N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 This is War [Takeo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Konoha
Aburame Mira
Aburame Mira
Informations
Grade : Genin
Messages : 1203
Rang : S

This is War [Takeo] Empty
Message(#) Sujet: This is War [Takeo] This is War [Takeo] EmptySam 12 Mar 2016 - 2:21

« Les femmes, et les enfants d’abord ».
 
Voilà une phrase qu’elle connaissait par cœur du haut de ses sept ou huit ans. Dès que le danger pointait le bout de son nez, ses camarades, les femmes « sans défense » et elle-même étaient rapidement évacués bien loin de tous les « feux d’artifices », des échos de deux épées qui se croisent ou des multiples désastres naturels très « peu » naturels. La guerre des Clans – la Première Grande Guerre – faisait toujours autant rage au Pays du Feu et personne n’était épargnée.
 
- Les Uchiha convoitent ce village, pour s’en servir comme une base. Mais, il semblerait que nous avons une taupe parmi nous. Les hommes fidèles aux Senju sont déjà en marche pour défendre cette parcelle.
 
Tsukiko écoutait attentivement, en feignant le sommeil dans ce bout de tente, l’échange entre son grand-père, sa grand-mère et sa mère. Ils parlèrent encore bien longuement des probables traîtres qui s’étaient dissimulés dans ce groupe nomade attaquant sur ordre des Uchiha qui que ce soit, et où que ce soit. D’une certaine manière, c’était des « mercenaires » fidèles à un groupe : celui qui payait bien, et celui qui semblait être le plus puissant. Sa mère disait souvent : plus vite cette guerre finira, et plus vite on vivra en paix. Et Tsukiko y croyait.
 
- Tsukiko doit être évacué. N’oublies pas de bien la surveiller. Qu'elle ne s'échappe pas, encore, intima le vieil homme à son épouse.
- C’est une enfant. Elle ne comprend pas la guerre, ou la mort, ou encore le danger. Tout n’est que jeu pour elle. Comme pour d’autres, tenta d’expliquer la pauvre femme.
- Si la guerre s’éternise, elle comprendra vite que ce n’est nullement un jeu.
- Il y aura toujours des guerres, papa, finit par dire la mère de Tsukiko tout en posant une main rassurante sur la tête de la petite.
- D’ailleurs, Seichiro insiste pour commencer à l’enrôler ….
- Elle n’a que huit ans, même pas !
s’énerva la grand-mère.
- Pourtant, elle manipule aussi bien que ta fille ou toi-même l’élément de l’eau. Ajoutons à cela qu’il a vu sa maîtrise du sable. Personne ne l’a dans tout le pays du feu.
 
Un lourd silence tomba dans la pièce. Au sein de ce camp, il n’était pas secret que Tsukiko était une bâtarde. Si l’identité du père était un vrai mystère, certaines rumeurs commençaient à vagabonder et à courir : le père est un étranger, aux talents tout aussi étrangers. Malheureusement, personne ne pouvait réellement témoigner car la petite cachée du mieux qu’elle pouvait ce talent, et sa modeste famille mentait habilement en prétendant que c’était une maîtrise du Doton. Sur ces derniers mots, et encore quelques succins échanges, ils dormirent.
 
*

Elle fut évacuée comme tant d’autre. Et elle patientait dans les tentes pour que les premiers blessés arrivent. Ces derniers ne tardèrent pas, d’ailleurs.
 
- Tsukiko ! Vite !
 
La petite accourut aux côtés d’un brûlé et prêta tantôt de son chakra, tantôt usa de sa capacité suiton pour guérir du mieux qu’elle pouvait un blessé. En somme, elle ne faisait pas grand-chose de complexe, elle était plus là pour amener les pansements, ou alimenter le chakra des médecins. Cependant – et personne ne le saura réellement – la suite ne fut nullement une bonne surprise. L’ennemi – ou était-ce des traîtres – surent l’emplacement de ces « réfugiés », et ils tombèrent sur le groupuscule tel un éclair. Entre bombardement, cris et panique … La petite Tsukiko réussit à fuir, en utilisant son talent pour le Sunaton : tantôt protégé contre le feu, tantôt protégé contre les projectiles, tantôt élancée à très grande vitesse sur des pseudos-dunes. Cependant, son véritable salue se matérialisa sous la forme d'une falaise avec une belle chute d'eau. Sans réfléchir, elle s'y jeta. Elle combattit du mieux qu'elle put le courant fort, limita les dégâts des branches ou pierres tranchantes tantôt avec le sable, tantôt avec l'eau, et inconsciente finalement, elle ne tarda pas à échouer.
 
