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 La belle Suna.

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Suna
Yamada Kioshi
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Message(#) Sujet: La belle Suna. La belle Suna. EmptyVen 10 Mar 2017 - 17:48

    J’avais été ramené à ma cellule dès la fin du procès. Mon cas avait été traité, mais celui du Régent ne faisait que commencer. Après tout, que je sois un traitre ou non, la vérité restait la vérité, et les senseurs n’avaient détecté aucun mensonge dans mes propos. Or, connaissant la relation entre Yami et Ogami, si on lui demandait s’il avait essayé de la capturer pour qu’elle soit jugée à Suna, sa réponse sera forcément négative, à moins qu’il ne mente.

    Le Juge Mori l’avait bien dit : la loi s’appliquait de la même façon qu’importe le statut ou le titre de l’accusé. Avoir été l’Ombre du Vent n’empêcha pas mon emprisonnement. Ogami n’était que Régent. Si le Juge avait été honnête, il devrait sans doute tout faire pour obtenir le fin mot de l’histoire.

    Hélas pour le Toshiro, j’avais prévu de lâcher cette information quelque soit mon verdict au procès, qu’il le croit ou non. Même si l’on m’avait libéré, j’avais perdu plusieurs jours par sa faute. Et, par sa faute, Kibõ et d’autres risquaient donc de mourir. D’ailleurs, Ogami n’était-il pas responsable de la sécurité de Kibõ ? Or, ce dernier avait été kidnappé après qu’Ogami l’eut exilé. Etrange coïncidence n’est-ce pas ?

    Suna laissait se faire prendre chef de clan, Ombre et Seigneur du Vent. Le village s’était-il affaibli à ce point ? Ou bien faisait-il exprès ? Que je puisse libérer un Sunajin de Konoha alors que je suis seul tandis qu’une armée demeurait impuissante face à cette situation, comment fallait-il l’interpréter ? Que j’étais plus puissant que tout un groupe, un village caché, une nation, ou bien qu’ils n’avaient pas fourni les efforts nécessaires à sa libération ?

    Qui avait le plus fauté dans l’histoire ? Qui devait-on véritablement sanctionner ? Si mon crime valait dix ans, combien pour l’incompétence du Régent ? Seul, je pouvais rétablir les choses. Lui avait une armée. Alors quoi ?

    Yamada Arashi était resté plusieurs mois dans les geôles de Konoha. Il me devait la vie, et par conséquent toutes les années qui lui restent. Mais selon les traditions de nos clans, on doit même naturellement s’entraider en toute situation. Alors, comme on me faisait payer dix ans, qu’allait-il donc faire ? Lui et le clan qui demeuraient devant le tribunal ?

    Lorsque je sortis, ils ne firent rien. Mais ils allaient sans doute faire pression, agir ou protester n’est-ce pas ? Après tout, c’était exactement de ça qu’Arashi m’était redevable : sortir l’autre des prisons d’un village caché. Mon oncle allait donc probablement m’aider d’une quelconque manière que ce soit. Peut-être prévoyait-il déjà une façon pour m’évader lors de visite clanique annuelle à laquelle j’ai droit ?

    Droit. Le droit… Quelle était mon verdict déjà ? Dix années dont en pouvait en déduire quelques unes suivant les informations ou actions que je faisais pour le village. Niveau action, je ne risquais pas de faire beaucoup de l’intérieur d’une cellule. Prévoyaient-ils donc de m’envoyer sur le terrain ? Après tout, j’étais plus efficace qu’une armée entière…

    Je me demandais toutefois de combien ma peine avait été réduite grâce au sauvetage d’un chef de clan en temps de guerre. Combien d’années aurais-je dû passer à l’Ergastule sans ça ? Livrer des informations vitales au village… Qui décidait de la diminution ou non de ma pénitence ? Car c’était justement ce que je venais de faire : si traquer les déserteurs sont un devoir, l’ignorer est une faute grave impliquant que l’on est d’accord avec la désertion, et donc complice de cette dernière. N’était-ce pas pour ça que j’avais été jugé ? Dénoncer le crime d’un haut fonctionnaire devait être une « information vitale pour le village », non ? Alors, de combien de temps étais-je à présent exempté ? Mes propos répondaient totalement au châtiment énoncé, n’est-ce pas Juge Mori ? Pourtant, si c’était le Régent qui décidait, cette information ne me rapportera sans doute rien, ou pas grand-chose.

