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Misory se dirigeait vers le bureau des missions. Elle avait hâte de continuer sa quête en tant que Shinobis. Malgré son attitude assez méprisable, elle aimait aider les gens. C'est ce qu'elle voulait tout au fond d'elle et rien ni personne ne pourrait l'empêcher de le faire. Elle serait prête à donner sa vie pour le bien de son village. Le temps s'était vraiment rafraîchi. Les premiers flocons de neige faisaient leur apparition pendant que la température descendait dans les négatifs. Misory s'était habillée chaudement, avec une grosse veste pour ne pas prendre froid. Elle tombait trop facilement malade pour prendre ce risque.

En marchant, elle entendit des cris venant de deux maisons non loin de là. Deux vieilles femmes qui se disputaient constamment. Misory n'avait aucune idée du sujet de leur dispute et elle ne préférait pas le savoir. C'était le genre de conflit auquel il ne fallait pas se mêler car les conséquences sur la tiers personne pourraient être pire que sur les deux premières. Les conflits de voisinage pouvaient s'avérer être les plus violents parfois. Cependant, Misory doutait fortement que deux vieilles femmes pouvaient en venir aux mains. C'était deux femmes plus aisées financièrement, elle avait chacune une maison vraiment très belle et très luxueuse comparé à la demeure de Misory. Celle-ci se demandait d'ailleurs qu'est ce qui pouvait les mettre dans cet état. Elle ne voulait pas le savoir pour ne pas que cela lui retombe dessus, mais, en même temps, la curiosité la piquait affreusement.

En regardant les maisons de loin, en écoutant les cris constants des deux femmes, elle continua son chemin dans le but de trouver une mission sympathique qui lui ferait passer le temps pour la journée. Elle arriva très vite à destination et reçu une mission dans les plus brefs délais. On lui indiqua que plusieurs plaintes avaient été déposées à propos d'une querelle de voisinage et qu'il fallait qu'elle aille régler le problème sans qu'il y ait un quelconque soucis supplémentaire. La kunoichi qui s'était totalement sortie les deux vieilles femmes de l'esprit ne s'imaginait qu'il s'agissait de la même histoire. Elle prit le chemin en direction de l'adresse indiquée mais ce n'est que devant les deux maisons qu'elle se rendit compte de la chose.

Oh non, ça va mal tourner...

Elle s'approcha doucement de la maison. Plus un bruit ne se faisait entendre. C'était le calme absolu. Elle fit quelques pas, resserrant l'étreinte de sa veste contre sa peau. Plus elle s'approchait de la première maison, plus elle ressentait une angoisse grandissante au fond de son cœur. La froideur de l'atmosphère était encore plus oppressante à cause de la température hivernale. Misory ne se trouvait plus qu'à quelques mètres de la porte quand elle entendit les cris reprendre de plus belle. En courant, elle se dirigea vers l'origine de ces sons stridents et découvrit, dans le jardin, l'occupante de la maison en train de crier sur la femme d'à côté dont le jardin était directement collé au sien. Chacune d'elle avait un animal dans les mains : un chien et un chat. Sachant la nette opposition de ces deux animaux il était plutôt très compréhensible qu'il pouvait y avoir des problèmes.

Misory s'approcha des deux femmes mais aucune d'elle ne la remarqua. Elles étaient trop occupées à se crêper le chignon.

« Excusez-moi... »

Aucune réponse, personne ne se préoccupa d'elle. C'était comme si elle était invisible.

« S'IL VOUS PLAIT ! »

Elle avait crié peut être un petit peu trop fort. Les deux femmes arrêtèrent de parler et la fixèrent. Misory rougit en pensant qu'elle allait certainement passer un sale quart d'heure. Pourquoi avait-elle hérité d'une telle mission ? Parler à deux femmes comme elles étaient certainement inutile.

« Je m'appelle Misory Hyô. Beaucoup de personnes se sont plainte de vos querelles alors je viens afin de régler le problème. J'aimerais que vous m'expliquiez ce qui se passe. »

Elle pensait qu'aucune des deux n'allaient répondre et reprendre leur discussion de plus belle, mais rien ne se produisit. Les deux femmes regardaient fixement la jeune kunoichi qui venait d'arriver, évitant le plus possible le regard de l'autre. La femme dont le jardin dans lequel elle se trouvait appartenait prit la parole en premier.

« Sa saleté de cabot n'arrête pas de venir dans mon jardin pour attaquer mon pauvre petit chat sans défense ! »

« Vous plaisantez j'espère ? C'est votre stupide chat de gouttière qui s'introduit toutes les deux minutes dans mon jardin pour chasser ou faire je ne sais quoi d'autre d'inintéressant, mon adorable chien ne fait que le chasser de son territoire, il n'y a rien de mal à cela. »

Les hostilités reprirent plus vivement. Elles commencèrent à s'insulter et à se rapprocher dangereusement l'une de l'autre. Elles n'allaient pas tarder à se frapper mais Misory n'allaient pas les laisser faire. Elle devait agir pour que tout le voisinage puisse être tranquille.

« ARRÊTEZ ! Maintenant, vous allez m'écouter. Peu m'importe de savoir laquelle dit la vérité et laquelle ment. Je me fiche complètement de votre conflit. Seulement, ce qui m'embête, moi, c'est que beaucoup de personnes ne supportent pas d'être dérangés dans leurs occupations à longueur de journée par deux femmes qui ne savent pas régler leur problème calmement. C'est pour cela que je suis là et je compte bien régler ce problème une bonne fois pour toute. »

Elle fit une pause en regardant les femmes. Aucune d'entre elles ne dit quoi que ce soit. Elle était surprise de la véracité des propos de Misory. Elles ne devaient sûrement pas être habituées à se faire remettre à leur place par une gamine d'une vingtaine d'années. L'une d'elle voulut protester et probablement envoyer la ninja balader mais Misory ne se laissa pas faire. Elle ne lui permit même pas d'ouvrir la bouche.

« Non. Taisez-vous. Vous allez m'écouter. Si vous ne voulez pas que vos animaux aillent dans le jardin de l'autre, vous n'avez qu'à faire une barrière descente. Ainsi, vos animaux n'auront plus accès au jardin voisin et en plus, vous ne vous verrez plus et tout le monde sera content. Si vous n'avez pas envie de le faire vous-même, je veux bien le faire moi-même si vous êtes d'accord. »

Pendant un long moment, aucune d'entre elles ne dit mot. Elles se regardèrent et tournèrent la tête tour à tour vers la médiatrice. Au bout d'un moment, elles fixèrent simultanément Misory et acquiescèrent de la tête. Sans un mot, la jeune fille partit en quête de matériels pour terminer sa mission correctement. Tout se passa rapidement. Elle chercha ce qui lui fallait, fabriqua une barrière descente. Les femmes la remercièrent mais continuèrent, derrière le dos de Misory, à se disputer par le regard. Cependant, comme la plupart des gens aux alentours l'avaient certainement remarqué, plus un bruit ne se faisait dans les environs. Le sourire aux lèvres, Misory se dirigea vers le bureau des missions pour y faire son rapport pour ensuite repartir tranquillement chez elle.