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Lorsque le géant entre dans la ville le soleil n'est plus très loin de se lever. A ses côtés comme toujours depuis son dernier aller-retour à Mizu sa fidèle compagne sanglante Valkia. La Kaguya est toujours derrière dans son armure pourpre et son masque d'os, et lui barbare dont les muscles saillants font reculer les plus téméraires des bandits dans l'obscurité il marche droit devant lui sans même prêter attention au petit peuple. Il revient encore d'un meurtre d'un riche propriétaire d'Ame. Commandité par des familles l'opération devait juste permettre une revalorisation des salaires et la liberté de certains ouvriers rebelles. Mais c'était mal connaître les méthodes singulières de l'ancien Kirijin, le Mamoru n'avait jamais étudié l'hypothèse de la discussion.

A la place il avait fracassé le crane du patron et de ses gardes, il avait terrorisé les otages jusqu'à ce qu'ils craquent et avait rapporté le tout en indiquant qu'ils avaient subit des sévices du défunt employé. Il avait été payé le double pour son action, les gens étaient prêts à tout croire lorsque cela concernait leurs proches et ça faisait les affaires du déserteur. Il était en territoire Konohajin, et s'était réfugié à Ame pour l'autonomie des dirigeants. Il avait entendu parlé de ce trio de femmes dirigeant leurs pays avec une main de maître et ne se préoccupant guère des affaires externes. Ame avait su resté lié à Konoha sans s'affiché trop avec le village. Finalement il y avait un filon d'amour propre et d'orgueil nationaliste dessous et le flair du barbare lui conseillait de rester dans la zone.

-C'ou que c'est le rendez vous?

-Devant normalement, cause bien si c'bien s'qu'on nous a dit sur notre entremetteur.

Il crache, ça fait un moment qu'il ne s'exprime qu'avec la force de ses poings et celle des démons. Les esprits sont nombreux ici il sent la présence des âmes torturés et des prédateurs se délectant de l'esprit des morts. Il pourrait presque caresser celui d'une geisha étranglé dans son sommeil parce qu'elle avait vu ce qu'elle ne devait pas voir. Les esprits racontent leurs histoires sans que cela n'affecte le Mamoru, les morts ne sont finalement qu'une source de puissance potentiel. La mort ne signifie rien pour Kan, il sait déjà comment c'est de l'autre côté, et la peur l'a depuis longtemps quitté. Car rien n'est fait, il est encore jeune et vif et il ne s'agirait pas de dépenser son énergie pour brasser du vent. Il rentre dans l'établissement indiqué, c'est chic et c'est pas son habitude. Alors il va bien se tenir, mais pour autant ni lui ni Valkia ne retirent leurs casques. Il s'approche du comptoir en sentant le regard des clients par dessus son épaule. Il donne le surement faux nom qu'on lui a transmit et on lui indique une table dans l'arrière du bar. Un endroit reculé et protégé par des rideaux. Lui et Valkia posent cul sur le strapontin et en attendant l'arrivée de la personne avec qui ils ont rendez vous on propose des filles, de la nourriture bref tout ce qui se trouve à bon prix. C'est presque comme dans des maisons closes mais avec l'odeur du parfum et le prestige en plus. Les filles sont mieux habillées et ça se voit dans leurs regards qu'elles ont un orgueil de courtisanes, de femmes côtoyant habituellement des hommes riches et influents. Mais en temps de guerre elles peuvent se retrouver à satisfaire les plaisir d'un barbare au masque hirsute et qui en empoigne une par le poignet avant de l'asseoir sur ses genoux. Il sent la fille qui tremble presque, sa peur la paralyser et l'odeur de la terreur se répandre parmi ses comparses. Il rigole grassement avant de poser sa main de manière paternel sur ses cheveux et de caresser pour apprivoiser la chose.

-C'est quoi ton nom?

-Pawo messire.

-Bien Pawo ce soir j'ai besoin de ta compagnie et plus tard après mon rendez vous si je suis content de plusieurs de tes copines, si je suis en colère je me contenterai de toi me suis je bien fait comprendre?

-Oui Seigneur...

-Bien maintenant déguerpis fille de joie.

Elle s'exécute vexée, et lui est heureux de lui faire comprendre son métier et d'avoir fait éclater sa bulle d'amour propre. On lui annonce que la personne ayant convié le duo de nukenins est arrivé. Il se lève main sur le pommeau de son sabre et Valkia derrière lui.

