La Guerre.
Sans doute la pire chose qu’un monde redoute. Les corps meurtris par les lames décoraient des chemins peints d’un sang unicolore, des armes éparpillées autour des âmes détruites subsistaient. La mort profitait de ces évènements pour se rependre un petit peu plus qu’à l’habitude, augmenter un nombre déjà trop important. Tous ces affronts arrachaient toute trace d’humanité, les guerriers en perdaient leur pitié, leurs sentiments, plus rien n’existait en temps de guerre. Quelques familles innocentes s’enfermaient chez eux, profitant de ce court sentiment de sécurité avant que leur vie ne soit accaparée. La guerre, ou comment déshumaniser un peuple entier, le soumettre au pouvoir, au combat, à la rage de vaincre. Ces batailles ont d’abord un aspect négatif avant tout. Des dizaines de milliers de ninja se battent pour une simple cause : celle de leur village. Mais sont-ils d’accords ? Acceptent-ils de mourir pour une nation, devenue une famille, même s’ils ne partageaient pas les mêmes idées ? La réponse était oui. Tout avait été stigmatisé, schématisé : les shinobis se battaient pour leur foyer, leur patrie. Sans doute pourrons nous parler de tous ces ninjas errants appelés Nukenins, sont-ils un contre-exemple ? Disons qu’ils ne sont pas tous les mêmes. Certains provoquent la guerre par interêt, d’autres par vengeance envers des personnalités bien précises. La guerre profite à tous, mais est un fléau, un chaos dont on pourrait vivre sans, qui n’est pas forcément nécessaire. Beaucoup de personnes en oublient les conséquences.

Mais derrière l’aspect tragique et dramatique qu’une guerre peut créer, on constate de nombreux points positifs. Quel est le but d’une bataille ? Généralement, les hommes sont soumis à un sentiment de pouvoir, guidés comme des pantins, ils se battent pour montrer leur supériorité, écraser leurs adversaires. La conquête découle donc de cette soif de puissance. Chercher à s’emparer de terre d’autrui peut montrer une certaine domination. La guerre peut-être résultat d’une haine envers un peuple, une animosité tellement importante qu’en découdre aux mains n’est que la seule issue possible. Mais le fléau qui avait ravagé le monde ninja était plutôt spécial. Tout le monde n’était concentré que sur un seul homme, un criminel ciblé comme l’ennemi public, adverse aux villages, un certain Gogyou Makka. Notre protagoniste avait été spectateur de plusieurs évènements à Kiri, tous aussi étranges les uns que les autres.

Aujourd’hui, il avait été envoyé ici dans le simple but de participer à cette guerre, aider son village par tous les moyens possibles. Certes, son petit grade de genin limitait le soutien qu’il pouvait apporter, mais l’Hasegawa se montrait très concerné aux affaires de sa nation, comment pouvait-il en être autrement ? Sa détermination était grandissante ces derniers temps, et bien que sa vie était en jeu, cela ne le rendait pas nerveux, ni craintif. La meilleure mort pour un guerrier est au combat, pas ailleurs, là où la majeure partie de sa vie s’est déroulée. Offrir sa vie à sa patrie n’était pas une mauvaise chose, vous en tiriez une certaine reconnaissance, vous étiez une de ces personnes qui avaient eut l’opportunité de changer le cours des choses. Mais Gin n’allait pas mourir, non, ce n’était pas vraiment son but, il avait encore énormément de choses à faire, à vivre et son existence ne pouvait être d’aussi courte durée. S’il venait à rencontrer un ennemi à l’exact moment où je vous fais cette petite narration, il profiterait de cette altercation pour montrer sa conviction, sa combativité.

C’était sur une terre chaude qu’il se trouvait, Hai no Kuni. Bien que le genin avait toujours rêvé de voyager et de visiter les divers paysages que pouvait offrir son monde, cet endroit aurait surement été sa dernière destination. L’ambiance ne lui plaisait pas trop, combattant contre une chaleur insoutenable, ses yeux cadrèrent le panorama qui s’exposait à lui. Concernant la guerre, les différents villages shinobis s’étaient unis afin de combattre contre l’ennemi public et ses projets plus ou moins étranges. Divers groupes avaient été formés, tous organisés selon les affinités, essayant de créer des équipes plus ou moins polyvalentes. Dans son cas, Gin se retrouvait en compagnie d’un Kumojin et d’un Sunajin. Deux personnages qu’il n’aurait surement jamais croisé mais les évènements les avaient uni, paradoxalement. Les trois combattants devaient faire face à l’éventuelle menace qui se présentait à eux, ils avaient été envoyé à cet endroit pour un but bien précis et devaient donc remplir à bien leur tâche.

