Les derniers jours avaient été plus que compliqués, à vrai dire je n'avais que très peu dormi. Mon nouveau rôle plus que subit au Kakumeigun m'avait mis dans une situation inconfortable en temps de crise. Ce n'était sûrement pas le meilleur moment pour prendre « officiellement » le poste de remplaçant, si j'avais pu épauler ma sœur les dernières semaines, il en fallait bien plus pour apprendre à diriger toute une organisation. Je suivais tout de même les directives, je suivais les pas de nos prédécesseurs en tentant de ne pas reproduire les mêmes erreurs. Le visage d'une mine fatiguée, je me présentais face à l'ensemble des membres du Kakumeigun dans une petite salle. À l'aide d'un ou deux coordinateurs, nous avions réparti les tâches entre les escouades et avions fait en sorte d'appuyer sur la sécurité. Les entrées et sorties étaient d'autant plus contrôlées, les brèches étaient surveillés jour et nuit, les codes avaient changé et on avait même bloqué temporairement l'accès aux zones sensibles. Les patrouilles étaient mobiles tout comme nos protocoles, jour après jour on essayait de les améliorer afin d'apporter un peu de répit aux autres.

Nous étions vu comme une police, une autorité de régulation qui devait apporter sécurité aux résidents ; Nous avions failli durant l'examen international et on le payait très cher. Qu'est-ce qui avait mené à tant de pertes ? À vrai dire j'avais du mal à situer le problème, une ingérence du côté du Kazekage ? Fort probable mais il n'était pas le seul fautif dans cette histoire, je l'étais sûrement aussi.

Si on m'avait donné à la hâte mon nouveau grade, j'avais aussi ma part de responsabilité dans l'histoire. Je n'avais pas été maître de tout les événements.. J'avais au moins réussi à sauvegarder mon honneur en protégeant les blessés à l'hôpital. Je m'étais interposé aux côtés de délégations étrangères pour arrêter un homme envoyé par nos ennemis, cet homme se trouvait être un des plus forts qui m'étaient donnés de voir. Par miracle, il avait esquivé et arrêté nos techniques ; J'avais encore peine à y croire. Cette défaite ne m'avait pas appris grand chose, on ne pouvait apprendre d'un combat comme celui-ci. La seule chose qu'on pouvait en tirer, c'était de devoir s'entraîner d'autant plus mais je n'avais nullement besoin d'une défaite pour ça.

Le briefing étant terminé, je saluai l'assemblée avant de me diriger vers la sortie du village pour y apporter mon aide, quelques directives et heures plus tard, je pris la route pour Odaïchi. Une fois arrivé, je pris une chambre dans une auberge pour y passer la nuit. Le voyage en chameau n'avait pas été très fatiguant, il avait été même reposant. Le confort de la chambre m'avait aussi été favorable et le lendemain matin, j'avais meilleure mine.

Je pris un Kimono pour l'enfiler rapidement, Azura -mon Katana- toujours à mes côtés, je pris aussi un morceau de ficelle noire pour attacher mes cheveux à l'arrière. Il était l'heure de partir pour un des nombreux entrepôts de la ville portuaire. J'avais rendez-vous avec des civils et un Shinobi de Suna. Parmi les civils, sous-fifre du Daimyo était présent. Il allait nous donner des informations quant à la mission. En effet, je n'étais pas par hasard à la capitale et c'était seulement et seulement pour répondre à la requête de notre dirigeant. Je n'avais que très peu suivi les dernières nouvelles mais d'après mes sources, la Kawaguchi était notre nouvelle Daimyo. Par la Kawaguchi, j'entendais la seule et unique souvenaire du clan pilier de Suna.

Une quinzaine de minutes plus tard, j'arrivai à destination. Les civils étaient présents et un convoi avait été préparé, c'était une grosse mission qui nous attendait là. L'objectif était de rejoindre deux points de ravitaillement, le premier étant un ravitaillement en connaissance si j'ose dire et le deuxième en matières premières onéreuses.

Une brève discussion plus tard, je me dirigeai vers mon partenaire de mission pour me présenter, je n'avais jamais entendu parler de lui et c'était bien de connaître de nouveaux Shinobis, surtout s'ils aspiraient aux mêmes rêves que moi.

«  Bonjour, je me nomme Toshiro Ogami, Jônin et Intendant au Kakumeigun. J'éspère que cette mission se passera bien, si tu as une question, une proposition ou un doute n'hésite surtout pas. »

Je m'étais abaissé lors de la présentation, ce n'était rien d'autre qu'un signe de respect. Il était maintenant temps de prendre la route.

AAAAAH ! Putain ! Doucement docteur-là ! Incroyable ! Je pensais être dans un endroit où les gens pratiquent la médecine. Apparemment, je suis plus dans une boucherie où quelque chose dans le genre. L’aiguille passant d’un côté de ma peau à l’autre me faisait un mal de chien. Je me retenais pour crier, car il y avait quand même des gens à côté de moi, mais pour le coup, j’avais l’impression que cela fait moins mal d’être blessé que d’être soigné. Ironique non ? Bref, je revenais tous juste du discours de notre Kazekage lorsqu’un un médecin m’interpella puisque je n’étais pas resté dans mon lit à attendre, il allait s’occuper de moi, mais sans adoucir la douleur. Finalement, l’ironie s’envole vu que c’est de ma faute… Merde… Dans tous les cas, le gars me soigna pendant quelques dizaines de minutes afin de me remettre d’équerre mes côtes, ma jambe gauche et ma clavicule. Bref, pour être franc, ce n’était pas la joie. Néanmoins, je devais admettre que j’étais impressionné par la puissance et l’efficacité du Ninjutsu médicale. Même si j’étais encore mal en point, la douleur s’était rapidement atténuer. Le docteur m’a dit de me reposer un ou deux jours et qu’après, cela devrait aller. Je pris les béquilles trainant non loin de mon lit afin d’arpenter un Suna ravagé et voir si mon appartement était encore en état.

Durant mon petit périple, je pouvais observer la tristesse, la mort, la désolation qu’avait amené le Kaihö-blabla avec lui. Pour un gamin comme moi qui n’a jamais vu ce genre de chose, je peux vous dire que ça vous met une claque. Toute ma vie, j’ai été habitué à contempler le désert et ses milliards de grains de sables en me faisant engueuler par mes parents et en embêtant les autres. Me voilà maintenant à boiter dans une ruelle vide en évitant les décombres et les cadavres. Quel triste changement. Néanmoins, cela m’avait ouvert les yeux. C’était bien de se la couler douce, dormir toute la journée, faire une mission de temps en temps histoire d’avoir de la tune, mais au bout d’un moment, je devais prendre mes responsabilités. Je suis un shinobi. Je dois prouver que je n’ai pas besoin d’avoir le nom Yamada pour devenir quelqu’un dans ce monde. Je dois devenir plus fort, plus grand, plus mature pour respecter la mémoire de mon défunt grand-père. Je lui ai promis d’utiliser les talents qu’il m’a appris seulement pour faire le bien. Il est temps pour moi de… Oh ! J’avais oublié, le quartier des Yamada a été détruit. Ahah ! Bah alors ? Elles sont où vos tentes là ?

Bref, dans tous les cas, je pense que ma bataille d’aujourd’hui m’a bien assommé et je n’ai pas vraiment les idées claires. Ajouter à ça les différents médicaments que j’ai en plus, je peux vous dire que je peux m’écrouler à tout moment. Je continuai le plus vite possible de rejoindre mon appartement qui n’a pas été touché par les différentes péripéties. Même si je partage, malheureusement, le nom des Yamada, j’avais refusé de vivre dans une tente et j’avais pris un appartement plus loin du quartier. Lucide que j’ai été, lucide que je suis, lucide que je serais ! Je montai les marches avec difficultés et m’écroulai sur mon lit où je dormis instantanément.