Spoiler:

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Xia Fuu Tang

Il est certes des lieux de rendez-vous nombreux, en particulier dans un Pays comme Ame. Pays de la Pluie, certes petit dans sa superficie, il est un territoire d’importance, car c’est un véritable carrefour commercial. Compris dans la « Ceinture des Quatre » avec le Pays de l’Herbe, le Pays des Rivières et le Pays des Cascades, il forme la ligne frontalière qui connaît les échanges économiques, touristiques et commerciaux les plus importants du monde. Séparant de très grandes et puissantes nations, offrant des frontières stables et non poreuses, c’est tout naturellement que les personnes les plus fortunées, les plus chanceuses et les plus malines ont investis ces régions prospères et intéressantes sur bien des aspects.
Pour une compagnie commerciale comme le Johoukokan, quoi de plus logique d’être présent dans plusieurs secteurs d’activités de la région !

Créée depuis une trentaine d’années, ce qui s’était développée comme une petite société d’investissement dans un pays mineur inconnu s’était rapidement installé sur des marchés plus importants. Tapant dans toutes les ressources, jouant sur l’offre et la demande, la Compagnie s’était placée comme l’une des plus grandes firmes marchandes du monde connu, et s’intéressait aussi bien à l’activité bancaire et foncière qu’au développement agricole et pastoral ! Un réseau qui s’était rapidement étalé sur l’ensemble des pays, et qui faisait de cette Compagnie un élément incontournable sur le plan politique.
Et c’est tout naturellement que, souhaitant élargir cet empire marchand à toutes les activités, le Johoukokan s’était rapproché des mondes souterrains shinobis … .

Se voyant confier une mission tout à fait officieuse et particulière, certainement pour ses nombreuses réussites, son charme et ses jambes sans fin, celle qui cachait son identité sous le pseudonyme de la « Grande Grue » avait progressivement installé des agents dans les secteurs privilégiés et prioritaires. Avec de nombreux agents de renseignements, des « amis » et collaborateurs variés, ainsi que des « ambassades officieuses » au sein même des Villages Cachés les plus influents, cette branche du Johoukokan avait naturellement un agent en déplacement actif sur le territoire rattaché à la puissance de la Feuille.

Était-ce vraiment le meilleur endroit pour ce genre de rendez-vous ? Sans doute pas … . Mais l’agent détaché sur place était celui affilié à Konoha. Et à ce titre, notre homme – obéissant à un ordre direct de la Grande Grue – avait dépêché un voyage pour se rendre à Kougyou, ville la plus proche du Palais des Sœurs Kamikaru, gérantes de ce satellite de la Feuille.
En chemin, il avait suivi ce dossier que lui avait envoyé sa maîtresse. Le dénommé War’Ka Daka était un élément atypique, qui n’entrait pas dans les activités classiques de la « Grande Grue ». Pourquoi s’acoquiner avec un être comme lui, si apte au massacre sans raison et aux violences gratuites ? Lui-même ne risquait-il rien ? Peu importe, plusieurs raisons motivaient ce déplacement aujourd’hui. Mais les dernières nouvelles ne le mettaient pas en confiance … .

Le jeune homme arrive à Kougyou, et s’informe rapidement auprès de ses contacts locaux. Le principal concerné se trouve dans une maison close ; mouais … . Autant s’y rendre. Après une petite marche, voilà la rencontre inévitable entre les deux personnages. Le « Sans-village » et criminel de renom était certainement surpris de voir un gamin se tenir face à lui. Aucune importance, sa prestance et son regard étaient dignes d’un adulte déjà plein d’expérience.

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War’Ka Daka ? Je suis Xia Fuu Tang, attaché du Johoukokan au Pays du Feu et serviteur de la « Grande Grue ». Ma Maîtresse m’a chargé de vous introduire auprès des responsables de cette Nation … . Faisons route ensemble, et je vous introduirais lors d’une audience auprès des Sœurs Kamikaru. Cela vous convient ?

Saleté de nom asiatique toujours aussi compliqué à prononcer, le gamin semblait transpiré la classe et la suffisance. Il se savait intelligent, fringant et utile à sa maîtresse. Les relations avec la hiérarchie n'avaient jamais été la tasse de thé de l'ancien Kirijin qui se leva attrapa au passage une bouteille de saké qu'il descendit en deux gorgés avant de la poser sur le bar et de sortir en s'étirant. Devant lui s'étendait la ville et après un palais, il devait marcher, se laisser guider par ce gosse. Les choses sérieuses commençaient, une bonne journée à voir comment elle finirait. Sans aucun doute qu'ils allaient discuter et discuter non plus c'était pas sa tasse de thé. Non lui il parlait avec ses poings, écrasant la tête de ses adversaires au creux de ses mains. Il retira cette vision de sa tête et passa cigarette à la bouche. Le tabac était à moitié mouillé mais dans ce pays de mort il pleuvait pratiquement tout le temps. L'allumette claqua et l'homme tira sur la cigarette avant de poser son regard et son attention sur l'adolescent freluquet.

