Où est le reste de l'équipe?(ketsuen-kirito)[terminé]

Le rendez-vous était reporté, finalement. Le premier contingent de retour arrivait au Shukai, suite à des événements qui, semblait-il, avait bouleversé et bouleverserait encore le monde shinobi pour les années futurs. Je ne su rien de ce qui s'était passé au pays du vent, ayant été engagé la veille même du départ de notre cheffe de clan et de ma nouvellement attitrée Sensei: Samui Yuki. Ce que j'espérai cependant, c'était qu'elle soit dans ce premier groupe qui revenait au pays afin que mon insertion dans l'équipe Tsukimi se concrétise finalement. Cela pouvait avoir l'air égoïste, du premier coup d'oeil et sur une pensée rapide, mais il fallait aussi penser au fait que rejoindre une équipe, et donc de la compléter, fournirait une formation de plus a envoyer sur le terrain, c'était un renforcement des troupes.

Enfin, c'est donc entre les branches et sur une base involontaire que j'appris le retour de ces hommes et femmes qui avaient accomplis leur devoir, tout comme j'accomplirai le mien dans un avenir rapproché. Selon les dires, ce serait dans la salle d'entraînement que l'on accueillerait les membres de l'équipe Tsukimi soit Ryo, Kirito et Yuki elle même. C'est donc sans surprise que, en tant que nouveau venu, je pris la peine de m'occuper de leur retour. Ainsi, je déplaçai une table basse que je laissai près des portes d'entrées, un peu sur la gauche. Sur cette table, j'y déposai quatre tasses et une théière prête à accueillir le thé vert pour tous. Quelques pâtisserie de farine de riz seraient aussi à disposition.

J'eus une pensée pour Mère alors que je déposai les allumes feu près de la théière, prêtes à allumer de douces flammes sous celle-ci. Je me rappelai que c'était ainsi que elle et père s'accueillait mutuellement à leur retour de missions. Peut-être, qu'au fond, je le faisais un peu pour moi...mais néanmoins je pouvais comprendre qu'il était bon de se sentir chez soi et c'est ce que j'espérais recréer comme ambiance.

La table étant donc préparée, je décidai de me retourner vers les modules d'entraînement pour y passer le temps, jusqu'à ce qu'un autre membre de Tsukimi fasse son entrée.

Je dégainai alors Akuma Kudaku d'un mouvement rapide, la laissant descendre de tout son poids en un arc diagonale, vers la gauche. Alors que sa pointe passa près de frôler le sol, je continuai le mouvement pour apporter le pommeau derrière moi afin de la passer dans mon autre main, tout en pivotant sur moi-même. Le balancement qu'effectua l'arme apporta de la vitesse et donc de la puissance de le mouvement. Je transférai alors le poids de mon corps (et de l'arme par conséquent) sur mes talons qui pivotèrent pour me ramener vers l'avant et ainsi empoigner mon arme d'une deuxième main à nouveau. Le plat de la lame vers le mannequin, celle-ci vint le heurter avec une puissance suffisante pour le soulever du sol.

L'homme de bois plana donc sur quelques mètres en hauteur alors que j'appuyai le bout de mon arme contre le sol afin de me propulser en l'air, à la poursuite de la pauvre cible en mouvement. Plus je gagnais en hauteur, plus la chaine de mon poignet se déroulait, étant rattachée au pommeau de mon énorme sabre et lorsque je fus enfin près de redescendre de mon bond, je tirai sur la chaine de toutes mes forces pour la propulser vers la cible. L'épée arriva à vive allure, effectuant un demi-cercle dans les air au bout de ses liens d'aciers et lorsqu'enfin elle arriva près de la cible...elle la rata de peu, sifflant à ses oreilles si elle avait pu en avoir.

Je poussai alors un juron de mécontentement au même moment où Akuma Kudaku heurta le sol suite à sa chute. Je me penchai donc pour la ramasser et un bruit se fit entendre derrière moi. La porte de la salle d'entraînement se refermait et devant elle, venant tout juste d'enter, un individu qui m'était jusqu'ici inconnu me regardait. Je rangeai donc ma lame dans son support dorsal tout en m'avançant vers la table. Étouffé par le son des nombreuses chaînes que j'arborais et bijoux que je portais, la voix de mon sabre passa presque inaperçu alors que mes larges bottes écrasaient elle aussi le sol en un son métallique.

"C'est tout? Tu me dégaine pour à peine 1 minute?" dit-elle à voix basse, mais toujours aussi grave et caverneuse.

"chut! Il y a quelqu'un...
...Bonjour. Samui Ketsuen, nouvel élève de Yuki. On m'a chargé de votre retour, vous êtes le premier à revenir."

Voilà, j'étais enfin revenu dans mon pays. J'étais passé par le Shozaichi pour faire un rapide compte-rendu de ce qui s'était passé au pays du vent. L'examen ainsi que l'attaque de la Nation sur le village du sable. Pour moi, l'examen s'était plutôt bien passé, et malgré le fait que je n'avais pas participé au dernier tour, j'étais plutôt satisfait de ce que j'avais fait dans l'ensemble. C'était mon premier examen, je venais d'être engagé dans l'armée de l'Empire et il fallait que je fasse mes épreuves. Ce que j'avais réussi à faire selon moi, puis les terribles événements sont arrivés. La Nation possédait des hommes extraordinairement forts, et j'étais bien heureux de ne pas m'avoir fait tué comme la majorité des shinobis qui se trouvaient face à eux.

On m'informa que Yuki, ma professeure, était absente pour le moment mais qu'il y avait eu bien des changements dans l'équipe qui portait le nom de Tsukimi. Au revoir Doragon, au revoir l'autre file dont je n'arrivais pas à me souvenir le prénom. Maintenant, nous étions une équipe entièrement composé de Samui. Yuki, Ryo, Ketsuen et moi. Pour Ryo, il n'était pas présent également et la raison m'en était totalement inconnue. Il n'y avait donc que Ketsuen de présent, je ne le connaissais pas du tout et cela allait me permettre d'élargie mon cercle de connaissance. J'espérais qu'il s'agissait de quelqu'un de sympathique et surtout de sociable. A vrai dire, je n'aimais pas du tout les gens introvertis, c'était quelque chose de spéciale.

Le rendez-vous était donné au terrain d'entraînement du Conseil Samui, et c'était un lieu que je connaissais très bien pour y avoir passer du temps auparavant. Je n'étais pas en avance, mais je n'étais pas en retard, j'arrivais au terrain d'entrainement et je pouvais donc voir qui était Ketsuen. Un homme à l'aspect branché, si je pouvais me permettre et il possédait une épée. Dans tout les cas, nous avions déjà un point commun : les bijoux. Ma chaîne pendait autour de mon cou, et j'avais plusieurs boucle d'oreille sur chacun des lobes de mes oreilles.

Enchanté, je suis Samui Kirito. Petite pause, avant de continuer. De ce que je sais, Yuki et Ryo ne seront pas là aujourd'hui.

C'était dommage, on aurait pu avoir l'équipe au complet pour une fois. Je souriais malgré le fait que nous ne soyons que deux, j'avais vu que mon nouveau partenaire avait préparé du thé.

Nous faisons partis du même clan alors, c'est cool !

Il me fallu un moment pour bien m'attarder à l'apparence de mon homologue. Occupé à bien rangé mon arme dans son support, vérifiant que rien ne manquait sur la table d'un bref et discret coup d'oeil, tout en remplaçant par la suite le mannequin qui avait goûté la petite médecine que je lui avait préparé entre deux passes de taijutsu, ce ne fut que le tout eut été accomplie et vérifié que je donnai totalement mon attention à celui qui venait de revenir du pays du vent.

D'abord, je remarquai une chevelure blonde, pas longue mais ni courte. Ensuite vint une paire de yeux qui en disaient long sur sa provenance. Comme énormément de Samui, ses yeux étaient bleu, reflétant la froideur de Yuki no kuni, comme si l'hivers qui y régnait en maître avait imprégné le sang de nos ancêtres et de leurs descendant de sa propre nature, faisant de nous des guerriers d'une beauté délicate, mais d'un tempérament beaucoup trop souvent glaciale. Cependant, ce n'était pas le cas de ce Samui là. En apparence, nous avions énormément en commun, bien que les couleurs que nous arborâmes ne fussent pas les mêmes.

Tous deux semblions avoir une grande appréciation d'un style extravagant, basé sur le port de bijoux hétéroclites, à la fois simple mais étranges de par l'aspect chaotique qu'ils laissent de notre image. Nous ne les arborions pas avec parcimonie, dans mon cas plus précisément que celui de mon nouveau partenaire...mais lui non plus ne se laissait pas devancer par les "normes" de l'étique en matière de goût vestimentaire. Ce qui nous différenciait vraiment cependant, et qui était probablement plus le reflet de notre âme que de notre parure, était ces mêmes couleurs dont j'avais fait mention quelques lignes plus haut.

