Ignoble, c'est le seul mot qui me venait à la bouche. Tous les gens qui m'entouraient me dégoûtaient, de l'infirmier qui venait de me donner le signal que tout était bon pour mon départ de l'hôpital aux passants dans la rue. Quel village de lâche, de faibles. Comment avions nous pu faire un encore de paix avec Suna ? Ces rats avaient saccagés nos terres, tués plusieurs d'entre nous et enlevés une délégation diplomatique à l'époque de la Nidaime Hokage. Eh nous, les naifs, les cons, nous avions signés une bête entente de paix avec les sunajins. Venons en aux faits, je venais de sortir de l'hôpital du village après une longue semaine de repos suite à mon combat lors de la guerre. J'avais réussi à triompher de l'ennemi avec courage, mais personne ne m'avait félicité pour mon exploit. On aurait dit que les combats entre nos deux nations n'existaient plus, que les problèmes du passés étaient entièrement remplacés par cette paix idiote et inutile qui finirait par mener à une autre guerre que Konoha ne serait pas sur de gagner. Pour me calmer un peu, j'avais décidé de me rendre dans le seul endroit où l'on pouvait encore trouver des ninjas de valeurs dans ce village, soit le quartier général de l'escouade de tactique et d'assassinat. Une bande de tueurs capables de beaucoup en somme. Je n'avais pas vraiment d'amis dans les rangs de l'escouade mais je comptais bien m'en faire dans les jours à venir. J'avais besoin d'alliés de tailles pour consolider mon plan, pour consolider ma vengeance.

J'entrai donc dans le QG sombre qui se trouvait en périphérie du centre-ville. Il y avait plusieurs façons d'y accéder et je préférai de loin m'y rendre par un sous-terrain à partir d'un égout du village. Ça me permettait de garder mon anonymat et surtout de ne pas y être suivi. Une fois dans l'égout, je revêtis mon masque ainsi que ma tenue et je sondai rapidement les alentours pour être sur qu'un ninja du village ne me suive pas. Suite à ma déclaration de fin de guerre, je m'attendais à être suivi ou du moins, qu'une enquête soit portée à mon égard. Konoha étant actuellement en période de changement administrative, au niveau de l'Hokage et du chef de l'ANBU, j'avais champ libre pour l'instant, mais je sentais que cette situation ne durerais pas et que je me devais d'agir vite. Il n'y avait qu'un ninja dans notre repaire. Je l'avais déjà aperçu dans le village ou lors d'une réunion mais je n'avais jamais engagé la conversation avec ce dernier.

— Bonjour. Comment-allez vous ? Satisfait du dénouement de la guerre ?


Ma question était un peu piège parce que s'il manifestait son mécontentement, je sauterais sur l'occasion pour me faire un allié.

Sa réponse me plaisait, un peu trop même. Il était du même avis que moi, la paix n'avait pas sa place dans cette guerre, pas plus que la cohabitation entre deux villages aux idéaux jusqu'alors profondément opposés. Selon ce que j'avais pu entendre dans les derniers mois, ce n'était pas le Kazekage actuel, Raiu no Kenji qui avait ordonné la capture de notre délégation diplomatique mais plutôt une certaine Nishimura Kusanagi, l'une des fondatrices de Suna et celle qui s'occupait de la justice au village avant l'incendie de cendre. Certains s'arrêtaient à cette trouvaille et proclamaient que le Kazekage du moment n'était aucunement hostile à Konoha. Lui personnellement ne l'était peut-être pas mais je me dois de rappeler à tous ces ignorants que le Raiu faisait parti intégrante du Kakumeguin, soit l'organisation qui a mené à la création du village, organisation qui soutenait le triumvirat et donc Nishimura. Cette petite relation remet une réalité que certains croyaient oubliés à l'ordre du jour, la population de suna, pour la plupart ici du kakumeguin soutenait Nishimura et donc la capture. Bref, ils sont méchants, je le pensais et je le penserai toujours. Que devais-je faire maintenant, que devais-je lui dire ? Y aller franc jeu, c'était ça la solution. Il paraissait exaspéré des évènements des derniers jours alors je devais sauter sur l'occasion pour le rallier à ma cause.