-Tu m'excuseras mon sens de la rhétorique pathétique, mais c'que j'cause pas trop avec des gens dans ton genre. Plus le genre d'homme à parler d'une autre manière, mais suppose que tu le sais déjà. J'ai entendu parler de la Grande Grue et de sa ville légendaire pour les gens sans patrie ni attaches. Comment que votre business fonctionne? Tu seras mon guide, alors j'attend que mon guide m'explique comment fonctionne les régentes avec leur sujets, enfin la politique qu'elles ont etc.. Je suis pas très scribouillard alors si tu pouvais faire concis et simple enfin t'as comprit le genre de bonhomme qu'je suis. Un grand con mais on est pas tous du même acabit hein?

Il se pose pas du tout en victime et prendre ses paroles comme un aveux de faiblesse serait stupidité. Il se taille dans sa propre roche une espèce de stature et de profil à demi lisse. Si il était aussi idiot qu'on pourrait le prendre au premier degré il serait déjà mort lors de sa désertion. Il avance et derrière lui Valkia ne pipe mot, ce n'est pas son heure et elle le sait. L'étrange trio donne l'impression que le jeune homme a deux gardes du corps atypique et aux habits plus que violents visuellement.

-J'ai entendu plusieurs rumeurs mais l'est compliqué de voir la vérité quand on est occupé dans les campagnes à des tâches singulières. Certains bandits ont immigrés de la brume même si tu es spécialiste du pays du feu tu n'auras pas juste des rumeurs à partager? C'est ma patrie et même en tant que déserteur j'éprouve une certaine haine à la voir coloniser par des cloportes. Je suis venu dans ce pays pour évoluer, pour passer de l'ours en hibernation au roi de la foret sans passer par l'étape bête de foire. Tes employeurs ont des bras partout, des fonds visiblement sans fin et l'iceberg est encore plus dense j'imagine dans la partie qu'on ne voit pas. Je vais pas faire mon fouineur mais les Daimyos ne me suffiront pas, mon ambition peut te faire peur, j'ai je l'avoue harhar l'appétit d'un ogre.

Il s'arrête un instant hume l'air et reprend la marche en laissant un blanc après sa déclaration.

-Concrètement que pourrais tu me proposer, toi qui représente tes employeurs quels sont les domaines dans lesquels tu pourrais me rendre service et surtout. Surtout qu'je sais bien que dans c'monde rien n'gratuit, qu'est ce qu'tu voudrais en échange de ton aide? En quoi pourrais je te rendre service, si à l'avenir je venais à avoir besoin de vous?

De ces questions découleraient un choix et une collaboration mutuel.

Ou pas.

**Xia Chao Seng** Informations **Messages** : 1554

Xia Fuu Tang

Étrangement, l’individu – pourtant de mauvaise réputation – s’est résigné à suivre le gamin qui s’était présenté à lui ! Quiconque aurait cru qu’il aurait au moins tenté de lui écraser la nuque. Mais le monde est fait de surprises : les Ninjas y excellent, les hommes d’affaires surfent sur cette même vague. En tant que haut responsable des activités liées au Pays du Feu, Xia Fuu Tang est resté calme et conçis, ne cherchant ni la provocation ni l’inutile. Il savait exactement comment procéder avec ce genre de « phénomène », même si sa Maîtresse l’avait mis en garde sur un comportement volcanique.

Les deux hommes sont donc partis depuis un moment. Ils ont empruntés un convoi en route pour le Palais de la Seigneurie, afin de les pourvoir en denrées attendues. Le Johoukokan a lui-même des marchandises et des biens à destination de cette clientèle extrêmement exigeante et particulière ! Les deux hommes sont donc côte à côte : War’ka Daka a choisi la simple marche à pied, alors que le jeune marchand a opté pour un poney.

Contrairement aux attentes, le déserteur de Kiri était curieux et inquisiteur. Il avait de bien nombreuses questions ; était-ce vraiment sage de sa part ? A trop vouloir en savoir, on a tendance à se créer plus d’ennuis que d’intérêts ! Mais ses interrogations pour cette fois étaient légitimes : il était destiné à rencontrer les Intendantes de ces contrées industrielles. S’il ne se tenait pas informé de la marche à suivre, ce ne serait pas en dehors du Pays de la Pluie qu’il se retrouverait ; mais au sein des geôles de cette Nation qui le rejèterait !