Comment était-elle ? Ses cheveux blonds n’étaient plus que cendre, son visage de poupée était sang et boue, ses vêtements n’étaient plus que lambeaux et tel un cadavre, elle gisait à même le sol. Elle allait être l’une des rares survivantes de cette attaque sur le « camp », et elle était l’une des rares à être allée si loin. Elle n’était qu’un être perdu, à vrai dire.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Inuzuka Takeo
Inuzuka Takeo
Informations
Grade : Jônin - Chef Inuzuka - Chef de la Sécurité de Konoha
Messages : 913
Rang : A+

This is War [Takeo] Empty
Message(#) Sujet: Re: This is War [Takeo] This is War [Takeo] EmptyJeu 7 Avr 2016 - 23:21

Spoiler:

Enfin, fini avec la corvée de toilettage! Cela faisait maintenant presque deux heures de suite que je passais à brosser des ninkens. Les uns après les autres, ceux-ci se suivaient jusqu’à n’en plus finir. Je vous jure, je suis sûr que demain j’aurai des courbatures dans le coude et dans l’épaule tellement toiletté du ninken. Tout ça parce que ce je devais faire ma contribution dans le clan et pour que je sache le faire plus tard avec Akamori. Pour l’instant, il n’était qu’un chiot, loin d’être aussi gros qu’il le deviendra réellement, c’était pourquoi je n’avais besoin d’autant m’en occuper que les ninkens à leur taille adulte. Ne pouvais-je pas simplement m’attarder à ce problème une fois le moment venu? Mais non, les adultes devaient faire exprès de me confiner à l’intérieur et de me garder sous leur œil vigilant et scrutateur. C’était pour mon bien, j’allais les remercier quand j’allais être plus grand qu’ils me disaient. Pourquoi ce n’était mon moi plus grand qui ne s’écopait pas de tout ce boulot s’il voulait tant les remercier! Évidemment, je n’étais qu’un enfant et personne ne m’écoutera; c’était pourquoi j’avais dû attendre une éternité avec que le responsable ne m’autorise à m’en aller.

La première chose que je fis lorsque je sortis de l’immense hutte fut de m’élancer vers la tente familiale où Akamori m’attendait. Il était encore un peu trop jeune pour me suivre partout, dans la hutte de toilettage de toutes les places, ma mère était donc resté pour s’occuper de lui jusqu’à mon retour. Je ne mis pas de temps avant d’être de nouveau réunis avec lui et j’enfouis mon nez dans sa fourrure avec joie. Maintenant que nous étions pratiquement tout le temps un avec l’autre, ces deux heures sans sa compagnie avaient été interminables! Tout était mieux lorsqu’il était là, je ne voulais plus avoir à me séparer de lui, je pourrais bien en parler avec Okâsan lors de ma prochaine corvée de toilettage. Pour l’instant, j’avais l’impression que mon ninken ne voulait pas rester dans la tente un instant de plus. Je ne pourrais l’expliquer, mais c’était comme s’il y avait une petite voix dans ma tête qui me disait ce que ressentait Aka à chaque fois que je me concentrais sur lui. Sûrement la connexion entre nous qui devenait plus forte, il restait quand même que nous devions aller nous promener.


- Aka et moi on va se promener, je te jure que nous n’irons pas trop loin! criai-je en sortant.

J’entendis ma mère marmonner quelque chose au loin que j’interprétai comme son acquiescement, puis sortis à l’extérieur. Aussitôt dehors de la tente, Aka se rua vers la gauche et j’eus toutes les peines du monde à le rejoindre. Lorsque nous nous arrêtâmes finalement, nous étions bien enfoncés dans la forêt. Les tentes étaient toujours visibles entre les arbres, mais je savais que c’était trop loin pour ma mère. À peine nous étions-nous arrêtés que mon frère commença à drôlement s’agiter. Je lui demandai ce qu’il avait, pensant que notre connexion me permettrait de savoir ce qui l’agitait à ce point quand cela me frappa à mon tour : l’odeur de fumée. Non loin, quelque chose était en train de brûler et j’avais la très nette impression qu’il ne s’agissait pas d’un feu de forêt. Aussitôt, je jetai un regard affolé vers notre village temporaire et fut soulagé de ne rien voir d’anormal de ce côté-là. Cela voulait dire que non loin d’ici quelque chose brûlait. Avant même que je n’ai le temps de penser de leur venir en aide, mon ninken repartit à la course.


