Notre jeune protagoniste s’était levé très tôt afin de pouvoir bricoler sur ses armes. Il avait d’ailleurs un nouveau jouet en projet. Une amélioration du Supa Blaster qui était à la base un simple sniper. Mais l’arme était très lourde et pesait son poids dans le dos du Saibgou. Il fallait donc réviser cette arme afin qu’elle puisse peser moins pour faciliter les mouvements de Zero tout en tirant aussi loin et avec une aussi grande puissance de feu. Un Sniper qui tirait seulement d’une maison à une autre, ça faisait tâche. Après tout, avec le Supa Blaster, il avait réussi à tuer un homme d’une balle dans la tête lorsque l’examen de sélection des moyennes classe s’est mis à dérailler. Cette fameuse guerre qu’avait connu le village du sable. Zero avait participé bien entendu car il était à Suna à ce moment-là. L’impensable, il avait rencontré le Shodaime Raikage ainsi qu’une femme nommée Kusanagi qui était apparemment fondatrice de Suna. Zero l’ignorait et cela ne l’intéressait pas plus que ça à vrai dire. Et aussi impensable que cela puisse paraître, Zero avait été mis hors d’état de nuire à cause d’un souffle Fûton et grand et puissant Biju Ichibi qui avait dirigé son attaque vers Suna.

Lorsqu’il s’était réveillé quelques jours plus tard, c’était l’anarchie totale. Ichibi avait visiblement été vaincu, mais il n’avait pas réussi à savoir comment, Yamada Kioshi n’était plus là pour une raison que Zero ignorait également. Un nouveau Daimyo avait été élu. Enfin, trop de changement en si peu de temps pouvait déstabiliser, enfin, si l’on en avait quelque chose à faire. Ce qui n’était pas le cas de Zero qui ne s’intéressait littéralement qu’aux armes Saibogu et récemment au projet de train souterrain confié par celle qui était devenue le nouveau Daimyo de Kaze no kuni : Kawaguchi Tsukiko. Mais soudainement, alors qu’il se trouvait sur un toit avec tout son matériel afin de préparer sa nouvelle arme en paix, il entendit une voix sortir d’outre-tombe. C’était Matsuno Yamuro qui prenait la parole, en la faisant résonner certainement grâce au ninjutsu ou au fuuinjutsu.

Cessant immédiatement de travailler, il écoutait attentivement les paroles qui fussent dîtes par celui qui avait été élu Nanadaime Kazekage. Sa première parole en plus d’être touché de la confince des Sunajins était de remettre le village debout après cette attaque et de ramener la sécurité en son sein. Pour Zero dont la politique n’était rien, il entendait des paroles basiques de protection, de sécurité, de puissance etc. Il ne voulait pas faire de belles promesses, pourtant, il avançait avec joie que Suna serait bientôt la première puissance militaire du monde et que les étrangers devraient craindre ce village. A ces mots, Zero continuait d’écouter tout en se remettant à travailler. Rien ne le concernerait dans ces paroles. Il entendit ensuite que ceux faisant du mal à Suna ou aux Sunajins le paieraient obligatoirement. Finalement, la cohésion des nations et l’entente internationale serait bien qu’un doux rêve, un lointain souvenir où la paix pouvait amener à la prospérité. Un tel discours n’annonçait finalement qu’une chose : une vengeance pure et simple.

A la fin de ces mots, il entendit un brouhaha monstrueux. Ecoutant le peuple acclamer le Nanadaime, le Saibogu continuait son travail sans broncher.

Continuant de ressasser les derniers jours dans ma tête, je me dirigeais avec mes béquilles à une allure lente vers l'endroit du discours. Il avait fallu voter rapidement pour celui qui serait le prochain Kazekage. C'était sûr que je n'avais pas voté pour le Nidaime en sachant qu'il avait fait chanter Kioshi, Kibo me l'avait dit, et puis pour d'autres raisons qui ne regardaient que moi. Mon sensei fut donc élu et c'est lui qui allait s'adresser à Suna aujourd'hui. Comme beaucoup je l'avais d'abord appris par le communiqué de la Daimyo Kawaguchi Tsukiko. Celle-ci avait fait du chemin depuis la fois où j'avais failli intégrer son équipe. Son idée de transparence dans les choix et décisions prises me plaisait bien.

J'avançais lentement dans les rues et ruelles en prenant soin d'éviter celles trop passantes. Deux raisons à cela : je ne voulais pas être bousculé par accident. Et la seconde c'est que pour beaucoup j'étais toujours et encore le « Sosie » du traître Yamada Kioshi. Cela m'avait valu d'être agressé dans la rue et hué à peine sorti de l'hôpital. Je ne voulais pas réitérer l'expérience et je devais déjà composer avec les regards plein de mépris, et de méfiance, qui m'étaient lancés. Je tentais de faire comme Yell me l'avait conseillé dans sa lettre, les ignorer pour ne pas rentrer dans leur jeu.

Une fois arrivé, j'allais finalement me poser délicatement sur un muret pour lâcher mes béquilles et les déposer dessus. Il n'y avait personne à côté de toute manière et j'avais l'impression que ce ne serait pas le cas de tout le discours.
Kibo commença en se présentant comme le protecteur du village, amenant ainsi sécurité et stabilité. Jusque là c'était la même chose que pour les autres dirigeants, c'était toujours le but recherché au départ. Mais il était clair que Suna avait bien besoin de gens honnêtes de dignes pour une fois. Une bonne remise en route, sur le droit chemin.
Rebâtir le village ensuite, traquer et faire payer ceux qui vont ou ont déjà porté atteinte à Suna : Le Kahio Sha par exemple ? C'était eux les premiers à détruire avant de s'occuper du cas des déserteurs, de mon point de vue.
Pour finir c'est la volonté d'union entre la force militaire et la force politique de Kaze no Kuni qui était à l'honneur et ça c'était cool. Pour ce qui était de devenir la référence en force militaire, je me demandais bien dans quel but en revanche. Si c'était pour se défendre et apporter la paix pourquoi pas : en faisant des missions un peu partout à l'international et pour de bonnes causes. Si c'était pour causer la guerre comme par le passé alors non merci. Mais l'humain n'était pas le shinobi, et ce dernier n'était finalement qu'une brebis suivant son berger. Un chûnin était donc une brebis qui pouvait taire ses belles idées.

Après le discours, Kibo aka Matsuno Yamuro s'en alla. Comme toujours il n'avait pas de temps à perdre. Aujourd'hui moi non plus. C'est pour cette raison qu'en le voyant tourner le dos à la foule pour disparaître je m'équipais de mes béquilles pour rentrer aux quartiers Yamada. Là-bas je ne pouvais pas aider physiquement les miens à reconstruire et remonter des tentes dignes de ce nom.
En revanche, j'allais occuper les jeunes enfants regroupés dans la nouvelle Grande Tente pour qu'ils ne dérangent pas les autres. Pour ça j'avais ma petite idée : leur raconter des histoires d'ailleurs à partir de mes lectures. Car beaucoup savaient que j'étais un passionné de livres et d'écrits en tout genre et que je me cultivais sans cesse sur les cultures, les traditions, ainsi que beaucoup d'autres sujets. De ce fait on pouvait compter sur mes connaissances plutôt larges et sans cesse renouvelées pour faire voyager l'esprit de jeunes Yamada. J'en avais amassé pas mal au fil des années et des livres lus. Nul doute qu'avec ça, soit ils s'ennuieront à mourir et dormiront sur place, soit ils m'écouteraient attentivement. Le sujet allait devoir leur plaire...