Le teint de ses cheveux ainsi que la couleur de ses yeux sont les principales caractéristiques qui ressortent de chez Heïwa. En effet, c’est une nuance entre le bleu très clair et le blanc. On pourrait croire que c’est à force de passer sa vie dans les montagnes de Yuki que la neige a fini par déteindre sur lui. Ou alors serait-ce dû à son pouvoir très particulier ? Néanmoins, une chose est sûre, c’est qu’il ne passe pas inaperçu  à côté des autres jeunes gens de son âge, du moins, de ceux qui partagent le même lieu de vie. Comme si ce n’était pas suffisant, on peut également le distinguer des autres de par les lunettes qu’il porte tout le temps sur la tête et qui lui permet de mieux voir durant les périodes de tempête. À part ça, il possède une corpulence plutôt longiligne, du haut de ses 180 centimètres. Sa tenue de tous les jours est la suivante : elle est d’un teint majoritairement violet et bleu. Il porte de grandes bottes, des gants, une ceinture cloutée et une veste sans manche, le tout en cuir. De plus, les manches de haut sont toujours légèrement relevées, comme si le froid des montagnes ne l’impactait pas. En s’habillant de la sorte, cela lui permettait de ne pas être trop encombré comme ses camarades et d’être au contraire, libre de ses mouvements.

En parlant de ses camarades, Heïwa s’en ai beaucoup fait tout au long de sa vie. Il est d’une nature très joviale et adore passer du temps avec les autres. Lorsqu’il n’est pas occupé à aider ses vieux parents à prendre soin de la maison et de leur chien, « Poo », il s’amuse à descendre sur une luge de glace les pentes les plus raides qu’il y est à Yuki. En revanche, s’il y a bien une chose qu’Heïwa n’apprécie guère, c’est les conflits. Il pense qu’il y a toujours un moyen pacifique d’arranger les choses, afin que tout le monde soit content, dans la mesure du possible. Ce n’est pas pour autant que le jeune homme se laisse marcher dessus quand quelqu’un essaie de hausser la voix pour se faire entendre. Au contraire, sachant manipuler son chakra, il n’hésite pas à en faire usage à titre préventif, pour calmer les ardeurs de certains et revenir dans une ambiance propice à la parole. Mais, il utilise son pouvoir en dernier recourt car il le considère comme un don qui lui a été confié pour faire le bien.

L’histoire de ce jeune homme commence à Yuki no Kuni, plus précisément au Mont Kailash. Un beau jour, alors qu’il était encore bébé, il fut abandonné par quelqu’un au pied d’une vieille porte en bois. Très vite, les chiens du propriétaire se sont mis à aboyer, alertant la présence d’un inconnu. C’est un homme dans la cinquantaine qui ouvra alors vivement la porte pour observer ce qu’il se passait mais, l’inconnu en question était déjà partit. Il partit si vite que le vieil homme n’eut pas le temps de distinguer si c’était un homme ou une femme. En revanche, à sa grande surprise, c’était un petit bonhomme aux yeux et aux cheveux aussi clairs que de la neige qu’il vit à ses pieds. Il était dans une sorte de landau qui avait pour particularité d’être entièrement fait de glace. Les finissions étaient très bien réalisées et la glace semblait aussi dur que de la roche. Le vieil homme ne connaissait pas d’Hommes capables de réaliser un aussi beau travail dans le coin. À vrai dire, dans un coin aussi reculé que le sien, il y avait peu de chance que de grands talentueux y résident.
Bien qu’à ce jour, la température était une des plus chaudes qu’ils pouvaient avoir, avoisinant les 5°C, il ne tarda pas à faire entrer le petit bébé chez lui. Sa femme et ses chiens le rejoignirent alors aussitôt, très curieux de ce qu’il venait de se passer. Malheureusement, avant de trouver le gamin à sa porte, le vieil homme n’avait rien vu ni entendu, il était alors impossible pour lui de retrouver la trace de cette personne. C’était également une question de temps avant que la température baisse de nouveau et que les traces de pas se perdent sous la neige tombante. Malgré la pauvreté de cette famille, ils décidèrent de le garder, se voyant incapables de l’abandonner tout seul dehors. De plus, très peu de gens ici étaient aisés financièrement, c’était donc impossible de lui trouver une famille plus aptes à s’occuper de lui.
Les mains tremblantes, la femme du vieil homme, tout aussi âgée que lui, prit dans ses bras le jeune garçon. En dégageant de ses yeux le morceau de couverture qui couvrait sa tête, elle vit une petite inscription sur un coin du tissu. Avec précaution, elle déplia délicatement le coin de couverture et lit le prénom suivant : « Heïwa ». Le vieux couple comprit très vite qu’il s’agissait du prénom de jeune petit garçon et, pour garder un lien avec sa famille biologique, ils décidèrent de le lui laisser. Ce qu’ils ne savaient pas, c’était qu’un pouvoir bien plus grand qu’un prénom allait l’unir à la personne qui l’a abandonné. Ceci, ils le découvrirent bien plus tard…

Heïwa eut une enfance et une adolescence très enrichissante. Dû à la pauvreté de son milieu, il apprit très vite la valeur de ce qui l’entourait, que ce soit matériel ou vivant. Son éducation se faisait avec la bibliothèque de son père adoptif qui était un ancien professeur et qui, après avoir emménagé au Mont Kailash, gagne sa vie grâce à la pêche. Quant à sa mère, c’est la couturière du village, elle savait recoudre tout et n’importe quoi !
Régulièrement, Heïwa s’amusait avec les enfants du même âge que le sien. Ils couraient, organisaient de grandes batailles de neige mais aussi jouaient au ballon, faisaient de la luge et toutes activités possibles qui ne nécessitaient pas beaucoup de matériel. Contrairement aux autres petits garçons, le jeune orphelin présentait une très grande agilité alors qu’il ne s’était jamais entraîné au préalable. On raconte qu'un jour, vers l’âge de ses 4 ans, alors qu’il était à deux doigts de tomber dans l’eau et de se noyer, un homme l’a aperçu faire quelques pas sur l’eau avant de sauter sur la rive. Comme les pêcheurs du coin étaient connus pour se réchauffer avec de l’alcool, personne ne le prit au sérieux et pourtant, c’était belle et bien une des premières manifestations involontaires de ses dons de shinobi.
Du temps passa, des guères éclatèrent, des gens mourraient tandis que d’autres naissaient dans ces circonstances de meurtre et de sang. Bien que l’île de Yuki ne faisait pas partis des lieux les plus dévastés par la guerre, du sang vint quand même teindre de rouge la neige si précieuse de cette île. C’est pendant la période de la naissance de l’alliance des pays neutres qu’Heïwa fit une rencontre qui bouleversa sa vie. C’était un des jours les plus froids qu’il n’avait jamais connu. Le jeune garçon, alors âgé de 12 ans, rentrait chez lui après s’être amusé avec ses camarades une grande partie de la journée. Sifflant un air de mélodie, il marchait tranquillement sur le chemin du retour, jusqu’à qu’il s’aperçoive qu’une longe traînée rouge décorait le sol pour finir sa course derrière un rocher imposant.