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Un messager est arrivé au village de Kiri avec une missive importante. Le sujet de celle-ci : un chantier d'archéologie a commencé des fouilles il y a quelques mois à quelques kilomètres du village et le professeur en charge de ce chantier aurait fait des découvertes intéressantes. Vous serez chargés de vous rendre sur place afin d'escorter ce fameux professeur jusqu'à Kiri où il pourra présenter ses découvertes si incroyables. Des ennemis pourraient convoiter le fruit de ses recherches alors, prudence.

Il y avait de l'eau partout. Un véritable déluge. Tellement de cris, de pleurs. Des corps flottaient à la surface de l'eau, des arbres de la forêt, des objets. C'était l'apocalypse. Tout s'effondrait autour de moi, jusqu'à que mon père m'attrape par la main pour m'amener en lieu sur. Je vis ma mère s'éloigner, puis une énorme vague frapper notre maison. Il n'y avait pas d'espoir possible : la maison avait été broyé sous le choc. Versant toutes les larmes de mon corps, je fus mis à l'abri.
Deux coups secs. Je fus extirpé de mon sommeil. Je suais, ce cauchemar était horrible. Je croyais avoir tiré un trait sur le passée, pourtant les vieux démons sont là. J'étais bien heureux d'être sortis des bras de Morphée, ou plutôt d'Éphialtès. Je pouvais remercier la personne derrière cette porte, mais si c'était encore ces gamins s'amusant à faire des blagues je ne retiendrais surement pas mes coups. Quitte à leur faire la frayeur de leur vie, au moins ils ne recommenceront pas. M'habillant très vite, mettant les habits que j'avais sous la main, je partis ouvrir la porte. Cette dernière n'était même pas entre-ouverte que je criais :

« Je croyais vous avoir dis d'arrêter de vous amuser devant chez moi, sales gamins ! »

« Désolé, mais je suis un commanditaire de Kiri. Vous êtes demandé pour une mission. Tenez en voici l'ordre, partez dès maintenant. C'est important. »

Je me sentis ridicule, mais que voulez-vous c'était le pur hasard. En tout cas, j'étais obligé de faire cette mission. Tout en me préparant je lisais son intitulé pour savoir ce que je devais faire. Rien de bien compliqué, il fallait que j'escorte un professeur ayant fait une découverte importante. Mais il fallait tout de même s'attendre à croiser quelques bandits. Enfin de l'action ! Je m'empressais de prendre de vrais habits pour cette mission. Il n'y avait pas une seconde à perdre, le chemin était long. Et puis cela avait l'air d'être une précieuse découverte. Il fallait donc que je donne tout mon possible pour la protéger elle, et le professeur. M'engouffrant dans la forêt, je me rendais sur le chantier d'archéologie.
La route fut longue. Je mis plus d'un bonne heure avant d'y arriver. Le retour allait être encore plus laborieux, avec les possibles attaques mais surtout la découverte a transporter. L'archéologue était obnubilé par ses recherches, ses découvertes étaient si incroyables que ça ? En tant que ninja escorteur, je n'avais même pas le droit de jeter un seul coup d’œil. Mon désir de voir grandissait, même si je ne pouvais pas. Peut-être me laisserait-il voir une fois au village ? En tout cas, nous allions prendre la route. Il portait lui même dans un sac-à-dos spacieux ses études.

