Cela faisait maintenant deux ans que j'essayais de me constituer un réseau afin de créer mon hôpital, mon centre de formation. Mais le manque d'opportunité et l'avancement très lent de ce projet avait finalement eut raison de ma patience. Je n'avais pas les connaissances suffisantes pour pouvoir obtenir les fonds nécessaires à cela. C'était un frein, mais c'était surtout un crève le cœur pour moi qui ne cherchait d'une chose au travers de ce projet : aider mon prochain.
J'étais dépitée, mais surtout agacée par la situation et j'étais un battante au fond de moi, il fallait que j'essaye autre chose.
J'avais longuement entendu parler de cette sorte d'association que l'on appelait Johoukokan, mais était ce vraiment une réalité ? Et puis, avais-je moi-même quelques choses à faire là-bas. Au fond, ce n'était peut être qu'une légende, mais on m'avait toujours dit que les légendes étaient construites à partir d'histoire vraie. Je préférais aller vérifier tout cela par moi-même cela et tenter ma chance. Je ne pouvais pas me permettre d'abandonner mon projet, sans même avoir essayer de le concrétiser par tous les moyens possible mis à ma disposition.
C'est ainsi que j'avais voyagé, des jours durant en direction du pays des rivières. La route depuis Yuki no Kuni ne pouvait s'effectuer qu'en bateau, c'est donc ainsi que j'avais imposé à ma monture de faire la traversée avant que finalement, nous n'accostions au port d'Higata ou un repos bien mérité nous fut accordé. Mais deux jours plus tard, il était temps pour nous deux de reprendre la route.
Panach n'avait pas couru depuis un moment déjà et la jument à la robe noire comme la nuit commença à trépigner d'impatience dès l'instant où je couvrais son dos de ma selle. Quelques minutes plus tard, je grimpais enfin dessus afin de m'élancer sur les routes pour gagner la capitale et vérifier si cette légende était histoire ou réalité.
Le temps fut clément, mais les abords de la ville qui ne dort jamais me ramenèrent vite à la réalité. La mégalopole était bien loin de tout ce que j'avais l'habitude de connaître. Moi qui avais été élevé en pleine nature, loin de toutes les frasques que pouvaient apporter une vie citadine, je me trouvais légèrement désabusée devant un lieu aussi grand, aussi imposant et surtout aussi différent de tout ce que je connaissais.
Je mis bien vite pied à terre et je gagnais donc à pied cette auberge de légende, le Renard Rouge.
Si je pouvais rencontrer une personne pouvant m'aider dans mon projet, c'est ici que je la trouverais.
À mon arrivée, je procédais d'abord avec de l'observation, je prenais une chambre et je demandais une place pour ma monture dont j'allais immédiatement m'occuper.
Au premier coup d'œil, l'endroit me semblait plutôt mal famé et mon visage de porcelaine allait sans aucun doute attirer l'attention sur moi. Un peu trop même… Je me dissimulais sous ma lourde cape de voyage et j'allais m'occuper de celle qui m'avait porté jusqu'à ma destination avant de regagner quelques heures plus tard la chambre que l'on m'avait donnée.
Petite, sans être un trou à rat, elle était d'une décoration sobre, mais propre, c'est tout ce que je demandais pour le moment, je ne souhaitais pas vraiment me faire remarquer.
Je restais ainsi deux jours à observer la clientèle et le personnel de l'établissement, me faisant pour la plupart du temps discrète.
J'avais fini par repérer ce que je cherchais et c'est donc ainsi que le soir du quatrième jour depuis mon arrivée en ces lieux, j'arrivais à me retrouver face à l'homme que je souhaitais. Grand, les cheveux noirs… Il n'était pas dur de deviner à sa stature imposante et son air qu'il était quelqu'un d'important. Je ne souhaitais pas vraiment l'importuner, mais… Je retirais délicatement la capuche qui dissimulait mon visage afin de me présenter à lui. Mon regard croisa le sien, puis finalement, je m'inclinais poliment devant sa personne :
"Monsieur, excusez-moi de vous importuner dans vos affaires, vous serez t'il possible de m'accorder quelques minutes s'il vous plaît ?"- hrp:
Si vous êtes d'accord, j'ai fait allusion à Kira que je croise au renard rouge. Merci
@Grande Grue