• « Bonsoirs. Si vous le souhaitez, nous pouvons nous installer et manger ensemble.  Comme indiqué sur la lettre, je me nomme Raiken d’appartenance au clan Seki. J’espère que ce repas va vous plaire, sinon il y a des chamallow. J'aimerais que vous vous présentiez en donnant si possible un peu d'indications et de personnalisation. Je vais donc commencer en premier. Pour ma part, je suis Jônin de Kumo âgé de dix-sept ans, et ma passion dans la vie, c'est l'art !.. »

• « Comme vous venez de le voir, mon style est basé sur des Ninjutsu de matérialisation, bien que je pratique aussi le Taijutsu et le Genjutsu. J'ai une ambition dans la vie, celle de devenir Sennin des Nuage afin de protéger ce village et devenir assez fort pour protéger mes camarades. C'est en quelque sorte, ma voix du ninja, ou un rêve issus du pourquoi j'en suis devenus un. L'envie d'aider mes semblables fut l'origine de tout. C'est pour cette raison que les valeurs de cette équipe se tourneront vers l'entraide et la persévérance. Alors, à qui le tour ? »

L'alarme du réveil s'éteignit un cours instant, c'était la troisième fois qu'elle sonnait sans que personne ne vinre l'arrêter. Juste à côté, un lit une place comportant un jeune homme à l'allure pittoresque. Étalé comme un homme ivre, les bras écartés et les jambes à moitié sortie du lit, le petit Bakushô ronflait tel un dormeur du dimanche. Il faut dire que plus tard dans la nuit, Noy avait veillé pour s'entraîner à une nouvelle technique. La vie de ninja n'étant pas une partie de plaisir, il ne voulait pas terminer comme ces parents, mort sur-le-champ de bataille à cause de leur faiblesse. Bakushô Noy faisait partie de ces gens qui n'acceptaient pas la défaire, être humilié et vaincu était une chose horrible pour un ninja. Sa fierté était ce qui comptait le plus pour lui, ne jamais ce voiler la face et toujours faire attention à son image, voilà comment le jeune ninja vivait dans le monde des Shinobis. Il finit tant bien que mal par donner un violent coup sur son réveil pour que celui-ci se stoppe définitivement, cela ne voulait bien sûr pas dire qu'il allait se lever pour autant. Réfléchissant à ce qu'il allait faire de sa journée, il décida quand même de se mettre debout, regardant le cadran il ne s'étonna point de voir que la moitié de la journée était déjà écoulée. Un shinobi convenable ne devrait pas se lever à cette heure si, mais que voulez-vous, autant profiter de sa jeunesse et de la vie, car elle peut vite s'éteindre.

Se grattant la tête, il remarqua une lettre devant sa porte, celle-ci avait sûrement du être glissé par-dessus durant son sommeil. Noy n'en était pas encore à un niveau où il pouvait repérer une personne s'approcher à plusieurs mètres de lui dans son sommeil, ramassant la lettre il la déchira et lu le contenu. Celle-ci contenait des informations sur son équipe, hé oui, car le jeune Bakushô allait enfin faire partie d'une team avec laquelle il pourrait progresser plus rapidement et s'engager dans des missions beaucoup plus périlleuse. Il y était indiqué la date, autant dire aujourd'hui, le lieu qui se situait dans la zone d'entraînement, le motif qui semblait tout à fait logique pour lui c'est-à-dire la rencontre de son équipe pour faire connaissance et l'heure. C'est à ce moment-là que Noy fut apeuré et si celle-ci avait eu lieu pendant qu'il dormait, qu'elle honte il aurai face à ces camarades shinobis. N'ouvrant qu'un oeil il sourit en apercevant que la réunion avait lieu le soir, une aubaine pour le jeune garçon qui allait avoir de l'énergie à revendre si jamais leur sensei voudrait tester leurs capacités. Malgré ça faire équipe avec d'autres personnes ne l'enchantaient pas trop, encore des gêneurs qui allaient le perturber lors des missions. Il haussa des épaules en soupirant, un vrai ninja doit en permanence rencontrer des obstacles et ceux même si ce sont des coéquipiers. Notre véritable force vient souvent de ce qui nous entoure, si se passer de ces camarades peut le faire progresser il n'hésitera pas une seconde. Bien entendu il préférerait se battre en équipe que seul, on aura beau dire ce qu'on veut, l'union fait la force.