« Putain, c’est quoi cet endroit… »

De la crainte ? Non, pas vraiment, l’Hasegawa cherchait juste à justifier la décision de ses supérieurs, bien qu’il n’y avait aucune réponse à cela. Les villages devaient juste neutraliser la menace qu’était cet homme et la traque n’en était que la seule issue. Les trois ninjas se déplaçaient donc ensemble, prêt à un éventuel combat. Il ne connaissait presque rien des affinités de ses partenaires, ce dont ils étaient capables. Mais les épisodes futurs le lui montreraient. Leur route se poursuivait, enchaînant les différents paysages que cette terre pouvait leur présenter. Les trois ninjas étaient prêts à toutes éventualités. Cet endroit était hostile, ils n’étaient pas chez eux et donc devaient se montrer très prudents.

A la suite de ses mots, et durant leur trajet, un bruit retentit derrière eux, un bruit sourd, écrasant, sec. Les shinobis se retournèrent et un petit cercueil, placé verticalement apparut. Quelle était cette chose ? D’où venait-elle ? Tant de questions qui se créèrent rapidement. Gin s’empara rapidement de son sabre et le plaça droit devant lui.

« Bon, apparemment nous avons notre premier ennemi devant nos yeux. »

Ce dont il était sûr, c’est que ce sarcophage n’avait rien d’innocent.

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Animé par la chose qui lui fait face, notre protagoniste en va même jusqu’à oublier ses partenaires pour offrir toute sa concentration à l’étrange antre. A son apparition, des dizaines de questions se créèrent dans sa tête. Qu’est-ce que cela faisait-il ici ? Qui donc pouvait l’avoir amené à cet endroit précis ? Qu’y a-t-il à l’intérieur ? Des interrogations dont il aurait bientôt la réponse. Ce territoire est hostile, inconnu de la plupart des équipes envoyées en mission, il n’est pas anormal de se retrouver confrontés à des choses étranges comme ce cercueil. Etait-ce hostile ? Cela semblait l’être, de toute évidence en terre inconnue, mieux valait avoir l’esprit à l’affut. Le Genin attrapa machinalement le manche de son sabre, retirant Kinkozu de son fourreau avant de le placer devant lui. Ses yeux ne fixaient rien d’autre, pas même la réaction de ses partenaires shinobis, préférant s’intéresser au sarcophage qui leur faisait face.

La porte s’ouvrit, très lentement, laissant un long suspense prendre la place d’une atmosphère tendue. Un bruit continu obligea l’Hasegawa à refermer ses poings sur le manche de son outil, se préparant à toute éventualité. Une petite fille, c’est ce dont cachait le cercueil qui obnubilait Gin. Une innocente petite chose, d’un âge compté entre cinq et sept ans. A ce moment-là, plusieurs autres interrogations survinrent, notamment la question de l’hostilité. Comment pouvait-on s’en prendre à cette chose si fragile, mais aussi, pouvaient-ils la sous-estimer, l’innocenter de la sorte ? Ces deux oppositions retenaient notre ami en éveil. La situation dans laquelle les trois Genins étaient tombés n’était pas quelque chose d’anodin. En temps de guerre, toute personne étrangère était considérée comme hostile. Absolument toute. La ruse était quelque chose de beaucoup utilisé pour créer des faiblesses pour les cibles, et des avantages pour les assaillants. Peut-être était-ce une simple diversion pour les ralentir, peut-être était-ce une cible à ne pas négliger, comment le savoir ? Tant de mystères qui ancraient leurs problèmes dans l’âme de ceux qui essayaient de les résoudre.