- Aka, attends! C’est dangereux, attends-moi!

Évidemment, c’était peine perdue. Au cours de l’année que nous avions passée ensemble, j’avais appris qu’entre autre Akamori était d’un entêtement qui avait souvent raison de ma patience. Une fois qu’il avait quelque chose en tête rares étaient les personnes qui pouvaient le faire changer d’avis. Je dus donc me résoudre à le suivre jusqu’à ce qui avait attiré son intérêt de la sorte. Après plusieurs minutes de courses où j’imaginais les pires scénarios lorsque ma mère ne nous retrouvera nulle part, je vis finalement où Aka nous amenait : les Grandes Cascades. Voulait-il aller boire? Se baigner? Au final, il s’avéra que ce n’était ni l’un ni l’autre puisque je vis alors une forme sur le rivage de la cascade. Très rapidement, j’identifiai la forme comme quelque chose d’humain et j’accourus aussitôt vers elle. Il s’agissait d’une jeune fille, peut-être quelques années plus vieilles que moi, aux cheveux blonds qui flottaient autour d’elle lui donnant la drôle d’apparence d’un soleil. À deux, Aka et moi nous dépêchâmes de l’amener sur la plage et de la mettre sur le côté. Donnant des petits coups dans son dos, j’essayais de la ramener parmi nous.

- Hey, réveilles-toi! Reviens avec nous, s’il-te-plait!

Elle sentait la vie, il était donc impossible qu’elle se soit noyée, mais qui savait si ce n’était pas ce qui était en train de se produire. Malgré l’aide que je lui apportais, elle n’avait pas l’air de se rétablir ni de se réveiller. Je me refusais de croire qu’il était trop tard pour elle, que mon nez me trompais; il fallait qu’elle se réveille.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Mira
Aburame Mira
Informations
Grade : Genin
Messages : 1203
Rang : S

This is War [Takeo] Empty
Message(#) Sujet: Re: This is War [Takeo] This is War [Takeo] EmptySam 16 Avr 2016 - 23:36

Elle entendait des voix indistinctes autour d’elle et elle sentait une tige malmener son dos meurtri. Elle souhaitait tant exprimer sa douleur, dire à cette personne qu’elle ne voyait pas, qu’il lui faisait mal plus qu’autre chose mais c’était impossible. Hormis grogner et respirer bruyamment, la petite fille était inapte à faire autre chose. En somme, elle voguait entre la conscience et l’inconscience, inapte physiquement et mentalement à opter pour l’une ou l’autre solution. En effet, d’une part elle voulait se réveiller et retrouver sa mère, d’autre part son corps lui hurlait de se reposer de tout son soul. Finalement, et avec grande peine, au bout de plusieurs minutes, elle réussit à demi-ouvrir une paupière. Aussitôt après, prise d’une peur soudaine, elle ouvrit la seconde.

- Pas .. le … chien.

Les Inuzuka étaient une tribu qui supportait les Senju. La famille de Tsukiko était des mercenaires qui supportaient les Uchiha. Voyez-vous le cadre ? Depuis sa plus tendre naissance, on l’avait toujours mis en garde contre tout type de chiens, potentiels alliés puissants des Inuzuka, et potentiels futurs meurtriers. La peur a été tellement ancrée dans leur cœur que limite, qu’une meute de loup était plus amicale qu’un chien, pour dire ! Elle frissonnait, elle tremblotait de peur mais c’était peine perdue. Elle arrivait à peine à bouger le petit doigt. Comme si ce petit chien ne suffisait pas, un autre chien apparut, bien plus gros, aux côtés d’un autre homme. C’était la dernière vision de Tsukiko avant qu’elle ne plonge dans un profond sommeil.

