Faisons un petit résumé de notre première mission de l'équipe quatre à laquelle j'appartiens. Nous devions nous infiltrer dans un camp infesté de bandits, puis, après nous devions prendre l'apparence de l'un deux pour ainsi récolter des informations sur ce qu'ils comptaient faire, c'est-à-dire leur but de ce pourquoi ils étaient là, combien ils étaient, bref pleins d'informations. Nous étions tout de même des débutantes, c'était ma toute première mission, mais nous avions des capacités qui fonctionnaient très bien ensemble, Moira avait le Dôton, Krystal avait le Shôton et moi le Chi'ton. L'ordre de la mission par notre sensei Aburame Miko était que si jamais nous venions à rencontrer de grosses difficultés, nous devions nous enfuir illico presto, mais le problème dans tout ça, c'est que nous ne l'avons pas fait, oui, nous nous sommes engagés têtes baissés dans un engrenage presque sans fin, nous avons même fini à nous tuer, enfin nous ne l'avons pas fait, car avec ma capacité a maîtrisé le sang j'ai pu simuler le meurtre du pseudo-cousin.

Nous étions vraiment de très bonnes comédiennes. Moira je crois que ce sera mon modèle, elle est une très bonne kunoichi brave et courageuse, elle sait se montrait forte sans bronché, je tire mon chapeau. Je pense que je serais plus bas qu'elle, mais bien sûr je ne me laisserais pas du tout faire, je ne sis pas une moins que rien, sûr que non.
De toute façon, si on n'avait pas réussi la mission est que j'étais une des survivantes si je puis-dire ça comme ça, je me jetterais du haut d'une chute d'eau jusqu'à ce que je sente que l'eau soit du béton. Ce sera une honorable punition, je n'oserais jamais laisser mes amis dans un sale état, quelqu'un qui oserait blesser mon équipe je les effacerais de ce monde point. M'enfin bref, tout ça pour se rappelait que j'allais rencontrer à nouveau mes coéquipières, j'étais contente de les retrouver, il fallait faire le point un peu sur ce que nous avions fait dans notre première mission et puis bon discuter un peu. Mais la convocation était de Miko, elle y serait alors aussi, je ne l'ai pas beaucoup vu, je ne sais pas trop comment elle est.

Je devais donc me rendre aux terrains d'entraînements, ou se trouverait mes chères compatriotes. Vérifiant si mon ruban blanc était bien attaché dans mes cheveux, je marchais en direction du lieu de rendez-vous, puis je vis Moira d'un côté et Krystal de l'autre, un sourire se dessinait alors su mes lèvres, je les regardais toutes gaiment en leur disant :

« Cela fait plaisir de vous retrouver avec une aussi si belle journée, j'espère que notre sensei ne va pas trop nous hurlez dessus..»

Nous nous dirigeons donc là où était Miko. Nous arrivâmes devant trois poteaux où Miko était adossé à l'un deux. Elle était bien dans ses pensées, elle paraissait calme et serreine. Puis elle nous entendait nous arrêter devant elle et à ce moment-là elle se redressa correctement et nous parla :

Aburame Miko :

« Bonjour Mesdemoiselles, je me doute que votre dernière mission a pu vous paraître rude et vous avoir laissé penser que vous y avez été mal préparées. Cela n'arrivera plus. Krystal comme je te l'ai déjà dit tu avais pour ordre de veiller sur Hikari et Mogura et de vous replier à la moindre complication. Te rends-tu compte que tes coéquipières auraient pu y rester. Etre Chunin ne consiste pas seulement à acquérir une certaine autorité au sein du village mais également à s'acquitter d'une responsabilité vis-à-vis de tes camarades et notamment ceux ou celles que tu as à ta charge en mission, chose que tu n'as pas faite. Vous avez toutes les trois étaient chanceuses de revenir en un seul morceau et chanceuses également que vos aptitudes remédient facilement à la situation face à laquelle vous étiez confrontée. Mais sans Chiton Hikari comment aurais-tu simulé la mort de Mogura de manière crédible ? Tu as pris des risques inutiles en voulant faire de l’esbroufe. Quant à Mogura, que les choses soient claires tu as très bien fait d’empêcher une caravane de se faire attaquer mais ce n’était pas ta mission première et tes maigres compétences ne t’assuraient pas de t’en sortir indemne, chose que tu as eu la chance inouïe de faire. »

Eh bien eh bien, nous allons dire que c'est de très beaux compliments qu'elle nous a fait la le sensei, je la croyais rude, mais pas à ce point, bon en même temps nous avons fait beaucoup d'impasses dans la mission, nous avons risqué nos vies pour des broutilles et que moi-mêmes ait faillit tuer Moira pour de vrai, si je n'avais pas le Chi'ton je n'aurais pas pu simuler la mort du pseudo-cousin ... Bon à ses premières paroles on dirait un infâmes personnage sorti d'un roman policier qui nous sort des semi-compliments horribles, quel manque de respect. Mais bon il faut apprendre à connaitre notre sensei Moira et moi, Krystal devait surement pensait un truc du genre, " J'en étais sûre" vu qu'elle la connait
Eh bien eh bien, nous allons dire que c'est de très beaux compliments qu'elle nous a fait la le sensei, je la croyais rude, mais pas à ce point, bon en même temps nous avons fait beaucoup d'impasses dans la mission, nous avons risqué nos vies pour des broutilles et que moi-mêmes ait faillit tuer Moira pour de vrai, si je n'avais pas le Chi'ton je n'aurais pas pu simuler la mort du pseudo-cousin ... Bon à ses premières paroles on dirait un infâmes personnage sorti d'un roman policier qui nous sort des semi-compliments horribles, quel manque de respect. Mais bon il faut apprendre à connaitre notre sensei Moira et moi, Krystal devait surement pensait un truc du genre, " J'en étais sûre" vu qu'elle la connait depuis un certain temps.

Après elle nous disait que nous avons réussi la mission avec de la simple est pure de chance de débutant. Puis après quelques mots lâchés, elle nous disait qu'elle allait nous apprendre le multiclonage? Quelle bonne idée tiens ! Il fallait que l'on me forme sur cette technique, car je ne me débrouille pas trop ... Ainsi je m'avançais d'un pas décidée et je lui dis avec un regard sombre.

«Je l'apprendrai avec joie, jusqu'à ce que les bras m'en tombent.»

J’avais enchaîné les missions, récemment. La fin de la guerre contre Makka avait sonné le début du retour à la routine des ninjas. Escortes, espionnage, infiltration, assassinat : un cocktail explosif qui faisait rêver les plus téméraires des simples villageois mais qui étaient horriblement banal pour une grande majorité de Shinobis. Je pense que la vie devenait intéressante en devenant Jônin, car c’est à eux que sont confiés les missions de rangs A, ainsi que les missions de rangs S. Très peu sont confiées aux Chûnins…

Bref, enchaînement de missions, disais-je, dont une avec ma nouvelle équipe, composée de deux Genins prometteuses, Hikari et Mogura, et de l’intarissable Aburame Miko, la terrible et dangereuse Dame aux Insectes. Je me trouvais actuellement avec eux, au beau milieu d’une forêt dont les arbres brûlaient. Mes coéquipières et moi tentions vainement d’éteindre l’incendie, mais la diabolique senseï nous en empêchait, contrôlant d’immenses guêpes plus grandes que nous qui se mettaient en travers de notre chemin, nous menaçant avec leurs dards. Elle riait aux éclats, d’une façon maléfique et cruelle. Son rire résonnait et rebondissait sur les arbres calcinés. Le vent était chaud, étouffant. Et puis je me réveillai de ce cauchemar…

Ne vous détrompez pas, je n’ai pas réellement peur de Miko, comme ce cauchemar pouvait le laisser transparaître. Il faut plus interpréter ça comme la vision que j’ai d’elle. Un tyran nous mettant constamment à l’épreuve, parfois injustement, dans le but seul de nous faire progresser. Aujourd’hui ne dérogerait pas à la règle, d’autant qu’elle avait prévu le débriefing général de notre première mission, pour laquelle je n’avais que peu d’espoir d’obtenir des compliments. Lors de mon propre débriefing, elle n’avait pas été des plus acerbes, se contentant de m’écouter, sachant que seul mon avis sur les deux autres filles l’intéressait. Ses expressions laissaient cependant deviner qu’elle n’allait pas me louper lors de notre prochaine rencontre, et lorsque le bilan serait tiré avec Hikari et Mogura.