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Je conviens à répondre à quelques questions, sans pour autant entrer dans le détail tant que cela ne vous regarde pas. Le Johoukokan est une organisation commerciale et marchande, installée dans la quasi-totalité des Nations de cette terre. Nous avons investi dans un premier temps dans les caravanes de commerce ; puis nous avons étendu nos activités aux entreprises locales. Usines de déforestation, mines de métaux, entreprises agricoles. Une fois notre main-mise sur les activités primaires, nous avons occupés une place de plus en plus importante dans les services : communications longue et courte distance, voyage, tourisme, ravitaillement des monastères les plus éloignés … . Grâce à des sociétés annexes, nous sommes au contact d’une grande partie du commerce mondial. Nous avons donc étendu nos activités un peu plus avant … avec le monde de l’Ombre … le monde Ninja …

Une véritable machine de guerre économique. Un rouleau compresseur d’investissement, participant à chaque transaction, cœur du réseau d’informations mondial. Car rien n’est plus puissant dans ce monde … que l’argent et les renseignements.

Mais il ne faut pas oublier les demandes du « Sans-village ». Et bien qu’elles restent d’intérêt, il fallait bien recadrer la conversation sur l’essentiel.

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Ma Reine est prête à vous accorder de l’intérêt. Mais les choses ne vont pas dans le sens que vous supposez. Montrez-vous capables de nombreuses compétences lors de votre séjour sur ces terres, sans faire de vague et en prouvant votre valeur. Faites augmenter votre « côte » comme on le dit dans notre monde économique … et le Johoukokan saura se rappeler de vous et vous confier des tâches plus importantes.

Le voyage allait bon train. Ils seraient au Palais sous peu. Et bien que la conversation était intéressante, il fallait revenir aux fondamentaux. Ce n’était pas avec cette syntaxe ou avec un vocabulaire limité d’un enfant de 10 ans que ce mercenaire obtiendrait l’assentiment et les faveurs de la Seigneurie de la Pluie.
Longer la Grande Muraille face aux marais n’a pas été sans peine. Mais alors que l’Ombre de la citadelle se dressait peu à peu, le discours du jeune homme devenait plus sérieux, plus direct.

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Face aux Trois Sœurs Kamikaru, il faudra faire preuve de tact et de discrétion. Parler inutilement serait leur faire perdre leur temps. Faites preuve d’une infinie politesse. Non seulement vous serez face aux Daimyos, mais ce sont également trois femmes, chacune avec un caractère trempé et solide. Elles ont appris à gérer cette contrée avec une poigne d’acier. Leur manquer de respect ou sortir des cadres ordinaires serait sceller son destin de façon funeste … . Je vous recommande de me laisser parler en premier, pour faire les présentations et les affaires courantes. Je vous ferais signe quand vous prendrez le relais … .

Les portes de la Citadelle s’ouvraient lourdement. Et sous les yeux des voyageurs, d’imposants immeubles s’amassaient sous l’allure d’une forteresse urbaine, unie en une seule masse compacte de béton et de ciment. Se dressant dans les éclairs de la pluie diluvienne, les sommets seigneuriaux se dressaient fièrement hors de toute atteinte.

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En y ajoutant une petite demi-heure afin de grimper les hauteurs, le duo de visiteurs entrait dans une salle luxueuse, où trois ombres trainaient en fond de salle. Bien qu’espacé d’une bonne trentaine de mètres, le jeune garçon faisait déjà la révérence.

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我的尊重，阁下 // Wǒ de zūnzhòng, géxià.1。Je vous suis infiniment reconnaissant pour cette audience.

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(1) Mes hommages, vos Excellences.

Spoiler:

Hatsu - Eri - et Ban Kemikaru

Les trois Reines des lieux surplombent l’assistance. Mais leur apparence semble s’adapter à la personnalité de chacune. Hatsu, avec son masque, reste mystérieuse, et son sourire quasi-constant ne fait que rajouter au mystère. Ban reste allongé sur un divan, sans dire un mot pour l’heure. Mais son regard est braiseux, elle soulève certainement de nombreuses interrogations en silence sur cette visite. Seule Eri reste droite, calme et platonique, ne trahissant aucune pensée. Si c’est celle-ci qui doit gérer l’économie du Pays et donc ce genre d’entrevue, les trois autres ne sont pas forcément absentes … .

