Prélude d'une rencontre politique

Une nouvelle journée débutait alors que je sortis une nouvelle fois de ma demeure. Je me suis de nouveau levé aux aurores afin de partir rejoindre Yamamoto pour mon entraînement, car comme dit le proverbe : « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ». Je respecte ce proverbe et en fait pour le moment mon credo, je me dois de devenir plus fort, et les paresseux qui dorment toute la journée regretteront un jour de ne pas avoir suivis mon exemple.. Non je ne suis pas prétentieux, simplement ambitieux, je compte bien atteindre les hautes strates, je compte bien devenir le bras droit d’Uriô, ou prendre sa place, au choix. Kumo est l’une des plus puissantes nations de ce monde, elle pourrait donc bien prendre le pouvoir sur les autres et dominer le monde. Le Kadoria serait assis sur le trône du monde, mais sa mauvaise volonté issue d’une paix fragile rend son jugement et ses actions vaines et inutiles, quoi que, je ne lui manque pas de respect, je suis juste pratiquement opposé en tout point à sa politique. Par exemple, cette guerre avec le pays de l’eau, depuis combien d’année dure t-elle et encore aucun camp n’a réussi à se départager de l’autre. D’ailleurs, à ce que j’ai entendu, une équipe du notre village n’était pas revenue d’une mission capitale. Une équipe avec une genin, un chûunin et un jûunin. A ce qu’il paraît, la jeune genin aurait trouvée la mort alors que le jûunin se serait fait capturer pendant que le chûunin prenait ses jambes à son coup. Un vrai lâcheur, une fiote indigne d’être dans le camp de la foudre. Tiens d’ailleurs, la genin était un membre du clan de notre dirigeant. Peut-être que la perte de sa cousine ou je ne sais quoi allait lui fouetter le sang, ou peut-être que non, mais la question restait la même, qu’en est-il de la guerre avec le nation de l’eau ? Kiri ne pourra pas éternellement nous marcher sur les pieds..

Alors que j’approchais des portes du village afin d’en sortir pour atteindre le lieu de rendez-vous avec Yamamoto, je vis clairement que les gardes regardaient ailleurs, leurs yeux étaient fixés dans une direction et ne semblaient pas pouvoir être perturbés. Qu’est ce qui attirait autant leur attention ? Je repris ma marche sans vouloir me soucier de cela, mais finalement, avant même de passer l’entrée, la curiosité ne retint. Foutue faiblesse.. Un jour, ma curiosité aura ma peau, j’en suis quasi-certain. J’entends les gardes parler, ils évoquent la présence d’Uriô hors de son bureau, c’était une chose assez rare qu’un kage se mêle à la foule. Finalement, pourquoi ne pas aller faire un tour, voir ce qu’il se passe, voir si la venue de notre kage favori était due à quelque chose de spéciale. Pour pouvoir avoir un rôle dans la politique de notre nation, il fallait d’abord que je me fasse remarquer pour mes idées, mais le fait qu’il me connaisse serait déjà une bonne chose. Je tourne donc les talons et part à la recherche d’Urio, je sais que Yamamoto me pardonnera, de doute façon, il se ferait tellement chié sans moi, je pouvais donc me permettre de sécher une heure d’un de ses cours, surtout que je dois toujours faire le déplacement, c’est chiant, j’inventerais certainement une excuse bidon. Il n’y croira pas, mais il sera bien obligé d’accepter et de passer outre..

Après avoir fait tous les commerces et les rues importantes de la ville, j’abandonne et retourne par une sorte de ruelle pour retourner à la sortie du village. La tête dans les nuages, je manque de percuter un homme, je relève furtivement la tête et m’apprête à l’insulter avant que je reconnaisse l’homme en question. Finalement, je l’avais trouvé, mais que faisait-il dans cette partie du village ? Enfin bref, il se fixe devant moi et son regard ne quitte pas le mien, je décide donc de prendre la parole. Il faut que je mesure mes mots, sinon ce serait un aller simple pour les geôles de la foudre, et j’ai dit que je voulais participer à la politique, pas au nettoyage des prisons. Bien entendu, je ne lui tends pas la main, il paraît que ça ne se fait pas ! Surtout à un homme aussi puissant que mon interlocuteur.

« Inutile de te.. Il marqua une pause, souffla un coup tout en ayant les yeux fermés avant de reprendre. Inutile de vous présentez je vous connais comme la plupart des habitants de cette nation, moi par contre, je me nomme Shaemon, membre du clan Bakushô que vous connaissez bien je n’en doute pas. J’ai entendu dire que vous étiez en ville donc je me suis permis de me lancer à votre recherche, j’aurais une question à vous poser, en tant que chef de notre nation. Qu’en est-il de la guerre contre Kiri ? Pendant encore combien de temps laisserons nous cette nation nous piétiner ? Excusez ma franchise, je n’ai pas été à bonne école.. »

Je n’ai pas été à très bonne école, bien entendu que je parle du bâtard qui était censé assurer mon éducation. Mais à la place de, il m’a appris à haïr, à détruire et à frapper les femmes, à les violer pendant leur sommeil, infâme batard ! J’espère juste une chose maintenant que les Kirijins l’ont envoyé six pieds sous terre, c’est qu’il souffre ! Malheureusement, je n’ai pas appris les bonnes manières, je sais que j’aurais du courber l’échine devant un être aussi important, mais j’en étais incapable, peut-être passerait-il son chemin sans même prêter attention à mes dires, mais qu’est ce que je perdais à être franc et direct ? Même ce Kadoria devait en avoir plein l’anus de toutes ces personnes qui lui lèchent les pieds, détournant leurs idées et confirmant directement ses dires sans émettre un seul avis. Ca devait être réellement chiant à force que tout le monde lui lèchent les pieds. Enfin, espérons qu’il voit les choses de ma manière, plutôt qu’il décide de m’enfermer dans les prisons de la nation. Perso, ça me ferait mal de savoir que j’ai été enfermé juste pour ne pas avoir respecté les règles d’usages. S’il le voulait, même de par son grade, je pouvais être une personne de confiance, mais tout déprendrait de lui..

De lourds secrets ?

Huum, mouais, ca ne répondait pas énormément à ma question tout ça ! Sans attendre ni même sans faire de manière, le Raikage me répondit avec la même sincérité que j'avais utilisé pour lui parler, mettant de côté toutes ces panoplies de conneries de politesses inutiles. Uriô venait de me dire que j'ignorais beaucoup de chose, il était vrai qu'en tant que genin je ne sais pas grand chose, voir même rien de toutes les actions du village, de la politique du village, de la géopolitique et tout ce qui s'en suit. Je ne sais absolument rien de la politique de la nation de l'eau, ni même de la mienne, c'est navrant, mais ma curiosité ne se satisferait pas d'une telle réponse, bâclée, voulant me dissimuler des informations cruciales sur le village et sur cette guerre éclatante avec Kiri no kuni. Je veux tout savoir, sur absolument tout, je veux servir la politique, je veux servir la patrie, je veux amener Kumo à la gloire, écraser Kiri pour les siècles à venir, afin que Bâal puisse se nourrir de leur âme pourrie jusqu'a l'os. Après m'avoir dit ça, il marqua une certaine pause et je remarqua alors que son regard semblait pensif, hésitait-il à me dire quelque chose ? Il était certain qu'il connaissait des secrets importants que beaucoup de shinobis de la foudre ignoraient, mais avec moi dans les pattes, il allait devoir parler, et rapidement. Je sais que je peux être casse couille, mais je ne souhaite que participer activement à la politique de la nation.

Si je crois primordial de déclarer la guerre à cette nation ? Personnellement, je m'en fiche, mais cela fait des années que les tensions entre nos deux nations enclenche guerre sur guerre, il est grand temps que tout cela se termine, dans le sang, qu'un village annexe l'autre, mettant alors fin à ces tensions. Une fois Kiri annexé, Uriô pourra mettre un Kumojin à la tête de la nation de l'eau et se faire un allié de la nouvelle génération de l'eau. Soit ça se déroule ainsi, soit il faut réduire le nombre de ninjas en créant un génocide, détruire les académies, tuer les professeurs, saisir leurs armureries et ainsi créer une sorte de dictature, d'amenuir les forces militaires de l'eau. Les ninjas du pays de l'eau seront alors de la chair à canon disponible pour se battre contre Konoha ou même Suna. Pour que la paix soit durable, il faut qu'une nation annexe toutes les autres. Tant qu'il y aura des hommes, il y aura la guerre, tant qu'il y aura plusieurs camps, il y aura la guerre, tant qu'une personne n'est pas le roi de toute chose, il y aura la guerre. Si Uriô se met à la tête du monde shinobis, il n'y aura plus de guerre, et alors Bâal sera satisfait du nombre de tête que je lui aurais envoyé. Voilà ma façon de voir cette guerre. Trop de ninjas veulent la guerre pour raisons personnelles, moi mes parents sont morts de la main des Kirjins, mais je ne les aimaient pas, donc ils m'ont limite rendu service. Mais ceux qui vont à la guerre pour raisons personnelles sont souvent les premiers à mourir en combat, obnubilé par leur objectif, délaissant la prudence.

Il entrera donc en guerre parce que ses shinobis le veulent ? Ce n'est pas une raison suffisante, c'est Uriô qui est au pouvoir, pas les Kumojins. Les laisser prendre une décision est pour moi un manque de fermeté et encore plus, de responsabilité, mais il fait ce qu'il veut hein, je ne suis que genin, lui est kage, vous voyez la nuance ? Je réfléchis deux secondes avant de lui répondre, son regard se voulait noir, agressif, mais je le maintiens, mon père me lançait le même. Ce n'est pas une provocation, mais une promesse de détermination et de fermeté.

" J'ignore bien des choses sur notre nation j'en suis conscient, mais je ne demande qu'à savoir Uri.. Raikage ! Si vous envoyez vos ninjas parce qu'ils en ont l'envie, la défaite sera notre. Je ne suis que genin, mais je cherche à en savoir autant que possible. Mon père ne m'a appris qu'à détruire, mais je serais ravi d'en savoir plus sur la politique que vous exercez sur cette nation, et sur les tensions que nous avons avec le pays de l'eau. "