Mon rêve m’extirpa de mon lit chaud, en cette fin d’automne maussade pour le village de la feuille, qui perdait beaucoup de son éclat verdoyant mais qui gardait tout de même pas mal de charme. Avec un certain mal de tête, j’allai me laver, passant une bonne demi-heure sous la douche, ne voulant pas quitter l’eau chaude qui ruisselait sur ma peau. Je finis quand même par sortir, m’habillai chaudement et enfilai une cape, et partis en direction des terrains d’entraînement, là où Miko nous avait donnés rendez-vous. Je pris mon temps sur la route, ne voulant pas être trop en avance. Je n’avais pas réellement envie de supporter seule ses quolibets, aujourd’hui, si bien que je me permis de m’arrêter à un restaurant pour prendre mon petit-déjeuner. Puis, quand vint l’heure, je pris réellement la direction du point de rendez-vous.

Je croisai en chemin Hikari et Mogura, qui se joignirent donc tout naturellement à moi. Hikari semblait croire que Miko pouvait être indulgente. Elle apprendra vite à ses dépens que ce n’est jamais le cas. Et effectivement, ça ne dérogea pas à la règle. J’en pris plus que les deux autres, considérant les dangers de la mission comment étant ma faute. C’était vrai, cependant, j’aimerais précisément qu’elle me dise comment elle s’y serait pris, à nos places, j’entends. Il est facile pour elle d’espionner un camp de misérables barbares, une mouche et c’est fini. Aucune de nous n’a de maîtrises particulières permettant ce genre de facultés, nous devions donc nous servir de ce qui était à notre disposition, le Henge. Et si trois personnes n’ayant aucun lien se mettaient soudainement à être à trois, cela risquait d’éveiller les soupçons. La chance n’a pas souri à Mogura, sans quoi, la mission était une franche réussite en tout point.

- Pardonnez-moi, Miko-senseï, mais comme je vous l’ai dit lors de notre dernière rencontre, la mission a eu pour postulat de base la chance, et tout allait être déterminé sur celle qui en aurait le moins. Moïra est malheureusement tombée sur le pire choix possible, nous avons donc tourné notre mission autour de ça. J’ajouterai que Myô était en permanence à leur disposition, et qu’effectivement, la mission était une réussite sans aucun dommage collatéral. La fin justifie les moyens, n’est-ce pas ?

Deux solutions s’offraient à moi : courir, et espérer qu’elle ne me rattrape jamais, ou rester et subir son courroux. Je souriais, de ce même sourire innocent qui me caractérisait tant, et décidai de rester. Après tout, j’étais fatiguée, courir ne ferait qu’accentuer cet épuisement. Et puis qui sait, peut-être que je me trompais, et que ce qu’elle voulait réellement, c’est que je m’affirme, tant auprès des autres qu’auprès d’elle.

Le multi-clonage, hein ? Intéressant. J’avoue qu’il m’aurait été très utile, une fois. C’était lors de l’examen Chûnin, contre Udo, ce Sunajin roux. J’avais dû contourner ce problème, mais la victoire aurait été bien plus simple si le Kage Bunshin avait été mien. J’ai donc bien fait de ne pas partir en courant. Sans réellement répondre comme Hikari l’a fait, je souris un peu moins, prenant un air plus sérieux et plus apte à l’entraînement. J’étais prête à travailler.

Une belle saison que l’automne, c’est un peu les derniers élans de beautés de la nature avant qu’elle se retrouve dépouillée. Comme si dans un cri de désespoir, elle affiche ses plus belles couleurs pour être sûre qu’on ne l’oublie pas jusqu’au prochain printemps. De sa fenêtre, Moira pouvait toucher les branches des arbres, à peine les effleurait-elle que les feuilles tombaient, la nature pouvait être si fragile de temps en temps. Elle s’était vêtue confortablement assez rapidement pour une fois et s’élança, façon super ninja, au travers de sa fenêtre, puis sauta de branches en branches pour rejoindre son nouveau rendez-vous.

Elle avait toujours cette détermination dans le regard, comme si… comme si elle allait se confronter à quelque chose, pour elle ce quelque chose c’était la vie, un combat au quotidien qu’elle comptait bien faire avec classe et distinction. Elle avançait vite, pour s’entraîner elle s’amusait à esquiver les feuilles tombantes ou à rattraper celle qui s’apprêtait à toucher le sol. Moira n’avait rien d’automnale, pour elle cette saison c’était comme une acceptation de la mort et l’attendre péniblement en voyant ses forces succomber. Bien sûr il y avait quelque chose de poétique à voir ce ballet de couleurs qui danse au gré du vent, qui se laisse transporter, qui aspire à un renouveau du passé. Mais cela déplaisait à Moira qui n’y voyait que l’échec de ces beaux arbres face au froid qui arrive à grand pas.

Elle aperçut le duo de kunoichi allant en direction du rendez-vous, elle les rejoignit discrètement, elle écoutait avec plaisir les paroles optimistes d’Hikari même si elle ne se faisait pas d’illusion. Si Miko ne se ressemblait ne serait-ce qu’un minimum à ce que Krystal laissait entendre, alors elle allait sûrement prendre cher. Elles allaient avoir droit à un compte rendu de leur mission, en gros une bonne engueulade et après peut-être qu’elle leur assignerait une nouvelle mission. Moira avait beaucoup de mal à se remémorer de tout ce qui s’était passé ce jour-là, la mémoire n’a jamais été son fort et ce dont elle se rappelait lui arrivait soudainement dans le crane sous forme d’images furtives. Un colibri, un homme qui s’apprête à lui pisser dessus, un homme ligoté, beaucoup d’insultes, une diversion, encore des insultes, une larme, du sang, énormément de sang et puis une fosse à merde. Elle n’arrivait pas à résumer avec plus de précision ce qui s’était passé.

Miko les attendait, la bien fameuse dame aux insectes, quel surnom ignoble, tant qu’à faire autant l’appeler le cafard, ou le scarabée bousier… Moira restait sage pour une fois, elle écoutait ce que la sensei avait à dire, mais évidemment, ça n’allait pas durer. C’est Krystal qui prit la parole, prenant la défense et même particulièrement celle de Moira. Elle ne put s’empêcher d’être emplie de fierté, elle se considérait tellement comme le maillon faible de l’équipe qu’elle avait supposé que ses coéquipières auraient bien pu se passer d’elle, mais la voilà rassurée, et qui dit rassurée, dit excès de confiance, dit prise de parole un peu trop ambitieuse.

Chère sensei, je crois que vous oubliez quelque chose. Le travail d’un Chunin est aussi de connaître son équipe et de savoir utiliser chacun des éléments selon leurs capacités. Ce n’est pas de la chance qu’Hikari maitrise le Chi’ton, c’est parce qu’elle maîtrise ce pouvoir qu’on s’est sorti de cette situation, ce que je suis sûre, Krystal avait prévu. Quant à moi, si j’ai tenu tout particulièrement à sauver le convoi, c’est tout simplement pour ma couverture pas comme un acte d’héroïsme. J’aurai été incapable d’agresser des innocents et cela aurait mis en péril la mission plus que de porter secours à ces pauvres gens. Et comme l’a souligné Krystal, Myô ne nous a pas lâchés d’une semelle et puis la mission fut une réussite. Même si pour certain elle s’est conclue… par la perte de leur dignité…. Snif… snif…

Rien que de penser à cette fosse à caca, les odeurs revenaient et c’était un terrible souvenir pour la kunoichi qui ne put s’empêcher de verser une larme. Cependant l’annonce qui suivit avait tout pour lui remonter le moral. Ils allaient apprendre le multi-clonage, une technique que Moira avait toujours rêvé d’acquérir. Elle passa donc des larmes à la joie complète sans aucune transition et se mit en position, prête à apprendre le jutsu.