— Qui je suis ? Au sein de cette organisation, certains me connaissent comme le pugiliste, mais je ne crois pas que ce nom avance notre conversation sur un quelconque point. J'ai toujours trouvé ce masquage d'identité entre frères d'armes si stupides, plus moyen d'avoir confiance en personne, mais bon, passons.

Je m'assis alors sur un petit banc de bois et le fixai dans les yeux. Je ne pouvais pas vraiment avoir un aperçu très clair de ses traits mais ses cheveux étaient roses, une couleur bien bizzarre et élégante à la fois. Et qui étais-je pour parler de ça, mes cheveux à moi étaient mauves !

— Je suis ton avis, mais je dois avouer que ma position est des plus radicales. Certains de nos frères sont morts au combat, morts pur avoir défendu des idéaux qu'ils croyaient nobles. Qu'est ce que notre Hokage fait pour honorer leur mort ? Il conclu un pacte avec l'ennemi, un geste bien lâche et tout sauf digne d'un chef.

Je pris alors une petite pause pour mettre de l'accent sur les propos qui allait suivre. Je devais tâcher de ne pas rater ma présentation, Taïga semblait être un homme qui avait la tête sur les épaules et vu le chakra qu'il avait, c'était un allié parfait pour mes plans. À noter que je dis bien allié et non sous-fifre, je ne prétendrai jamais à un quelconque titre de chef, ceux que j'ai eu au cours de ma vie m'ont bien trop déçu.

— Tu dis ne pas vouloir en rester là et bien moi non plus. Sois sans craintes, nous pouvons discuter à l'abris des oreilles et des regards, il n'y a personne dans le coin. Je vais être franc avec toi, j'aimerais organiser un coup d'état. M'attaquer à Suna serait une très mauvaise idée. Ils doivent s'attendre à une représaille de quelques shinobis défiant l'autorité, Konoha par contre, ne se doutera jamais que deux ANBU parfaitement fidèles puissent organiser un complot.

Mon corps était fébrile, ma carrière de ninja se jouait à ce moment précis. Le bien ou le mal ? Le bien étant bien entendu mes convictions. Je me levai alors pour aller prendre un livre dans une petite bibliothèque. On n'y répertoriait tous les ninjas du village, très utile en cas de désertion. Mon regard s'arrêta à la page d'un certain Masao Nikkou.

— Nikkou ? Mauvaise idée, trop dur à atteindre trop fort. La page tourna comme par magie suite à une petite manipulation du vent. Suguato ? Trop fort, trop influent, trop proche. Mon idée à moi, c'est que l'on devrait s'en prendre à plus bas, à des ninjas de bas rangs que l'on pourrait retirer des griffes de ces imbéciles. Manifeste toi, j'aimerais t'entendre, ton avis m'intéresse beaucoup.

Vengeance, ils allaient bientôt y gouter.

Visiblement, nous étions du même avis sur plusieurs points… Le premier était l’anonymat entre ANBU que l’on trouvait inutile, la seconde était l’alliance entre Suna et Konoha que nous trouvions juste énorme… Il m’avait l’air d’être un homme de confiance… En règle générale, je ne me trompais que très rarement sur ceux et celles en qui je pouvais avoir confiance… J’avais un genre de sixième sens me permettant de savoir si oui ou non je pouvais leur dire des choses que je n’aurais pas dite à quelqu’un d’autre !