L'heure du rendez-vous approchait, Noy ne s'était pas habillé de façon différente, portant son élégante chemise jaune il marchait dans les rues de Kumo direction le terrain d'entraînement. Pour ce qui était du chemin on pouvait dire que celui là il le connaissait par coeur, pour progresser il n'y a pas de solution miracle, seul l'effort peut permettre de gravir des montagnes. Après quelques minutes le jeune garçon essayait d'imaginer ces futurs camarades, peut être y aurait il une fille ou bien plusieurs. Le paradis, pour ce qui était de leur sensei il en avait vaguement entendu parler, mais rien de bien conséquent, il ne voulait pas tomber sur quelqu'un de trop stricte. Respecter les ordres n'étant pas la principale qualité du jeune Bakushô, il allait passer des sales moments si celui-ci se faisait une joie d'en donner. Pour le reste rien de bien embêtant à ses yeux, en réalité une chose allait le gêner si cela arrivait. En effet la rivalité entre clan existe depuis le début du monde des Shinobis, pour ce qui était des adversaires des Bakushô, le clan Kadoria était le seul. Un clan qu'il maudissait depuis plusieurs années pour des raisons que Noy ignorait, mais on lui avait toujours dit de se méfier de ces personnes. Quand vous êtes jeunes vous croyez tout ce qu'on vous dit, mais une fois que l'on vous l'a répété des centaines de fois vous commencez à y croire sans vous en rendre compte. Le Raikage faisait partie de ce clan ayant comme particularité le contrôle de la gravité en quelque sorte, le jeune ninja n'en savait pas plus et espérait seulement ne pas faire équipe avec un homme de ce clan.

Le lieu de rendez-vous atteint il remarqua qu'il était le premier arrivé, au moins il pourrait faire bonne figure si seulement son sensei le voyait présent. Devant lui une table où était disposée une fondu, voilà pourquoi il était marqué de venir le ventre vide ce que Noy avait parfaitement fait. Voilà un ordre qu'il avait exécuté sans bronché, peut-être allait il changer au près de son équipe. Après quelques secondes il remarqua un homme perché dans un arbre, on ne le distinguait pas vraiment, mais Noy supposait qu'il devait s'agir de son sensei. Les deux autres ninjas arrivèrent par la suite, parmi eux une sublime demoiselle qui ne laissait pas le jeune garçon indifférent. Descendant de son arbre, leur sensei les salua poliment ce que Noy fit juste après. Autant faire bonne impression pendant qu'on le pouvait, s'asseyant tous les quatre autour de la table le maître pris la parole en premier pour détendre ces nouveaux élèves. Il fit un petit discours dans lequel il se présenta brièvement, un juunin du village appartenant au clan Seki pratiquant tous les registres de technique. Son visage paraissait très saint et on ne sentait aucune trace de nervosité en lui. Laissant la parole aux trois Genins, Noy se lança et se présenta.

« Je me nomme Bakushô Noy, je suis Genin de Kumo depuis peu, je pratique essentiellement des techniques basées sur l'explosion. Le combat à longue et moyenne distance est donc ma spécialité, j'ai 14 ans et déjà orphelin. Mon objectif... je n'ai rien de précis si ce n'est progressé pour atteindre un niveau parfait, peut importe le moyen. »

Le jeune garçon n'était pas vraiment fier de ce discours léger mais bon, il avait dit l'essentiel et espérait faire bonne impression devant son sensei, mais surtout devant cette jolie Kunoichi. Il attrapa un chamallow pour commencer à déguster tous ces mets sûrement délicieux.

