L’homme se fait rapidement remarquer dans les quartiers industriels. On ne voit pas souvent un baroudeur pareil, questionner à droite et à gauche sans prendre soin d’être un minimum discret. Le poids lourd, catégorie « Tank en surcharge » se repère à des kilomètres ! Pour le bien de sa mission, il faut sérieusement espérer que sa cible ne soit pas dans les environs. Aucune chance qu’il se laisse approcher aussi facilement. Pas tant que certaines mesures seront prises.

La bonne nouvelle pour War’Ka Daka, c’est que le phénomène a à son compte plusieurs défauts. Certes, c’est un mercenaire, mais qui n’est pas prêt à tout faire pour survivre. Aux yeux des autorités du Pays, c’est également un homme qui détient des informations capitales et très embarrassantes pour l’équilibre de la Nation. Mais pour les locaux … cet homme est aussi un enfoiré de première ! Il est réputé dans les environs pour être un homme capable de tout, ayant surtout accumulé des dettes de jeu et de boisson ; mais aussi pour avoir fracassé ceux qui venaient réclamer le recouvrement de ces dettes ! C’est un mercenaire à tout faire, qui vit une vie du quotidien, voire de l’heure à vivre, et sans se poser de questions. Mais il a le mérite d’être un peu plus discret.

Les interrogations de War’ka Daka ne sont cependant pas les bonnes. Il interroge des civils, qui savent certes que les Villages Ninjas existent, mais qui font tout pour ne pas y être liés d’une quelconque façon. Il s’agit de deux mondes complètement différents, où l’un respire la vie et la prospérité et l’autre renifle la mort et le sang. Autant dire qu’on ne tient pas à ce genre de relations ici. La ville de Seitou est une aire urbaine industrielle, où une large partie de la population travaille à l’usine de pétrole qui se trouve non loin. Bref, les Ninjas, les combats, les soupçons et le reste ; tout ça, c’est très loin !

Un seul, rabougri et noirci par le travail de nuit, s’attarde sur une réponse vaseuse … .

Étranger, ici, on ne connaît rien, ni à ton employeur, ni à ce « Konoha », ni au reste. En revanche, si tu cherches un mec que tout le monde veut buter, tu peux toujours tenter l’usine abandonnée de la zone industrielle près de Shoukou. Y’a un connard que tout le monde voudrait volontiers voir mort, là-bas. Mais pas facile de l’attraper, pas facile ! …

L’homme n’en dit pas plus. Il s’endort presque sur ses dernières phrases.

Cet homme est-il celui que le mercenaire recherche ?

La ville de Shoukou revendique depuis toujours ses origines industrielles. Elle est non loin des principaux puits de pétrole, et fournit une main d’œuvre abondante et presque sacrifiée dans des conditions de travail très dures. La venue au pouvoir des Trois Sœurs Kemikaru a permis d’améliorer cette situation, notamment avec de nouveaux équipements et de nouvelles méthodes explorées par ces trois génies. Mais il faut aussi prendre en compte les aléas de la vie. Par ailleurs, la ville s’est développée non seulement sur son activité d’extraction, mais aussi de transformation. La pluie qui frappe Ame continuellement trouve une partie de ses origines dans cette pollution ambiante qui étouffe l’air frais et les poissons … .

L’homme a eu l’intelligence de ne pas avancer en armure complète. S’il prend ce risque inconsidéré, il n’y a que peu de chances que l’adversaire accepte de se montrer aussi rapidement, et qu’il reste sur place ! Se faire repérer était le meilleur moyen de l’inciter à fuir ! En fin de compte, se déguiser en représentant des Hauts Dignitaires d’Ame, le tout escorté, est sans doute le plus futé pour se rapprocher de lui sans trop être inquiété.

En revanche, envoyer des copies dans l’entrepôt n’est pas nécessairement une bonne stratégie ! Certes, il vaut mieux connaître le terrain avant de s’y rendre, mais ce n’est pas tout ! Il faut aussi y aller avec précaution ! Si l’individu repère ces clones, il se doutera que la personne qui vient à sa rencontre n’est pas du genre à vouloir négocier, comme ce qu’il avait exigé des Maîtresses de la Pluie. N’est-ce donc pas un acte de folie d’entrer en territoire hostile sans quelque moyen de vaincre d’avance ? Quelle est la stratégie du Mamoru carnassier ?

» Si vous venez ici, c’est soit pour de l’argent que je vous dois, soit pour m’en donner …

La voix frappe les murs et les tubes qui parcourent l’entrepôt ! L’homme est bien là, mais il est pour l’instant impossible de le repérer ! Est-il caché ? Les clones sont certainement pris au dépourvu ! En tout cas, ils doivent certainement trouver une solution rapidement, sans quoi il sera difficile d’attraper le gaillard !

» Des hommes armés qui rentrent dans mon repère … ce n’est jamais bon signe … . Je vais devoir pour montrer la sortie de façon délicate …

Deux têtes de clones se détachent subitement de leur tronc pour s’élever dans les airs avec grâce et candeur ! Mais où est l’adversaire ?! Comment a-t-il fait ça sans se faire repérer ?! Les clones vont-ils s’en sortir ? Et l’Original parviendra-t-il à déjouer les pièges de cet adversaire invisible ?!

Situation:

War'Ka Daka a décidé d'agir et s'est dirigé droit vers l'entrepôt. Ses clones lui donnent un certain appui, donnant l'impression qu'il s'y mettra à plusieurs, mais ce genre de tours de passe-passes est-il suffisant pour impressionner l'ancien espion ? Hummm peu de chances. La tentative du emrcenaire à le débusquer n'a pas de réels effets. Il passe un coup de balai dans un endroit poussiéreux, et on peut entendre la cible éternuer, mais elle ne se montre pas pour autant … .