« L’anonymat entre frère d’arme, je suis d’accord avec toi, « le pugiliste »… Je trouve ça aussi complètement débile et dénué de sens. Nous devrions pouvoir nous faire confiance mutuellement ! En gage de ma bonne volonté… » Je pris le masque et le retirai délicatement de mon visage dévoilant enfin mon identité. « De mon vrai nom, je suis Nakashima… Hyô Nakashima ! »

Voilà une bonne chose de faite. Je me sentais plus libre mais aussi plus vulnérable. L’anonymat était en fait quelque chose de pas si mal, mais je devais lui montrer ma bonne foi ! J’adhérais à son plan : kidnapper des gens n’était en soi rien de grave dans la mesure où ne leur feront rien de mal. De plus, cela montrerait au village notre mécontentement…

« Ton plan m’a l’air correct. Encore faudrait-il monter une stratégie bien propre et solide pour le mener à bien. Nikkou, comme tu l’as dit, est trop fort et dur à approcher. Mais il ne faut pas oublier que nous sommes deux ANBU, la discrétion fait partie de notre vie. Nous pourrions être capable de nous balader à poil dans le centre ville que personne ne nous remarquerait ! Pour Suguato, je me suis battu à ses côtés : il est fort… Je dirais même plus que Nikkou ! Même à deux je pense que nous n’aurions aucunes chances face à lui… Viser plus bas est donc une bonne idée : le travaille serait propre et rapide, comme j’aime. »

Je me rapprochai de Kenzo et me mis à ses côtés afin de regarder le contenu du livre rassemblant des informations sur l’ensemble des Shinobi de la feuille. Je n’avais jamais eu la chance de pouvoir le consulter mais c’était chose faite. Ne connaissant pas grand monde à Konoha malgré mon grade et mon statut, je lui demandai des renseignements, des informations qui pourraient nous être utile pour mener à bien son plan…

« Viser plus bas oui, mais comme qui ? Je ne connais pas grand monde à Konoha, je suis du genre à ne pas aimer m’afficher : je suis donc très discret et n’ai pas vraiment tissé de lieu avec quiconque du village… Je fais confiance à tes capacités pour trouver la proie idéale ! Cela ne sera qu’une question de temps pour qu’elle finisse entre nos filets… »

Cela dit, maintenant que je m’étais manifesté sur son plan, je voulais qu’il me dévoile aussi son identité et qu’il ne soit plus anonyme à mes yeux. Après tout, nous allons être des alliés et la confiance était de rigueur pour ce genre d’actes.

« Je ne peux que t’encourager à retirer ce masque qui met une barrière entre nous. J’aimerais connaitre le visage de la personne avec laquelle je vais faire équipe. Je pense que la confiance est une chose importante pour ce que nous allons faire… »

Il voulait savoir qui j'étais, aucuns problèmes avec ça. Cependant, ma réponse allait l'étonner. Qui aurait cru que l'héritier de l'un des plus prestigieux clan du village était à la tête d'un rébellion ayant pour but le malheur de Konoha ? Personne. Je retirai donc délicatement mon masque et mes longs cheveux mauves tombèrent sur mes épaules, heureux de retrouver leur vigueur des heures passés. Je fixai alors Nakashima une autre fois de mes yeux d'un bleu perçant. Eh oui, même si j'étais hyûga, mes yeux n'étaient pas de la bonne couleur. Ma mère, fille de chef de clan n'avais jamais voulu l'accepter mais j'étais sur que mon vrai père était un inconnu, un homme qu'elle avait aimée, une union impossible que mon grand-père n'aurait jamais accepté.

— Mon identité doit t'étonner. Je suis Hyûga Kenzo, héritier de la Sōke du clan Hyûga. Ne va pas croire que notre clan n'est qu'un groupe d'imbéciles fantoches. Certains d'entre nous, pour la plupart dans la branche secondaires savent placer leurs idéaux avant ceux du clan. Je fais parti de ceux-là. Pour commencer, je te propose d'agir en tenue d'ANBU ce qui éveillera bien moins les soupçons puisque tous les ninjas non-membres de l'unités n'auront aucunes idées de nos agissements.