Une lettre ? À cette heure-ci de la journée ? La nouvelle venait directement des messagers sous les ordres du Raikage, réceptionnée et transmise par un servant dans l’une des demeures familiale du clan Hakushi. À ce moment-là, notre jeune homme travaillait tranquillement dans son bureau sur plusieurs dossiers à terminer, concernant les relations entretenues avec des commerçants fidèles. En effet, malgré sa décision de reprendre le flambeau des arts ninjas de sa lignée, Shinzen devait tout de même continuer dans le domaine privilégié des hauts placés en tant que noble, pour accéder au statut de politicien. Depuis ses dix-huit années d’existence déjà, on lui avait enseigné la grande majorité des connaissances nécessaires, le reste venant avec l’expérience. Voilà les raisons, en partie, de sa présence au poste d’assistance de gestion des relations diplomatiques du clan Hakushi. Un nom de profession assez long à retenir, pour des responsabilités très importantes vis-à-vis du nouveau système de village en place depuis deux ans. Evidemment, à cet âge les jeunes ne se voyaient jamais accordés une responsabilité totale, au risque de commettre des erreurs préjudiciables à l’ensemble des membres du clan. Assistant lui convenait parfaitement, sachant aussi que son père siégeait à l’une des places tant convoitées. De sa part, le métier consistait à plancher sur des dossiers d’importances secondaires, en proposant des projets rapides et efficaces destinés à séduire la cible. Parfois même, on l’envoyait carrément agir sur le terrain en guise de preuve d’une relation privilégiée.

Dans le cas présent, les responsables de missions lui demandèrent de prendre sa journée en tant que soldat, en attente d’attribution prochaine d’un objectif dont il en ignorait pour ainsi dire tout. Le lien ne tarda pas à s’établir rapidement à l’intérieur de son esprit, entre l’enveloppe et cette directive curieuse. Après confirmation, sa main attrapa le dit objet, puis l’ouvrit délicatement avant d’y exposer le contenue à ses yeux attentifs. Ce n’était rien de plus, rien de moins qu’une convocation à rejoindre sa future équipe, ce soir sur le terrain d’entrainement. Le ventre vide qui plus est ? Intéressant, outre une surprise légèrement visible à l’expression de son visage, le texte de la lettre lui plut immédiatement, puisque en un sens cela faisait partie de ses projets. Trouver un milieu adéquat à son évolution dans les voies du combat, tout en tissant des liens d’alliances vitales à sa quête future. Côtoyer des frères d’armes du village, vieux, jeunes, forts, faibles, aucun de ces facteurs-là ne le dérangeaient personnellement, tant que le temps passé avec eux s’avérait fructifiant dans sa propre avancé. Suite à une lecture minutieuse, Shinzen remercia simplement le servant en lui accordant une retraite. L’heure indiquée paraissait des plus convenables, les dossiers déjà entamés n’auraient pas à être abandonnés sur le feu de l’action …

Les heures défilèrent lentement, à travailler consciencieusement, puis vint le temps de la préparation. N’ayant pas connaissance du programme prévu par le chef d’équipe après le repas éventuel, le ninja opta pour sa tenue habituelle, assez élégante par rapport à son statut sociale, mais aussi optimisée pour le combat grâce à un tee shirt noir moulant couvert de la protection conventionnelle des soldats. Nulle besoin d’en faire trop, ni de paraitre négligé. Enfin, s’ajouta l’écharpe de soie, ainsi que l’équipement en projectiles, avant de se jeter dans la rue en direction du point de rendez-vous. À vrai dire, il restait bien serein au fond, diplomate de vocation, la rencontre et la discussion en compagnie de nouvelles personnes ne constituait pas de difficultés pour lui. Si un problème devait se montrer, ce serait surement à cause d’un conflit de clan par un autre membre, puisque de leurs côtés les Hakushi favorisaient la paix avec tous, spécialement les Kadoria. Sur ces pensées légères, le Genin se rendit donc à l’endroit indiqué par la lettre, et y trouva l’un des membres déjà présent sur place. Plutôt jeune, celui-ci arborait un style assez particuliers, de part des couleurs chatoyantes. Mais n’ayant eu le temps de se concentrer véritablement, une Kunoichi arriva de derrière, non loin de lui. Cette fois, ses origines furent bien plus clair au regard, étant assistant diplomate, Shinzen reconnu directement son appartenance à la famille des Kadoria. Bien, au moins l’entente avec elle s’assurait déjà facile et paisible à vivre.

