C’est quelque temps après avoir cédé le contrôle à Ryota, que ce dernier me rendait la place. Il avait tristement exprimé le souhait de pouvoir se balader à nouveau, et respirer l’air de Konoha. Après quelque année de cohabitation dans mon corps, nous avons appris à communiquer entre nous, comme deux personne face à face. En y repensant, je me rendais compte qu’en fait, il était une sorte de prisonnier enfoui dans mon corps. Il devait certainement être du même avis que moi. Dans un blouson lourd, il avait parcouru capuche à la tête plusieurs Kilomètres à pieds, sous une pluie déferlante. Malgré les gouttes de pluie intrépides, il fallait être totalement dupe pour ne pas voir et ressentir sa tristesse.

Son moment de liberté s’était déroulé sans le moindre bruit, apart le claquement des goutes de pluie contre les toitures, et les sols de Konoha. Ses larmes qui se mêlaient aux quelques litres de vapeurs condensées qui parcouraient son visage, étaient claires comme de l’eau de roche pour moi. Je n’avais pas su trouver en moi les mots qui pourraient lui redonner le moral. Alors j’étais resté silencieux. Assis par terre dans un coin de la maison, je reprenais le contrôle de mon corps. Trempé jusqu’au os, je relevais petit à petit la tête qui regardait le sol. En face de moi, les rayons de soleils étouffé qui commençait à prendre de plus en plus d’ampleur. Juste à ma gauche, je pouvais percevoir à travers ma fenêtre les nuages sombres qui se dissipaient pour laisser place à un magnifique soleil de printemps. Je me relevais lentement et en titubants, mes cheveux qui recouvrant mon visage, je me dirigeais lentement vers ma chambre, laissant tout dans mon dos, trempé.

Pris de froid, je commençais par me séparer des vêtements trempés que je portais, avant de rhabiller, avec un pantalon et une haut longue manche. Je saisis ensuite un pull-over juste au moment de quitter ma chambre. Je l’enfilais juste avant de refermer la porte principale de la maison derrière moi, et rajoutais une écharpe à ma combinaison. J’étais tout seul à la maison, mes parents étaient à leurs lieux de service. À un ou deux mètres de la maison, je relevais la capuche de mon pull, masquant totalement mon visage. De face, les seuls partis de mon visage visible, allaient de mon nez jusqu’à mon menton. Ça devait certainement paraitre bizarre pour beaucoup de Konohajins, de voir quelqu’un dans un tel accoutrement sous un soleil aussi magnifique. Je n’avais pas de temps pour penser avis personnel de tout un chacun. J’étais déjà assez pris dans ma tête, à penser à Ryota.

Sans avoir senti le temps ou la distance passer, je me retrouvais face à là de la bibliothèque principale du village. J’y pénétrais sans me faire remarquer, et alla me saisir du livre qui comptait les exploits des morts au combat de Konoha. Je pense que c’était la seule chose qui pouvait m’abstraire à mes problèmes. Pratiquement personnes n’était au courant de la présence de Ryota en moi, et je ne voulais de toute façon pas que ça se sache. Lire, lire encore toujours plus. La lecture était vraiment la seule chose qui me permettait de me calmer. Pour certains s’était la boisson, pour d’autres, la nicotine, mais j’aimais ces moments de solitude entre moi et quelque bout de papiers noircis d’encre.

Sans enlever ma capuche, je me dirigeais tout au fond de la pièce, tout près d’une fenêtre grandement ouverte. Je m’assis et débutai ma lecture depuis la première page. Cela faisait déjà près d’une heure que je n’avais pas dit un seul mot. Ma journée s’écrivait dans ma tête, tel un livre d’histoire.

HRP:

Et les seuls à être revenu de ce massacre général, ont eu l’honneur de. Terres à préserver. C’est le nom du manuscrit dont je parcourais les dernières lignes, avant qu’un grand cri ne vienne déchirer le silence qui régnait dans la pièce. Je retournais machinalement la tête vers ma gauche, et apercevoir par terre jusqu'à quelque pas de moi. Cette fille aux cheveux, d’un blanc comparable à du sable blanc. Refermant mon livre, je quittais ma place, et me dirigeais vers eux. En moins de temps de quelque seconde, alors que j’étais presque à proximité, c’est un dôme de personne qui s’était formé autour d’elle, sans manquer de me faire écran. Je commençais donc par forcer le passage d’une de mes mains entre les obstacles. avant de suivre avec l’autre, pour écarter la foule, et réussir ainsi à me créer petit à petit un passage vers elle.

