Après plusieurs jours de mélancolie, Kaishyko avait finalement réussi à faire le deuil de son ancien maître. Il s'était repris en main. Ce matin il avait dépoussiéré, rangé, aéré et finalement rouvert la forge dont il avait hérité. Puis d'un pas décidé, il s'était rendu au palais du Raikage pour faire savoir que Kumo avait un nouveau Genin qui n'était pas encore de tâche affectée. A peine avait-il commencé à gravir les marches qui menaient à l'étage de la gestion des missions qu'il sentit une effervescence particulière dans la tour. Partout, administratifs et shinobis s'affairaient, se bousculaient... Kaishyko ne tarda pas à comprendre la raison de tout ce grabuge. L'homme dont le nom était sur toutes les bouches ici, le régent Aomine Bakushô, venait de rentrer au village.

Arrivé au bureau des missions de bas rang, Kaishyko avait rapidement était mené vers quelqu'un qui n'avait pris la peine de décliner ni son identité ni sa fonction. Cette personne lui avait directement remis l'ordre de missions et lui avait très brièvement expliqué la situation. Après quoi, on l'invita rapidement à quitter la salle. Kaishyko quitta donc la pièce et se fraya un chemin dans les couloirs bondés de la tour jusqu'à finalement déboucher sur la sortie. Il s'arrêta un moment, les bras ballants, l'air un peu perdu. Tout s'était passé assez vite. Il se retourna pour regarder la tour au-dessus de lui, et souffla.

*Eh bien ! Ça m'apprendra à vouloir me rendre utile, tiens ! Enfin... j'imagine que c'est temporaire. Et puis faut bien que je ramène un peu d'argent.*

Il se redressa alors, de nouveau motivé, et bondit en direction du lieu de la mission. *En avant !* En chemin, il se remémora l'objectif qu'il devait mener à bien. Ce matin, le chariot d'un commerçant était arrivé sans encombre au village de Kumo, jusque-là rien d'anormal. Midi arrivant, le propriétaire du petit convoi avait alors déposé le chariot derrière son magasin le temps d'aller manger son repas. Il eut la surprise en revenant de constater que ces marchandises avaient quasiment toutes disparues.

Kaishyko arriva rapidement sur une plateforme surplombant la ruelle où était situé de chariot. Il souffla un peu et posa un genou à terre, puis observa. L'ordre de mission a été créé il y a environ 1 heure, on peut donc estimer que ça fait environ 2 heures que le convoi a été pillé. Tout en parcourant la ruelle du regard, il tenta d'analyser la situation avec les éléments qu'il avait. On pouvait distinguer une pointe de stress chez lui. C'était sa première mission, et en plus il allait devoir faire équipe avec un autre Genin, et s'était peut-être ça qui le tracassait le plus. Réussirait-il à se rendre utile durant sa mission.

Des bruits de pas rapides se firent entendre derrière Kaishyko. Sûrement son partenaire. L'appréhension monta d'un cran chez le Genin. Il se releva alors doucement, posa les mains sur les hanches et tourna légèrement la tête pour discerner son équipier du coin de l’œil.

Ordre de mission:

Matinale comme tous les jours, KuKI était déjà levée à l'aube. Alors que tous les commerçants commençaient à ouvrir leurs magasins, préparer la marchandise, elle se promena à travers le village. Elle aimait passer son temps à observer les paysages, à respirer l'air frais du matin ; attendre simplement que le temps passe. Cependant, aujourd'hui n'est pas son jour de congé. En tant que shinobi, elle devait se rendre au palais du Raikage afin de connaitre sa mission du jour...

La voilà devant cet énorme bâtiment en forme de dôme, elle se faufila à travers la foule grâce à sa petite taille lui permettant ainsi d'arriver au bureau, là où sont distribués les missions pour genin. Cela ne lui prit pas bien longtemps. Dés l'instant où elle reçut le bout de papier avec les informations dessus, elle se dépêcha de sortir de cet endroit étouffant, bondé de personnes. Aujourd'hui fut plus animé que les jours précédents, car il s'agissait du retour d'Aomine Bakusho. Elle n'avait pas une opinion très positive à propos de cet homme. Pas seulement celui-ci, mais également les autres : Monjara Shinji ainsi que le Raikage lui-même. Bien qu'elle ne les ait jamais vraiment rencontrés, elle les considère comme des personnes manipulatrices et égoïstes. Elle n'avait aucune confiance en ces dirigeants. Cependant bien qu'elle ne les voyait pas d'un très bon œil, elle leurs était reconnaissante, d'avoir accepté une inconnu telle que elle en tant que shinobi de Kumo. En effet, grâce à cela, elle peut gagner de l'argent afin de vivre, ou plutôt de survivre.

"Cette fois-ci, il s'agit d'une mission de rang C, une disparition de marchandise... Je dirais plutôt un vol de marchandise, ça ne peut pas disparaître comme ca dans la nature. Je vais attraper les voleurs puis les forcer à rendre tout ce qu'ils auront pris. Ces voyous, incapables de gagner leurs vies correctement sans être obligé de dérober aux autres, qui eux font de leurs mieux pour gagner la leurs. Marre de ces personnes sans principes, sans respect... Peut-être bien qu'ils ont leurs raisons de voler, comme quoi ils auraient une famille à nourrir, mais n'est ce pas également le cas de ceux qui se font voler ? Agir si égoïstement sans penser aux conséquences, je déteste ce genre de personne."
Elle a décidée de devenir shinobi pas seulement pour l'argent, mais également pour utiliser ses capacités à bon escient ; aider la population du village et maintenir la paix. Elle appréciait les villageois, ces derniers sont de bonnes personnes. Ils travaillent durs afin de survivre dans ce monde où la guerre risque d'éclater à tout moment...

Elle remarqua que cette fois-ci aussi, il s'agissait d'une mission en équipe. Bien moins stressée que la première fois où elle dû travailler avec d'autres kumojins, néanmoins elle avait comme même un léger sentiment de malaise. Passant toutes ses journées seule, elle n'a guère l'habitude de discuter avec les autres. Cependant extérieurement, elle ne laissa rien paraitre. Son visage affiche en permanence une expression neutre ne laissant ainsi personne savoir ce dont à quoi elle pense intérieurement. Ce qui parfois, laisse les gens croire qu'elle est froide et peu sociale, alors qu'en réalité n'est elle pas simplement timide ?

