N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Breaking the Habit[Solo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Nouveau
Meteora
Meteora
Informations
Grade : Sandaime Kazekage
Messages : 1312
Rang : SSS

Breaking the Habit[Solo] Empty
Message(#) Sujet: Breaking the Habit[Solo] Breaking the Habit[Solo] EmptyJeu 12 Avr 2012 - 0:39

Log 54 : Running Against Time

Les doigts gantés du chef Us touchèrent le sol, y flottèrent un instant comme une caresse à la poussière rougeâtre qui en couvrait l'étendue. C'était la partie aride de Ame, la partie que la plupart des gens évitaient de par son côté hostile. Et de ce fait, la plus important pour toute personne souhaitant rester discrète. Comme un espion du Kakumeigun qui n'avait qu'à circuler entre ici et le pays de la cendre. Mais apparemment, même ça c'était trop compliqué pour le monde réel. Trop compliqué de quitter le désert pour arriver dans les badlands, de voir son espoir de trouver une oasis écrasé par des kilomètres de terres inhospitalières. Là où personne n'aurait dû voir l'intérêt, quelqu'un s'évertuait à essayer de profiter des autres, même ici. Révoltant.

Le chuunin vêtu de gris n'avait pas réellement reçu cette mission, il se l'était confié à lui-même. Et pas de partenaires cette fois, pas de Kusanagi pour le couvrir. Seul avec cette poussière rouge, seul avec lui-même, seul avec Tsura, ce maniaque qui vivait dans son propre crâne. Mais il n'avait pas peur et ne se sentait pas seul. Avant de devenir un personnage connu à Suna, avant même d'être un membre de l'ancien Kakumeigun, il était un voyageur. Le blond avait parcouru le monde shinobi en quête de but et d'amusement. Pendant un temps, charmer les femmes, les unes après les autres, avait été satisfaisant. Puis même ça, ça avait disparu. Il n'arrivait plus à sourire à ce énième visage , à sortir un énième mensonge. Un soir il avait été soldat, l'autre pas. Noble un jour, bâtard le suivant. Les femmes ne l'avouaient pas mais se foutaient de ce genre de détails. Il existe trois échelles pour se représenter dans l'entourage d'une dame, que ce soit une adolescente ou une mère. La première est l'amitié, la deuxième est l'amour, et ils ont le malheur d'avoir les mêmes premiers barreaux. Ainsi l'homme peut courir longtemps avant de voir les limites de ses charmes sur une femme. Et il y a cette dernière échelle, l'ami avec bénéfices. Celle là est rare, pas compatible avec toute . Mais c'est la meilleure sans aucun doute pour tout charmeur comme il l'avait été.

Après les charmes, l'aventure et le profit. Le mercenaire, en autant qu'on ne découvre pas qui il était. Mais l'argent n'est pas un but en soi pour lui. C'est un effet, une conséquence. Autrement dit, se motiver du seul fait de la pécune est une cause perdue. Ce n'était pas suffisant. Le Kakumeigun avait changé tout ça. Kusanagi avait changé tout ça. Pourrait-on dire qu'il ne tenait que par le fil de cette brune aux mains de glace ? Était-il dépendant d'elle ? Au délà de sa robustesse physique, Kenji restait fragile, en balance depuis sa possession totale par Tsura, même si ça n'avait duré que l'espace d'un combat.

Cette mission lui faisait du bien, lui rappelait des souvenirs, lui permettait d'être fidèle à son ancien soi, le temps de remettre en ordre ce qui faisait chaos dans son esprit. Et dans ce cas-ci, c'était de rencontrer cette femme qui prétendait contrôler ce chemin si essentiel à Suna, de mieux la connaître. Et ensuite de la briser comme un roseau trop sec. Il avait déjà une petite idée du genre de négociation qu'il aurait...

Se faire intercepter était le plus facile. Juste...Marcher. Et attendre, les sens aux aguets, que quelqu'un se pointe. Un shinobi, un civil, n'importe qui. Et le repérer serait aisé dans un territoire si désertique. Kenji avançait donc, les mains dans les poches, sifflant légèrement, le plus simplement du monde. Des images d'autres décors traversaient parfois son esprit, lui rappelait ses voyages. Des visages, aussi. Mais souvent, il y avait cet élément commun dans le fond de sa tête, sa fumée noire et cette odeur de rouille, permanente, rémanente. Constante.