Complétant le tableau, le dirigeant de la team se dévoila rapidement, sautant de son arbre pour inviter tout le monde à s’asseoir autour de la table savamment préparée. Silencieux jusque-là, le jeune homme prit place, laissant la parole au reste de la troupe. Durant les explications et présentations des élèves, ses yeux examinèrent un à un les autres, d’un contact bref juste pour s’imprimer leurs apparences. Etonnement, Seki Raiken paraissait être un contraire exact, de ses teintes blanches et argentés, alors que lui optait en faveur d’un look complètement sombre. Ne fusse là qu’une ironie des circonstances ? Sur le coup, le premier membre du groupe se dit être un Bakushô, des spécialistes de l’explosion bien connues du village … Et aussi opposées aux Kadoria. Avant même le reste de la conversation, le jeune Hakushi s’emplit d’une certaine appréhension quant à ce mélange risquant d’être délicat. Après un silence de quelques secondes, conformément à son éducation respectueuse il tenta de pousser la Kunoichi à se présenter avant, à l’aide d’un regard, mais se vit finalement invité à le faire.

« Quant à moi, je suis Hakushi Shinzen, issu de la noblesse de mon clan. Comme dit, notre maitrise concerne la manipulation du papier, plus connu sous le nom d’Origami. Cette pratique m’accorde une bonne polyvalence sur le terrain, malgré un style composé majoritairement de ninjutsu. À vrai dire, vue la lignée de politicien dont je descends, on ne m’a pas accordé les mêmes conditions qu’à d’autre dans le domaine du Shinobi. De mes 18 ans, j’espère apaiser les maux des clans du village pour que l'on se concentre sur l’idée d’une armée d’ensemble. Reste une autre quête qui me motive, mais celle-ci demeure personnelle, propre à la philosophie de mon art. »

Le discours terminé, le Shinobi attrapa lentement les baguettes disposées prêt de lui, sans rien en faire de suite afin d’attendre ses compères.

« Et merci à vous de nous offrir ce repas bien garni »

Spoiler:

• « Oui, c'est bel et bien le cas ! Comme vous vous en doutez, je la connais mieux que vous. Pour rétablir un peu l'équilibre, je vous propose de laisser tomber les formalités tel que Raiken-sensei, et faire ainsi connaissance plus rapidement.. Ça me va mal de toutes manières ! »

• « Je fais aussi partis du Satoru, depuis très peu. Avec cette nouvelle fonction je n'ai pas sus gérer mon temps et je dois vous avouer que.. L'équipe numéro trois, c'est notre nom sur les papiers.. Je rectifierais ça lorsque j'aurais un moment de répit, alors si vous avez des idées n'hésitez pas. J'aurais aimé vous voir à l’œuvre pour découvrir votre style, alors autant accomplir une mission ensemble. Vos styles, pas votre talent hein, ça ne se juge pas en une seule mission. Mais pour le moment.. MANGEONS ! »

Le rendez-vous de la nouvelle équipe se passait plutôt bien pour l'instant, Noy venait de se présenter en détails et n'avait pas eu trop l'air de choquer quelqu'un. Ce fut au tour du second garçon de se présenter, un certain Hakushi Shinzen provenant d'une famille noble, le jeune artiste espérait ne pas avoir à faire à un enfant gâté. Son pouvoir était de contrôler le papier, considérant immédiatement le jeune homme comme un rival potentiel dans la création, Noy prêta une forte attention à la suite de son discours. Jusqu'à la fin il ne le quitta pas du regard et finit par trouver la clé, sa motivation première était de suivre son art, oui oui il avait bien employé ce terme pour désigner de l'origami. Par politesse pour la jeune demoiselle et pour la réunion en général il ne pris pas la parole pour débattre à ce sujet, ils auraient bien le temps de parler là-dessus une fois les connaissances faites. Dès qu'elle fut arrivée, le jeune ninja ne pouvait s'empêcher de l'admirer du coin de l'oeil, une charmante demoiselle tout ce qu'il y avait de normale et donc de quoi fondre comme une glace au soleil. Un sourire timide s'affichait sur le visage du Bakushô¸ un peu niais il était pressé d'en connaître un peu plus sur cette demoiselle des plus ravissantes. En deux mots elle ruina définitivement les chances du garçon, « Kadoria » et « promis », elle venait du clan que Noy détestait le plus et elle était en couple avec son propre sensei. Une situation des plus troublantes, ne sachant plus où donner de la tête, il attrapa un bol de riz et commença à manger pour se changer les idées, il était vraiment tombé dans une équipe de malade. Complètement désemparé, le jeune artiste pris son verre et but lentement ce qu'il contenait sans trop faire attention, comment allait il pouvoir progresser avec une fille qui faisait parmi du clan ennemi au sien et d'un mec qui croyait que le papier était un art. Mais bon, il ne devait pas juger les gens après seulement quelques paroles, apprendre à connaître son prochain ne pouvait qu'améliorer les tensions invisibles qui commençaient déjà à apparaître.