Il fallait maintenant monter notre plan. Je voulais frapper en un gros coup et pas faire plusieurs petites frappes séparées mais ça ne serait peut-être pas possible. L'Hyô disait ne pas connaître grand monde dans ce village et c'était bien dommage. Il avait été poussé à s'isoler et à utiliser un faux nom pour interagir avec ses pairs, foutaise. Une tonne de noms s'affichaient dans ma tête comme potentiel capture. Le plus simple saurait d'enlever des gens qui m'octroyait déjà une certaine confiance ou plutôt une certaine loyauté. Je pensais à mes élèves qui ne refuseraient certainement pas de m'accompagner dans les bois pour une courte mission qui tournerait en enlèvement. Shinichi était le plus futé des trois, si enlèvement il y avait, il ne se laisserait pas faire vu son intelligence foudroyante mais force lui serait de constater que deux membre d'US seraient facilement capables de le contrôler. Je m'étirai alors la gorge et commençai à parler pour exposer mes petites idées.

— Je suis actuellement chef d'équipe et je crois être capable d'éloigner mes élèves du village pour ensuite les enlever. J'ai aussi d'autres proies en tête comme Tsubaki Ryosei, un garçon avec qui j'ai partagé le front lors de la guerre nous opposant à Suna.

Je regardai alors par la fenêtre pour observer les passants. Ils allaient bientôt être renversés d'effroi lorsque l'administration leur apprendrait que plusieurs apprentis ninjas se sont volatilisés et que deux de leurs fidèles ninjas sont à la tête de ce complot.

— Reste à voir ce que nous ferons d'eux une fois l'enlèvement accompli. Je connais l'existence d'une caverne dans un pays frontalier où nous pourrions les abriter pendant un moment. Si nous bouchons bien l'entrée, ces gamins ne seront pas capables de sortir et nous aurons champ libre pour nos actions futures.

Serait-il d'accord ? S'il avait mieux à proposer, je serais enchanté de l'entendre. Les idées, j'adorais et avec moi, il pouvait se permette de les proposer.

Je n'avais pas pensé à ce point, la vie à l'extérieur. Mes pensées étaient obnubilés par le fait de tirer ma vengeance contre le village et je n'avais pas pensé à la suite. Qu'allions-nous faire une fois tout terminé ? Nous pourrions facilement nous réfugier dans un pays neutre, voir dans une petit île de l'archipel du pays de l'eau, là où personne ne penserait à nous chercher. Mais à quoi bon combattre pour ne jamais en récolter la gloire ? Une fois notre attentant accomplie, je devrais tâcher de rester en vie et peut-être de rejoindre une quelconque organisation de notre monde. J'avais entendu parlé d'un petit groupe dirigé par nul autre que Samidare Teichirô, un ancien de Konoha, qui militait pour la paix. Je ne partageais absolument pas leurs idéaux, pour moi, la paix devait être conclue par une nation qui dominerait les autres. Les premiers temps seraient remplis d'amertumes mais tous finiraient par s'habituer. La démocratie c'était bien, mais peu applicable vu la simplicité de la nature humaine. Tous les ninjas de Konoha militaient pour leur village mais aussi pour leurs causes personnelles ce qui n'avantageait pas l’équilibre collectif.

— Je suis bien au courant que l'enlèvement de mes élèves est à peu prêt l'acte le plus pitoyable qui soit. D'un côté, je ne veux pas vraiment leur faire de mal car même s'ils sont énervants, leur caractère est assez charmeur. Ils ne méritent pas de vivre dans les miasmes du village, j'aimerais bien les en éloigner mais ça ne sera pas facile. Quant à Ryosei, il n'a pas l'air d'un cent watt, on pourra facilement faire la même chose avec lui.

Nakashima parla ensuite de son idée. Il voulait faire exploser les genins au sein du village, je m'y opposerais farouchement. Ce n'étaient pas les enfants qui avaient choisis le destin de la guerre mais plutôt le village qui les obligeait à suivre une ligne directrice bientôt stricte qui ne laissait pas place à la créativité. Certains d'entre eux, comme Shinichi avaient un énorme potentiel et ne devaient absolument pas continuer à grandir dans une nation dépourvu de bon sens. À ce moment, si j'avais pu devenir kage, je l'aurais fais. Malheureusement, balancer Nikkou hors de son trône était une tâche beaucoup trop compliqué pour les deux anbus que nous étions.

— Je te propose plutôt de demander quelque chose en échange de ces gamins. Je sais que nous ne pourrons pas les garder indéfiniment et faire un massacre humain sur des futurs ninjas n'est pas un acte très glorieux. Je propose que nous demandions la rupture de tous les liens diplomatique entre Konoha et Suna. L'un d'entre nous devra donc se rendre au pays du vent pour récolter des informations sur si oui ou non Konoha a tenu sa promesse.


Voilà, je n'avais plus grand chose à dire. Il nous fallait maintenant agir, mais pas tout de suite, prudence est mère de sûreté.

Un nom d'ANBU. Aucune idée, je m'en foutais un peu de ces trucs là. Mes collègues n'avaient jamais eu à me servir de mon nom et je ne savais même pas qu'une stupidité de ce genre existait. Des numéros seraient amplement suffisants. 1,2,3,4,5,6... Bien plus facile à se rappeler. On pourrait même se faire de superbes uniformes style Kage avec notre chiffre écrit dessus. Ouh trop la classe, j'avais des belles idées. Vous l'aurez compris, je suis tout sauf un artiste, je préfère ce qui est linéaire et simple. Les plans, les combats et tous ça. L'art et la beauté des noms me passe dix pieds par dessus la tête, voir plus. Quel numéro devrais-je choisir ? Un c'était trop simpliste, deux aussi, trois dégageait bien mais laissant paraître le trio. Huit, oh oui, il dégageait au max celui-là. Si on le tournait, ça pouvait même représenter le signe de l'infinie. Oui, c'était le numéro pour moi. Je m'empressai donc de témoigner mon superbe nomme à Nakashima.

— Je suis huit, ou l'infini. C'est à toi de choisir comment tu veux me nommer. Le pugiliste était bien entendu une farce de mauvais goût. Je doute qu'un ANBU ose un jour se nommer de la sorte. Bon, pour ce qui est de ton plan de la prison d'encre et du clone, je trouve ça extra. Je n'ai pas de technique qui permet la création d'un prison. Je connais les clones mais ils ne sont certainement pas aussi spéciaux que les tiens. J'adore l'encre, c'est une matière sans-affinité qui n'a pas de désavantage connu. Certes, un chimiste comme notre cher chef d'escouade pourrait certainement s'en défaire mais pas un genin. Le feu n'a pas avantage sur l'encre, pas plus que l'eau, l'éclair ou la terre. Ils ne seront pas capable d'en sortir, pas même mon sympathique Shinichi.

Restait à régler la question de Suna et puis, on pourrait retourner chacun de notre côté pour ensuite se rencontrer une autre fois pour vraiment tout fixer. J'avais beaucoup à préparer. Ce qui me souciait le plus, c'était ma postérité au sein du village, ce que les gens penseraient de moi une fois ma mort. Ma dulcinée m'inquiétait beaucoup, elle était assez forte pour se passer de moi mais je devrais la préparer à sa fuite. Elle ne pourrait pas rester à Konoha ou du moins, devrait s'y faire très discrète. C'était elle qui poursuivrait la suite de mes plans, suite que je ne pourrais achever moi-même. J'étais à peu prêt sur que ma tête était mise à prix à Suna vu mes récentes paroles lors de la fin de la guerre. Je ne pouvais donc pas m'y aventurer. Entrer dans un pays seul face à une armée haineuse, c'était la mort assurée. J'étais loin d'être fou, mais ma belle, celle que personne ne connaissait encore, elle, saurait se fondre dans la masse.

— Je m'occupe de Suna. J'ai cependant une requête à te faire. Lorsque tout sera fini, une femme prendra contact avec toi. Elle sait tout sur nos agissements. Je te demande simplement de veiller sur elle et ce dans la mesure du possible. Nous nous reverrons.

Je ne lui laissai pas le temps de répondre, je quittai la pièce et disparu à travers les édifices et les ruelles du village. Les temps allaient changés, pour le meilleur ou pour le pire.