    Bel esprit de la justice Sunajin n’est-ce pas ?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La belle Suna. La belle Suna. EmptyVen 10 Mar 2017 - 17:50

    Alors que je marchais sous haute surveillance vers l’Ergastule et ma cellule, des menottes scellant mon chakra aux poignets, je m’interrogeais régulièrement sur ce que je devais faire. Tenter de m’échapper ? De m’évader ? Après tout, mon seul désir était de retourner aider mes proches. Le pouvais-je en demeurant derrière les barreaux ? Pas vraiment. Hélas, mourir en tentant de fuir maintenant non plus. Les risques étaient trop grands. Ils étaient trop nombreux.

    Finalement, je ne fis rien pendant le trajet, bien que j’hésitasse tout du long.

    Au cours du procès, je leur avais démontré qu’ils avaient voté pour ma personne, qu’ils m’avaient élu Ombre du Vent alors que j’étais déjà du genre à mettre ma propre vie en jeu, et non celle des autres, pour mes proches. Je l’avais déjà fait, sacrifiant un bras dans l’opération, pour qu’Oniri puisse revenir à Suna. Et pourtant ils m’avaient choisi pour les représenter. Et maintenant ? Après m’avoir récompensé pour agir ainsi, ils me condamnaient pour avoir encore une fois agi de cette façon.

    Belle logique Sunajin n’est-ce pas ? Ils rejetaient leur impuissance sur ma personne, comme si tout ce qui leur arriva depuis n’était que de mon fait. Pourtant, a-t-on vraiment parlé du chantage dont j’avais fait l’objet ? Aare a-t-il été jugé pour ça ? Bien que mort, sa réputation demeurait. Mais non, il s’en sortait tranquillement tandis que moi, à qui on avait forcé de choisir entre la mort de sa femme et quitter un village qui ne craignait rien à ce moment, on me condamnait. Parce qu’une Ombre n’aurait pas dû agir ainsi ? Je n’avais pas choisi d’être leur Ombre ! Ils m’avaient choisi pour ça, en sachant pertinemment que j’agirais ainsi dans une telle situation ! Qui était vraiment à blâmer ? Le village ne fut pas attaqué et Yami ne fut pas tuée. Qui était à juger ? Kibõ débuta une guerre. Ogami exila son maître et ne sut lui apporter la sécurité qu’il devait lui fournir. Suna perdit un chef de clan, une Ombre et leur Seigneur. Quid de tous ces gens a été condamné ? Celui qui, bien qu’en dehors de cette guerre, s’en alla sauver le chef de clan et entama sa quête de l’Ombre. Les triomphes de Suna dans cette guerre ? Avoir jugé et condamné un homme qui se rendit sans se défendre et qui pourtant les aider.

    Belle Suna, n’est-ce pas ?

    Mais il me restait encore quelques solutions. Déjà, je venais de fournir la première information vitale pour le village. J’étais donc sur le bon chemin pour m’en sortir non ? Le Régent allait donc, logiquement, voir son autorité quelque peu ébranlée. Probablement était-il énervé ? Sûrement n’allait-il pas tarder à venir me rendre visite. D’autant plus si mon clan allait faire pression. Si, car étant enfermé, je ne pouvais savoir comment les Yamada agissaient. Mais bon, il serait normal qu’ils me soutiennent, non ? Donc j’allais avoir affaire à un Régent tendu et qui avait peut-être perdu son sang-froid.

    Alors il ne me restera plus qu’à lui demander l’une de ces fameuses actions profitables à Suna. Après tout, il demeurait une Ombre, une Seigneur et une Ombre plus ancienne encore à retrouver. Jiseyama aussi, l’instigateur de l’attaque de Suna lorsque j’étais en poste, vu qu’il était en lien avec cette ancienne Ombre que je désirais retrouver.

    Que de belles actions pouvant profiter à Suna.

    Mais si le Régent voulait jouer au plus malin, ou au gamin puérile, en refusant mes propositions pour l’unique raison que j’avais mis sa légitimité en doute au procès, hormis de lui rétorquer qu’il n’avait qu’à dire que je mentais devant des juges et des senseurs, il me restait encore une dernière solution. Bien que je préférerais ne pas avoir à y recourir, car doutant quelque peu de ses résultats.
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