Elle se dépêcha d'aller là où se trouvait le chariot. Au loin, elle vit un jeune homme aux longs cheveux d'une couleur bleu turquoise et bleu ciel, quelque peu ébouriffé. À le voir inspecter les lieux, cela lui a permis d'en déduire qu'il s'agissait du Genin avec qui elle allais travailler.
"Serais-je un peu en retard ? Il est vrai que j'ai pris quelque peu mon temps pour venir ici..."
Elle n'aime pas se faire passer pour quelqu'un de feignant et qui a des tendances à arriver en retard, elle se dirigea vers lui d'un pas rapide pour pouvoir, le saluer et ainsi commencer la mission.

" Bonjour. Tu es Kinzoku Kaishykio je suppose ? Ravi de faire ta connaissance, moi, c'est KuKI, on va pouvoir travailler ensemble pour cette mission. " annonca la jeune fille de manière polie et courtois avec pourtant un air quelque peu froid et distant.

Traversant la plateforme d'un pas rapide, celle qui se confirmait de plus en plus comme être la coéquipière de Kaishyko arriva à ses côtés. Elle semblait plus jeune que lui, mais qu'importe. De toute façon lors des missions c'est l'expérience qui prime - pas l'âge - et de l'expérience, Kaishyko n'en avait aucune. Il se demandait bien qu'elles pouvaient être les capacités de la Kunoichi.

" Bonjour. Tu es Kinzoku Kaishykio je suppose ? Ravi de faire ta connaissance, moi, c'est KuKI, on va pouvoir travailler ensemble pour cette mission.

- Enchanté KuKI. Effectivement je pense que nous somme ensemble pour cette mission de rang C. Je te laisse analyser la situation en contre-bas. Je viens d'arriver il y a quelques minutes à peine, je n'en sais donc pas plus que toi. A moins que tu n'aies des compétences qui te permettent d'en savoir plus dès maintenant... " ajouta-il après une courte pause.

Durant ces politesses de présentation Kaishyko était toujours tendu. Même si son discours était engageant, il y avait quelque chose de froid dans son ton, une sorte d'absence d'émotion qui désarçonna un peu le garçon, et en même temps l'intrigua. Il ne savait de plus rien du tout sur ces capacités. Était-elle d'un tout autre niveau que le sien ? Ou avait-elle commencé son rôle de shinobi il y a peu comme lui ? C'était embarrassant pour lui car il ne savait pas vraiment comment se situer par rapport à elle. Par ailleurs, il ne put s’empêcher durant ce court dialogue de dévier son regard vers l'imposante fleur placée dans ses cheveux. Il due avouer qu’elle donnait à la kunoichi un aspect assez raffiné, mais ne risquait-elle pas de tomber au premier combat ? Il nota aussi la présence du bandeau sur son œil droit.
Bon, les présentations étant faites Kaishyko supposa que c'était le moment de passer à la mission à proprement parlé :

"Ok, allons voir ce chariot pour commencer."

Après avoir reçu l'approbation de KuKI, il descendit rapidement dans la ruelle, bondissant de plateforme en plateforme, et s'approcha du convoi. La quasi-totalité avait disparue, mais il restait encore quelques caisses. Une première étape serait de connaitre le contenu de ces caisses. Personnellement, Kaishyko n'avait pas vraiment envie de chercher le propriétaire du chargement pour lui poser des questions. Il connaissait bien les commerçants, il avait travaillé avec durant toute sa jeunesse, et il savait que KuKI et lui allait surtout perdre du temps... A tous les coups c’était ce marchand qui avait commandité la mission, ils allaient donc avoir le droit à un résumé de l'ordre de mission (qu'ils connaissaient déjà) pour ensuite enchaîner avec le sempiternel discours comme quoi il aurait voulu des shinobis plus expérimentés, que cette livraison est vitale pour son commerce...

Il choisit donc l'autre option qui s'offrait à lui. Après un bref coup d’œil de chaque côté de la ruelle, il lança un bref regard à KuKI, histoire d'être sûr qu'elle ne s'oppose pas à son action, puis il fit glisser un kunai jusque dans sa main, se plaça devant une caisse et enfonça son arme entre la planche supérieure et une planche latérale. Il retira ensuite le dessus de la caisse en servant avec ses deux mains de son kunai comme un pied de biche, non sans occasionner quelques dégâts. Il se pencha alors pour inspecter ladite marchandise. Il s'agissait ici de divers objets de décorations, plus ou moins coûteux : petit masques, rideaux, statuettes, etc... La plupart d'entre eux n'avaient quasiment aucune valeur, sauf quelques-uns qu'on pouvait éventuellement voler soit parce qu'ils étaient faits de matériaux précieux, soit parce qu'ils constituaient des œuvres d'arts dont on pouvait tirer un prix intéressant.

Le nez toujours dans la caisse, d'un geste de la main il invita sa coéquipière à regarder avec lui le contenu de la caisse ouverte. Lorsqu'elle l'eu rejoint, épaule contre épaule, Sa fleur frôlant la chevelure bleu du Kinzoku, il put lui faire part de ces premières conclusions sans craindre d'être épié par autrui, car ce qu'il avait déduit de l'inspection de la caisse l'invitait à penser que le reste du chargement ne s'est, comme on pouvait s'en douter, pas envolé par magie.

"Bon, tu vois comme moi ce qu'il y a là-dedans. La plupart de ces objets sont des babioles, mais ils y a quand même quelques produits intéressant à voler... Si on ajoute à ça le fait qu'un important nombre de caisses ont disparu juste après que le convoi arrive à bon port, on peut supposer avoir affaire à des petits voleurs locaux. Ils doivent être issus du village, tout au plus. Des personnes extérieures à Kumo n'aurait sûrement pas pu délester le chariot en un laps de temps aussi court, un groupe de plus grande envergure ne s’intéresserait pas à ce genre de marchandise," expliqua-il, marquant une pause. Puis, l'air visiblement déçu : "Qu'en pense-tu ? Tu as un plan d'action en tête, parce que malheureusement je n'ai pas d'idée..."

