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![[Rang C] Et vogue la galère... Ou comment une mission devient l'enfer. Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: [Rang C] Et vogue la galère... Ou comment une mission devient l'enfer. Mer 25 Jan 2017 - 12:36 | |
| Sayuki, comme à la coutumée, s'était levée un peu avant l'aurore afin d'effectuer ses tâches quotidiennes, son léitmotiv depuis qu'elle était arrivée en Kumo. Tout d'abord, son entraînement matinal, ce jour-là, elle s'était mise en tête de venir en aide aux villageois, à sa façon.
L'hiver était encore très présent, son froid tout autant, et par expérience, elle savait que les plus anciens du village, malgré les aides diverses et variées, n'avaient pas toujours très chaud, puisqu'ils économisaient le bois pour tenir le plus longtemps possibles sur leurs réserves, parfois bien maigres. C'est en partant de cette idée qu'elle se mit à la tâche, si l'on peut dire. Une bonne partie du bois venait du même endroit, et c'est en ces lieux qu'elle se rendit. Une fine pellicule de neige recouvrait encore le sol d'un blanc manteau, le décor eut pu être idyllique si ce froid ne signifiait pas tant de sombres heures pour certains.
Comme de coutume, la jeune femme ne portait, en dehors de son yukata, qu'un juste au corps couleur de cendre, ses bandes lestées, plus lourdes que de coutume d'ailleurs, et des tabis qui avaient connus de meilleurs jours, la jeune femme ne portait ni bijoux, ni aucune marque distinctive, son visage neutre, comme de coutume, elle avisa le tas de bois, l'ombre d'un sourire naquit fugitivement, éclairant le visage un minuscule instant.
De gestes surs, légers, la jeune femme se délesta de son yukata, aussi vrai qu'elle se moquait de l'état de ses mains ou de son corps en dehors de son visage, son yukata était-ce qui la représentait, ce qu'elle avait gardé de son passé avant Kumo, et elle n'aurait pas apprécié le salir inutilement. Cela fait, et malgré la bise glacée qui fit naitre un frisson le long de son corps, Sayuki se mit à pied d'œuvre, tout d'abord, elle amoncela les buches près d'un des billots de bois utilisés pour les fendre, mais là ou d'autres employaient un outil, elle ne comptait employer que ses mains.
Après s'être agenouillée, Sayuki déposa la première bûche, et malgré le fait que ce dernier ne soit gelé, elle le frappa du tranchant de la main. Force était de constater que le bois était gelé, plus cassant, à condition de bien frapper... Pourtant, elle décida de rendre l'exercice à la fois plus simple et plus compliqué. Ce qu'elle fit, elle décida de renforcer, non la main complète, mais le tranchant, par une dose de chakra, exercice compliqué pour elle, si bien que le premier coup porté ne trancha ni la bûche, ni rien du tout, trop de chakra employé, se dit-elle.
Et c'était bel et bien le cas, elle avait, au lieu d'aiguiser le tranchant de sa paume, elle en avait fait un marteau, du moins était-ce ce qu'elle pouvait en déduire à voir l'impact laissé sur la pièce de bois, large, très peu profonde. En somme, au lieu d'une lame, elle avait réalisé un marteau... Utilise dans certains cas, mais pas dans celui-ci.
Concentrée, elle porta un nouveau coup, régulant de son mieux le chakra, à présent, l'entaille était là, mais guère plus profonde que si elle avait employé un couteau sur une pièce de glace, nouveau soupire. Pendant plus d'une demi-heure, elle s'échina à trancher, sans y parvenir réellement, non qu'elle ne fût pas concentrée, mais simplement que son contrôle de chakra n'était pas suffisamment fin que pour cela. Alors, en désespoir de cause, et avec un rythme bien plus soutenu, elle se mit à fendre les buches qu'elle avait, avec patience, entassée avant même le début de l'exercice du tranchant de sa main, main dont la peau avait fini par éclater sous la violence des chocs, alternant les coupes, une fois la main droite, une fois sa gauche sœur, toujours aussi neutre de visage, bien que son regard eut pu trahir la déception de n'être parvenue à utiliser le chakra comme elle le souhaitait pour trancher plus aisément le bois.
Son entraînement matinal terminé, la jeune femme fit de multiples allées retour au village, afin de laisser devant la porte de chaque ancien, de chaque blessé du village de quoi se chauffer jusqu'au lendemain sans avoir à se restreindre de crainte de tomber à court, alors seulement s'accorda-t-elle un instant de repos, le temps de ses ablutions.
Cela fait, rajustée, les mains bandées afin de ne pas laisser de marques sanglantes un peu partout, la kunoichi se rendit alors au bureau du kage, dans l'optique, pour changer des entraînements, de se rendre utile.
Elle n'eut guère à attendre pour que mission lui soit confiée, une escorte, et de ce qui en ressortait, ce ne serait pas escorté n'importe qui, une parente du Daïmio. Si elle avait été moins bien entrainée, il eut été fort à parier qu'un soupir aurait quitté les carmins de Sayuki, en général, lorsque l'on est proche du pouvoir, l'on a tendance à oublier le point le plus simple d'une vie, ce que jadis les esclaves romains étaient chargés de rappeler aux héros revenant de guerre... Memento mori... Souviens-toi que toi aussi, tu es mortel...
Après avoir remercié d'une inclinaison respectueuse, la jeune ninja avait pris la direction indiquée, à l'orée du village, autrement dit, elle devait tout retraverser afin de se rendre au lieu de rendez-vous, et rapidement avec ça. Pas question de perdre du temps en trainant sur le chemin ! Voilà que d'un bond souple, ses muscles renforcés temporairement par le chakra, la jeune femme se retrouve sur les toits, courant à perdre haleine pour arriver dans les temps.- partie 2:
http://www.shinobinohattan.com/t21167-rang-c-et-vogue-la-galere-ou-comment-une-mission-devient-l-enfer-partie-2#169796
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