* Je me demande si cet enfoiré de Raikage a fait exprès de me mettre ici, si je pouvais le toucher je lui en mettrai une.... *

Après un tour de parole, leur sensei affirma sa relation avec cette charmante demoiselle. Quel frimeur, en plus de ça il en remettait une couche pour enfoncer encore plus le pauvre Noy, bien entendu cela n'était pas intentionnel mais ça faisait quand même mal au coeur. À peine arrivée et déjà le coeur brisé. Il demanda rapidement à ces élèves de prendre leur aise envers lui, en effet la dénomination « Raiken-sensei » ne lui plaisait, il fallait dire que ça n'allait pas très bien ensemble. Réfléchissant à un moyen de l'appeler, le jeune garçon trouva bien des mots voir des insultes, mais n'en dit pas un mot. Il faut parfois savoir garder sa langue dans sa bouche. On apprit par la suite que ce jeune homme faisait partie du Satoru, une sorte de garde rapprochée du Raikage, seul dans ninjas de confiance en faisait partie ce qui démontrait bien le respect qu'on devait avoir pour ce cher Raiken. Le silence pris place entre les quatre nouveaux coéquipiers, il fallait dire que prendre la parole après un tel discours n'était pas évident. Chacun commença à manger son riz et à boire un peu, la gêne devait sans doute être présente ce qui paraissait normal au vu de la situation, Noy et Shinzen tenait la chandelle de deux tourtereaux qui se lançaient des regards amoureux. On ne pouvait pas leur en vouloir, pour essayer de parler de choses sérieuses le jeune ninja pris la parole pour exprimer sa volonté rapide de partir en mission.

« Raiken-san, si je peux vous appeler ainsi... j'aimerais savoir pour quand sera prévu notre première mission. J'ai hâte de visiter le pays du feu et de découvrir le pays de l'eau. De plus je ne pense pas être le seul dans le cas à vouloir démontrer la puissance de son clan. Pour ce qui est du nom d'équipe... je n'ai pas beaucoup d'idées... »

Remplissant à nouveau son bol de riz il attendait une certaine réaction de son adversaire d'équipe, Hakushi Shinzen.

Spoiler:

La dernière présentation installa immédiatement une ambiance étrange parmi le groupe disposé autour de la table. D’une part, le chef d’équipe dont la gêne se fit évidente, pour lui qui peut-être ne voulait pas dévoiler cela dès le départ. Puis, l’enfant Bakusho se mit à agir plus spontanément, visiblement perturbé par ce fait, alors qu’à priori ses relations envers les deux concernés devaient être nulles. Pourtant, la formation imposée d’une Kunoichi et de deux Shinobis à ce stade de leur évolution indiquait clairement la possibilité d’avoir ce genre de liaison … Certes, ici c’était entre Senseï et élève, cependant la naissance récente du village ne permettait pas d’obtenir une certaine homogénéité des âges dans les équipes. Sauf si, son problème venait de là aussi … Dans cette hypothèse, le mélange présent ici risquerait d’être assez compliqué. De son côté, Shinzen ne se préoccupait pas particulièrement de ces affaires personnelles, inutile de les impliquer dans ce domaine. Par contre, ses lèvres renforcèrent le silence général, pendant que ses mains préparaient le bol devant lui sans encore s’y attaquer. La question le taraudant semblait plus d’un ordre pratique, à savoir si les sentiments liant Yui et Raiken ne constitueraient pas un quelconque frein à la suite de l’aventure, tant sur le terrain qu’en dehors, lors des décisions importantes … L’interrogation restait légitime, et le Senseï devait s’attendre à écoper la remarque. Dans l’immédiat, le jeune Hakushi s’en priva, afin de voir en premier la réaction du cadet, et éventuellement découvrir ses propres inquiétudes. Entre temps, l’annonce se vit bien équilibré, par une demande généreuse de ne point s’embarrasser des formalités d’appellations. Comment le designer donc ? Là, sur le moment, aucune idée ne lui vint en tête, mais sa réflexion n’alla pas bien loin après de l’intervention de Noy.