Des contestations. Elles n’allaient pas tarder à se manifester et si ells ne le faisaient pas nul doute qu’elles n’avaient pas moins de ressenti envers l’Aburame. Jusqu’à maintenant elles s’étaient probablement toutes montées la tête comme quoi leur mission avait été réussite malgré les problèmes rencontrés. La Jonin n’avait fait qu’exprimer implicitement les reproches qu’elle avait à adresser à la Chunin lors de son rapport, mais là elle avait de but en blanc expliqué les raisons de son mécontentement. Si elles comptaient réitérer une telle expérience à l’avenir, celle de partir toutes les trois en mission, elles allaient devoir prendre conscience que risquer sa vie n’avait rien d’excitant. Des novices. Voilà ce qu’elles étaient toutes trois et combien de fois les rêves d’un aspirant ninja s’étaient vus brisés à cause d’une stupide montée d’adrénaline. Il fallait qu’elles comprennent que si elle disait cela et les stoppait dans leur élan c’était uniquement pas soucis de sécurité.

Ce fut Krystal qui réagit la première aux accusations portées à son encontre. L’écoutant sans l’interrompre alors qu’elle essayait de s’afficher souriante et confiante sûrement pour faire bonne figure devant ses deux camarades qu’elle avait dirigé au cours de cette mission, l’Aburame resta impassible nullement amusée de voir sa plus ancienne élève tenter de la contredire en répétant ce qu’elle lui avait déjà dit uniquement pour se faire bien voir d’Hikari et de Mogura. C’en était presque décevant… En espérant que cette morgue ne l’ait pas aveuglé dans son jugement et qu’elle se rendait bien compte que leur mission n’était pas la réussite qu’elle avait initialement voulue. Finissant sa tirade sur un proverbe éternellement rabâché toute sourire qu’elle était, l’Aburame la délaissa alors que la Shinsaine osait surenchérir. Et bien. Quelle discipline. Peut-être allait-elle devoir fixer immédiatement quelques règles au sein de son équipe. Une leçon de morale. On la réprimandait d’avoir dit la vérité apparemment. Qui plus est en plus de vanter les mérites de Krystal en reprenant ses arguments, elle avouait ne pas avoir sauvé des civils par idéologie. Peu convaincue par le faux air apitoyé final de son élève arrogante, Miko se tourna vers Hikari, la mettant au défi de parler également. Celle-ci plus sage malgré son regard sombre s’afficha intéressée. Bien. Même si elle ne l’était pas et semblait plus ironique qu’autre chose au moins une élève sur trois faisait preuve d’intelligence.

«Merci beaucoup Mogura pour ton intervention sûrement très utile. Je suis heureuse de voir que malgré ton statut de Genin tu connais déjà sur le bout des doigts les responsabilités qui reposent sur les épaules de ta camarade plus gradée... Responsabilités qu’elle pense pouvoir assumer alors qu’il n’en est rien. Dis-moi Mogura, l’invocation de Krystal faisait des aller-retours entre vous trois mais qu’aurait fait cet oiseau si des bandits avaient percé à jour ton déguisement et s’en étaient pris à toi? Il serait arrivé trop tard ou se serait révélé être d’une utilité navrante. »

S’adressant uniquement à l’élève la plus arrogante des trois en omettant celle qui l’avait le plus déçu de par sa réaction, l’Aburame continua.

«Selon toi l’entièreté de la mission avait été programmée de A à Z ou du moins la toute fin? Hikari, Mogura saviez-vous que dans son rapport Krystal m’a assuré qu’elle souhaitait juste vous faire sortir toutes les deux, espérant que vous saisiriez cette occasion de faire comme si l’exécution devait avoir lieu dehors pour vous échapper ? Dis-moi Krystal où était ton colibri et son lien télépathique à cet instant ? Non. Inutile de répondre. A votre avis la mission était une réussite donc … Bien, j’en suis heureuse pour vous, mais à la fois navrée que vous vous limitiez au simple résultat. Peut-être qu’en repensant aux nombreuses prises de risque que vous avez entreprises vous réaliserez que votre palmarès n’est au final pas si glorieux. Quoiqu’il en soit la mission a été remplie c’est bien ça ? Vous serez donc ravies d’apprendre que le chef de cette petite troupe dont vous avez pu révéler l’identité s’avère être ninja extrêmement dangereux, sadique et cruel qui aurait pu vous tuer en un rien de temps s’il n’avait eu ne serait-ce qu’un doute sur votre sincérité... Il est en ce moment même traqué par d’autres ninjas de Konoha… Mais là n’est pas le sujet.»

Faisant clairement comprendre par un signe de la main qu’elle n’attendait pas de réaction de leur part, l’Aburame se détacha de son poteau, s’accordant un espace moins fermé avant de composer des mudras. Ses insectes sortant en trombe de son corps, ceux-ci commencèrent à constituer deux clones à l’image de l’image originale.

«Comme vous pouvez le voir les clones se dissocient de la reproduction illusoire –technique que vous devez déjà maîtriser en toute logique- en ce qu’ils sont tangibles, capables d’exécuter certaines de vos techniques voir toutes suivant de quelle matière ils sont constitués. Dans mon cas je forme les miens à partir de mes insectes et ceux-ci sont donc uniquement capables de reproduire les techniques de mon clan. Je vous invite donc à choisir en premier lieu de quoi vous souhaiteriez que vos clones soient constitués en sachant que suivant leur constitution ceux-ci auront des effets différents à leur disparition au moindre choc un peu trop brutal.»

Attendant leur réaction, l'Aburame jaugea ses élèves réfractaires et pour le moment si indisciplinées.

La dame aux insectes paraissait très intéressée par mon regard très sombre, je ne le faisais pas exprès pourtant, c'était tout à fait naturel, à moins que peut-être, si elle ne nous avait pas remballées comme des êtres dénudés d'intelligence, alors je pense que j'aurais peut-être esquissé un sourire, peut-être.

Elle continua alors à ramener sa graine, en nous réexpliquant le pourquoi du comment de notre réussite. Moira prenait ensuite la parole pour débattre à ce sujet, comme quoi ce n'est pas la chance si j'avais la maitrise du sang, mais c'est avec cette maitrise que nous nous en sommes sorties. Elle contredit Miko en disant bien que Myô nous avait bien suivi tout le long de la mission, pas lâcher d'une semelle qu'elle a dit. Moira rajouta même qu'elle en avait perdu sa dignité. Ce n'est pas faux, bon en même temps si je n'avais pas eu la maitrise du sang et que j'aurais eu autre chose à la place, je me demandais bien comment j'aurais pu simuler une mort très sanglante, Miko avait tout à fait raison, mais il y a quand même la persuasion de Krystal qui a pas mal joué là-dessus et aussi, son Kuchiyose.

Aburame Miko ne faisait qu'être sévère avec Moira, elle n'avait rien fait de mal, on aurait dit qu'elle la trouvait arrogante, mais point du tout, nous nous sommes défendus chacune notre tour, mais c'est sur Moira qu'elle en avait apparemment. Je venais de dire quelque chose qui était fausse, moi, je n'ai fait aucune remarque sur ce qu'il, c'était passé lors de la mission contre Haraki, j'ai juste dis une phrase assez provocante pour la dame en colère un point c'est tout, il faudrait d'ailleurs que je me rattrape, un beau jour.

La ténébreuse, d'un geste de la main nous faisait bien comprendre qu'elle ne voulait en aucun cas une réponse de notre part, tant mieux, sinon cela aurait duré toute la journée. Elle se détachait enfin du poteau où elle reposait, puis des mudras sortait alors de son corps, c'était hélas pour moi très répugnant mais bon, étant donné qu'elle faisait parti du clan des Aburame c'était tout à fait normal.

