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 Retour aux sources...ou pas [PV Solo]

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Nukenin
Otsutsuki K. Nikkou
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Message(#) Sujet: Retour aux sources...ou pas [PV Solo] Retour aux sources...ou pas [PV Solo] EmptyMar 28 Aoû 2012 - 20:44

Michiki avançait d’un pas décidé. Il serpentait entre les arbres de la forêt de la Brume. Un brouillard léger recouvrait les arbres et offrait au paysage l’allure d’un décor de film d’horreur. Le smog était visible à plusieurs mètres devant soi. La visibilité n’était donc pas optimale mais elle restait suffisante sur un certain rayon. Le Kirijin empruntait un chemin qu’il n’avait pas pris depuis quelques temps. Il l’avait mémorisé au bout d’un an à l’arpenter pour se rendre dans son foyer. Les bruits de certains animaux venaient déranger le calme de l’endroit mais Michiki s’en contentait parfaitement. Il ne pensait plus qu’à une seule et unique chose : ses retrouvailles avec Kazumi. Cette femme l’avait accueilli suite à l’incident avec les parents du jeune garçon. Elle lui avait enseigné le ninjutsu et lui avait fait rencontrer un nécromancien qui lui avait appris comment faire revenir des corps à la vie. Michiki n’avait pas revue sa sauveuse depuis qu’il était devenu Kirijin. L’impatience bouillait en lui.

L’excitation lui fit accélérer la cadence. Une ferveur qui s’apaisa lorsqu’il passa à quelques mètres de son ancien foyer. La maison de ses parents. Cette dernière était laissée à l’abandon depuis qu’il les avait tués. C’était assez étrange car il n’avait pas ressenti une telle peine en s’y rendant pour récupérer leurs corps il y a quelques mois. La nostalgie s’installa en lui le temps de ce bref passage avant de s’estomper lorsqu’il reconnut le chemin qui menait à la cabane de Kazumi. Sans qu’il le dise, elle lui avait manqué. Celle qui s’était comporté comme une mère avec lui sans qu’elle en soit obligée. Il avait tant de choses à lui raconter. Comme quoi il avait trouvé un senseï qui reconnaissait son talent et qui le formait pour faire partie de l’élite du village. Une élite qu’il avait rejointe il y a peu avec une promotion des plus…incongrue. Passer du rang de Genin à Jônin était une chose qu’on avait encore jamais vu. Michiki en était néanmoins très fier. Il ne faisait aucun doute que Kazumi serait fière d’entendre de telles nouvelles.

Le couvert des arbres laissa place à une colline où trônait un petit cabanon constitué de lourds rondins de bois. C’était la maison de Kazumi. Sa première senseï et sa deuxième mère. La fumée crachait un léger nuage grisâtre aux délicates odeurs de cuisine. Les souvenirs des bons petits plats de la vieille femme revinrent dans la mémoire du Gen…euh…du Jônin de la Brume pardon. Il avait encore du mal à s’y faire et il sentait qu’il n’arrêterait pas d’y penser pendant un sacré bout de temps. Enfin bref. Tout cela n’avait aucune importance. Tout ce qui comptait c’était son retour au foyer qu’il avait eu pendant un an. Une année où la femme qui habitait là l’avait recueilli et l’avait entraîné pour qu’il devienne un Kirijin. En gravissant le petit monticule de terre, Michiki se retrouva à l’entrée de la maison. Il n’avait pas prévenu Kazumi pour lui faire la surprise. Il ouvrit donc la porte à la volée, un sourire sincère sur le visage et de petites larmes de joie qui se retenaient à la limite de ses yeux.

Quelle surprise ! Le visage de Michiki qui se transforma sur le coup de l’émotion face à celle de son ancienne senseï. Une tête qui le regardait avec effarement, pendue au plafond par les cheveux de la malheureuse. Le corps de cette dernière était à terre. Ses membres étaient disposés de façon grotesque. Le corps avait dû tomber et personne ne l’avait bougé. Michiki lui-même resta un instant sur le seuil de la porte à regarder cette scène macabre. Il était habitué à ce genre de spectacle mais le fait qu’il s’agisse d’un être cher, cela était impossible à concevoir pour lui. Il ne pouvait s’empêcher de se demander comment cela était possible. Des milliards de questions se chamboulaient dans sa tête. Il s’effondra par terre, près du corps de Kazumi, comme accablé par toutes ces interrogations. Le sang avait goûté de la tête décapitée pour s’étaler en une vaste mare sur le sol. Michiki fixait la mare sans vraiment la voir. Il se rendit compte de son existence en voyant les traces de pas que dessinait le sang alentour. Quelqu’un avait marché dans cette flaque. Les pas conduisaient au corps puis vers la sortie.