" Enchanté KuKI. Effectivement je pense que nous sommes ensemble pour cette mission de rang C. Je te laisse analyser la situation en contre-bas. Je viens d'arriver il y a quelques minutes à peine, je n'en sais donc pas plus que toi. A moins que tu n'aies des compétences qui te permettent d'en savoir plus dès maintenant... "

Durant son dialogue, il jeta de légers coups d'œil sur la fleur et aussi sur le bandeau que portait la jeune fille. KuKi s'en était bien rendu compte, mais elle préféra éviter ce sujet. Elle n'avait nullement envie de parler de ce qui se cachait derrière ce bandeau... Elle s'aperçut également que le jeune garçon avait l'air légèrement stressé. Sa première mission en équipe peut-être ? Elle pouvait tout à fait le comprendre, car elle-même est passée par là. Elle aurait voulu le rendre moins tendu, mais ne savait nullement comment faire. À cause de sa nature peu sociable et peu bavarde, cela ne devait pas être agréable pour lui. Elle ne fit rien, elle se contenta d'ignorer ce fait en espérant que cela puisse aller mieux.
D'ailleurs, c'est la première fois qu'elle rencontra ce jeune garçon. Cependant, il semblait qu'elle l'ait déjà vu quelque part... Ce ne serait pas si étrange puisqu'ils sont tous deux du même village, mais elle ne se souvient pas lui avoir adressé la parole avant aujourd'hui... SI, ça lui revient. Elle l'avait déjà plus ou moins aperçut de loin dans la forge du village. Et son nom également lui paraissait familier, Kinzoku Kaishykio... Kinzoku, le nom d'un clan peut-être ? Elle ne connaissait que vaguement les différents clans qui existaient dans son village. Bien qu'extérieurement cela ne paraissait pas, elle réfléchit un long moment avant de s'en rappeler. Kinzoku, il s'agissait du clan dont les membres maîtrisaient le métal. Elle trouvait cela quelque peu étrange... Bien que faisant partis d'un clan, il travaille également dans une forge. Elle pensait que les membres des clan de shinobis plutôt connu, tel que Kinzoku ou Monjara, étaient riches comme ils étaient plutôt haut gradés. Dans ce cas ils n'ont pas de travailler, si ? Pourtant la capacité à maitriser le métal correspondrait parfaitement à ce métier. Peut-être était-il en mission ? Cela ne pouvais pas être le cas, puisqu'elle le vit à plusieurs reprises... Cela l'intriguait quelque peu, mais ce n'est pas le moment, ils étaient en mission. Elle pourrait peut-être lui poser la question à la fin du travaille...

" Ok, allons voir ce chariot pour commencer. "

Étant d'accord avec l'idée, elle le suivit. Elle espérait pouvoir trouver un indice lui permettant de dénicher le voleur assez rapidement. Devant ce fameux chariot, elle fit le tour afin d'inspecter. Effectivement rien qui sortait de l'ordinaire. Il fallait ouvrir les caisses qui se trouvaient dedans afin d'en savoir plus. Kaishykio se para d'un kunai pour retirer le dessus de la caisse. La jeune fille également curieuse de voir quel genre de marchandises était transportée là-dedans, se rapprocha pour voir. Cependant, il ne s'agissait pas vraiment d'objet à grosse valeur. Non, mais simplement d'objets de décoration. Enfin, certains parmi eux avaient une valeur plus chère que d'autres, suffisamment pour attirer les petits voleurs de rue. Le garçon aux cheveux bleus fit part de ses idées à la jeune fille, tout en restant discret afin de ne pas se faire entendre par des oreilles furtives.

" Bon, tu vois comme moi ce qu'il y a là-dedans. La plupart de ces objets sont des babioles, mais il y a quand même quelques produits intéressant à voler... Si on ajoute à ça le fait qu'un important nombre de caisses ont disparu juste après que le convoi arrive à bon port, on peut supposer avoir affaire à des petits voleurs locaux. Ils doivent être issus du village, tout au plus. Des personnes extérieures à Kumo n'aurait sûrement pas pu délester le chariot en un laps de temps aussi court, un groupe de plus grande envergure ne s’intéresserait pas à ce genre de marchandise.Qu'en pense-tu ? "

Effectivement, dans ce qu'il disait tout concordait. KuKI considérait qu'il prenait son travaille de shinobi très au sérieux, qu'il ne voulait pas faire bâclé. Elle hocha la tête pour approuver.

"Tu as un plan d'action en tête, parce que malheureusement je n'ai pas d'idée..."

Demanda-t-il l'air, quelque peu, déçut. Intérieurement, la jeune fille analysa rapidement la situation. En effet, elle n'avait aucun pouvoir spécial qui pourrait lui permettrait de retrouver facilement ce voleur. Malheureusement, pas d'odorat aiguisé comme les chiens leurs permettant de flairer la piste. Ses capacités à KuKI n'étaient que des mensonges flagrants, rien d'autre que de la triche, strictement inutiles pour cette mission. La seule chose sur laquelle elle pouvait compter en ce moment, c'est sa perspicacité. D'après l'ordre de la mission, le moment le plus probable que la marchandise se fasse voler serait durant la pose déjeune, comme a dit Kaishykio les voleurs ne peuvent qu'être des villageois.

" Cependant, ces objets sont originaux. Je ne suis pas spécialiste, mais je n'ai pas souvenir d'avoir vu quelque chose de semblable ailleurs. De ma connaissance seul ce magasin vend ce genre d'élément de décoration. Sachant que le bruit va vite se propager comme quoi il y aurait des vols de marchandises, je ne pense pas que le voleur puisse après revendre tout ce qu'il a volé. Il risquerait de se faire attraper, il doit s'en douter... Une telle quantité en si peu de temps ne peut effectivement pas être volé par seulement une seule personne, disons environ 2 ~ 3 personnes. Sachant qu'aucun petit chemin ne passe par l'arrière du magasin, le voleur ne peut que passer par la route principale. Une allée commerçante comme celle-ci est toujours remplie de passants. Trois personnes chargées de caisses à faire des aller-retours ne passeraient pas inaperçu. Si personne n'a rien signalé, sa veut dire qu'ils sont doués pour se fondre dans la masse. Supposons dans ce cas que les voleurs se sont fait passer pour d'autres commerçants, ou plutôt sont d'autres commerçants. Ce n'est pas improbable. De ce que je sais, ce magasin est connu parmi ceux de décoration. Je pense qu'il ne s'agit pas d'un voleur, mais plus d'un autre commerçants vendant des élément décoration qui est en concurrence avec lui. En volant une partie de sa marchandise, il le réussi à le mettre en mauvaise posture... Elle expliqua tout son point de vue sereinement, calmement, de façon à bien se faire comprendre, avec sur son visage toujours cette expression fade, neutre. Enfin, c'est que je pense." Conclu t-elle.

Espérant qu'elle se soit fait comprendre par ses explications, arguments, quelque peu mélangés.

"Hum.... ça se tient. Le seul problème c'est qu'on est sûr de rien..." Répondit Kaishyko en sortant la tête de la caisse. Il parlait maintenant de façon normale. Vu le niveau de lors adversaires présumés, ils les auraient repéré s'ils étaient en train d'écouter. Et puis, rien n'avais bougé dans la ruelle depuis leur arrivée. "Je pense avoir une idée pour en avoir le cœur net. Puisque dans les deux cas - voleurs ou marchand - on n'a pas affaire à des grands criminels, un piège simple devrait nous permettre de les prendre en flagrant délit. Tu vois la plateforme sur laquelle on s'est retrouvé ? demanda-il en pointant du pouce la structure au-dessus de lui. Je pense qu'elle constituera une bonne planque, assez haute pour être ni vu, ni entendu." Il attendit un mouvement d'approbation de KuKI et poursuivit : "Ok. Je m'occupe de dire au marchand de pas déplacer son chariot et de partir faire une tâche quelconque à l'autre bout du village. Ça devrait les inciter à finir le travail. Si tu as quelque chose à mettre en place, c'est le moment. Retrouvons-nous à la plateforme dans 5 minutes."

Sur ses dernières paroles, Kaishyko se retourna pour entrer par l'arrière-boutique du commerce volé. Il se remémora soudain son discours et espérait qu'il n'avait pas semblé trop directif... Il avait pourtant fait attention de ne pas prendre un ton impératif, mais il n'empêche que l’inquiétude subsistait. D'ailleurs il s'étonna lui-même de cette prise instinctive d'initiative. Peut-être était-ce là une des caractéristiques qu'il avait acquises à la forge au terme d'un nombre incalculable de commandes : les maître-mots était efficacité, rapidité.

Il poussa alors la porte de l'arrière-boutique, pénétra la demeure et chercha le propriétaire, qu'il ne tarda pas à trouver. Après avoir essuyé l'ennuyeux discours auxquels il s'attendait sur le niveau des shinobis engagés sur sa mission et les conséquences d'un échec sur son commerce, il réussit à le convaincre, justement pour la réussite de ladite mission, de se plier aux ordres du ninja et de s'absenter pendant quelques heures. Il traversa de nouveau la boutique. Juste avant de sortir du dépôt du magasin, il entrevit une bâche beige, roulée en boule dans une armoire. Sans remord, il subtilisa l'objet. Ceci pourrait-il être utile très rapidement.

Il rejoignit KuKI au lieu convenu. Il s'expliqua brièvement, l'air un peu décontenancé :

"Désolé du retard, le marchand m'a tenu la patte... Tout est bon pour toi ?" Demanda-il tout en se plaçant allongé contre le sol, la tête près du bord de la plateforme.

Il déplia alors la grande bâche qu'il avait prise et la déposa au-dessus de lui. Il prit garde de bien recouvrir ses cheveux bleu qu'on aurait pu distinguer d'en bas tant ils étaient voyants. Il tourna la tête et fixa la fleur de sa coéquipière. Comment allait-elle camoufler cet énorme apparat ? Il renonça à lui poser la question. Il ne voulait pas paraître trop impératif. Le temps passa, et ils attendirent. Personne ne passait dans la ruelle. Le temps semblait figé. Après plus ou moins une heure d'attente. Kaishyko commençait à somnoler. Il se reprit, devant rester attentif à la situation, et eu l'idée d'engager la conversion avec KuKI pour combattre la monotonie de la situation. Et puis..... Il faut avouer qu'elle l'intriguait, tant au niveau de son caractère qu'au niveau de ses capacités. Mais Kaishyko resta coi. Il ne savait comment amorcer la discutions. Cela le fit d'ailleurs sourire : un jeune homme réduit au problème puéril d'un enfant qui a peur de s'adresser à quelqu'un. Après quelques instants de réflexion, il finit par trouver quelque chose de pertinent à lui demander :

"Il est possible qu'on ait à combattre au moment où nous intercepterons les voleurs. Il vaudrait donc mieux qu'on ait une idée de nos styles de combat respectifs si on veut se coordonner. Tu connais un type de techniques en particulier ?"

" Hum.... ça se tient. Le seul problème c'est qu'on est sûr de rien... Je pense avoir une idée pour en avoir le cœur net. Puisque dans les deux cas - voleurs ou marchand - on n'a pas affaire à des grands criminels, un piège simple devrait nous permettre de les prendre en flagrant délit. Tu vois la plateforme sur laquelle on s'est retrouvé ? demanda-il en pointant du pouce la structure au-dessus de lui. Je pense qu'elle constituera une bonne planque, assez haute pour être ni vu, ni entendu. "
Il avait effectivement raison, on n'en savait rien sur la vérité. Tous cela n'était que des suppositions. La meilleure option pour le moment serait effectivement de tendre un piège aux voleurs, _un peu comme le fromage pour la souris_ cependant, j'avais tout de même de légers doutes de la réussite de son idée. Même si le niveau de ces voleurs est loin d'être celui d'un professionnel ou d'un shinobi, j'aurai bien du mal à croire qu'ils reviendront une seconde fois pour terminer leur travail. Il faut être fou ou stupide, pour prendre le risque de se faire capturer. Ils ont tout de même réussi à voler la marchandise sans se faire remarquer. Je ne pense pas que l'on devrait les sous-estimer... De plus, cela fait déjà une heure ou deux, ils doivent se douter que ce vol a été signalé et que des personnes sont à leurs trousses... Vont-ils prendre un si gros risque et revenir ? Cependant, on devrait tout de même essayer, qui ne tente rien n'a rien.
KuKI approuva d'un signe de tête. Le jeune garçon partit en direction du magasin afin d'informer au marchand notre plan.

" Si tu as des choses à mettre en place c'est le moment." Il veut dire par là que c'est l'occasion de mettre en place un piège afin de les empêcher de fuir ? C'est vrai que ça serait un peu gênant de les laisser partir alors qu'ils sont sous nos yeux...
Bien qu'il ne s'agît pas de la spécialité de la jeune fille, il fallait bien le faire. Elle eut l'occasion d'apprendre à faire des pièges grâce aux livres. Elle commença par prendre ses repères, puis par faire des fils de chakra de ses mains. Au bout des fils, elle attacha des kunais qu'elle plaçait tout autour du chariot. Les kunais étaient cachés par les toits des autres magasins et les fils étaient transparent de sorte à passer inaperçu. Elle attrapa le bout autour de sa main gauche afin que si jamais le voleur revenait, elle n'aurait qu'à tirer pour déclencher le piège. Alors, tous les kunais se jetteront sur la cible. Bien que ce n'était pas vraiment brillant mais sa allait suffire pour duper ces misérables petits voleurs... Entre deux, elle écoutait discrètement les conversations autour. Celles-ci évoquèrent quelques sujets intéressants en passant devant le magasin de décoration. Effectivement, il y a de la concurrence dans le coin entre les différents marchands de décoration. De sa connaissance, comme elle passait de temps à autre dans cette allée, elle connaissait le nom des magasins. Les deux autres stands de décorations se trouvaient non loin d'ici...

Elle venait tout juste de finir le piège, revoilà Kaishykio qui sortait avec les mains chargées d'un grand rouleau beige.

" Désolé du retard, le marchand m'a tenu la patte... Tout est bon pour toi ?