Ses insectes sortaient alors en trombe de son corps, les mudras effectuait alors une forme, qui prenait alors au fur a mesure la forme de Miko. Puis à la fin de la transformation, nous avions en face de nous trois Miko dont une qui est bien sur l'original, elle nous avait donc faits de superbes clones d'insectes. Après avoir attendu un bon bout de temps, le temps que nous voyons l'action qu'elle venait d'effectuer, elle parla :

Aburame Miko : «Comme vous pouvez le voir les clones se dissocient de la reproduction illusoire –technique que vous devez déjà maîtriser en toute logique en ce qu'ils sont tangibles, capables d'exécuter certaines de vos techniques voir toutes suivant de quelle matière ils sont constitués. Dans mon cas, je forme les miens à partir de mes insectes et ceux-ci sont donc uniquement capables de reproduire les techniques de mon clan. Je vous invite donc à choisir en premier lieu de quoi vous souhaiteriez que vos clones soient constitués en sachant que suivant leur constitution ceux-ci auront des effets différents à leur disparition au moindre choc un peu trop brutal. »

Comme je l'avais dit, elle formait ses clones à partir de ses insectes, car elle fait partie du clan Aburame. Nous, nous ne pouvons en aucun cas refaire la même chose, car nous ne sommes pas des Aburame, c'est logique. Ainsi, elle nous proposait de choisir de quoi se constituerai nos clones, en prenant en compte que suivant la constitution du clone, quand il disparait, alors cela aurait un effet différent au moindre choc brutal, si j'ai bien compris, si mon clone est constitué d'eau, alors au moindre choc de très grande violence, mon clone disparaitrait sous forme liquide. Et si j'analyse la situation, je suppose que Moira choisirait de constituer ses clones à partir du Dôton, ainsi cela serait différent aussi quand ils disparaitraient.

Pendant que je m'interrogeais sur son explication, elle paraissait patiente de notre réaction, je me décidais donc de répondre en premier :

- Miko-sensei, étant donné ce que vous dites, je suppose que nous devons compter sur nos affinités élémentaires si je ne me trompe pas ? Ou alors sur nos pouvoirs spéciaux pour certains, comme moi pour le Chi'ton, mais je ne pense pas que je pourrais prendre un clone de sang pour l'instant, ainsi, je décide que mon clone, soit constituer d'eau, à moins que j'ai faux sur certains point. Aussi, lorsque vous dites un choc brutal, si je décide de choisir un clone constitué d'eau, alors il disparaitrait sous forme d'eau n'est-ce pas ?

En ayant donné ma réaction et ma réflexion sur ce qu'elle venait de dire, j'attendais les réactions des autres filles.

Pourtant fière de son intervention au départ, elle allait vite la regrette car Miko ne la jouait pas tendre et ce même si la jeune genin avait fini son discours à moitié en larmes. Mais toute l’équipe allait encore en prendre pour son grade. Même Hikari qui pourtant ne s’était pas manifestée. Moira ne savait pas trop quoi penser de cette sensei, oui c’était sûrement pour son bien mais lui était-ce si bénéfique que ça ? Ne pouvait-elle pas apprendre d’une autre manière que sous les insultes ? Après tout, tous les shinobis ont des senseis et ce ne sont pas tous des tyrans, ils finissent tous très bien.

Elle commença par décrédibiliser la prise de parole de Moira, la faisant passer pour une moins que rien, merci l’encouragement des prises d’initiatives et des prises de paroles… Il fallait donc fermer sa gueule pour apprendre et reproduire ? Même Krystal qui était passée chunin sous son commandement elle n’en était pas fière, elle la rabaissait en permanence alors que des ninjas du rang de la kunoichi sont elles-mêmes sensei. Après elle critiqua l’efficacité de Myô qui n’aurait sûrement pas apprécié alors qu’il s’était vraiment donné à fond pour la mission. Pourtant pour des genins comme elles, se savoir surveillée et non abandonnée c’était très rassurant et motivant.

Krystal n’avait donc pas prévu la scène de meurtre… En même temps c’était de la faute de Moira, c’était elle qui avait demandé au chef de la tuer sur l’instant. Elles ne se limitaient pas aux résultats, c’était Miko qui minimisait l’accomplissement de la tâche. Quant à ce type, soit qu’il soit sadique et cruel elles l’avaient remarqué, il avait regardé son cousin se faire tuer sous ses yeux sans rien dire. Pourquoi ne peut-elle pas être fière de leur réussite, et justement du fait qu’elles aient surmontés ces difficultés ? Moira était vraiment perdue, elle ne savait plus quoi penser vis-à-vis de l’Aburame. Et sa manière de leur empêcher de répondre d’un simple mouvement de la main… Moira retenait sa colère.

Certes elle était forte, puissante et elle avait franchement la classe, mais étaient-ce des raisons pour traiter les plus jeunes comme des sous merdes. Moira voyait difficilement comment elle pourrait progresser en étant en permanence confronter à ce rabais. Pourtant Krystal avait réussi et Moira la trouvait vraiment géniale, elle était forte et digne. Si elle devait tolérer toutes ces injures, elle devrait être forte comme l’avait été Krystal pour progresser. Mais elle restait toujours perplexe.

Cependant la perspective d’un apprentissage montrait la facette positive de cette réunion et d’avoir un sensei, en plus apprendre en groupe, c’était d’autant plus plaisant. Mais les clones… c’était drôlement intéressant, drôlement pratique mais incroyablement cher en chakra. Tout en restant calme, et en ignorant les propos qu’avait tenu Miko il y a quelques secondes seulement, elle prit la parole un sourire légèrement forcé aux lèvres.

Mais dites-moi Miko sensei, mes clones me seraient utiles pour aller soigner mes compagnons je pense, mais en même temps en doton ils pourraient être un atout considérable. J’ai entendu parler des clones de l’ombre qui connaissent toutes nos techniques mais qui ne dégagent rien lorsqu’ils meurent. Pouvez-vous me les apprendre ?

Le geste que Miko finit par faire après son discours acheva de me laisser penser qu’elle n’attendait pas de réponse. Je savais que j’allais en prendre pour mon grade, mais jamais je n’aurais pensé qu’elle serait aussi dure. Pensait-elle réellement que j’aurais laissé Hikari tuer Moïra si elle n’avait pas découvert elle-même qu’elle ne devait pas le faire ? Pensait-elle réellement que nous ne pouvions pas nous sortir de là si notre couverture venait à être découverte ? Nous étions certes infiltrées, mais j’ai vu ce qu’ils étaient. En dehors de leur chef, qui est effectivement un homme activement recherché, ce n’était qu’un tas de bons à rien gorgés d’alcool et qui n’auraient pas eu le temps de comprendre ce qu’ils se passaient si trois jeunes femmes se seraient mises à courir devant eux. Et je doute que le Sanglant se soit réellement préoccupé par ça. Trois pauvres ninjas ne l’impressionnaient pas.

Mais soit. Je suivis ce qu’elle nous indiqua, me sentant un peu mal pour mes deux coéquipières. Elles savaient plus ou moins comment se comportait Miko, mais pensaient-elles qu’elle était aussi dure et désagréable ? Je m’étais faite à ce comportement, avec le temps, et j’avais appris à savoir ce qu’il recelait réellement. Enfin, je pense l’avoir appris. Je ne suis pas à l’abri d’une surprise. Avec le recul, je me rendais compte que si la dame aux insectes devenait tout à coup aimable et prévenante, ça me ferait un gros choc. Et tant mieux, au fond, qu’elle soit comme elle est. La proximité que certains senseïs doivent avoir avec leurs élèves ne doit pas foncièrement les aider dans la mission qui leur a été incombée. Le respect se gagne, l’autorité se travaille. Même si sur ce point, Miko est plutôt souple – paradoxalement, d’ailleurs – il faut respecter la hiérarchie. Dans n’importe quelle école, on ne va pas chez son professeur pour tailler la bavette en buvant du saké. Certains sont plus sympas que d’autres, mais c’est souvent les plus durs qui sont les meilleurs. Même si on pourrait se passer de certaines de ses insultes, nul doute qu’on deviendra meilleurs sous son aile. Je suis devenue meilleure, d’ailleurs. Même si elle ne me le dira jamais. Ou dans longtemps.