Des fines larmes coulèrent sur les joues de la petite fille, ajoutés à quelques pleurs assez perturbants. Elle semblait dire quelque chose sans queue ni tête. Le seul mot qui pouvait intéresser Gin, était celui de « Raikage » auquel elle associait le mot « Pépé ». Cette petite bête était donc la petite-fille du chef du village de Kumo ? Toutes ces informations, censées alimenter la résolution du problème, ne faisaient que le rendre encore plus complexe qu’il ne l’était.

« Mais d’où est-ce que tu sors toi ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

A la suite de ces questions, la gamine semblait demander de l’aide. Elle avait l’air « contrôlée ». Cela pouvait répondre à plusieurs interrogations. Elle était effectivement hostile, et n’était ici que pour les éliminer. C’est à ce moment que notre protagoniste s’obligea à se taire, observant son environnement patiemment pour exploiter toutes les opportunités qui pouvaient s’offrir à lui. Allait-il vraiment, lui et son équipe, attaquer la jeune fille ? Oui. Définitivement. Cela pouvait-être assez cruel de s’en prendre à quelqu’un d’innocent se faisant contrôler par une entité supérieure, mais son code l’obligeait à remplir à bien sa mission et à faire face à tout ennemi potentiel. Peut-être que les dires de l’enfant n’étaient que purs mensonges, peut-être était-ce vrai, là n’était pas la question, tout opposant devait être éliminé.

Soudain, derrière la cible, un bruit retentit. Celle-ci se tourne et une sorte de peluche vient à ses côtés. Un ours en mauvais état, à moitié détruit. La chose aggripe la main de la jeune fille qui continue à verser toutes les larmes de son corps. C’était la première fois que l’Hasegawa était spectateur d’une telle chose. Un inconnu contrôlant une enfant qui elle-même contrôle des peluches. Quoi de plus étrange et mystérieux. D’un coup d’un seul, alors que Gin et ses partenaires fixent l’action, le jouet quitte rapidement les mains de la fille avant de se ruer sur le groupe de Genins. Le Sabreur exécute rapidement un bond en arrière de sorte à anticiper l’attaque à venir. La peluche éclate, libérant un nombre d’objets métalliques, tranchants. Rapidement, notre protagoniste malaxe son énergie spirituelle afin de créer une impulsion électrique dans ses jambes. Il bénéficia donc d’un gain de vitesse d’ordre de trente pourcents qu’il utilisa afin d’esquiver chaque projectile, aussi nombreux qu’ils puissent être. Ensuite, rapidement, il se réunit avec ses partenaires, vérifiant tout de même si un éventuel blessé se présentait.

L’assaut de l’inconnue ne semblait pas terminé, après ceci, elle fit appel, à l’aide d’un sceau, à plusieurs peluches qui vinrent les encercler. Mauvaise situation, très mauvaise et il fallait qu’ils se sortent de ce pétrin rapidement, le temps était compté. L’Hasegawa accrocha son sabre à sa ceinture, composant ensuite une série de mudras qui fit apparaître une entité Raïton. Un dragon, plus précisément, qui vint s’abattre sur la jeune fille.

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Il y avait quelque chose que personne n’arrivait à comprendre ici. Une chose très simple et assez idiote : le monde shinobi était ravagé du fléau qu’est la guerre. Et lorsque vous vous engagez à aider votre village, vous devez demeurer impartial, neutre, quel que soit l’adversaire. Il est vrai que le fait de se battre contre une enfant peut jouer sur vos actes, mais en aucun cas sur le résultat. Ce n’est pas une question d’être humain ou pas, mais juste d’être réaliste et de faire les choses comme on veut qu’elles soient faites. Certes, il y a toujours une part d’opposition en vous, qui refuse catégoriquement cet affront contre cette petite fille, mais des vies sont en jeu et c’est un argument convenable à justifier vos actes. Mourir n’est pas envisageable si vous décidez d’aider à instaurer la paix. Chaque ninja joue un rôle, comme les pions dans un échiquier. Certains finiront forcément par être sacrifié afin que l’objectif soit atteint, mais c’est ainsi. Le côté dramatique d’une guerre se doit d’être atténué, ce n’est pas quelque chose d’agréable à vivre en sachant que vous ne verrez peut-être pas le lendemain, mais le combat ne sera pas vain.