Michiki se releva pour mieux observer les traces. Il n’avait pas remarqué ce détail avant et il observa mieux. Il était évident que Kazumi avait été assassiné. Restait à savoir par qui afin que le nouvellement promu Jônin se lance à la poursuite du ou des misérable(s) pour faire payer cet acte de barbarie. Il ne trouva rien de plus au sol. Il fouilla donc la petite maison pendant un moment. Il ne trouva rien dans la chambre. Il s’attarda donc dans la pièce principale. Il inspecta chaque recoin si attentivement qu’il mit un moment avant de se retrouver face à une preuve évidente. Sur la table, quelques mètres derrière le corps, une inscription à l’encre rouge :

Le soleil brille et les oiseaux chantent
Le Corbeau

Cette mystérieuse phrase intrigua le jeune Michiki qui ne perdit cependant pas un instant pour mémoriser le moindre mot. L’exercice n’était pas difficile de par la longueur de la phrase. Mais il tenait à être minutieux dans la manœuvre, de façon à pouvoir ressortir ces mots à la personne qui avait osé écrire ça avec le sang de sa victime. L’encre était bien du sang. Une fois les mots imprimés à jamais dans sa tête, Michiki inspecta de nouveau la cabane mais ce fut tout ce qu’il retrouva. L’auteur de cet acte, car il le soupçonnait d’être seul maintenant, était un professionnel. Certainement un shinobi. La scène de meurtre datait de seulement de quelques heures, et malgré la haine qui habitait Michiki, il avait assez de pragmatisme pour avoir le recul nécessaire d’enquêter et d’être lucide. Le type devait être loin à l’heure qu’il était. Il laissa donc là ses investigations pour le moment. Il se dirigea vers le corps de la pauvre Kazumi. Il détacha délicatement sa tête de là où elle était pour la remettre près de son corps, qu’il avait allongé convenablement. Il sortit ensuite un petit étui de cuir d’une sacoche. Il y prit du fil et une aiguille et il entreprit de recoudre le crâne de la femme sur son ancien socle. La tâche prit quelques heures. Mais au final, le cadavre de l’ancienne senseï avait retrouvé de la dignité.

S’interrogeant ensuite pendant quelques minutes sur la meilleure manière d’amener le corps dehors pour l’enterrer, un éclat de rire mit un terme à la réflexion du Kirijin. Il s’amusait de sa bêtise et se frappa le front de ne pas y avoir pensé plus tôt. Il prit un rouleau dans la sacoche où il avait rangé son fil et son aiguille. Il le déplia près du cadavre qu’il regarda avec affection. Puis quelques mudras et le cadavre fut scellé dans le morceau de papier. Le rouleau trouva sa place à la ceinture de Michiki, près du rouleau abritant ses défunts parents. Il allait partir lorsqu’il jeta un dernier coup d’œil à l’intérieur de la maison. Il observa les lieux solennellement et prit une voix grave pour prononcer les mots suivants :

-Je jure sur mes souvenirs de chaque moment passé ici que je retrouverais et que j’assassinerais le salaud qui a fait ça à la propriétaire de ces lieux. Ma traque ne cessera que lorsque j’aurais son corps dans mon armée de cadavres. Peu importe où tu es, Corbeau, sache que Shinda Michiki est derrière toi. A partir de maintenant je serais ton ombre et je n’aurais de cesse de te chercher. Cette promesse ne prendra fin qu’à partir du moment où j’aurais accompli les actes que je viens de proférer. Seule exception faite sera l’absence totale d’oxygène dans mes poumons.

Il referma ensuite la porte derrière lui. Plus tard dans la soirée, il revint à la cabane pour l’embraser. Les flammes détruirent l’endroit. La bicoque s’effondra alors que la volonté de Michiki était plus forte que jamais. Ses propres mots revinrent hanter son esprit. Le Corbeau, ou peu importe son vrai nom, allait endurer milles souffrances pour son meurtre.
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