Elle ne se sentit pas soulever par deux bras puissants, ni être portée par un chien au pelage bien doux, ni être déposée sur ce qui semblait être un lit, ni sentir les mains de douces personnes cherchant à la soigner de ses blessures. Si elle n’avait pas reçu l’entraînement de son grand-père et de sa mère sur sa maîtrise de l’eau et si elle n’avait pas eu une maîtrise innée du sable, elle aurait clairement succombé à cette chute, dans le courant de cette eau. Les rochers avaient été nombreux, et le courant très rapide, tant d’éléments propices à ce qu’un cou se brise bien vite.

Ainsi donc, hormis quelques bleus impressionnants, elle n’avait rien eu de bien grave. Elle se réveilla au bout d’une journée, en plein après-midi. L’étrange paysage qu’elle voyait –un lieu inconnu en somme – eut le don de l’effrayer. Elle prit peur, prit ses jambes à son cou, souleva un pan de la tente et s’y glissa pour fuir. Cependant, ce qu’elle vit lorsqu’elle se releva et se retourna lui arracha un petit cri aigu.

Des chiens. Partout ! Déjà deux courraient vers elle. Paniquée à souhait, elle courut comme une folle à travers tout le campement pour tenter de fuir aux bêtes à quatre pattes. Malheureusement, plus elle courrait, plus elle répandait une certaine odeur de peur enfantine, et plus les chiens se mettaient à sa suite. Cependant, loin d’être fatiguée, elle gagna un regain d’énergie lorsqu’elle vit ce qui semblait être une « sortie ». Les arbres se profilaient à l’horizon … Elle pourrait fuir. Malheureusement, un petit rouquin de cinq ans lui barrait, consciemment ou inconsciemment, le passage. Elle ne put vraiment s’arrêter dans sa course, et entra en plein dedans. Tels des rugbymen, les chiens de toutes tailles et de tous âges sautillaient, léchaient au grand malheur de la fillette. Croyez-le ou non, mais elle pleurait à la fois de rage et de peur.

- Aidez-moi ! se contentait-elle de dire, attendant désespérément une aide.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Inuzuka Takeo
Inuzuka Takeo
Informations
Grade : Jônin - Chef Inuzuka - Chef de la Sécurité de Konoha
Messages : 913
Rang : A+

This is War [Takeo] Empty
Message(#) Sujet: Re: This is War [Takeo] This is War [Takeo] EmptyJeu 26 Mai 2016 - 21:28

Bon Dieu, j’avais eu une de ses frousses! Moi qui avais pensé pendant quelques fractions de secondes – ouais j’ai cinq ans et je divise le temps en fraction de secondes, faites avec – qu’il avait été trop tard pour la jeune femme et que ce n’était que des odeurs résiduelles que j’avais captés. J’étais loin d’être un fin limier, j’aurais très certainement pus me tromper sur son compte, mais il s’avéra que non et au bout de quelques coups elle commença à grogner et elle prit peu à peu de grandes inspirations. Elle est en vie! Me retournant vers Akamori, un seul regard fut nécessaire pour qu’il comprenne ce que j’attendais de lui. Sans une seconde de plus, ce dernier bondit entre les arbres et disparut à la recherche de renfort. Du haut de mes trois pommes, unité de mesure tout à fait fiable soit dit en passant, je ne pouvais rien faire de plus pour cette jeune femme mis à part l’avoir empêché de se noyer. Pour des soins plus approfondis, il fallait attendre l’arrivée d’un adulte. Avec difficulté, j’en vins à la conclusion que je devais prendre mon mal en patience.

Après peut-être une vingtaine de minutes, mais qui me parurent comme au moins une heure, mon ninken apparut finalement du boisé talonné de mon père et de son propre ninken, une noble bête au pelage marron clair. Je sentis son regard réprobateur se poser sur moi lorsqu’ils nous eûmes tous rejoints, mais même moi je savais que cela devait attendre à plus tard. Pour l’instant, il nous fallait la transporter jusqu’au campement et nos compagnons étaient tout désignés pour cette tâche. Les choses ne se passèrent toutefois pas comme prévu lorsqu’à l’approche de nos ninkens la jeune femme, qui avait finalement réussi à entrouvrir une paupière et avait vu les chiens se diriger vers elle, s’agita et lança faiblement quelques mots qui me firent comprendre qu’elle ne monterait jamais sur un de nos deux ninkens. Avant qu’elle ne puisse dire autre chose, elle tomba alors de nouveau inconsciente. Voilà qui allait simplifier les choses. Perdue dans son monde intérieur, nous la déposâmes sur le ninken de mon père et nous prîmes la direction du village. Ce fut à cet instant qu’arriva la fameuse discussion repoussée.