Pour l’or, le Sunajin ne semblait pas avoir compris cet aspect. Allant même jusqu’à offrir son poing au visage de notre protagoniste, un peu lancé dans le feu de l’action, ce qui eut même pour effet de l’interrompre totalement dans son analyse de l’adversaire. Suite à cela, le fou se mit à crier des mots assez inutiles, donnant des informations qu’un môme aurait pu acquérir sans trop forcer. Selon lui, Gin avait fait une erreur, cette attaque contre l’enfant n’aurait pas du être lancée. Mais qui donc était-il pour dire ce qu’il fallait faire ou non ? L’homme à lunettes ne s’arrêta pas et continua ses tirades, s’adressant cette fois-ci à la jeune fille. L’Hasegawa le toisa d’un regard noir, n’ayant pas du tout apprécié son geste. Lorsqu’il eut fini de blablater avec leur ennemi, le Sabreur s’approcha de lui, essayant de contrôler ses nerfs.

« Je te préviens Sunajin, c’est la première et la dernière fois que tu t’en prends à moi de la sorte, ne m’oblige pas à en venir aux poings avec toi. Ensuite, je ne sais pas si tu as pu le constater, mais c’est la guerre. Notre but est de subvenir aux besoins de nos villages respectifs, cela implique que nous devons faire face à tous les ennemis, enfant, adulte, homme, femme, tous ! J’ai moi aussi ma part d’humanité, mais si tu veux suivre la voie qu’est celle de l’échec, je t’en prie, garde toi de t’attaquer à elle. »

C’est en toute simplicité et en toute finesse que le Sabreur s’était lancé dans cette tirade. Qu’en était le résultat ? Il n’en savait trop rien. Peut-être que son « allié » avait pris en compte tout ce qu’il avait à lui dire, peut-être pas. Là n’était pas vraiment la question, Gin se foutait un petit peu de sa réaction, tant que celui-ci gardait son sang-froid. Un mouvement simple du bras lui fit comprendre que l’attaque précédente n’avait pas été totalement esquivée. Peut-être avait-il été trop confiant quant à son boost de vitesse, pas tellement approprié pour ce genre d’assaut. Un bout de métal avait pénétré la peau de son épaule gauche, occasionnant des dégâts plus ou moins importants. Le manieur d’épée attrapa ledit projectile et le retira d’un coup, lâchant un petit bruit signifiant la douleur qui pouvait s’en suivre. Bien que l’attaque n’était pas à ignorer, il savait pertinemment que cela ne l’handicaperait pas tellement pour la suite.

Après avoir réuni un nombre d’informations plus ou moins importantes, Gin put émettre quelques hypothèses suite à comment fallait-il procéder. La gamine maîtrisait à la fois le contrôle des sceaux, mais aussi, à travers ses invocations, le Suiton. Une marionnette, elle-même contrôlant ses marionnettes, quelle belle situation. Ce combat devait se terminer au plus vite, et sans un quelconque blessé grave, ce qui serait préférable. Les paroles de son second allié lui permirent de se rappeler de cet élément : la technique de sceau d’âme. Pour cela, la cible devait être immobilisée, ce qui était tout à fait faisable.

« En effet, Kumojin, bien vu, faisons donc ainsi. »

Son interlocuteur s’exécuta ensuite et créa une boule Katon afin de détruire les peluches. L’effet était moyen, il ne parvint qu’à détruire un petit nombre des invocations de l’enfant. Celle-ci fit un bond en arrière, préparant une nouvelle attaque. Les multiples peluches s’attaquèrent donc aux trois ninjas. Un jet Suiton se créa rapidement, d’aspect très dangereux, tandis qu’un autre jouet se lançait en leur direction, prêt à leur exploser à nouveau à la figure. L’Hasegawa pointa rapidement sa lame devant lui, qui se décomposé, permettant ainsi de l’entourer d’une prison aussi utile offensivement que défensivement. Les assauts se heurtèrent au mur de métal, maintenu par le Sabreur en fonction du chakra qu’il y apportait.

Lorsqu’il sentit les assauts s’arrêter, il annula la protection, constatant que les peluches étaient toujours là, et il posa ses mains au sol, créant une grille électrique qui se propagea tout autour de lui dont le but était surtout de ralentir les peluches afin de les attaquer plus facilement. Il tint ensuite fermement son sabre entre ses mains et se mit à attaquer les marionnettes, une par une, profitant de leur lenteur.

