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 Musique de nos corps ft. Monjara Shinji

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Konoha
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Message(#) Sujet: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptyLun 14 Mar 2016 - 20:25

Quelque peu avant l'examen Chûnin...

Le son. Une composante inexorable et inépuisable de l’environnement, l’ennemi premier et principal de l’ennui. La seule chose capable d’intégralement l’arrêté est le vide, l’absence de toute matière – après tout, c’est une onde comme une autre qui a besoin d’un substrat matériel pour se propager. Je suis bercée dans le son depuis ma plus tendre enfance, il m’entoure, me parle, m’accompagne – le silence me donne la nausée. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un marqueur de ma vie, mais c’est tout comme, je suis incapable de fonctionner correctement sans ce dernier. Je me base dessus pour mes Genjutsus depuis toujours, profitant du fait qu’il est extrêmement difficile de se rendre absolument sourd seul. Plus il y a de bruit autour de moi, et plus je suis distraite sans pour autant être dissipée – il y a toujours quelque chose d’intéressant à entendre. Je peux en faire l’éloge de façon indéfinie, c’est vrai, mais je sais très bien que je ne suis pas son exclusive élue. D’autres sont nés avec ce don, et certains ont appris à le maîtriser par leur simple travail – à ceux-là je dois le respect technique.

Calmement, je m’étire sur l’un des terrains d’entraînements de Kumo. L’un de ces rares maîtres imposés de mon « élément » se trouve dans ce village, et il n’est pas des moindres. Monjara Shinji en personne, que de douces folies – un chien à la laisse du pouvoir, Ministre pour couronner le tout. Quoique, je ne le connais que de réputation, il n’est peut-être pas aussi terrible qu’il n’y paraît. Le temps me le montrera de toute façon, je lui ai adressé un mot, courtois sans plus, en lui demandant de me rejoindre sur ce terrain d’entraînement aujourd’hui. Dire que j’ai même osé être en avance pour essayer de donner une fausse bonne impression – et me calmer, il ne faut pas que je lui crache dessus si quoi que ce soit doit se passer. Cela peut paraître stupide, mais j’ai besoin qu’il m’enseigne – je lui vendrais mon corps si c’est ce qu’il désire en échange. J’ai besoin d’étaler ma connaissance du son pour gagner en puissance, et il n’y a rien de mieux que de demander des avis extérieurs, de ne pas se perdre dans la folie de sa propre approche.

J’inspire lourdement, cambrant mon corps aux limites de son possible. J’utilise ma mère comme vulgaire objet, puis-je avoir des remords pour utiliser un autre ? Non. J’espère seulement qu’il me sera utile. Une silhouette élancée, un certain charme, un certain âge – l’homme qui arrive vers moi dégager une aura mystérieuse qui me pousse à lécher mes babines de façon discrète. C’est lui - dire qu'il a pris le temps de me voir alors qu'il se prépare à partir à Suna pour l'examen... Je suis tellement contente de rester au village. Bande d'idiots.

« Bonjour, Monjara-sama. Merci d’être venu. »

« Sama » - je suis à la limite de la convulsion à utiliser autant de respect, mais je le lui dois. Je le lui dois. Je le lui dois. Je suis toujours la chienne de Kumo, et il fait partie de mes propriétaires par sa position. Je lui dois le respect. Je lui dois le respect. Je lui dois le respect. Un frisson désagréable et subjectif parcours mon corps alors que je lui fais face. Combien de temps encore ?

« Senritsu Hak, Chûnin de Kumo. J’aimerai vous demandez de m’enseigner le… Non. De m’enseigner VOTRE son pour compléter le mien. »

Je ne compte pas lui tourner autour à l’infini – s’il refuse sans raison et n’accepte pas mon marchandage, je me débrouillerai sans lui.
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptyVen 18 Mar 2016 - 0:44

Tout semblait enfin terminer. Après de longues semaines à ruminer du papier dans mon bureau tel un mammifère, tout était prêt ! Il restait, certes, quelques détails, mais le plus gros des préparatifs de l’Examen des Chûnin étaient bel et bien, terminés ! L’itinéraire avait été décidé ainsi que les personnes présentes dans la délégation de Kumo. Avec Tsuchiro et Aomine, nous avions choisis les genins les plus prometteurs de notre village afin de leur donner l’opportunité de briller et ainsi, montrer au monde la puissance de la prochaine génération Kumojin. Alors que je venais de boucler ce dossier, il était temps pour moi de faire une brève pause.

Sans attendre, je me dirigeai dans un salon de thé se trouvant dans la rue principale, près du palais. J’entrai dans l’échoppe, saluant d’un simple signe de tête, le dirigeant. Je commandai un thé noir et je m’installai sur une table, au fond de l’établissement. Nous étions encore assez tôt ce matin et pour le coup, j’étais le seul client. Je respirai la bonne odeur du thé bien trop chaud pour être ingurgité tout de suite. Je collai mes mains autours de la tasse pour les réchauffer et me perdis, le temps d’un moment dans mes pensées. Je m’imaginais déjà retrouver la voie illusionné que j’avais empruntée lors de l’apparition de Moonwa et de sa marque. Un Konohajin et moi-même avions assisté Kibô pour sauver l’académie du village des sables d’une destruction certaine. J’étais resté seulement quelques jours dans le village, mais j’avais eu l’occasion de découvre, ce décors si dépaysant. Suna mêlait de la modernité avec du classique, tout en restant sobre et agréable. C’était une ambiance très particulière qui avait du charme, il faut le reconnaître. C’était donc avec grand plaisir, que je m’imaginais déjà dans ce village qui a dû fortement changé depuis quelques années.