À l’intérieur de la ronde. La première chose que je remarquais, c’étais sa jambe coincé entre le barreau d’un chariot. Je retirais alors précipitamment mon pull, que je pliais de telles sortes à en faire un coussin. Puis je me rapprochais de sa tête, avant de poser un genou par terre, (stop dreaming ><) et soulever légèrement sa tête, pour poser mon pull en dessous. Ses yeux étaient déjà remplis de larmes, qui ne tarderaient pas à se déverser. Sans dire un mot, je me dirigeais vers sa jambe, pour la libérer délicatement du chariot. Quelque mouvement, et c’était fait. La jambe de l’accidente étais de nouveau libre. Je posais lentement son pied par terre (je sais rien pour ta cheville), avant d’aller m’accroupir, près d’elle. Porté par ma pointe de pied, je lui pris la main d’un bras, et posais le deuxième sur son épaule. « Tu penses pouvoir te relever ?. » Lui dis-je, en espérant une réponse affirmative.

Leika, était le nom qui grondait dans la bibliothèque. Qui pouvais bien faire un tel chahut dans un tel endroit. Me re concentrant sur la fille, je vais essayer était la réponse que j’avais reçue de la question à savoir si la jeune fille pouvait relever ou pas. Mais le petit sursaut qu’elle eut lorsqu’eu son pied toucha le sol ne mentais pas. Elle s’était faite plus mal que ça n’en avait l’air, et j’avais manque de le voir. Assez vite, une ombre avec une tête et deux mains, s’étala du dessus de mon dos, jusqu'à traverser la blessée. Elle semblait regarder la personne derrière moi, alors je me retournais aussitôt. Ce n’était que la bibliothécaire. Elle devait se demander ce qui a provoqué une telle agitation ici. C’est plus que normal.

« Qu'est-ce que tu as encore fait encore petite empotée »

Ce n’était pas seulement la bibliothécaire, mais aussi celle qui hurlait il y a quelque temps. Les deux avaient l’air de se connaître, mais petite empotée, c’était là un mot bien dur, et se faire appeler de la sorte par un adulte en colère. Je ne vois pas à qui ça plairait. D’ailleurs, la fille, prise de honte baissa les yeux avant de demander des excuses. Était-ce sa mère à l’instant ?. Je n’en avais aucune idée. La bibliothécaire la réprimanda encore un peu, avant de me demander si je pouvais l’emmener à l’hôpital. Je n’avais pas du tout intervenu durant cette discussion que je pensais être mère fille, mais j’avais au moins appris, même si je doutais encore un peu. Que l’adolescente s’appelait Leika. J’étais tellement dérangé par le mépris dans les propos de l’adulte, que la pupille de mon œil gauche changea pour de l’orange pendant moins d’une seconde avant de revenir à la normal.

« Je m’en occupe. »

C’était la courte la réponse que j’avais donnée à la bibliothécaire, sans l’accorder un regard, tout en passant le bras de la jeune fille, par-dessus mes épaules, et ma main autour de ses hanches. « Ça devrait aller comme ça, sinon, je peux toujours te prêter mon dos. » . Prêt à l’aider à se mettre débout, je rajoutais. « On y va ?. Au fait, je m’appelle Torio. » .

Comme je m’en doutais, elle s’appelait bien Leika. Suite à la folle intervention de la bibliothécaire, elle s’était accrochée à moi, afin que nous rendions à l’hôpital. Après quelques minutes de marche lente, nous avions traversé la porte de sortie. Elle me demandait de patienter un instant. Un peu surpris, je m’exécutais tout de même. Elle s’assied alors sur une des marches de l’escalier, puis confectionnait brillamment une attelle en bois autour de sa cheville. Le mokuton hein. J’avais donc là, une descendante du clan Hayashi, à moins que ce ne soit là un prodige, qui a appris le mokuton. Une fois faite, elle poussait un soupir, et au moment où je croyais que nous allions continuer, elle sortit de sa poche, un bâton de cigarette qu’elle se mit à fumer. Elle se retournait alors vers moi, avant de m’adresser un sourire.

« Bien vu l’attelle. Tu dois être du clan Hayashi si je ne me trompe non ? »

Je vins alors lentement m’asseoir à côté de Leika.

« C’était ta mère il y a un instant ? »

Je levais alors tête, et regardais les nuages, me perdants dans leurs multiples formes indéfinies. Un faible coup de soleil dans les yeux, je baissais rapidement ceux-ci, dans un léger sursaut, avant de regarder Leika, et continuer :

« Au fait, après ce que tu viens de faire. Tu dois être un shinobi non ?. Si ce n’est pas indiscret, je peux connaitre ton grade ?. Moi, je suis un Genin. ».

L’instant d’âpres, voilà un nouveau lecteur qui arrive à la bibliothèque. Un peu fâché contre nous, il ne pue s’empêcher de nous réprimander, et il n’avait tort. Nous étions là assis en plein milieu d’un escalier. C’était un peu de ma faute, j’avais très mal choisi où m’asseoir. Je m’écartais alors rapidement pour laisser passer l’homme, tout de m’excusant. Je me recentrais de nouveau sur Leika.

« J’ai failli oublier ta cheville. On continue ?. »