Le gros bras des Daimyos de la Pluie passe à une étape qu'il n'a sans doute jamais tenté auparavant. La négociation !! Enfin … si on peut appeler ça comme ça. Les mots sont tranchés, suffisamment clairs. Le personnage ne compte pas se battre, mais il le fera s'il y est forcé. Mouais, un classique. Moi aussi j'arrêterais bien de mettre des zéros à mes gamins en classe si j'y étais pas forcé ! Tout comme le voleur ne volerait pas s'il n'en avait pas besoin pour survivre. Ce n'était pas cette philosophie du partage et de l'entre-soi qui allait convertir le maraudeur embusqué.

Pourtant, ce discours presque naïf l'amuse ! Aussi, de l'ombre du hangar, le son de pas réguliers se font entendre. Bientôt, le maigre soleil qui peine à traverser les nuages laisse entrevoir une silhouette robuste et bien bâtie. L'homme a la trentaine, et son visage respire la confiance et l'expérience. Les Daimyos d'Ame n'ont pas fait appel à un amateur lors de la dernière période de conflit. Et c'est précisément ce qui leur revient en pleine face aujourd'hui !

L'homme s'est mis à découvert. Il n'est pas sorti de l'entrepôt, car il s'attend à être pris pour cible rapidement. Il compte donc bien se replier le plus rapidement possible, pour retrouver sa zone de confort en cas de combat.

Tu as l'air d'avoir la mémoire courte ! Je dispose d'informations qui pourraient mettre en péril l'équilibre du Pays si je venais à les vendre à d'autres Nations ! Tout ce que je demande, c'est un peu de confort et des revenus réguliers pour un homme de mon talent ! … Si la Seigneurie n'est pas disposée à payer, un autre le fera ! Je ne me rendrais pas sans raison, ni sans combattre pour mon gain !

Sur ces bonnes paroles, l'homme effectue une pirouette en arrière, et disparaît de nouveau dans l'ombre ! Si War'Ka Daka veut l'attraper, il devra certainement le poursuivre et être prêt à l'affronter. Mais la voix joueuse qui résonne entre les parois de métal tient à le mettre en garde !

Mais si tu rentres dans ces lieux en étant armé et agressif, tu ne pourrais t'en prendre qu'à toi-même, l'ami !! …

Situation:

Encore une fois tu troubles mes occupations humain.

Rapidement la bâtisse s’écroule, ce qui prive notre bandit de son espace de confort. Il devient donc urgent de débarrasser le plancher pour ne pas se retrouver pris au piège. Se servant de son grappin Ninja, l’homme se métamorphose en singe ou en tarzan – faites votre choix – et envoie ses chaines sur les tuyaux et autres tubes plafonnés pour sauter d’un espace à un autre. L’objectif : traverser cette fenêtre et filer au plus vite pour ne pas finir englouti ou je ne sais quoi !

L’apparence de la Déesse, qui donne davantage l’image d’un monstre, retarde hélas la manœuvre. Et c’est ainsi que, malgré son saut à l’extérieur et son échappatoire hors du bâtiment, notre homme se retrouve malgré tout agrippé par un bras qui lui attrape le pied. Le ramenant au sol, l’individu est pris au piège. Il aura du mal à se sortir de là, en tout cas en aussi peu de temps. Désormais, ses illusions seront difficiles si elles ne sont pas dans un terrain totalement inconnu de l’étranger qui lui veut la peau. Et il se retrouve à découvert, ce qui n’est pas forcément à son avantage.

Mais est-ce une raison pour le sous-estimer ? En envoyant deux clones de façon aussi évidente, War’Ka Daka fait une lourde erreur s’il croit avoir paralysé l’individu et pouvoir le mettre au pas aussi rapidement ! Certes cloué au sol, l’homme conserve malgré tout une certaine mobilité ! Il peut donc agir à sa guise et, en l’occurrence, se défendre ! Récupérant le contrôle de son grappin Ninja, il le fait tournoyer à côté de lui, et effectue un mouvement étrange de son bras. L’arme vole, et disparaît presque sous la vitesse. Effectuant d’étranges arcs de cercle, quasi-illisibles dans les cieux, les têtes des deux clones ne tarderaient pas à prendre leur envol si aucune parade n'était envisagée !

La situation se présente sous un jour nouveau, et difficile pour les deux hommes.
D’un côté, le bandit est certes immobilisé – pour l’instant – mais il ne compte pas en démordre pour autant. Il tient à sa liberté, et espère bien se tirer de cette mauvaise passe. D’ailleurs, il a déjà un plan en tête. Il lui faut juste quelques secondes de mise en place. Il récupère son grappin Ninja en tirant sur la chaîne qui l’y relie.
De son côté, le mercenaire au service des intérêts des Daimyos d’Ame no Kuni a l’avantage tactique, mais a déjà plusieurs clones et risque bien d'en perdre d'autres ! Par ailleurs, sa consommation de chakra a été importante pour permettre sa dernière stratégie. A-t-il encore la force d’entreprendre quelque chose d’aussi osé ?

» Tu as l’air surpris de voir que je ne vais pas me laisser faire ! Mais j’aime ma liberté ! Tu ne m’auras pas aussi facilement ! … Mais par curiosité … tu as dit vouloir éviter d’en venir au combat, et pour « un truc dont tout le monde se fout » … pourtant, c’est bien la Daimyo Kemikaru qui t’envoie, non ? Elle t’a certainement demandé ma tête ! Alors comment vois-tu la suite s’il n’y a pas d’affrontement ?

Situation: