Peace of Mind [Malaw-Yasuhiro]

Log 133 : Find no peace of mind

Le Raiu releva les yeux de la paperasse qui couvrait son bureau, s’étira lentement, se couvrit les yeux de ses mains en soupirant. C’était un de ses matins où le passé venait le hanter, l’ombre de Tsura derrière lui prêt à surgir. C’était un long frisson qui lui secouait le dos à chaque fois malgré la chaleur. Et dès lors, la concentration ne venait pas. Les récents évènements n’aidaient en rien : garder Konoha en laisse tout en coordonnant son propre village. Tout ça en évaluant quelle était leur prochaine action. Attaquer Makka maintenant semblait bien trop hâtif, la guerre avait fait un grand nombre de blessés et de morts qu’il faudrait du temps à remplacer. D’où son désir malgré sa propre reluctance à reformer une équipe d’aspirants shinobis. Lui qui obligeait la plupart de ses subalternes à le faire aurait tout avantage à montrer l’exemple.

Il savait toutefois qu’on pouvait difficilement avoir pire professeur que lui. Un homme brisé, au bord de l’alcoolisme, à moitié possédé par une créature affiliée à celle tentant de détruire le monde. Seul point blanc au tableau ? Le Kage était devenu fort. Très fort. Toutes ces actions l’avaient laissé avec une détermination plus dure que la glace qu’a un jour maniée Kusanagi. Une colère, une violence que ne pouvait pas comprendre la nouvelle génération de Ninja. Et lorsqu’il frapperait, son bras serait précis et solide, et non alourdi par les remords, par la morale, par les croyances. Ses actions ne dépendaient plus que de lui désormais. Une étrange sorte de liberté, sauvage et brutale. Pure. Le Kazekage se leva et enfila son manteau d’ombre du vent.

Il avait donné rendez-vous à ces deux nouveaux élèves au terrain d’entrainement, ce qui semblait un bon endroit pour commencer à se connaître et passer aux choses sérieuses. Il connaissait déjà l’un de ses élèves, Yasuhiro. Le gamin avait-il compris depuis que Kenji n’était pas celui qui s’était présenté à l’Ergastule ? Le Raiu l’avait averti de ne jamais mentionner cette histoire à quiconque. Ce n’est pas tout le monde qui aurait approuvé son geste.

Kenji ne connaissait pas l’autre, Kawaguchi Malaw. Mais il avait toujours eu des affinités avec le clan de son ancien chef, Manzô. Ce type lui manquait, sa bonne humeur perpétuelle, même dans le pire des moments. Une sorte de gangster jovial. Le borgne de sable, on avait dit parfois. Le Raiu passa la main sur son bandana qui couvrait son œil droit… C’était lui désormais, le borgne, quelle ironie. Il chassa ces pensées de son esprit et rejoignit à pied le terrain d’entraînement où plusieurs hommes et femmes s’exerçaient inlassablement. Plus s’arrêtèrent en le voyant, d’autres firent de légères révérences. Encore quelques-uns le regardèrent avec haine, du ressentiment de la guerre dont ils venaient de sortir. Kenji n’avait rien à leur offrir comme réponse, c’est pourquoi il passa son chemin. Un peu en avance , il s’appuya contre un rocher qui servait à l’entrainement musculaire, et sortit un Kunaï qu’il se mit à aiguiser lentement. Toujours les regards insistants. Il releva son œil valide d’un coup et ils se détournèrent, tous. Le bruit des armes reprit. Kenji soupira. Un de ses nouveaux élèves arrivait. Jeune, très jolie, un trait commun chez les Kunoichi. Ce genre de fille réveillait toujours les souvenirs. Une chute dans le désert, au pied d’une rose de glace. L’amour de toute une vie, détruite à jamais.

« Malaw, c’est ça ? Je suis Kenji. »

Il n’était pas une personne compliquée en vérité. C’est tout ce qui l’entourait qui l’était, et plongeait le Kazekage dans un voile de mystère que peu de gens sur cette terre pouvait discerner avec clarité…

Si l’on compte bien, ils doivent à peine tenir sur les doigts de la main les shinobis qui accepteraient de prendre en charge un élève qui a fait de la prison, surtout quand on connait le motif de son incarcération. Je dois admettre que la petite mascarade du Kazekage m’avait bien amusé, d’un certains côté aussi, je n’avais pas été tant surpris que ça de cette révélations. Lors de notre entretien qui a dû rester secret pour plusieurs raison, certains signes avaient été laissés par l’homme de pouvoir. Volontaire ou non, je les avais quand même un peu poussés, et j’avais même réussi à obtenir un petit aspect de la personnalité de cet homme, sans pour autant tout savoir sur lui, car comme il me plait à dire, on ne peut juger sans connaitre tout ce qui fait un homme. Cependant c’était un individu très certainement tourmenté, pour les raisons de son poste, certes, mais par autre chose, j’en suis persuadé. Ses phrases placides et très neutres, tendent souvent à sous-entendre certaines choses, peut-être des faits qu’il aimerait partager ? Non je ne crois pas, un homme qui s’enfonce trop profondément sous le poids de ses sentiments ne les partage pas, à ses yeux nous ne sommes que des insouciants qui vivent libres de toute souffrance, car aucune n’équivaut à la sienne et qu’il croit endosser pour le bien de tous. Ce n’est que pur égocentrisme, comme si les autres ne pouvaient pas comprendre, comme s’il était le seul capable de porter un tel fardeau… On a tous nos démons, et croire qu’on est celui qui a le plus pénible est un comportement individualiste.

