là-bas qu’on rédigeait les ordres de missions, c’était de leur faute si il avait un tel problème alors à eux de le régler, lui n’avait pas que ça à foutre. Si les gars s’étaient appliquer et avait mieux précisé tout ça alors il n’aurait pas eu autant de soucis. Restait maintenant à voir où il pouvait foutre ça, il était bien tenté de tout laisser en plan et que les gens se démerdent avec mais bon ça risquait de lui retomber sur la gueule donc autant faire les choses bien, il n’était pas allé à la chasse aux araignées pour rien. L’idéal aurait été de trouver soit une personne qui pourrait lui indiquer ou foutre le bordel soit une personne qui soit assez conne pour prendre le sac et qu’il puisse se barrer comme ça en la laissant en plan. Bien que la seconde option semblait la plus désirable, elle serait sans doute la plus difficile à obtenir mais qui ne tente rien à rien. Par chance, il ne tarda pas à tomber sur une nana aux cheveux blancs, une chance pour le jeune homme qui l’interpella amicalement.

-Hé la greluche, on m’a dit de ramener ce bordel sans préciser où, y a pas un endroit où mettre tout ce bordel puant.

Ha bien regarder la nana avait quand même un peu une allure de mec, c’était peut-être un travelo ou bien un androgyne, après quelques micro secondes de réflexion le chunin réalisa qu’en fait il s’en foutait tant qu’on lui débarrassait de ses déchets d’insectes puant

Trois heures. Ca fait trois maudites heures que je suis ici, à lire et relire les archives du village. Trois heures interminables, qui paraissaient comme les plus longues minutes de ma vie. Désespérément, je cherchais une piste, un détail, n’importe quoi qui pourrait me rattacher à mon ancienne vie. Dans toute cette paperasse, je devais pouvoir trouver quelque chose, sans pour autant demander à tout le monde s’il a une idée de qui je pouvais être. Mon amnésie, il ne fallait pas que j’en parle. Tout ce que je sais, c’est que j’ai été absent de Kumo, porté disparu ou déclaré mort, pendant plusieurs mois. Un peu plus d’un an, un peu moins… Je n’en savais rien. Toutes les informations dont je disposais étaient floues. Trop floues. Ryûji m’a assuré qu’il allait chercher de son côté également, j’espère juste qu’il ne se fout pas de ma gueule, et qu’il va bien s’en occuper. Je le prendrais mal.

En tout cas, c’était bien chiant. Mais il le fallait pourtant. Lorsque l’on voit toutes les archives du village, on prend peur. Je pense qu’il me faudra plusieurs jours pour pouvoir tout lire. Bien sûr, je n’étais pas ici sans autorisation. Et dans les pires des cas, je ne pense pas que l’on va me reprocher de lire les archives. C’est bon pour tous les ninjas du village d’en profiter, cela peut être utile à chacun. Mais moi, j’ai mes propres motivations à ce sujet. S’il m’était déconseillé de me renseigner autour de moi, il ne me restait plus que cette option là. Ce qui était bien aussi, c’est que cette salle était entièrement déserte. Il faut croire que consulter les archives n’attire pas du monde. Si je ne me trompe pas, l’accès est réglementé. Seuls des ninjas gradés peuvent y entrer, ou quelque chose comme ça. En tout cas, les Genins ne pouvaient pas venir. C’était certain. Bonne chose en tout cas.

Feuilletant chacun des dossiers, je vis tout de même parfois des personnes entrer. Mais ils ne restaient pas bien longtemps. Eux, ils savent ce qu’il cherche. Moi non. Et c’est ça qui me rend fou. J’ai l’impression que mes recherches ne se finiront jamais, qu’elles n’aboutiront à rien. C’est un sentiment très désagréable. Si je retrouve celui qui m’a rendu amnésique, et qui m’a tellement amoché que je ne ressemble en rien à ce que j’étais avant… Je l’égorge. Vif. Avec les dents même. Me sortant de mes pensées, une voix m’interpella. C’était un homme blond, avec une sorte de sac bien rempli dans les mains. Ca pue. Qu’est-ce que ce sac pouvait bien contenir pour sentir le mort comme ça… Mais de toute manière, je m’en foutais. J’avais mieux à faire.

- Hmm… J’en sais rien.

Me retournant vers la pile de dossier qui m’attendait, je m’apprêtais à reprendre ma lecture, alors que quelque chose traversa mon esprit. Ce mec-là, il me connaissait peut-être avant ? Dans l’état actuel des choses, il ne serait pas en mesure de me reconnaître, mais peut-être qu’en parlant un peu, je lui ferai penser à quelqu’un. Mes chances étaient minimes, mais c’est mieux que de chercher désespérément dans les archives du village. Plus de trois heures, c’était bien trop. Me levant, je retournai rapidement mon regard vers lui, avec un sourire. Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça. L’usage que j’ai de l’expression de mes sentiments, au travers de mes paroles ou de mon visage était assez aléatoire. C’est comme ça. Je peux sourire alors que je devrais pleurer. C’est un peu exagéré, mais en gros c’est ça.

- Déjà, je suis un mec. Mais bref, passons. Suis-moi, je vais t’aider.

L’heure de la récolte d’information va pouvoir commencer. En rencontrant des gens, des souvenirs pourraient me revenir, qui sait. Son sac puant, je n’en avais rien à faire. Qu’il le garde, le donne, le mange, ou qu’il se le foute dans le cul, ça m’était égal. Prenant un peu mes distances avec ce sac, je repris la parole.

- Qu’est-ce qui y a dedans pour que ça pue autant ? Au fait, mon nom est Yukio, Jônin, et toi ?

Pendant qu’on parlait, je le menais droit vers le lieu où sont habituellement les responsables des missions. C’est à eux qu’il faut donner ça, pas à moi.

Ha cette personne était donc un gars, on ne pouvait pas dire que c’était l’évidence même, ce gars se faisait chier c’était dingue pour aimer autant les papiers ça devait être un Hakushi, ce clan de bon à rien, il fournissait juste de quoi rédiger les rapports. A part ça voilà quoi, le gars s’appelait Yukio, il donnait pas son nom de famille, donc il devait sans doute faire effectivement partit du clan des bouseux du papier. Peut importait en temps que grand spécialiste de la paperasse il pourrait l’aider à déposer ses cadavres puants d’araignées. Au moins il avait bien remplit sa mission donc ça devrait le faire, une chose était certain ils allaient s’amuser les missions. Son gentil guide lui montra où déposer sa merde.

-Salut les presses papiers, bon j’ai eu pour mission de ramener des cadavres d’araignées mais vous m’avez pas dit où alors je dépose ça là et vous vous démerdez.

Hop il déposa le sac et s’était plus son affaire, il se cassait. Bien sûr il eu des plaintes mais il avait renversé quelques cadavres sur le sol en déposant brutalement le sac. Les grattes papiers n’avaient pas vraiment l’habitude de ce genre de chose. La puanteur et la saleté c’étaient pas pour eux. Cela laissa le temps à Akeno de pouvoir se barrer de cet endroit répugnant, il avait eu assez de boulot comme ça, en plus lui au moins avait bien fait son taff. Fallait tout de même remercier le gars qui lui avait permit de trouver le repère des grattes papiers et se montrer un minimum poli, bon c’était certainement un Hakushi, clan pas spécialement apprécié du Dento. Il alla donc remercier son interlocuteur et aussi se présenter faudrait éventuellement raconter aussi sa vie, le jeune homme aux cheveux blancs qui avait été son guide dans le palais du Raikage, il se demandait d’ailleurs à quoi pouvait bien ressembler celui-ci. Il n’avait encore jamais eu l’occasion de le voir.

-Encore merci Yukio, j’étais chargé de ramener les carcasses d’araignées mais ils ne m’ont pas précisé ou ses abrutis. Enfin bon maintenant j ai réglé ce soucis. Au fait tu passes tes journées ici, je ne connais pas tout le monde au sein du village mais en général je me souviens de la tête des gens et la tienne je l’avais pas encore vu. T’étais en mission à l’étranger récemment ?