Les clones, donc. Une technique qu’il me manquait à mon arsenal. En y réfléchissant, je pense que je pourrais avoir quelques combos efficaces. Mais ils ne seraient efficaces que si mes clones savaient utiliser mes Genjutsus. Ainsi, la question de Moïra fut d’une grande pertinence : Miko, qui maîtrisait les clones d’insectes, pouvait-elle nous enseigner le Kage Bunshin ? Car si non, je devrais me rabattre sur des clones éléments. Soit le cristal, soit l’eau, car je doute que des clones de vent soient d’une réelle utilité. Et puis, mon panel ne contenait pas énormément de techniques élémentaires.

D’un autre côté, en y réfléchissant, je possédais des techniques de corps à corps, apprises par Xaldin lors de notre rencontre. Même si les clones d’eau ne feront pas de miracles s’ils venaient à disparaître, les clones de cristal pourraient être d’une utilité non négligeable. Ils pourraient, par définition, utiliser mes techniques Shôton. Mais, si je décidai de les envoyer au corps à corps, et qu’en explosant, ils relâchent des particules de cristal sur l’adversaire, le lacérant donc, cela ferait une technique intéressante pouvant blesser sérieusement l’adversaire.

J’hésitais. Et mon hésitation serait peut-être écartée par la réponse de Miko à la question de Moïra. Si elle ne pouvait pas nous enseigner le Kage Bunshin, je me ferai des clones de cristal. Sans quoi…

- Et si vous le pouvez, que nous conseillerez-vous ? Des clones d’ombre ou des clones élémentaires ?

Les trois apprenties l’avaient écouté en silence, la laisant terminer ses explications avant d’intervenir à tour de rôle, posant chacune une question intéressante. Il était vrai que le choix pouvait être sujet à des hésitations. Il était vrai qu’elles pouvaient pour l’instant apprendre la technique de clonage de leur choix pour plus tard en changer, mais pourquoi ne pas aller directement à l’essentiel, à ce qui leur servirait vraiment ? Appréciant cette envie d’efficacité, l’Aburame écouta à tour de rôle chacune de ses élèves, attendant la fin pour répondre à chacune d’entre elle en commençant par Hikari qui la première s’était manifestée. Ellese disait initialement hésiter avec des clones de sang en accord avec son don naturel, cependant nul doute qu’il nécessiterait d’une grande quantité de sang pour créer plusieurs répliques. Pouvait-elle vraiment faire ça ? Démultiplier rapidement ses globules rouges ? Il allait falloir que la Jonin se penche sur ce problème de son côté. L’utilisation que faisait son élève du fluide vital était peut-être dangereuse pour elle, usant de ses propres réserves. A l’Hopital plusieurs médecins spécialisés dans la recherche avaient parlé de pilules militaires. Peut-être qu’il y avait de quoi creuser pour s’assurer que la Genin ne risque rien de bien facheux tant qu’elle n’aurait pas complétement développé son potentiel.

« C’est exactement ça le principe Hikari. Si tu choisis de constituer tes clones d’eau ceux-ci disparaîtront sous forme aqueuse, la quantité d’eau qu’ils libéreraient alors pourrait t’aider pour d’autres techniques du même genre. Cependant je parlais d’effet tout à l’heure. L’avantage d’un clone élémentaire réside dans ceci. Comme Mogura et Krystal l’ont fait remarquer un Kage Bunshin ou clone de l’ombre pourrait effectuer les mêmes choses qu’un clone élémentaire, la seule différence résidant dans le fait qu’à leur disparition les clones d’ombre n’auront aucune incidence sur le cours du combat.»

Marquant une légère pause, la Jonin sourit à moitié, satisfaite de voir comment les choses tournaient. Cet apprentissage porterait sûrement ses fruits, et ses nouvelles élèves semblaient loin d’être bêtes contrairement aux reproches qu’elle avait pu leur faire sur leur mission.

«Selon l’élément les effets varient à vrai dire. Je ne saurais vous citer toutes les utilisations de chacun des éléments, mais pour ce qui vous concerne Mogura et Hikari, à savoir le Doton et le Suiton, je pourrais peut-être développer quelque peu, ayant rencontré au cours de mes combats différents utilisateurs du ninjutsu élémentaire. Par exemple, il est possible de faire de l’élément aqueux qu’est le Suiton une sorte de colle, d’eau sirupeuse, dont seraient constitués tes clones Hikari qui lors de leur disparition exploseraient pour répandre autour d’eux la matière qui les compose pour piéger ton adversaire. Il me semble également que notre présent Hokage compose ses clones d’une matière liquide inflammable. Pour ce qui est de ton affinité Mogura, je n’aurais d’autres exemples que celui de la boue, de l’argile dont pourraient bien être composés tes clones et qui bloquer les membres de ton adversaire s’il avait le malheur de se débarrasser de tes doubles au corps à corps te laissant ainsi une ouverture non négligeable.»

S’arrêtant un moment pour faire réfléchir ses différentes élèves sur les différentes possibilités qu’offraient les clones élémentaires et les avantages que ceux-ci pourraient ajouter à leur panel de techniques, l’Aburame continua finalement sur sa lancée, répondant au dernier point soulevé par Mogura et Krystal. Krystal qui jusqu’à maintenant ne semblait pas concernée par les clones élémentaires et à raison. Il aurait été dommage qu’au vu de ses techniques de Genjutsu celle-ci s’oriente dans un jutsu élémentaire, qu’il soit composé de saphir, d’eau ou de vent.

« Je vous laisse donc choisir par vous-mêmes ce qui conviendrait mieux à votre style de combat, et pour répondre à votre question à toute deux oui il est quand même possible pour ma part que je puisse vous enseigner les clones de l’ombre. Sachant qu’il y a une très faible différence seulement. Pour ce qui est de mes conseils même si je ne souhaiterais pas vous influencer dans vos choix je pense que respectivement Krystal et Mogura vous devriez choisir les clones d’ombre et de terre. Krystal tu as plus d’une fois démontré de tes talents en Genjutsu, il serait dommage et réducteur que tes clones n’en bénéficient pas tout simplement, quant à toi Mogura d’après ce que j’avais compris tes ancêtres s’appliquaient principalement à une application poussée du Doton. Je n’étais pas au courant de ton aptitude à soigner tout particulièrement mais si tu penses pouvoir réellement profiter de ces techniques comparativement à un handicap de tes adversaires, prend les clones d’ombre. Hikari pour ta part je ne sais malheureusement pas à quel point tu as poussé tes techniques de type Chi’ton et à quel point tu comptes développer celles-ci. Je me doute cependant que l’utilisation de ton pouvoir te blesse indirectement, peut-être que des clones d’ombre qui disparaitraient alors à chaque utilisation de ce pouvoir ne seraient pas les clones les mieux adaptés pour toi. Je pense que le Suiton te serait d’avantage bénéfique, que tes clones soient constitués d’eau sirupeuse, inflammable ou autre. Une fois votre décision prise nous pourrons passer à l’apprentissage même des mudras composant vos techniques.»

S’arrêtant les trois Aburame regardèrent calmement chacune des élèves. Une fois leur décision prise chacune des senseis ira avec une élève. Une sorte de cours particulier en quelque sort et cela lui permettrait d’avoir à l’œil chacune de ses apprenties pour la durée de l’entraînement.

Spoiler:

Miko avait l’air d’une attitude plus sereine, ou du moins, moins critique. Une par une, elle répondit à chacune de nos questions avec sagesse et tout en offrant de précieux conseils pour guider nos choix. Il est vrai que dans le cas d’Hikari, des clones de sang pourraient lui être très couteux, voire dangereux pour sa santé. Forcément, à sa place, Moira aurait opté pour des clones d’ombre ou bien du suiton, les effets que présentaient la sensei étaient vraiment très intéressants. Elle n’aurait plus qu’à profiter de l’aide d’un coéquipier Katon ou elle-même lorsqu’elle aura progressé pour les enflammer. Ou bien les recouvrir d’un liquide terriblement gênant et collant. Cela pour s’avérer très utile lors de prochaines missions.