Voilà le terrain d’entrainement, des shinobis un peu partout qui affinent leur art, mais un seul qui attire le regard, un homme qui me fait sourire quand finalement je le reconnais, je crois même que je laisse échapper un rire nerveux qui doit me faire passer pour dérangé auprès des autres. Je me ressaisit en quelque secondes puis me dirige vers lui, cet homme au grand manteau, connu de tous les sunajins, avec son visage triste et tourmenté, en voilà un qui me suivra partout. Peut-être a-t-il vu en moi une once d’espoir ? Non je ne crois pas, il n’y a jamais eu d’espoir pour moi et de toute manière je ne perds pas mon temps pour une telle chose, on est ce qu’on est et on le reste ! Peut-être lui rappelle-je quelqu’un ? Non plus ça fait trop sentimentaliste, et même si le Kazekage est un homme sentimentaliste il n’en fait pas de doute, je ne crois pas que ce soit à ce point. Ce genre d’histoire c’est bon pour les romans mal ficelés. Non je pense juste qu’il assume ses responsabilités et les conséquences de ses actes, le genre de chose dicté par l’honneur. Ah l’honneur, l’honneur a entrainé plus de tristesse et de mort qu’elle n’a pu sauver ou nourrir de gens…

Une fois à son niveau je remarque une autre jeune fille présente aussi, je l’ai déjà rencontrée, elle était venue pour customiser un kunaï auquel elle semblait être particulièrement attachée. Quand finalement d’un sourire je dis à l’homme qui se trouve face à moi :

-Alors c’est vous qui serez le chef de cette équipe Kazekage sama ? Je crois que nous ne sommes pas prêt de nous ennuyer…

Le jour J. Le premier rayon de soleil pénétrait par la fenêtre de la belle blonde. Éclairant petit à petit son visage, son corps entièrement recouvert de lumière, de chaleur. Un frisson la fit frémir pour laisser place a son réveil. Un oeil ouvrit ses portes au première lueurs, puis le deuxième resta semi fermé comme s'il voulait rester dans les bras de Morphée. Aujourd'hui était le jour où la kunoïchi rencontrait son futur senseï le Kazekage lui avait-on dit. Enthousiaste à l'idée de recevoir les enseignements du meilleur des meilleurs, elle ne tarda pas à se lever finalement de sa paillasse qui lui fessait office de lit pour ne pas loupé ce rendez-vous. Après s'être lavé, elle enfila sa tenu de kunoïchi et passa le pas de la porte pour affronter cette nouvelle journée. Les terrains d'entrainement ne se trouvais pas très loin de là où elle logeait.

* J’espère ne pas arriver en retard *

Malaw marchait rapidement a travers les rues de suna pour enfin voir les terrains d’entraînement se dessiner devant elle. Sol plat et sablonneux, ces terrains était son lieu de prédilection lors de ces précédent exercices où elle essayait tant bien que mal de se perfectionner ça technique aux arts du combat. Mais dorénavant cela allait changer car elle n'allait plus s'entraîner seule. Connu de tous à Suna, la kunoïchi aperçu tout de suite la silhouette de l'imposante stature charismatique du Kazekage.

* Finalement je serais sa seul élève ? On m'avais pourtant dit qu'on serait deux. Mais non il doit être en retard... Oui moi en avance ? Je suis bête et stressée ! *

Elle accéléra sa marche, impatiente de pouvoir échanger tant de choses avec cette homme qui allait devenir son arbre a connaissance, un livre d’intellectuel, un senseï. La jeune élève arriva devant lui et resta plantée là à le contempler de haut en bas, émerveiller par tant de vécu, de pouvoir. Aucun mots de pouvait sortir de sa bouche, la timidité l’emprisonnait. Mais tout naturellement, et par politesse, le Kazekage se présenta à elle.

« Malaw, c’est ça ? Je suis Kenji. »

Ces quelques mots eut sur la kunoïchi un effet d’apaisement et installa un climat qui la mi alaise tout de suite.

* Il connais mon prénom. *

Cependant toujours quelque peut intimidée elle rétorqua paisiblement.

« Ôhayö Kenji-sama. Oui, je suis votre nouvelle élève assignée et je ferais de mon mieux pour vous prouver que je serais a la auteur de vos enseignements et préceptes. C'est un honneur pour moi. »

A peine eut-elle le temps de finir ça phrase qu'elle détourna le regard sur cette homme qu'elle avait vue au laboratoire dans les quartiers du Kenkyuujo, l'artisan qui c'était occupé de son kunaï.

* Mais qu'est-ce qu'il fait la ? *

Sans savoir que ce jeune homme était enfaîte son nouveau camarade, Malaw surprise observa non pas l'artisan qu'elle pensait qu'il était mais en réalité un jeune ninja de Suna. Il avança vers eux et se mi a sourire puis entama la conversation avec Kenji.

-Alors c’est vous qui serez le chef de cette équipe Kazekage sama ? Je crois que nous ne sommes pas prêt de nous ennuyer

La Kawaguchi enchaîna directement après ces paroles.

« Mais... Mais qu'est-ce que vous faite ici ? Je ne comprend pas... Vous êtes son second élève ? Je croyais que vous étiez un simple artisan la dernière fois que l'on s'est rencontrées ! »

Log 138 : Why not

La jeune fille confirma son identité avec une certaine gêne qui fit sourire faiblement le Kazekage. Kenji songea qu’il n’avait jamais personnellement vécu cette situation : son seul maitre avait été son père, et cela n’avait duré que peu de temps. Tout ce qu’il savait des arts de l’ombre avait été appris sur le tas, à la guerre. Ce qui lui fit se demander ce qu’il pouvait bien enseigner à ces recrues. Ils ne maitrisaient pas les mêmes pouvoirs après tout. Oh well… Il allait sans doute faire comme d’habitude, laisser faire son instinct et voir ce que ça donnerait.

