Message d'importance capitale:

Franchement, il est inutile de débuter ce pavé en décrivant en détail la météo, histoire de mettre un peu de contexte à ce RP. Suna est situé au cœur du pays du vent, qui est littéralement un désert. Rien de plus. Été ou hiver, le climat ne change pratiquement pas. Le jour, l’ardent soleil abat ses rayons brûlants sur la planète, déshydratant les créatures mortelles en besoin d’eau. Et puisque l’eau est une nécessite à la vie, autant dire que le désert n’est guère l’endroit où il est préférable de vivre – à moins d’être un scorpion ou autre bestiole horrible et hideuse similaire. Donc non, il n'y a rien d’exceptionnel aujourd’hui. Il s’agit d’un jour ordinaire au milieu d’un environnement hostile et cruel : pas un seul nimbus en vue dans le ciel azur. Ce serait un miracle qu’une précipitation se forme histoire de soulager l’atmosphère et de donner un peu de repos aux sédentaires et aux visiteurs au village du Sable. Cependant, Mère Nature peut s’avérer abominable et elle préfère s’acharner sur l’humanité. D’un autre côté, qui a cru que s’installer au beau milieu d’une infinité de sable est une bonne idée ? Les oasis y sont aussi rares que les putes vierges.

Ceci dit, notre lamentable héros ne s’est toujours pas adapté à cet environnement aride. Heureusement qu’il réside à l’intérieur d’une auberge de luxe où il a accès à un climatiseur – vive la technologie Saibogu – autrement il serait mort à l’heure actuelle. Néanmoins, ce jour est spécial. Normalement, la température à l’extérieur excède les cinquante degrés Celsius. Actuellement, malgré que l’astre solaire trône toujours haut dans les cieux, la température reste aux alentours de trente degrés. Certes, pour un humain banal qui vit à l’extérieur des frontières de Kaze no Kuni, il n’y a strictement aucune différence ! Néanmoins, cette chute anormale motiva Inaho de sortir de son grenier et de respirer l’air frais – ceci dit avec sarcasme. L’air frais à Suna n’existe pas. L’air est chaud et suffocant.

Le Lutin émergea enfin de son terrier. Il utilisa sa main comme visière pour empêcher le soleil de l’éblouir. Depuis la fin de la seconde épreuve, il n’a pas quitté une seule fois sa chambre en trois jours – sauf pour aller chercher quelques vivres. Il est exact de dire qu’il n’a pas quitté l’enceinte de la demeure où il reste. Un pas à l’extérieur et il regretta déjà sa décision. Toutefois, il se donna mentalement un coup de pied au derrière et avança. Vêtu d’un simple t-shirt blanc et d’un short gris – car porter du noir comme il le fait quasi tous les jours de l’année égal à un suicide pénible et lent – le Yamanaka débuta sa déambulation.

N’étant pourtant pas masochiste de nature, le brun se demanda constamment pourquoi il décida de sortir tout court. Après cinq minutes sous le soleil, il chercha de l’eau pour trancher sa soif. Il poursuivit son errance, passant par différentes ruelles, quartiers et parcs… Avant de se rendre compte que finalement, il s’est perdu.

• Bordel de m…

Son regard de charbon parcouru les alentours. Décidément, il a fini par tomber dans un coin tranquille du village. Pour une raison ou une autre, il poursuivit sa lancée et arriva dans un endroit plutôt écologique. Pour la première fois dans ce désert, l’éternel Genin vit une oasis. Ou plutôt, un étang artificiel alimenté par une fontaine. Autour de cet étang réside quelques palmiers et cocotiers, offrant un air exotique à cette scène. Dans l’immédiat, Inaho sut qu’il a trouvé une mine d’or – un paradis tropical. Aucune idée où il est exactement – il ne serait guère étonnant d’apprendre qu’il est en fait sur un terrain privé, mais bas les couilles. Il se coucha à l’ombre, mains appuyés derrière la tête et respira un bon coup. Le lieu étant reclus, seule la douce mélodie de l’eau berce ses tympans. Paupières closes, il profita de cet instant de silence. Pour la première fois depuis son arrivée à Suna, il se sentit en paix.

Ce serait bien de faire quelque chose à propos de cette chaleur, tout de moins.

