1. INTRODUCTION AU CLAN HYÛGA


Ma famille est grande, elle compte de nombreuses personnes talentueuses qui rêvent pour la plus part de la hisser parmi les Clans les plus puissants de la nation qui est la nôtre, le Pays du Feu. Le Clan des Hyûga est rempli de ressources : Notre maitrise du Taijutsu s’avère impressionnante et l’est d’autant plus en sachant que nous sommes parvenus à en établir un Style tout à fait différent, étant toutefois fondé sur les mêmes bases de l’attaque au corps à corps. Familièrement, notre talent s’appelle le Jukken, il réquisitionne un équilibre certain étant donné que ceux qui désirent le contrôler doivent d’abord apprendre à doser leur énergie spirituelle adéquatement, chose qui est loin d’être aisée. Cet exploit relève des plus doués d’entre nous et des plus aptes à manier le pouvoir héréditaire qui est transmis de générations en générations. La providence de Dieu a fait en sorte que je sois de ceux qui le maitrisent à la perfection.

Non seulement nous avons réussi à développer un style de combat bien à nous, mais en plus de cela mes ancêtres sont parvenus à amplifier drastiquement les compétences de leurs globes oculaires. Derrière ce regard blanc qui caractérise chacun des membres de mon Clan se cache une puissance extraordinaire qui nous est propre depuis des centaines d’années. Le Byakugan, il s’agit du nom du Dôjutsu des Hyûga. Ce regard percent ne l’est pas qu’en apparence, ce dernier voit tout, absolument tout. Rien ne lui échappe. L’utilisateur possède une vue périphérique lui permettant de voir jusqu’à trois-cent-soixante degrés de champ d’action. Mais ce n’est pas tout, le détenteur de ces yeux mystérieux est en mesure de percevoir ce que nul autre ne peut voir, soit les méridiens du corps. Également nommés Tenketsus, c’est dans ces derniers que circulent cette énergie spirituelle que l’on appelle Chakra. Couplé au Jukken, autrement dit le Poing Souple, les utilisateurs sont en mesure en frappant les points de chakra de d’interrompre sa circulation. En résumé, ce pouvoir spécial devient très dangereux lorsqu'utilisé contre un adversaire considérant qu’il est possible de toucher les points vitaux du corps humain grâce au Byakugan.

Dès notre plus jeune âge, nous sommes entrainés par les plus âgés du Clan afin de développer notre Byakugan. Il s’agit d’un évènement des plus importants au cœur de notre famille puisque cela permet d’éveiller la puissance des nouvelles générations. C’est également à partir de cette épreuve que nous sommes capables de déterminer si l’un de nos hommes deviendra Ninja grâce à la manifestation (ou la non-manifestation) du Dôjutsu. Les ancêtres de la famille jugent primordial de commencer l’éducation et les enseignements du Jukken des futurs Shinobis à un bas âge afin de favoriser le développement rapide des capacités de chacun d’entre nous. Ce n’est pas une mauvaise manière en tant que tel et nous avons la possibilité de le prouver à l’aide d’arguments puisque nos ninjas possèdent déjà de bonnes bases pour leur entrée à l’académie. Ainsi donc, il est aisé de déduire que j’ai passé l’épreuve sans sourciller.

Le Clan Hyûga est composé de deux branches ayant toutes deux une utilité particulière. La première, appelée plus familièrement Branche Principale ou Soke, regroupe les membres qui sont destinés à diriger la famille et à prendre les plus grandes décisions. Les nobles proviennent de cette dernière et il va de soi que la richesse est leur. Vient ensuite la deuxième branche, nommée Branche parallèle ou encore Bunke, incluant les membres qui consacrent leur vie à protéger les gens assignés à la Branche Principale. En quelque sorte ceux-ci sont obligés d’obéir aux personnes se trouvant dans la Soke, ce qui provoque parfois certains problèmes notamment la jalousie des uns pour les autres. Mon père fait partie de cette seconde division du clan Hyûga, faisant de moi un membre de la Bunke de par mon statut héréditaire. Comme la plus part des membres de cette branche, je méprise la branche principale.

