Assise en tailleur sur les tatamis flambant neufs de sa nouvelle demeure, Mairu s'attelait à lire un livre sur les plantes médicinales. Était-ce donc une nouvelle passion de la Natsumi ? En quelque sorte. Il semblerait que son amour de la nature ne s'arrêtait pas à aimer se percher sur un arbre ou à fréquenter des animaux sauvages. Depuis qu'elle avait retrouvé sa personnalité d'autrefois, celle qui s'était cachée derrière une armure de glace pour ne plus avoir à souffrir depuis la mort de son grand frère, elle avait commencé à retrouver cette fascination qu'elle avait développée pour les plantes. La petite fille qui était capable de rester accroupi pendant une heure entière à contempler des chrysanthèmes sauvages danser dans le vent s'était réveillée en la Natsumi. Cette passion n'était pas cependant assez profonde pour la pousser à se plonger dans les études des plantes de ce monde mais la jeune femme aux yeux rubis se disait qu'elle pourrait tenter de joindre l'utile à l'agréable en développant une connaissance sur les plantes médicinales. Alors, dès qu'elle en avait l'opportunité - comme présentement - elle se plongeait dans la lecture des livres botaniques. Jamais encore elle n'avait essayé d'appliquer ce qu'elle avait réussi à assimiler car le temps lui manquait en plus de l'envie qui n'était pas vraiment présente mais tôt ou tard elle devra certainement s'y mettre.

Sa lecture du moment était pour passer le temps alors qu'elle attentait la jeune Kaguya Koema. Cette dernière était une drôle de jeune fille avec qui elle s'était beaucoup rapprochée depuis un moment. C'était l'adolescente qui lui avait permis de trouver la propriété qui était à présent sienne. La maison à moitié brûlée qu'elle pensait juste devoir rénover avait été finalement complètement rasée. Les hommes qu'elle avait engagés pour sa reconstruction avaient jugé qu'elle était impossible à remettre en état sans compromettre la sécurité de ceux qui y vivraient. Une entièrement neuve avait donc pris la place de l'ancien domicile et aménagé entièrement au gout de sa propriétaire. La nouvelle habitation était construite à l'ancienne et ne comportait que trois pièces principales mais très spacieuses dont deux étaient des chambres à coucher pouvant accueillir plusieurs futons.

Après avoir appris que Koema n'avait pas encore été placée sous l'ordre d'un Shinobi apte à transmettre ses savoirs, Mairu avait demandé au Rokudaime Mizukage si elle pouvait la prendre comme élève. La Natsumi ne tenait pas particulièrement à s'occuper de la formation des novices mais le cas de la jeune Kaguya la touchait particulièrement et elle s'était assez attachée à la jeune fille au point de désirer la prendre sous son aile. La voilà donc actuellement en train d'attendre l'étrange adolescente afin de lui annoncer la nouvelle.

La samouraï accordera à la jeune kunoïchi le droit de refuser de se mettre sous son instruction car elle n'avait aucune envie de forcer une personne à suivre son enseignement. D'autant plus que, ne pouvant plus manipuler son chakra, ce qu'elle pourrait enseigner était donc assez limité pour un shinobi.

La Natsumi avait dit à la jeune Kaguya de venir la voir aujourd'hui car elle avait quelque chose à lui demander. Elle n'avait aucun doute sur la venue de Koema mais Mairu se demandait comment allait réagir la jeune kirijine face à ce qu'elle allait lui soumettre …

Elle se lève, dans l'obscurité vacillante elle allume sa cigarette en grattant ses cheveux. Titubant jusqu'à la salle de bain de l'appartement qu'elle squatte elle allume la douche, écrase son mégot sur le mur sans s'en soucier. Se lave, et se démaquille en même temps. L'eau fait aussi couler un liquide rouge, du sang. Hier elle s'est encore battue. Hier soir était une folle soirée et rien que d'y penser elle a un grand sourire sur son visage. Hier soir, elle avait l'impression de vivre uniquement pour ça. L'adrénaline dans ses veines, le sang qui monte au cerveau. La fatigue de courir, de fuir et les points de côtés mais bon dieu qu'elle se sentait vivante. Et quand elle se battait, ses poings qui brisent des nez. La sensation de danger que procure, l'excitation aussi. Et son corps qui en redemande encore et encore, oui hier soir c'était une sacrée soirée. Elle a encore trop bue hier, les gens du bar l'appelaient la lutteuse muette. Machinalement elle nettoie ses plaies et ses bleus, ferme le robinet d'eau et se sèche. Le reste de la soirée est un peu plus flou il faut l'avouer, le soleil est visiblement déjà levé pas encore à son zénith.

Elle songe un instant avoir oublié quelque chose. Peur s'en charge de lui rappeler la convocation de Mairu, merde. Mais colère s'en charge après tout elle n'a pas été capable de devenir son amie et d’exaucer son souhait. Non il faut faire des efforts dit enfance, étrangement cela surprend le reste des personnalités. Si elles veulent avoir une amie il faut le mériter. C'est pas faux et du coup la voilà entrain de s'habiller et se maquiller rapidement, elle saute depuis la fenêtre de l'appartement et arrive directement dans la rue. Elle court, clope au bec sautille, puis décide de passer par les toits. Elle s'arrête pour voler des sucettes et arrive presque à l'heure au rendez-vous. La maison de la drolesse aux gros seins à drôlement changé. C'plus du tout la même. Comme quoi elle a vraiment retapé la maison intégralement. On croirait presque c'est une nouvelle maison! C'est fou le travail bien fait ce que ça peut provoquer comme effet!