- Alors, tu vas me dire ce que tu faisais près des Cascades? Tu sais que c’est un endroit dangereux…

- Je sais! C’est de la faute à Aka!
Entendant cela, ce dernier expira bruyamment. Non, pas comme ça! Nous voulions simplement nous promener un peu dans les bois autour du campement lorsqu’il a senti une odeur – sûrement son odeur – et il est parti en flèche. J’ai voulu le rattraper et nous l’avons trouvé sur le rivage.

Un long silence s’installa entre mon père et moi, et je sentis qu’il soupesait les différents détails de mon histoire. Je le jure, je dis la vérité! Je ne voulais pas mettre le blâme sur Aka de cette façon, mais c’était vrai que c’était lui qui avait senti l’odeur de la petite fille. Malgré tout ce que je pensais, malgré qu’il n’y avait aucun défaut à ma logique, je sentais déjà la réplique venir. genre–

- C’est tout de même ta responsabilité de tenir ton ninken à carreau, surtout dans les premières années, tu le sais.

Et voilà, je le savais. Fusillant mon père du regard – c’était bien tout ce que je pouvais faire, car je savais qu’au fond il avait raison – ses traits se radoucirent alors.

- Cela dit, c’était une bonne chose que vous l’ayez trouvé avant qu’il ne soit trop tard pour elle. Voyons voir au campement ce qu’elle a. Peut-être est-ce simplement de l’épuisement.

Un sourire s’afficha immédiatement sur mon visage. Malgré la drôle de situation dans laquelle je me trouvais, il avait tout de même trouvé un peu de positif pour me remonter le morale. C’était pour ça que mon père, c’était le meilleur.


***


Quelle affaire! Avec tout le trouble que cette histoire m’avait amené, il m’en venait presque à penser que j’aurais dû la laisser là-bas. Évidemment je ne le pensais pas vraiment, mais c’était frustrant de voir autant d’adulte me dévisager alors que j’avais fait ce qui me semblait comme la seule chose à faire. S’il s’était agi d’une personne du clan, elle n’aurait pas hésité, non? Bon d’accord, la petite fille ne faisait pas partie du clan, mais on ignorait tout de qui elle était, nous ne pouvions pas simplement l’abandonner à son sort ainsi, non? Lorsque j’étais arrivé au campement avec mon père, on l’avait immédiatement amené à la clinique où on s’assurerait qu’elle n’avait rien d’autre et on s’occuperait de ses blessures. Quant à moi, j’étais allé devant le chef du village et avait dû réexpliquer mon histoire et entendre le même petit sermon que mon père, moins la partie que c’était une bonne chose que nous avions été là à temps. Un beau discours de remerciement, quoi. Promettant que je ne quitterais plus l’enceinte du campement pour la prochaine semaine pendant laquelle je devais faire comprendre à Aka qu’il ne devait plus filer de la sorte, je retournai chez moi et dû raconter mon histoire pour la troisième fois à ma famille. D’eux, cependant, je ne reçus aucun sermon, que des paroles compatissantes et réconfortantes. C’était ça avoir une famille, on se serrait les coudes.

Le lendemain, après la routine et que j’étais de nouveau dans mon temps libre, j’allai chercher Aka et je me plantai devant la forêt. Je lui faisais face, mais je n’allais pas plus près d’à peu près trois mètres. Je voyais Akamori faire quelques pas hésitants devant moi et je le rappelais aussitôt à l’ordre. Je devais lui faire comprendre que si nous voulions évoluer en tant que duo et en tant que futur shinobi – c’était ce que je voulais faire tout comme mon père – nous ne pouvions nous permettre autant d’impétuosité. On nous répétait sans cesse de suivre nos instincts, mais il ne fallait pas les suivre aveuglément. Alors que j’essayais quand même plutôt bien à redresser Aka, j’entendis une agitation derrière moi et, me retournant, je n’eus le temps que de voir un éclair blond avant d’être projeté au sol et de rouler. En même temps, je sentais les langues rugueuses de plusieurs ninkens qui, je commençais à comprendre, courait après celle que j’avais sauvé. Malgré tout le plaisir que je tirais de la situation, c’était comme les vieilles chamailles que j’avais avec les autres jeunes du clan, un cri perçant appelant à l’aide retentit. Croyant que nous lui avions fait quelque chose pendant que nous jouions, je tendis les bras autour d’elle et moi alors que j’essayais du mieux que je pouvais d’être autoritaire et de repousser les ninkens. Les circonstances devaient m’avoir empreint d’un sérieux qui les fit reculer et je me baissais aussitôt vers elle.