« Allez-y, il faut qu’on se débarrasse de toutes ces choses ! »

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La destruction de toutes les peluches semblait marquer une conclusion à ce combat. Il ne restait plus que la petite fille, et rien ni personne d’autre. Gin voulait en finir, non pas qu’il était craintif, mais surtout que le temps accordé à cette altercation avait été allongé, et un retard quant à leur mission s’en suivait derrière. Les ninjas devaient donc profiter de ces rares moments où aucune invocation n’était activée pour exécuter la technique de sceau d’âme. La tentative désespérée du Kumojin ayant échoué, rien ne pouvait donc faire réagir la petite fille, totalement manipulée et dénuée d’une quelconque humanité. Le seul moyen de la battre était de s’en prendre à la source même, afin de l’empêcher de continuer à invoquer ses peluches et lui rendre repos éternel. De plus, la fatigue était apparente chez les shinobis. L’utilisation d’une multitude de technique a fait que leur chakra a beaucoup diminué mais concernant Gin, il parvenait tout de même à garder suffisamment d’énergie pour achever sa cible ou du moins la mettre hors d’état de nuire.

Tout se jouait à présent, c’était l’instant final. L’atmosphère était animée par les bruyantes respirations, significatives d’un certain épuisement, mais aussi bien du moment de répit qui avait été accordé entre les deux actions. L’Hasegawa gardait sa épée droite devant lui, paré à toute éventualité. Il avait remarqué que l’enfant jouait beaucoup sur les attaques rapides, surprenantes et notre ami devait énormément miser sur sa capacité à anticiper et à mettre à l’épreuve ses réflexes. Un vent chaud vint brûler leur peau, endolorissant les plaies crées. Cet endroit était définitivement digne d’un enfer sur terre. La chaleur ambiante est un réel calvaire, l’ambiance y est assez glauque, ce n’est vraiment pas un lieu à visiter. Le blond replaça une mèche de ses cheveux, profitant d’une meilleure vue. Cela devait se terminer, ici et maintenant et il espérait que ses coéquipiers étaient prêts à donner tout ce qu’ils avaient au bon moment, car la coordination était maître mot dans une équipe. S’ils arrivaient à suivre, le résultat en serait profitable pour tous et leur mission sera accomplie à bien en neutralisant un potentiel ennemi.

La puissance que leur adversaire possédait n’était pas sienne, Gin l’avait remarqué. Une petite fille de cet âge ne peut pas être aussi forte et profiter d’une telle quantité de chakra, c’était impossible. Elle ne ressentait pas la fatigue, cela s’apercevait. Aucune goutte de sueur, aucun halètement, rien de tout cela. La prudence était de mise pour ce dernier assaut. Mais serait-ce le dernier ? Qui pourrait le savoir. Alors qu’une tentative de stratégie s’opérait dans la tête du Genin, leur adversaire profita de cette légère pause pour former une énième marionnette. Cette fois-ci elle n’était pas la même que les autres, non. D’une taille largement supérieure, la chose se tenait fièrement devant sa maîtresse, la cachant. Une énorme peluche déchiquetée. Etait-ce une attaque ou une défense ? Notre ami ne pouvait pas le savoir. Gardant fermement Kinzoku entre ses poings, il attendait la réponse. Le monstre se jeta sur les trois ninjas, tournoyant sur lui-même, tranchant tout ce qui se trouvait sur son passage. Gin attrapa rapidement une dizaine de senbons de sa sacoche, les chargeant électriquement et les lança sur la peluche. L’effet attendu était de ralentir légèrement les mouvements à l’endroit ciblé. Suite à cela sa lame se décomposa et entoura la chose, créant la même prison qu’il avait utilisé pour se défendre.

« Allez-y ! Occupez-vous de la gamine, je me charge de retenir son protecteur, mais faites vite ! »

Tout en jouant sur son chakra pour maintenir sa prison, il espérait que ses coéquipiers seraient suffisamment talentueux pour neutraliser l’enfant. Ce combat devait se terminer, et maintenant.

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