Avoir des élèves n’était pas son idée. Du moins pas au début. Mais la guerre avait laissé le village en manque de chuunins et jônins, et beaucoup de nouveaux. Il fallait dès maintenant entrainer ses forces existantes et c’est pourquoi il mettait lui-même la main à la pâte. Enfin. Yasuhiro venait d’arriver lui aussi. On aurait pu inventer toute sortes de raisons pour laquelle il avait choisi ce type, mais en vérité il n’y en avait qu’une : ce garçon allait mal finir si rien n’était fait pour l’empêcher. Yasuhiro avait le comportement typique du shinobi qui avait maturé trop vite pour son âge. Il essaie d’agir comme un homme alors qu’il n’est qu’un enfant. Mais tout ça était inutile à discuter pour le moment. Le Raiu fit donc un petit hochement de tête à la demoiselle tout d’abord.

« Inutile de se perdre en louanges , Malaw. Je suis un shinobi , tout comme vous. Avec quelques années d’expérience de plus. »

Ce fut ensuite Yasuhiro qui ouvrit la discussion en lui demandant de confirmer un fait qui semblait pourtant un peu évident. Pourquoi serait-il là, au point de rendez-vous, sinon pour assumer son rôle de chef d’équipe ? Ce gamin était parfois une énigme… Ou bien l’Ergastule lui avait-il volé un peu de son intelligence en fin de compte ? Cette pensée lui arracha un petit rire intérieur.

« Nous vivons dans des temps agités, Yasuhiro. L’ennui viendra avec la paix, bien plus tard. »

Mais déjà, l’adolescente semblait s’étonner de la présence du dit garçon. Elle avait l’air de penser ou de croire que la recrue n’était pas un ninja, une histoire passée. Un début d’histoire d’amour entre les deux gamins ? Comme c’est mignon. Il rigola ainsi un peu après l’incompréhension de Malaw.

« Allons, je pense que la raison de sa venue ici est plutôt évidente, tout comme la mienne d’ailleurs. »

Bon, et maintenant ? Qu’allait-il faire faire à ses nouveaux étudiants pour la première journée ? D’abord, d’ennuyeuses présentations, pourquoi pas. Ça allait passer le temps pendant qu’il trouvait quelque chose de plus intéressant à faire avant l’entraînement général. Le Kage voulait vérifier les niveaux d’aptitudes dans les domaines de base des arts de l’ombre. On sous-estimait souvent l’importance de savoir manier le Kunaï correctement, par exemple…

« Bon, et si nous faisions de brèves présentations pour commencer. Nous connaissons nos noms, certes, mais pas grand-chose d’autre. Commençons par un truc simple : j’aimerais que vous me décriviez brièvement votre style de combat. Puis vous allez lancer votre technique la plus réussie sur l’un de ces rochers. »

Il pointa les immenses cailloux amoncelés sur le côté du terrain d’entraînement qui servaient justement à évaluer et absorber des attaques. Le Kage s’étira rapidement et posa la main sur l’un d’entre eux.

« Donc je commence. Avec moi, l’agilité et la vitesse sont secondaires. Je suis, vous l’aurez remarqué, beaucoup plus massif que la plupart des shinobis, ainsi tenter d’être le plus rapide ne pourrait pas marcher pour moi. Je suis donc du genre à me mouvoir très peu en combat et à privilégier des attaques et des défenses de grande portée. Je ne fais pas dans la finesse et c’est là un des aspects qu’il vous faudra comprendre et entraîner, c’est-à-dire de maitriser l’aspect physique mais également psychologique de vos attaques. Mon style donne à mes adversaires une impression de stabilité inébranlable. Mes attaques, elles, ont toujours un aspect déroutant de par leur amplitude ou leur allure visuelle. Gardez ça à l’esprit, le combat est à moitié gagné lorsque votre adversaire perd confiance en lui ou succombe au doute, à l’hésitation. Les shinobis traditionnels eux, provoquaient la peur par l’imprévisibilité de leurs attaques. Je souhaite que vous réfléchissiez à l’effet que vous voulez causer chez l’adversaire. Bon, et pour la technique. »

Le Raiu se recula et fit quelques signes. Plusieurs rochers se soulevèrent dans l’air à quelques mètres du sol. Le Kage ferma alors le poing et ceux-ci explosèrent violemment, projetant des fragments de pierre de tous bords tout côtés. Plusieurs shinobis qui s’entraînaient se couvrirent les yeux de leurs bras de peur d’être touchés par les projectiles. Mais Kenji rouvrit la main et les fragments s’arrêtèrent à leur tour dans l’air, lévitant comme les rochers avant eux. Autour du terrain d’entrainement, le spectacle surnaturel des morceaux de pierre dans l’air avait causé le silence. Après quelques instants, le Raiu baissa la main et les fragments tombèrent au sol, inoffensifs.

« La puissance, l’émerveillement n’est rien si l’on ne peut le contrôler. N’attendez pas de blesser un innocent pour vous en rendre compte. À qui le tour ? »

Toujours à me prendre de haut ce Kenji, je trouve ça drôle, non très sérieusement, à croire qu’il sait tout sur tout, un peu comme moi certainement, peut-être est-ce pour ça qu’il y a un certains froid qui s’est installé entre nous, à trop nous ressembler, nous nous comportons de manière si critiques l’un envers l’autre. Mais disons que mon grade m’impose un respect que lui n’est pas contraint d’observer, sinon je lui aurais dit ses quatre vérités, il n’y a pas de doute là-dessus. Puis finalement la jeune fille qui s’était pointée dans mon atelier se met à parler, étonnée de me voir en tant que shinobi. Cette réaction laisse apparaitre sur mon visage un léger sourire, un sourire bienveillant face à une réaction un peu innocente, chose qui semble aussi faire rire le Kenji et au passage illuminer son visage pendant quelques secondes. Finalement son sérieux revient assez rapidement, je dois dire que son air mélancolique ne me manquait absolument pas, mais puisqu’il faut faire avec alors ce sera ainsi.
Il nous parle pendant un temps de sa manière de combattre ce qui en soit m’étonne un peu je dois bien l’admettre, un individu si réfléchit que lui choisissant des méthodes plutôt digne d’un roc, voilà qui est étrange. Mais en bon shinobi que je suis censé être je me dois de ne rien omettre, de prévoir l’imprévisible ne quelque sorte, car à la moindre erreur de jugement, ou par un comportement trop hâtif c’est souvent des dommages irrémédiables qui m’attendent…
Finalement il conclut son petit discours par une démonstration assez impressionnante, certes, mais qui ne me surprends pas le moins du monde, une fois le roc éparpillé en plusieurs petites sous divisions tout aussi dangereuses, il les stoppe avant de ne les laisser rejoindre la dure loi de la gravité.