Reposant sous les feuilles pennées des palmacées, au bord d’un petit étang construit par la main de l’Homme – pour une fois que l’humanité crée une œuvre qui a toute sa part d’utilité dans la vie quotidienne – l’on peut apercevoir un jeune homme, confortablement étendu, les paupières closes. Bercé par les grâces de Morphée, l’éternel Genin pénétra un monde illusoire et psychique. Il rêva qu’il atterrit sur nouveau continent, un Nouveau-Monde. Là, l’humanité n’existe pas. Seule la sublime race des Lutins règnent en maître. Que des humanoïdes possédant des oreilles pointues, démontrant leur appartenance à la race supérieure. Le conflit et le feu de la guerre sont des termes qui n’existent pas en ce monde. La paix trône en souverain depuis des siècles et des siècles. Une Terre nouvelle où le paysan lambda n’a pas mal au cul lorsque son voisin insulte sa mère. Il poursuit son chemin en s’esclaffant et en retournant la politesse. Une contrée où le gouvernement n’a pas besoin d’un pot de lubrifiant pour que les complaintes du peuple passent mieux dans son cul. Il écoute les lamentations du peuple et améliore son système – car c’est son job, bon sang. Un monde parfait en somme. Bien trop beau pour être véritable. Une utopie lointaine malheureusement hors de portée.

Or, même ce rêve arriva à son terme. Une voix forte le rappela à la réalité. Lui qui dormait paisiblement et qui ne dérangeait point la populace – pour une race fois – qui est donc le sombre crétin qui ose interrompre son précieux sommeil ? Pendant un moment, Inaho cru voir un pygmée à la pilosité extrêmement puissante. Un peu plus et on pourrait croire qu’il chantait « La valise en carton ». Les Lusitaniens ont-ils compté ? Frottant ses paupières, il observa le perturbateur d’un regard mi-clos. Le rouquin de l’autre côté de l’étang demanda à notre héros s’il est une balance. En effet, ce n’est pas une balance. Son signe astrologique est celui des gémeaux. Ou peu importe. Franchement, on s’en branle, mais il est certain que ce n’est pas une balance. Les prochains mots du nudiste – ouais car le mec est littéralement torse nu et a enlevé son pantalon par la même occasion semble-t-il, cette histoire va vite tourner au vinaigre – ne firent guère sens aux oreilles du Yamanaka. Parle-t-il la fameuse langue des thugs, ces bandits qui se croient au-dessus de la loi mais qui n’ont toujours pas gradué de l’école primaire ? Possible, hein, vu sa tronche.

• Mais nique ta race, mon gars. J’dormais paisiblement et toi tu viens faire ton cirque. Tu mérites la peine capitale pour ça. Et renfile tes vêtements avant que j’appelle les poulets.

Poussant un bâillement, tenta de chasser le sommeil et respira un bon coup. Ses narines détectèrent une odeur nauséabonde, il pinça son nez avec horreur. Ce n’est clairement pas une cigarette normale, ça.

• Hmph, mec ! C’est quoi qui sent comme ça ?! Dis-moi pas que tu te balades avec du chanvre dans la gueule ? Dégage avec ça ! Ça sent la chatte usée et intense !

Du hachisch, du cannabis, de la Marie-Jeanne. Bref, tous ces synonymes pour désigner cette même herbe chimique qui bousille le cerveau et qui traverse les rues du monde entier. Voilà un sujet qui est plutôt clandestin, comme les organisations criminelles et la Mafia. Personne n’en parle trop, ça reste plutôt discret et la peuplade évite d’y prendre intérêt. Évidemment, comme tout bon Homme doté d’un minimum d’intelligence, le Lutin sait de quoi il s’agit. Non pas qu’il ait déjà consommé de la drogue – c’est mal, m’voyez. Néanmoins, son dégoût pour la verdure qui dégage une odeur atroce se dissipa lorsqu’il remarqua un détail important de l’individu : ses oreilles sont similaires à ceux d’un elfe.

• Nom d’un portugais imberbe. Mec, t’es un Lutin ?! T'es un frère ?!

Beugler comme un débile, c’est tout le style du brun. Cependant, l’on ne peut dire que cette fois-ci, c’est sans une bonne raison.