Elle écrase son mégot et met deux sucettes en bouche, deux fois plus de goûts et de sucre. Et le sucre Koema elle adore ça, et tant pis pour les dents avec des caries les os chez les Kaguya c'est réutilisable alors les dents ça doit être pareil! Et pis au pire elle ressemblera à une pirate, une Kaguya pirate c'est inédit pour le coup! Qu'est ce que lui voulait donc Mairu. Pas encore une visite par pitié elle le supporterait pas une nouvelle fois. Ah oui faut peut être dire bonjour, mais parler c'est embêtant du coup elle se contente de faire un signe de la main et de proposer à la binoclarde une sucette. Après tout on est pas radin quand on a pas payé héhé. Sur ses mains des traces de ses combats d'hier, et un ou deux hématomes sur ses bras. Mais elle s'est pas fait mal toute seule. Ptet le dire aussi sinon elle va croire que Koema a pas tenue sa parole. Hors Koema fait toujours le maximum pour remplir ses engagements mais quand elle peut pas bha elle peut pas réfléchit un peu!

-Pas-moi! Bagarre, ça arri-ve-eee. C'était dr-ôle?

Pas sur que Mairu apprécie mais au moins c'est la vérité! Et puis merde c'pas sa prof ni sa mère!

La jeune Kaguya finit par se pointer et couverte des bleues. En la voyant, sans se presser, la Natsumi déposa sur la table basse le livre qu'elle était en train de parcourir afin d'accorder entièrement son attention à l'adolescente. La connaissant déjà assez bien, Mairu ne fut même pas étonnée de l'état de Koema qu'elle se contenta de fixer d'un regard totalement neutre et dans le silence le plus complet. Pas de remontrance ni même de commentaire bien que la rebelle n'avait pas respecté la condition que la samouraï lui avait imposée si elle désirait être son amie comme elle l'avait sollicité.

La jeune Kaguya puisait certainement du plaisir en malmenant son corps mais un jour ou l'autre, elle finira par se blesser gravement et futilement. C'est pour éviter que cela ne se produise que la Natsumi lui avait imposé cette condition mais elle ne forcerait pas Koema à s'y plier. La douleur semblait être la seule source de jouissances que connaissait l'étrange jeune fille et elle ne tenait pas à la lui arracher brutalement. Elle préférait la laisser changer d'elle-même. Chose qui n'arriverait peut-être jamais mais la samouraï espérait. Elle essayera d'apprendre à Koema à savourer des choses bien plus plaisantes et beaucoup moins dangereuses que de s'infliger des coups et blessures et peut-être qu'un jour elle abandonnera alors son penchant pernicieux.

Mairu accepta le présent bien enfantin que lui offrait Koema. D'une légère inclinaison de la tête, elle remercia l'adolescente avant de l'inviter à s'assoir en face d'elle, de l'autre côté de la table basse.

Au lieu d'annoncer à la jeune Kaguya la raison de sa présence, la Natsumi se leva pour aller s'activer dans un coin de la grande pièce. Elle revint quelques minutes plus tard avec un plateau comportant deux tasses de thé et une assiette de dango. Délicatement, elle déposa un des récipients d'où s'échappait de la fumée délicatement parfumée face à Koema ainsi que les dango puis l'autre tasse à sa propre place. Elle délaissa ensuite le plateau vide sur les tatamis.

De nouveau assise, Mairu prit le temps de descendre quelques gorgées du breuvage à l'odeur très alléchante. Elle avait acheté spécialement le thé qu'elle venait de servir à l'attention de la jeune Kaguya. Elle doutait que le thé était quelque chose que Koema apprécierait mais elle avait espoir que le goût sucré et fruité de celui qu'elle avait choisi la plairait. Par sa légèreté et son goût fruité, celui-ci était généralement apprécié des enfants et de ceux qui n'avaient pas l'habitude de boire du thé.

Une fois avoir descendu assez de son breuvage, délicatement, la Natsumi déposa sa tasse.

- Je t'ai fait venir aujourd'hui parce que j'ai sollicité au Rokudaime Mizukage de t'avoir comme élève. Il est de coutume que c'est le kage qui attribue un sensei aux genin et que ces derniers n'ont pas leur mot à dire sur le choix qui a été fait mais je t'accorde le droit de refuser d'être ma disciple. Je n'ai aucune envie de forcer une personne à suivre mon enseignement. D'autant plus que ce que je pourrais t'enseigner serait très limité pour une kunoïchi que tu es. Tu le sais peut-être déjà mais je ne suis pas une kunoïchi mais une samouraï. Je suis incapable de manipuler le chakra. De ce fait, tout ce que je pourrais t'enseigner seraient donc essentiellement des techniques de taijustu et éventuellement du Kenjutsu … Ne t'inquiète pas, même si tu refuses d'être mon élève, cela ne changera rien à notre relation, ajouta la Natsumi avec un léger sourire.