Ainsi se termine la première partie de son enseignement, si on peut appeler ça un enseignement, même si je ne suis pas en accord avec tout ce qu’il dit, et je profite de mon temps de parole pour le lui dire :

-Impressionner et s’imposer sur un champ de bataille, voilà qui est bien, mais un shinobi découvre très tôt la peur et apprend rapidement à l’apprivoiser, et même si c’est ce qui fonctionne sur les ninjas peu expérimentés, cela m’étonnerait fort que les adversaires de haut rangs ne se laissent berner par de simples démonstrations de force.

Je touche mon bras droit métallique qui se met ainsi à bouger sous l’influence de mon chakra, puis après quelque secondes il se transforme laissant apparaitre un canon dans le creux de la paume de main artificielle :

-De plus tout shinobi doit s’attendre au pire de la part de son adversaire, c’est la base d’un affrontement, c’est ce qui explique la règle qui stipule qu’on ne doit jamais sous-estimer son adversaire. Non le meilleur moyen de gagner reste de loin la réflexion, l’analyse et la précision. Même le sabre le plus tranchant ne saurait couper du beurre sans une personne pour lui donner le mouvement à faire. Je n’ai pas de carrure ni de prestance, mais j’ai au moins une chose, mes cellules grises.

L’arme se charge alors en futon, puis je vise le pied d’un des rochers qui se trouvait là sur ce terrain d’entrainement qui ne ressemble plus vraiment à ce pourquoi il est là, puisque la moitié des gens ici présent semblent regarder la star : Le kazekage. Finalement le coup part dans un grondement, puis une fois qu’il atteint sa cible, il ne la détruit pas, il ne l’entaille pas, non il la fait se soulever dans les airs, pour la voir retomber un peu plus loin, roulant sur le sol. Ici la manipulation ne consistait pas à détruire le rocher, mais bien à l’envoyer balader, car jamais mon attaque ne lui aurait fait la moindre entaille…

(#) Sujet: Re: Peace of Mind [Malaw-Yasuhiro] Dim 6 Jan 2013 - 5:18

Un artisan, non. Le jeune homme au bras métallique n'était autre qu'un shinobi du village cherchant lui aussi à augmenter son potentiel aussi bien technique que pratique. La kunoïchi se vit répondre a son interrogation pas un sourire qu'esquissa les deux hommes qui lui faisaient face, signe de moquerie ou simple assurance peut être. Elle acquiesça les dires du Kazekage d'un hochement de tête et quelque peut honteuse de sa remarque lui rétorqua.

« Oui c'est vrai, excusez moi, Kazekage-sama. » murmura-t-elle timidement.

Presque inaudible, elle restait en place buvant chaque parole de la conversation des deux hommes qui semblaient faire plus ample connaissance.
La démonstration de Kenji qui paraissait si sûr de lui et d'un calme irréprochable, fit frémir la belle blonde non pas par stupéfaction devant la technique employer mais par cet atmosphère qui régnait durant toute l'étape de celle-ci, le silence. Tout le monde présent aux alentours ne prononcèrent plus aucun mots et se mirent a admirer le spectacle quelque peut effrayés par les éclats de roche. Cependant, la Kawaguchi et le Saibogu n’eurent pas peur devant cette parade car la confiance qu'inspirait leur sensei, permettait aux deux Genin de lui faire face sans aucune sorte de panique. Mais était-ce réellement le cas pour ce jeune Saibogu ?

D’ailleurs, après quelques paroles que la kunoïchi estimait être sage, le Saibogu s'exécuta. Il prit en main son bras métallique et l'orienta vers un second rocher pour le faire virevolter quelques mètres plus loin d'une charge de chakra Füton qui ne dégrada en rien la dite roche. Une attaque de faible qualité pensa au premier abord Malaw.

* Hmpf. Bizarre. Il ne l'a même pas égratigné. *

Avait-il vraiment l'intention de détruire cette roche avec cette technique ou au contraire, était-ce prémédité ? L'incertitude sur le niveau de son camarade la perturbait. Mais dorénavant, c'était à son tour de faire ses preuves pour se montrer digne devant ce qui allait être, son senseï. La kunoïchi se redressa pour adopter une posture adéquate afin d'entamer son discours.

« Quant à moi, je me suis spécialisé dans les techniques de Genjutsu aussi bien offensives que défensives. Bien entendu, le pouvoir que j'ai en moi me permet de manier le sable à ma guise et cela grâce a mon clan, celui des Kawaguchi. Ce sable qui m'est si chère me protège en cas de danger, c'est grâce a lui si j'arbore toujours ce bas monde. Je ne sais pas si je suis capable de faire des dégâts physique a qui que se soit pour le moment mais une chose est sur, quand je combat je ne vie que pour détruire le mental de mon opposant. Ce n'est pas quelque chose que je contrôle mais cette personnalité prend le dessus quand je combat et le fait de blesser et anéantir totalement mon adversaire mentalement me procure du plaisir. Heh, vous allez penser que je suis étrange mais je me devais de vous en parler avant de poursuivre quoi que se soit. Laissez-moi également vous mettre en garde sur un point, je ne peux me permettre de mourir maintenant ! Je dois vivre a n'importe quel prix et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour devenir plus forte et protéger les gens qui me son chère. »

Une étrange atmosphère régnait désormais sur les terrains d'entrainement. Malaw n'hésita pas a se confier devant ce qu'elle, vraisemblablement, allait protéger a tout prix plus tard. La jeune Genin marqua un temps de pause dans son discours et en profita pour reculer de quelques pas.