Quant à Krystal, Moira ne l’avait jamais vu se servir de Genjutsu, ni de sa maîtrise du cristal d’ailleurs, elle s’était très bien débrouillée sans. Mais cela voulait aussi dire qu’elle devait renfermer en elle des capacités incroyables et déjà que Moira l’avait trouvé impressionnante sans ses jutsus, elle devait sûrement être d’une grande puissance. La jeune kunoichi avait toujours été fascinée par les illusions sans pour autant avoir ciblé son entraînement vers cela, parce qu’elle ne s’y serait pas risquée. C’était quelque chose qui la dépassait complètement et d’après les échos qu’elle en avait eus, pour bien réussir un genjutsu il faut toujours le faire stratégie et intelligence. Deux choses qui n’étaient pas les points forts de Moira et elle l’assumait complètement, sinon ces techniques auraient sûrement été moins directes et plus astucieuses.

Quand Miko lui répondit, elle ressentit une véritable vague d’excitation, cette histoire de clones d’argiles qui seraient capables de neutraliser ses adversaires pour lui offrir l’occasion de mieux les frapper, c’était tout simplement superbe ! Très ingénieux ! Elle imaginait déjà quelqu’un restant la main bloqué dans son bunshin pendant qu’elle sortirait sa frappe en terre pour l’assommer d’un grand coup. Cela correspondait parfaitement à ses techniques et elle ne pouvait rêver mieux. Elle n’aurait plus besoin de maintenir ses techniques d’immobilisation ce qui l’handicapait beaucoup. Donc très heureuse et avec une soif incommensurable d’apprendre, elle se détacha du groupe en compagnie d’un des clones de Miko.

Elle en avait complètement oublié pourquoi elle avait envisagé les clones de l’ombre. Après tout, si Miko n’avait pas remarqué qu’elle était médecin, c’est qu’il y avait une raison. Tout simplement elle maitrisait très mal ces jutsus et elle ne préférait pas risquer de gaspiller son chakra pour un échec. Bien sûr que cela lui serait utile plus tard, mais elle savait bien que son jeu resterait ciblé vers la maîtrise du doton et ses belles taupes qu’elle aurait plus tard.

Je vais donc tenter les clones en argile.

Elle se concentra sur la terre qui se situait à côté d’elle, son premier essai ne fut pas très fructueux, elle réussit seulement à faire une sculpture en terre pas forcément convaincante. Elle n’avait rien d’un clone. Elle se concentra à nouveau cette fois en influant beaucoup plus de chakra, elle avait sous-estimé le rang de la technique et après quelques essais, un clone surgit du sol, seulement elle était épuisée.

Je haussai les sourcils. Je me demandais si elle l’avait fait exprès, si elle était ironique ou si, pour la première fois, elle avait fait preuve de complaisance. Car pour répondre à la question que j’y avais posée, Miko utilisa une expression bien particulière. Elle aurait pu me dire qu’au vu de mes « capacités », les clones d’ombre étaient préférables. Ou qu’en connaissance de mes techniques, il était mieux pour moi d’apprendre un Kage Bunshin. Mais non. Elle a utilisé l’expression « talent en genjutsu ».

N’écoutant en vérité à moitié le reste du discours de Miko, je tentai de se remettre de ses émotions. Enfin, je savais que la dame aux insectes n’était pas aussi dure qu’elle essayait de le paraître – ou plutôt, sa dureté avait un but -, mais jamais je me serai doutée qu’elle serait aussi claire à ce sujet. Elle venait donc d’affirmer que j’étais plutôt douée dans mon domaine, ce qui me flatta au plus haut point. Avec un sourire, moins forcé et énormément plus sincère qu’à mon habitude, je finis par reporter mon attention sur ce qu’elle disait. La fierté que j’éprouvais ne pouvait laisser place à de la prétention, d’autant qu’elle n’avait sans doute pas fait exprès, et qu’elle me reprendrait de volée dès que faire se pourrait.

Les trois Miko se séparèrent entre nous trois, mais déjà j’avais en tête tout ce que je pourrais faire avec ces clones d’ombre. Je me demandais même pourquoi j’avais hésité alors que la voie des Kage Bunshin semblait le plus évident au vu de ce que je savais faire. La maîtrise du saphir n’a jamais été poussée chez moi, ce don me venant de ma mère. Plus je m’éloignais de ces histoires de famille, plus je me portais bien. Les clones Shôton ne m’auraient donc été d’une utilité des plus restreintes.

Alors qu’avec ces clones tangibles d’ombre, capables de reproduire l’intégralité de mes techniques, le panel de possibilités s’offrant à moi est presque infini. Un simple ninja n’est pas capable – je crois – de produire un genjutsu de masse parce qu’il n’est pas possible pour un être humain de créer en même temps plusieurs univers parallèle – même s’il est possible de créer plusieurs univers lorsqu’il s’agit de Genjutsus différents, mais soit. La force des illusions touchant à l’esprit et au cerveau, les chercheurs n’ont pas encore pu trouver toutes les ficelles de cet art. Toujours est-il que le Kage Bunshin permet de créer plusieurs personnes, plusieurs copies de soi qui existent réellement. Je ne serai pas mon clone, et mon clone ne sera pas moi. Impliquant donc la possibilité de lancer le même Genjutsu, en même temps, sur plusieurs personnes à la fois.

Et puis, des dizaines de possibilités s’offraient également à moi lorsque j’incluais Eternara et Myô dans l’équation, qui eux aussi possédaient des techniques puissantes… Non, décidément, cette technique viendrait remplir mon arsenal avec tant d’efficacité que je me demandais pourquoi je n’y avais pas pensé plus tôt…

J’étais donc à l’écart, avec l’une des Miko. J’ignorais si j’avais la vraie, mais je ne m’attendais pas à ce que sa formation d’insectes me fasse plus de cadeau que l’originale. Prête à apprendre, plus que jamais, j’attendis ses premières instructions…

Je réfléchissais à ce que je venais de dire, comment pourrais-je constituer des clones de sang, si je puise dans mon propre sang, former trois ou quatre clones seraient vraiment très déplaisants, je me viderais de mon sang, et tomberais à terre comme une moins-que-rien. Et puis un clone de sang servirait à quoi, à dire coucou, je suis constitué de sang et faire peur au plus petit que moi ? Je ne pense pas. Il valait donc mieux que je prenne plutôt l'autre option, c'est-à-dire, un clone d'eau, qui disparaitrait sous forme liquide, mais qui ferait très mal au contact de l'ennemi bien sur. Je sentais que Miko était pensive et que de son coté aussi, elle réfléchissait à mes propos. Elle arrêta de penser, puis répondit alors à ma réflexion.

Aburame Miko : « C'est exactement ça le principe Hikari. Si tu choisis de constituer tes clones d'eau, ceux-ci disparaîtront sous forme aqueuse, la quantité d'eau qu'ils libéreraient alors pourrait t'aider pour d'autres techniques du même genre. Cependant, je parlais d'effet tout à l'heure. L'avantage d'un clone élémentaire réside dans ceci. Comme Mogura et Krystal l'ont fait remarquer un Kage Bunshin ou clone de l'ombre pourrait effectuer les mêmes choses qu'un clone élémentaire, la seule différence résidant dans le fait qu'à leur disparition les clones d'ombre n'auront aucune incidence sur le cours du combat.»

Ainsi, j'étais contente de moi, j'avais totalement raison, mais elle me parlait plutôt des effets , c'est-à-dire qu'un Kage Bunshin n'aurait aucune incidence sur le cours du combat, oui, je pensais évidemment la même chose. Elle disait aussi, qu'elle ne savait pas du tout à quel point mes techniques Chi'ton étaient poussées, certes moi aussi, je me disais bien que mes techniques Ch'iton n'étaient pas encore très parfaites et aussi très approfondies. Elle me proposait alors de choisir des clones d'eau, donc de mon affinité pour le Suiton, me serait très positivement bénéfique, elle avait totalement raison, je ne me voyais pas trop me vider de mon sang. Elle disait aussi des clones d'eau sirupeux, ou inflammable, je préfère sirupeux. C'était une excellente idée que m'avait proposait le sensei ! J'étais très contente, cela m'avait éclairé mes pensées et idées très confuses. Des clones d'eau sirupeux, voilà la bonne idée, comme ça non seulement, je fais mal aux ennemis grâce à mes clones, mais en plus si j'imagine bien la chose, quand ils exploseront, il laissera des débris collants un peu partout, pour empêcher les ennemis de s'enfuir, un très bon piège et ainsi de très bonnes stratégies seront faites à l'œuvre grâce à ça.