Obnubilé par mes pensées, je venais de m’apercevoir que ma tasse était déjà vide. Je soupirai, presque déçu d’avoir déjà fini mon thé et je décidai de sortir de l’établissement en payant, bien entendu, le dirigeant. Les heures défilées et j’avais encore du travail à faire. Même si la partie Suna était relativement complète, il me restait encore des tonnes de choses à faire. Regarder nos différentes dépenses, étudier nos rentrées d’argent, etc. La vie d’un ministre de l’économie est peuplée de chiffres et ça, je ne peux y échapper. Néanmoins, alors que je parcourais la liste des divers partenaires économique de Kumo, je tombais sur une note d’apparence anodine. De ma main libre, je pris ce petit morceau de papier pour y lire le contenu. Un chûnin de demandait une requête toute particulière. Il me demanda, poliment, si je pouvais le rejoindre sur le terrain d’entraînement. Je fus assez surpris de recevoir ce genre de sollicitation, mais pour le coup, pour une fois depuis ma prise de poste, je n’étais pas en retard. D’un naturel curieux, j’acceptai l’invitation de Senritsu Hak. Je n’avais pas beaucoup entendu parler d’elle, mais c’était l’occasion d’en apprendre plus. Qui plus est, son appartenance au clan Senritsu fait que nous avons un point commun, le son.

Avant de me diriger à mon lieu de rendez-vous, je passai par chez moi afin de m’armer correctement. Après tout, une Senritsu me demandant à moi, seul personne maîtrisant le son, de venir sur un terrain d’entraînement, je me doute que ce n’est pas pour boire un thé. Une fois sortis de mon manoir, j’hâtais le pas pour me rendre au plus vite auprès de cette fameuse Hak.

Sur place, j’apercevais la jeune femme qui était déjà présente. Des cheveux bleus foncés, assez court, des traits fins et une silhouette délicate. De prima à bord, on pourrait se leurrer sur cette jeune femme. Si je ne savais pas qu’elle était une kunoichi, je n’aurais sûrement pas réussi à le deviner. Néanmoins, si je sais bien quelque chose, c’est que l’habit de ne fait le moine. Après tout, qui pourrait penser que je suis un cannibale ? Bref, je m’avançais dans sa direction et la jeune femme se courba légèrement en me saluant et en me remerciant. Elle précisa ensuite son nom et son titre tout en demandant de lui enseigner ma sonorité pour compléter la sienne.

« Mes hommages Hak. Tout le plaisir est pour moi. Je suis toujours ravi d’aider une compatriote dans le besoin qui plus est, lorsque nous partageons tous les deux ce don si unique. Etant donné que mon aptitude n’est pas innée comme la tienne, je serais plus à même de t’enseigner ma sonorité, car j’ai moi-même dû apprendre à la découvrir et la maîtriser. »

Je marquai une pause avant de reprendre.

« Néanmoins, avant de débuter, j’ai besoin de connaître quelques informations sur toi. Cela me permettra de concocter un entraînement spécial. Alors Hak dis-moi en plus sur toi. Quelle est ton style de combat ? Dans quoi excelles-tu ? Quelles sont tes points faibles ? »

C’était une liste non-exhaustive, bien entendu. Plus j’en apprenais sur elle, plus son entraînement serait pertinent.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptyVen 18 Mar 2016 - 1:42

Courbe-toi, cambre-toi, souris, regarde le droit dans les yeux, n’affichent rien de trop émotionnel ni rien de trop détaché, petite conne. Tu es une chienne, tu comprends ? Une sale bâtarde récupérée dans la rue vaut autant que toi, parce que c’est ce que tu es. Ce que tu veux ? Personne ne s’en soucie. Viens là. N’ai pas peur, je ne mords pas. Non ! Je ne fais que frapper. Tu ressens ça ? C’est la souffrance. La vraie. Celle que tu connaîtras toute ta vie. Ta seule amie. La seule femme qui n’est pas faible. Tu m’entends petite conne ? Ne t’avise pas de perde connais… J’ignore pourquoi ce souvenir est revenu à moi en ce moment précis. Certainement parce que je me retrouve face à quelqu’un qui est mon supérieur hiérarchique, c’est rare d’en croiser et plus encore qu’ils m’adressent la parole. Après tout, je ne suis qu’un fantôme, qu’une « sale bâtarde récupérée dans la rue » comme le soulignait si bien mon père.

Alors oui, je suis déconcertée. Il est poli. Sympathique de prime abord. Il n’a pas l’air d’être de ces hommes qui abusent de leur position, mais je n’arrive pas à me résoudre à briser mon masque. Il est mon supérieur. Au-dessus de moi. Il est… J’inspire profondément et lui adresse un discret sourire qui se veut paraître innocent. Il demande… Tellement de choses sur moi. Pourquoi pas, après tout. Il a accès à tout de toute façon, et c’est un ordre non ? Je ne peux pas désobéir. Sinon, je ne serais plus rien. Obéir. Toujours obéir. Accepter la laisse qui entoure mon cou avant de m’étrangler avec, doucement, chaque jour de plus en plus. J’étouffe. Mes pensées me submergent et il m’est difficile de garder un fil cohérent, mais mon corps agit de façon presque autonome.

« Je cherche à être efficace. Polyvalente. Répondre aux exigences qu’on me fixe. S’il faut combattre longtemps pour gagner du temps, mon Genjutsu me permet de le faire. S’il faut tuer rapidement… Je ne fais que commencer à m’exercer au Taijutsu. »

Ma voix prend des intonations tellement diverses et variées qu’il est difficile de présager de l’inertie de mon esprit – je suis une machine. La moindre question qu’il a soulevée, mon corps y répondre. Le moindre geste qu’il me demande de faire, mon corps l’exécutera sans y réfléchir même. Je suis un monstre. J’ai envie de lui cracher dessus, de libérer le collier, de respirer. D’être libre. L’autorité me soumet. Ma violence et mon obéissance s’opposent en moi, et c’est cette dernière qui a toujours raison. Malgré tout, mon père a fait un excellent travail en me formant.