« Je vie dans un monde qui m'est lointain, rêvant de mon passé et oubliant mon présent. Mais une chose est sûr, je ferais de mon mieux pour dessiner mon futur. »

Elle exécuta un signe avec sa main droite qu'elle positionna devant sa poitrine et se concentra un instant. Le sol sous ses pieds se mi petit a petit à danser et laisser place au sable qui lui, commençait à tourner autour d'elle avec élégance. D'un mouvement de bras les milliers grains de sable qui virevoltaient autour de la kunoïchi se mirent a se ruer vers un des gros rocher situé a quelques mètres tout en se mettant a adopter la forme de la main de la Kawaguchi.

« Sabaku Kyuu »

Une main de sable énorme qui s'enliassa autour du rocher et le souleva dans les airs. Malaw restait immobile, le bras levé, toujours concentré, elle essaya d'écraser le rocher mais en vain, ca technique n'était pas finalisé après tout. La prison de sable ne pu donner suite au terrible sarcophage de sable, du moins pour le moment.

* C'est trop dur pour le moment. Hmpf, tan pis. Je pense que le Saibogu en avait conscience et c'est pourquoi il ne prit même pas la peine de vouloir détruire ce rocher. Il cache bien son jeu celui la, on va sans nul doute se compléter l'un l'autre à l’avenir. *

Malaw rabattu sa main droite le long de son corps et la main de sable qui emprisonnait le rocher se mi a s'effriter petit a petit rapidement au sol et ainsi laisser le rocher tomber a terre. C'était plus difficile que prévu sembla-t-il.
Son regard croisa celui de son camarade, un regard plein de curiosité car en réalité elle ne connaissait rien de cet homme a qui elle allait devoir faire confiance pour pouvoir avancer de l'avant et devenir plus forte. Ce fus l'affaire de quelques seconde pour que son regard se pose de nouveau sur son senseï, un regard de déception pour sûr.

« Je n'ai pas le pouvoir suffisant pour le moment. De plus, mon habilité au Genjutsu m'est pour la plus part du temps inutile sur des objets ou matière dont je souhaite infliger de sérieux dégâts matériels. Briser une telle matière nous est impossible et vous le saviez ! Alors pourquoi ? »

Pour les tester sans nul doute. Quoi qu'il en soit, les deux élèves se tenaient devant le Kazekage, fière ou non de leurs prouesses et en attente de la réaction qu'allait adopter Kenji.
Les autres ninjas qui s’entraînaient et qui, s'était mi en admiration devant la démonstration de Kenji reprirent leur activités, de simple Genin n'avaient pas encore le succès d'un tel homme pour capter l'attention des autres shinobi du village. Mais une chose faisait croire à Malaw que cela allait bientôt changer.

(#) Sujet: Re: Peace of Mind [Malaw-Yasuhiro] Lun 7 Jan 2013 - 16:53

Log 139 : First Impressions

Kenji se recula pour laissa ses nouveaux élèves s’exercer. C’était un bon moment pour commencer à avoir le potentiel de ces deux genins. Toujours cette impression bizarre… Lui, un professeur ? Le Raiu jeta un coup d’œil en travers de son épaule et remarqua que la plupart des shinobis avaient arrêté tout entraînement pour observer le spectacle. Ils savaient tous que Kenji, même avant d’être Kage, n’avait jamais été un habitué du terrain d’entraînement et encore moins un type de groupe. Le Kakumeigun l’avait forcé à quitter son attitude solitaire, son caractère de dueliste qui l’avait suivi pendant la grande guerre. Même lorsqu’il se battait aux côtés de son père contre les Senjus, on n’aurait pas pu appeler ça une équipe ni même de la coopération. Chacun de ses côtés, ils se couvraient leurs arrières…

Yasuhiro avait évidemment des réserves face aux premiers conseils de Kenji et celui-ci les écouta avec attention. Il n’était pas du genre à rebuter quelqu’un à cause de son âge ou de son inexpérience : son père ne l’avait jamais traité ainsi. Après les commentaires du gamin, il exécuta sa démonstration et le Raiu resta silencieux pour le moment. Le Saibogu fit apparaître une sorte de canon à la place de sa main et le pointa sur le rocher. Kenji sentit le chakra s’engouffrer dans la gueule de l’arme et se prépara mentalement à l’explosion qui suivrait, mais celle-ci ne vint jamais. Un grondement survient et une sorte de masse d’énergie fuuton va frapper le roc qui valdingue dans les airs sans toutefois l’endommager. Kenji pose sur son élève un regard interrogateur pendant quelques secondes puis comprend l’intention du genin. Son regard se reporte sur le roc.

« Peut-on vraiment apprivoiser la peur, Yasuhiro ? Ou plutôt, le faut-il ? Quel est le seul élément sur terre qui puisse vraiment te forcer à courir plus vite, sauter plus haut, te battre avec plus d’acharnement, sinon la peur d’y rester ? Non, la différence entre une recrue et un vétéran est bien plus simple : l’un ignore la peur, l’autre l’apprivoise. Le shinobi d’expérience fera preuve de respect et se méfiera bien davantage des capacités de son adversaire, de façon à ne jamais baisser sa garde. Une peur constante mais contrôlée le rendra prêt à toute éventualité. »

Il pointa le rocher.

