La Mégalopole a toujours été un problème de taille pour leurs Seigneuries. Fermant les yeux pour tenter de mieux contrecarrer les criminels qui pullulent dans la plus grande ville du pays, ils ont fini par se laisser submerger par cette gangrène. Mais, se disaient-ils, du moment où ils restaient silencieux, à comploter dans l’ombre pour les autres Nations, qu’importait.

Mais récemment, un criminel plus grand, plus puissant, plus influent avait élu domicile dans la Mégalopole. On ignorait son nom, on ignorait son origine : on savait juste qu’il n’était inquiété par personne malgré l’exposition dont il était bénéficiaire à la suite de l’organisation d’un tournoi clandestin de combats shinobis. Tant de grabuges, tant d’expositions criminelles : c’en était trop pour les Daimyôs qui décidèrent, cette fois-ci, d’agir. Kawa n’a jamais été très puissante, mais il ne fallait pas qu’elle pâtisse d’une réputation encore plus désastreuse.

Les premiers combats venaient de s’achever quand les premiers cris se firent entendre, au Crépuscule. Puis, petit à petit, se furent les pas cadencés, rythmés, agrémentés de fer qui claque contre un autre acier. En l’espace de quelques minutes, l’armée du Daimyo avait pris possession de la Mégalopole, arrêtant quelques bandits par-ci par-là, ordonnant qu’on leur dise où se déroulait ce trop fameux tournoi. S’étant assuré de ne capturer que des faibles, la direction de l’Arène fut vite trouvée : et il s’est avéré qu’elle était vide, les participants – et l’organisateur – ayant vite décampé, aux premiers signes d’un danger imminent.

Mais là n’était pas le but : Kawa n’aurait pas pu s’en prendre – pour le moment – à de puissants shinobis. Le Tournoi avait été annulé, et l’armée, stationnée dans la ville pendant quelques jours, s’en était assuré. Bien sûr, il faudrait encore du temps pour que la Mégalopole redevienne saine : mais là était une première victoire pour leurs Seigneuries. Une victoire qui en appellerait d’autres…

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