Ne tenant pas à ce que la jeune Kaguya accepte de devenir sa disciple dans l'unique but de rester auprès d'elle, la Natsumi préféra la rassura que son refus ne changerait rien entre elles …

Une élève. Elle? Oh non pas encore l'école, elle était certes pas idiote comme ces bécasses de Samui mais quand même l'école c'était ennuyeux. Forte heureusement à Kiri l'école c'était comment taper sur l'autre. Non mieux, comment tuer l'autre et pour devenir genin fallait tuer un aspirant. La bonne époque songea-elle un léger filet de bave rendant plus que véridique le fait qu'elle s'était perdue dans ses songes. Bon fallait réfléchir, et réfléchir lui ouvrait l'appétit et tant mieux parce que Mairu avait ramener de quoi...Avoir un encas c'était déjà ça maugréa-elle. S'allongeant sur les tatamis en levant ses jambes au ciel et en souriant ses sucettes toujours en bouche. Sucettes qu'elle prit dans une main avant de boire le thé. C'était chaud! Et pas spécialement bon mais pour faire bonne impression elle se força à boire tout le liquide en déglutissant autant que possible et de remettre ses sucettes en bouche. C'était déjà un meilleur goût que du thé et la nourriture inconnue qu'avait apporté Mairu. Mairu qui se révéla être une samouraï. Woah trop bien! La Kaguya avait des étoiles dans les yeux. Genre elle pouvait tout couper, les histoires d'honneur et tout? Sacré cas particulier la binoclarde, ça voulait aussi dire qu'elle savait se battre. Elle était forte? Plus forte que Koema pour se proposer senseï. Hum.

L'adolescente avait une forte envie de combattre la samouraï pour vérifier si elle était réellement forte mais. Mais ça se faisait pas il parait surtout quand on était une invitée. Du coup elle se contenta de savourer ses sucettes jusqu'à ce qu'il en reste rien du tout et de se relever. Une lueur nouvelle dans ses yeux, mais senseï ça voulait dire qu'elle allait devoir obéir à cette femme. C'était embêtant elle aimait bien sa liberté, mais si elle refusait qu'allait-il se passer. Ca voulait dire dans tous les cas qu'elle allait avoir un senseï, surement un vieux avec une barbe dégeux et si ça se trouve elle aurait un samui. Elle frôla l'arrêt cardiaque suite à cette pensée puis se ressaisit et sortit une cigarette de sa poche en souriant toujours. Elle pouvait fumer ici? Pas sur vu que la dernière fois Mairu n'avait pas appréciée. Mais elle voulait fumer. En une cabriole elle se retrouva à la fenêtre et alluma sa cigarette se suspendant à la fenêtre par les jambes. Le monde à l'envers était beaucoup plus amusant.

Elle tira sur sa cigarette et manqua de tomber, avant de s'accrocher de justesse. Pfiou c'était moins une, elle réfléchissait à sa manière. Puis tilta sur la solution et se releva rapidement en jetant son mégot dehors. Elle s'avança déterminé et s'agenouilla ferma les yeux. Souffla un moment puis les rouvrit en souriant franchement. Un sourire cordiale d'ailleurs, enfantin bien sur mais bienveillant. Koema n'était d'ailleurs pas foncièrement méchante, enfin ça dépendait des fois. Comme une enfant elle pouvait se montrer cruelle. Oui cruelle c'était le mot. Mais pas aujourd'hui.

-Tu-tu m'enseigneras l'amitié.

Répliqua-elle toute contente et sérieuse. Elle n'en démordait pas de son idée d'avoir une amie. Elle ressortie une sucette de sa poche et la mit en bouche, voilà qui était bien parlé et qui méritait une sucrerie de plus!

-Alors j'accepte-euh! C'comme ça qu'on dit?

Un léger rire enfantin conclu ses propos

Par son comportement la jeune Kaguya rappela rapidement à la Natsumi qu’elle n’avait pas affaire à une jeune fille saine d’esprit. La samouraï avait oublié ce détail qui avait pourtant sa grande importance. Il faut avouer qu’une fois l’adolescente loin d’elle, la jeune femme oubliait assez rapidement l’excentricité qui avait pourtant tendance à l’agacer de la jeune Kaguya.

Contrôlant son agacement qui gagnait peu à peu en profondeur, tout en sirotant son thé dans un semblant de sérénité, la Natsumi fixa « le singe » qui se donnait en spectacle.

- Non, ce n’est pas comme ça ! Cria presque la Natsumi d’une voix teintée d'exacerbation alors que la tasse qu’elle tenait à deux mains explosa sous la pression de ses doigts qui n’avaient cessé de se crisper autour du récipient qui était de premier prix donc assez fragile. Koema, je t’apprécie bien mais pourrais-tu faire l’effort de te comporter correctement en ma présence s’il te plaît !? Poursuivit la samouraï, un sourire forcé déformant ses lèvres. Cesse de te comporter comme un singe en commençant par t’asseoir correctement ! Ajouta la jeune femme aux prunelles sanguines sur un ton bien sévère cette fois-ci.

Ne prenant pas le temps de voir si la jeune Kaguya allait lui obéir, frénétiquement la Natsumi ramassa les morceaux de tasse brisée puis s’éclipsa de la pièce.

Mairu était plutôt indulgente et assez difficilement à énerver mais comme la plupart des êtres de ce monde, elle lui arrivait de saturer. De plus, elle était du genre à changer de comportement rapidement et radicalement, ce qui la rendait donc imprévisible. Il ne serait pas incorrect d’avancer qu’elle était sujette à la bipolarité.

Quand la binoclarde était irritée, elle était capable des choses qu’elle pourrait amener à regretter. Celle qu’elle avait été autrefois se serait exprimée en frappant directement la jeune Kaguya mais fort heureusement pour toutes les deux, la Natsumi avait changé. Elle n’était plus cette fille froide qui préférait laisser son corps exprimer à la place de sa bouche. En plus de s’être libérée de cette armure de glace dans laquelle elle s’était enfermée pour ne plus avoir à souffrir après la mort de son grand frère, Mairu avait gagné en maturité. La jeune fille presque psychopathe de l’Île de la Cendre menaçait cependant de refaire surface lorsqu’elle était en exaspérée comme présentement.

Tout en essayant de calmer ses nerfs exacerbés, la Natsumi se demanda si prendre un disciple n’était finalement pas une mauvaise idée. En réalité, elle n’avait jamais souhaité prendre en charge un élève et était même prête à refuser si jamais le Shinda venait à lui proposer l'idée. Pourtant, désirant s’occuper de Koema qui était une jeune fille livrée à elle-même, lui rappelant ce qu’elle avait été autrefois, la Natsumi avait alors décidé de prendre la jeune Kaguya sous son aile. Son initiative révélait donc plutôt du sentimental que d’un devoir en tant que samouraï au service du Mizukage. Une raison de plus d’abandonner peut-être ce qu’elle s’apprêtait à entreprendre. Koema serait certainement mieux entre les mains d’une personne plus apte à lui enseigner le devoir d’un shinobi qu'entre les siennes qui s’apprêtait plutôt à lui inculquer une bonne éducation. Chose dont elle doutait fort que le kage attendait de ses « soldats ». À Kiri plus que dans les autres villages cachés, fidèles au passé sanglant qui avait forgé la réputation de leur village, les shinobi de la Brume Sanglante préféraient suivre la voie de la violence au chemin de la sagesse au grand dam de la samouraï qui se demandait souvent si elle avait réellement sa place au sein de Kirigakure no Satô.

Mairu mit une bonne dizaine de minutes avant de revenir dans la grande pièce où elle avait délaissé la jeune Kaguya.

S'est-elle calmée ? Est-elle partie ? Se demanda la Natsumi. Ne désirant pas revenir sur ses paroles qui risquerait de prime de décevoir Koema, Mairu avait finalement décidé de prendre en main la turbulente adolescente malgré les rudes épreuves qu'elles vont devoir surmonter toutes les deux afin de former une équipe fiable dont on attendait d'elles …

Oulah. Oulah, oulah. Alerte, alerte générale! Je répète l'alerte est annoncée! Avis de tempête sur la maison! Femme d'un certain âge en rogne! A toute les unités, la vieille est devenue complètement folle. Fuyez! Chacun pour sa peau et les agneaux d'abord! Les femmes et les nains de jardins en priorité hors du navire-volant! On risque de s'écraser à tout moment! Non mais c'est vrai elle est complètement folle celle-là! Elle devrait se faire soigner! Ou consulter, elle traite qui de singe? Hein? Parce que Koema ne voit pas! Et si c'est la Kaguya qui se fait insulter ça va barder dans les chaumières! On insulte pas une Kaguya sans avoir des répercussions! Non mais c'est vrai! Koema elle dit que des paroles gentilles et elle fait des efforts et l'autre là elle pique une crise pour trois fois rien! Bon d'accord elle est peut-être un peu hyperactive et alors? C'est pas sa faute! Elle lui reproche pas de rien voir sans ses lunettes à l'autre mégère! Non mais zut à la fin! C'est pas la politesse qui manque à Koema, elle prend sur elle et puis Mairu n'a qu'à se faire voir à la fin! Elle est venue ici pour elle à la base! Faut pas oublier qui a invité qui hein!

-JE SUIS PAS UN SINGE!

Hurla-elle tandis que l'autre sortait de la pièce! Non c'est vrai elle était pas un singe, c'était pourtant pas compliquer à voir! Déjà primo elle avait pas de queue puis ensuite bha elle était pas aussi poilue que les animaux! Non mais c'est vrai quoi faut vraiment être une binoclarde pour confondre! Se comporter correctement, mais elle faisait quoi jusqu'à présent du tricot avec ses pieds? Non mais je vous jure ce genre de questions idiotes! C'était même pas dit gentiment! Elle s'asseyait comme elle l'entendait! Non mais l'autre alors! Du genre à tout dicter? Ah non hein elle allait pas commencer à lui dicter son comportement! Merde! Oui ça méritait un gros mot! C'était pas jolie mais là Koema était furax! En mode furaaaxxxx! Limite de la fumée à sortir de ses oreilles! Elle avait envie de tout casser mais la maison était neuve alors il fallait se retenir! Elle sauta par la fenêtre et alla fracasser des ruines dans la rue! Avec les pied en levant les bras, elle était vraiment énervée! Pire encore elle refusait de revenir! Non mais c'est vrai pourquoi revenir chez quelqu'un qui vous traitait de cette manière? C'est pas une façon d'accueillir ses invités! C'était malpolie et pas très jolie! Et surtout ça montrait que la binoclarde était complètement folle! Voulait-elle vraiment un senseï fou? Heu non merci! On change le produit à l'accueil il est défectueux! Raaaaah! C'était énervant, frustrant et surtout surtout pas bha très gentil! Non mais c'est vrai la gentillesse c'est important dans une relation entre amis et même entre élève et maître! Et elle avait voulue faire amie-amie avec une fille pareil ? Une barge?

Bon elle était quand même revenue dans la maison, en traînant des pieds! Et pour la peine elle ignorait complètement Mairu! Non mieux elle boudait Mairu voilà c'était simple et efficace! Elle attendait des excuses et elle faisait savoir. Le menton relevé les yeux fermés les bras croisés et de dos. Non vraiment elle n'avait rien à se reprocher et cet acte inattendu et sans excuse de la samouraï ne resterait pas sans conséquences! Alors soit Mairu présentait ses excuses et Koema oublierait dans l'heure le sujet de la dispute! Soit Mairu refusait ou faisait pire et Koema s'en irait et oublierait dans la semaine leurs disputes! Du coup ce qu'allait décider Mairu aurait une importance ca-pi-tale! Même vitale! Elle avait quand même commencée à se décaler petit à petit vers Mairu pour lui refaire face en espérant qu'elle ne remarque rien. La Kaguya avait remit une sucette en bouche mais n'en démordait pas.

-Hmph!

Voilà ce qu'elle avait dire! Très expressif et surtout très clair! Limpide même! Des excuses ou la guerre!

Les bras croisés sous son opulente poitrine, de ses prunelles sanguines la Natsumi fixa la jeune Kaguya qui était de toute évidence en train de faire la lippe telle une gamine. La jeune femme avait l'impression d'être une mère qui se prenait la tête avec son enfant en pleine crise d'adolescence. Il était clair que la relation qu'elle entretenait avec Koema était au-delà d'une simple relation entre deux "soldats" servant le même village. Leur lien n'était même pas celui d'une chuunin et d'une genin car la jeune Kaguya ne la considérait aucunement étant supérieure à elle mais la Natsumi s'en fichait de la hiérarchie. Cela ne lui dérangerait pas que l'adolescente la traite comme étant son égale malgré leur différence d'âge et de position dans le rang de shinobi tant qu'elle ne lui manquait pas de respect. Sauf que Koema ne semblait même pas vouloir lui accorder ce dernier. Chose qui risquait donc fort de compromettre leur rapport de professeur et élève.

Plus jamais la samouraï ne courberait l'échine, pas même face au Rokudaime Mizukage qu'elle servait uniquement parce qu'elle était éprise de lui et qu'elle n'avait aucune ambition personnelle à accomplir présentement. Le Shinda était au courant que la Natsumi préférait lui désobéir que d'exécuter un ordre de sa part qui irait à l'encontre des principes de la jeune femme. Il savait qu'il ne pourrait pas la forcer à lui obéir. Si elle ne tenait pas à se plier à toutes les exigences de l'homme le plus haut placé du village alors pourquoi le ferait-elle donc face à un enfantillage d'une gamine qui ne savait même pas se tenir correctement ?

Ne désirant pas se prendre la tête pour une futilité en rentrant dans le jeu puéril de la jeune Kaguya, retenant l'envie de soupirer, Mairu alla nettoyer la table basse que sa tasse brisée avait éclaboussée. Profitant qu'elle était occupée, Koema se rapprocha d'elle pour finir par se planter à ses côtés et toujours aussi renfrognée. Se tournant vers la jeune fille, la Natsumi finit par lâcher un soupir.

- Si tu ne veux pas que je te traitre de singe, cesse donc de te comporter comme tel ! La Natsumi délaissa ce qu'elle était en train de faire puis pinça gentiment les joues de Koema. C'est-à-dire plus de cabriole à l'intérieur, ni de suspension à la fenêtre et on s'assoit correctement quand on mange ! La jeune femme libéra ensuite l'adolescente pour aller s'équiper de son daisho et ramasser son bâton de combat. Si tu veux toujours être mon élève alors suis-moi sinon tu es libres de partir !

Sur ces derniers mots la samouraï quitta son domicile pour se diriger dans un quartier encore en ruine sans même un regard derrière elle. Une fois dans une zone assez éloignée de toute habitation, la samouraï s'arrêta sur une ruine. Dans son arrêt, elle planta son bâton dans des morceaux de pierre qui avaient été autrefois la fondation d'une maison. Elle pivota ensuite pour faire face à Koema qui avait décidé de la suivre puis sans le moindre avertissement, à l'aide de son bâton, la Natsumi souleva un rocher qu'elle balança sur la jeune Kaguya. Sans prendre le temps de constater si sa première attaque avait atteint la cible, dans des gestes rapides, la chuunin envoya une pluie des nouvelles pierres sur la genin …

Technique utilisée:

Elle craque sa nuque. Son regard change, et son attitude aussi. Elle lèche sa sucette en passant une main dans sa chevelure, elle libère ses cheveux des couettes et jette un regard sur la scène. Des ruines? C'est bien, c'est bien c'comme ça que sera Mairu une fois que Koema en aurait finit avec elle. Combattre, libérer ses pulsions meurtrières. Une façon de se calmer et d'expulser ses mauvais penchants. L'élève dépassera-elle le maître? Non bien sur elle n'était pas sotte à ce point, mais tout de même elle comptait très vite avaler de la puissance à s'en gaver. Un sourire mauvais sur ses lèvres, elle lèche toujours la sucrerie qu'elle écrase entre ses dents avant de cracher les morceaux par terre. Alors elle voulait lui inculquer des règles hein? Amusant, elle ne devait pas être originaire de Kiri pour vouloir tenter ce défis. Enfin bon si elle voulait s'époumoner dans le vide c'était son soucis après tout. Mais enfin, il était temps de se réveiller et de se remettre en forme. Elle lui envoyait une pierre? Amusant, enfantin même. Pour quelqu'un qui avait tué depuis qu'elle était mioche une pierre ne représentait en l'état pas grand chose.

Guerrière, se réveille et avec elle colère. Le duo semble s'épouser, fusionner pour créer une entité éphémère à chaque combat. Une sorte de regroupement de toutes les personnalités. L'enfance est méchante, la peur pousse à faire des atrocités, la colère conduit aux pires pulsions et la guerre fait des victimes. Rien n'est fait au hasard, et Koema n'est pas une exception. Son corps, son éducation, sa vie se sont construits autour d'une seule idée. Tuer, écraser les ennemis de Kiri, terrasser ses propres adversaires. Elle allait tuer, son regard était vide d'expression. Absent de toute émotion, ses prunelles concentrés sur Mairu tandis qu'elle encaissait la pierre en avançant. Elle encaissait d'ailleurs la piètre attaque de son adversaire. Elle posa une clope entre ses lèvres et l'alluma sous le feu de pierre adverse. Puis lorsqu'elle se sentit suffisamment proche de Mairu elle chargea, propulsant son corps à une vitesse conséquente, à l'impact elle leva son pied verticalement visant les côtes de Mairu.

Elle ne laissa guère de temps passer, prise dans une folie meurtrière elle enchaîna avec une attaque au corps à corps. Frappant rapidement de toute part la samouraï. La cigarette se consumait et l'attaque se terminait, elle ne prit pas la peine de reculer avant d'attaquer de nouveau. Elle envoyait un enchaînement rapide, fruit de ses entraînements dans les bars et à l'académie. Son poing droit se recouvrit d'une matière blanche solide, des os elle utilisait enfin son pouvoir clanique. Elle visa le visage de la Natsumi espérant briser ses lunettes et lui faire ravaler ses propos. Elle ne réfléchissait plus humainement, l'attaque laisserait des stigmates des os dans la peau.

Elle recula enfin, tira sur sa cigarette et sautillante en faisant des moulinets avec ses bras. Ce premier round s'achevait pour elle, elle avait des hématomes un peu partout suite à l'attaque de la samouraï mais rien elle espérait en comparaison de ce qu'elle avait proposé à son adversaire.

Elle souriait toujours, un sourire malveillant et malsain. Tuer, le sang devait couler pour la calmer. Elle aurait des excuses même si Mairu devait les cracher avant de mourir. Une fois lancée au combat Koema ne s'arrêtait pas avant d'obtenir ce qu'elle voulait ou d'être épuisée. Un enchaînement de coups violents au corps à corps. Les dégâts occasionnés sont légers mais l'enchaînement est rapide.

Et pour le moment elle n'était dans aucune des deux conditions citées ci-dessus.

Spoiler:

Koema surprit la samouraï par une chargea suivi d’un coup de pied que ses côtes habituées à recevoir des coups encaissèrent sans mal. L’adolescente ne lui accorda aucun répit en enchainant avec une pluie des coups de poing que la jeune femme esquiva dans une danse qui démontrait son expérience aux combats au corps-à-corps. L’acharnement de la jeune Kaguya força cependant la Natsumi à reculer tout doucement.

Cette fois-ci, Mairu ne laissa aucun assaut de sa nouvelle élève l’atteindre car elle effectua un bond en arrière lorsque son acharnée de disciple chercha à atteindre son visage par un coup de poing renforcé par sa capacité héréditaire. La Nastumi comprit alors que Koema ne cherchait pas du tout à la ménager. La jeune fille y allait à fond comme s’il s’agissait d’un combat réel alors que là n’était qu’un test qu’elle lui avait imposé sans prévenir dans le but d’évaluer son niveau. Comme elle s’y attendait, Koema se montrait vraiment farouche dans un affrontement et ce n’était pas pour déplaire à la sensei qui esquissa un léger sourire en coin. Il était clair qu’elle n’avait pas pris en charge un agneau mais un louveteau qui deviendra rapidement une bête de plus féroce. La samouraï était même certaine que son élève la dépassera assez rapidement. Contrairement à elle qui ne se battait que lorsqu’elle n’avait pas réellement le choix, Koema semblait sauter sur la moindre occasion pour pouvoir se défouler et elle prenait chaque combat très au sérieux, entrainement ou pas.

La jeune Kaguya semblait puiser du plaisir dans la baston et dans le monde impitoyable des shinobi ce genre de penchant malsain pourrait la hisser très haut ; du moins si elle savait faire preuve d’un minimum de prudence. Chose dont Mairu doutait que Koema possédait. La genin lui paraissait plutôt être le genre à se ruer sur un champ de bataille sans prendre le temps d’analyser son ennemi. Après tout, l’adolescente s’était jetée sur elle qui possédait pourtant des armes qui lui faisaient office de prolongement de ses bras. La samouraï aurait pu dégainer à tout moment l’un de ses sabres pour atteindre son assaillante qui s’était mise volontairement à la portée de ses lames.

Pensant avoir assez vu, la Natsumi s'approcha à grande vitesse de Koema. Dans une autre circonstance, elle aurait cherché à mettre en hors d’état de nuire la personne qu'elle venait d’accoster volontairement mais au lieu de cela, de son index gauche la samouraï appuya sur le front de son élève, tout en lui offrant un visage souriant.

- Félicitations Koema, tu as gagné !

Sans rien ajouter de plus, la jeune femme se dirigea vers le centre-ville pour s’arrêter dans une boutique de sucrerie où elle acheta une sucette géante dont le prix valait dix fois celle d’une taille ordinaire. Elle offrit la friandise à Koema qui l’avait suivi.

Mairu n’appréciait pas tellement que l’adolescente abusait de la sorte des bonbons mais pour l’instant ce produit, bien que très néfaste pour les dents et la santé, semblait être le seul que la jeune Kaguya appréciait vraiment. Elle n’était pas friande des nouilles même fraiches, ni de thé, ni de dango. Choses dont Mairu raffolait pourtant. Encore des points qui différaient chez l’élève et la maîtresse.

- Tu as trouvé un logement ou tu dors toujours dans les rues ? Demanda Mairu avec sérieux alors qu’elle empruntait le chemin du retour à son domicile avec la jeune Kaguya …

Bien qu'elle avait gagnée! Elle était plus forte que Mairu ne le pensait. Elle craqua ses articulations et se jeta sur Mairu en l'enlaçant avec ses bras. Elle s'empressa de l'embrasser sur les joues. Heureuse, elle avait gagnée et c'était déjà ça. Les excuses? Elle ne voyait pas de quoi vous voulez parlez, elle venait de remporter un combat contre sa senseï et en plus celle-ci l'invitait à la suivre dans un magasin de sucreries? Une sucette! Une sucette oui mais géante! Géante! Oui oui un prix que n'aurait jamais dépensé Koema après tout il était beaucoup plus facile de se servir et de courir, un petit sport quotidien pour mériter les friandises et en plus ça coûtait pas un rond. Mais bon si c'est ce que souhaitait Mairu aux-gros-lolos comme la surnommait Koema pourquoi pas. Il fallait bien un titre pour sa senseï! Ca faisait un peu tribale elle aimait bien, ça faisait un peu Kaguya surtout. Ils n'étaient pas aussi gros que ceux de sa cheffe de clan quoi que.

Elle se perdit quelques secondes sur cette réflexion d'une importance capitale puis envisagea de commencer à manger sa sucrerie. Le sourire jusqu'aux oreilles elle se délectait de ce cadeau aussi surprenant que délicieux. Putain c'était trop bon! Oups les gros mots! Enfance était aux anges, et dominait du coup les autres personnalités. Sautillant en suivant Mairu la Kaguya se souvint néanmoins aussi brutalement que surprenant les indications concernant son comportement. Droit dans ses bottes, elle entama une espèce de marche militaire au pas en suivant sa supérieure. Toujours néanmoins avec la sucette au premier plan. Les choses importantes en avant! Bon maintenant il fallait répondre à la question de Mairu. Mais c'était plus facile de pas parler! De profiter de l'instant présent! Elle souffla, en souriant me demandez pas comment c'est possible, puis tritura sa sucrerie pendant quelques secondes avant de se mettre à côté de la samouraï.

-Heu...Je d-d-ors tou-jours là ou je p-eux.

Elle comprenait toujours pas réellement le sens de la question. Sa senseï allait-elle l'enguirlander parce qu'elle dormait là ou elle le pouvait? C'que c'était pas gratuit un toit! Pis bon elle y resterait probablement jamais. Elle était la plupart du temps dehors, à faire des galipettes à voler et à s’encanailler. Se battre dans les bars le soir, c'était enivrant les civils Kirijins avait de la poigne et de la force. Chose qu'elle appréciait plus que tout chez la brume. La force était synonyme de respect, respect signifiant grade la hiérarchie se construisait de cette manière. Kiri n'était pas un foyer d'accueil pour tous mais un centre de formation de futurs tueurs. Comme avant, mais en plus strict parce que l'accident des furyous si il devait se réitérer, ils feraient face à des monstres plus forts qu'eux.

Son sourire carnassier refit surface en y songeant. Pas besoin de logement quand il y avait bien mieux.

Elle manqua de s'étouffer en avalant d'un trait la sucrerie, portant la main à sa gorge et toussant. Elle s'était perdue dans les pensées et avait encore une fois focaliser son attention ailleurs.

Oups.

-Pour-quoi senseï?

Elle avait faillit dire gros-lolos-sama mais c'était un peu tôt. Et elle n'aurait pas la force de courir pour esquiver la colère de la Natsumi.

- Tu peux rester chez moi le temps que tu te trouves un logement à ta convenance. Si tu acceptes ma proposition, tu devras bien entendu te plier aux règles de la maison et de contribuer aux tâches ménagères.