« Et tu as raison de ce côté, dans cette optique un shinobi bien entraîné peut doser et contrôler ses impressions. Mais tu peux avoir confiance que ces ninjas-là ne sont pas aussi nombreux qu’on pourrait le penser. Non, beaucoup sont du côté de ceux qui rejettent la peur et l’impression en bloc. Et ce sont les meilleures cibles, car ne connaissant rien d’autre que la froide neutralité, ils sont plus susceptibles que quiconque aux impressions. Au désespoir. Ils s’attendent au pire ? Donne-leur un cauchemar et repousse leurs expectations ! »

Le Kage croisa les bras.

Si l’intelligence est ton meilleur atout, utilise-le. Et donne l’impression à tes adversaires que tu as toujours une longueur d’avance sur eux. Personne n’est né avec carrure ou prestance. C’est un entraînement comme tout le reste dans cette vie ! Maintenant, Malaw, à toi. »

Il se recula donc pour regarder la petite blonde d’exécuter. Les gens regardaient encore, mais pas pour les bonnes raisons ce qui lui arracha un mince sourire. Une spécialiste du Genjutsu, donc. Voilà qui pouvait être très intéressant. Le Raiu maîtrisait lui-même relativement bien l’art de l’illusion, même si c’était en grande partie à cause du Furyou habitant son corps. Mais ça ne l’empêcherait pas de montrer quelques tours à son élève, en temps voulu. Le sable commença à se soulever, œuvre de la gamine. Kenji eut quelques images de Manzô , son ancien chef, le fondateur du premier Kakumeigun. Un maitre du sable lui aussi, petit-fils du chef du clan. Le Raiu se demanda quelle était la place de Malaw dans la famille des Kawaguchi. Le sable devint une main qui entoura la pierre et la souleva, ce qui était plutôt impressionnant, du moins pour l’allure visuelle de la technique. Cependant les choses se gâtèrent un peu lorsque la main sembla vouloir serrer la pierre sans toutefois y parvenir. La technique se rompit et le roc alla rouler plus loin. Il y eut quelques rires derrière lui de la part des autres shinobis. Voilà qui allait quelque peu alimenter les stéréotypes, songea le Kazekage. La fillette lui jeta un regard plein de remord mais exprima sa colère : selon elle, il avait fait exprès de prendre un rocher trop dur. Le Raiu se gratta la tête et montra du regard les fragments de son rocher à lui qui parsemait le terrain un peu partout.

« Impossible ? Personne ne m’avait dit que c’était impossible, mes excuses ! »

Il avait dit ça avec un petit sourire.

« Je pense avoir dit que le but était de voir votre technique la mieux maîtrisée, pas la plus destructrice. La partie où j’ai parlé du contrôle, ce n’était pas des mots en l’air, tu sais, Malaw. Je vais m’attendre à davantage d’attention de ta part, et ça compte pour toi aussi Yasuhiro, évidemment. »

Derrière lui, le bruit des armes et des techniques élémentaires avaient repris alors que les hommes avaient repris leurs exercices.

« Passons à autre chose. Suivez-moi. »

Le Kage les mena de l’autre côté du terrain d’entraînement où vivait les vestiges d’une ancienne oasis. Désormais ce n’était plus qu’une mare de boue sablonneuse. En son centre était placé un tronc d’arbre. Kenji regarda ses deux acolytes et leur tendit chacun un Kunaî.

« Je souhaite voir vos niveaux respectifs au corps-à-corps et au kunaï. Pas de techniques, pas d’impulsion de chakra. Vous sautez sur ce tronc et votre objectif est de faire tomber l’autre dans la mare. Le perdant nous paie le diner. Simple. Allez-y. »

(#) Sujet: Re: Peace of Mind [Malaw-Yasuhiro] Lun 21 Jan 2013 - 14:35

Juste après ma prestation c’est avec intérêt que j’écoute ce que me dis le Kage actuel du village, nous avons tous deux une vision bien différente du monde, il est vrai que je n’ai pas son expérience ni son niveau, et que toute leçon est bonne à prendre, même si je peux avoir des avis divergents des siens, j’ai compris que tout ce qu’il disait, il le disait dans un but instructif, alors je prends soin de retenir ce qu’il me dit, de le placer dans un coin de ma tête et de l’analyser plus tard, de réfléchir sur ses propos et de me faire mon propre avis dessus. C’est donc avec un air assez concentré que j’acquiesce silencieusement.
Suite à cela Je regarde avec attention la performance de Malaw, je suis assez curieux de voir ce qu’elle va faire, malgré ses airs un peu pataud et maladroits, elle a bien mérité son rang de genin, je suis sûr qu’elle est capable de faire certaine choses intéressantes. Son nom de Kawaguchi signe aussi sa maitrise du sunaton, une maitrise assez intéressante d’un point de vue technique, elle offre un grand choix d’actions, aussi bien défensives qu’offensive. Ainsi c’est avec un intérêt non dissimulé que je la regarde former une main de sable assez impressionnante il est vrai, mais peut-être pas aussi puissante qu’elle en a l’air. En effet malgré une tentative pleine de bonne volonté, celle-ci n’arrive pas à détruire ou entailler la roche. C’est alors avec un léger sourire que je la regarde frustrée de ne pas réussir. Si elle continue comme cela, elle ne risque pas de faire de vieux os dans ce monde, mais l’entrainement est là pour ça. D’ici quelques temps elle saura tirer profit de ce genre d’échec…

Finalement après quelques petites explications, on passe à l’exercice suivant ou du moins le test suivant, un exercice est là pour se mesurer et s’améliorer, ici la leçon ne viendra pas par l’effort mais certainement à la fin, une fois que le Raiu aura analysé et critiqué notre combat. Ainsi sans broncher ni parler, je m’exécute et m’avance sur la poutre, juste après avoir récupéré l’arme de jet que me tend l’homme. Me plaçant en garde au-dessus de la marre de boue, j’invite alors ma coéquipière, adversaire d’un court instant à venir en disant :

-Aller honneur aux dames, je vouse laisse commencer chère Malaw !