Je trouvais que les propositions faites à Mogura étaient très satisfaisantes aussi, avec son Dôton, Moira avait de quoi faire. Je penchais plus pour des clones d'argiles, m'enfin, elle choisit ce qu'elle veut, si elle veut des conseils de ma part qu'elle demande, même si je ne vois pas pourquoi elle me le demanderait. Les trois Aburame postées devant nous nous regardaient calmement et fixement, jusqu'à que je pense, nous prenions notre décision sur lequel des choix, elles nous avaient proposées et conseillées. En fait c'était comme un cours particulier avec son maitre, c'était fort agréable, en plus de cela j'avais cru voir un sourrire qui de dessinait sur les lèvres de Miko, j'était contente. Moira répondit la première, elle disait qu'elle prenait les clones d'argile. Très bon choix d'ailleurs, je pensais justement la même chose toute à l'heure. Puis je voyais Krystal partait avec une Miko, je ne savais pas si c'était la vrai ou pas, mais j'espérais que non, je ne savais pas pourquoi, il vaut mieux avoir l'original, ça c'est sur. J'étais, à ce moment-là, quelque peu égoïste, mais je ne le nier pas.

- Miko-sensei, je vais prendre les clones sirupeux, je pense que c'est le mieux pour moi, les clones de sang seraient trop dangereux pour moi, étant donné que mes techniques de Ch'iton ne sont pas encore très performants.

La Dame aux insectes présente devant moi, m'emmena un peu plus loin, comme les autres. On s'arrêta alors, puis rien, je me décidais alors à enclencher le mouvement, à croire qu'elle devait peut-être penser que je devais lui montrer de quoi j'étais capable. Je me concentrai alors, en position d'invocations, je regardais les flaques d'eau présente a coté de moi, puis je voyais alors devant moi l'eau qui se soulevait et qui formait une sorte de silhouette, qui ressemblait à mon corps, mais qui d'un coup retomba d'un seul coup.

- Encore !

En se positionnant bien, les pieds encrés dans la terre et les mains en position, je recommencer alors, je donnais ainsi beaucoup plus de chakra dans ma technique, même si le résultat était assez satisfaisant, elle ne tenait que dix secondes de plus. Puis la, après un effort considérable, le clone surgit de l'eau, et avait mon apparence, très convaincante, on dirait un miroir, malheureusement, j'étais quand même presque à bout de souffle, il fallait que je m'entraine d'avantage, avec la sensei.

Prenant ses élèves à part à l’aide de ses clones, l’Aburame –ou bien l’un de ses doubles- écouta les revendications de ses élèves. Les clones d’argile pour Mogura, d’ombre pour Krystal et d’eau sirupeuse pour sa dernière élève. Après leur avoir remontré comment exécuter les mudras plus lentement et en s’arrêtant en cas de question sur la formulation de ceux-ci, les Aburame laissèrent aux deux Genins et à la Chunin le temps de s’approprier la technique. L’idée n’était pas d’en venir à bout aujourd’hui. Il fallait qu’elles apprennent de leurs erreurs. Qu’elles comprennent que la base de cette technique reposait sur une parfaite maitrise du chakra et la capacité à en transvaser en un double sans pour autant perdre cette précieuse énergie lors du passage d’un corps à l’autre.

«Concentres-toi tout d’abord sur la formation d’un banal clone en terre. Tu réajusteras plus tard cet effet d’argile qui le composera alors, chaque chose en son temps.»

Prodiguant le même conseil qu’elle venait de donner à la Shinsaine à Hikari, les Mikos laissièrent leurs élèves tâtonner pour leur apprentissage, et déjà diverses formes plus que prometteuses commençaient à apparaître. Elles n’étaient pas parfaites mais on comprenait aisément que chacune d’entre elle s’approchait de la première étape : la mise en forme. Cependant elles semblaient déjà vidées de leur énergie spirituelle. Krystal un peu moins que les autres … Et d’ailleurs heureusement. Quelle honte cela aurait été pour elle si alors qu’elle était Chunin elle s’écroulait au sol en tentant de faire apparaître un banal clone.

«Voilà c’est cela. Cependant tu te fatigues beaucoup trop, alors que cette technique est accessible pour un ninja de tous rangs. Tu gaspilles beaucoup trop d’énergie lors de la création...»

«...de ton clone. Cette technique pour être parfaitement maitrisée et ne pas te désavantager en combat en réduisant drastiquement ta reserve de chakra doit être rigoureusement régulée. Visualise ton chakra…»

«...et tente de le séparer initialement en parts égales. Tu pourras jouer sur cet aspect une prochaine fois, sachant que le maximum atteignable sans risquer une fatigue excessive a toujours été certifié comme étant de 5 clones à la fois. Mais pour l’instant concentres-toi pour canaliser ton énergie et la déverser entièrement d’un coup dans le clone que tu souhaites créer à ton image. Réessaie.»

S’adressant à tour de rôle à ses élèves en leur tenant à peu de chose près le même discours sans aucun doute, chacun des clones formés se vit percé d’un kunai, redevenant de la roche, reformant une flaque d’eau, ou bien disparaissant dans un *pop* sonore. Voilà au moins auraient-elles confirmation qu’un clone disparaissait à la moindre blessure et ce peu importait sa composition. Demandant à Mogura et Hikari de se reconcentrer sur leur propre chakra pour le diviser en parts égales, Krystal eut cependant moins de chance. D’un autre niveau, l’Aburame obligeait à présent celle-ci à former trois clones ou rien, chacun composé d’une proportion de chakra identique. Un clone cela semblait trop simple pour quelqu’un du rang de Chunin. Deux ? Faisable également même si beaucoup plus délicat. Au moins là y aurait-il un peu plus d’enjeu

En écoutant l'Aburame, je me disais que ça ne serait pas vraiment une tâche facile, il fallait donc , si j'avais choisi de faire un clone sirupeux, de rajouter cet effet à mon clone d'eau. Mais comme j'ai du mal à faire un clone d'eau alors ajoutez un effet, Miko croit vraiment en moi pour me proposer de faire une telle technique, mais bon au moins elle me sera très utile pour les prochaines missions à venir, espérons qu'elle sera peut-être à mes coté, je ne l'ai vu qu'une fois et bon, ça me ferait très plaisir de la connaître un peu mieux.

Donc, diviser son chakra en part égales, on va essayer. Mais je devrais peut-être d'abord visualiser mon chakra. Si j'ai bien compris, je dois la régulée, comme ça, je ne serais pas désavantagé durant un combat. Comme tout à l'heure, je me vide complètement à cause de cette "simple technique" comme disait la dame aux insectes, ce n'est pas ma faute si je suis encore débutante dans ces techniques, j'aimerais être beaucoup plus performante, mais une seule personne pouvait m'aider, une vieille femme d'antan ...

C'est elle qui m'a perfectionné au Suiton et au Chi'ton, mais bon là, il fallait passer à autre chose. Donc, je visualiser bien mon chakra qui circulait dans mon corps, je le ciblais puis je le dispatchais en part égale, maintenant à l'aide de l'eau à coté de moi, je visualiser la forme de l'invocation, donc un clone de moi-même. Je ne me regarde pas trop dans les miroirs, mais peu importe, je n'avais pas besoin de ce détail pour faire mon clone liquide. Je me concentrais, analysais, constituais mon clone d'eau. Voilà, j'en avais fait un. Il me ressemblait comme deux gouttes d'eau, en même temps, c'est assez logique, je dois dire.

Je penchais la tête, il penchait la tête, c'était assez marrant, mais bon, je n'apprends pas une technique de clonage pour jouer avec eux, c'est pas que je n'ai pas d'amis, mais c'est très sérieux, alors je dois être sérieuse. Si jamais je ne réussi pas cette épreuve alors je m'enlèverais la peau des pieds à chaque erreur. Je lui lançais volontairement un shuriken, il disparut donc sous forme liquide. Maintenant que j'ai su faire un clone d'eau parfaitement, il faut que je rajoute l'effet sirupeux à celui-ci. Si j'ai bien compris, après que mon clone disparait après avoir était toucher, il laisserait alors des résidus collant, un clone aqueux sirupeux. Il fallait que je rajoute cet effet, mais il fallait que chaque parti, soit de parts égales.