Mon semblable, lui, arborait des tons plus vivants, plus joviales et qui reflétaient donc son esprit extravertie, plus chaleureux...alors que mes teintes mornes et ternes laissaient transparaître une vieille âme, une mentalité plus froide...voir sévère. En ce point, mon collègue allait probablement être décu...mais il était de mon devoir en tant que nouvel arrivant et en tant que membre junior de l'équipe de tout simplement mettre mon caractère individualiste en dehors de nos présentations. Je pouvais me montrer plus communicatif, plus ouvert lorsqu'il le fallait et c'était l'une de ces situations. N'allait-il pas être, avec Yuki et l'autre Samui, l'une des personnes avec lesquelles je passerai dorénavant le plus claire de mon temps? En plus d'être un honorable guerrier de l'empire tout en étant, comme l'ensemble de la formation, né sous la bannière des Samui?

Je m'avançai donc en lui tendant la main droite, empoignant son avant-bras fermement et de manière fraternelle tout en inclinant rapidement la tête en un signe d'approbation. Je le considérai comme l'un des miens, car il l'était. Inconnu, il restait tout de même un frère du clan.

"Enchanté Kirito, puissent nos armes servir l'empire côte à côte, sous la respectable bannière des Samui."

C'est donc sans attendre plus longtemps que j'invitai la tête blonde à s'asseoir à notre table, allumant le feu sur lequel allait chauffer le thé. Je me retournai ensuite vers la porte, m'assurant donc que personne d'autre n'allait se joindre à nous, tout en ayant au même moment la confirmation de la part de Kirito. Il était donc réellement le seul à être de retour et était bien peu informé quand à leur retour. J'en profitai donc pour en savoir un peu plus sur celui qui était déjà présent.

"Alors, éclaire ma lumière car je suis trop peu informé sur ce qui se passe présentement près de Suna. Qu'est-ce qui s'est passé?"

J'avais l'impression qu'il n'y avait pas tant de différences que cela avec mon interlocuteur, et pourtant je me doutais qu'en creusant un petit peu, les différences pouvaient être nombreuses. De plus, il ne fallait jamais se fier aux apparence : tout était trompeur. Autant, mon style vestimentaire représentait totalement mon caractère en général, autant il ne représentait pas mon état mental actuel. En apparence, je faisais comme si de rien n'était, comme si tout se passait pour le mieux pour moi mais en réalité, c'était plus compliqué que cela. Suna m'avait fait découvrir des choses que je ne pensais pas découvrir : mon opinion sur l'Empire, ma façon de penser sur l'actualité du monde shinobi et notamment la Nation. C'était des choses que je devrais garder pour moi, et la seule personne à qui je pouvais en parler... C'était Mikami. Notre dernière conversation à Suna m'avait fait pensé qu'il était assez ouvert d'esprit et que je pouvais me confier à lui sans que mes paroles soient répétées.

A côté de ça, et à part les bijoux, Ketsuen portait des vêtements plutôt sombres, montrant clairement qu'il n'était pas une personne dès plus sociable. Ou plutôt, c'était pas le genre de personne à qui je demanderais des informations si je venais à le croiser dans la rue. Puis, avec son arme dans le dos, il était plutôt terrifiant. Cependant, il était désormais mon partenaire et je devais faire mon possible pour l'intégrer au mieux. C'était le nouveau de l'équipe, et quant à moi, j'étais le plus ancien. Quant à Ryo, il était arrivé juste après moi et je ne l'avais toujours pas rencontré malheureusement.

Nous nous installions alors sur la table alors que Ketsuen fermait la porte et allumait le feu pour préparer le thé. J'aimais le thé, surtout le thé vert à la mente : rien de plus parfait. Je regardais alors mon interlocuteur, et il me demanda ce qu'il s'était passé à Suna. Il le saurait tôt ou tard, et j'allais lui faire un rapide compte-rendu de ce que j'avais fait là-bas.

De base, nous y étions pour l'examen de chuunin qui rassemblait plusieurs villages et l'Empire. Cependant, lors du dernier tour, la Nation nous a attaqué et leur cible était clair : tout les shinobis de l'Ordre. Je ne sais pas si tu sais ce qu'est la Nation et l'Ordre mais en gros... L'Ordre, c'est les villages et les shinobis et la Nation, c'est compliqué à expliquer mais ils sont déterminés à supprimer la supériorité et l'autorité des villages sur les pays. Je faisais une pause avant de reprendre. Il y a eu énormément de blessées et de mort à déplorer... De ce que je sais, les membres composant la Nation sont extrêmement forts.

Et, je me demandais si nous étions assez fort pour les battre. Peut-être pas.

Au fait, Ketsuen, tu ne m'as pas parlé de toi, je ne connais rien de toi. Tu es un Samui donc, comme moi, mais quelles sont tes capacités ? Tes ambitions ?

Lui demandais-je, par simple curiosité.

Aux dire de mon nouveau camarade, le monde Shinobi venait de vivre une autre tragédie qui était digne de ceux qui le gouvernaient. Bien que je restai à l'écoute de ce résumé des événements, je restai néanmoins sans surprises. Non pas sans être étonné de l'ampleur du coup d'état, mais la cruauté de notre univers me laissait tout simplement de glace depuis la destruction de Kiri. Toute ma vie, je dû affronté du regard les conséquences terribles de choix qui ont été fait par d'autres que moi ou mes propres parents et plus souvent qu'il ne devrait l'être, c'était de purs inconnus qui avaient amenés la terreur au dessus de nos têtes de par leurs décisions qui, au fond, ne les regardaient qu'eux-même.

Donc d'après mon interlocuteur, ces gens que l'on appelait "La Nation" étaient de puissants shinobis combattant l'ordre Shinobi dans l'espoir de renverser le pouvoir actuel et probablement redonner le pays...au pays. C'était une révolution alors. Un espoir visant à redonner à la population humaine, le contrôle de leurs actifs et de leurs vies. À première vu, l'idée semblait bonne, remplie de promesse. J'aurais pu aimer rejoindre cette nation...mais j'étais un Shinobi, guerrier du clan Samui et soldat de l'empire. Oui, j'étais patriote...mais non je n'étais pas stupide.Cette "nation" n'avait rien d'honorable et ne résoudrait rien aux problèmes auxquels nous faisions face. Si le peuple décidait de se soulever contre l'ordre, ce ne devait pas être grâce à nous qu'ils devraient gagner la bataille et leur liberté car ceux qui agissaient dans l'ombre de cette Nation ne le faisaient probablement que pour leurs propres intérêts et cette Nation ne deviendrait alors que le nouvel ordre shinobis. Du moins, c'est de cet angle que je voyais la chose après les explications de mon confrère.

Avant même que j'eusse la chance de me prononcer sur le sujet, le blondin vint me questionner sur mes capacités, mais aussi mes buts...mes ambitions. Choses auxquels on me demandait que trop peu souvent de précision. Il m'était inutile de cacher la fierté que j'avais de faire partie de ceux qui détenait un véritable sabre légendaire de Kiri. Il était vrai que je n'étais pas encore aussi compétent que d'autres Épéistes, mais ce n'était qu'une question de temps.

Pour ce qui était des ambitions, j'étais moins sur. Hormis le développement personnel, je n'inspirais qu'à vivre assez vieux pour voir ce monde participer al un idéal de paix et d'harmonie.

"En fait, je suis un projet que les anciens dirigeants du conseil du clan avaient lancés avant la destruction de Kiri. Je n'ai, pour ainsi dire, que très peu d'attentes face à la vie ou même de nos semblables. Je me contente donc de suivre la voie que l'on me trace."
dis-je en haussant les épaules et en prenant une gorgée de thé maintenant bien chaud.

"Pour ce qui est de mes capacités, disons seulement que l'on m'a formé au combat rapproché. Je ne suis qu'une nouvelle acquisition de l'empire cependant...je manque d'expérience. Mais si tu veux voir...rien ne t'en empêche. Nous sommes au bon endroit et en toute honnêteté, la causette et le protocole ne font pas parties de mes passes-temps ou champ d'intérêt favoris."

Je pointai alors du doigt la salle d'entraînement qui était tout juste près de nous. Après avoir envoyé ce mannequin au tapis, je ne pouvais nier que bouger était la seule chose dont j'avais réellement envie en ce moment et je savais que ce sentiment était partagé par la tierce présence qui nous accompagnait depuis le début de notre entretient.