- Ça va? Nous ne t’avons pas bousculer trop durement? Je mis quelques secondes avant de rajouter quelques mots. Sinon, je suis soulagé de voir que tu es debout après seulement une journée.

Détourner l’attention de sa douleur, faire la discussion, je n’avais aucune idée pourquoi j’essayais de lui parler. Je l’ai, je crois que c’était pour qu’un silence gênant ne commence pas à s’installer alors que nous avions roulé ensemble sur quelques mètres alors que nous n’avions aucune idée de l’identité de l’autre. Alors que j’attendais une réponse de sa part – et voyant qu’elle ne semblait pas avoir plus mal qu’il ne le fallait – je me relevai et tendis ma main afin de l’aider à se remettre sur pied. Si elle le pouvait, évidemment.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Aburame Mira
Aburame Mira
Informations
Grade : Genin
Messages : 1203
Rang : S

This is War [Takeo] Empty
Message(#) Sujet: Re: This is War [Takeo] This is War [Takeo] EmptyLun 11 Juil 2016 - 0:19

La peur rendait les hommes stupides, c’était bien connu. Elle déformait la réalité et mettait à mal tout « inconnu ». L’être le plus inoffensif du Yuukan pouvait dès lors endosser les rôles les plus ingrats que la conscience humaine pouvait lui octroyer dès qu’il s’éloignait un tantinet du « moule ». Pour Tsukiko, son monde était dépourvu de tous « canidés ». Ils étaient tués dès que l’occasion se présentait, sans aucun scrupule et état d’âme. Dès lors, ces chiens n’étaient plus qu’assimilés à un seul et même mot « Danger ». Elle en tremblait de tout son corps, et réfléchissait déjà à un moyen de « fuir » ou de « tuer » ces « horreurs de la nature » au plus vite : les petits glapissements de joie étaient synonymes de grognement, les coups de pattes amicales lui donnaient l’impression qu’on cherchait à la griffer et l’éventrer.

Et soudainement, le calme. Il n’y avait plus aucune masse poilue sur elle, ni aucune patte envahissante sur son petit corps. Elle vit non loin une petite main tendue, et une voix résonna. On pourrait imaginer qu’elle se relève, en le remerciant et en trouvant l’enfant adorable, mais nullement. Elle dégagea violemment cette main tendue du dos de sa propre main, et se releva toute seule, s’époussetant, lançant au passage un ou deux regards noirs autour d’elle. Il fallait qu’elle quitte rapidement le « territoire ennemi ». A priori, si on l’avait soigné, et qu’on la laissait circuler si librement, c’était soit pour le privilège de son âge – qu’est-ce qu’un enfant pourrait bien faire ?- soit parce qu’ils ne savaient pas qu’elle venait du « camp adverse ».

- Je suis solide, se contenta-t-elle de répondre.

Un nouveau petit cri, suivi d’un sursaut. Un autre chien l’avait approché, et elle avait instinctivement sauté sur le côté, et faisait déjà quelques signes pour créer une technique d’eau peu dangereuse mais embêtante – elle l’espérait – pour le chien. Malheureusement, deux mains rugueuses d’adulte la stoppèrent dans son élan, en la soulevant, lui faisant perdre tout équilibre et concentration.

- Il est interdit d’utiliser son chakra au sein du campement, jeune fille. Allez, il est l’heure de manger.

Elle voulait dire qu’elle n’avait pas faim, malheureusement son estomac indiquait le contraire en grognant douloureusement. Déjà cet homme, qui semblait être le père de famille, poussait les deux enfants vers la « demeure » pour un repas de fortune. Tsukiko aurait pu s’entêter à ne pas manger mais au contraire, elle avalait tout ce qu’on lui donnait : il fallait qu’elle récupère les forces pour retourner au plus vite auprès de « son » campement. Malheureusement, les choses n’étaient jamais aussi simples. A peine avait-elle fini de manger qu’elle avait la tête qui tournait de fatigue et sans plus tarder, s’endormit à même la table. Ce schéma se répéta les prochains jours, inquiétant l'adulte en question qui assigna Takeo à la tâche suivante : accompagner la demoiselle, et l’aider à se rétablir au plus vite. En échange de la nourriture, et du « toit » donné, elle devait accomplir quelques tâches simples … en théorie. Elle était vraiment mauvaise en termes de communication ou d’empathie avec les animaux. Un beau jour, elle surprit une conversation entre deux personnes : il semblerait qu’ils aient trouvé les « vestiges » d’un combat assez récent. Les corps étaient éparpillés partout. Cela suffit pour qu’elle se décide.