[hrp] vu ce que je viens de poster, je ne pense pas que Kenji ait besoin de poster à son prochain tour, sauf si Malaw fait un post en conséquence. De plus je m’excuse du retard, j’ai eu deux semaines bien chargées, j’ai donc un peu la dose de rp auxquels je dois répondre, sans compter ceux avec lesquels j’ai un délai de réponse, mais je vais essayer de faire mieux pour la suite [hrp]

Après la prestation décevante de la Kawaguchi, le Kage eut un léger sourire tout en la sermonnant un petit peut. D’ailleurs, son camarade ne pu lui aussi s’empêcher de décocher un sourire moqueur. La question n’était pas de pouvoir détruire cette masse rocheuse mais plutôt de dévoiler ses réelles capacités. La kunoïchi se résigna et acquiesça à son tour d’un signe de tête, déçu d’avoir déçu le Raiu.

« Excusez moi Senseï-sama, cela ne se reproduira plus ! » dit-elle troublée.

Par la suite, le Kage les emmena de l’autre côté du terrain d’entraînement où vivait les vestiges d’une ancienne oasis. Désormais ce n’était plus qu’une mare de boue sablonneuse. En son centre était placé un tronc d’arbre. Le Raiu regarda ses deux acolytes et leur tendit chacun un Kunaï, suivit de ses directives.
Le Saibogu prit le kunaï en premier et d’un bond se percha sur le tronc d’arbre qui gisait au dessus de la marre boueuse puis invita la Kawaguchi a le rejoindre et prendre les devants.

« Ta galanterie te perdra Yasu-kun. » dit-elle d’un air amusé.

Saisissant l’arme de la main de son Senseï, Malaw bondie a son tour sur le tronc pour faire face a son camarade. Le bras tendu, pointant le kunaï dans sa direction elle s’exclama.

« Que je trépasse si je faiblis ! »

Elle lâcha le kunaï qui entama une chute vers le sol puis d’un coup de pied le propulsa vers le Saibogu. Ayant pour but de crée un effet de surprise ici, elle couru sur son adversaire suivant le kunaï qui fonçait également a pleine vitesse sur lui. La kunoïchi espérait ainsi faire une attaque sur deux fronts, le kunaï visait la partie haute de son corps tandis qu’elle s’apprêtait a le taclé au niveau des jambes pour ainsi le déstabiliser. Son équilibre sur le tronc lui était stable et pour le moment ne la gênait pas, elle courait d’une manière fluide en sa direction.

« Yaaattaaaaa » cria-t-elle dans l’action.

Mon sourire galant persiste quelques instants le temps que la jeune fille aux cheveux blonds ne monte sur le tronc. La main gauche dans le dos et le bras droit de métal tenant le kunaï pointé vers ma partenaire, j’attends un instant qu’elle se mette en place. Puis après une sorte de cri de guerre presque comique elle décide enfin de se mettre à l’action. Pendant un instant je suis presque surpris de par son attaque, cet enchainement peu commun m’oblige à adopter une posture défensive, chose prévisible quand on laisse son adversaire entamer, mais qui lui laisse finalement le temps d’agir. Opposant ainsi mon bras mécanique à la course de l’arme de jet, j’entends clairement le tintement des deux objets inertes entrer en contact, le premier avec sa cinétique s’enfonçant sans difficulté dans ce qui semble être mon seul moyen de protection.
Laissant échapper un grognement sourd, je décide d’abandonner mon bras qui se détache du moignon qui le relie à mon corps, tombant inexorablement vers le sol attiré par la gravité. Mais avant que celui-ci ne touche terre, je l’attrape d’un mouvement rapide du poignet. Même s’il est désormais inutile dans sa fonction principale, il possède toujours cet avantage indéniable d’être assez résistant pour faire mal.
Cependant dans cette action rapide, je sens inéluctablement mon poids attiré vers la gauche. En effet, je n’avais pas pris en compte le déséquilibre occasionné par un tel abandon, et tandis que mon adversaire se prépare à m’assener un coup, je tente tant bien que mal dans mon déséquilibre d’amener du chakra dans mes pieds pour me maintenir sur le tronc d’arbre plutôt que de tomber dans la boue.

« Comme quoi même les stratégies les plus avancée peuvent tomber à plat à cause de choses toutes simples… »

Mais sous le stress je ne dose pas vraiment la quantité que je mets au niveau de mes pieds, et la trop grande quantité de chakra, fait grincer, puis craquer et finalement littéralement voler en éclat le tronc d’arbre. Cette fois ci c’est inévitable, je tombe sur le côté gauche dans a boue. Je reste allongé sans rien dire pendant quelques instants, perplexe, puis je me mets à rire d’un grand éclat, trouvant finalement dans cette situation plutôt gênante un certains comique. Je me relève alors toujours un sourire au coin et tente tant bien que mal d’enlever la terre qui commence à sécher. Je ramasse mon bras mécanique cassé que je contemple, puis le jette au sol comme un vulgaire chiffon. Sortant alors un parchemin, je libère un autre mécanisme tout neuf, que je m’empresse alors de régler sur mon moignon tandis que j’attends la leçon de mon nouveau senseï, même si je connais déjà ce qui m’attends…

Log 161 : What the

Raiu no Kenji regarda la scène avec un air légèrement confus. Et il dut s’admettre que pour la première fois depuis très longtemps, une certaine envie de sourire parcourait ses lèvres. Ces gamins étaient ridicules. Ridicules. Cela faisait combien de temps que le Kazekage n’avait pas constaté quelque chose de…Ridicule ? À ce moment-là, Kenji s’en voulut. Il s’en voulut de ne plus voir en cette existence que sa fin. De ne considérer que la fin du voyage et non son déroulement. Mais il fallait être naïf pour croire que cette hilarité allait durer. C’était la différence… Il chassa quand même ses sombres pensées de son esprit et se contenta de regarder la scène en croisant les bras. De nouveau, certains shinobis en entrainement s’était arrêté pour regarder la bousculade sur le tronc. Kenji espérait que cela les aiderait à donner un aspect plus humain à leur chef. Plus humain… Plus sociable peut-être. Ce n’était un secret pour personne que Kenji arpentait les tavernes souvent la nuit. Mais il buvait seul, toujours seul. Parfois Zanshi partageait un instant, il la laissait faire. Cette femme était inoffensive. Elle ne pourrait jamais comprendre qui il était vraiment. Qui le pouvait ?