Je me réveillai en sursaut par le bruit d’un point insistant sur ma porte. Instinctivement je posai le pied par terre et me rendis à ma porte pour ouvrir. Un message de Suna me transmit une missive et repartit. Je fermai la porte tout en regardant ma mission. Accompagner un convoi d’une dizaine de civils afin de parcourir quelques destinations pour récupérer de la connaissance ou du matériel. Deux sceaux se trouvaient sur la missive, celui du Kage et celui du Daimyo. Un travail plus qu’important m’attendait et pour le coup, j’étais surpris d’avoir été choisis. L’effectif était en si mauvaise état ? D’ailleurs, en parlant d’état, j’allais beaucoup mieux… Incroyable ces médecins. Bref, j’avais très peu de temps devant moi. Je pris mes réserves de médicaments et quelques armes que je mis dans un sac avant d’aller prendre une douche et partir tout de suite pour le village portuaire d’Odaïchi. Au vue de ma vitesse de déplacement, je préférai partir tout de suite pour être sûr d’être à l’heure. J’ajoutai à mon baluchon des réserves de cigarettes, car la voyage total allait être long.

Après un long voyage périlleux, lent, ennuyant, remplie de moultes clopes, j’arrivai enfin dans la ville portuaire. Le crépuscule s’installa lentement et j’entrai dans la première auberge que je trouvai afin de diner et prendre une chambre. J’étais complètement exténuer par le voyage que je dormis dès que je m’allongeai sur mon lit assez douillet. Contrairement à la veille, je me réveillai tout seul et en pleine forme. Ce qui était assez rare pour le signaler. Sachant que nous allions être avec des civils, je décidai de me calcer sur leur mode vestimentaire afin de me fondre dans la masse, ce qui pourrait se révéler utile pour la suite. Dans tous les cas, il était temps de se diriger vers l’entrepôt où nous avions rendez-vous. J’arrivai un peu trop en avance, mais rien de bien dramatique. Je restai un peu en retrait, saluant les différents civils de loin par un mouvement de tête. Rien de bien solennelle, mais je n’ai jamais été habitué à ce genre de trucs. Finalement, mon homologue shinobi débarque en se présentant. Toshiro Ogami, Jônin et intendant du Kakumeigun… Ah ouai… Je ne suis pas avec Jo le clodo… Bon, je vais devoir faire gaffe à ce que je dis-moi. Il espérait que la mission se déroule bien et que je ne devais pas hésiter à poser des questions, émettre des suggestions etc. Bon, le mec a l’air sympa et ouvert. Je pouvais peut-être même l’apprécier. Bref, c’était à mon tour de me présenter. J’éteignais ma cigarette en l’écrasant par terre et je pris la parole.

« Bonjour. Yoshimitsu, Genin de Suna. Content d’être à vos côtés pour une mission comme celle-ci. »

Comme il l’avait fait, je m’inclinai légèrement, mais sans plus. Arf, ce n’était vraiment pas mon truc. Bref, il est temps de partir !

La mission était importante, elle impliquait une rigueur et un sérieux à toute épreuve. Pour l’occasion, j’avais été dépêché aux côtés d’un autre, je ne doutais pas de la réussite de celle-ci si nous faisions les efforts nécessaires pour. Selon moi, il y avait plusieurs façons d’aborder cette expédition en prenant compte de plusieurs aspects. Premièrement, on devait tracer une route puisque aucune ne nous avait été indiquée. Deux points de ralliements étaient à atteindre, un pour des herbes médicinales onéreuses et un autre pour les recettes nous permettant de confectionner des traitements médicaux. Les recettes se trouvaient être une copie et donc avait une valeur moins certaine que les matières premières… Il y avait donc un choix à faire, un choix auquel j’avais réfléchi la veille.

Emprunter le chemin nous menant au point le plus proche me semblait une bonne idée. Le point le plus proche était celui des recettes. Si nous récupérions d’abord les manuscrits, on réduisait considérablement le temps total de notre voyage où on transporterait des marchandises de valeur. Si une attaque subvenait entre temps, les pertes seraient possiblement moins grandes ? C’était l’idée. Encore fallait-il prendre en compte les besoins des ressources humaines dont nous disposions mais je ne pensais pas que cela cause problème.

Enfin, mon interlocuteur se présenta. Il se nommait Yoshimitsu et disposait du grade de genin. Je n’avais pas eu le plaisir d’entendre parler de lui comme dit, c’était donc l’occasion de pouvoir en apprendre plus sur sa personne. Il s’était abaissé lui aussi et à la façon dont il l’avait fait, j’eus l’impression que c’était plutôt maladroit ; Le Shinobi l’avait tout de même fait en guise de respect et c’était une bonne chose. J’esquissai un sourire avant de me tourner face aux ouvriers et aux transporteurs, il y avait quelques règles à fixer et des précautions à prendre. Ça me semblait utile de rappeler que c’était nous qui dictions les règles vu que nous étions affectés à leur sécurité. Je croisai les bras en tentant d’interpeller de la main le groupe, une fois fait je décidai de prendre la parole.

« Bonjour, nous sommes les Shinobis de Suna. Voici Yoshimitsu et pour ma part je me nomme Toshiro Ogami. »

Je marquai une pause de quelques secondes en toisant brièvement le convoi et la longueur de celui-ci, ce n’était pas un petit convoi qui nous était présenté, bien au contraire.

« Nous allons être votre escorte mais de ce fait, il y a des règles à établir pour éviter des problèmes. Aucun voyage n’est sans risque celui-ci l’est encore moins. Ne restez jamais tout seul. Que ça soit lors d’un arrêt, lors d’une envie pressante-… Suivez les directives de mon partenaire et moi-même. Si quelque chose vous semble anormal, n’hésitez pas à nous alerter. Si on vient à se faire attaquer, gardez votre calme, cachez-vous en attendant nos ordres. »

Je continuai sur cette lancée pendant quelques minutes, il y avait des protocoles à respecter et cette mission n’allait pas déroger aux règles. Il était plus qu’impératif que de suivre nos ordres, peu importe nos qualifications on faisait ça pour assurer leur sécurité. Je répondais à une demande de Kaze no Kuni comme toujours, je souhaitais protéger le pays et ses résidents ; Les vies de ces civils étaient importantes et à ne pas négliger, je m’étais promis de protéger les résidents du Pays du Vent et je comptais tenir promesse. Finalement, j’ouvris une carte pour la montrer à l’assemblée. Une route était tracée et me semblait la plus logique. Cela dit, je souhaitais en discuter avec mon partenaire et les ouvriers avant de partir.

« Voici la carte, il me semblait plus logique de d’abord prendre la route du temple pour ensuite récupérer les matières premières. Réduire le temps où nous transportons des marchandises onéreuses est primordial à mon humble avis. Si des ennemis nous épient ou si des informations fuitent-.. Nous augmentons la probabilité d’avoir le moins de perte possible avec cette solution. Qu’en pensez-vous ? »

Je m’adressai à Yoshimitsu et aux autres, une fois fait, je repris la parole mais cette fois-ci pour m’adresser seulement à mon partenaire de ce jour.

« Je te propose de rester à l’arrière du convoi, je vais prendre les devants. N’hésite pas à me contacter en cas de problème. »

Non, décidément, s’inclinai respectueusement n’était vraiment pas pour moi. Même être respectueux était un concept que je comprenais difficilement. Pour le coup, je n’avais pas le choix. J’étais en présence de l’Intendant du Kakumeigun… Un titre qui impressionne quand même. Moi, à par dire Genin, ou, à la rigueur, sac à merde, je n’ai pas grand-chose de mon côté. Alors oui, quand un Jônin et l’intendant vient vous saluer, vous faites un minimum d’efforts. Ce n’est pas grand-chose, mais ça fait plaisir. Bon, soyons franc, si le gars en question était un Yamada, je l’aurais envoyé chié. Qu’il retourne dans sa tente… Ah bah non ! Il ne peut pas, puisqu’elles ont été détruites ! Ahahah ! Non, mais plus sérieusement. En ce moment, être un Yamada, ce n’est pas fameux. Quand on voit le discours accablant de notre leader, qui est, accessoirement, le Kazekage, je me dis que m’être auto-banni du clan, c’était plutôt une bonne chose. Non, mais qu’on soit d’accord les petits amis, en théorie, un discours dans ce contexte-là, c’est fait pour parler honnêtement avec les gens afin de les remotiver et leur donner de l’espoir, pas d’augmenter le nombre de mort en donnant envie aux gens de se pendre. Bref, ce n’est que l’avis d’un petit genin de rien du tout. Faut me laisser dans un coin et ne pas m’écouter, vous gagnerez du temps, croyez-moi !

