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 C'est juste une égratignure

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Konoha
Nara Natsuki
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Message(#) Sujet: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptyDim 31 Jan 2016 - 23:45

16 heures, Voie Illusionnée

Natsuki traversa les Grandes Portes de Suna : son expédition pour enquêter sur l'origine des tremblements de terre était terminée. Et au final, ce qui lui avait prit le plus de temps ne fut pas d'en défaire la cause – une technique de rang C avait suffit – mais de se calmer après la grosse montée de rage destructrice à laquelle il s'était abandonné. Il n'éprouvait aucune satisfaction à avoir dû recourir à ce pouvoir parasite, mais l'occasion lui permit de constater que même dans la débâcle la plus totale, il avait eu bien moins de mal à reprendre le contrôle de lui-même que depuis sa dernière crise majeure. Était-ce parce qu'il n'avait pas cherché à lutter contre pour une fois, ou parce qu'il devenait de plus en plus résistant grâce à ses années de thérapie et de travail sur lui ? Difficile de savoir, mais tout progrès que ce fut, il était bien là. Les séquelles de son combat aussi d'ailleurs : même s'il ne portait aucune blessure, en dehors de ses vêtements déchirés, ses nerfs étaient encore à vif à cause de sa métamorphose. Tant pis pour le rapport, il mentira dessus plus tard. Dans l'immédiat, il voulait surtout rentrer chez lui et ne plus parler à personne avant au moins demain.


16 heures 30, Quartiers Résidentiels

L'envie d'un verre d'eau se fit sentir, tandis qu'il s'approchait de son appartement. Il devait déjà avoir sué 10% de son volume d'eau après sa virée dans le désert, et avait vidé ses gourdes depuis longtemps. D'un pas lent, il monta une à une les marches de l'escalier, et sans doute qu'il s'appuyait de trop sur la rambarde de sécurité, car à l'occasion d'un vertige cette dernière lui sauta des mains, et le laissa dégringoler la longue série de marche à angle droit. Quelques mètres plus bas, il resta immobile dans une petite marre de sang croissante, la joue éclatée contre le sol, incertaine encore de la réaction qu'il devait avoir. Un petit os roula jusqu'à sous ses yeux, et s'arrêta comme pour l'observer.


« Journée de... »



17 heures 30, Hôpital de Suna


« Voilà le topos. »
annonça l'infirmier en confiant le petit dossier d'admission au médecin. « Nous avons accueillit un patient qui a été ramassé dans la rue suite à un appel d'un passant : le blessé se rendait vers l'hôpital d'après lui. Un exploit en soi, vu qu'il marchait avec une jambe cassée consolidée je ne sais comment avec une barre de fer enroulée autour en guise d'atèle et une béquille qui évoque une rambarde d'escalier pour soulager son autre jambe où il manque la rotule. Il a refusé de nous la confier pour le moment, il a peur que nous la lui perdions. Il y tient beaucoup, m'a-t-il expliqué... Concernant le reste, vu le sens de son bras, nous pouvons nous attendre à une fracture au niveau de l'humérus. Aucun traumatisme crânien par contre. Comme nous n'avons pas encore réussit à retirer son bricolage, il n'a pas encore eu de scanner en urgence, mais nous pouvons sûrement nous attendre à des dégâts au niveau de la cage thoracique vu la couleur qu'a prit son torse. Je vous laisse l'ausculter pendant que je cherche une scie à métaux. »

Sur l'entête du dossier figurait '' Nara Natsuki. Admit pour fractures multiples et perte de matière osseuse survenu en tentant d'ouvrir une boite de céréales... ''

Les trois points de suspensions à la fin de la phrase inscrit par l'interne laissait entendre toute la mauvaise foi du patient fraîchement admit.

Spoiler:
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Suna
Ketsueki Yami
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Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptyMar 2 Fév 2016 - 19:59

La fin d'après midi approchait lorsqu'un interne vint me trouver pour me confier le dossier d'un patient tout juste admis. Le bilan était assez lourd : jambe cassée et rotule de l'autre jambe manquante, ainsi qu'un bras dont l'humérus ne semblait clairement plus dans son axe à en croire le diagnostique. Je m'attendais à ce que ce « Nara Natsuki » soit de retour d'une mission ou d'une altercation qui avait plutôt mal fini mais ce dernier avait simplement déclarer que cela s'était produit en voulant... ouvrir une boite de céréales... Mais bien sûr, une boîte sacrément solide et n'appréciant guère délivrer son contenu dans un bol sans doute... A la vue de la description de ce patient il ne devait pas avoir comme lien avec les feuilles sa simple provenance géographique...

Je fronçais les sourcils avant de les hausser de temps à autre lorsque l'on m'expliqua qu'il avait fait un bout de chemin pour parvenir jusqu'à l'hôpital dans cet état. Une fois encore l'adrénaline ne devait pas être la seule substance lui ayant permis un tel miracle, pas plus que l'idée de jouer les Mac Gyver en se créant une atèle système d, ni même le fait de vouloir conserver lui même sa précieuse rotule. Une fois le discours de l'interne terminé je soupirais : pourquoi devais-je m'occuper d'un cas pareil ? Et le « cas » ne désignait pas les multiples fractures mais bel et bien le patient lui même.

Je me dirigeais donc jusqu'à la chambre où il avait été admis et frappais avant d'entrer, m'étonnant d'avance ce que j'allais y découvrir. L'homme était étendu dans le lit d'hôpital, la jambe cassée maintenu entre deux cales malgré l'atèle improvisée qui la maintenait droite, le genou de l'autre jambe n'était pas beau a voir : enflé et recouvert d'ecchymoses, il me semblait presque apercevoir un peu de son fémur et de son tibia et la jonction des deux par la rotule n'existait évidemment plus puisque cette dernière avait été délogée...
Malgré la douleur évidente liées à ses fractures, le patient ne semblait pas montrer de réels signes de souffrances...

« Nara Natsuki ? Ketsueki Yami, médecin et chargée de m'occuper de vous. »

Vêtue de ma traditionnelle blouse blanche ouverte sur des vêtements somme tout ordinaire je l'avisais du regard. Des cheveux argentés et des yeux clairs soulignés par ce qui semblaient être des tatouages, qu'il possédait également sur ses bras nus, il n'avait à première vue pas l'air d'être sous les effets de substances illicites mais peut-être que sa consommation était si régulière que cela ne paraissait plus...

Je rejetais un coup d’œil au dossier avant de le questionner directement.

« Il est spécifié que la cause de votre état demeure la faute de votre petit déjeuner... ou goûter vu l'heure... »

J'observais sa réaction, comme j'avais l'habitude de le faire durant mes interrogatoires donnés au Kakumeigun, et poursuivais :

« Nous savons tout deux que cela est impossible. Que vous est-il vraiment arrivé ? »

Je m'approchais de lui pour constater de plus près les dégâts. Son bras était lui aussi maintenu par des cales et tordu d'une manière tout à fait improbable même pour les plus souples d'entre nous. J'approchais ma main fraîche pour la laisser reposer sur celui-ci tout en usant de mon chakra médicinal pour constater les dégâts en internes. L'humérus n'était pas le seul touché, le muscle deltoïde ainsi que le sous épineux avaient également bien travaillés et s'en trouvaient fortement abîmés.

Je poursuivais mon état des lieux, décidant de revenir sur cette blessure plus tard une fois que j'aurais constaté l'entièreté des dégâts. J'eus l'impression qu'il s'était raidi lorsque je l'avais touché ce qui me faisait croire que ce toxicomane allait probablement me sauter à la gorge incessamment sous peu pour avoir osé faire mon travail. Je le surveillais en coin même dans mes gestes pour ne pas me laisser surprendre par une telle réaction si elle devait avoir lieu et m'arrêtais au niveau de son torse qui avait une couleur assez étonnante tant il semblait recouvert d'ecchymoses lui aussi.

« Ressentez vous une douleur quelconque au torse ? »

Peut-être que des côtes avaient été touchées également. Je m'asseyais donc sur le lit et posais mes paumes sur son buste pour constater par moi même. Il semblait avoir un nouveau mouvement de recul, comme cherchant à vouloir enfoncer davantage son dos contre le matelas pour éviter le contact. Je ne faisais aucun commentaire mais j'étais toutefois bien obligée de l'ausculter pour évaluer l'ampleur des dégâts et agir en conséquence pour le rétablir au mieux : cela ne m'enchantait pas plus que lui.

Le sternum, quant à lui, n'était pas touché tout comme les vraies côtes. La neuvième et la dixième étaient vraisemblablement fêlées à première vue par palpations, tout comme l'une des deux côtes flottantes. Établir tout ce constat m'abasourdissait... Comment faisait-il pour sembler si peu endolori malgré tout cela ?

Je continuais mon inspection et tournais autour du lit pour m'approcher de la jambe dépourvue de l'un de ses os. Mes doigts se posèrent sur la plaie béante et immonde me laissant récupérer une minuscule goutte de son sang que je portais discrètement à ma bouche. Ce procédé en étonnait déjà plus d'un alors qui pouvait prévoir la réaction d'un tel énergumène ? Son sang disposait d'un arôme que je qualifierais d'assez corsé et fortement ferreux mais il n'y avait, à ma grande surprise, aucune trace d'une quelconque substance étrangère... Cela était pire que je le pensais, finalement cet homme était juste atteint par la folie...

Je poursuivais mon examen, l'air de rien, d'autant plus que je pouvais bouger son sang à ma guise désormais, j'en augmentais donc légèrement la pression de manière imperceptible pour constater d'une quelconque réduction du flux lié à une obstruction quelconque mais rien ne semblait gêner le bon fonctionnement de son système circulatoire. Il y avait eu quelques veines et artères rompues ou abîmées dont je m'affairais à la reconstruction en usant de mon chakra dégageant une aura verdâtre. Cependant, je ne pouvais toujours pas m'occuper du réel problème...

« J'aurais besoin de votre rotule pour la remettre en place. Pouvez vous me la confier ? »

J'arquais un sourcil avant d'affirmer :

« Je vous assure que j'en prendrais le plus grand soin... »

Tout cela était absolument étange. Je n'avais d'ordinaire que faire de mes collègues mais je devais avouer que j'étais plutôt impatiente de voir l'un d'eux me tenir compagnie auprès de cet individu...

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptyMer 3 Fév 2016 - 12:04

Natsuki fut prit relativement vite en charge, cela étant probablement dû au fait qu'il représentait une vraie urgence, contrairement à la moitié des âmes égarées ici présentes qui s'étaient décidées à venir parce qu'elles avaient mal au pied depuis cinq jours, ou qu'elles avaient utilisé l'eau d'une fontaine précisée '' non potable '' pour se faire du thé – et qu'elles trouvaient inadmissible d'avoir attrapé une infection urinaire à cause de cela !

Installé dans une chambre après un premier examen sur brancard et une mise sous perfusion, il avait eu droit à de vraies attèles pour immobiliser ses membres fracturés. Le personnel, en plus d'avoir été impressionné, était plutôt sympathique avec lui, mais la douleur intense et les récents événements de la journée l'empêchaient d'en faire autant. Il avait beau avoir un seuil de tolérance impressionnant qui lui permettait d'avoir l'air à peu près serein, il n'avait fier allure dans l'instant présent. Mais cela restait mieux que d'être mort, ce qui serait vraisemblablement arrivé à n'importe qui d'autre, si ce n'importe qui avait tenté la même chose que lui. L'ironie au final avait voulu qu'il se retrouve dans la même chambre que la dernière fois.

Quelqu'un frappa à la porte, et une jeune femme entra, vêtu de la traditionnelle blouse des médecins sur tenue civile. Natsuki s'était toujours demandé pourquoi les infirmiers étaient contraint de se changer entièrement, alors que les médecins pouvaient se permettre de juste enfiler une sur-blouse, mais dans l'immédiat, et comme à chaque fois que l'occasion se présentait, il n'était pas trop en condition pour s'intéresser au sujet. Aujourd'hui ne faisait pas exception...


« Bonjour Docteur. Désolé pour la charge. »
répondit-il en bougeant à peine la tête pour la regarder, faute de pouvoir faire mieux.

Elle avait l'air aussi jeune que Nozomi, ce qui tendait à prouver que le talent n'attendait pas l'âge pour se manifester. Pour Natsuki, c'était juste le reflet de la société telle qu'elle est : lorsque l'on grandit dans le sang et la souffrance, l'on n'attend pas d'avoir dix-huit ans pour se lancer dans des études de médecine sur une décennie – au mieux - si l'on veut sauver des vies, l'on apprend sur le tas.


« Si je vous le dis, j'aimerai que cela reste entre nous, mais ça me paraissait trop ridicule d'admettre que j'ai tout simplement glissé dans les escaliers. Et personne ne m'aurait cru si j'avais prétendu que cela résultait d'un affrontement contre Ichibi. »


Il avait le teint plutôt pâle, et son air léger ne suffisait pas à masquer les efforts qu'il déployait pour se contenir, en témoignait un front en sueur. Mais au vu de l'état de son corps, il avait probablement le droit. Il tapota donc d'une main impatiente son matelas tandis que la médecin l'inspectait d'un œil expert. Puis elle ajouta le geste au regard lorsque sa main se posa sur son bras fracturé. Le simple contact suffit à provoquer un nouveau pique de douleur qu'il contint dignement en se raidissant – ce qui n'arrangea rien à l'affaire - , un grognement étouffé au bord des lèvres.


« Vous savez ce que je déteste avec Suna ? Chaque fois que j'y viens, je fini à l’hôpital. »
lança-t-il, comme pour changer de sujet ou ne pas laisser le temps à Yami de lui faire remarquer qu'il est douillet.

L'examen se poursuivit vers son buste, visible depuis que l'on lui avait découpé le peu de vêtement qu'il lui restait dessus. Ses tatouages étaient y encore visible, mais à peine. Il s'accordait en tout cas à admettre qu'en dehors de chez Kuma, cette couleur n'était pas naturelle pour la peau.


« Je crois que cela ira plus vite de demander où je n'ai pas maAARGH »


Nouveau contact, nouvelle pression, nouveau pic aigüe de douleur qui l'enfonça dans le matelas, les yeux écarquillés.


« ...oui »
parvint-il à lâcher dans un souffle.

Tout homme avait ses limites de tolérance à la douleur, et lui atteignait le moment où il ne pouvait plus trop la cacher. Dans le mesure où il avait pu s’assoir sur toute dignité à l'instant même où il avait avoué avoir glissé dans les escaliers, ce n'était pas trop grave : il n'était plus à cela près, l'essentiel était qu'il reste conscient.


« Vous avez les mains froides Docteur, c'est effarant. »


C'était un peu l'hôpital qui se moquait de la charité pour le coup. L'auscultation se poursuivit encore un peu, puis une fois les jambes atteintes, Yami lui demanda de lui remettre le petite fragment osseux qu'il avait jusque là gardé jalousement en main. Il lui tendit alors simplement la paume, sur laquelle reposait la rotule sanglante et un morceau de tendon relié.


« Vous allez me la remettre ici ? »
demanda-t-il, étant arrivé à un point où une infection ou une septicémie ne lui parlait plus beaucoup. « Cela vous dérange si je regarde comment vous procédez ? Des fois que je sois amené à le refaire moi-même. »

S'il est impressionnant de voir tout ce que l'on est capable de faire lorsque l'on a pas le choix, c'est tout de même mieux de savoir ce que l'on fait, quand l'on doit le réaliser. La rambarde d'escalier enroulée en spirale autour de sa jambe en témoignait. Pour Natsuki, les notions de médecines se limitaient à recoudre le rouge avec le rouge, le jaune avec le jaune et le vert avec le vert pour que cela se passe bien dans la majeure partie des cas. Il arrivait aussi qu'il fasse plus de dégâts qu'il n'en réparait, mais fichu pour fichu...

C'est vers cet instant, alors que Yami récupérait la précieuse rotule du Nara tatoué et que ce dernier lui demandait s'il était possible de bien se faire suivre la ligne des tatouages lorsqu'elle refermera la plaie qu'un infirmier entra dans la chambre après avoir frappé, une scie à métaux au poing.


« Docteur ? Ichinisan m'a demandé de vous apporter ceci. »


Les visages se tournèrent vers lui, et instantanément, la scène se figea, en dehors du poing de Natsuki qui se referma sur son os. Sa tête se déplaça doucement sur l'axe du cou en direction de Yami, et malgré la douleur, il s'exprima très clairement sur un ton glacial.


« Il est hors de question que je me fasse amputer. Je veux un autre médecin. »


C'était précisément pour éviter ce genre de surprise à son réveil qu'il refusait toute sédation. Il avait vu assez de ses voisins de chambre reprendre conscience et découvrir leur intestin abouché à leur ventre alors qu'ils venaient juste pour une infection au pied, ou avec un bras en moins alors qu'il était question de douleur dans la mâchoire.

Son regard, que la douleur ne rendait clairement pas plus aimable, défiait n'importe quelle blouse blanche d'oser faire un pas de plus dans sa direction avec cette scie. Si c'était pour finir ainsi, il aurait tout aussi bien pu s'arracher le membre obsolète tout seul en bas de l'escalier qui l'avait vu choir lamentablement.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptySam 6 Fév 2016 - 21:52

Voilà donc ce qu'il s'était réellement passé. Une chute dans les escaliers était, à mon sens, bien plus crédible qu'une boîte de céréale refusant de s'ouvrir mais cela devait être une question de point de vue j'imagine... Et il mettait en cause Ichibi maintenant... Le Tanuki du désert enfoui je ne savais où depuis des lustres ! Ben voyons... Il voulait jouer les héros locaux désormais... Décidément ce patient était complètement névrosé et l'idée qu'il soit de passage à l'hôpital à chacune de ses visites à Suna ne m'étonnait guère. Il devait s'agir du genre de personnage ne regardant pas droit devant lui, s'emmêlant les pieds dans la moindre situation tant il était focalisé sur un univers que lui seul pouvait voir... Peut-être même entendait-il des voix... La schizophrénie atteignait une bonne partie de la jeune population après tout et tous les fous n'étaient pas enfermés... La preuve, j'étais encore en liberté. Cela dit il y en avait des plus atteins que d'autres et lui semblait figuré dans un pallier assez élevé...

Son squelette semblait brisé en de nombreux endroits et j'en venais à me demander si c'était autant le foutoir dans son esprit que dans son corps : certaines personnes cumulaient...
La douleur semblait lancinante, rien d'étonnant, ce qui prouvait qu'il disposait encore d'une certaine normalité malgré tout. Pourtant, malgré la souffrance, sa seule préoccupation semblait être la température de mes mains comme s'il s'agissait là de la chose la plus importante à souligner présentement. J'esquissais un sourire.

« Au moins, malgré votre corps en morceau vous parvenez toujours à ressentir... »

Il avait finalement de la chance dans son malheur, estimais-je, sarcastique.
La question de la rotule revenait bien assez vite et son interrogation me faisait arquer un sourcil.

« Bien sûr que non, je vous la replacerais au bloc opératoire mais il me faut bien la récupérer et la placer dans un conditionnement où elle ne sera pas exposée à l'air libre avec des milliers de bactéries avant d'être repositionnée à son emplacement initial... »

Pour le reste :

« Si vous y tenez tant que cela vous pourrez subir une simple anesthésie locale pour voir comment je procède durant l'opération. Toutefois j'espère sincèrement que vous n'aurez pas à vous la remettre seul un jour... »

Je n'osais imaginer la douleur ou les risques de septicémie lié à un tel processus.

« Et ne vous en faites pas, je ferais en sorte que vos tatouages restent dans l'axe malgré tout... »

Certains patients possédaient vraiment des demandes étranges et je pouvais dire que plus grand chose ne m'étonnait de la part de celui là. Pas plus que de le voir refermer sa main sur son os alors que je m'apprêtais à le récupérer au moment même où un infirmier s'immisça dans la pièce avec la scie à métaux. Je lançais un regard noir à la jeune recrue comme si j'avais mis un temps fou à amadouer l'animal sauvage et qu'au moment où j'allais recevoir un gage de sa confiance, une tierce personne venait tout détruire... Tsss voilà qu'il fallait tout recommencer car non seulement la confiance n'était plus de mise mais en plus il demandait à changer de médecin croyant que je m'apprêtais à l'estropier...

« D'accord donc vous allez commencer par vous calmer Monsieur. »

Lui disais-je en le toisant d'un regard à peu de chose près aussi glacial que celui qu'il me lançait.

« Vous savez je ne sais pas comment on procède dans votre pays mais ici les amputations sont directement faites au laser raiton via un dispositif Saibogu. Cela à le mérite de sectionner net tout en cautérisant les chairs dans le même temps pour éviter les nécroses. »

Cela dit ce n'était pas le sujet mais cela m'amusait quelque peu de lui laisser croire à cette histoire d'amputation avant de le lui avouer.

« Et puis la scie n'est pas là pour vous amputer mais pour vous retirer votre atèle improvisée afin de soigner correctement votre jambe donc détendez-vous car vous crisper ne rendra la tâche que plus ardue. »

Je prenais l'outil et renvoyais l'infirmier qui partait sans demander son reste avant de le présenter au Nara.

« Vous voyez ? Une scie à métaux. Faites pour couper le métal donc et non pas une jambe ! »

Je l'observais, cherchant à attirer toute son attention, ce qui n'était pas trop difficile puisqu'il ne quittait pas le moindre de mes gestes du regard. Lorsqu'il sembla un peu plus détendu, j'approchais doucement la scie de sa jambe emberlificotée dans la barre de métal et commença a la scier avec pour seul ambiance macabre le bruit qu'elle faisait dans son entreprise.

Lorsque la barre céda, je prenais soin de la retenir pour ne pas qu'elle repose sur la jambe blessée et l'ôtait délicatement en la posant un peu plus loin sur le lit en prenant garde à ne pas lui faire plus mal qu'il ne devait déjà souffrir.

« Voilà qui est fait. Allez vous concéder à me remettre votre rotule maintenant ? Nous allons bientôt vous préparer pour aller au bloc opératoire. »

Je me levais pour aller chercher une blouse à usage unique pour le bloc et la déposait sur son lit. Vu son état il ne pourrait guère l'enfiler seul.

« J'espère que vous ne tenez pas trop à vos habits actuels ou du moins ce qu'il en reste car vu l'angle de votre bras il va être difficile de faire passer la manche. La seule solution sera de couper. »

Je commençais à lui présenter la blouse avant d'ajouter :

« Je parle de la manche et non pas de votre bras ! »

Je préférais le préciser, juste pour être certaine qu'il avait bien compris sans sortir de ses gonds une nouvelle fois. Me retrouver face à une bête sauvage et farouche : c'était vraiment ce que ce Natsuki me donnait comme impression...
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptyDim 7 Fév 2016 - 2:00

« Je suis très calme pour le moment, Docteur. Je n'ai encore menacé personne que je sache, et je n'ai pas eu un mot plus haut que les autres. Cela pourrait changer si vous essayez de me séparer de mes morceaux au lieu de me soigner alors que c'est à la portée du premier venu de remplacer un bras une jambe, mais nous n'en sommes pas encore là, n'est-ce pas ? »

Certains auraient éventuellement pointé une menace sous-jacente quelque part dans sa phrase, mais lui ne pensait sincèrement pas à mal : il faisait simplement de son mieux pour s'exprimer clairement malgré la douleur.


« Car que ce soit à la scie, au laser ou avec une cuillère, le résultat final reste le même. Et j'ai besoin de mes quatre membres pour travailler. Je suis encore trop jeune pour me recycler dans le spectacle d'ombres chinoises. »


Yami n'y mettait pas du sien non plus. A faire durer cette histoire d'amputation pour au final lui avouer que ce n'était pas prévu au programme, et ce depuis le début, n'avait fait que braquer Natsuki davantage. Le personnel médical ne devait-il donc pas être à l'écoute de la souffrance des patients, et conciliant avec eux ? Il y avait probablement des limites à cela, qui s’appelaient entre autres le respect que devait aussi avoir le patient envers le médecin, mais quelqu'un avec deux jambes brisées et un bras fracturé en plus du reste était rarement en état de se soucier de l'étiquette.


« Si je devais me limiter à l'utilité première de chaque objet, cela ferait longtemps que je serais mort. »
bougonna-t-il en tentant de croiser les bras sur sa poitrines avant de se rappeler que ce n'était pas une bonne idée.

La question étant réglée, la tension retomba légèrement dans la chambre, et il s'autorisa bon gré mal gré à reprendre sa place de patient dans la chaîne alimentaire de l'hôpital. C'était surtout qu'il n'avait pas trop le choix, car comme il n'était pas du bon côté du bistouri, il préférait éviter de se mettre le médecin à dos pour des broutilles : il avait assuré son intégrité physique, le restait importait peu tant qu'à la fin il ressortait sur ses deux pieds, et avec autant de doigts aux mains que quand il était entré.

Cela ne voulait pas dire pour autant qu'il baissait sa garde, et ses yeux ne quittèrent pas Yami tandis qu'elle entreprit de scier son attèle de fortune. Le métal tenta de protester contre les dents qui le lacéraient, mais sans succès : il grogna jusqu'au tout dernier coup, laissant les échos de son cri lugubre flotter de longues secondes dans la chambre après que le silence soit retombé.


« Bien sûr. La voilà. »
dit-il d'un ton qui se voulait aussi léger que le lui permettait sa condition.

Il fit sauter sa rotule en direction de Yami de la même manière que l'on lance une pièce avec le pouce pour un pile ou face. Échange de bons procédés, une blouse jetable contre un de ses os, honnête. Du moins, c'est ce qui lui sembla jusqu'à ce que la doctoresse ouvre la bouche pour prononcer le mot '' couper '' peu de temps après '' vu l'angle de votre bras il va être difficile de faire passer la manche. ''

Le regard foudroyant capable de raser des villages refit aussitôt surface dans ses yeux, et se braqua sur Yami. Mais plutôt que d'exploser en morceaux, cette dernière lui précisa qu'elle parlait de ses vêtements, et non de son bras. Le corps de Natsuki se détendit à nouveau.


« Comme vous dites... »
lâcha-t-il dans un soupir. « Ce qu'il en reste. »

Son haut était en lambeaux, et la moitié de son pantalon demeurait imbibé de sang. Il n'y avait plus grand chose à récupérer dessus, ce qui au final ne l'embêtait que sur un point : il n'avait personne à Suna pour lui porter des vêtements de rechange.

Tant bien que mal, il se laissa donc emballer dans la blouse d'opération jetable une fois débarrassé de ses vêtements superflues. Et l'air de rien, Yami se montra plus douce dans la manœuvre qu'il ne l'aurait pensé, bien qu'il la sentait toujours sur le qui-vive. Ils ne s'inspiraient mutuellement pas confiance depuis l'accrochage de la scie, mais la demoiselle restait professionnelle malgré tout semblait-il, et lui n'avait pas trop le choix que de s'en remettre à ses soins.

Le reste s'enchaina assez rapidement. Deux hommes vinrent le chercher, et après lui avoir fait faire le douloureux transfert malgré une aide technique et matérielle sophistiquée du lit au brancard d'opération, le conduisirent à travers un dédale de couloirs dont il ne mémorisa mécaniquement le parcours qu'en observant le plafond. Il fut garé dans une pièce où l'attendaient déjà deux infirmiers – un de chaque sexe – qui prirent le relais. Vêtus de blouses, masques, gants et charlottes, ils s'attelèrent à le préparer pour l'opération avec une asepsie locale. La douleur en était arrivée à un point qu'il ne releva même pas les petits picotements et la pression des tampons médicaux qui lui étaient étalés sur les membres cassés. Il fut même incapable de dire à quel moment l'on lui avait posé la voie veineuse qu'il arborait désormais sur son seul bras intact.

N'importe comment, c'était sans importance : son brancard fut déplacé à nouveau, et il roula jusque dans la salle d'opération située juste à côté. Cette dernière était rigoureusement bien équipée par de nombreux appareils dont il n'avait pas le cœur à deviner l'utilité. Et une fois encore, il était déjà attendu par l'équipe médicale qui se pencha – littéralement – sur son cas. Yami figurait dans le lot. Natsuki les parcouru tous de son regard cerné, mais avec leur masque et leur charlotte, ils se ressemblaient tous. Sauf l'imbécile qui portait des lunettes couvertes de buée en lieu et place de mettre des lentilles.


« Le docteur Suwako exerce-t-elle encore ? »
demanda-t-il avant que tous les visages ne se relèvent. « C'est elle qui m'avait opéré quand l'ancien Mizukage avait tenté de me tuer à l'examen chûnin il y a sept ans. Vous lui passerez mon bonjour ? »

Il entendit vaguement les consignes être données. Apparemment, c'était par sa rotule que Yami allait commencer. Instinctivement, sa main libre attrapa par la blouse l'individu qui essayait de lui brancher une perfusion sur le cathéter.


« Pas d'anesthésie général s'il vous plait. Je pratique l'auto-suggestion, ça va aller. Je veux savoir ce qu'il se passe. »


L'on pouvait arracher un soldat à son champ de bataille, mais jamais lui enlever sa vigilance. Ses traits creusés et son teint maladif laissait toutefois supposer que c'était surtout les hôpitaux qui le stressaient. Et il y avait de quoi...


« Je préfère pouvoir voir comment s'y prendre, des fois que je sois amené à le refaire moi-même. »
tenta-t-il d'expliquer pour donner le change.

L'aide de salle lança alors un regard implorant à Yami, comme à la recherche d'une aide ou d'un conseil quelconque sur la conduite à tenir face à ce singulier patient. Elle allait finir par le jeter dehors à ce rythme-là, mais dans l'immédiat, et jusqu'à ce que son séjour soit terminé, c'était bien le cadet des soucis qu'il avait à l'esprit.


« C'est bon, je suis prêt. »
annonça-t-il après inspiré aussi grand que le lui autorisaient ses côtes flottantes.

Comme si l'on attendait sur son signal pour commencer...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptyDim 14 Fév 2016 - 19:59

Mon patient affirmait être d'un calme absolu alors que je le voyais presque se raidir dans son lit de fortune, près à m'arracher la tête si j'envisageais seulement de le destituer de sa précieuse jambe. Il semblait pourtant tout autant tenir à sa rotule mais n'hésita pas à me la confier d'une manière somme toute allègre en toute désinvolture. Au moins l'avais-je enfin récupérée...

Son regard se faisait une nouvelle fois assassin lorsqu'il interpréta mes propos d'une façon inappropriée mais la quiétude revenait peu à peu après mon explication, bien qu'il demeurait aux aguets du moindre de mes gestes que je voulais doux et soigneux pour le défaire de ses vêtements et lui enfiler la blouse de laquelle j'épargnais son bras malmené puisqu'il était de toute façon impossible de lui enfiler quoi que ce soit et que faire plus de dégâts qu'il n'y en avaient déjà n'était pas à l'ordre du jour.

Tout se déroulait presque normalement désormais si l'on omettait la méfiance mutuelle que nous nous adressions comme deux prédateurs coopérants mais seulement pour le moment, ne sachant guère si l'autre ne retournerait pas à ses instincts primitifs et se mettrait à brusquement vouloir imposer sa place et asseoir l'autre plus bas que lui : ce qui engendrerait sûrement une disputaille sans précédent... A vrai dire, bien que ma confiance n'était aucunement présente à l'encontre de mes patients, il était tout de même rare que je sois sur mes gardes et ce Nara avait le don de m'y pousser quoi qu'il advienne... Il n'était pas clair ni net dans sa tête ! Quelque chose clochait sacrément chez lui sans que je ne parvienne à comprendre quoi puisque les substances illicites n'étaient plus dans la compétitions des explications de son comportement... J'avais horreur de ne pas savoir à qui ou à quoi j'avais a faire et pour le coup je ressentais pleinement ce sentiment en la présence de ce Konohajin si particulier... Avouez que l'état de son corps et son accident aussi ridicule qu'à dormir debout faisait de lui un être particulièrement étrange... Non pas que je ne le sois pas moi même mais c'était justement croiser quelqu'un de somme tout aussi original que moi qui me dépassait et m'agaçait à la fois. Ne pas comprendre la mécanique de sa bizarrerie était profondément horripilant...

Quoi qu'il en soit, il partait finalement au bloc après la préparation d'usage sur un brancard le menant jusqu'à la salle pendant que je m'engouffrais dans d'autres couloirs pour « préparer » sa rotule après l'avoir soumis à la présence de nombreux produits désinfectants bactéricides pour m'assurer de ne pas lui causer une septicémie en plus de cela.

Je me rendais ensuite finalement dans la salle d'opération après avoir suivie le protocole rigoureux du lavage de mains suivi des assistants médicaux qui m'enfilèrent la blouse jetables ainsi que mes gants pour que mes mains débarrassées de toute bactéries ne touchent à plus rien d'autres qu'à mon patient. Ce dernier arrivait justement dans la salle après avoir été aseptiser sur les zones a traiter. Il avait souhaité une anesthésie seulement locale si bien que je hochais la tête au regard interrogateur de l'assistant lorsque le patient le rappela de lui même.

Il avait même posé une question sur l'une de mes comparses qui avait octroyé des soins sur sa personne lors de son dernier passage au village.

« Le docteur Suwako nous a quitté il y a maintenant deux ans. Être médecin n'empêche pas d'attraper des cancers malheureusement. »

Lui avais-je répondu avec un air énigmatique seulement traduit par mon regard écarlate alors que la partie inférieure de mon visage était dissimulé sous mon masque de chirurgiens. Les yeux des autres praticiens dans la salle convergèrent vers moi dans un silence de mort tandis que je poursuivais.

« Bien. Mr Nara Natsuki, nous allons commencer à opérer. Vous ne souhaitez qu'une anesthésie locale pour suivre le cheminement de l'opération dont je vous expliquerais le déroulement. Nous allons commencer par votre jambe dépourvue de rotule puisque l'ossement doit rejoindre rapidement sa place originelle. »

Je demandais un scalpel pour ouvrir les chairs de la plaie partiellement ouverte afin d'offrir un champ plus propice.

« Il va tout d'abord falloir faire une transposition de la tubérosité tibiale antérieure cela se fait en détachant la tubérosité tibiale antérieure , et en la localisant plus bas afin de laisser a la rotule la place de son repositionnement. »

Tout en lui expliquant je m'exécutais après avoir renforcée l'anesthésie locale par le biais de mon propre chakra, dégageant une aura bleuté sur la blessure.

« Et ensuite faire une trochléoplastie  qui est un creusement de la trochlée qui a pour but l’amélioration de la stabilité de la rotule en rendant a la trochlée sa concavité, et ainsi son effet rétentif pour la rotule. »

Une fois la trochlée parfaitement creusée sous le bistouri qui émettait le son d'une petite scie circulaire, je repositionnais la rotule dans l'axe du fémur et du tibia en la rattachant à leurs ligaments tout en poursuivant mon explication. Lorsque cela fut terminée, je refermais les chairs avec mon chakra tout en veillant bien à respecter sa demande de bien suivre l’alignement de ses tatouages. La blessure ne paraissait déjà plus. Bien qu'il était sous anesthésie locale, je prenais sa jambe pour la replier et vérifier le bon fonctionnement du genou dans son mouvement. Puisque cela était parfaitement remis je passais à la jambe suivante.

Une assistance maintenait la jambe anesthésiée elle aussi pendant que je réparais les chairs avec mon chakra. Les tissus venaient s'enrouler autour des fractures pour aider à leurs maintiens, faisant office d’atèles internes tandis qu'une nouvelle était posée en externe une fois réalisée pour favoriser les os à se ressouder d'eux même en plus de mes propres manœuvres pour parvenir à ce résultat.

« Pour votre bras cela sera plus compliqué puisqu'il ne se trouve plus dans son axe originel. Il me faudra donc l'ouvrir pour repositionner correctement les os luxés afin de retrouver sa posture initial. »

J'ouvrais, je tirais sur les os de manière a les ré-emboîter comme il fallait, ce qui devait tout de même être douloureux malgré l'anesthésie. Un craquement sinistre se faisait entendre alors que le bras retombait le long de son corps, comme autrefois. Le déboîtement était impressionnant mais la fracture elle, était minime à cet emplacement ce qui nécessiterait tout de même un bras en écharpe durant quelque temps.

Il restait encore les côtes flottantes brisées par endroit mais pour elles il n'y avait rien d'autre a faire que de placer un corset de maintien faisant office d'atèles également en plus d'un apaisement que je lui prodiguais en renforçant la couche tissulaire pour aider au maintien là aussi pendant la réparation des os. Les atèles furent placées et après plus d'une heure et demi intensive de soin et de dépense de chakra pour ma part, l'opération était finalisée.

« C'est terminée. »

Concluais-je.

« Vous allez être renvoyé dans votre chambre où je vous verrais d'ici quelques heures, après dissipation des effets anesthésiants pour voir comment vous vous portez et supportez la douleur. Vos fractures multiples nécessiteront sans doute de devoir vous déplacer dans un fauteuil roulant durant quelque temps. »

L'informais-je avant de disposer s'il n'avait plus rien à ajouter. Je quittais donc le bloc avant de me débarrasser de ma tenue jetable pour rendre visite à un nouveau patient. Je reverrais le Nara d'ici quelques heures...
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Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptyJeu 18 Fév 2016 - 20:04

Natsuki encaissa la nouvelle du Docteur Suwako comme il avait l'habitude de le faire : il en prit connaissance, puis déplaça mentalement la concernée de la liste des '' personnes connues vivantes '' à '' personnes connues décédées ''.

« Oh. »
ponctua-t-il tout de même, pour la forme. « C'est dommage, elle avait un joli menton. »

Pas le temps de ressasser les vieux souvenirs passés en sa compagnie sur une table d'opération à se faire retaper toutefois, car la leçon de bricolage dans le présent commençait. Et là-dessus, Yami ne démentit pas ses avances. Tout au long de l'opération, elle lui expliqua les étapes et leur intérêt, sa façon de procéder et d'opérer. Natsuki suait à grosses gouttes, mais restait attentif à tout ce que sa chirurgienne faisait. Bien évidement, il était incapable d'en reproduire le quart, à plus forte raison qu'il n'avait aucune prédisposition avec l'usage du chakra sous sa forme médicinale. La leçon n'en restait pas moins intéressante, car bien qu'il n'était pas médecin, il était toujours utile d'en savoir un maximum sur les soins d'urgences. Les siens ne sauvaient peut-être pas des vies, mais ils les prolongeaient parfois assez pour permettre à un autre de mieux faire plus tard.

De l'ensemble, ce fut l'opération du bras qui demeura la plus douloureuse. Natsuki avait le teint blafard, et serrait tant les dents qu'elles menaçaient de se briser. La faute n'en était pour autant pas à mettre sur le dos de Yami, bien qu'elle l'ouvrait comme une boite de petits pois. En vérité, il luttait surtout contre lui-même, focalisant sa concentration sur son corps pour empêcher la réaction naturelle que ce dernier avait tendance à avoir en cas de plaie béante. Il n'avait pas du tout envie d'expliquer pourquoi une carapace d'écailles recouvrait toutes les ouvertures que Yami creusait pour travailler, ni comment. Là était d'ailleurs la source de ses angoisses lorsqu'il se retrouvait à l'hôpital. A Konoha, il était soigné en cachette par deux médecins qui connaissaient la vérité. Ailleurs, c'était bien plus compliqué, et sa tendance à l’hypervigilance s'expliquait par le fait qu'il n'avait pas droit à l'erreur.

Heureusement pour lui, l'opération se passa bien et sans incident fâcheux. Il fut raccompagné dans sa chambre, et transféré une nouvelle fois du brancard au lit par les manutentionnaires. Il détestait être véhiculé de la sorte, tel un objet, mais il n'avait hélas pas le choix : toute autre méthode indépendante abimerait le travail effectué par Yami, et cette dernière ne serait probablement pas contente de l'apprendre. La médecine militaire avait beau être à la pointe de la technologie et de la technique, elle avait ses limites, et elle ne réparait pas encore un homme arrivé dans son état aussi fraîchement que sortie d'usine.

Laissé seul en chambre avec la consigne d'utiliser la sonnette s'il avait besoin de quoi que ce soit – genre il devait demander pour aller aux toilettes -, il pu décompresser de toute cette tension accumulée. La douleur était déjà bien moins forte maintenant que la majorité de ses lésions étaient réduites, revenant à un seuil où un homme standard pouvait la supporter sans trop se plaindre. Comme il allait mieux, il s'autorisa à somnoler un moment, offrant à son corps un repos nécessaire, aussi médiocre qu'en était la qualité : le plus difficile était passé.

Pour autant, il ne pu pas rester tranquille très longtemps. Il eu l'impression de ne fermer les yeux qu'un instant que quelqu'un frappa à la porte. Le temps de faire passer son regard de l'horloge murale à l'entrée de sa chambre, Yami s'en présenta au seuil.


« Vous êtes déjà là Docteur ? Je croyais que vous ne repasseriez pas avant plusieurs heures. Oh attendez, la montre indiquait déjà cette heure avant l'opération. »


Plus de pile pour alimenter l'effort éternel des aiguilles dans le tintement régulier qui découpe le temps, rappel dans la chambre silencieuse que chaque '' tic '' résonnant était une seconde décomptée de votre vie.


« Peu importe. »
lâcha-t-il tout aussi épuisé que trois heures plus tôt, avant de reprendre avec un ton plus convivial. « Je voulais vous remercier de ce que vous avez fait pour moi Docteur. Et pour l'avoir fait comme un vrai médecin surtout. Je veux dire, vous avez réalisé une véritable opération avec explications plutôt que de simplement produire du chakra coloré et lever les bras en faisant '' Wololo ''. Cela a été vraiment instructif. Jusqu'à présent, j'ai dû surtout apprendre sur le tas faute de médecins de guerre, et avec les moyens du bord. »

Des résultats parfois désastreux, mais probablement jamais pire que s'il n'avait rien fait.


« Je sais que le talent n'attend pas l'âge pour se révéler, mais malgré cela, vous m'avez l'air d'être plutôt jeune pour avoir un tel niveau. Cela fait longtemps que vous exercez ? »
demanda-t-il pendant que Yami l'auscultait.

Tout sujet était bon pour ne pas parler du sien.
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Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptyDim 28 Fév 2016 - 21:52

L'opération du Nara terminée, je retrouvais mon secteur pour rendre visite à mes patients. Certains nouveaux arrivants avaient eu aussi vécu une aventure bien loufoque pour finalement atterrir ici mais force était de constater que c'était mon lot quotidien et que j'en avais l'habitude. En revanche, l'histoire du Konohajin tatoué, elle, avait sans doute battu tous les records ! Tout comme l'état dans lequel il s'était retrouvé après sa mauvaise chute... Il était shinobi ou atteint de la maladie des os de verre ? Ou peut-être bien les deux.... ?

Quoi qu'il en soit, le temps passa bien vite entre les différents prises de sang et analyse ainsi qu'une nouvelle intervention pour éradiquer l’appendicite d'un civil « souffrant le martyr »... Ce genre de réactions m'agaçait toujours autant et me donnait presque envie de malmener l'individu en question pour lui montrer ce qu'était la réelle souffrance que nous shinobis, affrontions quotidiennement pour sauver leur peau pitoyable ! Heureusement que je ne faisais pas cela pour eux... ma vie serait bien triste... Si je chérissais Suna, les êtres qui le composait m'étaient, en revanche, bien insignifiants. Qu'ils meurent tous – a quelque exceptions près - m'était bien égal tant que les murs du village dans lequel j'avais grandi tenaient encore debout.

Il fallait dire que je ne faisais pas ce travail de bon cœur mais parce que cela me permettait d'accroître mes capacités et connaissances médicales tout comme cela m'avait servi, jadis, à contrôler ma soif de sang déclenchée à la simple vue de l'hémoglobine. Une thérapie en m'y confrontant quotidiennement plutôt que de tâcher de l'éviter en quelque sorte. Cette lubie m'était passée mais je restais toujours sensible à sa présence...

Il était temps pour moi de retourner voir l'énergumène de la journée bien que je craignais de voir dans quel état j'allais le trouver... A vrai dire j'imaginais pouvoir m'attendre à tout auprès de ce genre d'individu. Je frappais à la porte avant d'entrer, trouvant le Nara a moitié réveillé. Savoir qu'il était quand même parvenu à dormir me faisait penser que la douleur ne devait plus être si intense malgré la dissipation des effets antalgiques et anesthésiants. Il semblait d'ailleurs étonné de me voir, comme si sa perception du temps s'était modifiée : sans doute un effet secondaire des doses intraveineuses.
La suite de son discours me surprenait d'autant plus alors qu'il me remerciait pour mes « véritables actes médicaux ».

« Si certains maux peuvent effectivement être réparés uniquement sous l'action du chakra, ce n'est pas vraiment le cas d'un corps atteint d'une multitude de fractures et d'une rotule en perdition... »

Me contentais-je de répondre tout en l'avisant dans les yeux.
Sa remarque sur mon niveau et mon âge me faisait esquisser un sourire tandis que je lui apportais une réponse :

« Eh bien cela fait deux ans que j'ai commencé à pratiquer la médecine. Cela dit, le talent n'a rien à voir la dedans. Une pratique rigoureuse et régulière est bien plus porteuse que le contraire... D'ailleurs mon instructeur à ce sujet possède aujourd'hui un bien plus piètre niveau que moi en la matière... »

Peut-être parce que ce dernier n'exerçait jamais et ne cherchait pas a la faire à moins d'une nécessité ? Être devenu Kazekage n'était pas une excuse...
Cela était un constat que je me faisais tout en auscultant mon patient. Les os avaient retrouvés leurs axes, il n'y avait pas de rejet de la rotule, l'ensemble paraissait propre et les bandages ainsi que les atèles maintenaient bien le tout... Son rythme cardiaque semblait normal et non perturbé par l'administration des substances médicamenteuses et son sang demeurait bien fluide sans perturbation dans son flux que je pouvais sentir parfaitement pulser à travers ses veines.

« Dites moi, vous ne connaîtriez pas la Conseillère à la Défense par hasard ? »

Lâchais-je sans prévenir.
C'était sa chevelure argentée qui me le laissait supposer parce que je savais que la Saibogu avait été en contact avec un individu qui les avaient ainsi et qu'elle s'était amusée a prendre les remparts du village pour un stand de tir avant de passer à une autre pratique qui cette fois-ci ne nécessitait pas d'être à distance...
Être à la tête de l'unité spéciale de Suna donnait quelque avantages : notamment des informations... Toutes n'étaient cependant pas bonnes à entendre...

Toutefois ma question aussi inattendue que spéculative n'en était pas pour autant dénuée d'intérêts à mes yeux. A vrai dire je l'avisais d'un mauvais œil en craignant l'affirmative... Si Oniri se mettait à fréquenter des énergumènes aussi étranges que fragiles cela signifiait qu'elle avait atteint plus encore le fond que je ne le croyais... Ne pas dormir devait lui faire perdre la raison ainsi que son esprit quant à ses fréquentations... Il était hors de question que je m'imagine cet individu ne serait-ce que poser sa main sur elle alors le reste... Je commençais à contenir ma colère sous-jacente qui ne demandait qu'à se révéler, sur le qui vive en attendant sa réponse tout en m'efforçant de ne pas serrer les poings.

La tension était sans doute palpable mais je faisais de mon mieux pour ne rien laisser paraître, dirigeant ma main vers son front pour lui prendre sa température et ainsi conclure mon diagnostique, non pas sans une certaine irritation...
Décidément, ce Nara avait le don de me mettre les nerfs à vifs...

Hrp:
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Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptyMar 1 Mar 2016 - 12:51

« Je rejoins parfaitement votre avis sur ce point. Aussi naturellement talentueux que soit un individu dans un domaine, s'il ne pratique pas au quotidien et avec assiduité, il n'aura aucune marge de progression. L'entrainement n'a d'intérêt que s'il est régulier. »

Natsuki repoussa du bout des doigts l'une de ses mèches bleu terne qui lui tombait sur le visage, n'ayant pas trouvé de moyen plus subtile de signaler que sa chevelure n'était ni grise ni argentée – même si l'éclairage trompait parfois l'oeil.

Ce faisant, l'air devint soudainement très lourd dans sa chambre, un changement d'ambiance brutale que l'expérience du métier avait apprit au Nara tatoué à ressentir. Autant il y avait eu un climat de tension entre la médecin et lui au début, autant là la nature était toute autre. Habituellement, c'était plutôt les animaux qu'il rendait spontanément agressifs, ces derniers se montrant particulièrement sensible à l'aura primaire dont sa malédiction l'avait affublé. Les humains la percevaient moins, et il était à peu près sûr de n'avoir laissé s'échapper encore aucune pic de pulsions meurtrières depuis qu'il était en présence de Yami. Instinctivement, il comprit qu'il y avait anguille sous roche, et qu'il se trouvait sur une pente savonneuse : la question de sa jeune docteur n'était pas des plus anodines. Restait à savoir ce qu'elle avait en tête.


« Je vous sens particulièrement tendu Docteur. La journée a été rude ? »
lui demanda-t-il sur le ton de la surprise alors qu'elle approchait la main de son front.

Il se tenait lui-même prêt à brandir son bras valide au moindre mouvement de travers de la part de la jeune femme, et à lui montrer que contrairement aux ninjas de Kiri, sa poigne était capable de briser autre chose que des pommes. S'il ne comprenait pas encore exactement le pourquoi de ce changement brutal de tension, il avait depuis longtemps apprit qu'il n'y avait pas besoin de comprendre la nature d'un danger pour que celui-ci vous soit délétère.


« Sinon, pour répondre à votre question... »
poursuivit-il sous le masque de légèreté. « … j'ai déjà été amené à rencontrer la Conseillère à la Défense. C'est une amie à vous ? Une charmante dame, quoi qu'un peu renfermée. Elle est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle je me situe à Suna actuellement. Outre l'escorte de Mizuki, mon Hokage m'a demandé de voir où en était l'avancement de la prothèse de main que la Conseillère de la Défense s'était proposée de lui faire au Temple de Maskine si elle en avait l'autorisation, ainsi que de la récupérer une fois le produit fini. Chose faite. »

Natsuki continuait de s'exprimer comme s'il n'était nullement affecté par la chape de plomb écrasante qui régnait dans la chambre, ce qui au final lui était plutôt aisé : cela n'avait rien à voir avec la tension perpétuelle qu'il avait à endurer à l'intérieur de son propre corps. Toutefois, son indifférence apparente ne le rendait pas moins vigilant pour autant. Il avait beau présenter les coussinets de ses pattes, les griffes étaient à la bordure, prêtes à jaillir.


« Ce qui me fait d'ailleurs penser. J'ai remarqué que le Kazekage était lui aussi victime d'une amputation. Pourtant, alors même que Suna est le centre névralgique des Saibogu, il ne dispose pas de sa propre prothèse. J'imagine qu'il a ses raisons, mais bon, c'est plutôt handicapant comme blessure, compte tenu de sa position. »


Il haussa les épaules autant que le lui permettait son état, l'air de dire que c'était sans importance.


« Je dis cela, mais il ne s'agit que d'un constat, nullement d'un jugement. Mon Hokage est taillée dans un bois similaire : elle a passé plus d'un an sans sa main, alors que les connaissances en médecines actuelles permettent – non sans d’extrêmes difficultés, je l'admets – de greffer une main organique sur un corps. Les problèmes restent de trouver quelqu'un d'assez compétent pour y parvenir, et surtout, d'avoir un donneur compatible, à défaut de consentant... »


La médecine pouvait faire des exploits formidables, mais l'éthique et la morale lui barraient en général la route.


« Vous avez déjà eu à entreprendre ce genre d'opération ? De procéder à des greffes de membres, ou de composantes mécaniques Saibogu sur un patient j'entends. »
lui demanda-t-il avec un intérêt poli.

Il jouait avec le feu en repoussant le moment où Yami partira, mais d'un autre côté, il sentait que tout ceci n'était pas anodin pour sa personne. En changeant de sujet, il sera vite fixé.
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Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptyLun 7 Mar 2016 - 13:49

Si j'étais tendue ? Il osait me le demander ?! Cette simple remarque suffisait à me tendre plus encore malgré que je m'évertuais à poursuivre mon diagnostique malgré tout, prenant même quelques notes sur la fiche le désignant pour renseigner son état de santé global.

Il m'apprenait alors qu'il avait effectivement rencontré Oniri sans mentionner quoi que ce soit d'intéressant et particulièrement horripilant sur la teneur de leurs conversations ou leurs actes alors qu'elle m'en avait dit bien plus de son côté... Cherchait-il a masquer les apparences ?

« Ce n'est pas « une amie » il s'agit de ma meilleure amie ! »

Le rectifiais-je sur un ton qui avait du mal a cacher ma colère sous-jacente tout en le coupant alors qu'il évoquait l'amputation du Kazekage.
Le fait qu'il avait partagé quelque chose avec elle me déplaisait et je le montrais en cassant en deux le stylo que j'avais en main, le regard plus écarlate que jamais.

« Ecoutez moi bien Konohajin ! La simple idée que vous l'ayez touché m'insupporte. Oniri dispose de suffisamment de problèmes alors inutile de vous mêlez à l'équation ! Je vous sommerais donc de vous éloigner d'elle !»

Il n'était pas question que je le laisse se mêler de sa vie ! Elle avait beau eu me dire qu'il ne s'agissait que d'une coucherie d'un soir je n'acceptais pas l'idée qu'il ait profité de la situation et de son épuisement pour être parvenu à ce résultat ! Parce qu'il était évident qu'une Oniri saine d'esprit ne se serait jamais laissée ne serait-ce que approchée par un allumé pareil !

Elle était exténuée, a bout a cause de ses sens décuplés qui l'empêchaient de trouver le sommeil et il fallait que lui s'immisce dans sa vie et ailleurs pour couronner le tout ?!

« Non seulement vous vous adonnez a des séances de tirs en pleine nuit sur les remparts du village mais en plus vous avez passé le restant de la nuit a ses côtés ! Êtes-vous satisfait d'avoir abusé d'elle et d'avoir partagé son lit ? Vous avez de la chance que je n'ai pas appris qu'il s'agissait de vous avant votre opération ! »

Où il serait sans doute reparti plus brisé qu'il ne l'était ? J'aurais tout aussi bien pu utiliser son sang pour lui nuire mais je ne voulais pas m'abaisser à cela ! Il ne méritait pas un si grand intérêt !

« Concernant votre autre question : non je n'ai jamais eu a faire d'opération pour installer des composants Saibogu sur le corps d'un patient quant aux greffes de membres cela m'est déjà arrivé mais j'avoue que j'ai plus tendance à les extirper qu'à les refixer... »

Inutile de préciser que mon ton ne s'était pas adoucit... quoique légèrement pour agrémenter toute la subtilité de mes propos. Il m'était même arrivé de sectionner la langue de l'une des miennes parce qu'elle avait la sale manie d'exprimer son mécontentement que bien trop souvent en plus de faire milles et unes frasques dont j'étais lassée.

Je soupirais tout en attendant ce qu'il répliquerait, sur mes gardes, prête a exploser comme une bombe a retardement. Je tentais de prendre sur moi pour maintenir mon seuil d'exaspération et de rage à ce seuil malgré tout car il ne serait pas très bien vu qu'un conflit physique ait lieu même si ce n'était pas l'envie qui me manquait de lui broyer ses os nouvellement ressoudés un à un...
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Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptyMar 8 Mar 2016 - 11:13

A la suite de cette discussion curieuse, Natsuki sentit qu'il ne s'était pas complètement trompé dans ses suppositions, loin s'en fallait. Yami bouillait de rage, à faire pâlir de honte les seuils dans lesquels lui-même pouvait sombrer dans ses accès de frénésie, et ce pour une raison : elle était étroitement liée à Oniri. Jusque là, il ne voyait pas trop les faits qui lui étaient reprochés, en dehors d'une réaction maladive de quelqu'un de trop possessif envers ce qu'il considère comme lui appartenant. Mais plus la langue de la doctoresse claquait sur le verbe acerbe, et mieux il ciblait le cœur du problème... sans le comprendre pour autant : il y avait dans la déposition du procureur des charges d'accusations dont il n'avait pas le souvenir d'avoir commis.

Lui vint alors la question à l'esprit : cela valait-il la peine qu'il réplique ? En un sens, non. Il n'aimait pas se prendre la tête, et encore moins qu'un autre le fasse à sa place. Il lui suffisait de répondre '' Oui, madame. Bien madame. '' et le problème serait soldé. Que lui importait ce que Yami pensait de lui, même si c'était à tort ? Cela pouvait rendre son prochain séjour dans sept ans à l'hôpital de Suna compliqué, mais sans plus. D'un autre côté, ce rp était plutôt amusant, et le conclure de la sorte lui laisserait un goût d'inachevé. Organisant ses pensées sans écouter Yami et sa menace à peine voilée, il trouva un juste compromit.


« De deux choses l'une. »
dit-il en appuyant sur le bouton de sa télécommande de lit.

Le dossier commença à se relever dans un ronronnement mécanique jusqu'à le laisser en position demi-assise, offrant pendant l'opération un long temps mort malvenu dans ses propos.


« J'imagine que discuter calmement d'un problème plutôt que d'essayer de m'intimider ne vous a pas traversé l'esprit, Docteur ? Car là, à part vous énerver toute seule et vous mettre de l'encre plein les doigts, vous n'avez rien fait de concret, si ce n'est faire preuve d'un manque de professionnalisme flagrant en mêlant vie privée et vie professionnelle en plus de menacer vos patients. Mais j'avoue moi-même avoir fait preuve d'un optimisme proche de la sottise, en attendant quelque chose de civilisé de la part de Sunajin. Si tous les médecins sont à cran comme vous l'êtes pour la moindre broutille, et incapable de gérer leurs émotions, il n'est guère étonnant que vous ayez tant de retard dans la médecine en comparaison à Konoha, et ce malgré toute la technologie dont vous avez à disposition grâce au Kenkyuujo. »


Le ton restait léger, mais le regard de Natsuki ne mentait pas sur ses intentions. S'il possédait ce pouvoir éternellement désiré mais inlasablement refusé de tirer des boules de feu par les yeux, cela ferait longtemps qu'il aurait calciné la source de son mécontentement actuel : Yami commençait à dépasser les bornes, et il tenait à s'assurer qu'elle en ai conscience.


« La seconde est que, si spontanément j'aurai eu tendance à vous suggérer de vous mêler de vos affaires, j'imagine que votre statut de meilleure amie vous octroie quelques passes droit. Allons'y donc. Mais tout d'abord, je serai ravi de rencontrer votre source d'informations, puisque visiblement elle en sait davantage que moi sur une situation où j'étais personnellement impliqué. Car si j'ai effectivement participé à une séance de tir et passé l'ensemble de la nuit dans le hangar d'Oniri – littéralement parlant - , je pense que je me serai souvenu si j'avais partagé son lit, ou n'importe quel autre endroit dans lequel il est possible de se tenir horizontalement à deux. Donc rien que pour avoir entendu ces inepties d'amante jalouse sortir de votre bouche, je ne pense pas me tromper en déduisant que ni votre source ni vous n'avait son gros nez collé à la vitre pour observer ce qu'il se passait cette nuit. Le cas échéant, nous n'aurions même pas cette discussion. »


Et Yami n'aurait pas de l'encre plein ses doigts non plus, pas plus qu'elle ne devra piquer à une collègue un nouveau stylo dont cette dernière ne reverra jamais la couleur.


« Ce fait mit en lumière, je pense pouvoir en déduire deux choses suite à cette discussion. Soit vous connaissez suffisamment Oniri pour conclure qu'elle écarte ses draps à tous ceux qui passent la soirée avec elle, soit vous ne parvenez pas à concevoir que deux êtres puissent faire autre chose de leur nuit que la bête à deux dos. L'un dans l'autre, et même s'il sont vrais, ce sont des traits de caractères plutôt vexant pour elle et pour vous-même que vous avouez à demi-mots là. Petite aparté, puisque nous soulevons ce point-là, si vous êtes de service cette nuit, s'il vous plait, ne passez pas me voir : je ne serais pas en mesure de répondre à vos attentes douteuses. »


Jeter de l'huile sur le feu n'était pas une bonne idée, n'importe quel imbécile le savait après s'être déjà fait brûler une fois. Toutefois la colère avait tendance à tronquer la logique dans les résonnements, si bien que deux êtres en colère se quittaient rarement d'une façon cordiale. Règle essentielle cependant que Natsuki se gardait d'enfreindre, il ne haussait jamais le ton : parler plus fort ne faisait qu'inciter l'autre à l'imiter, jusqu'à une escalade sans fin des décibels.


« Pour en revenir au sujet principal maintenant, je pense qu'il n'y a rien à ajouter. Il s'agit de ma parole contre une autre, et vu que vous n'avez aucune raison ni aucune intention de croire en la mienne, toute prolongation de cette discussion serait superflue. Soyez en tout cas assurée que je n'ai pas levé la main, ni quoi que ce soit d'autre, vers votre protégée, et que je n'ai pas l'intention de le faire un jour, même sans vos menaces. Ma compagne m'attend à Konoha, et croyez-le ou non, mais pour nous autres Konohajin la fidélité est une valeur importante. »


Un sourire qui n'avait aucun lien de parenté avec l'humour se dessina sur les lèvres du Nara tatoué.


« Sur ce, je ne vous retiens pas plus longtemps Docteur. Demain aura lieu la révolution des nationalistes et je vais me retrouver face au leader de ces révolutionnaires, en plus du Furyou qu'il garde dans sa poche. Le Kazekage aussi présent va s'enfuir comme un héros avant même le début des hostilités, j'ai donc besoin de repos pour être prêt. Je peux comprendre que mes mots vous aient apparu crus et rabaissant, mais croyez-moi, vous étiez bien pire. Je vous pense toutefois suffisamment sagace pour ne pas vous en prendre physiquement à moi. Car même si cela ne fera pas tâche dans votre dossier - une médecin de votre talent parviendra sans problème à maquiller des séquelles alors même que tous vos assistants m'ont vu sortir relativement indemne du bloc opératoire - retenez que je serai demain le seul rempart contre une catastrophe à venir. Car à votre place, je ne compterai ni sur le nukenin fougueux qui regarde en mangeant du pop-corn les autres se faire démonter, ni sur le kumojin qui trouve amusant de lancer des kunaï explosifs sur les clones que le Kazekage avait daigné laisser derrière lui avant de se sauver. »


Natsuki afficha un sourire complice, en posant son index levé devant ses lèvres.


« Mais chut, je ne vous ai rien dit. Bonne soirée Docteur. »


Il avait comme un doute sur le fait de s'en sortir ainsi, mais n'importe comment, cela valait le coup.
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Suna
Ketsueki Yami
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C'est juste une égratignure Empty
Message(#) Sujet: Re: C'est juste une égratignure C'est juste une égratignure EmptySam 12 Mar 2016 - 11:47

Le voilà qu'il commençait à ouvrir la bouche avant d'actionner la télécommande de son lit pour se retrouver en position semi-assise, laissant tomber un lourd silence de sa part comblé par le bruit abominable du mécanisme qui avait le don de m'exaspérer d'autant plus : qu'il parle à la fin !

Cela dit il se rattrapa bien vite dévoilant alors qu'il pouvait avoir la langue bien pendue. Mêler vie privée et professionnelle ? Menacer mes patients ? Et alors ?! Mes intérêts passent toujours avant le reste.

« J'agis comme bon me semble et n'ai que faire de vos remarques ! Vous critiquez les Sunajin et leur hôpital mais vous avez été bien content ces dernières années lors de vos passages de vous y faire soigner alors je vous prierais de ne pas dénigrer vos alliés ou vous rafistolerez votre rotule seul la prochaine fois ! »

Je n'avais pas de conseils a recevoir de la part d'un homme complètement aliéné s'inventant des histoires pour camoufler le ridicule motif de son admission au sein de l'établissement hospitalier.
Son regard était meurtrier tout comme le mien qui ne le lâchait pas : cela pouvait durer longtemps car j'étais plutôt douée pour lancer et tenir des regards intimidants et inoculés de rage.

La suite était totalement hallucinante. Il clamait sans vergogne être innocent dans l'affaire... Objection votre honneur ?! J'avais entendu la version de l'histoire de la bouche de la principale intéressée et qui devais-je croire entre ma Saibogu et cette espèce aussi unique que rare – Dieu soit loué – d'énergumène ?!

« Je vous arrête de suite plutôt que de vous entendre déblatérer des inepties pareilles ! Ma « source » comme vous dites est celle qui est directement concernée et désolé pour vous mais comme vous le dites vous même, sa parole vaut bien plus que la vôtre alors quoi que vous en dites cela ne changera absolument rien ! Les faits sont là et je ne saurais les accepter ! J'ignore pourquoi vous tentez de vous déculpabiliser mais cela ne prend pas avec moi ! »

De nouvelles gerbes d'étincelles étaient lancées depuis mes yeux écarlates.
Non seulement il me critiquait moi mais il portait atteinte à Oniri en mentant sur la situation et il s'en donnait même a cœur joie à cibler tous les Sunajins dont certains à qui je tenais particulièrement... Retenez moi où je vais faire un malheur... J'imaginais déjà la suite avec en fond un air de musique post-apocalyptique alors que les lumières vacilleraient dans la pièces et que mon aura meurtrière finirait à elle seule par détruire les vitres de la pièces dans un fracas aussi sinistre qu'annonciateur puisque ce serait aussi certainement le bruit que ferait ses os en se brisant de nouveau... Des filaments écarlates s'élèveraient tout autour de moi et léviteraient avant de le transpercer de toute part sous mon rictus de satisfaction !

Cependant, la réalité était tout autre et je n'aurais de toute façon ressenti aucune plaisir à martelé un homme brisé ne pouvant répliquer... Enfin si cela aurait été tout de même amusant malgré tout ! Mais mon idée vola en éclat alors qu'il déblatérait des faits aussi incongrus que consternant... Ses paroles ne faisaient que surenchérir ce que j'avais déjà compris : il était complètement fou... Il se croyait devin maintenant en évoquant une rébellion de nationalistes ayant lieu demain selon lui sous la tutelle d'un leader ayant contact avec un Furyou... Tsss... Que cherchait-il a faire ? Cherchait-il à m'atteindre ? Etait-il au courant que son actuelle Hokage et moi même avions été en contact direct avec Monwa et la folie d'Obli il fut un temps ?! S'il cherchait à m'intimider avec cela il pouvait toujours courir : cette affaire était enterrée depuis bien longtemps dans mon esprit et cela aussi vite que le passage de certains sur l'île et au contraire de ceux qui y sont probablement toujours...

Quoi qu'il en soit cela ne l'empêchait pas de s'inventer je ne sais quoi encore tout en en profitant pour glisser que le Kazekage était un lâche doublé d'un trouillard... Kioshi était beaucoup de choses et il était vrai qu'il se mettait facilement dans tous ses états, en témoigne la cicatrice que je portais a la cuisse suite au katana qu'il m'avait amoureusement planté dans celle-ci ou les traces calcinées dans mon manoir alors qu'il avait cherché à me désintégrer toujours pour le même motif, mais il n'était pas un lâche !

« Je n'ai jamais dénigré ni les Konohajin ni même votre Hokage il me semble mais uniquement vous. Vous ne devriez pas proférer de telles choses sans quoi l'alliance de nos pays pourraient s'en trouver perturber... »

Pour ce que j'en avais personnellement à faire... Mais peut-être que cela le touchait lui.
Quant au reste... que dire hormis que cet homme était un mythomane doublé d'un névrosé psychotique ! Non mais franchement ! Madame Irma avait encore frappé ! Oui bien sûr et moi je me retrouverais contre un autre fou traînant ses victimes sur un barbelé et on me demanderait de prendre la décision quant à la vie ou à la mort d'un inconnu dont je n'aurais absolument rien à faire ! Ou encore, venons y, que l'une de mes vies parallèle se retrouverait a faire une partie de chasse taupe ! Où allions nous !
Son état frôlait la démence et je commençais à me dire que j'allais demander aux infirmières de lui donner quelques calmants ainsi qu'une jolie camisole blanche...

« Quoi qu'il en soit, ne croyez pas que cette affaire restera impunie ! Si ce n'est pas demain parce que vous devez jouer les super héros cela sera un autre jour, tôt ou tard... »

Clamais-je avant de m'éloigner finalement de lui pour me diriger vers la porte et enfin quitter ce cauchemars où je pourrais finalement m'enfermer dans la réserve pour éventrer des oreillers et calmer ainsi la colère qui m'habitait et me réclamait son hémoglobine...

« Oh ! Et je serais vous je vérifierais qu'il n'y ait pas de siège éjectable sur votre fauteuil roulant... Bonne soirée. »

Il était prévenu...
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