On lui saisit alors le bras et le monde réelle s'imposa dans son champ de vision. Son autre bras se propulsa sur le côté pour frapper au visage quiconque serrait son épaule. Il fut surpris de voir bloqué et de sentir un pied frapper son plexus solaire, le faisant reculer en entrainant un nuage de poussière rouge. Il toussa un instant, leva la main et arrêta un poing qui fonçait vers son nez, seulement pour recevoir un roundhouse kick qui le fit rouler dans le sédiment. Let it be, let it be. Le blond se releva lentement.


"Tu es quoi, une sorte de singe mutant ... ?"

Trêve de plaisanterie. Sa main forma un signe et le plaqua sur le cheville de son agresseur qui se mit à flotter dans les airs l'instant d'après en paniquant. D'autres arrivaient mais le blond s'était attendu à ça dès le premier coup porté. Il essuya machinalement le sang au coin de sa bouche. Il avait réduit le poids du pauvre à une infime quantité. Plus léger que l'air, il nageait désormais dans une eau invisible. Encore un peu plus léger, et il monterait jusqu'à ce qu'il n'y aille plus rien, pas même d'air à respirer...

" Personne ne passe par ici ! "

Oh, une voix de femme maintenant qui s'approchait. Combien était-il ? Sept ou huit ? Peut-être un ou deux shinobi. Et elle. Oh , elle. La trentaine, les cheveux blonds, plus pâles que les siens , plus long aussi. Et des vêtements terriblement plus serrés, remarque. Que faisait une fleur au milieu du désert, aurait-il pu dire. Mais aucun mot gentil ne lui vint à l'esprit.

"Relâche Shu, ou j'ordonne à mes hommes de finir le boulot qu'il avait commencé, et je serai la première à mettre la main à la pâte."

"J'aime bien quand les femmes veulent travailler sur moi. Pour l'heure, il va rester là. Et je vais vous instruire un peu."

"Je te donne cinq secondes, crétin."

"C'est tout ce qu'il me faudrait pour t'emmener au paradis, blondasse"



Elle sembla rager, mais n'ordonna pas à ses hommes d'attaquer ce qui fut un bon signe pour moi.

"Je suis Hateko Ateiya et ce passage m'appartient. Tout ceux qui y passent doivent payer"

"Nan... Tu es qu'un oiseau enfuit de sa cage. Et relâché dans la nature, tu bouleverses le cours naturel des choses. Mais je suis là."


Le blond roula ses manches, un regard serein sur le visage.

" On va arranger ça, ici et maintenant. "

Et personne n'écoutait le pauvre Shu qui criait de le faire descendre, qu'il avait la nausée...
Revenir en haut Aller en bas
Nouveau
Meteora
Meteora
Informations
Grade : Sandaime Kazekage
Messages : 1312
Rang : SSS

Breaking the Habit[Solo] Empty
Message(#) Sujet: Re: Breaking the Habit[Solo] Breaking the Habit[Solo] EmptyVen 13 Avr 2012 - 2:34

log 55 : Philosophy

On ne peut espérer réellement connaître une femme...Avant de l'avoir nue. Qui avait dit ça ? Il fouilla ses souvenirs. Des images d'un bar quelconque emplirent l'écran pendant un instant. Ah oui, ce type. Ce Karas. Ce qu'il pouvait en dire, des trucs, quand il est saoul, ce type. Fin comme une brindille mais parle comme trois ! Kenji n'aurait pas été surpris que Kadov pratique l'ero-henge et se fasse des gâteries à lui-même le soir. Mais on ne pouvait ignorer le soupçon de philosophie dans ses mots. Bah oui, Karas ne parlait sûrement pas de la nudité physique, mais bien de l'âme pure et véritable.

"Va te faire voir, poète de mes deux, relâche Shu"

Une jolie femme qui parle comme une charretière, sa détonne. Ça étonne. Ça informe. Ça déconne, surtout. Quelle drôle d'asymétrie que peut permettre ce monde, cette planète. Chers dieux, pourquoi ne pas continuer vos oeuvres jusqu'au bout ? Pourquoi ne pas faire belle une femme du début à la fin ? Pourquoi ne pas nier le fait qu'elle soit trop souvent un simple trophée, ou une cuisinière ? Les hommes cesseraient sans doute leurs sarcasmes si ce n'est que de rencontrer des femmes comme celle-là. Qui nous charme par leurs charmes, puis nous blesse...Par rudesse ! Le blond devait être poète dans une autre vie, mais pour l'heure les rimes resteraient dans sa tête en colocation.

* Peux-tu simplement les buter et rentrer ? T'es d'un ennuis... *

Tsura avait sans doute raison. Il aurait dû engager les hostilités, essuyer quelques blessures, écraser les cadavres de ses adversaires ensemble pour en faire un mélange hétérogène des viscères, d'os et d'organes. Il aurait dû alourdir le corps de la femme si brusquement que sa chair serait tombée de ses os d'un coup sec. Ou plus rigoler, la faire perdre ses vêtements dans les airs, et avoir droit à un corps qui rivalisait - peut-être - avec celui de Kusa. Mais le blond ne faisait rien de tout ça. Il aimait l'ambiance, aimait être seul comme avant, aimait contrôler la situation et tenir les variables entre ses doigts.

" Approche un peu et je l'envoie dans l'espace "

"...T'es qui, et qu'es-ce que tu veux ?"


Ce qu'il veut ? Voilà une question délicieuse. Une question si importante que l'importance elle-même n'aurait su la représenter. Oh , comme il avait voulu dans sa vie. Souvent en vain, souvent pour rien. Il avait voulu avoir une cause, avait voulu trouver quelqu'un qui le comprenne. Ça, il avait eu, mais personne ne lui avait donné. Tout ce qu'on lui avait donné dans sa vie, c'était Tsura. Tsura. On aurait pu trouver mieux comme cadeau. Tellement mieux. La femme s'était calmée, avait laissé sa rudesse de côté, ouvert une ouverture qui ne se remontrerait jamais si Kenji ne disait pas les bons mots.

" D'abord, lâchez vos armes et reculez un peu. "

" ...D'accord, maintenant relâche Shu !"


Le blond eut un sourire fin. Et on lui reprochait de garder l'oeil sur la balle en permanence ? Le chuunin relâcha son chakra et le dénommé Shu s'écrasa au sol, profondément désorienté par son propre poids, lui qui ne pesait un instant avant qu'un cent millième de gramme. Kenji attrapa le brigand par le gilet et le ramena sur ses pieds. Les autres gens avaient toujours leurs armes levés mais ne semblaient plus certains de la direction que prenait la situation. Le blond fit un pas vers Ateiya, et tous se crispèrent. Mais la femme semblait avoir compris qu'il ne souhaitait que lui apporter le corps de son sbire, et leva le bras pour leur dire de le laisser faire. Le chef us continua donc de marcher jusqu'à arriver à la hauteur de la femme. Deux personnes approchèrent et prirent le corps gesticulant de Shu de sa main.

" Ateiya, c'est ça ? Je suis Raiu no Kenji "

" Merci de pas...L'avoir tué. C'est mon cousin."


Kenji fit un hum de la tête et regarda ses comparses. C'était tous des voleurs plus qu'ordinaires, de par leurs visages, leurs vêtements. Des hommes qui n'avaient jamais possédé une pièce qu'ils n'aient gagnés honnêtement. Ateiya cachait la vilennie sous sa beauté. De par son visage, on aurait pu croire qu'ils n'étaient que des pauvres, obligés de voler pour survivre. Des simples gens ayant décidé, par pur hasard, de garder la seule route empruntée par les espions du Kakumeigun. La beauté permettait tout ça. Sous la beauté, on pouvait cacher tellement de choses...

" Qu'attends-tu pour dire à tes hommes de me tuer, Ateiya ? "

"J'ai l'impression de t'avoir déjà et me demande si je pourrais retirer une rançon de ta carcasse."


Nous y voilà donc ! De danger à preneur d'otage , il était maintenant une source d'argent pour ces hommes et ces femmes. L'appât du gain, voilà le voile visuel le plus pâle qui soit ! Comment l'obsession de la richesse pouvait surprendre la vérité, la réalité. Fascinant. Le blond leva des mains innocentes.

" J'ai eu des invitations à dîner bien moins charmantes que ça "

"...?..."