Bonne question, ce sujet était surement la meilleur porte de sortie face aux diverses pensées suscitées depuis tout à l’heure. Au fil de ses paroles, il essayait par la même occasion s’installer une concurrence entre les clans, en entachant aussi les autres membres du groupe de ce ressenti. Malheureusement, notre homme se trouvait en dehors de ces désires primaires, les talents de personnes l’entourant ne s’emploieraient que sous forme d’aide, ou alors une neutralité pure si l’envie de se battre côte à côte n’existait pas en eux. Pour le reste, les dons innées de chacun leurs appartenaient de toute manière, la comparaison ne portait que peu d’intérêt … Le monde lui avait légué un seul art, sur lequel siègerait toute sa concentration. Qui plus est, le caractère de Shinzen excluait d’ores et déjà toute forme de rivalité … Ainsi, sa réaction ne tarda pas à arriver, n’allant pas contre mais dans le sens du sa demande.

« Question intéressante, auquel j’ajouterais simplement : Quelles seront vos positions concernant votre relation par rapport au terrain et l’équipe ? J’imagine que c’est une première en tant que SenseÏ face à des ninjas sous votre responsabilité. »

Sans mépris, le Genin voulait surtout voir sur quelle philosophie ces deux personnes comptaient partir vis-à-vis des prochaines péripéties. Si les dires de la Kadoria s’avéraient juste, depuis les deux ans d’errance les deux tourtereaux n’avaient jamais eu le temps d’appliquer leur relation sur le champ de bataille … que ferait-il en cas de perte de sang froid ? Qui devrait ensuite assumer l’ordre des choses en cas d’échec ? Il paraissait improbable que la formation du groupe soit directement issue des responsables des troupes, on associait rarement les soldats par le facteur affectif. Bien au contraire. Certes, cela ne le dérangeait pas vraiment, mais si toutes les scènes se transformaient en une histoire d’amour où les deux autres tiendraient la chandelle … L’acte ferait bien office d’un manque de respect peu appréciable. Une petite mise au point là-dessus se montrait nécessaire.

• « Premièrement.. Noy, Shinzen, tutoyer-moi. Le respect ne se montre pas qu'a travers des mots. Un "sensei" prononcé avec répugnance ne vaut rien, et des paroles ne valent rien si elles ne sont pas accompagné d'actes ! »

• « Donc Noy si j'ai bien compris, il y a autre chose qui t’intéresse que tout faire péter ? Tu as de la chance, j'aime aussi les voyages. Ton survol sur les clans m’amène à une chose. Je veux bien qu'il y est rivalité envers vous, cela vous permettra de progresser bien plus vite après tout. A condition bien sûr, qu'elle ne soit pas malsaine... Mais sache que nos art sont tous différents et qu'il ne sont donc comparable que sur certains critères, bien que les Seki, les Bakushô ainsi que les Hakushi font reposer leurs jutsu sur des créations. »

• « Shinzen, tu as raison, c'est ma première en tant que Sensei. Ça se voit tant que ça ? La vérité est que Yui est plus compétente que moi pour gérer une troupe de ninjas. Mais nous sommes une équipe, et je peux m’acquitter de cette tache. Pour ce qui est sur le terrain.. Vous êtes des ninjas de Kumo, et je suis votre Sensei. Je me dois de vous protéger. »

• « Hakushi Mihawk.. C'était le nom du ninja qui à voulut me donner une leçon en pleine mission, me déclarant que les sentiments n'avaient pas leurs places en mission. Je lui avais pourtant dit qu'ils étaient l'origine de ma force. Résultat, je l'ai sauvé d'une mort certaine alors qu'il s'était fait capturé par un ennemis, tout en garantissant la réussite de la mission. »