- Tak’Tak, Il faut que l'on se rende sur ce lieu ! Ma mère était partie se battre ... Peut-être ... Peut-être qu'elle est là-bas, à me chercher. A m'attendre.


Et peut-être était-elle morte. Cependant, Tsukiko n'osait le dire. Ni même le penser.
Revenir en haut Aller en bas
Konoha
Inuzuka Takeo
Inuzuka Takeo
Informations
Grade : Jônin - Chef Inuzuka - Chef de la Sécurité de Konoha
Messages : 913
Rang : A+

This is War [Takeo] Empty
Message(#) Sujet: Re: This is War [Takeo] This is War [Takeo] EmptyMar 23 Aoû 2016 - 0:56

Pendant quelques secondes, ce fut comme si le monde s’était figé : plus personne ne bougeait. Par un miracle, j’avais réussis d’un côté à calmer tous les ninkens et de l’autre à protéger notre convalescente. Malgré tout, cette dernière était encore allongée au sol et pendant l’espace d’une seconde je crus qu’elle n’était pas si en bon état que ça et que cet incident aurait de graves répercussions sur la fillette. Heureusement pour moi, je ne faisais que m’imaginer des scénarios catastrophe puisqu’elle se releva rapidement une fois qu’elle sembla comprendre que le danger s’était écarté. Mon bonheur fut cependant de courte durée lorsque soudainement une petite douleur me venait de ma main, là où elle m’avait brutalement repoussé. Ramenant rapidement ma main vers moi, je la regardai se relever d’elle-même en me fusillant du regard et en jetant des regards brusques autour d’elle. J’ignorais ce qu’il se passait dans sa tête, mais elle avait l’air d’une proie qui se cherchait désespérément une issue. Pourquoi avait-elle si peur alors que nous l’avions soigné?

Passant totalement à côté de l’opportunité de faire un peu de conversation, elle continua de regarder autour d’elle jusqu’à ce qu’elle remarque le ninken qui avait échappé ma surveillance et qui tranquillement s’était rapproché d’elle. Ni moi d’ailleurs, du moins pas avant qu’elle ne lâche un cri de détresse qui ne me fasse tourner la tête. Je pestai aussitôt le ninken de la main, mais je vis aussitôt ses mains commencer à bouger. Des mudras! Elle n’eut toutefois pas le temps de terminer que mon père apparaissait derrière elle et l’empêchait de terminer son jutsu. J’avais donc devant moi une jeune kunoichi et pas une simple villageoise perdue en plein bois. Le fait que je ne l’aie jamais vu avant n’augurait rien de bon quant à ses origines. Néanmoins, mon père la poussa tout autant que moi vers la maison tandis que le repas allait être prêt. Elle venait de briser l’un des règlements les plus importants du campement et elle n’avait droit qu’à un petit avertissement? Bon d’accord ce n’était que sa première offense, mais j’avais eu droit à pire pour moins que ça. M’enfin, ce n’était pas comme si je pouvais y faire quoi que ce soit, je me contentai donc de suivre le pas en direction de la maison afin d’aller manger un repas bien mérité.