- Tout est bon, je viens juste de finir. "

Il commença à mettre en place la plaque en utilisant la bâche comme bouclier pour ne pas se faire voir. Il s'allongea ensuite au sol de manière à cacher ses longs cheveux bleus ébouriffés. La jeune fille jeta un dernier coup d'œil sur ses kunais dispersés avant de se joindre à lui. Elle baissait bien sa tête de manière à ne pas se faire remarquer. Elle restait calme, le regard rivé sur le chariot là où la cible devrait se montrer, concentrée, prête à lancer les kunai au moment propice. Cependant à part de simples passants rien d'autre, aucun individu suspect et aucun voleur dans les parages. L'heure continuait de tourner, mais toujours rien de nouveau... Une heure... Puis deux... La jeune fille ne se laissait pas distraire par quoique ce soit, elle resta patiente à espérer la venue du voleur. Bien qu'intérieurement, elle commença à douter si ce dernier allait vraiment venir... Elle ne faisait pas bien attention à son partenaire, quand soudain ce dernier se mit à engager la conversation :

" Il est possible qu'on ait à combattre au moment où nous intercepterons les voleurs. Il vaudrait donc mieux qu'on ait une idée de nos styles de combat respectifs si on veut se coordonner. Tu connais un type de techniques en particulier ?

Elle détourna quelque instants son regard du chariot pour voir le jeune garçon. Pourquoi me pose-t-il si soudainement cette question ?" Songea-t-elle. Elle se contenta de répondre avec cette même expression neutre sur son visage.
- C'est vrai, mais j'espère que l'on n'aura pas à se battre et puis on ne devrait pas en avoir besoin contre ce genre de petit voyou. Il suffira de les effrayer un peu pour qu'ils se rendent. Ce ne sont après tout pas des shinobis, mais que de simple civiles. Disait-elle d'un air serein. Mais pour répondre à ta question, je suis un illusionniste.

- Tu maîtrise le Genjutsu ? D'accord. C'est assez rare, enfin il me semble... je tâcherai de m'en souvenir si on est amené à combattre maintenant ou dans des missions futures, répondit-il en souriant. Les derniers "petit voleurs" locaux que j'ai rencontré ont voulu s'en prendre au magasin dans lequel j'habite." Il marqua une pause et repris avec un air plus grave: "il y a quelques jours à peine. Ils étaient douze, avaient un chef et étaient tous équipés d'une arme blanche... Je ne sais pas si c'est à cause de la situation actuelle dans le monde shinobis, ou bien à cause du changement de dirigeant à Kumo ou si, tout simplement, en a toujours été ainsi, mais j'ai réalisé qu'il existe des gens qui peuvent devenir relativement dangereux même sans être shinobi.

Après quelques instants de réflexion, elle répondit, toujours avec le regard sur le chariot.
- Certes, la situation actuelle de notre monde n'est pas idéale. Mais je pense qu'il y aura toujours des hommes brutaux, sans principes, cherchant le malheur des autres... C'est l'une des raisons de notre existence, nous avons pour mission d'éliminer ces déchets et d'amener la paix. Ou du moins c'est ce que je pens.." Elle s'arrêta net puis se leva. On dirait que les voleurs ne viendront pas finalement. Elle faisait allusion au commerçant qui venait de rentrer après ses deux heures d'absence. Les deux genins redoutaient ce moment, mais ils n'avaient pas vraiment le choix, ils allaient devoir fournir des explications au client.

Ce dernier semblait, déjà pas très heureux mais quand ils vue qu'aucune marchandise n'a été ramenée et qu'aucun voleur n'a été attrapé, la colère le fît rougir. Il se rapprochait fou de rage.
"ARGH ! J'y crois pas ! Vous m'avez demandé de vous prêter mon magasin en me disait " pour retrouver le voleur ".. Gna. Gna. Mais voyez moi ça ! Vous m'avez fait perdre mon temps !

- Nos excuses, Monsieur. Nous allons vous retrouver votre marchandise, ceci n'était qu'un démarche... Expliqua KuKI avec cette même expression calme sur son visage. Cependant, intérieurement, elle ne devait pas vraiment apprécier ce patron, mais il avait raison. Pendant ces deux heures rien d'autres que de simple passant, aucun voleur.

- Mais je m'en fou ! Vous n'êtes qu'un duo de bras cassé, incapable de me retrouver un voleur ! Voilà, je réclamais des shinobis plus qualifiés, pas des incapables ! Je ferais un rapport de votre inutilité et je demanderais à en avoir des plus compétent ! Maintenant Oust ! Dégagez d'ici !

Kaishyko finit par être fatigué des paroles du commerçant
- Viens KuKI, on perd notre temps ici. De toute façon, content ou pas si nous les retrouvons, la mission sera..."

À peine eu t-il le temps de terminer sa phrase, qu'il se fit jeter du magasin avec sa coéquipière. Ils n'avaient maintenant plus le droit d'y retourner.
La jeune fille hocha de la tête.
" C'est vrai. On a intérêt à attraper ces voleurs. Si nous le laissons faire son rapport à l'administration, on risque d'avoir des soucis... "Disait-elle calmement bien qu'intérieurement, elle n'aimait pas l'idée. Elle allait perdre toute crédibilité si elle rate cette mission à cause du client trop grincheux. Elle regarda un peu autour, puis se rapproche de l'oreille de Kaishykio.

"J'eus l'occasion plus tôt d'entendre la discussion de deux passantes. Les magasins de décorations en rivalité ici, sont celui de notre client ainsi que deux autres du nom de "Ārudeko" et "Sōshoku". Je pense que l'on devrait aller rencontrer les patrons de ces magasins.." Elle était presque sûre qu'ils s'agissait d'eux les voleurs, elle faisait confiance à son instinct...

Kaishyko, qui avait voulu engager une conversation pour briser la glace dans cette équipe de fortune, avait reçu en retour une réponse à laquelle il ne s'attendait pas. KuKI lui avait expliqué calmement qu'il n'y aurait probablement pas de combat sur cette mission. Le Genin réfléchit un instant sur ses propos et pensa qu'effectivement la force ne serait sûrement pas nécessaire pour cette mission. Au final elle avait raison, mais ce qui surprenait Kaishyko c'est ce visage toujours neutre, cela le déstabilisait.

La discussion s'enchaîna tout de même. Elle dévia assez rapidement sur le rôle des shinobis ici-bas. KuKI pensait que leur but était de rechercher la paix et d'empêcher toute menace pour autrui. A cet instant, Kaishyko se rendit compte que sous cette apparence glaciale il y avait quand même du cœur chez la Genin. Sa réponse le rassura même si, le concernant, être shinobi était avant tout pour lui un travail qui desservait des desseins strictement personnels : acquérir argent et force, qui était les seuls arguments qui autorisait la liberté en ce bas-monde.

Alors que KuKI venait à peine de finir sa phrase et que le Kinzoku réfléchissait à sa réponse, ils entendirent la porte de la boutique se déverrouiller, les volets s'ouvrir, etc... Le marchand venait de rentrer dans son magasin, et toujours aucun voleur en vue.
Kaishyko souffla. Non seulement son plan a été un échec, mais en plus ils allaient devoir s'expliquer au marchand, ce qui n'allait pas vraiment les avancer dans leur mission. Les deux Genins quittèrent donc leur planque devenue obsolète et allèrent à la rencontre du marchand dans sa boutique.

"ARGH ! J'y crois pas ! Vous m'avez demandé de vous prêter mon magasin en me disant " pour retrouver le voleur ".. Gna. Gna. Mais voyez moi ça ! Vous m'avez fait perdre mon temps !

- Nous sommes vraiment désolé. Nous ne voulions pas...

- Nos excuses, Monsieur. Nous allons vous retrouver votre marchandise, ceci n'était qu'un démarche...

- Mais je m'en fou ! Vous n'êtes qu'un duo de bras cassés, incapable de me retrouver un voleur ! Voilà, je réclamais des shinobis plus qualifiés, pas des incapables ! Je ferais un rapport de votre inutilité et je demanderai à en avoir des plus compétents ! Maintenant Oust ! Dégagez d'ici !

- Viens KuKI, on perd notre temps ici. De toute façon, content ou pas si nous les retrouvons, la mission sera..."

Kaishyko, excédé par l'emportement du vendeur (caractère qu'il n'avait que trop côtoyé durant son enfance), tourna les talons et partit de lui-même. Mais visiblement pas assez vite pour le marchand. L'homme les rattrapa et, à force de multiple coups de balai, les poussa jusque dans la ruelle. Il claqua ensuite la porte de l'arrière-boutique et la ferma à clé.

- C'est vrai. On a intérêt à attraper ces voleurs. Si nous le laissons faire son rapport à l'administration, on risque d'avoir des soucis... "

La genin avait conclue sur son ton calme habituel. Elle avait raison. Kaishyko craignait tout autant qu'elle les retombées d'un échec. Le Genin avait besoin de recevoir la prime de cette mission, il avait besoin de la reconnaissance de sa valeur pour l'attribution de futures autres tâches en tant que ninja, et il avait surtout besoin de sentir qu'il avait fait du bon travail...

KuKI se rapprocha alors et murmura à son oreille :

"J'eus l'occasion plus tôt d'entendre la discussion de deux passantes. Les magasins de décorations en rivalité ici, sont celui de notre client ainsi que deux autres du nom de "Ārudeko" et "Sōshoku". Je pense que l'on devrait aller rencontrer les patrons de ces magasins..."

Kaishyko hocha la tête. Son idée n'avait pas fonctionné, il était sûrement tant qu'il laisse la main à sa coéquipière... Sans un mot, ils sortirent de la ruelle en courant. Ils connaissaient visiblement tout deux l'emplacement des deux magasins. A partir de là, formuler le plan à haute voix devenait superflu : il était évident qu'ils allaient devoir vérifier chacun de leur côté un magasin concurrent. Arrivé dans la rue principale, le duo se sépara, et Kaishyko alla vers la gauche en direction de Ārudeko. Il arriva un peu plus loin face à la devanture du magasin. La porte était condamnée, barrée d'une pancarte marquée "fermé pour travaux". A l'intérieur, le shinobi entendit plusieurs voix d'ouvriers s’entremêler. Ne perdant pas son temps Kaishyko contourna l'échoppe en passant par un dédale de petites rues pour arriver derrière le bâtiment. Il avait pris soin de cacher ses armes et de fourrer son bandeau de ninja dans sa poche avant d'arriver.

Comme il le pensait, ici une vingtaine de charpentiers, maçons et autres s'affairaient à l’agrandissement du commerce. C'était le moment. Kaishyko pris au sol une poignée de poussières et quelques grains de terre qu'il projeta sur ces propres habits. Il déséquilibra aussi sa tenue en faisant ressortir le pan droit de sa veste, et rentra dans le magasin d'un pas pressé, le dos un peu courbé. A l'intérieur de ce qui pourrai ressembler à une petite fourmilière humaine, chacun s’empressait de réaliser sa tâche sans se préoccuper de quoique ce soit d'autre. A l'angle de la première pièce dans laquelle il était arrivé, il se penchait discrètement vers un sac de ciment et en projeta un peu sur ses vêtements, non sans quelques toussotements. Il prit aussi soin de se salir un peu le visage. Il put ensuite parcourir les pièces sans attirer l'attention, passant pour un artisan quelconque.

Il vérifia la plupart des pièces : rien. Elles étaient toutes dégagées de toute marchandise. Il n'y avait que des travaux ici. Il se dirigea alors vers la sortie mais soudain une voix s'éleva derrière lui :

"Hey ! Kai' ! Qu'es que tu fais là ?

Le sang du shinobi se glaça. Il se retourna pour identifier la personne qui l'avait arrêtée. C’était Asaki, un jeune charpentier qui était établi non loin de la forge de Kaishyko. Il fallait donner le change : Kaishyko prit alors un air faussement enjoué :

- Salut Asaki ! Je savais pas que t'étais sur ce chantier, ça roule ?

- Si j'y suis : c'est moi qui ai choppé le contrat pour la charpente de l'extension du magasin. Du boulot, pour sûr ! Et toi alors, tu travailles sur quoi ? Je t'ai pas vu ici les derniers jours.

La situation commençait à devenir relativement intenable pour le Kinzoku. Son cerveau fonctionnait à toute vitesse alors qu'il continuait d'échanger avec son interlocuteur. Il devait trouver rapidement une solution...

- Heuuu... eh bien en fait, le proprio de Ārudeko m'a commandé du ferraillage pour ces travaux. Je lui ai livré la semaine dernière mais hummm... disons qu'il n'était pas satisfait. Du coup je passe pour vérifier de quoi il en retourne. Dis, tu sais pas où sont entreposées les marchandises ? Le lot de tiges métalliques doit être avec.

- Bah regarde, c'est là porte juste là-bas. Il a les caisses du magasin et tous les matériaux pour les travaux qui y sont. Juste : Ne repars pas avec une déco du magasin, le proprio surveille chaque entrée dans son dépôt. Bon, faut que je m'y remette moi, A plus tard !"

Une conversation qui tombe à pic au final. Kaishyko entra dans la pièce sombre du dépôt. Etant seul, il put vérifier rapidement le maigre contenu marchand qui se trouvait ici. Rien. Pas de caisse ni de décoration qui était en provenance du magasin volé. Kaishyko souffla une nouvelle fois, pris de langueur. Il espérait que KuKI allait avoir plus de réussite...

Les deux genins se séparèrent afin d'aller inspecter chacun de leur côté. KuKI prit la direction vers la droite, un plus loin là où se trouvait Sōshoku, l'un des magasins concurrents avec celui du commanditaire de la mission. Elle était déjà passée quelque fois devant ce stand sans vraiment y faire attention. Elle put constater que ce dernier était bien plus petit que les autres. La couleur sur l'enseigne se dégradait, les murs étaient usés, l'intérieur n'était pas très spacieux, peu de décoration était vente, il n'allait pas tarder la fermeture, pensait-elle. Les autres magasins concurrents lui ont volé toute sa clientèle, mais faut dire qu'il manquait d'originalité dans sa marchandise.. Des vases couleurs unies avec quelques motifs de fleurs, des cadres de taille moyenne, couleur sobre... L'emplacement du magasin également, n'était pas terrible non plus. Là où se trouve le plus de passant reste l'allée principale. Quand la jeune fille venait se promener au centre-ville elle put s'apercevoir à plusieurs reprises que les petits chemins tel que celui-ci n'attirait pas grand monde..

Elle avait plusieurs options qui s'offraient à elle, celle d'entrer et de demander directement au patron la marchandise volée, ou celle de s'infiltrer par l'arrière de son stand à la manière des ninjas.. Si elle choisit la première solution, la réponse sera soit un mensonge soit la vérité, mais le commerçant sera sur ses gardes dorénavant.. Mieux vaut s'infiltrer discrètement et vérifier par soit même, songeait-elle.

Elle préférait rester sur ses gardes. Elle passa devant le magasin tout en sifflotant, le commercant leva ses yeux de son journal pour regarder la jeune fille. Celle-ci s'arrêta devant la vitrine pour regarder ses belles décorations. Avec un client, le devait rester devant pour surveiller en cas de vol. De cette façon KuKI allait pouvoir verrifier l'entrepot du magasin sans craindre sa venue. Elle laissa donc le rôle d'appat à son clône illusoire, puis partit vers la porte arrière du magasin. Vérouillée à clef, elle ne pouvait pas tout casser sa serait trop voyant. Elle regardait un peu autour d'elle, un fil d'étain trainait au sol. Elle le prit et l'enfonca dans la serrure, en le tournant dans tous les sens la porte s'ouvrit. Elle rentra dans le magasin puis refermait la porte derrière elle.. Pas beaucoup de caisses... Elle fouilla dans chacune d'entre elles pour vérifier leur contenu. Rien d'autre que ces décorations affrusement laide, pas de marchandise volée.. Rien d'intéressant par là, par là non plus..

Encore une caisse là-bas. Quand soudain l'escalier se mit à grincer, quelqu'un venait. Qui est-ce ? Le commercant était encore à l'avant du magasin, sa ne pouvait pas être lui.. Elle se cacha rapidement au plafond et s'y maintenait grâce à son chakra...
Une silhouette de petite taille apparut, il s'agissait d'un garçon d'une dizaine d'années. Son fils ? Effectivement.

" Papa , j'ai finis mes devoirs, je peut sortir jouer ?

- Oui fiston.. "

Il se rapprochait. La jeune fille retint sa respiration pour ne pas se faire remarquer. Ce dernier semblait quelque peu perturbé, il regarda autour de lui, rien, personne, puis partit. Heureusement qu'il n'était pas un shinobi, ou elle se serait fait remarquer immédiatement comme elle n'avait aucune capacité sensorielle. La jeune fille descendit du plafond sans faire trop de bruit. Plus le temps de trainer, elle regarda le contenu de la dernière caisse..
Celui-ci contenait effectivement les décorations ! Elle avait trouvé le coupable ! Non... Seulement une petite partie de tout ce qui a été volé ? Où aurait-il caché l'autre partie alors ?.. Elle avait des doutes, mais elle connaissait le coupable à présent.. Elle devait à présent partir, le temps lui manquait, le marchand allait finir par se douter de son clone..

Elle retourna là où elle s'est séparée de son coéquipier et attendait son retour pour connaitre ses découvertes... D'ailleurs, c'est étrange.. Pourquoi n'ai je put trouver qu'une petite partie de la marchandise..? Peut-être que l'autre moitié serait dans le magasin où est allé Kaishikyo ?..
Au retour de ce dernier, les deux venins s'échangèrent leurs informations
Bizarrement non, rien du côté de son camarade.. Mais, le bon côté, c'est qu'ils avaient une piste à présent.

" Devrions nous aller questionner le vendeur de Soshuko ? "

"Devrions-nous aller questionner le vendeur de Soshuko ?

- Je ne sais pas trop... Si on revient le questionner, on va être obligé de le menacer, il va forcément tout nier en bloc s'il cache bien toute la marchandise. Je pencherais donc pour quelque chose de plus subtil. Tu peux le placer sous genjutsu j'imagine ? Tu pourrais créer une illusion d'un des objets assez rare et chère qu'on a aperçu dans le chariot du commanditaire de la mission. S'il a une autre planque pour la marchandise volée et qu'il voit cet objet sur son étale, il ira forcément le ranger avec les autres de peur d'être démasqué. Il suffira alors, si tout se passe bien, de le suivre."

Kaishyko avait énoncé son plan rapidement. c'est avec hâte qu'il se dirigea vers le Soshuko : il avait hâte de voir l'utilisatrice de genjutsu user de ces techniques. Arrivé devant le magasin, le Kinzoku se camoufla le temps que sa coéquipière fasse tomber sa cible dans l'illusion. Elle ne lui fallut pas longtemps. A peine quelques secondes plus tard, le gérant du Soshuko était en train d'attraper du vide dans ses mains, comme s'il tenait vraiment un objet. Le plan fonctionnait. Le marchand quitta précipitamment la devanture du magasin. Faisant signe à KuKI, Kaishyko s'avança et entra dans la boutique, toujours sur les traces du commerçant. Ils montèrent des escaliers à sa suite, le suivirent le long d'un couloir étroit dans la soupente de la toiture, puis dans une pièce sombre, seulement éclairée par les jours entre les tuiles du toit.

Kaishyko observa l'entièreté de la pièce. Empilées contre un mur, toutes les caisses restantes qu'ils cherchaient étaient ici. Enfin... Kaishyko fût soulagé. Il recentra son attention sur l'homme qui avait commis ce vol (ou l'avait commandité, peu importe). Il semblait peu à peu reprendre conscience de la situation, encore un peu hébété. KuKI devait sûrement avoir levé son genjutsu maintenant qu'il leur avait donné les informations voulues. Rapidement, Kaishyko dégaina un kunai, se plaça derrière l'homme et plaça son arme sous sa gorge.

"Ces marchandises ne sont pas à vous. Vous les avez volées ou vous avez demandé à ce qu'on les vole. Nous avons pour mission de vous arrêter et de vous emmener vous expliquer à la tour du Raikage.

- mais, non ! Vous, heu.... ce n'est pas mo....

- Taisez-vous ! Rien de ce que vous pourrez dire ne changera quoique ce soit. Nous avons une mission, nous l'accomplirons. Ne nous ralentissez pas. KuKI je te laisse l'emmener à la tour du raikage et faire un rapport de mission pour nous deux. Moi je vais commencer à ramener la marchandise à l'autre grognon là-bas. Y en a un paquet par contre... Je pense que tu pourras revenir pour m'aider à finir après avoir rendu la mission."

Kaishyko s'était montré ferme, mais maintenant qu'il tenait la conclusion de cette mission, il ne comptait pas la lâcher. Ils allaient pouvoir toucher leur prime finalement. Même si tout cela fût laborieux... Cette lenteur était-elle à imputer aux compétences du genin ? Il ne savait pas, mais ce qui était sûr, c'est qu'il sentait bien avec cette première mission que s'il voulait avoir le niveau pour d’autres plus ardu, il allait devoir gagner en polyvalence, en perspicacité, en puissance....
L'entraînement allait devoir donc commencer...

La jeune fille était d'accord avec l'idée qu'avait proposé son coéquipier, il valait mieux lancer un piège au suspect pour qu'il leur dévoile la vérité. Les deux genins se dépêchèrent d'aller vers le magasin de décoration, Shoshuko. Kaishykio alla se cacher non loin du stand afin d'observer le déroulement. Tandis que KuKI entra dans la boutique, aussi neutre que naturelle, elle se dirigea vers le commerçant. Celui-ci ne doutait de rien, il se contenta de l'accueillir avec un sourire aux lèvres.

" Bonjour. Oh, mais vous êtes celle qui regardait les vitrines plus tôt !
Il faisait probablement référence au clone illusoire qui avait servi d'appât.. La jeune fille leva la tête pour voir l'homme. Leur regard se croisa, ce dernier était surpris, il semblait perturbé par la froideur de cet œil derrière lequel ne se trouvait aucune émotion.. Elle s'y attendait déjà, elle devait simplement trouver une réponse logique pour la suite.

- Bonjour, effectivement, je suis plutôt intéressée. Combien coûte le vase à l'entrée ? Celui avec des pierres précieuses couleur émeraude incrustés dedans.. Demandait-elle calmement, tout en dirigeant son doigt vers l'entrée là où était posé l'objet. Il s'agissait d'un grand vase avec des formes arrondis et des beaux reliefs. De tous les éléments de décoration présents, il était le plus resplendissant, il ressortait du lot, comme s'il ne faisait pas partie de ce même magasin...

Le marchand restait ébahi face à ce qu'il voyait, il n'en croyait pas ses yeux. Depuis quand était-il ici ? KuKI voyait bien que ce dernier commençait à avoir un sentiment de malaise ; des gouttes de sueur lui dégoulinait sur le visage, il n'osait même plus la regarder en face et parlait tout en bafouillant sans cesser de trembler..

- Ce v-vase ? Oh.. M-mais il n'est pas à v-vendre.. ! Il souriait à nouveau, mais cette fois-ci avec un sourire tellement faux. Sans même avoir des aptitudes spéciales, on pouvait facilement lire le stresse en lui. I-Il s'agit d'une simple d-décoration que j'ai laissé exprès là-bas p-pour attiré l'œil !

- Hum.. Je comprend.. Merci bien. Sans perdre plus de temps, la jeune fille quitta le magasin.

Quel affreux menteur. Aucun vase ne se trouvait près de la porte d'entrée, ce qu'il voyait n'était que l'impression de la présence du vase que j'avais perçu dans le chariot de notre client, ce matin. Après avoir discuté avec lui, j'avais à présent la certitude qu'il était le voleur que l'on recherchait.

Le marchand attendit que la jeune fille disparaisse de son champ de vision pour aller reprendre ce gros vase qu'il croyait présent. KuKI s'éloigna suffisamment, puis revint discrètement aux côtés de son compagnon qui lui faisait signe de la main. Les deux shinobis suivirent le commerçant qui rentrait à l'arrière de la boutique. Montant les escaliers après lui, ils avaient vite compris que l'autre moitié de la marchandise volée avait été cachée à l'étage. Le commerçant arrivé en haut se retrouvant face à toutes ces caisses, il se souvint que c'était impossible pour lui d'avoir laissé quoique ce soit devant l'entrée... Il réfléchissait quelques instants et regarda correctement le contenu que tenait ses mains, le vide. Il commençait à être effrayé, quand il se retourna brusquement puis vis les deux genins. Il comprit rapidement la situation, cependant, il ne pouvait plus s'enfuir. Kaishykio lui pointa le bout de son kunai au cou, l'empêchant de tenter quoique ce soit. Il devait se rendre sagement, plus aucun échappatoire ne s'offrait à lui..

Il tentait de clamer son innocence en vain. Je me rapprochai de l'homme, je m'apprêtais à lui prendre le bras pour l'emmener, mais il fit un mouvement brusque en arrière.

" T-Toi.. ! Il ne semblait pas très coopérant, il était cependant dans une situation désespérée.

- ... Je serais sans pitié face aux déchets dont vous. Il n'est écrit nul part dans la mission que je dois vous capturer vivant. Disait la jeune fille en lui lançant un regard de tueur, prête à lui trancher les veines de sa gorge.

Elle n'avait nullement l'intention de lui faire du mal, mais simplement de l'effrayer pour qu'il se résigne.. Sagement, la jeune fille accompagna le voleur et le remit aux autorités de kumo, puis revint aider Kaishykio à transporter le reste. Le client semblait s'être calmé de sa colère, il était même plutôt joyeux de retrouver sa marchandise.
La mission était finit, la marchandise a été retrouvée et rendue au propriétaire, puis le voleur a été livré à la tour du Raikage. La journée se terminait donc, KuKI salua son partenaire avec qui elle a effectué le travail aujourd'hui. Elle le remercia de son aide avant de le quitter pour partir dans la direction opposée. Le bon côté des choses, c'est qu'il n'y avait pas besoin de se battre bien que KuKI aurait bien aimé voir celui-ci utiliser son pouvoir de Kinzoku.. Une fois rentrée, elle fit son rapport qu'elle envoya juste après.