« Garder l’ennemi prisonnier d’une illusion pendant que j’arrive sur lui n’est pas un problème. Le retenir non plus, ou même le faire paniquer. Je n’aurais pas l’audace de dire que j’y excelle, mais je suis bercée dans les illusions depuis ma plus tendre enfance et j’ai particulièrement développé ce point. Alors oui, je suis capable de me battre avec ma maîtrise médiocre du Taijutsu, seulement je manque de puissance brute – lorsque l’ennemi est immobile ou inconscient, ce n’est pas gênant. J’appréhende juste le jour où je me retrouverai face à quelqu’un qui brisera toutes mes illusions. »

Oui. Je ne suis rien sans elles, après tout. Elles sont mon pain. Mon eau. La seule chose qu’il m’est donné de manger lorsque je suis enfermée dans la cave. Les seules choses qu’il m’est donné d’apprécier dans les ténèbres sont les dessins que je fais apparaître en m’infligeant moi-même mes illusions. Elles m’ont formées – après tout, j’ai été longuement battue en leur sein. Alors que suis-je si on me prive d’elles ? Une faible. Certainement. Rien d’autre. Rien de plus. Un tas de viande incapable de tout. Une inutile. Une femme qui ne sert qu’à être battue. Une gêne qu’il faut éliminer. Du monstre, je deviens victime. Oui. Sans elles je ne suis rien. Tout à fait. Mais suis-je quelque chose avec elles ? Non.

« Je m’en remets à vos mains. »

Rien dans mon apparence ni mon comportement ne laisse présager les tragédies qui défilent dans mon esprit, je suis bien trop éduquée pour cela. Tout au plus, c’est mon sourire innocent et le léger geste efféminé avec lequel je remets une mèche de cheveux en place derrière mon oreille – j’ai envie de vomir rien qu’en pensant à moi…
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptyDim 20 Mar 2016 - 6:45

Plus j’observai la jeune femme, plus je me voyais en elle. Ces yeux remplis d’une émotion particulière mélangeant tristesse, solitude et drame. J’avais presque l’impression de faire un bon dans le passé et de me regarder dans un miroir. Ces yeux… Ils font surgir des images que j’avais enterrées depuis bien longtemps. Ils me rappellent que je n’étais rien du tout. Un simple garçon qui vivait sous le joue de ses parents qu’ils le reniaient pour une raison inconnue. J’étais seul, tellement seul que ma seule ma compagnie était le voile étoilée de la nuit. Je devais manger seul dans la grange qui était devenu ma chambre et l’unique endroit dans lequel je pouvais entrer. Pendant des mois et des mois, je pleurais dans un coin de cette structure de bois. La pluie venait souvent accompagner mon dédain. Au fur et à mesure que le temps passé, la solitude et la tristesse se transformait en haine. Puis de cette haine naquit la faim. Ne représentant qu’une sorte d’esclave pour mes géniteurs, je décidai de m’acharner sur ce qui était en-dessous moi. La nuit était l’unique témoin de mes faims nocturnes. Je pistai et chassais un animal quelconque pour le dévorer directement. C’était le seul moment où je me sentais puissant et surtout, vivant.

J’ai beau regarder cette jeune fille, je ne vois rien de vivant en elle. Peut-être que mon propre esprit me jouait un tour ? Tous ses souvenirs me revenant d’un coup avait sûrement corrompue mon esprit le temps d’un instant. Après tout, tout le monde n’a pas eu une enfance aussi difficile que la mienne. Du moins, je l’espère.

Reprenant peu à peu mes esprits, la jeune demoiselle avait entamé sa tirade pour me répondre. Elle recherchait l’efficacité et la polyvalence. Des choix honorables, mais qui peuvent s’avérer dangereux, surtout pour la polyvalence. J’en appris plus sur son style de combat. Elle maîtrisait le Genjutsu et elle commencer doucement à s’exercer au Taijutsu. Elle ajouta que les illusions étaient la clé de voûte de son panel de technique. Depuis son enfance, elle a sans cesse travaillé son Genjutsu qu’elle associait à sa maîtrise du son. Pour ce qui est de l’art du corps à corps, elle manquait de puissance et redoutait le jour où quelqu’un brisera ses illusions, car elle sera sans défense. C’est donc dans ce cadre que j’intervenais. Je ne pouvais être un professeur pour étoffer ses illusions, car je ne connaissais que très peu de choses dans ce domaine et qui plus est, elle se débrouillé déjà bien. Non, mon objectif était de renforcer son Taijutsu.

« Tu as de la chance, je maîtrise très bien le Taijutsu. Néanmoins, tu dois faire attention avec la polyvalence. A vouloir être bon partout, on finit par l’être nulle part. Pour l’instant, concentres toi sur ces deux domaines et tu battras quiconque t’importuneras. Sache que je ne pourrais rien t’apprendre de plus en Genjutsu, car ce n’est pas quelque chose que je maîtrise. Tu pourrais d’ailleurs, me battre facilement si nous étions ennemis. Heureusement pour moi, ce n’est pas le cas ! »

Pour le coup, je ne mentais pas. Si nous étions ennemis, ses illusions m’auraient piégé et si nous étions en duel, ma défaite aurait été assurée. Mais là n’était pas la question.

« Bien, avant de t’apprendre quelques techniques, je dois voir ton niveau actuel en au Taïjutsu. Si cela te conviens, nous allons nous affronter brièvement dans un duel où nous devons utiliser seulement notre Taïjutsu. Ce combat d’entraînement s’arrêtera quand j’en aurai vu assez ou quand tu le désires. Attaque-moi lorsque tu es prête. »

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Message(#) Sujet: Re: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptyLun 21 Mar 2016 - 22:35

L’expérience. Le charisme. La puissance. Le grade. L’autorité. L’apparence. L’humilité. N’y avait-il rien qu’il n’avait pas ? Détestable. Non. Adorable. Non. Haïssable. Non. Enviable. Voilà. Enviable. Il avait donc tout. Tout ce que j’aurais aimé avoir. Tout ce que j’aurais aimé être. Tout ce qu’on m’a appris à rechercher en permanence. Dire qu’il maîtrisait le même pouvoir que moi, à sa façon. Je ne suis qu’une suiveuse, qu’une femme à laquelle on a enseigné à la méthode dure l’humilité et le respect de l’autorité mais lui… Il dégage ce quelque chose qui me donne envie de me jeter dessus et de le ruer de coup, puis m’excuser et recommencer à l’infini, en espérant qu’il ne se brise pas sous ces derniers. Encore. Encore plus. Le frapper si fort que mon corps s’enfonce dans le sien. Le frapper si fort que je puisse le remplacer de la plus simple des façons. Pourquoi ? Pourquoi a-t-il tout ? Il doit avoir des défauts. Où sont-ils ? Pourquoi ? Comment ? Je ne comprends pas. Le privilège. Non. Le travail. Non. La chance. Quel était le facteur de sa réussite ? J’ai envie de le découper pour le rechercher jusqu’à plus profond de lui – pourtant, je me sens rester calme devant ses pensées. Non. Il est trop parfait. Trop lisse. Il est trop… Juste trop. Quelqu’un d’aussi lisse doit avoir une face cachée. C’est impossible qu’il soit si parfait, non ? C’est l’apparence que je cherche à obtenir. A son stade, tout doit être permis afin de s’amuser. Moins de laisses. Moins de restrictions. Moins de règles. Si seulement je pouvais…

Oui. Il perdra face à mes illusions si le combat en vient à là, visiblement incapable de s’en défaire. L’art que j’utilise est loin d’être populaire, surtout dans les contrées de Kaminari no Kuni – si bien que peu de gens sont réellement préparés à s’opposer aux gens de mon espèce, me donnant un avantage sélectif. Tomber sous mes coups. Ils peuvent tous tomber sous mes coups et manger la poussière. La manger jusqu’à s’étouffer que je puisse frapper à nouveau leurs cadavres. C’est intolérable. Pourquoi. Encore. Toujours. Comment ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Malgré le calme interne qu’il provoque chez moi en tant que figure de l’autorité, je me sens avancer et reculer. Le frein de mes pensées est tellement important qu’il les bloque toutes. C’est détestable. J’ai l’impress… Non. Je n’ai jamais été la maîtresse de mon corps, avoir la sensation de perdre cette maîtrise est forcément un mensonge. Un entraînement. Il veut un entraînement. Un combat. Dois-je lui faire confiance ? Seulement le Taijutsu. Quel Taijutsu ? Que va-t-il faire ? Eviter mes coups comme si souvent le fait Otoke ? Non. Pourquoi ? Lui montrer. Je dois lui montrer. En restreignant mes capacités, le jeu est plus drôle non ? Je sens mon esprit s’agiter à l’idée de combattre. Il dit que je peux le battre dans un combat sincère. Cela signifie-t-il que ? Non. Stupide idiote. Pourquoi penses-tu à ça ?

J’inspire profondément, me mettant en garde. Elle n’est pas parfaite, mais suffisante. D’un mouvement de la tête, je lui fais comprendre que je suis prête – je n’ai pas à le prendre en traître. Le signal donné, je charge en sa direction, adressant un coup de pied au niveau de son visage. Sans réfléchir à la suite de mes gestes, je laisse mon corps me porter – il se baisse, fauche les pieds du Monjara et réalise un coup de pied ascendant dans la suite directe. Vitesse. Vitesse. Taper vite. Ne pas laisser le temps, quitte à perdre de la force. Mon poing gauche part seul dans la direction de la hanche droite du Jonin, puis j’enchaîne sur une rapide rotation à un pied, seulement pour prendre appui sur l’autre et passer derrière, assenant un coup de genou se voulant un peu plus puissant que les coups précédents. J’arrive à tenir Otoke en combat singulier. Je désengage sur la suite directe, regardant si je suis parvenue à quelque chose ou non. Il y a quelque chose d’exquis, comme une euphorie, à l’idée de pouvoir porter des coups sur un supérieur sans aucune répercussion directe, mais j’abstiens ces pensées le temps de l’entraînement – elles ne sont que distraction. Je me remets en garde – que va-t-il faire ?
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Message(#) Sujet: Re: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptyMar 29 Mar 2016 - 7:45

Es-tu vraiment prête, Senritsu Hak ? Penses-tu vraiment pouvoir tenir un combat où nous utilisons seulement le Taijutsu ? Penses-tu combattre avec facilité ton instructeur ? Tu ne dois pas perdre à l’esprit que ce n’est pas un concours de circonstances si je suis le n°3 de Kumo. Peu de personnes m’ont réellement vu me battre. Après tout, je suis le ministre de la diplomatie. Si combat il y a, cela voudrait dire que je fais mal mon boulot. Cependant, pour accéder à ce grade, j’ai dû surmonter bien des épreuves. Toi aussi sans doute, mais ton jeune âge et ton manque d’expérience te plongent dans ces illusions que tu apprécies tant. Tu crois sûrement avoir tout vue, tout vécu et tout ressentie dans ce monde corrompue. Ahahah. Pauvre jeune fille. Tu n’as encore rien vu du Yuukan. Tu penses que ton enfance était difficile ? Que dis-tu de l’enfance des Monjara, où pendant toute leur vie, des médecins les traités comme des cobayes pour des expériences douteuses les faisant vivres dans une cage avec juste de quoi survivre ? Enfin, nous ne sommes pas là pour comparer les souffrances de chacun.

Si je suis là, c’est parce que j’ai répondu à l’appel d’une enfant voulant devenir plus fort. Une intention louable, mais dangereuse. Quand je vois ces yeux qui me ressemblent traits pour traits, je sais que te donner le moindre pouvoir pourrait se retourner contre moi et contre le village. Je ne peux que deviner qui tu es réellement, mais en soit, je ne sais rien. Tu ne t’es jamais vraiment démarqué et tu as toujours su rester discrète. Néanmoins, tu es maintenant une Chûnin et la soif de pouvoir commence à s’accumuler. Cela rappelle de vieux souvenirs tout cela. Pourquoi devrais-je t’aider dans ta folle quête de puissance ? Parce que tu es une Kumojin ? Parce que nous partageons la maîtrise du son ? Parce que tu me ressembles ? Qui sait… Je n’ai pas la réponse, mais ce que je sais, c’est que je veux t’aider. Je suis curieux de voir ta progression Senritsu Hak. Curieux de voir ce que tu feras avec ce que je vais t’apprendre. Curieux de voir quand les masques tomberont lourdement au sol.

Au vue de ta position, tu semblais prête. Bien. D’un signe de la tête, j’annonçai que le combat pouvait commencer. La jeune fille se rua vers moi. Parfait ! C’est ce que j’attendais d’elle. Je restai face à elle, mais je ne la regarder pas en face. Mon regard se trouvait à environ 30 degré. C’est une technique que mon mentor m’avait enseignée. C’est une nouvelle approche pour mieux appréhender l’esquive. Mon maître m’a toujours dit qu’ainsi, il trouvait l’exact bon moment pour se retirer et ainsi contre-attaquer parfaitement. Voyons voir si j’ai encore quelques restes de ses leçons. La kunoichi commença par un coup de pied au niveau de la tête. Par instinct, je me baissais et je vis qu’elle tenta de me faucher les pieds. Rapidement, j’attendis que l’attaque passe avant de m’appuyer avec mon bras et ainsi soulever mon corps pour éviter de tomber. Dans la continuité de son mouvement, elle asséna un coup de pied de haut en bas que je parai avec mon bras libre. Quant à moi, le fait d’avoir soulevé mon corps me permit de prendre de l’élan et d’élancer mon pied en direction de son flanc. Néanmoins, le temps de déclencher mon assaut, un coup de poing m’atteignit touchant ainsi ma hanche droite. Le coup était très faible, trop faible même pour réellement me déstabiliser. Hak était rapide, très rapide même. Ces mouvements étaient fluides et calculés et je ne pouvais pas tout anticiper instinctivement. Cependant, sa force n’était pas suffisante pour réellement faire la différence dans un combat au corps à corps. Heureusement pour elle, j’avais exactement ce qui lui fallait.

La Senritsu commença une rotation sur un pied pour reprendre l’équilibre et repartir à l’attaque. Pour ma part, je forçai sur le bras retenant tout mon corps pour décoller de quelques centimètres du sol et ainsi, me remettre dans une position classique. Dans la foulée, la jeune femme enchaîna avec un coup de genou bien placé. Néanmoins, je venais de finir de concentrer mon chakra. Je mis mon avant-bras en opposition afin de contrer avec force son coup de genou. En apparence, ce n’était qu’une simple parade, mais en réalité, je venais de toucher quelques organes internes. Elle allait très vite le découvrir. Elle recula afin de temporiser et j’en profité pour prendre la parole.

« Ne retiens pas tes coups, car je ne vais pas retenir les miens. »

C'était le seul moyen qu'elle comprenne réellement la puissance de la technique que j'avais prévu de lui enseigner.

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptyMer 30 Mar 2016 - 0:59

Après mon poing, mon genou croise son corps et je le ressens. Fort. Comme un éclair qui me fendrait en deux, mais assez pour me garder consciente et en vie – le son. Il est là. En moi. Il partage mon corps, le déchire de l’intérieur en frappant mes organes. Je titube légèrement, attrapant mon ventre et le serrant avec mon bras pour m’abstenir de vomir. Cette parade n’était qu’une feinte en apparence, et une feinte extrêmement bien placée. Je n’ai pas à réfléchir longtemps pour comprendre exactement ce qu’il s’est passé. Il a libéré une onde sonore dans mon corps dans le but de m’infliger des dégâts par le biais de son coup – quelque chose de potentiellement extrêmement pratique, vu que le coup à l’air particulièrement banal. Pourtant, je le sens encore résonner en moi et mes organes sentent encore la puissance avec laquelle il a frappé. Si je venais à en prendre plusieurs, je tomberais certainement au sol et serais dans l’incapacité de continuer de combattre. Il n’y a pas de hasard face à les gens de son grade. Pas de doute à avoir face aux personnes de son espèce. Sa réputation le précède, et je sais qu’il peut faire bien plus – se contenter de m’infliger un coup comme ça. Tss. Tu ne vas pas retenir tes coups ? Laisse-moi rire, tu le fais déjà. Il a fait exprès de me montrer cette technique. De l’utiliser à ce moment précis de ma concentration car il savait que, avec notre partage du son, je saurais lire à travers. Que je l’entendrai avec mes entrailles, comme tant de souffrance qui m’a été infligée.

A distance de lui, je lui adresse un petit sourire innocent tandis que j’inspire calmement, stabilisant le rythme de mon cœur. Les plus nobles des organes ont été épargnés, et ce n’est pas une blessure suffisante pour que j’arrête le combat. Alors que je me remets en garde, je fais circuler mon pouvoir en moi, cherchant les ajustements corrects pour imiter cette technique. Une onde sonore avec une fréquence s’écartant de ce qu’un homme peut entendre, mais capable de rentrer en vibration partielle avec le corps pour frapper les organes internes directement – comme un écho qui tranche le moment en deux, offrant un répit et une occasion de prendre l’initiative devant les dégâts. Je pense l’avoir et mon regard croise le sien. Une petite illusion et je pourrais faire ce que je veux, mais ce serait tricher et bloquerait mon progrès. J’inspire une fois de plus et, l’espace de quelques instants, je me retrouve à son corps à corps à nouveau et laisse mon corps danser seul, une fois de plus. Coup de poing droit, enchainé directement par un fauchage gauche. Mon corps est au sol, et l’espace d’un instant je pousse sur mes jambes pour me relever par l’arrière, décrivant un arc de cercle parfait et visant son menton avec mes talons. En plein milieu de ce dernier, j’écarte les cuisses et, d’un mouvement bref, fait entrer mon corps dans un mouvement circulaire qui cherche à le bousculer vers la droite avec mes mollets. Pas de répit. Ne pas limiter mes coups. Frapper. Fort.

Une fois de plus, je concentre mon chakra dans mon corps afin de faire naître mes sons, et, sans réfléchir, je prends appuis sur mes deux bras pour me jeter en avant sur le Monjara, coupant court à la fluidité de mon mouvement précédent et je profite de ma chute pour charger vers lui avec mon poing, espérant arriver en partie du moins à refaire sa technique. Après quoi, je ne réfléchis pas plus longtemps – je plie mes deux genoux contre ma poitrine et croise son corps, uniquement dans le but d’étendre mes jambes et me repousser afin de reprendre de la distance et désengager le combat. Haletant comme une chienne en manque, je croise son regard et lui adresse un petit sourire en coin.

« C’est un six sur dix, non ? »
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Message(#) Sujet: Re: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptyVen 1 Avr 2016 - 11:30

Ne pas retenir mes coups… Ahahah ! Bien sûr que oui j’allais retenir mes coups. Je ne suis pas là pour tuer une Kumojin, car oui, si je le voulais, cette fille pourrait retourner à l’état de poussières. Le plus amusant serait que je la tuerai avec l’Onkyôton. Son don inné représenterait sa mort. Comme quoi, à force de travail et d’acharnement, un simple homme peut dépasser celui qui a un avantage naturel. N’est-ce pas là une belle leçon de vie ? Ne vois-tu pas Hak, qu’il ne faut pas se reposer sur ses lauriers ? La voie du shinobi est une éternelle remise en question afin de progresser. Le ninja stagnant n’obtiendra jamais ce qu’il désire. Heureusement pour nous, tu ne m’as l’air pas d’être comme ça cher Hak. Tu as osé me quérir afin de t’entraîner. Cela a dû te coûter, mais tu l’as fait. Alors, oui, comme tu t’en doutes, je retiendrai mes coups, mais je suis sûr qu’au fond de toi, cette phrase t’a énervé sachant que ce n’est qu’un mensonge.

J’observai rapidement l’état de la Senritsu après avoir subi les dégâts de ma technique. Pour l’avoir enduré quand mon mentor me l’apprenait, je sais que c’est tout sauf agréable. Aucunes blessures extérieures, mais des douleurs internes inimaginables. Une impression presque inconnue. L’onde se propage dans le corps faisant vibrer tes organes provoquant justement cette douleur. Je me rappelle qu’un coup comme celui-ci me mettait à terre facilement. J’entendais l’onde de mon mentor résonner dans tous mon corps. Un rappelle continue de ma médiocrité. Néanmoins, la jeune femme tient bien mieux le choc que moi à l’époque. On dit souvent que la nouvelle génération dépassera l’ancienne. Pour moi, ce n’était qu’un proverbe, mais au final, entre Yui et Hak, j’ai l’impression que c’est bien plus qu’un proverbe. Cependant, la jeune femme était quand même bien secouée. Elle titubait et se tenait le ventre afin d’atténuer, en vain, la douleur. Elle se rappellerait toute sa vie cette douleur si singulière. Qui plus est, elle était capable de percevoir réellement ce qui se passait dans son corps. Oh non, elle n’allait pas oublier cette technique et c’est exactement ce que je voulais. Ecoute ton corps Hak. Ressens les vibrations produisent par l’onde qui te fait souffrir. Regarde dans quel état tu es. Comprends, observe, attarde toi au détail. L’état dans lequel tu es maintenant sera celui de ton prochain adversaire. Analyse chaque détail de ce qui t’arrive pour réussir à le reproduire.

Je replaçais ma cravate et décidais d’enlever la veste que je portai. Je la pliais délicatement avant de la poser sur un rocher un peu plus loin. Je me remis en place et regardai fixement et avec insistance la jeune kunoichi. Elle semblait s’être calmée. La douleur était, certes, présente, mais elle avait réussie à la dompter. Une prouesse pour une personne aussi frêle. Néanmoins, elle n’avait pas dit son dernier mot. Elle chargea dans ma direction tentant de m’asséner différents coups. Je me concentrai afin d’esquiver la plupart de ses coups, même si j’estimai qu’elle était proche de ma vitesse actuelle. Des mouvements fluides que je tentais d’esquiver rapidement. Cependant, la jeune fille avait l’avantage d’un corps mince et assez petit, lui permettant d’exécuter toutes sortes de figures. Le coup au niveau du menton me surpris, m’obligeant à parer l’attaque. La Senritsu était vraiment agile. Elle utilisait son corps d’une façon très particulière. Je n’avais jamais vu ce style de combat et je dois dire que pour un vétéran comme moi, cela me déstabilise. Alors que j’avais bloqué son coup, ses jambes entrèrent dans un mouvement circulèrent afin de me déséquilibrer. J’utilisai alors mon autre bras pour bloquer, tant que faire se peut. Néanmoins, j’étais obligé de reculer pour ne pas prendre toute la puissance de cette combinaison. Dans la foulée, Hak prit appuie sur ses deux bras afin de charger dans ma direction arrêtant alors son mouvement particulier. Le but était de m’asséner un coup de poing. Je bloquai ce dernier en fléchissant mes jambes pour parait à toute fourberie de la jeune utilisatrice du son. Ma main s’était ouverte pour accueillir le poing de la kunoichi qui n’était pas si fort que ça… Intéressant. Je sentis une onde me parcourir. Elle résonna avec mes organes et je sentis une douleur me parcourir. Rien de bien inquiétant. Un sourire m’échappa. Elle avait déjà tenté de reproduire ma technique… Très intéressant !

Pendant que la Senritsu s’éloigna, je respirai calmement et profondément afin de calmer mon corps. Après quelques secondes, Hak prétendait avoir plutôt bien réussie sa technique. Ce qui était, il faut l’admettre, vrai.

« Bien. Arrêtons notre combat, j’en ai assez vu. Ta vitesse et ton agilité sont très impressionnantes, mais ta force laisse à désirer. La technique que tu as tenté de reproduire sera parfaite pour toi, puisqu’elle ne nécessite pas une force dantesque pour blesser ton ennemi. Néanmoins, tu n’as pas encore la bonne fréquence et la bonne dose de chakra pour réellement blesser quelqu’un avec. Le vrai entraînement commence maintenant. La première étape de ce dernier est simple. Nous allons nous asseoir par terre et relier nos deux poings. Ainsi, nous serons connectés et nous pourrons entendre le son de chacun. Je me concentrerai comme si je voulais déclencher la technique pour que tu perçoives exactement la fréquence et le chakra nécessaire. Quand tu auras reproduit cela, nous passerons à l’étape suivante. »

Sur ces paroles, je m’asseyais sur le sol dur du terrain et tendis mon poing en fermant les yeux.

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Message(#) Sujet: Re: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptyVen 1 Avr 2016 - 23:28

« Oui. »

Je ne réfléchis pas plus que ça et me jette au sol en me rapprochant de lui. Que je me regarde à ce moment-là, à accepter avec le sourire sans la moindre contestation – comme un petit chiot auquel on lancerait un os en le félicitant un peu. Je ne suis rien d’autre de toute façon. Jamais. Je n’ai jamais été rien d’autre non plus. Une arme ? Peut-on dire ça d’une personne en toute sérénité ? Je préfère les appellations canines : elles reflètent tellement bien mon appartenance à ce village. Obéir. Toujours obéir. En moi, une partie affamée, limité depuis trop longtemps, rendue sauvage, essaye de se libérer à chaque fois que j’aboie sur commande – seulement pour se retrouver étouffée par la laisse autour de son coup lorsqu’elle prend d’aisance. Endurer. Je dois endurer. Ce n’était pas un ordre non ? Oui. Tout ce qu’il dit en est un. Ou alors ? Pourquoi ? Non – je refuse de me perdre dans mes pensées en les sentant s’égarer. J’ai autre chose à faire. Des preuves. Toujours prouver que l’on mérite de vivre. Que l’on mérite d’être à sa position. Tomber uniquement pour se relever.

Avec une légère appréhension, je colle mon poing au sien – c’est exactement comme il l’a dit. Je lis la musique de son corps. C’est doux, basané, quelques notes se retrouvent aigres. Je n’ai jamais eu l’occasion de faire ça avant, pourtant c’est une extase pure. Alors que nous ne bougeons pas, je sens exactement l’intérieur de mon corps porté par ces quelques notes répétitives que je dois être l’une des rares à pouvoir ressentir au village. Il y a… Tellement de charme. C’est érotique, en quelques sortes. Comme s’il révélait une partie de son pouvoir à moi, et son expérience de la vie le rend bien supérieur au mien. Je me sens couchée. Etalée. Tartinée. Soumise. Malgré les sensations dérangeantes que cela sait produire à mon corps, j’aime – mes sons l’aiment aussi. Je me concentre doucement, amenant mon propre Chakra au niveau de mon poing. Boum Boum Boum Boum. J’essaye de comprendre son rythme.

Qu’est-ce le son ? Il y a beaucoup de réponses à cette question, et chacun possède sa propre approche – d’un point de vue pratique pour combattre, il s’agit d’une onde vibratoire possédant une fréquence particulière. Tout l’art est de l’adapter et de le charger avec le bon Chakra pour faire avancer le monde. J’inspire profondément. Trois. Peut-être quatre. Non. Cinq. Je ferme les yeux, me concentre – créer quelque chose est simple car on peut se permettre d’innover, reproduire à l’exactitude signifie comprendre la création de l’autre. Monjara-Sama, vous cachez bien vôtre côté artistique après tout. Huit. Non. Soixante. Nous sommes ici. Je libère mon Chakra à la méthode de ma tentative infructueuse et sens ma fréquence face à la sienne – c’est le principe de deux ondes qui se rencontrent, elles passent l’une à côté de l’autre sans se perturber. Je suis trop grave. Non trop aigue désormais. Peut-être mais non, ça reste trop long. J’inspire. J’expire et je recommence. C’est comme un « LA » mais avec trois octaves d’écart. Une fois de plus, échec – mon son est strident et hérisse mes tympans. Fermant les yeux, je tente une nouvelle fois – comme un trait avec lequel on raye une phrase écrite de trop sur un parchemin. D’un seul coup, je me libère et une fois de plus, j’échoue.

L’approche est mauvaise – je ne dois que rejoindre sa fréquence et évaluer le Chakra derrière. Si je m’y prenais autrement ? En plus petite quantité, je concentre mon énergie dans mon poing et libère la musique de mon corps. Trop grave, mais je monte progressivement par petites salves – non trop aigu, je redescends. Au bout d’une minute d’ajustement, je pense approximer de façon correcte – les sensations que mon son me procurent égalisent celle de son art à lui. Est-ce là ? J’envoie une impulsion de Chakra plus importante pour arriver à environ sa force, et ne pas me contenter uniquement de cette douce mélodie. Ouvrant un œil seulement, je fixe son visage à la recherche de réponses.

« Ce n’est pas un exercice que je fais habituellement… Vu que je n’ai personne avec qui le faire. C’est plaisant comme sensation pour moi, mais j’ignore comment vous ressentez le son, Monjara-Sama. »
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Message(#) Sujet: Re: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptySam 7 Mai 2016 - 14:19

Pour être tout à fait franc avec vous, je n’étais pas sûr que ma méthode pouvait ne serait-ce que fonctionner. Hormis mon maître, Hak était la deuxième personne que je rencontrai possédant, tout comme moi, cette maîtrise particulière du son. Mon mentor m’avait seulement appris à mélanger mes deux affinités pour créer ce son si singulier. Je ne savais que très peu de choses malgré mon expérience du monde. Néanmoins, mes combats m’ont appris plusieurs choses sur cette affinité combinée que je possède. En effet, lorsque je déployais une onde sonore, comme je viens de le faire, je pouvais l’entendre et la visualiser à l’intérieur même du corps de ma victime. Je sentais sa progression, balayant tout sur son passage pour s’attaquer aux différents organes. Si mes capacités acquis via le travail et l’entraînement me permettent de faire ça, je suis persuadé qu’en ayant ce don depuis la naissance, Hak pourrait l’entendre aussi. C’était une piste envisageable et si cela fonctionnait, l’entraînement serait d’autant plus unique.

Assis, les yeux fermaient, je tendais mon poing en direction de Hak, me préparant à la suite. Après quelques secondes, elle fit de même. Au début, pas grand-chose, mais lorsque je me concentrai pour fournir le chakra et la fréquence voulu, tout changea. Pour une fois, je vis la musique que je produisais sous un autre angle. Pas d’un point de vue offensif, voulant absolument blesser mon ennemi, mais bien d’un point de vue artistique. Je ressentais réellement pour la première fois la musique de mon corps. Tout mon être, mes émotions, ce que je suis est définit dans ces quelques notes qui se baladent entre nos deux poings. C’était insensé, mais ça n’avait guère d’importance.

Pour la première fois depuis bien longtemps, je me sentais, réellement, calme. La sérénité m’envahissait me permettant d’atteindre un niveau de plénitude inimaginable. Une idée me sortit de cet état second. Peut-être avais-je trouvé un moyen de combattre mes pulsions. Je pourrais détenir la clé depuis le début ? C’est insensé, mais ça vaut le coup d’essayer. Si mon son pouvait me sauver de ses pulsions qui me contrôlent, se serait tout simplement parfait.

Mais là n’est pas la question. Je retrouvai rapidement mes esprits pour me concentrer sur Hak et son apprentissage. Tout doucement, j’entendais une musique se propageaient dans son corps si fragile. Une musique forte, grave et obscure… C’était presque inquiétant de se retrouver face à cela. Puis d’un coup, une musique légère, douce et attendrissante… Puis cela changeait encore. J’étais perdu dans les multiples sons que produisaient la Senritsu, mais elle devait sûrement calibrer sa mélopée pour atteindre la mienne.

Après plusieurs dizaines de minutes, la jeune femme semblait avoir atteint le but que je lui avais fixé. Elle me le fit savoir en prenant la parole. Je restai concentré afin d’évaluer le son qu’elle produisait. Celui-ci semblait à la hauteur du miens dans la théorie. Passons maintenant à la pratique.

« Je dois bien t’avouer que c’est la première fois que je fais ce genre d’exercice. Je voulais tester quelque chose de spécial cet entraînement et j’ai l’impression que cela fonctionne bien. Tout comme toi, j’ai apprécié les sensations que préoccuper l’échange de nos sons. C’est réellement une expérience à part. »

Je levai doucement et mis mon bras droit en garde.

« Passons donc à la dernière étape de notre entrainement. Maintenant que tu as la bonne fréquence et la bonne dose de chakra, nous devons tester tout cela en pratique. Je resterai ici, en garde et tu dois m’asséner un coup que je vais parer avec mon bras droit. Bien entendu, nos deux bras dégageront une onde qui nous permettra de juger si tu as réussie à maîtriser cette technique. »

Je fis quelques pas en arrière et je préparai mon bras à envoyer une onde.
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Message(#) Sujet: Re: Musique de nos corps ft. Monjara Shinji Musique de nos corps ft. Monjara Shinji EmptyJeu 2 Juin 2016 - 1:26

Une expérience de sa part. Tu parles – c’était quelque chose d’absolument fou et que je ne suis certainement pas prête de refaire. Nous sommes rares à maîtriser le son dans ce pays. M’éloignant de lui à mesure qu’il parle, je le vois placer un bras en position de garde et comprends bien vite où il veut en venir, ses paroles ne faisant que confirmer ses paroles. C’est un exercice tout autre d’un coup – si nos bras s’entrechoquent et frappent l’un l’autre en libérant une onde sonore, nous finirons tous les deux blessés. C’est la mécanique classique de ce pouvoir, après tout : rien n’arrête le son, et il ne s’arrête pas lui-même. Pourquoi accepter de soulever de tels risques uniquement pour un apprentissage ? Je n’en sais rien, mais je ne m’en soucie guère. Frapper un haut gradé me fait doucement sourire à l’intérieur, bien que mon visage reste dans son affiche polie et sage de la petite pute parfaite. Je pourrais le finir en l’espace de deux coups, et pourtant il me fait confiance – ce charme inné à dire qu’il va parer mon attaque laisse allègrement à supposer qu’il espère bien que nos sons s’annulent. Est-ce qui arrive quand deux Chakras différents sur la même fréquence s’heurtent l’un à l’autre ?

Je n’ai qu’un moyen de le savoir, et ce sera un coup unique. Je ne compte pas jouer à la petite conne vulnérable à essayer à plusieurs reprises pour obtenir de la compassion ou que sais-je. M’inclinant calmement devant lui, je lui signale que je me prépare et ferme les yeux pour m’accorder deux secondes de préparations. Le souvenir de ce qu’était son son est toujours frais dans mon corps, comme si j’avais enregistré la fréquence pour être capable de la sortir plus aisément lorsque besoin il y a – une part de mémoire somatique sonore sur laquelle je ne vais absolument pas cracher. A-t-il la même ? Il est légitime de me le demander, ce serait la signature de possibilité de reproduire n’importe quelle technique sonore sur un simple entraînement de cette espèce et… Je vois la une opportunité évidente à le saigner à blanc de tout ce qu’il sait sur ces techniques afin d’approfondir mon Taijutsu et combler cette lacune pour le jour où les illusions seront insuffisantes. J’oscille encore quelque peu dans le maintien du son à longue durée, et au fur et à mesure que je réduis la faible distance entre nous je sens la certitude m’envahir.

Un coup. Une confirmation. Je n’ai pas besoin de maintenir la fréquence en continu, une libération unique au moment de l’impact. Le contraire exigerait trop d’effort et trop d’instabilité. Cette technique, je la dévore, en apprend les tenant et aboutissant et comprend à une vitesse qui me surprend moi-même. Le son m’appartient bien, après tout... Rompant l’entretien, j’annonce le coup en heurtant avec le moins de force possible son bras – il n’y a aucun intérêt à forcer les muscles si ce n’est pas eux qui donnent le coup. Au moment précis du contact, je relance l’onde sonore et sens la sienne frapper contre la mienne. Comme deux enfants en train de jouer, comme deux vagues se rencontrant au milieu de la mer. Ça heurte. Ça choque. Ça cogne. Je ressens son onde dans ma main, et m’imagine qu’il doit la ressentir également si j’ai réussi. C’est plus faible que le coup pris de face, mais comme il me semblait – il est impossible de bloquer le son avec ce dernier. C’est ma liberté, après tout. Je lève les yeux pour croiser les siens et lui adresse un petit sourire avant de rompre le contact physique entre nous – il ne manquerait plus qu’il devine quelque chose aux distorsions de ma personne. Une jolie jeune petite pute obéissante.

« Qu’en pensez-vous Monjara-Sama ? Si cela vous satisfait, je pense que nous pouvons nous en arrêtez là. Vous devez avoir bien des choses à faire avant votre départ. Sauf si vous avez envie que je vous rendre la pareil sonore ? »

Je n’apprécie guère m’encombrer de dette de reconnaissance de la sorte, et s’il s’imagine que je vais lui courir après pour obtenir un moment disponible ou que je réponde à son appel au moment précis où il le voudra… Il peut tout aussi bien aller se faire foutre. M'adressant un léger sourire, il hoche la tête et me salue avant de partir. Qu'importe.

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