Une fois ce dernier terminé, notre jeune invitée tomba aussitôt dans le sommeil de celui qui avait trop mangé. Je savais de quoi je parlais puisque cela m’arrivait souvent. Une fois que Papa l’eut reporté dans son lit, Maman et lui entrèrent aussitôt dans une discussion quant à ses origines. De toute évidence, elle n’était pas du coin; ce qui n’indiquait rien de bon sur son sort. J’avais beau avoir que cinq ans je savais ce que ça faisait de ne pas se retrouver du bon côté de la clôture. Malheureusement, je n’ai jamais pu entendre la fin de la conversation parce que je devais à mon tour aller me coucher. Bien sûr, tout cela changea lorsque l’état de l’inconnue ne sembla pas changer pour le mieux. On aurait pu croire qu’un simple repos aurait été suffisant pour la jeune fille pour se remettre de sa mésaventure, mais force était de constater qu’elle restait toujours dans le même état de fatigue extrême et ce malgré les quantités astronomiques de nourriture qu’elle avalait. On aurait dit que quelque chose en elle brûlait toutes les forces qu’elle se faisait. Comme je suis celui qui l’avait trouvé en partant, je fus celui qui fut assigné à sa surveillance et à s’assurer de son rétablissement; le seul avantage là étant que j’étais dispensé de toute autre tâche routinière du clan. Ainsi, pendant les jours qui suivirent, j’appris à faire la connaissance de Tsukiko ou simplement Tsu-chan comme je l’appellerais et à devenir sonami avec elle seulement comme les enfants savaient le faire.

Oh, bien sûr, ça ne fut pas facile au début en partie parce que je suis constamment en présence d’Aka et que pour une raison obscure elle semblait avoir une peur bleue des chiens, mais je crois qu’au final elle avait fini par être charmé par son attitude impétueusement affectueuse et rapidement nous étions devenus inséparables tous les trois. Nous venions tout juste de terminer la dernière tâche qu’elle devait faire pour notre meute – elle n’était pas hospitalisé gratuitement tout de même! – nous nous promenions à travers le campement lorsqu’une discussion d’un vestige de combat attira l’attention de la fillette. Aussitôt, cette dernière m’intima qu’on s’y rende et avant même que je n’ai pu lui répondre à quelle point c’était une mauvaise idée elle m’apprit que sa mère s’était peut-être rendu à cet endroit. Cette révélation me coupa court dans mes pensées alors que certaines pièces du puzzle s’ajoutaient. Alors s’était pour cela que je l’avais retrouvé seule dans cette rivière : sa mère était partie au combat. Comme vous vous en doutez sûrement, je fus incapable de lui refuser.


- Très bien, allons-y. Mais tu dois me suivre tout le long et ne jamais t’éloigner de moi, compris?

Autant pour son bien que le mien, je devais m’assurer que Tsu-chan resterait à mes côtés durant l’entièreté de son escapade. Pour elle puisqu’il lui était impossible de se déplacer dans cette forêt avec autant d’aise que moi et que j’allais être celui qui allait la guider jusque là-bas et pour moi puisque j’étais celui qui devait s’assurer de sa sécurité et en aucun cas son état devait-il s’empirer. Une fois que je me fus assurée d’avoir la parole de la jeune fille, je lui dis de me suivre et nous nous glissâmes rapidement dans la forêt nous environnant sans que personne ne nous voie. Retrouver ces vestiges ne furent pas très compliqués, l’odeur de la mort était si forte que je même mon nez inexpérimenté pouvait la reconnaître. C’était l’une de celle que l’on nous apprenait le plus tôt à reconnaître : celle de la sueur et du sang, mélangés avec celle de la putréfaction qui commençait à fleurir. Guidant silencieusement ma protégée, nous nous arrêtâmes finalement aux abords d’une clairière qui définitivement avait vu de meilleurs jours. À la vue d’autant de corps étalés là, sans vie, j’eus un haut le cœur et dus détourner le regard avant d’être malade.

- Et voilà, nous y sommes, parvins-je à dire une fois avoir pris plusieurs grandes inspirations pour dissiper mon envie de vomir.

Je restai planté là avec nulle intention de faire un pas de plus. La mère de Tsu-chan était peut-être là, dans ce qui avait presque l’air d’une fosse commune, mais il était hors de question que je pose pied dans cette clairière. Elle pouvait aller se balader avec les morts, c’était son choix, mais le mien était de l’attendre ici. De toute façon, ce n’était pas comme si elle pouvait aller bien loin dans l’état qu’elle était; même si elle avait récupéré elle n’était clairement pas en condition de survivre seule.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Informations

This is War [Takeo] Empty
Message(#) Sujet: Re: This is War [Takeo] This is War [Takeo] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

This is War [Takeo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Une fête surprise pour Takeo [Takeo Inzuka]
» Inuzuka Takeo
» Le feu ardent [Takeo]
» Inuzuka Takeo
» Leçon [PV Takeo]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Passé & Lettres :: Flashbacks-