Loger la jeune Kaguya préoccupait la Natsumi depuis sa rencontre avec l'étrange jeune fille. Elle pourrait essayer de lui trouver une place dans un foyer mais connaissance le caractère de Koema, Mairu était certaine que la Kaguya n'y séjournerait pas bien longtemps. Dans le meilleur des cas, la genin partirait d'elle-même ou bien elle se fera virer suite à des comportements inadmissibles. La Natsumi elle-même doutait de sa capacité à cadrer la rebelle et bien trop turbulente Kaguya.

Se projetant dans l'avenir avec Koema sous son toit, la samouraï finit par se dire que son initiative n'était finalement pas très raisonnable mais elle ne pouvait plus revenir sur ses paroles sans perdre de la crédibilité auprès de sa disciple. Elle aspirait à la sérénité et avec Koema à ses côtés, elle pourrait dire adieu à sa tranquillité. Perspective qui ne l'enchantait guère.

Rapidement la Natsumi se rassura pourtant en se disant que si elle était incapable de discipliner la jeune Kaguya, c'est qu'elle ne méritait pas d'être sa sensei. C'était à elle de faire en sorte que tout irait dans sa direction et de ne pas se laisser marcher par la genin. Et puis, elle pourrait toujours la virer à coup de bâton dans le séant si jamais elle se montrait insupportable. Après tout, le logement ne rentrait pas dans ses obligations de professeur.

Leurs pas finirent par mener disciple et sensei près du domicile de cette dernière qui s'arrêta avant de se tourner vers la première. La samouraï captiva l'attention de la jeune Kaguya.

- Alors les règles sont les suivantes : se tenir correctement et pas seulement à table, ne pas faire du mal à mes animaux de compagnie, ne pas mettre du bordel, prendre au moins une douche par jour avant de se coucher, tu devras être levée avant ou au moins en même temps que moi … Mairu réfléchit un instant. Ce sera tout pour le moment … Alors ta décision ?

Alors que la Natsumi attendait la réponse du jeune Kaguya, Gouik, son sanglier de compagnie et monture pour ses chevauchées sauvages, défonça le muret qui délimitait la vaste cour de son domicile. Ayant remarqué la présence de sa maitresse à proximité, l'animal s'était empressé de la rejoindre. La Natsumi laissa échapper un soupir face au dégât que l'animal laissait derrière lui, tout en pensant qu'elle allait devoir renforcer le muret. Elle ne tenait pas à ce que Gouik puisse s'échapper de la sorte car cela pourrait très bien lui créer des ennuis mais c'était un animal capable de défoncer un mur de pierre alors l'isoler ne s'avérait pas une mince affaire.

Méfiante vis-à-vis de Koema qu'il ne connaissait pas, le suidé s'arrêta finalement à une bonne distance de sa maîtresse, reniflant l'air de son groin boueux. Mairu espéra que son animal n'était pas allé retourner la terre d'un voisin ...

-J'accepte senseï.

Un sourire illuminant son visage, l'émotion la submergeait. Trouver une maison n'était vraiment pas un objectif sur le long terme, au contraire elle s'en moquait mais se rapprocher de Mairu était amusant. Amusant parce que même si elle ne le montrait pas, l'adolescente aux personnalités multiples voyait dans cette cohabitation un moyen de s'endurcir et de faire de cette étrangère une véritable femme de la brume sanglante. Elle qui répudiait les manières violentes de son élève avec le temps deviendrait probablement comme elle. Voir même pire, la froideur et la dureté qui provenaient de Mairu dans ses élans de colère était d'autant intéressant que particulièrement explosifs. Elle alluma une cigarette qu'elle machouillait à moitié et reprit la parole en observant de haut en bas sa senseï.

-J'accepte, j'acce-pte tes règles c'est t-a ta maison. Néanmoins je reste ferme sur mes sorties nocturnes. Ce qui fait de moi une shinobi compétente, ce qui me définit c'est ma capacité à combattre. Sans exercice, réel je me rouillerais. C'est impossible.

Car il y avait autre chose, quelque chose de plus grave et important qu'elle devait aborder. Son espérance de vie, il ne lui restait tout au plus qu'une douzaine d'années d'espérance de vie avec son train de vie. L'utilisation des os la tuerait, à petit feu et bientôt elle rejoindrait les handicapés et les incapables. La mort était largement préférable. Mairu n'approuverait surement pas mais être senseï ne signifiait pas pour autant se faire obéir sur tous les sujets. Le comportement rebelle de Koema mettait déjà un frein aux activités basiques mais concernant son pouvoir clanique, elle resterait ferme et sans appel. Elle était libre de l'utiliser autant qu'elle le souhaitait. Jusqu'à sa mort.

-Mon pouvoir me tuera, à long terme. L'utilisation prolongée est autant un bien qu'un mal, ma jeunesse fait de moi une Kaguya compétente et sans faiblesses. Je dois, je dois devenir plus puissante avant d'être contrainte de renoncer à l'utilisation de mes pouvoirs héréditaires, je haïs. Je déteste et méprise les faibles. Les incapables et ceux qui préfèrent une vie maladif à une mort honorable et décente. Alors je ne me refreinerais pas. Pas plus que je me limiterai, si je dois mourir je le ferais avec fierté et sans aucun regret.

Elle s'inclina légèrement avec cette tirade. Ignorant le sanglier, sa langue passa sur sa bouche. Il était dodue, elle était goulue et la nourriture elle ne la refusait pas. Les sucreries constituait son régime alimentaire principal mais la viande, la bonne viande était autant de délices que les friandises des douceurs.