En effet il n’avait jamais vu ce gars une seule fois même dans la rue, cela pouvait être un simple hasard ou alors il pouvait y avoir matière à creuser. D’un naturel des plus curieux le blondinet n’aurait pas été contre avoir connaissance d’une mission secrète, il y avait un autre risque celui que cet homme puisse être un espion venu d’ailleurs et qui participerait à un complot secret visant à prendre le contrôle du village de la foudre en tout cas, il avait hâte d’écouter les explications du jeune homme. En tout cas il avait peut être mit le doigt sur quelque chose d'intéressant concernant son interlocuteur, restait encore à creuser un peu à la manière d'un inquisiteur mais il avait hâte de pouvoir voir ce que son interlocuteur pourrait bien lui répondre.

C’est une scène assez marrante à voir. Il déposa rapidement le sac puant sur le bureau de ceux qui étaient en charge des missions, avant de s’éloigner. J’observais la scène, tout en restant un peu en retrait. L’air était plus respirable de là où j’étais. Je commençais vraiment à me demander si c’était vraiment des araignées qui se trouvaient à l’intérieur. Les hommes en question voulaient le réprimander pour ça, mais ce qu’il y avait en face de leurs nez les ramena bien vite à la réalité, lorsque quelques cadavres tombèrent à leurs pieds. Ah oui, c’était bel et bien des araignées. Avec l’odeur, on aurait vraiment cru des corps humains en décomposition. Va savoir. De toute manière, j’avais mieux à faire que d’observer le contenu de ce sac.

Une fois débarrassé de ce fardeau, il s’éloigna. Je lui emboîtai le pas, pour le suivre. Pas question de le laisser partir comme ça, il pouvait peut-être, bien qu’inconsciemment, m’aider à son tour. Tout ce que je souhaite, c’est de savoir qui je suis réellement. Mais, pour bien me faciliter la tâche, il m’était fortement déconseillé de parler de mon amnésie. Hm… Mes recherches s’en trouvaient réellement restreintes. Super, j’espère que du côté de Ryûji, ses recherches sont plus fructueuses que les miennes. Il connaissait bien plus de monde après tout. Et puis, il a l’air bien plus à l’aise que moi avec les gens qui l’entourent, bien plus sociable. Moi, je m’en fous généralement. Enfin bref, là n’est pas le problème.

Au bout d’un moment, et après s’être éloigné du lieu où se trouvait désormais le sac puant, le blond prit la parole. Il commença d’abord par se remercier, de manière bien plus… Polie on va dire que sa première approche. Il m’expliqua que le sac contenait des araignées. Oui, j’ai bien pu le constater lorsque tout s’est renversé. En tout cas, il est bien plus poli avec moi qu’avec les hommes ayant récupéré, bien que de manière forcée, le sac. C’est mieux ce sens-là, que l’autre on va dire. Mais le plus important était sans doute la suite : il précisa qu’il ne m’a jamais vu au village, et me demanda donc si j’étais en mission à l’étranger lors des derniers jours. Le pire, c’est qu’il me connaissait peut-être, mais on n’en savait rien. Personne ne pouvait le savoir actuellement, et c’est bien ça le problème. En tout cas, pour lui répondre, j’allais sortir la même histoire que la dernière fois, face à Shinji. Ne changeons pas une méthode gagnante.

- À vrai dire, non. Je n’ai effectué aucune mission à l’étranger qui a duré. Si tu ne m’as jamais vu, c’est parce que je ne suis pas originaire de Kumo. Je viens de Tetsu no Kuni, et j’ai rejoins le village il y a peu, lorsque mon pays natal a été conquis. Du coup, je me renseigne sur le village, et c’est pour ça que je m’amuse à fouiller dans les archives. Enfin, m’amuser…

Comme si ça m’éclatait de devoir le faire. Il ne pouvait pas saisir les véritables raisons qui m’y poussaient. Enfin, il le pourrait, si je le voulais seulement. En tout cas, c’était loin d’être un jeu, c’en était presque une torture même. D’ailleurs, j’y pense. Il y a quelque chose qu’il a oublié de dire, de me répondre. Je ne savais toujours pas son nom. Je n’ai pas fait attention, mais je me suis pris un vent glacial. C’est le cas de le dire.

- Et sinon, ton nom ? Tu ne t’es toujours pas présenté, j’aimerais bien savoir à qui j’ai à faire.

C’est surtout qu’un nom peut éveiller un simple souvenir. Rien qu’un nom peut changer beaucoup de choses pour moi. Ce n’est pas très important pour d’autre, mais pour moi ça l’était. Énormément.