Après cette brève présentation, nous nous tournions vers les différents civils qui attendaient la prise de parole de l’un d’entre nous. Naturellement, c’était au Toshiro de briser la glace et de parler de notre mission. D’ailleurs, heureusement que je ne devais pas parler, car pour le coup, j’avais simplement regardé l’intitulé de la mission et rien de plus. Je me suis précipité vers le lieu de rendez-vous sans même réfléchir à une stratégie quelconque. Quel piètre shinobi je fais. Ah ! C’est l’heure des médocs ! Super important ! L’intendant commençait sa tirade pendant que je cherchais désespérément, dans mon sac, mes cachets. Au bout de quelques secondes, je trouvai le fameux flacon et m’enfilai deux médicaments dans le gosier. Je relevai les yeux pour voir tout le monde regarder le Jônin qui inspectait le convoi avant de reprendre. Le gradé donna les directives à suivre pendant notre long périple. Garder son calme, ne pas être tout seul, sa cacher en cas d’attaque suivre les directives du Toshiro et de moi-même. Wait. Je peux… Je peux vraiment… J’aime déjà cette mission !

Le chef temporaire du Kakumeigun sortit alors une grande carte de Kaze no Kuni où un chemin était tout tracé. Je me penchai afin de regarder la ligne. Une fois le parcours en tête, je laissais les civils observait la carte pendant que je réfléchissais. Au même moment, l’homme aux yeux bleus reprit la parole en expliquant pourquoi cet itinéraire et pas un autre. La réflexion était logique et j’étais d’accord son raisonnement.

« C’est pour moi aussi, la meilleure solution. Comme vous l’avez dit, nous devons minimiser les chances de nous faire attaquer lorsque nous transportons des marchandises onéreuses et cet itinéraire est le seul qui le permet. »

Par la suite, Ogami se tourna vers moi, me proposant de rester à l’arrière du convoi pendant qu’il s’occuper de l’avant. Je réagissais tout de suite.

« Cette proposition me convient parfaitement ! Cependant, avant de partir, j’aimerais vous demander quels sont vos capacités ? Si jamais nous nous faisons attaquer, connaître notre partenaire est primordial. Je suis un Yamada spécialisé en Genjutsu, à l’heure actuelle. D’ailleurs… »

Je m’arrêtai quelques secondes afin de concentrer mon chakra pour ouvrir un lien télépathique avec mon partenaire.

« Si jamais nous avons un problème ou que nous voulons communiquer en toute discrétion, nous pourrons le faire via télépathie. »

Spoiler:

Shinobis,

Vous avez opté pour première destination le "Temple". Ceci est un premier bon choix, que vous comprendrez bien vite par la suite.

Voici les difficultés qui vous attendent durant cette première étape :

• Les Moines du Temple du Vent ont toujours été volontaires pour apporter leur aide au pays, cependant, en ce jour, chacun est suspicieux face à ces bandeaux. Est-ce que ces shinobis sont vraiment compétents pour protéger le pays ? Sont-ils suffisamment valeureux pour obtenir un savoir ancestral dans le domaine médical ? Ou ne sont-ils que des hommes avides de pouvoir, et ignorant du bien-être général ?
  
• Enfin, plus important, une demande particulière leur avait été adressé par lettre la veille, au sujet de ces deux invités. L'auteur n'en sera révélé qu'à la fin, évidemment.

Voici donc les épreuves :

• Un combat Taïjustu contre un moine Kiezan rang A.
  
• Une épreuve d'illusion basée sur l'odeur (parfum, encens ... ce que vous désirez) où vous devez faire des choix compliqués, d'ordre éthique (Par exemple, sauver une personne pour tuer un millier, ou au contraire, sauver un millier en sacrifiant une seule personne. Cette personne doit être la personne la plus important de votre entourage).