Hatsu – Hooooo mais n’est-ce pas le petit Xia ! Encore pour toi, ça, Eri !
Eri – Silence ! C’est une audience officielle, Hatsu-Nii !
Ban – …

La jeune femme éclaircit sa voix, dissimulant un instant ses lèvres derrière un pli de son kimono. Puis elle adresse ses salutations au duo invité.

Eri – Vous êtes les bienvenus chez nous, Xia Fuu Tang, de la Compagnie Johoukokan ! Vos récentes acquisitions sur ces terres n’ont faits qu’accroître les bénéfices généraux. En tant que responsable de l’Économie de cette Nation, j’apprécie beaucoup vos efforts et votre investissement dans nos échanges. Et je suppose que votre présence aura certainement de la valeur.
Ban – Évitons de perdre du temps en gentillesse et politesse. Qui est celui qui t’accompagne, Fuu Tang.

La voix rauque et autoritaire de la benjamine des Trois Sœurs Kemikaru vient de frapper les murs de la salle d’audience. Bien que se prélassant dans ses coussins, son regard de braise en dit long. Elle gère la police, et ne laisse rien au hasard. Et l’apparence douteuse et agressive de l’invité surprise n’est pas pour lui plaire. On ne la lui fait pas à l’envers. Si elle soupçonne la moindre menace, elle n’hésite pas à employer les moyens les plus agressifs qui soient … .

L’entrevue commence, mais rien ne peut garantir sa bonne séance … .

Le barbare manque d'esclaffer de rire, on lui donne des ordres? Il irait bien envoyer tout valser mais il a besoin de prêter allégeance à quelqu'un. Ou à plusieurs personnes, le triumvirat des femmes dirigeantes avait de quoi appâter le prédateur qu'il était. Il pouvait se montrer docile comme il n'oubliait pas de regagner sa liberté le moment venu. Alors il écoute le discours du gamin, il écoute sans vraiment y prêter attention et il gravit les marches menant au palais des dames avec une énergie qui lui est propre. Il ne se fatigue jamais, les seuls moments de repos qu'il s'accorde ce sont des nuits de ripailles avec la canaille des villes dans son sillage. Sa côte doit augmenter? Oh mais si ce n'était que ça, Valkia elle comme la tête pensante du duo qu'elle est note dans son esprit l'étendue de la compagnie et le rôle important de la 'Reine' de cet immense empire semblant tentaculaires. Chacun ses intérêts et ses plans mais l'enfant avait du cran, trop d'assurance pour le barbare rouge qui haussa les épaules et ignora l'adolescent pour le reste du trajet. Il ne fallait pas tuer un enfant, encore moins dans un endroit comme celui ci.

-Ne m'ordonne pas enfant. Je suis resté poli et respectueux, mais je n'ignore pas comment me comporter. Je ne suis pas un petit soldat de plomb, vous ne semblez pas l'avoir comprit. Si les choses ne vont pas dans mon sens alors je ne continuerai pas, j'exécute avant tout ce que je juge être digne de ma personne et jamais sans avoir réfléchit à la proposition. Tu demandes de faire mes preuves, je te répond que le fait que je sois encore en vie est déjà une chose à surligner sur mon C.V. J'ai parcouru ce monde, pour y voir des gens comme vous œuvrant dans l'ombre, je ne veux pas être dans l'obscurité je la connais déjà. Alors si côte je dois augmenter je le ferais mais je n'aspire pas à faire carrière chez vous. Viendra un moment ou vous vous lasserez de moi et je ne suis stupide sur le sort qui est réservé aux indésirables.

Le ton froid sec tranche avec ce que demandait l'enfant, le barbare n'aimait pas beaucoup ce que demandait l'adolescent. Lui confier des tâches plus importantes pour qui le prenaient donc ils ? Un laquais? Un esclave? Il n'était aucun des deux, il était de ceux qui commandaient aux anarchistes, aux bannis des villages. Il était le chef d'une harde bouillante et coléreuse, du moins le deviendrait-il. Et pour le moment il fallait convaincre et faire bonne impression. Il ordonna à Valkia de rester dehors pour surveiller les alentours. Lui entra à la suite de l'adolescent qui semblait visiblement bien connaître les occupantes des lieux. Il posa genou à terre et le géant qu'il était ne sourcilla pas quand le ton sévère lui intima de s'identifier, il souriait presque à vrai dire et son regard sur le sol brûlait d'une vigueur primitive.

-Je suis War'Ka Daka, nom bien barbare pour vos oreilles mesdames, je vous remercie pour cette entrevue.

Il parlait aussi bien qu'il pouvait et il se forçait même à ne pas apprendre la politesse à la femme qui semblait aussi frigide que froide. Il sentait que déjà l'une d'entre elles ne le portait pas dans son coeur rien qu'avec les apparences. Elle avait raison, il assumait entièrement son délit de sale gueule.

-Si je suis ici c'est pour entrer à votre services, je vous prie de croire que je ne suis en aucun une menace pour vous ô Reines de Ame. Bien au contraire je suis ce qu'on pourrait appeler un nettoyeur, je suis ici pour nettoyer ceux qui pourraient représenter des menaces et dont vous ne voulez pas en faire une affaire publique. Disons que je souhaite être votre homme de l'ombre accomplissant vos volontés sans jamais faillir.

Il était franc, peut être trop mais le discours était passionné, il était ici pour se forger une réputation et faire ce qu'il savait faire de mieux. Tuer et nettoyer les parasites qui gênaient ces dirigeantes. Il avait bien sur d'autre projets et une ambition qu'il cachait pour l'instant mais il estimait qu'il en avait assez dit. Gagner la confiance en y allant franco aurait été sot mais après tout il n'était pas réputé pour être spécialement intelligent. Il annonçait ses convictions et son plan, elles acceptaient ou non.

-Je serais entièrement à votre service, dévoué et jamais ne trahirait votre parole. Vos ordres, vos souhaits seront exécutés et accomplit avec un zèle qui m'est propre.

Avait-il calmer la colère qui s'allumait d'une des trois? Et les deux autres?

-Je comprend que mon apparence ne joue pas en ma faveur mais je suis avant tout un homme de terrain. Ce que je porte garantie ma survie, et je veux garantir la votre. Je comprend très bien que vous pensiez vous passez de moi mais mon passé, mon expérience et mes voyages m'ont assuré que contre la vermine il faut un prédateur d'un tout autre gabarit.

Il n'a toujours pas levé la tête.

Hatsu - Eri - et Ban Kemikaru

Les trois femmes restent pour l’heure silencieuses et indécises. La proposition qui leur est faite par l’étranger est pour le moins surprenante ! Jamais Ame no Kuni n’avait été mêlé à une quelconque histoire de violence sur ses terres. Il est vrai que certains faits étaient désobligeants ; mais la principale arme de ces trois Sœurs est le dialogue ! En venir aux mains serait un aveu de faiblesse et la preuve d’une incapacité à gérer la situation.

Par ailleurs, se mettre à leur service : et de laquelle en particulier ? Ce serait un service aléatoire ? Pouvant à la fois jouer sur la maîtrise des Ombres et sur les affaires économiques ? Avoir un rôle dans la Justice ? L’arrangement futur ne serait pas très claire. Faut-il vraiment engager cet énergumène ?

Eri – Qu’en pensez-vous, mes Sœurs ? Cet homme vous serait-il utile dans vos Devoirs ?
Hatsu – Les hommes sont-ils jamais utiles, ma chère Sœur … .
Ban – Tout dépend, s’ils savent viser la tête et frapper fort … .

De toute évidence, le recrutement n’est pas certain. Il est encore difficile pour les trois Sœurs de s’accorder sur l’enrôlement d’un personnage dont elles ne connaissent absolument rien ! La discussion se transforme en échange de messes basses, laissant les deux invités dans le silence et l’appréhension.

Finalement, la principale représentante de ce Conseil Kemikaru Eri tourne son visage vers l’assemblée, pendant que les deux autres Sœurs restent à ses côtés, sans vraiment prêter attention à la délégation.

Eri – Nous sommes prêtes à tenter l’expérience et à juger vos capacités sur quelques premières missions. Nous tâcherons d’en apprendre également plus sur vous, et ce que nous trouverons déterminera de votre embauche définitive à notre service. En revanche, je vous rappelle que par ce contrat, vous ne pourrez agir autrement que par les règles édictées par notre Loi.

La messe est dite ! Le dénommé Warka Daka pourra donc exercer ses activités dans ces murs pour un temps, sous la condition que son passé ne soit pas trop lourd et indigne, et que ses actions futures ne mettront pas en péril l’équilibre de cette contrée.

Hatsu – Nous sommes toujours à ton écoute, Xia. Si tu nous apportes des nouvelles du Johoukokan, nous avons hâte de les entendre !

Spoiler:

Elles avaient acceptés, comme il l'attendait. Intérieurement le géant bouillonnait d'une énergie nouvelle, jamais de sa vie il n'avait plus eu envie d'exulter. Mais il se calma rapidement, le trio avait des ressources cachés. Il ne doutait pas qu'il serait mit à l'épreuve mais déjà tout devenait plus simple. Quelque chose allait se concrétiser et il en était fière, il rangeait son habit de déserteur et de barbare sauvage pour emprunter un bandeau des forces du pays de la pluie. Il savait le pays lié à Konoha et visiblement malgré l'austérité des dirigeantes elles semblaient se plaire de cette alliance. De cette injonction du village sur leurs terres, un défis de plus qu'il s'empresserait de surmonter. Il jeta un rapide regard à l'employé de la compagnie qui l'accompagnait. Lui aussi serait probablement une gêne, une épine dans le pied. Mais il ne vendrait son âme à personne et son allégeance dépendait d'abord de ses propres intérêts.

Mais ces pies lui mangeraient bientôt dans la main et la jeune coucherait dans son lit, il surmonterait le manque de confiance. La politique n'était pas son affaire, il le savait pourtant les relations entre les pays se ressentaient d'une autre manière. Les guerres et les affrontements plus ou moins virulents et revendiqués ou non lui apportait tout autant d'informations. Le voilà donc engagé comme homme de main de trois soeurs aux intentions encore secrètes et avec chacune un caractère bien trempé. Il devrait en apprendre plus sur elle il en aurait l'occasion.

- Je vous remercie mesdames d'avoir donné réponse positive à ma demande peu commune. Bien évidemment je n'agirais en votre nom que sur les missions que je recevrais. Je ne salirais pas votre honneur et Ame soyez en sur.

Il relève la tête et affiche un visage sérieux et déterminé, ces femmes ne lui donneront jamais ce qu'il demande sans qu'on leur force la main. Il est dans son intérêt d’accélérer si jamais les choses se tassent le déroulement de son plan. Il baisse de nouveau la tête et recule vers la porte. Portant la main à son torse avant de prendre la parole.

-Je suis prêt à partir sur le champ pour agir en votre nom. Je suppose que le reste de cette conversation ne concerne guère un être de mon genre. Je suis prêt à me retirer si besoin est.

Il montre patte blanche et joue le gentil garçon drôlement content qu'on est donné à sa requête. Mais à ne pas en douter, si on lui donne des moyens il y aura des choses à faire et des plans à cordonner. Car il n'oublie pas avant tout pourquoi il est ici. Se forger un nom une réputation et avant tout chose une armée.

Une armée de sauvages et de déviants n'obéissant qu'à ses ordres.

La stabilité d'un royaume contre l'avènement d'un nouveau territoire.

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Xia Fuu Tang

Les choses s’arrangeaient bien pour le mercenaire. Qui aurait cru qu’il était capable d’une telle verbe ! Son profil et son passé représentaient davantage la sauvagerie à l’état pur, et sans discernement d’aucune sorte. La présence de trois femmes l’aurait-il amadoué ? … Mouais, peu de chances, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, le jeune homme qui restait pour l’instant en retrait ne cherchait pas à s’en occuper. Il avait rempli sa part du contrat concernant War’Ka Daka, il ne chercherait pas à s’impliquer davantage dans cette conversation où il n’avait pas sa place.

Ne lui restait plus qu’à attendre son tour ; ce qui fut fait dans les plus brefs délais. Alors que le mercenaire prenait retraite un peu plus en arrière, lui s’avançait d’un ou deux pas. Ses bras noyés dans ses longues manches, il les présentait en avant tout en courbant légèrement la tête, en guise de remerciement.

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Nobles Seigneurs du Pays de la Pluie … . Vous êtes à la tête d’une Nation florissante, qui a su s’imposer sur le plan économique et technologique, malgré votre association avec votre pays voisin du Feu … . Nul ne saurait mieux que vous incarner la gestion parfaite d’une contrée à l’aube de sa nouvelle puissance … .

Cette première entrée est accompagnée d’un nouveau hochement de tête, en guise de félicitations. Malgré son jeune âge, Xia Fuu Tang a une parfaite connaissance des mondanités, des politesses et des louanges à formuler afin d’atteindre la plus belle corde de la harpe, et pour favoriser de meilleurs échanges au présent et à l’avenir. Statuer sur les faits ne ferait que montrer son admiration de l’œuvre des Trois Sœurs, tout comme son vœu de coopérer avec elle dans les prochaines décades.

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Vous avez ouvert vos frontières à nos activités commerciales et à nos caravanes. Et nos échanges de marchandises et de devises ont permis à la ville de Seito de s’enrichir considérablement grâce aux intérêts et aux taxes marchandes placées sous votre grande bienveillance. J’espère que cet accord vous sera toujours gré à l’avenir, et que vous saurez apprécier le confort de nos revenus et de notre partenariat sans rivalité aucune.

La première étape du Johoukokan avait été de s’assurer un accès total aux terres de l’ensemble du Yuukan, pour instaurer un réseau commercial sans failles ni obstacles. Chose à laquelle une grande majorité des Daimyo avait contribué ! Qui dit commerce, dit taxes ! Et qui dit taxes, dit revenus. Pour ces maîtres de différentes Nations, on ne pouvait cracher sur un homme acceptant de payer des impôts avec le sourire. Regardez autour de vous, vous verrez si cela existe encore !

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Récemment, nous avons découvert un nouveau marché et nous souhaiterions vous inviter à y prendre part. Votre implication dans un projet qui sera considérable pour la transformation de toute une région en sera plus que bénéfique pour vous ! Vos usines en tireront de grands profits et vous serez alors assurément à la pointe de la technologie, éclipsant même d’autres Clans ou entreprises en concurrence aujourd’hui ! L’idée tourne autour d’un projet de transport rapide, qui trouverait ses origines à l’Ouest et dont la ressource principale … pourrait bien être le charbon … .

Un réseau mondialement établi, des informateurs avisés et intelligents aux quatre coins du monde, des négociants chevronnés et intelligents. Voilà ce qui fait la puissance d’une Compagnie Commerciale comme le Johoukokan !

Spoiler:

Hatsu - Eri - et Ban Kemikaru

Un premier problème a été réglé, il est temps de passer à la suite. Après tout, l’administration très particulière du Pays de la Pluie fait que chaque secteur, chaque pan d’activité et rigoureusement déterminé et attribué à l’une des Trois Sœurs. Ainsi, le pays avance et se développe sans se soucier de la surcharge de travail et des mystères qui peuvent accompagner des actions floues, voire inachevées. La jeune Eri, chargée de l’économie et du développement national, se permet de le rappeler à ses Sœurs.

Eri – Mes Sœurs, puisque nous en sommes arrivés à ce point, pourquoi ne pas nous répartir la tâche comme nous le faisons habituellement ?
Hatsu – Je me charge de « Monsieur-Gros-Muscles » … je sais déjà comment le mettre à l’épreuve …
Ban – De mon côté, je m’ennuie … . Je vais aller vérifier ses antécédents et m’assurer qu’on peut compter sur lui … .

Ban quitte rapidement la salle, dans un mouvement de lassitude enveloppé de mystère. Son allure et ses nombreux tatouages en font presque une énigme à côté de sa jeune Sœur, très soignée et si calme. Hatsu, toujours dissimulée derrière un masque délicat, s’est relevée et marche à pas lent sur le côté, ses doigts virevoltant pour inviter le mercenaire fraichement invité à la suivre sur le côté. Elle sort des pans de ses vêtements un rouleau. Déjà un ordre de mission ??

Hatsu – Voyons voir ce que tu es capable de faire … . Nous avons un souçi épineux sur le dos … . Montre-moi que nous pouvons te faire confiance … .

Pendant ce temps, les deux négociants restent face à face, ne prêtant plus attention à ce qui se trame autour d’eux. Le jeune garçon a fait ses propositions, et comme toujours, il sait y mettre les mots. Un véritable séducteur, malgré son jeune âge. C’est à se demander ce que sa « Reine » lui a fait subir comme entraînement pour manier avec une telle aisance le langage de la politique et des femmes de pouvoir.
La proposition nouvelle est alléchante, mais elle n’en dit sans doute pas assez ! Le Johoukokan est réputé pour conserver une part de mystères autour de ses intérêts et de ses revenus. Mais de toute évidence, il y a une demande très claire, formulée ici. Que peut bien vouloir la Compagnie ? Et quelles en seront les retombées positives pour Ame ?

Eri – Je constate avec plaisir que la ville de Seito a connu une croissance aussi bien démographique qu’économique effarante ces dernières années, et cela nous ravie. Je sais que le Johoukokan est pour beaucoup dans ce nouvel élan, et nous avons déjà discuté de vous en remercier. Les taxes imposées à votre Compagnie seront donc réduites, et passeront de 25 à 18%. En échange, nous comptons sur vous pour faire fructifier ces nouveaux marchés. Quant à votre nouvelle offre, je suppose que vous ne voulez pas vous contenter d’y participer comme marchand ! Votre suggestion m’intéresse beaucoup, mais j’attends plus d’explications sur les possibles bénéfices pour notre Pays, et ce que vous attendez en échange … .

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