"Qu'en dis-tu?"

Je regardai alors mon nouveau coéquipier en haussant le seul sourcil qui me restait de valide et visible. Il n'était pas difficile de deviner mon intention de bouger de cette table, d'autant plus que je ne m'empêchai pas de voir le thé encore chaud d'un coup, m'offrant une grimace de douleur et me rappelant à quel point mon métabolisme était sensible à la chaleur.

Je lui racontais donc tout ce que je savais par rapport à ce qu'il s'était passé à Suna, c'était triste et désolant mais la vie était ainsi comme cela. Pour moi-même, je savais qu'il fallait que je m'entraîne afin de devenir plus fort, j'avais été fort inefficace pour apporter de l'aide à Kibo (ou Yamuro, désormais). Je devais faire tant d'efforts, et puis j'avais d'autres objectifs en tête qui me demandais de devenir plus puissant qu'aujourd'hui. Mon clan, je voulais qu'il soit fier de moi et assurer la prospérité des Samui alors je devais leur prouver ma valeur.

Je demandais alors à Ketsuen qu'il me parle un peu plus de lui, car en réalité je ne connaissais pratiquement rien de lui. Il m'expliquait qu'il était un projet du clan dirigés par d'ancien membre du Conseil, c'était un projet dont je n'avais jamais entendu parler et je me posais la question de quel était ce projet. Je n'osais pas lui demander encore, mais peut-être que si l'on se liait d'amitié, le garçon me le dirait lui-même. Puis, quant à ses capacités, il me proposait de combattre. Nous étions dans une salle d'entrainement, alors c'était l'endroit adéquat pour ce genre de choses.

Doucement, un sourire apparut sur mon visage et je me servis un peu de thé que je bus, laissant le silence planer dans la pièce. Sa proposition était fort tentante, et je ne refusais que rarement un combat. J'avais déjà pris ma décision, mais je continuais d'analyser mon futur adversaire d'un jour pour savoir quels étaient ses capacités. Il était épéiste, c'était tout ce que je pouvais savoir jusqu'à maintenant.

Avec plaisir, battons-nous.

Lui avais-je répondu, en me levant et me positionnant sur le terrain d'entraînement du conseil Samui. Evidemment, Ketsuen ne connaissait pas mes capacités et c'était donc la surprise parfaite pour ce combat.

Je t'en prie..

Lançais-je, alors que lui faisais signe de venir avec ma main.

J'écoutai bien attentivement l'histoire de guerre que me racontait mon partenaire d'équipe en prenant bien soin d'assimiler chacun des détails. Ainsi donc, en plein durant la finale des examens, une attaque avait été orchestrer par un groupe agissant sous le nom de "La Nation". Un groupe qui, l'on croyait d'abord être un cas isolé, s'est révélé être un véritable mouvement dans le monde Shinobi, qui risquait d'ébranler les fondations même de l'ordre qui était déjà établis. Pour un véritable Samui, pour quelqu'un qui fut élevé selon les règles établies et qui adhérait aux traditions qui étaient transmises de générations en générations au sein d'un clan honorable et respectable de leurs ancêtres, cette Nation représentait un chamboulement de la base même des coutumes que nous suivions depuis des âges.

Je ne savais trop quoi y penser, mais une chose était certaine...je ressentis un vide à l'intérieur en apprenant la destruction qu'avait subit Suna. J'hochai la tête de gauche à droite, prenant une bonne inspiration par la suite en m'imaginant ce qu'avait pu être les événements pour ceux qui y étaient, principalement les citoyens et les shinobi de plus faibles rangs. Ayant moi-même vécu une sinistre conflit menant à la destruction totale d'un village, je ne pouvais que comprendre. Puis ma pensée se dirigea vers les deux membres absent de l'équipe Tsukimi. Qu'est-ce qu'il leur était arrivé? Peut-être n'était-ce pas le moment de le demander. Après tout, l'air pensif de Kirito me dictais qu'il valait mieux passer à autre chose. Il avait cette mine découragée que l'on ressentait lorsque, acculé au mur de la déception personnelle, nous ne pouvions que regretter de n'avoir été plus utile dans une situation désespérée. Ça aussi...je connaissais.

C'est donc sans hésiter que, lorsque je vis un semblant de détermination revenir dans les yeux du jeune homme, qui était de peu mon aîné, je resserra fortement la prise sur le pommeau de Kudaku. Je regardai mon "adversaire" du moment attentivement de mon oeil découvert, ne fermant les paupières qu'un court instant, le temps d'un simple battement de celles-ci. J'analysai sa manière de se déplacer, tentai de déchiffrer sa position qui me semblait tout bonnement défensive pour l'instant. Il m'attendait...et serait servit. Je ne doutai point de ses capacités, il était membre de Tsukimi depuis plus longtemps que moi, il était mon aîné d'âge et d'expérience aussi. Sa visite au pays du vent me le confirmait. Néanmoins, j'allais donné ce que je pouvais et prouver que je n'étais pas une recrue ordinaire.

"Tu ne me le demandera pas deux fois, AH!!!"

L'invitation n'allait pas tarder à aboutir à un premier mouvement de ma part. Étant loin d'être du genre à "attendre" que mon adversaire exécute le premier mouvement, je m'élançai tout simplement vers lui. Je feintai à droite, mais mon adversaire n'en était pas à son premier combat. Son jeu de jambe vint anéantir ma ruse, mais je frappai tout de même. La grande plaque d'acier que représentait mon sabre fut soulever de mes deux mains, arrivant en un coup oblique, en diagonale, vers Kirito...de haut en bas et de sa gauche à sa droite. Le coup était simple, mais puissant et lorsqu'il fut enfin prêt d'atteindre sa cible, celui qui me faisait face eut une surprise. Le côté de la lame qui devait le frapper se cassa soudainement en des dizaines de fragments. La violence du coup porté semblait avoir fait céder le métal de l'épée qui, déjà avant le combat, semblait en très mauvais état...déjà fissuré. En voyant les morceaux se fragmenter, Je décidai alors d'arrêter mon mouvement et je pris une position défensive, ancrant directement mon corps et mon arme devant Kirito. Mes paupières s'écarquillèrent, ma pupille se dilata, je serrai les dents et je m'apprêtai à recevoir la contre-attaque.

Résumé:

L'histoire était conté, maintenant Ketsuen était libre de se faire son propre avis. Pour moi, il était déjà fait : j'étais un shinobi élevé dans les traditions et les bases de l'Ordre, et c'était donc normal que je me batte de ce côté. Cependant, je ne pouvais pas m'imaginer pouvoir combattre contre des personnes que j'avais côtoyé et qui se penchaient plus du côté de la Nation. C'était compliqué, mais nous n'étions pas encore arrivés à ce stade... Ce ne serait tarder, cependant. Pour continuer, Ketsuen me proposa un combat d'entraînement et c'était avec plaisir que j'acceptais son invitation. C'était le moyen parfait pour connaître les capacités de la personne qui sera mon partenaire d'équipe dorénavant, je n'en avais pas eu l'occasion avec Doragon.

Me mettant en position, je faisais signe à mon adversaire du jour de venir me lancer le premier coup. D'habitude, j'étais le genre de personne à attaquer en premier notamment si mon adversaire avait plus d'expérience mais pour le coup, je souhaitais que Ketsuen m'attaque en premier. Il était plutôt rapide, et il ne tarda pas à venir à ma rencontre, tentant de me porter un coup à l'aide de son épée imposante. Au moment où j'allais me défendre, l'épée se cassa en plusieurs morceaux... Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, mais Ketsuen arrêta son mouvement au dernier moment et prit une position défensive. Un piège, c'était un piège. J'avais l'expérience suffisante pour comprendre que quelque chose clochait, je ne devais pas agir n'importe comment.

Tout proche de moi, je souriais car le garçon n'allait pas voir ce qui allait lui arriver. Joignant mes mains au plus vite, je fis un mudra qui fit apparaître trois kunai de glace. Les trois kunais se lancèrent sur Ketsuen, et j'utilisais le fait qu'il soit proche de moi et occupé par mes kunais pour lui balancer mon pied au niveau de ses côtes. Un pied totalement recouvert de glace, il allait sentir le coup passé. Après le cou porté, je reculais de quelques mètres, assez pour être hors de portée de son épée.

Ton épée est inutilisable, non ?

Lui demandais-je alors, ne comprenant pas toujours la raison que son épée était éclatée en dizaine de morceaux.