En somme, à moins que vous souhaitez l'intervention du chroniqueur, la suite se déroule entre vous deux uniquement. Ne lésinez pas sur le nombre de posts, et laissez libre court à votre imagination ♪.

Connaître son partenaire était en effet primordial, c'était d'ailleurs quelque chose qu'on essayait de faire en chaque début de mission et j'étais tout à fait d'accord avec mon partenaire. Je devais connaître ses capacités avant de m'élancer dans un combat, des informations étaient nécessaires au bon déroulement d'un affrontement ou d'un conflit. Lors des présentations, il avait omis le nom de son clan qui n'était autre que les Yamada. C'était étrange, peut-être avait-il un différent avec les membres de son clan ? Peu importe, ce n'était pas mes affaires et nous n'étions pas assez proches pour laisser ma curiosité déranger la mission et mon interlocuteur. Yoshimitsu possédait donc la capacité de manier la chaleur selon son souhait et il l'utilisait pour créer des illusions. L'homme me disait être spécialisé dans le domaine du Genjutsu et ce n'était pas le premier de son clan à m'annoncer cela. J'avais aussi combattu le dirigeant des Nomades, je lui avais face aux côtés d'un Saibogu et nous nous étions fait littéralement anéantir. Pour ma fierté ça avait été difficile mais j'avais su travailler afin que ça ne se reproduise plus.

Dans tous les cas, je m'apprêtai à répondre à sa question mais je fus interrompu par sa voix. Il ne disait un mot mais avait établi un lien télépathique entre-nous. Une Yamanaka nommée Meia avait fait la même chose dans le passé lorsque j'avais combattu à ses côtés, c'était très utile. Ça pouvait nous donner l'avantage lors d'un affrontement, on pouvait plus facilement se coordonner et donc établir des stratagèmes. Je décidai donc de répondre à sa question par télépathie, je n'avais qu'à le vouloir et à penser et mes mots étaient transmis à mon partenaire.

«  Pour ma part, je maîtrise le Shôton et je me bats à distance comme au corps-à-corps. Cela dit, je préfère être au front. J'utilise aussi du Raïton et du Katon à haut-niveau. Si tu as des questions, j'y répondrai avec plaisir. »

Les informations transmises, nous n'avions qu'à débuter notre voyage. Je levai la main droite faisant signe à l'assemblée de se préparer. En une dizaine de minutes seulement nous étions prêt à prendre la route. Je me mis en tête de file tandis que je vis le Yamada se mettre en fin de celle-ci comme on l'avait prévu. Notre première destination se trouvait être le Temple du Vent et nous avions été d'accord sur ce choix, on ne pouvait se permettre de garder entre nos mains des marchandises onéreuses trop longtemps. Ce n'était pas préférable. Un homme du convoi cria pour me dire que tout était bon de leur côté, j’acquiesçai de la tête avant de me mettre au pas. Je n'étais pas confiant quant à ce voyage. Suna avait subi des pertes et des criminels pouvaient en profiter à coup sûr, les informations étaient plus difficiles à filtrer qu’auparavant et des failles étaient présentes, nous avions pour obligation d'être sur nos gardes. On avait aussi une responsabilité envers Kaze no Kuni et Suna, on se devait d'accomplir notre devoir.

Je scrutai l'horizon, chaque dune et chaque mouvement à la recherche d'un élément suspect. J'étais sur mes gardes et ne relâchais pas ma concentration. Trois heures plus tard, on pouvait enfin voir au loin le majestueux Temple du Vent. Le bâtiment était magnifique et même à cette distance je percevrai la quiétude de ce lieu, j'appréciais beaucoup les lieux religieux. Je priais souvent les dieux ,étant un fervent croyant je ne pouvais que me sentir bien. Alors qu'on s'approchait peu à peu, on put voir des moines sortir et nous attendre en ligne. Un seul homme était devant eux et il était sûrement chargé de nous accueillir.

