Un lendemain de soirée comme tous les autres. Une gueule de bois monstrueuse, Zabuza se leva de son lit. Il avait réussi à sauver ses beaux vêtements chics avant de se mettre à vomir un peu partout. Les ravages de l’alcool. Mais le jeu en valait la chandelle puisque la soirée avait été fructueuse. Il n’avait pas pu aller jusqu’au lit de ses conquêtes mais il en avait bien profité quand même. Parfois les toilettes d’un bar sont assez efficaces. Pas très propres mais de toute façon c’était pas très hygiénique ce qu’il y faisait à la base. BREF ! Après moultes donzelles et moultes boissons, Zabuza avait réussi à se rentrer. Il avait un peu salopé ses propres toilettes et quelques murs mais rien de bien grave. La routine en quelque sorte. De toute façon, quelqu’un d’autre que lui viendrait nettoyer ça alors pas de soucis à se faire. Il décida donc de sortir un peu pour profiter de l’air frais et éventuellement faire passer son mal de tête.

Une fois dehors, le brouhaha incessant des passants n’améliora pas ses maux de crâne mais les empira justement. Il faut dire que le marché n’était pas l’endroit le plus calme. Il aurait pu mieux choisir son lieu de balade. Il allait changer. Il poussa quelques personnes, proféra quelques insultes bien placées comme il en avait l’habitude et finit par s’extirper de la foule. Une promenade à la Zabuza quoi. Lorsqu’il fut enfin sorti de tout ce tintamarre auditif, il prit la direction des quartiers tranquilles où peu de monde se promenait en hurlant. L’endroit parfait et idéal pour décuver tranquillement. Il s’en alla donc pour cette destination. Il arriva et, comme attendu, pas un chat à l’horizon. Non pas qu’un chat soit super dérangeant mais bon c’est ce que disait l’expression. Le langage avait parfois de drôles de mœurs.

Il marchait paisiblement entre les maisons, profitant des rues désertes pour apaiser son mal de crâne. Il repensait à sa soirée d’hier qui était assez amusante. Il se souvint aussi de son passage à tabac dans la journée par un mec des forces spéciales pour avoir osé provoquer une bagarre lors d’une annonce du Raïkage. Ce gars, que l’Hakushi ne connaissait pas, avait quand même une sacrée paire de couilles. Pour arriver dans un village où personne ne le connaît et dire : « I’m the boss ! », il fallait en avoir. C’était le genre de gars que Zabuza pouvait prendre au sérieux. Le genre de mecs qui a confiance en soi quoi. Pas les lopettes à hésiter ou douter. Que de futilités. C’était réservé aux faibles et aux gueux ça. Pas pour un homme aussi pur que lui. Il était maintenant dérangé par un bruit : celui de son épée qui claquait contre sa jambe. Assez emmerdant en fait cette arme. A ne pas garder les lendemains de cuite peut-être. Un moment de réflexion avant qu’il ne trouve une réponse à cette question existentielle : NON ! L’épée ça a la classe et c’est toujours utile en combat !

Il continuait sa balade assez paisible et son mal de tête était passé. Il allait enfin mieux ! Il put retourner un peu vers les endroits où ça bougeait. Mais sur le chemin, il croisa un pauvre homme assis dos au mur avec une pancarte vantant à quel point il était malheureux et oublier de la société. Il tendit la main en quête d’une petite pièce et Zabuza s’en écarta comme s’il s’agissait du seul élément au monde étant encore porteur du virus de la peste. Mais en voyant tout ce malheur, une idée surgit en lui. Oui ! Un tel malheur ferait un super bouquin ! Un héros abandonné de tous subit les pires supplices de la société et se réfugie dans la drogue. Il en vient à fréquenter le domaine de la prostitution, ce qui lui permet de monter dans les hautes strates de la société qui l’a mis à mal en mettant en service des…Ah flûte il avait pas cette idée-là ! Mais il nota le reste sur son petit carnet bleu. Il s’arrêta d’ailleurs au beau milieu du chemin pour rédiger ça tranquillement. Mais il se retrouva à nouveau bloqué pour trouver une suite à son histoire. Comme il galérait, il se retourna pour regarder celui qui lui avait inspiré l’histoire. Avec un sourire sur les lèvres, il fit demi-tour et vint le voir.

Le pauvre homme s’attendait à ce qu’on lui donne enfin une pièce. Il tendit donc les deux en quête d’un peu de monnaie. Mais Zabuza les ignora parfaitement pour au final lui demander :

- Est-ce que vous pourriez me raconter un peu vos malheurs ? Je suis certain d’obtenir un prix avec le livre que j’écrirais sur votre vie pathétique.

Il y avait quelque chose à savoir sur les gens à la rue : ils sont d’un malpoli ! Une petite demande anodine comme ça et Zabuza venait de se faire rembarrer avec insultes à l’appui. Quel mal élevé ! Il devrait s’estimer heureux que quelqu’un s’intéresse à lui pour une fois ! Clochard à la con. D’ailleurs, l’Hakushi ne manqua pas de lui faire toutes ces remarques directement en face. Ce par quoi le sans-abri répondit tout de suite sur l’offensive avec encore plus d’injures. Le ton commençait à monter et quelques personnes étaient maintenant venues voir ce qui se passait. De véritables rapaces ces gueux !

Ishidate Masamune ou je ne sais quoi... un homme inconnu de tous il y a à peine quelques jours, était venu hier. Il disait avoir été choisis par le conseil pour être le prochaine Nindaime Raikage ! Une chose complètement absurde en soi ! Même qu'aujourd'hui en m'échappant des bras de Morphée, j'ai faillis croire que tout cela n'était finalement qu'un mauvais rêve... mais j'avais tord, le nouveau dirigeant du village de la foudre était belle et bien un total inconnu pour quasi tous le monde, mais ce qui est le plus incroyable dans l'histoire, c'était surtout le fait que se soit le conseil qui l'ait choisit... c'est bon, on a trouvé pire qu'Uriô comme Raikage ! J'espère qu'il ne tentera pas de s'enfuir après qu'il ait déclenché une guerre contre l'un des grands villages shinobis...

Bref, après m'être doucement réveillé et m'être ensuite levé de mon si confortable lit, je me dirige vers la salle de bain pour faire mes besoins... je pisse, je chie, je vais ensuite me laver, la routine quoi. Par la suite, je déjeune tranquillement, après avoir préparer mon déjeuner à la cuisine bien sûr, au salon en regardant la télévision, paraît qu'il y a un énorme reportage sur les « go fast » aujourd'hui, mais je ne trouve pas la bonne chaîne... après un énième changement de chaîne, je ne la trouve finalement pas, ce qui me force à m'énerver et jeter la télécommande par la fenêtre... heureusement elle n’atterrit sur personne, enfin je crois... j'ai cru entendre un cri juste après l'avoir lancé.
Bref, j'ai plus rien à faire à l'intérieur maintenant, c'est mort, je sors alors à l'extérieur prendre l'air, ça ne peut que me faire du bien, peut être qu'aujourd'hui il y aura un peu plus d'activité que d'habitude dehors ? Car depuis la guerre contre le village de la brume, le village est devenu mort, trop mort...

Je vais me balader, allez me balader...
Rendre visite aux quartiers résidentiels du village pourrait me faire du bien, je sais pas, je me sens bien là-bas. Peut-être que c'est parce que l'on peut trouver de tous et n'importe quoi de ces quartiers ? En tout cas une chose est sûr... une bonne petite ballade ne me ferait que du bien.

Puis j’entends des cris, plus précisément des injures. J’aperçois le vacarme qu'il y avait ici.
Une bagarre ? Une disputes ?
Je me rapproche un peu plus pour savoir ce qu'il se passait, mais rien, à cause du rassemblement de civil, je ne pouvais rien voir ou presque. Je demande aux nombreux gens dans les parages s'ils savent ce qu'il se passe exactement... mais rien, sauf l'un d'entre eux qui m'explique avoir vu un mendiant insulter un jeune garçon un peu plutôt.
C'est alors que je me suis mis à écouter attentivement ce qui se disait un peu plus loin... d'un coter un vielle homme tout moche et tout répugnant et de l'autre coter un jeune homme arrogant et vulgaire. Les injures lancé était tous aussi grandes les unes que les autres, l'ambiance était de tonnerre. Quelqu'un devait interrompre cette dispute qui avait réuni une grande partie des curieux du coin. J'essayais petit à petit de me frayer un chemin en écartant les nombreux civils devant moi pour passe outre la foule de gens... si leur but était d'attiré l'attention dans la ruelle, ils avaient réussi avec brio.

« Qu'est-ce qu'il se passe, ici ?! »

Ai-je dis une fois arrivé au milieu du cercle créer par la foule. Le vielle homme semblait être un clochard, quant à l'autre, il me semble l'avoir déjà croiser auparavant ? Le mendiant m'ignorait et continuait à injurier le jeune, après tous, pour lui je n'étais qu'un garçon parmi tant d'autres... ses insultes étaient tous aussi développer que son style vestimentaire.
Soudainement, le vielle homme tente de frapper l'autre mec, un coup crochet qui, si je ne l'avais pas stoppé à temps, aurait frappé la mâchoire du binoclard...

« Reste zen papy... raconte moi ce qu'il se passe ici. »

J'ai le pressentiment qu'il y aura embrouille... je sais pas...

Ce foutu gueux s’emportait ! Comment un manant pareil osait hausser le ton en présence de quelqu’un comme Zabuza ?! Ce vieux fou risquait de le payer cher s’il continuait. Même s’il n’avait plus grand-chose, il trouverait un truc à lui retirer pour qu’il se retrouve encore plus dépouillé et minable. Espèce de sale moche ! Pas étonnant que tu finisses à la rue. Avec la gueule que ce clochard se tape il ferait mieux de se la fermer. Et puis il devrait remercier l’Hakushi au lieu de lui crier dessus comme ça. Pour une fois, quelqu’un s’intéressait à lui et sa misérable existence. Pour une fois, il allait avoir le droit à ce que quelqu’un de la classe de Zabuza soit à l’écoute de ses problèmes. Et à quoi avait-il droit en échange ? Des cris et des insultes ! Ce sale gueux n’allait pas s’en tirer comme ça. S’il comptait le prendre sur ce ton, alors le jeune garçon n’allait pas manquer d’en faire de même. Ils s’échangèrent donc un tas de politesses très élaborées.

A un moment, Zabuza crut même voir un type s’approcher pour demander ce qui se passait. On lui avait demandé la couleur du string de sa mère à celui-là ? Non alors qu’il aille voir ailleurs. Espèce de vieille mégère. Les gens sont tellement fascinés par les engueulades. Ils se réjouissent de voir un peu d’action dans leur vie plate et monotone qui pue la merde. Si bien que lorsqu’il y a un évènement comme celui-ci, ils affluent comme des mouches autour d’un pot de miel. Le clodo reprochait à Zabuza de s’intéresser à ses malheurs mais il aurait très bien pu insulter les gens qui les entouraient car ils en faisaient de même. Ces espèces de rapiat tournant autour d’eux comme un prêtre rôderait près d’une école ! Bandes de cons !

Puis, le mec qui s’était approché servit à quelque chose finalement. Il arrêta in extremis un coup de poing que le vieux avait essayé de balancer sur l’Hakushi en dernier signe de désespoir et de colère. Ce gueux osait lever la main sur lui ?! Il le regretterait amèrement. M.Pacifiste venait de lui demander de s’expliquer et le vieillard se mettait à sangloter comme une tapette qu’il avait été traité injustement et blabla. Des chouineries de gonzesses que le jeune homme n’avait pas envie d’entendre plus que ça. Là tout ce qu’il voulait, c’était faire regretter le geste de violence qu’avait eu le gars à son égard. Et il n’allait pas y aller de main morte. Ou plutôt de pied mort.

En effet, il balança un coup de pied phénoménal en plein dans le plexus du gars qui fut projeté contre le mur et s’affaissa au sol comme une merde, le souffle coupé. La stupeur générale saisit l’assemblée. Zabuza se fraya un passage dans la foule qui le laissa passer. Il était montré du doigt et quelques adjectifs peu flatteurs fusaient. Le stéréotype même de la ménagère de moins de cinquante ans était à l’autre bout du groupe et ce fut la dernière qu’il vit. Elle lui avait adressé un « Connard » agrémenté de bien d’autres choses du style qu’il devait avoir honte, qu’il n’était que la merde qui polluait ce monde et bien d’autres. Et comme il avait plus du tout envie de faire preuve de clémence à l’égard des gueux, il répliqua :

- Et toi est-ce que la société t’a fait un procès pour pollution de ce monde avec ta sale tronche ? Non ?! Remarque heureusement pour toi parce que le paiement des dédommagements t’aurais pompé tout ce que t’as. Aussi rapidement que t’arrives à pomper un mec quoi.

Et sur ces bonnes paroles, il quitta l’endroit. Il n’était pas spécialement énervé. Il avait agi naturellement et ne regrettait rien. Mais alors qu’il comptait profiter encore pleinement de sa balade, il sentit qu’on le suivait. Putain c’était quoi encore ? La grosse mégère qui veut sa revanche ? Remarque vaut mieux qu’il évite le combat avec elle parce que si elle lui roulait dessus il était mort. il se retourna donc en affichant son air le plus blasé qui soit. C’était le gars qui était intervenu dans la bagarre tout à l’heure. Qu’est-ce qu’il voulait ?