Spoiler:

C'est là que j'aperçu qu'il y avait entre lui et moi une différence d'expérience sur le terrain. Alors que je m'attendais à un retour de coup, un enchainement au corps à corps, mon adversaire effectua une série de mudras. Aussitôt, je fis un bond vers l'arrière, histoire de me donner un peu jeu et je vis que ma réaction était bonne. Aussitôt que mes pieds levèrent du sol, un trio de kunai de glaces foncèrent dans ma direction, m'obligeant à parer avec mon immense plaque d'acier. Je soulevai Akuma Kudaku et commençai à bloquer les projectiles de Kirito, dont un d'eux réussit tout de même à briser ma garde et dont je ne pu qu'éviter de justesse.

Une petite lacération sur mon épaule gauche laissa couler un petit filament de sang et, alors que mon oeil s'y posait pour constater que les dégâts n'étaient que superficiel, je sentis un courant d'air sur ma gauche. Je ne tournai rapidement, empoignant Kudaku qui, même "brisée" semblait fonctionnelle après tout car alors que je tentai de mettre l'arme entre moi mon agresseur, ses fragments suivirent le reste de la lame, toujours en suspens devant elle. Malheureusement pour moi, l'astuce de Kirito porta ses fruits et je n'eus pas le temps de compléter ma position défensive. Un choc d'une bonne force sur le flanc gauche me fit perdre mon souffle et j'échappai l'air que j'avais dans les poumons in extremis.

Je portai un genou au sol, laissant s'échapper un filet de bave de ma bouche après ce coup bien placé, mais un sourire en coin ne tarda pas à s'afficher lorsque Kirito mentionna l'état de ma lame. Il n'avait donc pas encore compris, comme la plupart de ceux qui voyaient Akuma Kudaku à l'oeuvre pour la première fois. C'était là l'un des grands avantage du démon brisé de Kiri: l'effet de surprise.

Toujours un genou à terre, ma réaction facial était suffisante pour laisser comprendre à mon opposant que le combat n'était pas terminé, d'autant plus qu'à mon tour, j'effectuai rapidement une série de trois mudras. Ainsi, les fragments de mon arme se recollèrent au reste de la lame et je portai un violent coup vers l'avant, là où Kirito s'était replacé. Le son de l'acier qui se brisait se fit entendre de nouveau et la pointe de mon arme se détacha d'abord du reste de la lame et se sépara ensuite en trois grosses aiguilles d'aciers qui furent projetées vers Kirito.

Aussitôt ma technique lancée, je laissai dérouler la chaine qui était sur mon bras et qui, à son extrémité, était attachée au pommeau de mon arme. Alors que Kirito d'affairait à son tour à dévier mes projectiles, je détachai la chaîne au niveau de mon gant et l'utilisai pour tenter un croche pied à mon adversaire, en donnant un coup vers les jambes du Samui...

"Je ne suis JAMAIS inutilisable. HAHAHA!"

...et au moment où la chaine arriva tout près de la jambe du shinobi, une voix profonde et caverneuse souffla ces paroles dans l'air. Cette voix n'avait rien d'humaine, sortant presque d'outre-tombe. Le sourire en coin sur mon visage ne changea pas à ce moment, je connaissais cette voix, j'y étais habitué. Elle m'accompagnait depuis un bon moment déjà durant mes voyages. C'était Akuma Kudaku...le démon brisé.

Spoiler:

J'avais décidé de contre-attaquer, car je ne pouvais pas rester sur la défensive pendant la durée du combat. Il fallait qu'il voit qu'il avait encore de l'entraînement à avoir, même si j'étais sûr que nos capacités étaient presque identique. J'avais juste un peu plus d'expérience que lui, mais l'expérience ne faisait pas tout. Pour ma part, je n'étais par exemple pas du tout stratège et j'agissais la plupart du temps sur un coup de tête, vraiment sans réfléchir. C'était un point à améliorer, et je me disais que l'expérience m'aiderait à surmonter ce défaut que j'avais. Au niveau de mon combat, mon coup avait parfaitement marché, alors que j'avais balancé trois kunais glacés sur lui, il s'était malgré tout fait touché, j'étais apparu à ses côtés pour lui balancer mon pied dans les côtes. Le coup porté, je m'étais reculé afin de ne plus être à la portée de son épée, lui demanda si son épée était inutilisable.

Son épée était extrêmement louche pour moi, car les morceaux se recollèrent après une série de signes du garçon et trois projectiles se pointèrent sur moi. Pas le temps d'éviter, j'utilisais un kunai de ma poche pour tenter de parer les trois lames. Difficile fut l'action, et l'un des kunais me toucha également à l'épaule. Nous étions donc blessés au même endroit, mais ce n'était vraiment rien de grave. Il avait parfaitement utilisé la même technique que moi afin de me déstabiliser et m'occuper, je le vis sortir sa chaîne afin de me faire tomber, entendant une voix spéciale sorti de nul part.

Mais... L'effet de surprise ne fut pas le cas, car au moment même où la chaîne arrivait vers moi, je disparus du champ de vision de Ketsuen. J'avais utilisé ma rapidité pour me retrouver derrière mon compatriote, durant ma course, j'avais effectué quelques signes incantatoires et je posais mes mains sur les bras du garçon pâle. Pour une fois, j'usais un peu de ma tête et je savais qu'il fallait que je bloque son arme. Alors, j'utilisais le pouvoir de mon clan et en apposant mes mains sur ses bras, je les gelais. Bon, il pouvait malgré tout utiliser ses bras mais l'effet était un engourdissement. Suffisant pour le rendre inapte quelques secondes.

Cette voix... Ton épée, tu fais parti des sabreurs de Kiri !

Je connaissais l'histoire, je savais donc de quoi je parlais bien que j'en connaissais que très peu sur ces hommes là. Pour finir, j'enchaînais quelques mudras et cinq bombes de glace foncèrent sur Ketsuen. L'explosion au moment où les bombes touchaient l'obstacle faisait quelques dégâts, était-ce la fin du combat ?

Spoiler:

La chaine s'élança en effectuant un grand arc avant de ne pouvoir atteindre sa cible. Aussitôt que je vu que l'un de mes fragments blessa mon partenaire d'entraînement au bras, je tirai alors d'un coup sec sur la chaîne en tentant donc de faucher mon adversaire aux jambes et de le faire tomber, malheureusement les choses ne se passèrent pas comme prévu. Juste avant que les maillons de fer ne s'enroulent sur les membres inférieur de Kirito, je le vis disparaître de mon champ de vision trop rapidement pour que ce ne soit qu'un simple déplacement ordinaire. J'avais entendu parle de ce genre de techniques qui accentuait les réflexes et la vitesse d'un shinobi, mais je ne bénéficiais pas de ce genre d'atout personnellement. Ainsi, je ne pu que subir la prochaine technique sans possibilité d'esquive.

Deux bras froid vinrent me saisir les épaules, tout près de l'endroit où l'une d'elle était blessée. Je sentis d'abord un frisson glaciale me parcourir les veines et je sentis ensuite mes bras picoter, la même sensation que lorsque l'on restait coucher trop longtemps sur un bras et que le manque de circulation sanguine l'engourdissait. Je tentai de soulever mon épée et d'atteindre mon adversaire, mais mes mouvements étaient restreints au point que des mouvements trop brusques et complexes me demandaient un effort double.

La suite des choses ne ne s'annonça pas meilleure à mon égard. Sachant que je ne pouvais plus être autant sur l'attaque que je le voulais, mon adversaire en profita pour réaliser une troisième technique. Il ne fallait pas être le crayon le plus aiguisé de la boite pour comprendre que son prochain mouvement allait être plus offensif. Je serrai les dents et, en même temps qu'il effectua ses mudras, j'effectuai les miens après avoir raccroché le poids lourd qu'était Kudaku à son support dorsal, en devant m'y prendre à deux fois plutôt qu'une, merci à la technique de l'autre Samui. Ma pupille se dilata lorsque je compris enfin que je n'avais pas le temps de terminer mes mudras avant les siens, et que cinq balles de glaces furent projetées dans ma direction. Je tournai donc dos à l'attaque, mais continuai tout de même mon incantation.

Une première bombe me toucha, explosant en un souffle givré qui fit grincer mes dents déjà serrer. Il ne me manquait plus qu'un signe à effectuer.

Dans le souffle de la première, une seconde balle de givre éclata, me faisant maintenant pencher vers l'avant. Je sentais un peu de sang couler dans mon dos, du côté gauche. Je laissai s'échapper un grognement de douleur, mais je pu néanmoins terminer ma technique avant que les trois autres bombes n'aggrave ma situation. Le son de l'acier qui travaillait se fit entendre de nouveau, toujours comme celui que l'on entendait dans les cales d'un paquebot. Mon épée, accrochée dans mon dos, se fragmenta de nouveau, mais en de plus grosses plaques cette fois-ci et qui se séparèrent de quelques centimètres les unes-des autres, retenues par un courant de chakra qui gardait le tout en suspens.