***

Assis dans un coin de la tente, poings liés, Kenji gardait les yeux fermés, évitait de respirer l'odeur âcre causée par les peaux de bêtes servant de toile depuis déjà bien trop longtemps. Quelques pas lui fit ouvrir les yeux, sachant que c'était elle. Il connaissait ce visage, mais ne voulait pas parler de la pureté de sa peau, ni de l'angle de son nez. Non, le blond pensait à un visage bien plus commun, bien plus vieux, qui venait de loin dans sa mémoire, lorsqu'il était un charmeur perdu , un troubadour en chasse. Le visage de celle qui ne veut rien avouer mais qui a déjà craqué. Le visage de la femme qui a mis les pieds sur les barreaux de la deuxième échelle, la bonne échelle. Elle ne disait rien, mais c'était parce qu'elle ignorait elle-même pourquoi elle était là, pourquoi dans un coup de tête elle avait fermé la porte de la tente, cachant à ses comparses la vue de sa superbe silhouette.

Être reconduit à leur campement avait permis à Kenji de découvrir qu'ils étaient plus nombreux qu'on ne l'avait dit. Pas d'autres shinobis que ces deux trois errants, par contre. Beaucoup d'hommes, quelques femmes et un vieillard, et aucuns enfants. Qu'auraient fait des enfants avec des brigands ? Faire pitié n'attirait pas grande sympathie dans un territoire aussi désertique.

"Dis moi qui tu es"

"Raiu no Kenji"

"Fais pas le con. Je sais que t'es quelqu'un d'important, ça se voit. Lève toi"


Kenji obtempéra sans toutefois répondre à la femme , qui sembla s'impatienter. La lueur d'un couteau jaillit entre ses doigts, dont elle posa la lame sur le cou du Kadoria caché. Au lieu de ça, Kenji la regarda froidement. Tout sourire avait disparu de son visage.

" Oh Ateiya. Me vois-tu comme je te vois désormais ? "

"....?"

" Je voyais ta cage. Mais maintenant, tu m'as montré la volière."

Le chakra afflua dans son corps, se propulsa vers sa tête. Un infime mouvement de crâne projeta son front en avant. Il avait réduit le poids de sa tête pour l'augmenter brusquement juste avant l'impact. Le visage de la femme se brouilla, le mouvement trop rapide pour empêcher son couteau de bouger ne serais-ce qu'un millimètre. Le sang laissé par l'estafilade sur son cou était encore dans les airs alors que son front broyait les os de son visage fin de femme. Si elle avait été belle, Kenji serait désormais le dernier à en avoir été témoin. Le choc fut si fort et inattendu que les vertèbres de son cou de jeune fille s'écrasèrent l'une sur l'autre et rompirent ses cordes vocales, ne laissant de la scène qu'un petit gargouillement. Le cadavre toucha le sol, retenu par le pied du shinobi qui le fit glisser lentement, restant de visage vers le bas. La lame scintillait, l'appelait à couper ses liens.

Pour vider la volière.

***

Sa botte toucha le sol, emporta un petit nuage rouge. Une goutte écarlate fit son chemin pour foncir la terre davantage. C'est que les deux shinobis lui avait donner du fil à retordre ! Son bandana servait de bandoulière à son épaule blessée. Peut-être une côte fêlée, vu la douleur dans sa poitrine. Mais il respirait. Personne ne pouvait en dire autant dans le brasier qui s'éloignait de lui à chaque pas, loin derrière. Fumée qui transportait les cendres de dix-sept personnes. Sauf Ateiya. N'étant pas certain que tout les brigands étaient là, Kenji s'était assuré de ne pas avoir à reevenir ici, de laisser un message qui serait assez marquant pour dissuader quiconque d'oser prétendre contrôler cette route.

Il avait eu son lot de solitude pour l'instant. Ce qu'il voulait, à cet instant, c'était un bon massage des mains de l'unique oiseau capable de le mettre en cage, lui. L'unique femme qui pouvait terrasser le mauvais homme qu'il était, pour en laisser l'impitoyable amant qu'elle aimait tant.

À jamais.



Revenir en haut Aller en bas
 

Breaking the Habit[Solo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Breaking Bad [Hebi]
» Pic-pic ou Pic- [Solo]
» À sec [D solo] (e.c.)
» Changement (solo)
» Vengeance [Solo]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Pays du Feu :: Ame no Kuni-