Je me nomme Toshiro Ogami et je suis un Shinobi de Suna. Récemment l'intendant de la capitale de Kaze no Kuni a pris la décision de démettre de ses fonctions le dénommé Matsuno Yamuro. De ce fait, il m'a aussi accordé la régence de l'organisation militaire. Ces choix ont permis à Kaze de reprendre sa place, tout comme Suna. Si je vous envoie cette missive aujourd'hui, c'est puisque je souhaite avoir une entrevue avec vous. Cela peut en effet sembler soudain mais puisque j'ai promis une nouvelle fois de protéger les miens, il m'apparaît que perdre ceux que j'ai promis de protéger va à l'encontre de cette promesse.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, je souhaite tout de même vous transmettre une information que votre bon sens a déjà du vous apporter. Celle-ci concerne la tentative assassinat de l'Ombre déchue sur la personne qu'est Aburame Miko. Comme vous pouvez vous en doutez, cette tentative de meurtre n'avait été autorisée par aucune entité. Nul ne connaissait les intentions de l'homme ayant tenté d'ôter la vie à votre dirigeante. Cette action est une des raisons du fait qu'aujourd'hui nos deux pays sont en guerre. Suna sous Matsuno Yamuro n'a pas su rester à sa place et continuer à être le bouclier du pays et non le dirigeant. C'est dans cette optique qu'avec les forces du gouvernement, nous avons repris les rennes du village caché du sable.
Sachez que personnellement, je déplore cette guerre qui à mes yeux n'a apporté et continuera à apporter des malheurs aux nôtres. Nos pays en pâtissent, civils comme militaires et aucun Shinobi ayant promis de protéger ces mêmes personnes ne peut accepter cela.
Je souhaite donc discuter de ce sujet avec vous et en personne si vous accédez à ma requête. J'ai conscience que vous n'avez plus confiance en nous après certains de nos actes, cela dit je persiste à penser qu'une rencontre pourrait nous permettre de clarifier certains points. Si vous ne voulez pas venir en personne et que vous souhaitez respecter d'anciens protocoles, je peux faire en sorte de détacher des diplomates Sunajins afin qu'ils rencontrent les vôtres.
J’espère une réponse positive de votre part en l'honneur de notre amitié d'autrefois qui pour moi a bien plus à apporter que la situation dans laquelle on se trouve.
Croyez bien que je suis peinée d’apprendre que Matsuno Yamuro n’ait pu mener jusqu’à son terme ses idées et son projet. Bien qu’il inclût la guerre avec mon pays et mon village, j’ai toujours beaucoup respecté l’homme qu’il fut, et je reste persuadée aujourd’hui qu’il agissait pour ce qui lui semblait être le plus juste. Et il est toujours regrettable que la défaite provienne de ses propres hommes et de son propre camp. Nos visions diffèrent, à propos de votre Nanadaime : vous le voyez comme un homme qui a amené la guerre à vos portes, qui n’a amené que tristesse et désolation à votre pays ; je le vois comme un homme qui a fait ses choix et qui les a assumés, et qui a essayé de façonner son village et son pays comme il l’entendait et comme on l’attendait de lui.
Ne vous méprenez pas sur mes dires : je ne déplore pas sa destitution, puisqu’elle a été faite par d’autres personnes qui se sont battues pour leurs convictions à elles, qui me confirme par la même vos dires sur l’émancipation du Kazekage qui a agi sans le consentement de ses hommes ou même de son pays. J’espère que ce coup d’état – c’est en tout cas ce que je ressens de vos écrits – n’a que peu affecté vos populations civiles. C’est, à mes yeux, notre préoccupation principale en tant que shinobis : la sécurité des populations que nous sommes censés protéger et pour lesquelles nous nous battons. Les Kazejins n’ont pas à subir les velléités d’un seul homme ni les conséquences d’une guerre ninja.
Je suis néanmoins heureuse de cette prise de contact, et accepte avec plaisir l’entrevue que vous me proposez. Si cela vous convient, je viendrais accompagnée de mon bras droit, dans deux semaines, à la frontière de nos deux nations, entre Kaze et Ame. Bien entendu, je vous informe dès à présent que si vos senseurs scrutent nos arrières, ils trouveront des traces de chakra, tout comme – je pense – vous prendrez vos précautions. Un signe de bonne volonté n’est pas pour autant signe de non-agression.
En espérant que la date et le lieu vous conviendront, je vous prie d’agréer, Toshiro Ogami, l’expression de mes salutations distinguées.