Mon arme servait maintenant de bouclier et le reste des bombes vinrent s'y percuter. La troisième me poussa vers l'avant, mais j'assurai ma prise avec un pied ferme, bien ancré au sol. La quatrième et la cinquième explosèrent à leur tour. Le gros des dégâts furent donc encaissés par ma protection, mais certaines échardes de glaces, générées par l'éclatement de ces balles froides, passèrent néanmoins entre les fentes des plaques d'aciers qui recouvraient presque entièrement mon dos. Ces échardes furent loin de me procurer une réelle douleur, mais me montrèrent qu'il y avait une faille dans cette technique de défense. Il me faudrait y remédier en développant un peu plus cette faculté.

Après que les nuages de condensations créés par le souffle des petites bombes eurent disparus, le blondin put apercevoir ma silhouette réapparaitre, alors que mon arme reprenait encore sa forme complète, les plaques d'aciers s'emboitant les unes dans les autres telles les pièces d'un casse-tête. Je levai un bras en l'air, la paume bien en vue, symbolisant mon abandon. Kirito avait gagné cette manche, prouvant sa supériorité par ses techniques variées et son expérience du terrain. Je lui souris, agréablement surpris de ce combat. J'enviai mon frère de clan d'avoir eut la chance de développer notre kekkei genkai, le hyôton. Pas parce que je n'appréciais pas la grande utilité et le prestige que ce sabre m'apportait, bien au contraire, mais surtout parce que l'on m'avait toujours enseigné l'importance des traditions des Samui et que j'avais l'impression d'être une exception à la règle parmi nos shinobis.

"Je ne m'attendais pas à ça. Je me doutais que tu avais plus de combats à ton registre que moi, mais tes réactions son rapides et tu anticipe bien.

En effet, je fais partie des épéistes de Kirigakure no satto. Malheureusement, mon entraînement fut retardé à de multiple reprises entre les guerres incessante que mizu entreprenait avant la destruction du village, l'apparition de Sanbi et son attaque et finalement la destruction de ma terre natale par les furyous. C'est d'ailleurs grâce à l'un d'eux que devint borgne. Père et moi avions décider de rejoindre le reste du clan après ces événements. Le serrement que les Samui avaient fait envers Kiri ne pouvant plus être tenu.

Spoiler:

Pour ce coup-ci, je pouvais évidemment être fier de moi. Mon but n'avait pas été de blesser l'autre membre de mon clan, mais bien de lui montrer les points qu'il pouvait améliorer à l'avenir. Un peu comme moi, je savais évidemment ce qu'il me fallait travailler. Certes, j'étais rapide, mais je ne possédais que peu de techniques au corps à corps, ce qui pouvait parfois me causer des problèmes. J'utilisais plus souvent mon ninjutsu qu'autre chose, c'était un point négatif à ma formation. En tout cas, j'avais usé d'intelligence pour mettre fin à ce combat : me retrouvant derrière le garçon, je lui avais paralysé ses bras avant de balancer ma technique de bombe sur lui. Après que le nuage de fumée eut disparu, je voyais que Ketsuen abandonnait. Ce n'était qu'un combat amical, pour moi, il n'y avait pas de gagnant et c'était simplement pour voir les capacités qu'avaient mon nouveau partenaire.

En tout cas, j'avais raison, il était bel et bien un sabreur du village caché de la Brume. Il m'expliqué d'un bref résumé ce qui s'était passé, et je n'étais donc pas au courant qu'un Samui était sabreur. C'était plutôt une bonne nouvelle, en tout cas j'avais remarqué qu'il ne possédait pas de techniques liés à notre pouvoir. Ou alors, il ne les avait pas du tout utilisé et avait préféré cacher ses talents. Autant le lui demander.

Tu n'utilises que ton épée pour te battre ? Tu contrôle la glace comme tout shinobi du clan, non ?

Peut-être pouvait-il associer son pouvoir à son épée ? Ou, que sais-je ? Il y avait plusieurs possibilités, ou même utiliser des techniques pas du tout liées à son épée. J'étais là, Yuki était également présente pour l'aider là-dessus à développer son pouvoir. Il fallait qu'il se diversifie pour surprendre au mieux ses futurs adversaires.

Ça te permettrait d'être multiples, et combattre sur plusieurs styles.

Pour ma part, je contrôlais l'art de l'Eau mais je ne l'utilisais que rarement. Il fallait que j'apprenne à m'en servir, tout comme du corps à corps. J'étais bien trop prévisible avec le Hyôton.

Alors que mon homologue me posait ses questions, j'allai m'asseoir sur une caisse de bois non loin de l'endroit où nous étions afin de reprendre mon souffle un peu, mais aussi pour laisser s'estomper la douleur froide que j'avais dans le dos. Je commençai aussi à enrouler la chaîne à mon bras de nouveau tout en m'assurant qu'elle était toujours bien fixée au pommeau de mon épée. Si j'avais réussis à lui empoigner la jambe, l'issue du combat aurait pu en être bien différente. Contrairement à mon partenaire, l'instinct de compétition était très fort en moi et il me fallait le double de temps pour me faire à l'idée que tous ceci n'était qu'un entraînement et non une réelle rivalité. C'était là l'un des nombreux problèmes auxquels je devais faire face ayant pour cause mes entraînements et ma formation solitaire d'épéiste. Je ne connaissais pas le travail d'équipe, j'avais toujours l'impression que les autres n'avançaient pas assez rapidement, ou que je n'étais tout simplement pas à ma place lorsqu'il fallait travailler de concert. C'était un autre des points que j'avais à améliorer...ça et le fait qu'il était vrai que je n'étais pas bien polyvalent.

Je me retournai donc vers mon collègue tout en appliquant sur mes épaules un petit bandage que je sortis de mes effets personnelles. Après que la couche de givre que j'avais sur le dos s'eut évaporée, j'avais pris le temps de me relever et de me rendre à la table où notre thé ne demandait qu'à être réchauffé. Après avoir appliqué le tissu médicale, je le tendis à Kirito pour qu'il puisse, lui aussi, recouvrir la blessure sur son épaule. Je pris donc la parole à mon tour.

"Malheureusement, je n'ai jamais eut la chance d'apprendre à maîtriser le Hyôton. Ce n'est pas que je ne le voulais pas...ou que je ne le veux pas d'ailleurs."

Je ne pu m'empêcher alors de frotter ma main contre la peau de mon bras, y déposant aussi le regard de mon unique oeil fonctionnel. J'observai la couleur de celle-ci...anormalement blanche même pour un Samui. En fait, elle n'était pas que blanche...elle tournait même légèrement un gris. Je me mordillai un instant la lèvre inférieur en repensant à comment elle avait "gagnée" cette couleur. Le simple souvenir de cette période de ma vie réussissait à ramener des douleurs psychologique si frappantes, que je pouvais jurer que j'en avais réellement mal. Je décidai de tout simplement raconter à Kirito quel était ce "projet" des anciens membres du conseil. Ce qu'ils avaient prévus pour moi, le pacte qu'ils avaient fait envers Kiri.

"Lorsque j'étais encore gamin...lorsque j'avais sept ans en fait, ma mère périt dans la guerre qui opposait Kumo et Kiri. Mon père étant un Shinobi de haut rang et un ami proche du premier Mizukage, Mahan, ne pouvait s'occuper de moi seul. Lorsqu'il partait en mission, ma mère prenait la relève à la maison et vice versa. Le conseil d'antan en vint donc à une conclusion: J'étais le sujet parfait pour procéder à une entente de protection et de service avec le reste du village, mais du pays aussi.

En réalité, les Samuis voulaient surtout accroître leur champs d'action et leur main déjà mise sur le village caché de la brume et tentaient de gagner du terrain face au clan rival des Kaguya. Ainsi, ils décidèrent qu'il était plus que temps et qu'il nous revenait de droit, nous les Samui, d'imposer la candidature de l'un des notres au sein de la formation d'élite des Épéistes légendaires de Kiri. Comme tu le sais, les membres de notre clan sont majoritairement orientés dans la maîtrise du Ninjutsu...il en va de soit avec un pouvoir héréditaire comme le Hyôton. Il s'agissait donc d'élever l'un des nôtres à un titre prestigieux et exemplaire dans la discipline du combat corps à corps aussi. C'est donc pour cette raison que l'on décida de me couper du reste des nôtres et que mon entraînement ne comporterait que la maîtrise du sabre."

Avant de continuer mon récit, je remplis la tasse de mon équipier du thé qui était maintenant réchauffé. Je pris le temps aussi d'en prendre une petite gorgée tout en me rapprochant un peu plus du bord de la table pour y appuyer mes coudes. Bien que cela n'était pas très "convenable" selon les règles d'étiquettes et de politesses à la table, notre petit échange de coups m'avait quelque peu affaiblis et de m'appuyer ainsi ne me permettait que de me reposer un peu.

Les samui ont alors signé un pacte de protection avec le pays de Mizu en m'offrant comme futur combattant Samui à la solde de la nation Mizu. Ainsi, bien qu'étant un Samui, je devenais un protecteur du pays de l'eau plus qu'un combattant du clan...et Kiri gagnait un Épéiste. Bien entendu, ceci ne servait qu'à renforcer notre position sur le territoire alors que les Kaguya commençaient à prendre de l'avance sur nous, comme je l'expliquais plus tôt, mais cela ne les empêcha pas de prendre le pouvoir et de voir l'un des leurs être nommé au titre de nouveau Mizukage. C'est là que notre branche du clan établis à Kiri s'installa à Yuki no kuni, tu connais surement cette partie de l'histoire. Seulement, à cause de ce pacte, je dû rester avec mon père à Kiri. Avec leurs combats incessants, les guerres qui n'arrêtaient jamais...je ne pu avoir l'entraînement que j'étais sensé avoir au départ et je dû suivre la voie du kenjutsu à une vitesse ralentit. Puis...au début de mon adolescence, un peu avant la destruction de Kiri, mon sang et mon hérédité s'éveilla.

Mon chakra devint instable, puisque je ne savais pas encore le contrôler. Alors que la plupart des Samui voient leur pouvoir héréditaire se manifester en une technique ou en effet de froid "plus ou moins contrôlable", je crois que mon corps pris mal le fait que je n'eus jamais rien appris au niveau du contrôle de mon chakra. Je pouvais commencer à sentir mon sang se geler dans mes veines...sa partait et sa revenait. Mes yeux, qui étaient de la même couleur que les tiens à l'époque, devinrent de plus en plus pâles. Ma peau devint froide...et elle l'est toujours aujourd'hui. C'est comme si mon corps réclamait son droit de manifester notre Kekkei genkai sans savoir comment. J'en fus malade...et c'est là que l'on décida finalement de m'enseigner à "contrôler" mon chakra et que l'on prit mon entraînement plus au sérieux.

Mais...bon. Avec la destruction de Kiri, père et moi durent partir après. Je perdis mon oeil, je dû passé par de la réhabilitation pour compenser ma faiblesse visuelle avec mes autres sens et en plus, je n'ai pas eu de nouvelle du clan avant que Yuki ne m'invite elle même à la voir pour me faire reprendre du service. En gros...ce sont là les raisons pour lesquelles je ne suis pas si diversifié. Sans savoir manipuler notre pouvoir de clan, je sais que j'ai de la facilité à harmoniser le Futon à mon chakra. C'est au moins ça...

Je lui posais des questions afin de savoir s'il pouvait maîtriser le pouvoir de notre clan, et donc considérer la possibilité qu'il se diversifie. Cependant, il m'expliquait alors qu'il n'avait jamais eu la chance de maîtriser la Glace. C'était bien dommage, mais ne pas contrôler ce pouvoir ne voulait pas pour autant dire qu'il n'appartenait pas à notre famille, notre clan. Au final, Ketsuen venait à me conter son histoire et donc la raison du non-contrôle du Hyôton. Chose normalement aisée pour tout Samui. Il m'expliquait donc le pacte fait entre Kiri et le clan Samui afin qu'il soit l'un des sabreur légendaires du village caché de la Brume et ce fut à ce moment là que je me disais que ç'aurait pu très bien m'arriver. Mes parents étaient morts, et mon père adoptif n'avait pas vraiment eu les moyens et les capacités nécessaires à mon éducation.

Cependant, je n'aimais pas spécialement les combats à l'épée. Être un sabreur ne m'aurait sûrement pas plu plus que cela, et j'étais donc bien content d'avoir une connaissance pointilleuse sur le Hyôton. Je basais quasiment toutes mes techniques sur cela, surement trop previsible, mais je voulais que mes techniques frôlent la perfection. Pour finir, il continuait son récit et en vient au contrôle du pouvoir, me disant tout de même qu'il contrôlait le Fûton. Acquiésant de la tête, je passais le bandage qu'il m'avait tendu et je le posais sur ma blessure à l'épaule. Heureusement, je n'y étais pas allé très fort et je n'avais pas encore montré l'étendue de mon contrôle sur la Glace à mon nouvel équipier.

Je comprends...

Lançais-je, tout en réfléchissant à ce qui pouvait lui être proposé. Yuki allait sûrement lui tendre la main pour se perfectionner, mais peut-être que je pouvais également lui donner un peu de mon aide et du peu d'expérience que j'avais.

Si tu le veux, on pourra s'entraider ! Je veux bien te donner des conseils pour contrôler la glace, et pouvoir même t'aider à créer des techniques. Par exemple... Un clone de glace !

Lui disais-je, nous étions partenaires maintenant et Yuki me l'avait déjà dit : les partenaires devaient s'aider.

Il était rare de voir quelqu'un prêter autant attention à un si long discours. Une chose était sur, ce Kirito savait écouter les gens et pour cela je lui en étais reconnaissant. Il n'y avait, jusqu'à présent, qu'une seule autre personne qui avait su gardé le silence et qui avait fait preuve d'écoute et de patience à mon égard: Yôgan Seito. Un jeune homme que j'avais rencontré, par hasard, par une froide journée d'hivers et qui avait bien failli y laisser sa peau s'il n'avait pas eu la chance de tomber sur mon chantier de travail, non loin de la maison. Aussi, fallait-il admettre que mon co-équipier était aussi le seul à savoir l'histoire complète qui relatait mon cheminement entre Kiri et Yuki no kuni. Il avait bénéficier de certains détails que mon autre ami n'avait pu être témoin: Les réelles capacités de mon arme. Seito avait eut la chance d'entendre la voix d'Akuma Kudaku aussi, mais n'avait pu voir de ses propres yeux à quel point il s'agissait d'une arme surprenante. Puisqu'il n'était pas du clan, je n'avais réellement osé lui démontrer l'étendue de mes capacités outres ma simple maîtrise du combat au corps à corps et quelques techniques de Kenjutsu...l'art de manier le sabre.

L'offre que me présenta le blondin me surpris également. De l'entraide...c'était un mot dont je ne connaissais pas énormément le réel sens. Étant de nature assez solitaire et indépendante, il m'était difficile de participer à des projets "communs" avec d'autres personnes...mais en tant que Shinobi de l'empire, il me fallait m'habituer à ce genre de relation et ce genre de coopération. Je n'étais plus seul désormais, j'étais en présence d'un frère doublé d'un coéquipier. Il me fallait me faire à l'idée que la participation active à des tâches et des entraînements communs allaient maintenant faire partie courante de ma vie.

Ainsi je regardai mes mains attentivement en les ouvrants et les refermant sur elles-mêmes à plusieurs reprises. Je savais qu'en moi coulait le sang des Samui, que nous partagions les mêmes ancêtres et que, par de ce fait, j'étais aussi apte que lui à maîtriser notre pouvoir héréditaire. Je savais aussi qu'il était bel et bien présent en moi, cet héritage, car j'en avais souffert comme personne d'autres en avaient souffert jusqu'ici à ma connaissance. Lorsque je fermais les yeux et que je me concentrais suffisamment pour pouvoir suivre les battements de mon propre coeur, je pouvais sentir ce froid qui coulait dans mes veines, comme dans n'importe quel autre de mes frères et soeur. Cependant, l'on m'avait toujours tenu loin de ce pouvoir...au point même de m'en rendre malade. La simple idée de, peut-être, ne pas être capable de contrôler ce froid intense me rendait mal à l'aise. Si, après tout, je n'étais né que pour être le détenteur d'Akuma Kudaku...et rien d'autre? Pas que cela me déplaisait...mais peut-être était-ce ma destiné?

Puis me vint ensuite l'image de ce Jônin qui m'avait sauvé d'une mort certaine à Kiri en s'attaquant directement au Furyous qui me pourchassait sans relâche et qui m'avait laissé une marque indélébile du côté droit de mon visage. Je revoyais cet homme se placer entre moi et la menace après que j'eusse sauté de la fenêtre du Dojo où mon sabre m'avait tout simplement choisis comme porteur. Cet autre Samui avait tout bonnement usé d'un tigre Hyôton pour contre-charger l'un de ces destructeurs du village caché de la brume et s'était empressé de m'ordonner de quitter les lieux avec mon père. Ce seul souvenir m'avait toujours donné envie de maîtriser ce qui me revenait de droit. Je n'avais eu qu'admiration envers cet homme et ce qu'il avait été capable de faire en faisant appel à notre Kekkei Genkai.

Je relevai alors la tête vers Kirito, un air déterminé sur le visage. J'allais accepter son aide. Je ne pouvais devenir un grand Shinobi qu'en ne me concentrant que sur Akuma Kudaku. J'appréciais grandement d'être un sabreur, mais j'étais d'abord et avant tout un Samui, et comme les miens, je me devais d'être un utilisateur du Hyôton.

"D'accord! J'accepte...l'idée me plait. Sensei m'avait dit qu'elle attendrait son retour avant de m'enseigner quelques bases de la maîtrise du Hyôton, mais je ne vois pas en quoi cela dérangerait que je débute avec toi. Après tout, tu es son élève. Elle ne pourrait qu'en être fière non?"

Je me levai au même moment pour constater que la tasse de mon interlocuteur était vide. Ainsi, je lui tendis la théière, lui faisant signe que j'allais lui en verser s'il en voulait toujours. J'allai chercher ensuite ma lame que j'avais laissée un peu plus loin, peut-être voudrait-elle participer à la discussion elle aussi. Le râle qu'elle poussa, comme si elle terminait de bâiller, ne fit que confirmer mes pensées.

"Il est plus que temps, jeune homme, que tu entreprenne un entraînement sérieux. Le Kenjutsu...tu le maîtrise bien. Tu es un bon épéiste...mais il faut beaucoup plus que cela pour devenir un shinobi accomplis et encore plus pour devenir légendaire! De la diversité ne te fera jamais de tort. Prend exemple sur cet autre Samui...il est ton aîné après tout. De peu...mais ton aîné tout de même."

Être un shinobi ne voulait pas dire être solitaire, et surtout lorsque l'on faisait parti d'un clan comme celui des Samui ! Je n'avais jamais été seul pour ma part, j'avais eu ma famille (adoptive certes) et des amis ceux de mon clan et d'autres du village caché de la Brume. Je connaissais le principe de l'entraide, de la communauté et de ce genre de choses qui faisait parti du même registre. Maintenant, Ketsuen était un membre de mon clan et de mon équipe, c'était pour moi tout à fait normal que je l'aide dans sa maîtrise du pouvoir de notre clan et je ne pouvais pas le laisser tomber. D'ailleurs, j'espérais voir en cette personne un allié de force. J'imaginais déjà des techniques combinées entre nous liant mon Hyôton et sa manipulation à l'épée.

Bon, il était encore tôt pour prévoir ce genre de choses qui se feraient petit à petit, je préférais apprendre à mieux connaître le Samui avant cela. En tout cas, j'étais plus que ravi qu'il accepte mon aide et je lui souriais pour lui montrer mon contentement. Ketsuen me servit du thé et il alla chercher son épée, épée qui prit la parole rapidement. C'était plutôt bizarre, mais cela ne me choquait pas du tout. Je connaissais l'histoire de ces épées magiques.

Ton épée a raison. Tu peux devenir encore plus fort si tu arrives à te diversifier, mélangeant tes techniques au pouvoir du clan et même au Fûton !

Avais-je réenchéri derrière la parole du sabre légendaire. Moi qui pensais que son sabre était malsain, ce n'était pas du tout le cas, ou alors... Il était comme cela avec les inconnus ?

Au niveau du clan... Quels sont tes ambitions ? Même au sein de l'Empire ?

Il fallait apprendre à se connaître, et c'était donc normal que je l'interrogea sur ces ambitions. Personellement, j'étais ambitieux. Très ambitieux, et je ne me voyais pas rester qu'un simple soldat au sein de l'Empire et un simple shinobi du clan sans réelle importance. Je voulais avoir de l'impact sur le monde !

Après que la voix caverneuse du démon bisé de Kiri se fit entendre, ce fut au tour de mon partenaire de prendre la parole, m'expliquant d'abord en quoi Kudaku avait raison puis en me posant une question qui allait me laisser dans paroles pour quelques secondes.

Lorsque j'y réfléchissais bien, je ne savais trop ce à quoi j'aspirais vraiment...au sein du clan ou de l'empire. Toujours en suivant la logique de mon caractère individualiste et indépendant, mes buts...mon nindo...n'était lié à moi et moi seul. Cependant, l'accomplissement de celui-ci ne pourrait s'accomplir dans la solitude totale, car il me faudrait rencontrer des gens influents, mais aussi très puissant pour accomplir le destin que je tentais de me tracer. Celui de me rendre au confins de tous ces conflits incessants et d'y mettre un terme...ou essayer du moins.

"Aussi...contradictoire puisse t'il paraître, mon but est de me tailler un chemin dans les conflits qui règnent entre les clans, les nations...les shinobis, et d'y trouver la source de cette zizanie incessante et d'y mettre un terme. C'est d'ailleurs pour cette raison que je sers l'empire...car mes buts coïncides avec ceux du Kamui et comme lui, je crois qu'il est impossible d'y arriver sans casser des oeufs." Dis-je simplement envers mon interlocuteur, incapable de décrire mes buts avec plus de précision. Je passai un doigt sur la surface de mon cache-oeil, comme si le simple fait de le toucher me rappelait les dégâts que la guerre pouvait accomplir.

"Je rêve d'un ère où les enfants seront des enfants...et où les guerres ne seront pas le fruit de la vanité, la gourmandise et l'orgueil de l'homme, mais bien qu'une nécessitée face à une menace commune et trop importante pour être régler par la diplomatie."

Je me reculai alors de la table après y avoir la dernière gorgée plutôt tiède de mon thé vert, ramenant mon sabre sur mes genoux. Je l'observai un instant, me laissant divaguer dans quelques pensées abstraites...moment qui ne dura que quelques secondes tout au plus. Puis je repris la parole, répondant maintenant à mes buts au sein du clan. Ceux-ci restaient plus simple...

"...et l'avenir que j'aspire au sein du clan est bien moins complexe. Je serai le protecteur des miens, le champion de notre sang. Celui sur qui le
clan peut compter pour défendre les intérêt des nôtres, mais surtout la vie des futurs génération. La chefferie ne m'intéresse pas...la paperasse me tuerait...mais la prestige, la gloire et SURTOUT la reconnaissance des miens me tiennent à coeur.

Et toi, Kirito, à quoi aspires-tu?"

Ma curiosité l'emporte, et ma soif d'apprendre sur des nouvelles personnes aussi, et je demandais alors ce à quoi aspirait mon partenaire. Ses ambitions au sein du clan ? Egalement au niveau de l'Empire. La paix, c'était donc ce qu'il désirait. Je me rappelais alors de ma discussion avec Yorurai Mikami, c'était un sujet que j'avais abordé avec lui. Ses paroles me revinrent à l'esprit : chaque personne avait son idéal de paix. J'avais le mien, je voulais aussi la paix : aucun conflit, la protection des populations par les shinobis. Mais, le monde sans conflits ne permettait pas l'existance des shinobis pour les protéger, c'était ce que m'avait dit Mikami. Depuis l'attaque sur Suna, je n'y avais plus pensé mais je me remettais à y repenser maintenant. Les shinobis ne devaient pas servir que pour la protection des villageois, ils devaient aussi leur offrir leur soutien, leur aide dans les tâches quotidiennes. Dans l'Empire, c'était différent... Nous étions des soldats, et non de véritables shinobis comme dans les villages. Ketsuen me retournait alors la question que je le lui avais posé.

Mon objectif... Pour être honnête, et répondre à la confiance que tu m'as fait : je n'ai jamais eu de nindô. Cependant, avant sa mort, mon père adoptif a toujours eu comme objectif : le clan. Faire du clan Samui les meilleurs en tout point au monde. J'ai décidé de continuer sur cette voie là, et donc je souhaite devenir plus fort pour être le porte parole de mon clan.

Je fis une légère pause, le laissant comprendre que j'étais prêt à prendre les rênes du clan lorsque je serai sufissamment fort. Concernant l'Empire, il s'agissait là de toute autre chose.

Au sein de l'Empire, j'aimerai gravir rapidement les échelons car je ne me vois pas rester un simple Heishi toute ma vie. Onshi serait un rôle parfait pour moi, et pourquoi pas être un Seigneur de guerre. Celui de mon pays, Yuki no Kuni. Mais bon... Pour l'instant, Yuki est la seigneur de guerre et notre chef de clan alors mes rêves devront attendre.

Et, je ne savais pas encore que Yuki allait rendre l'âme.