Une fois à sa hauteur, le convoi se rangea sur le côté et les hommes se reposèrent de ce petit trajet. Il n'y avait eu aucune encombres, tout s'était bien passé.

«  Allons saluer avec respect les moines Yoshimitsu. » Dis-je à travers de la télépathie.

Ce que je fis sans attendre en abaissant le haut de mon corps face à l'homme qui devait nous accueillir.

«  Bonjour, voici Yoshimitsu et moi je suis Toshiro Ogami, nous sommes tous deux Shinobis de Suna. Vous devez vous douter de la raison de notre venue, nous sommes ici pour les recettes médicinales. »
«  Bonjour jeunes Shinobis, nous savons en effet pourquoi vous êtes ici. Nous avons longuement prié pour votre village, les pertes nous ont vraiment affecté et nous en sommes désolés. »

Le moine leva son index tout en nous toisant du regard.

«  Cependant, comprenez ce que ces recettes ancestrales comptent pour nous et nos croyances. Nous avons eu peine à croire en ce bandeau ces derniers temps. C'est pour cette raison qu'on ne laissera nos savoirs qu'à des Shinobis le méritant. Transmettre les écrits de nos ancêtres n'est pas dérangeant mais on souhaite les laisser entre de bonnes mains. Comprenez-vous mes enfants ? »

Que voulait-il dire ? Comment pouvaient-ils savoir si on méritait ou non ces recettes. Je voyais venir une épreuve, j'avais déjà vécu ça il y a de ça quelques temps aux côtés de Yami. Pour percer une énigme j'avais du faire une offrande aux dieux en écrivant un mot sur une plaquette comme je le faisais habituellement.

« Nous allons veiller sur le convoi, nos moines les plus forts le feront, on souhaite vous mettre en confiance. Suivez Zao, il vous montrera le chemin. »

Zao s'avança et nous fit signe de le suivre, le convoi quant à lui était nouveau déplacé dans un endroit approprié et les moines apportaient aux voyageurs des denrées. Habituellement j'aurais sûrement douté de l'identité des moines mais j'avais déjà ressenti cette puissance lors d'une entrevue avec un des moines qui nous avait accueilli. Il n'y avait aucun piège et on devait se plier à leurs exigences. Nous foulions les pierres du temple, il était ancien mais toujours aussi beau. Une dizaine de mètres plus tard on fit face à une grande porte en bois. Zao composa des signes qui permirent à celle-ci de s'ouvrir. Il était l'heure.

«  Allons-y. »

Tout n'était qu'obscurité, l'épreuve commença au moment où les portes se fermèrent derrière nous.

Je ne sais pas si ça vous arrive, mais je me demande, des fois, ce que je fous ici. Je n’ai jamais voulu être shinobi. Je n’ai jamais été alimenté par ce désir de rendre le monde meilleur, de sauver des vies, de défendre la paix et toutes ces conneries. Non ! Moi, je n’ai toujours pensé qu’à ma personne, et rien d’autre. Je n’ai pas été élevé pour devenir un soldat de Suna. Je ne suis rien de plus qu’un grain de sable parmi ce désert. Alors oui, parfois, je me demande pourquoi je fais tout ça. Parce que j’y suis contraint ? Cela doit jouer. Après tout, j’ai été renié par mon clan nomade et ils m’ont envoyé dans le seul endroit où je pouvais, potentiellement, acquérir un peu de discipline. Mais est-ce vraiment pour ça ? N’est-ce pas plutôt que sans le fait d’être un shinobi, je n’appartiens à aucune communauté. Suis-je un ninja de Suna dans le but de ne pas être… Seul ? C’est pathétique de le penser, mais de l’assumer, ça l’est encore plus…