Le professeur n'était vraiment pas bavard. Moi qui pensait que cette mission allait être très intéressante, j'ai été vite dessus. Il pourrait toujours y avoir des combats pour mettre un peu d'action. J'étais dépité de ne pas pouvoir savoir quel était la nature de ses recherches mais surtout de les voir de mes propres yeux. Après tout je l'escortais, c'était la moindre des choses de savoir ce que je devais protéger. Si jamais dans le feu de l'action, le sac disparait comment puis-je faire pour le retrouver si je n'ai aucune idée de ce qu'il y a dedans ? Ce n'était vraiment pas futé de la part de l'archéologue mais je ne pouvais pas le forcer à me montrer le contenu de ce qu'il transportait. Il pourrait me prendre pour un ennemi, un infiltré. Sans broncher, je continuais d'ouvrir la marche. Le problème était que je pourrais tomber dans un piège, mais impossible de couvrir les arrières. Du moins pour une personne qui n'est pas ingénieuse. Composant quelques mudras, je modelais une petite flaque d'eau pour lui donner la forme d'un œil. Ainsi je pourrais regarder derrière moi pour éviter une possible embuscade. Au fur et à mesure que j'avançais je devais contrôler mon troisième œil. Cela consommait mon chakra petit à petit, mais dans des endroits comme cet étroit chemin en pleine forêt il fallait rester sur ses gardes. Voyant que le professeur commençait à faiblir, je proposais de s'arrêter dans une clairière. L'endroit parfait pour se reposer quelques minutes, ou pour se faire attaquer.

« On va s'arrêter quelques minutes ici. Tenez, à boire. Vous ne voulez vraiment pas que je porte votre sac ? Vous avez l'air fatigué, je pourrais vous soulager d'un poids. »

Il ne dit pas un seul mot, avec lui l'expression muet comme une tombe prenait tout son sens. Il ne me prêta même pas attention. Il vivait pour ses recherches, et n'allait pas oser les donner à un Genin insouciant comme moi. Et bien il pouvait faire ce qu'il voulait, mais si un ennemi venait à le lui prendre ça ne sera pas de ma faute. Encore plus vexé qu'auparavant, je me relevais pour reprendra la route. Mon troisième œil était inactif depuis tout à l'heure, pas besoin de l'utiliser en parcourant un endroit ouvert.
Les minutes défilèrent, tout comme les mètres. On se rapprochait de plus en plus du village jusqu'à que l'on se fasse attaquer. Rien de bien impressionnant, deux pauvres brigands. Il ne semblait pas plus fort qu'un Genin, et cela devait être des adolescents. Des éphèbes voulant se faire de l'argent. Alors qu'un des deux assaillants courait à pleine vitesse sur moi, je composais des signes avant d'expulser de ma bouche des bulles. Lorsqu'il entra en contact avec ses dernières il les fit exploser. Libérant de ma bouche, par la suite, une dizaine de senbons le second brigand les prit de plein fouet. Profitant qu'ils soient ralentis, nous nous dépêchions de prendre la route. Ils allaient en avoir pour un moment d'extirper un à un les senbons du corps d'un des deux agresseur.
Se rapprochant des portes du village, un homme surgit des broussailles. Brandissant un bandeau de Kiri, il me tint un discours :

« Je vais prendra la relève cher Genin. Je travaille aussi pour Kiri dans l'archéologie. »

Me retournant, je comptais bien régler leur compte aux deux brigands s'ils revenaient. C'est alors que j’entraperçus le poignet de cet homme. Il avait exactement le même tatouage que les deux adolescents nous ayant ralentis. Accourant aux secours du professeur, je les avais rattrapé. L'usurpateur comprit que je l'avais démasqué, et il sortit un kunai pour se battre. Je fis sortir de ma bouche une boule d'eau qui se dirigeait vers l'ennemi. Il se contenta de la trancher avec son arme, grossière erreur. Composant des signes avec une de mes mains, l'eau se transforma en une dizaine de senbons qui se plantèrent dans son corps. Me rapprochant de lui, il réussit à m'atteindre avec son kunai à l'épaule. C'était une blessure légère, je pus donc lui enlever l'arme des mains pour la retourner contre lui. Prenant le professeur avec moi, je m'empressais de rentre à Kiri en franchissant les portes. L'archéologue était en sécurité, mais plusieurs questions me chagrinaient. Comment avait-il eu un bandeau de Kiri ? Peut-être l'avait-il pris à un pauvre Genin qui s'était aventuré hors du village. En tout cas, la mission était réussite.