Spoiler:

Je ne pu alors qu'avoir un léger sourire en coin après avoir entendu les buts personnels de mon coéquipier. Je regardai le blondin, à la fois amusé et suspicieux. Le titre de seigneur de guerre m'intéressait aussi...et il constituait un pilier de mes aspiration au sein du Chukai. Bien sur, je ne l'avais pas mentionné de cette manière, car ce n'était pas là mon "véritable" but...mais être un Onshi, précisément de Yuki, me permettrait d'être à la fois un héro et un champion au yeux des miens, mais aussi de nager dans le coeur des conflits internationaux au nom de l'empire et d'un but qui était semblable au mien, partager par le grand dirigeant du Shozaichi.

Je me levai alors en donnant une grande tape sur la table, un air moqueur au visage qui trahissait tout le sérieux et le côté intimidant que me donnait mon cache-oeil en cuire. Je regardai mon collègue de l'autre et je le pointai du doigt. Bien que je le savais beaucoup plus expérimenté que moi, et que je savais aussi qu'en combat singulier, je n'avais aucune chance vers lui, je lui fis un serrement à la fois plaisantin...mais qui cachait une part de sérieux. Celui d'être, un jour, un Onshi et d'être son égale.

Alors, sache que je n'aurai de répits que lorsque je te serai égal et que l'on me nommera Onshi à mon tour...peut-être même à ta place! Tu crouleras alors sous ta paperasse alors que je serai appelé à me présenter sur le terrain pour représenter notre empereur et discuter des décisions militaire à prendre pour nos terres! Hahaha!

Plus sérieusement, je te souhaite que tes buts se réalisent. Je ne te connais pas assez pour en penser quoique ce soi, mais je me dis que si tu es l'élève d'une Onshi et de la cheffe du clan...alors peut-être qu'un jour tu pourras prendre son rôle lorsqu'elle se fera trop vieille pour se déplacer sans marchette! Hehe!

Si seulement j'avais su, à ce moment, que le sort de notre cheffe était loin de mériter quelques moqueries, je m'aurais abstenue de ces commentaires enfantins quoique sans malices. J'étais heureux, souriant...chose qui n'arrivait que très rarement. Cependant je commençais aussi à me dire, intérieurement, que Ryo et Yuki prenaient réellement leur temps pour arriver. Cela faisait déjà quelques heures qui s'étaient écoulées depuis mon arrivée et celle de Kirito. Cette pensée m'enleva tout de même un brin de cette bonne humeur spontanée qui m'était venue. Je pensai aussi à Seito, qui s'inquiétait probablement lui aussi de n'avoir aucune nouvelles de celle qu'il devait protéger, celle qui l'avait engagé comme garde du corps. J'avais rencontré ce Yôgan au début de l'hivers et j'avais eu la chance de le recroisé par hasard alors que nous étions affectés sur la même mission. Il m'y avait fait part de ses inquiétudes après avoir appris pour le départ de la Cheffe des Samui. Peut-être était-il partie à sa rencontre, ou peut-être avait-elle décidée de lui donner de ses nouvelles sur le chemin du retour. Après tout, ils étaient tous deux en dehors de l'île du pays des neiges. Cela expliquerait le retard de notre sensei à moi et Kirito. D'ailleurs...connaissait-il le Yôgan lui aussi?

"Tu sais...je me demandais à l'instant si notre sensei était sur le chemin du retour. J'ai rencontré son garde du corps il y a quelques mois et j'ai fais une mission avec lui il y a à peine quelques semaines. Il s'en voulait de ne pas avoir pu l'accompagner pour l'enquête sur Kumo. Tu crois qu'elle serait passé le voir en revenant? Ça expliquerait son retard."

Je ne saurais dire si ce n'était que l'espoir de la revoir ou simplement le bon sens qui me fit pensée à cette possibilité...probablement les deux. Il n'était pas impossible après tout, que les choses se soient déroulée ainsi. J'allai m'appuyer contre le mur, tout juste à côté de l'autre Samui. Rester assis aussi longtemps m'avait donné des fourmis dans les jambes et me relever m'avait fait le plus grand bien.

HRP:

L'idée d'avoir un rival pouvait paraître démodée, mais c'était un bon moyen de se motiver dans ses objectifs. Puis, entre partenaires et maintenant (ou sûrement) nouvelle amitié, c'était bien d'installer ce genre de rivalité. Tu avais un petit train d'avance sur Ketsuen au vu de ton expérience, mais c'était quelque chose de vite rattrapable, vraiment. Je n'étais pas si expérimenté que cela, et Ketsuen avait le potentiel pour se mettre rapidement à mon niveau actuel.

Soyons amis et rivaux, alors, Ketsuen. Rendons nos aînés fiers de nous.

C'était en souriant que j'avais prononcé ses paroles, prêt à relever nimporte quel défi qui allait se mettre devant moi. Accompagné de Ketsuen, je sentais que l'on pouvait aller loin autant sur la scène nationale que internationale. Pour ma part, ma gloire personnelle m'importait peu, je voulais seulement que mon clan soit reconnu par tous, c'était tout ce que je demandais. L'heure passait vite, et il se faisait déjà tard. J'avais bien des choses à faire avant de terminer ma journée... Comme faire mon rapport de ce qui s'était passé à Suna, j'y étais et je devais relater ce qu'il s'était passé.

C'est probable, cependant je pense que ses élèves devraient passer en priorité.

Lui avais-je répondu, c'était mon point de vue. Nous étions ses élèves, et son garde du corps n'était que son garde du corps, voilà tout. Je soupirais avant de prendre mes maigres affaire, et regarder mon nouvel ami.

Je vais devoir m'en aller, mais nul doute que l'on se reverra très vite.

Je lui souriais avant de lui serrer la main, puis je quittais le terrain d'entrainement du Conseil Samui avant de me diriger dans mes quartier.

Spoiler:

Être amis et rivaux, c'était la une idée qui me plaisait. Je n’avais, de mémoire, jamais réellement eu d’amis et encore moins de rival. Peut-être était-il mieux de vivre ce genre de compétition dans un climat plus amical que de faire face a une adversité de nature hostile et meurtrière. J'acquiesçai donc aux paroles de mon homologue d’un hochement de tête positif. Rendre fier ceux qui avaient pavé la route que noua empruntions aujourd’hui avait toujours fais partie de mes buts. J’espérais un jour être un symbole de notre génération et que le nom de Samui Ketsuen soit prononcé dans le respect et je voyais que mon collègue semblait aspirer à quelque chose de semblable.

“Puisse nos noms marquer la mémoire de ceux qui nous suivrons et être respectés de ceux que nous suivons!”

Et c’est en parlant de ces aînés que la réponse de Kirito, relatant de l’absence de Yuki, vint couper l’entrain de la discussion pour un bref moment. Je restai alors silencieux, sachant qu’il avait bien raison sur le point qu’il énonçait et que ma théorie sur le retour tardif de notre cheffe ne devait pas servire d’excuse. Malheureusement, nous étions toujours dans l’ignorance face à la mort de notre Sensei et je n’essayait que d’envisager les possibilités. Le Yôgan, que j’avais rencontré quelques mois passé, m’avait fait part de ses inquiinquiétudes...peut-être était-il lui-même partis à la rencontre de celle qu’il devait protéger?

"Tu as raison...c'est aussi ce que je penses, mais je ne faisais qu'étaler une possibilité parmis tant d'autres. Seul le temps nous dira ce qui est arrivé d'elle...j'imagine. Et il y a Ryo aussi je crois...je ne l'ai jamais rencontré, mais l'on m'a dit qu'il y avait un autre Samui fans l' équipe...ce serait désastreux de perdre deux des nôtres en territoire Kumojin...

C’est donc sur cette note quelque peu faible en enthousiasme que mon partenaire décidait de partir. Je me levai donc à mon tour afin de lui serrer la main comme j’avais habitude de le faire avec ceux que je considérais comme des frères d’armes et lorsque finalement les pas de mon coéquipier se firent plus effacés, de par la distance qui nous séparait de plus en plus, j’empoignai mon sabre brisé...l’entraînement devait continuer.

**Contenu sponsorisé** Informations

» Quelque part dans un bastion de l'Empire [Ketsuen & Kirito]
» Sous l'ombre des épinettes(Ketsuen,Van) [terminé]
» Une nouvelle neige (Ketsuen,Yuki)[terminé]
» Entre deux bûches (Ketsuen, Seito) [terminé]
» Mission rang c - les charmes de l'illusion [ketsuen-Seito] (Terminé)

Où est le reste de l'équipe?(ketsuen-kirito)[terminé]

Où est le reste de l'équipe?(ketsuen-kirito)[terminé]

Sujets similaires

Sujets similaires