Tsukiko arqua des sourcils : de quels traitements parlaient donc ce Genin ? Certes, elle avait été Kidnappés mais – à moins d’être Alzheimer précoce – elle n’avait pas encore totalement parlé du traitement, soit une séquestration dans une chambre froide pour assister à la décapitation d’un homme qu’elle avait connu et qui avait sauvé Suna. Très vite, un autre Kawaguchi des parages parla avec force et passion que la Conseillère ou la Chef du Kakumeigun n’auraient pas dû la traiter ainsi. Un autre s’empressa de mettre à mal les propos de chacun, en disant qu’un tel complot ne pouvait pas avoir lieu.

« C’est quoi ces histoires, bordel ? » s’interrogea-t-elle soudainement. « Je m’absente une seule semaine, à peine, et c’est un véritable bordel de p … » pensa-t-elle, effarée. Qu’avait fait son bras droit durant son absence ? Il avait bronzé à l’ombre des Palmiers ? Apparemment non au vu de son teint de cachet d’aspirine. Il venait d’entrer, à son tour. Vieil homme barbu, il accourait aux côtés de la chef de clan.

- Je remercie pour la sollicitude de chacun. Cependant, l’heure n’est pas aux condoléances ou à la sollicitude ou encore à un désir de vengeance, il fallait avouer elle ne savait pas du tout où elle avait mis les pieds. J’ai été enlevé par un groupuscule secret et mystérieux, qui dit vouloir apporter le malheur sur Suna, ou à mes proches. Je refuse cela, et je doute que vous désirez un tel destin pour notre clan, notre village ou encore notre nation.

Elle laissa le silence planer, et l’ordre être établi. Il fallait avouer, la présence de la blonde – celle qui avait été votée et décidée - semblait avoir calmé l’imagination de chacun, ainsi que leur excitation dans le feu de l’action ou du désespoir.

- Actuellement, je doute des capacités de Suna à protéger efficacement chacun en plein examen chunin. Et je refuse de voir un malheur s’abattre sur mes gens que je peux sauver.

Pour les plus intelligents, ils comprendront la logique : elle avait tout pouvoir sur clan, mais nul sur Suna. En somme, malgré son désir de sauver tous en évacuant massivement chacun, elle ne pouvait pas si Suna ne bougeait pas de lui-même son petit doigt. Elle était poing et pied liée pour les Civils globalement. Mais pas pour les Kawaguchi.

- Vous n’êtes pas sollicités pour la sécurité du village, ou pour l’examen chunin, par contre vous allez être sollicités pour évacuer tout Kawaguchi civil, genin, enfants, femmes et vieux via le tunnel d’évacuation vers les Ruines Kawaguchi.

Certains regards se firent un tantinet effrayés. Certes, les ruines étaient réservés qu’aux Kawaguchi, et sans danger pour ces derniers, mais un ou deux accidents pouvaient toujours arrivés.

- Je ne désire nullement de peureux. La situation peut être grave dans les prochains jours, mais il se peut aussi que j’exagère. En somme, si la situation s’aggrave, la décision a été bien pensée. Si c’était une fausse alarme, vous risquez de passer pour les idiots du clan quelques jours. Plus important, décidez si vous attendez les ordres de Suna, ou si vous prenez vos précautions en me suivant.

Chacun avait un choix à faire dans la vie : obéir à Suna, ou lui obéir. Jusqu’à maintenant, le village caché avait eu du mal à honorer sa promesse de protéger les Civils : la mort des précédents conseillers dans une explosion au sein de Suna, la mort de milliers de civils lors d’une attaque d’un homme masqué et la mort de la Godaime Kazekage elle-même … En somme, aujourd’hui, elle posait une simple question : le choix de faire, ou de ne pas faire.

- Je ne jugerais pas, clôtura-t-elle.