Si je mets trop, l'effet de colle, le clone ne pourra sans doute pas bouger d'un poil, et si je mets trop d'eau, l'effet n'aura alors aucun effet. Bon, je recommençais l'opération, analyser son chakra, le régulé, faire des parts égales puis la mise en forme, voilà, un clone aqueux et maintenant, je rajoute l'effet, je le dispersais alors dans mon clone, il était donc très stable quand d'un coup, je fut déconcentré par un oiseau et l'effet sirupeux débordait du clone et explosa. Un petit piaillement d'oiseau m'a fait déconcentré ce n'est pas possible. Je devais encore recommençais.

Après deux heures d'apprentissage, j'étais très fatiguée, mais je persévérais mes efforts, ce fut dans un dernier clone que j'avais réussi à mettre l'effet sirupeux que je voulais. En position d'invocation, mes mains jointes, je faisais alors apparaître mon clone aqueux sirupeux, en ayant bien dispersé l'effet partout dans mon clone sans déborder. L'aspect liquide de mon clone cachait l'effet, bien pratique, comme ça si jamais je fait des clones, personne ne saura que s'ils explose, ils seront piégés par de la colle. Je lançais donc un Kunai, mon clone explosait alors sous forme liquide, mais en déversant un peu partout de la colle, j'étais alors très satisfaite, le sourire aux lèvres, j'étais très contente, j'allais pour me dégourdir les jambes, mais je fus collé par ma propre colle, je rigolais alors en éclat. Je pensais alors, qu'il ne fallait que j'évite de tomber dans mon propre piège.

Peu à peu, la technique entrait, et ce bien plus rapidement que je ne l’aurais espéré. Après le compliment mirobolant de la part de Miko, je voulais prouver une fois de plus que j’avais du « talent ». J’avais presque espoir de réussir le clonage de l’ombre du premier coup, mais excès de confiance, ou tout simplement impossibilité, je dus m’y reprendre à plusieurs fois. Et quand bien même un premier clone tangible fit surface, bien avant les deux autres, la dame aux insectes s’obstina, et me demanda d’en créer directement plus d’un seul.

Trois pour être exacte. Étonnamment, j’avais rapidement compris comment économiser mon chakra : il me suffisait, pour faire simple, de ne pas trop en insuffler aux clones que l’on crée, car les Kage Bunshin ont la particularité d’utiliser notre chakra, ce qui pose la base de l’utilisation de nos techniques. En l’occurrence, n’ayant pas besoin de les faire combattre, je ne leur donnais absolument aucune goutte de chakra. Ou du moins j’essayais. La technique en elle-même ne nécessitait pas plus de chakra qu’un simple Bunshin, c’est l’insufflation de chakra qui les rendait différents, et je compris vite qu’il fallait tout de même que je leur en donne un petit peu.

A force d’essais, je finis par réussir à en faire deux parfaits et un troisième approximatif. En temps normal, je me serais dit que c’était acceptable, et que je pourrais peaufiner la technique plus tard. Mais un regard sur le côté m’indiqua que Miko continuait de me regarder me débattre avec ma technique, et qu’elle ne me lâcherait de toute manière pas avant que je réussisse parfaitement ce qu’elle me demandait de faire.

Faire deux clones devenait un jeu d’enfants, le troisième était cependant plus difficile. Alors je m’acharnais, encore, et encore, et encore, essoufflée et commençant à sentir le peu de force qu’il me restait s’évaporer. Puis, peu à peu, le troisième devint tangible et parfait, et après plusieurs minutes de concentrations, les trois clones demandés finirent par être créés simultanément, rapidement et parfaitement.

Avec un sourire satisfait, je me tournai vers Miko, pour lui montrer que j’avais réussi ce qu’elle m’avait demandé, dans un laps de temps pas exceptionnel mais tout de même acceptable au vu de la demande, mais quand je lançais ma technique, ce n’est pas un, ni deux, ni trois clones qui apparurent, mais quatre. Sans que je sache réellement pourquoi. J’imagine que le besoin de reconnaissance de ma senseï avait joué inconsciemment sur ma capacité à en créer plus que trois. Mais sans lui dire que c’était totalement hasardeux, je nous laissais tous les cinq à ses dernières remarques…

Ecoutant consciencieusement les paroles de sa sensei, la jeune femme fit son maximum pour créer un simple clone rocheux. Elle avait du mal à jauger son chakra, à vraiment le diviser, ses différents essais n’avaient pas été fructueux mais petit à petit, elle arrivait à tenter la technique en s’épuisant de moins en moins comme si elle comprenait « le truc ». Après avoir pu se voir obèse, anorexique, avec une moustache, avec un mono sourcil, avec la peau orange, elle arriva enfin à se cloner à l’exactitude physique. La technique n’était pas maîtrisée puisque le clone en question était simplement fait de roche et sa destruction ne provoquerait aucun effet. En plus de cela, lorsque le clone voulut bouger, il réalisa que sa jambe était collée au sol, comme si elle était le prolongement de la terre. D’un coup de kunai la jeune femme la fit disparaître et tenta à nouveau un clone parfait.

Elle s’amusa à faire les mêmes gestes en même temps et tout plein de choses sans intérêt mais qui lui permettaient de se reposer avant de reprendre l’entraînement. Plus confiante que jamais, elle détruisit ce clone et se concentra vraiment sur l’effet qu’elle souhaitait apporter au prochain. Le premier fondit lorsque la jeune femme le détruit, comme si cette argile n’avait aucune consistance. Le second, bien qu’il réussit à rester en place, Moira ayant son poing le traversant, fut réduit en cendre à peine son petit doigt bougé. Elle se concentra donc de plus belle et finit par y arriver. En enfonçant son kunai dans le clone, il y resta bloqué et la clone devint une statue de pierre. Elle retenta l’expérience, cette fois-ci elle le frappa en plein dans le ventre et son bras fut bloqué dans la sculpture. Elle mit d’ailleurs pas mal de temps à s’en défaire. Fière de cette première réussite, elle savait qu’il lui restait encore beaucoup à faire.

Dans un premier temps elle s’entraîna avec un clone à effectuer les techniques doton de manière simultanée, elle envoyait des projectiles de rang C depuis divers angles grâce à son allié. Elle visait le clone de Miko qui avait accepté de se prêter au jeu et qui se défendait à l’aide de ses techniques d’insectes. Une fois bien fatiguée à force d’enchaîner les techniques à deux, elle réalisa à quel point ça lui coutait d’avoir une autre source chakravore. Elle fit disparaître son clone et se reposa un instant. Si le maximum de clones possibles était cinq, c’est ce qu’elle devait réussir à accomplir. Mine de rien, le temps défilait à grande vitesse. Elle regretta un peu de ne pas avoir passé cet entraînement plus proche de ses deux coéquipières. Tant pis, au moins cet entraînement aura été efficace, elle était presque venue à bout de cette technique. Pendant le repos, elle imaginait déjà toutes les combinaisons qu’elle pourrait faire plus tard à l’aide des techniques doton que maîtriseraient son clone. Et si en plus ils étaient plusieurs….

Elle se redressa pleine d’entrain pour continuer l’entraînement. Cela lui prit un certain temps mais elle fit apparaître cinq clones petit à petit à ses côtés, un par un. Ils étaient en parfait état, mais elle sentait déjà une certaine fatigue malgré le repos qu’elle venait de prendre. Elle les détruisit et cette fois-ci créa trois clones simultanément. Elle les détruisit et au bout de quelques minutes elle finit par créer les cinq clones. Cinq miroirs à sa beauté extraordinaire, quelle chance avaient les autres de pouvoir la contempler quotidiennement. Elle finit par détruire cela aussi et alla remercier sa sensei avant de prendre congé. Une bonne nuit de repos ne lui ferait pas de mal.