Que fais-t-on lorsqu’on est seul au monde. Vraiment, vraiment seul ? On essaie de se raccrocher à ce qui nous ressemble, même juste un peu. On sait que c’est impossible. Que ça n’a rien de normal, de simple. On le fait quand même, parce qu’on désespère. On est terrorisé à l’idée de ne jamais retrouvé quelque chose de mieux. Puis un jour on trouve le courage d’avancer, de se lever et de partir sans regarder en arrière. Kenji avait l’impression d’avancer, mais l’horizon était noir comme de l’encre. La fin n’avait qu’un nom, Makka. La mort n’était pas une destination mais l’aboutissement fort possible de son dernier voyage. Et il ne la fuyait pas. Qu’avait-il encore pour résister à son étreinte ? Il était seul, résolument seul. Le dernier d’une lignée détruite et disparue. Il avait toujours essayé de ne pas s’étrangler tout seul sous le poids de son désespoir. Sois un homme, garde le dos droit et cesse de te plaindre. Le poids avait augmenté sur ses épaules, il était devenu plus fort. Mais son cœur n’était resté qu’un assemblage de vitre et de soie, qui craquelait désormais. On peut prétendre au monde entier sa force et pourtant tomber à cause de soi-même. Kenji soupira et regarda Yasuhiro mordre la poussière d’une façon plutôt inattendue. Le combat n’avait pas duré. Certaines personnes riaient derrière. Yasuhiro aussi. Tout le monde riait. Malaw semblait indécise. Le Kage eut un petit sourire fin et quelques éclats de rire grondèrent dans sa gorge alors qu’il s’avançait vers le duo de fortune.

« Vous formez un joli couple, les enfants. Si nous pouvions tuer nos adversaires à coup de rire, vous serez nos meilleurs atouts. Allez, on va manger. J’espère que t’as amené assez d’argent, petit. Toute cette agitation m’a creusé et vu ma taille… »

Ils se mirent en chemin vers le centre-ville. Kenji mit les mains dans ses poches.

« Hé bien, je suppose que ça s’est bien passé pour un premier entrainement. Nous partirons peut-être en mission bientôt si le temps me le permet. Je peux difficilement quitter le village en ce moment. Je ne pourrai jamais être aussi présent comme chef d’équipe qu’un juunin ou un chuunin malheureusement. J’espère que vous ne m’en voudrez pas. »

Ceci dit, Kenji baissa les yeux ou plutôt son unique œil gris. Qui s’occuperait de ces gamins lorsque lui ne serait plus là ? Au final, l’idée de prendre des élèves maintenant était peut-être plus ridicule que les élèves eux-mêmes…

L'attaque de la kunoïchi n'avait pas aboutie, mais elle savait que son ouverture a l'attaque de jet était pour sondé son opposant. L'arme de jet en question vin s’enfoncer dans sa défense métallisé le perforant en un point critique. Toujours dans l'action, elle maintenait le cap sur lui pour lui asséné son coup de pied mais au même moment et stupéfiée de voir son action, elle freiné sa course. Il s'était séparé de son bras métallique comme le font les lézards habituellement sauf que sur un humain, ça faisait une drôle d'impression. Mais il n'avait certainement pas prévu le déséquilibre suite a ça ! Il entama une chute en direction opposé de son moignon mais ne tomba pas dans la boue directement, quelques secondes le retentèrent fixé au dos du tronc pour ensuite littéralement exploser en milles morceaux. La marre boueuse eut raison de lui.

La Kawaguhi n'eut guère plus de chance, l'explosion réduisant le tronc en éclat ne lui permettait plus de tenir en équilibre et sa chute la conduisit elle aussi dans les méandres de cette flasque. Tombé sur le ventre après son gros plat, elle releva la tête bouseuse couvrant l'intégralité de son visage, elle ouvrit les yeux et croisa le regard se son senseï qui affichait un sourire moqueur. La décéption pouvait se lire dans les yeux de Malaw qui avait échoué encore une fois, toutefois les nerfs sur sa tempe gonflèrent pour laisser éclater la rage qu'elle avait envers celui qui l'avait couverte de boue !

« NON MAIS CA VA PAS OU QUOI ?!&#-!?@ !
T'es un kamikaze toi ! Tu t'es senti obliger de m’entraîner dans ta chute. Pfff. »

« Vous formez un joli couple, les enfants. Si nous pouvions tuer nos adversaires à coup de rire, vous serez nos meilleurs atouts. Allez, on va manger. J’espère que t’as amené assez d’argent, petit. Toute cette agitation m’a creusé et vu ma taille… »

« Un jolie couple ? Humpf. Même pas en rêve !
Ouiiiii allons manger Kenji-senseï <3 »

Malaw ce releva contemplant son corps napée de boue, une douche allait s'imposer avant d'aller souper ! Elle quitta le bain de boue en se frottant le corps sensuellement pour essayer tant bien que mal de se laver et paraître correcte en centre ville.

C'est ainsi que leur premier jour avec leur senseï prit fin. La kunoïchi semblait malgré tout contente du premier contacte avec son équipe et ne semblait pas indifférente au charme du maître.
Les 2 fanfarons et Kenji se mirent en route pour le Centre ville.

Spoiler:

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