• « Nous sommes des être-humains, et nous ressentons tout ce que cela implique. Alors n’aie crainte de mes sentiments, car ils ne me feront que devenir plus fort. Est-ce clair et ais-je répondus à ta question ? Ajoute à cela mon Nindô précédemment expliqué et tu n'as plus aucune inquiétude à te faire.. »

• «  Et voilà notre colis ! En vous voyant à l'action, j'aurais peut-être un déclique sur le nom de notre équipe. Mais sachez.. Qu'elle à tout ce qu'il faut pour être la meilleure de Kumo ! »

HRP:

La nourriture était drôlement bonne, leur sensei avait vraiment fait un effort là-dessus ce qui donnait dès le début une impression de sérieux. De plus le fait d'avoir fait cela à l'extérieur montre à qu'elle point il prend cela à coeur et désire réellement être seul pour s'entretenir avec sa nouvelle équipe. Attrapant avec ces baguettes tous les mets délicieux qui s'offraient à lui, le jeune ninja écoutait tranquillement la discussion qui partait, on doit l'admettre un peu dans tous les sens. Chacun avait ces questions ce qui paraissait normal et Raiken devait par politesse répondre à tout cela, aussi organisé qu'un chef de bataille il répondit à chacun en gardant son calme. Noy décerna tout de suite une très bonne organisation de soi- même, un genre de ninja qui peut calmement disperser ces troupes à des endroits stratégiques et ainsi remporter aisément la victoire. Un homme de cette trempe faisait plaisir à entendre, s'arrêtant de manger pour ne pas être perçut comme un goinfre, le jeune artiste prêta l'oreille pour écouter son sensei. Celui-ci compris rapidement la mentalité du jeune homme, l'explosion était un art et pratiquer son art était vraiment la voie qu'avait choisie le Bakushô. Il dut évident survoler le fait que le clan Kadoria et Bakushô étaient rivaux et que cela ne devait en rien interférer dans nos comportements, il faut dire que cette jeune Yui était très calme dans ces paroles et ces agissement. Peut-être ne voulait elle pas faire mauvaise impression du fait que son homme soit leur chef, sûrement très gentille elle demeurait une demoiselle et Noy ne pouvait pas frapper directement une si jolie jeune fille. Quelques paroles plus tard Raiken disposa de parole assez troublante pour un garçon comme Noy, nos arts ne peuvent pas être comparés, car trop différent l'un de l'autre. Il était vrai que dans l'absolu le papier, l'explosion et cette dématérialisation du chakra ne se ressemblait point mais de là à dire qu'il ne pouvait être comparé...

« Je ne répondrais rien à vos propos sur l'art Raiken, je ne préfère pas me lancer sur le sujet... »

Esquivant ce sujet pour le moment, il s'adressa par la suite à Shinzen, un ninja de race noble et cela ce percevait clairement à travers ces propos. On sentait déjà une grande maturité en lui ce qui paraissait normal du haut de ses 18 ans, la majorité ce faisait donc bien sentir. Après quelques bouchées supplémentaires de riz Noy constata qu'il était le plus jeune de l'équipe et de loin, ses 14 ans et son expérience en tant que ninja n'était pas grand-chose. Espérant que cela ne gêne en rien leurs complicités, il reprit quelques morceaux de riz qu'il engloutie un peu trop rapidement, attrapant son verre d'une mixture inconnue il reprit ces esprits après un long moment de solitude. Durant cet incident Raiken avait procédé à une technique pour le moins étrange, il ne prêta guère attention à ce qu'il venait de faire et continua de parler de choses et d'autre.

* Je me demande bien ce qu'il à foutu là, peut être une épreuve secrète... ça serait cool !!! *

Changeant de place pour se rendre sur l'épaule de son bien aimé, la jolie Kadoria Yui ne donnait pas l'air d'être un ninja. Il faut dire que devant une telle beauté personne ne pourrait se douter qu'il se cache une femme capable de vous démolir la tête comme le coeur en quelques secondes. Souvent une diversion pour amadouer son adversaire, elle n'en reste pas le moins dangereuse et si le fameux Raikage l'avait mis dans cette équipe c'est qu'elle devait bien avoir des qualités autre que copine du chef. Un troisième bol de riz terminé, une chose revint du ciel, sûrement la technique de Raiken même si Noy n'avait franchement rien compris. Sa vue était excellente et il reconnu au premier coup d'oeil un ordre de mission, n'étant pas encore un spécialiste, le jeune artiste n'arriva pas à déceler de quel rang il s'agissait. Pour une première sûrement un rang B, la plupart du temps une équipe de quatre s'attaquait à ce genre de requête de difficulté moyenne voir faible selon l'objectif. D'une grande joie il annonça à chacun ce qui allait bientôt arriver, leur mission serait sûrement pour très bientôt ce qui leurs permettraient de s'accorder techniquement et de mieux se connaître par la même occasion.

En fin de compte, l’interrogation préventive survenue après ceux de Noy déclencha un engouement de la discussion, où le groupe exposa une aisance nouvelle malgré la possibilité d’un fourvoiement sur les intentions de départ. Ce fut Yui qui prit les initiatives, avant même l’intervention du chef d’équipe, histoire de clarifier la situation. Sa vision du sujet rejoignait en tout point celui adopté par la plus part des membres du corps ninja, mais aussi celle de Shinzen, dont l’attention s’était fixé sur les deux tourteaux en face, réduisant son rythme de consommation durant le repas. Ce genre de considération des sentiments restait classique et par la même occasion des plus efficaces face au monde impitoyable des combats, de la trahison et autres félonie du milieu. Il ne s’agissait pas vraiment de la dénigrer, puisqu’avec tout l’effort voulu, les faits ne changeraient de toute manière qu’en nous-même et nulle part ailleurs. Aussi, son expérience se disait plus grande d’un point de vue pratique, détail normal sachant la vocation initiale de diplomate imposé à notre homme. Ce devait surement être grâce à cet état d’esprit que les Hakushi s’entendaient bien avec le clan des Kadoria, dont la monté au sommet du village ne posa guère soucis, provoquant plutôt un certain enthousiasme. De là, Raiken enchaina de son côté, en complétant les paroles précédentes des siennes. La par contre, sa démonstration parut davantage risqué et aléatoire, ses idéologie à ce sujet semblaient assez idéologique, même partant d’un bon fond. L’exemple utilisé pour illustrer ses propres demeurait qu’un cas unique, basé sur des circonstances peut être favorable à sa morale sur le moment, mais de loin insuffisant pour en devenir une généralité sur laquelle placer sa confiance et ses espoirs. Ce n’était pas pour rien que depuis toujours, les combattants renfermaient au maximum leurs sentiments sur le champ de bataille, justement à cause de ce double tranchant. Si en quelques occasions, ils peuvent devenir des sources de motivations fructueuse, l’inverse est d’autant plus véritable que destructeur … L’homme possède effectivement un point de rupture ne lui appartenant malheureusement pas … Sur le moment, Shinzen se retint de continuer le débat où le leader risquait de rester sur sa position. Au moins, l’un des deux paraissait terre à terre pour recadrer l’autre en cas de soucis.

Etrangement, le jeune Bakusho ne dit rien de toute cette discussion, alors que le sujet le concernerait surement aussi à l’avenir. Sa mentalité semblait bien plus fixé sur l’art et le pouvoir, preuve d’un caractère compétitif voir très énergique durant un combat, mettant de côté les autres préoccupations. Cela se justifiait aussi de son jeune âge, mais sa position dans l’équipe allait être importante, rejoignant un peu celui du Senseï, sans les contraintes de la gestion et l’enseignement. Tout comme ses partenaires, le jeune homme à l’allure sombre prit discrètement des sortes de messagers envoyé tout à l’heure, dont le retour annonça un ordre de mission de la tour du Raikage. Il clôtura tout de même le sujet du moment, d’un ton à moitié évasif, les yeux rivés sur le colis en question.

« Voilà qui satisfait ma curiosité … Bien que ravivé par ce colis. »

[Dsl de la réponse tardive et courte, je n'ai pas eu trop de disponibilité ce Week End]