Enfin, je n’avais pas le temps de mon concentrer sur ces futilités. Mon supérieur m’indiqua par la transmission que j’avais ouverte qu’il maîtrisait le Shôton et qu’il se bat à distance comme au corps à corps, avec une préférence pour le front. Il utilise aussi la foudre et le feu à haut niveau. Je plaçais toutes ces informations dans un coin de ma tête avant de lui faire un signe de tête pour lui dire que c’était bon pour moi. Lentement, je m’avançai vers l’arrière du convoi. Chaque civil se préparait à partir tout comme moi d’ailleurs. Je prenais quelques médicament pour ma jambe, un peu d’eau et préparait mon paquet de cigarettes pour la route. Cette dernière était longue et potentiellement périlleuse. Quand on voit ce qu’un groupe de personnes peut faire lorsque toutes les nations sont présentes à un endroit, on se dit qu’un petit convoi de pacotille défendu par deux shinobi était juste une proie facile. Cette inquiétude pouvait se lire sur le visage des civils. Certains étaient apeurés, d’autres confiant d’avoir des shinobis à leur côté et d’autres septiques. Moi ? J’étais un mélange des trois. Septique sur notre mission, content que ma jambe soit de nouveau fonctionnelle et apeuré de ne pas avoir pris assez de cigarettes.

Comme prévu, le voyage était long… Trop long. Sans ces civils, nous aurions tracé notre à route à pleine vitesse et serions déjà en train de déguster un rafraîchissement sur les marches du temple. Enfin, je vais éviter de perdre plus de temps à me plaindre sur quelque chose que je ne peux contrôler. Comme depuis des dizaines de minutes déjà, je regardai à droite, à gauche, au-dessus derrière. Bref, je regardais dans toutes les directions à la recherche de la moindre chose suspecte.

Après quelques heures, nous arrivions finalement à l’entrée du temple. Une structure imposante et admirable… Si on aime ce genre de choses. Pour moi, c’était simplement un lieu de culte supplémentaire comme il en existe des centaines. Rien de bien existant. D’ailleurs, après une réflexion d’environ trois secondes, je crois que c’est la première fois que je vais pénétrer un lieu comme celui-ci. Non pas que j’en ai quelque chose à foutre, mais cela me semblait intéressant à souligner. Le convoi s’arrêta alors que des dizaines de moines se placèrent en ligne pour nous accueillir. Un homme s’était démarqué du groupe et comme l’indiqua la petite voix dans ma tête, il fallait saluer, respectueusement, bien entendu, les moines. Pour être franc, je préférai me faire, de nouveau, empaler la jambe par un os d’une Kaguya plutôt qu’être respectueux avec ces boules de billards fanatiques. Enfin, c’est pour Suna…

Lorsque mon prénom retentit, je me courbai légèrement et écoutai avec grande attention l’échange du moine et de mon supérieur. Blabla prier Blabla croyances Blabla méritant Blabla entre bonnes mains Blabl… Mes enfants ? Je prétextais une toux en mettant mon poing devant un bouche afin de soupirai en toute tranquillité… C’est moines… Bref. Pour résumer, les fanatiques ne sont pas chauds pour nous donner leur écrit, donc on doit passer par la case épreuve. Ainsi soit-il. Je suivais Ogami qui suivait un certain Zao vers une grande porte que le religieux ouvrit grâce à plusieurs signes complexes. Avec le Toshiro, nous entrons allons dans une grande plongeait dans l’obscurité. Les portes se fermèrent et peu à peu, des torches accrochées au mur s’allumèrent. Au bout de cette salle, on pouvait apercevoir un chauve de dois à genoux. Je ne suis pas sûr, mais je vais dire que c’est un moine. Ce dernier se leva, se retourna et se mit en garde. Un combat allait commencer.

Qui dit combat, dit se cacher ! Enfin pour moi, bien entendu. C’est un mécanisme d’auto-défense, je n’y peux rien. Sans attendre, je manipule la chaleur environnante afin de plonger le chauve dans un Genjutsu où je disparais complètement du monde dans lequel je l’ai inséré. Le moine ne perdit pas une seconde avant de commencer à courir vers mon supérieur. Alors que je me concentrai pour le déstabiliser dans sa course avec une autre illusion, j’engageai la conversation avec Ogami.

« Je vous laisse aller au front, pour ma part, je serais votre soutien à distance. »

Heureusement que j’ai avec moi l’Intendant du Kakumeigun… Sinon, pas de recettes ancestrales et plus de Yoshimitsu.

Spoiler: