Mission Rang B | Détenu en évasion | Gekei Pô

Spoiler:

La guerre… Non, j’ai demandé à ne pas y participer. Enfin, c’est ce que je prévoyais, mais la loi ordonne qu’on n’envoie pas des bambins en bas de quatorze ans au champ de bataille. Trop de questions occupaient mon esprit depuis l’arrivée de ce fameux Nukenin, Natsumi Haru. Tout de même, c’est incroyable. En temps normal, une petite rencontre de ce genre aurait déjà été en partie oubliée, dans les profondeurs de mon cerveau à l’intérieur de ma petite caboche. Mais ce jour, quelque chose à changer en moi. Et ce changement, je le hais. Je ne peux le maîtriser, c’est hors de mes moyens. Je les vois, je les sens. « Ils » sont partout et il n’y a rien que je puisse faire pour me débarrasser de cette sensation. J’ai l’impression de voir le village au complet. La nuit, alors que tu crois souvent que tu es seul, tu ne l’aies jamais. Il y a toujours un Shinobi caché prêt de ta localisation pour t’observer pour une quelconque raison. Ou bien, la nuit, personne n’est capable de discerner dans les ténèbres les membres du Misuto. Moi, au contraire, je les vois. Visuellement, non, mais autrement. Suite à cet incident, je me suis rué à l’hôpital en vitesse et on m’a fait passer des tests et on m’a analysé. Et pour le docteur, ce n’était rien de grave. « C’est un nouveau don qui s’éveil. »

Le commun des mortels possèdent cinq sens de nature : le toucher, le goûter, l’odorat, la vue et l’audition. Hors, un sixième sens rarissime apparaît chez certains individus. La capacité de détecter d’autre signature de vie à proximité. Un présent bénit de Mère Nature. Ouais, chez les Shinobis, nous appelons ces êtres capables de détecter la moindre signature d’énergie dans un certain périmètre des ninjas sensoriels. Les médecins ont dit que ça s’éveillait avec le temps et que j’ai de la chance de tomber sur cette capacité à un jeune âge. La raison derrière tout ça doit être à cause que de puissantes sources d’énergie se sont tous rassemblé à un certain point, activant chez moi ce processus. Pour moi, c’est plutôt une grosse malchance. En vérité, vu que je ne suis pas encore assez mature et puissant pour contrôler aisément ce nouveau sens, il est constamment actif et gaspille mon énergie en conséquence. Résultat : je me fatigue bien plus vite suite à des tâches de la routine et je me couche plus tôt. C’est dégoûtant. Après un simple entraînement, j’étais mort. J’ai aussi remarqué que je suis hyper sensible à ses signaux d’énergie. Je n’ose plus approcher le palais du Mizukage où réside le régent et Shinichi dû à leur trop grande puissance.

En bref, vous l’aurez compris. J’ai maintenant la vie dure. Un cadeau est devenu ma plus grande Némésis. Le temps de se plaindre était désormais terminé vu que le travail m’appelle désormais. Avant même qu’un autre Genin cogne à ma porte, j’ouvris cette dernière, créant un effet de surprise au plus vieux que moi. Il ne put s’empêcher de dire qu’il voulait parler à Natsu. J’ai dû lui présenter ma carte d’identité pour qu’il soit convaincu que le gosse qui se trouve dans cet appartement est bel et bien le Lutin Malin. Il eut la charge de me passer un message de la part de mon Sensei. Et c’était exactement ce que je voulais éviter : une mission de rang B. Naturellement, la joie serait grande. Ces derniers temps, il s’agit plutôt d’une corvée. Sac à dos sur les épaules et me dirigeant vers le tunnel, je pris le temps de lire l’ordre de mission. Un psychopathe s’évade, des gardes qui payent leur incompétence de leur vie, punition extrémiste à mon avis, on doit le rattraper. Aucune description physique ni sur son niveau de puissance, chouette.

J’accotai mon dos sur le mur du long tunnel une fois rendu. J’attendais le polymorphe avec une certaine impatience et par la même occasion, avec un certain espoir qu’il ne se présente pas au final. Je regardais les passants qui commerçaient dans les magasins proches de la sortie du village de la brume. Ça me fatigue de connaître le nombre de civils dans chaque commerce, voir même le nombre de civils dans tout ce putain de village. Mon regard de charbon se porta vers une allée en particulier. Là, à un bon kilomètre, une puissante force se déplaçait dans cette direction. Je poussai un soupir tout en baissant le regard vers le sol à l’idée que c’est certainement Pô-Sensei. Si c’est le cas, je connais maintenant sa signature de chakra…

Les tambours de guerres allaient bientôt rugir de sombres bourdonnements dans le coeur de Kiri, invitant tous les valeureux guerriers enfantés et éduqués par la brume à embraquer pour aller combattre ces chiens de Kumojins. J'étais l'un de ses guerriers, l'un de ceux qui allaient risquer leur vie au combat, espérant revenir vivant et en un seul morceau, avec plus de sang sur les mains qu'à l'intérieur de mon propre corps. Cependant, l'heure n'était pas encore à l'affrontement, mais à la préparation mentale et physique. Personnellement, j'avais confiance en mes capacités, j'avais donc fais la demande d'une mission de rang B en compagnie de la nouvelle recrue de mon équipe, la team Densakusen : Natsu. Un très jeune homme bien prometteur, avec l'esprit enfant, mais la maturité stratégique d'un Kirijin.

J'avais le parchemin de mission dans les mains, je le lisais une nouvelle fois. Un homme, un psychopathe avait réussi à quitter la surveillance de Kiri et pour le bien de tous, il devait être capturé et remise aux autorités compétentes. Une mission de chasse donc. Parfait, c'était ma spécialité ! Mais ce n'était surement pas celle du jeunot qui m'accompagnait. Je savais déjà comment j'allais procéder pour effectuer cette mission. Exactement comme je l'avais fait pour mon autre élève : Michiki. J'allais le laisser faire, le laisser décider de la marche à suivre et le suivre en essayant de lui faire comprendre les démarches à chacune de ses décisions. C'était ainsi que j'avais formé Michiki à l'art de la chasse, et c'est ainsi que je le ferais avec Natsumi.

D'ailleurs, si je n'avais pas pris la peine d'emmener Michiki, c'est parce que maintenant qu'il est un membre du Misuto, il à autre chose à faire que d'effectuer des missions de rang B. Depuis que je suis arrivé à la tête de cette unité, j'avais doublé leurs entraînements, leurs missions et chaque tâche que devait accomplir le Misuto, pour que cette unité devienne un véritable pilier de la brume. Michiki devait certainement chasser l'une des cibles de la nation. Après la guerre, Michiki et moi nous lancerions sur la trace de Mochiloi, partisan de Makka et ennemi numéro trois de la nation..

Mais revenons à nos moutons. J'avais rendez-vous avec Natsu et je n'aimais pas faire attendre. Ressentant son chakra, je me dirigeais rapidement vers lui et.. En arrivant, je vis une mine déconfite sur son visage. Je décidais de ne pas lui en demander la raison, voulant qu'il garde en lui un certain sérieux, plutôt qu'il ne me prenne pour sa mère. S'il avait vraiment des problèmes, il viendrait m'en parler de lui-même et je pourrais certainement lui en fournir une aide précieuse. Je présentais qu'il n'était pas à l'aise. Mais j'allais immédiatement le mettre dans le bain.

" Michiki ne sera pas des notre lors de cette mission. C'est donc une chasse d'un homme. Je vais faire comme j'ai fais avec Michiki. Tu vas décider de la marche à suivre pour effectuer cette chasse. Pour que tu es toutes les cartes dans ta main, je vais te donner mes capacités. Je suis un expert en ninjutsu Suiton, raiton et katon. Je suis aussi expert en taijutsu et sensorialité. Va-y, maintenant je t'écoutes, quelle méthode préconises-tu ? "

C’est la cacophonie dans mon esprit. Cette nouvelle aptitude, pas encore assez aiguisé pour être utilisé aussi normalement que souhaité, me rend la vie dure. Hors, cette capacité, aussi chiante qu’elle soit, m’aide en un sens ; repérer les individus que je tente de retrouver et ce, à n’importe quel moment. Comme le cas présent, c’est un parfait exemple. J’avais prédit plutôt la venue de mon Senseï par cette allée. Je suivis minutieusement son signal de chakra qu’il ne camouflait aucunement et au bout d’un moment, il apparut à l’autre bout d’une allée. Cette carrure imposante, cette longue chevelure blonde qui cache une partie de son visage. Le polymorphe possédait tous les atouts pour se faire passer comme étant un individu mystérieux. Une fois arrivé à ma hauteur… Aucun commentaire, merci. Comme je le disais, une fois proche de moi, je constatai qu’il s’aperçût de ma mine pas trop réjouissante. Néanmoins, il ne fit aucune remarque. Pour le mieux ou pour le pire, qui sait. Au moins, je ne serais pas obligé d’expliquer l’inexplicable au point de vue théorique. Je me remis bien droit alors que le polymorphe m’adressa la parole en premier. Les banalités de côté, il attaqua de suite le sujet principal, la cause de notre présence en ces lieux ; la mission. Notre bon vieil ami le psychopathe.

N’ayant aucune connaissance des habiletés de mon professeur, celui-ci se hâta de me donner un bref résumé sur ces capacités. Manipulateur de la foudre, du feu et de l’eau, expert en Taijutsu et excellent senseur, c’est tout ce qu’il me dit sur lui. Logiquement, nous ajoutons à cela le fameux pouvoir de zoomorphe que la nature lui a prescrit lors de sa naissance. Mais il ne dit rien à ce sujet. Pas même s’il s’agissait d’un canidé, d’un volatile ou même un animal marin. Chiant. Suite à toutes ses informations à présent gravé dans ma mémoire, il annonça que je me chargerai de la marche à suivre. Dingue, n’est-ce pas ? Les rôles s’inversent. Je pris un instant de réflexion. S’il est un senseur, nous pourrons retrouver sans trop de problème ce paranoïaque… Enfin, si ce dernier émane une certaine dose d’énergie non négligeable. N’ayant aucune information sur ce point en particulier, vaut mieux l’oublier pour le moment. Là arrivait l’hypothèse qui implique le Gekei que j’aimerais me servir. J’vais peut-être avoir l’air d’un petit imbécile… Ah puis quoi, j’suis un gamin ! C’est supposément normal, non ?

« Si, je dis bien SI, vous êtes un polymorphe du style canidé. Nous pourrons retourner au pénitencier et prendre un objet auquel il a eu un contact pour traquer son odeur. Ce sera plus facile ainsi et cette méthode nous fera gagner beaucoup de temps. Si ce n’est pas le cas, alors nous allons devoir improviser je crois bien. »

Plutôt incertain, je dirai. Voici ce que j’emploierai pour décrire mon ressentit. J’espère que Senseï possède un tour sous sa manche qui implique la traque d’odeur. Un petit détour à la cellule du criminel et hop, nous serons partis pour quelques heures pour ensuite revenir avec un fou sous le bras, comme des héros. Je lançai un simple regard à mon professeur. Les bras croisés, j’attendais impatiemment une réponse, commentaire, insulte ou autre. Peut-être une insulte va sortir d'ici peu, hein ? Il va peut-être croire que je veux qu'il fou son nez dans les vêtements du criminel. Haha, cette pensée fit apparaître un moindre sourire sur le recoin de mes lèvres. Allez, un peu de sérieux.

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