2. SCEAU MAUDIT DE L’OISEAU EN CAGE

Lors de mes quatre ans, à un âge plutôt précoce donc, un grand évènement fut annoncé. Il était temps pour la nouvelle génération du Clan Hyûga, plus précisément les membres de la Branche Parallèle, d’assister à une célébration dite hors du commun. Étaient rassemblés et convoqués en ce jour mémorable au cœur du Quartier de la famille tous les détenteurs de ce pouvoir héréditaire impressionnant. Hommes comme femmes étaient présents afin d’accompagner les plus jeunes dans cette épreuve qui serait probablement la plus difficile de leur vie. Depuis leur naissance on leur avait répété que ce jour viendrait, qu’à un moment de leur vie ils seraient confrontés au destin qui les attendait avec patience, qui veillait sur eux sans jamais les oublier ou les mettre de côté. Trois enfants, hauts comme trois pommes, se tenaient à proximité de leurs parents, légèrement inquiets. L’ignorance exerçait sur eux comme un poids lourd et pratiquement insoutenable sur leurs frêles épaules enfantines.

Chacun leur tour, ils furent appelés au centre d’un cercle gravé dans la pierre qui composait le sol. La première personne à être convoquée ce fut bien évidemment moi, Hyûga Makura. La plus vieille du lot, la plus courageuse des trois et assurément la plus forte. Craintes et faiblesses ne m’étaient pas familières et les membres de la famille principale en avaient eu vent. Tout le monde le savait, cela n’échappait à personne. L’aventurière et brave enfant de la branche Parallèle se devait d’être encore davantage inébranlable. Mais je n’étais qu’une simple enfant comme les autres, après tout… Mère et père ne pouvaient venir avec moi, disaient-ils, je devais y aller seule. Aujourd’hui je me rends compte que c’est avec une négligence certaine que j’ai accepté de m’y rendre. Que voulez-vous, ainsi sont les enfants, ignorants et suffisamment bête pour croire n’importe quoi. C’est à ce moment-là qu’a débuté officiellement la cérémonie.

Ma tête brûle, par pitié seigneur, souverain tout puissant, libérez-moi de cette douleur insoutenable. Mon crâne semblait vouloir exploser, sur mon front la sueur ruisselait. Mon corps entier était pris de ces spasmes, de tremblements inquiétants. Une longue agonie s’en suivit… Le chef de la branche principale n’avait pourtant que posé sa paume sur mon front après avoir exécuté une série de mudras, geste qui aurait dû être totalement passif. Mais ils m’avaient mentis, tous, chacun d’entre eux. Pourquoi, pourquoi devais-je souffrir ainsi ? Qu’avais-je fait de si grave pour mériter un tel châtiment ? Venez-moi en aide, Dieu. Que faites-vous alors que j’ai besoin de vous… Mon esprit se trouble, mes pensées se diffusent. Lentement ma vue est embrouillée, mon byakugan est aveugle alors qu’il devrait être plus vif que le regard de l’aigle. Ces yeux… Ils sont responsables de ma douleur, de la frayeur que s’empreint mon âme.

Sur mon front pâle était désormais gravée à jamais cette marque verdâtre, cette marque maudite témoignant mon obligation à obéir aux ordres du reste membres de la famille ayant eu plus de chance que moi. Je ne pouvais pas l’oublier, n’étais pas en mesure de fermer les yeux sur mon devoir en tant que membre de la branche parallèle. Mon destin envers le Clan Hyûga était à présent scellé. Lorsque je m’observe dans un miroir, je ne perçois que le sceau de l’oiseau en cage, dominant mon angle facial supérieur de par sa présence imminente. Il ne disparaitra qu’à ma mort, je suis une âme damnée…