Spoiler:

Le vol du diadème en or blanc serti de diamants rouges de la femme d'un haut dignitaire de Kumo avait été de trop. c'est en tout cas ce qu'avaient conclus les hautes instances du village. Depuis déjà un certain temps un groupe de personnes sévissait partout pour voler des objets plus ou moins précieux, j'avais déjà eu affaire avec eux dans le passé pour des vols de basses envergures mais c'était toujours des hommes compétents qui sévissaient. Je fus donc choisis pour effectuer cette mission assez difficile, leur repère ayant été repéré il fallait envoyer quelqu'un maintenant pour mettre fin à ce trafic et mettre la main sur le trésor qu'ils avaient du accumuler. Ma mission était assez simple sur le papier à vrai dire, il me fallait me rendre à Yuki no Kuni, un pays recouvert de neige naturellement, nous étions certes à la fin de l'hiver mais je n'avais guère envie de me les peler. Suite à cela, je devais retrouver un contact là bas, un homme qui devait accomplir cette mission en ma compagnie, je n'avais pas trop d'idées sur le pourquoi du comment et vrai dire je n'en avais cure. Le boulot serait fait, et bien si possible. Ensuite à nous deux, nous devions mettre un terme à ce trafic.

Réjouissant. Je venais de dépasser les lourdes portes de l'entrée principale du village qui empêchait tout étranger de pénétrer sans un quelconque contrôle, plusieurs mois plus tôt j'avais moi même été en poste à la porte et j'avais conduis une délégation de Konoha pour engager des négociations de je ne sais quoi. Depuis, ce travail ne m'étais plus attribué et j'en étais heureux. J'allumais une cigarette et recrachais presque immédiatement une bouffée glacée de fumée, celle-ci resta visible un certain temps comme si le froid encourageait cette vapeur à rester. Sans me poser plus de questions je prenais le chemin tordus qui partait tout droit vers l'Est, là bas j'y trouverais un bateau qui m’emmènerait à Yuki no Kuni, ma destination. Le voyage durerait encore un jour de plus, j'en avais donc pour deux bonnes journées, plus une pour localiser l'endroit exacte de notre intervention. J'ouvrais le parchemin qui contenait l'ordre de mission pour le lire à nouveau puis m'intéressais aux signes distinctifs de mon allier afin de le reconnaître. Il se nommait Karas, c'était tout ce dont j'étais au courant en plus de sa description.


Un journée de marche passa sans grands rebondissements, une autre journée pour le trajet en bateau des plus lassant, c'était surtout ce côté des missions que je haïssais, attendre patiemment de passer à l'action. Démotivant. Je débarquais au port de yuki no Kuni dans la soirée. J'en profitais pour sortir mon jeu de cartes afin de les manipuler quelques minutes une petite heure dans la taverne de la bourgade. J'entrais dans l'établissement, commandais un café et commençais une partie avec plusieurs motivés qui ne connaissais apparemment pas le nom de l'As. C'était un plaisir de pouvoir faire de telles parties, à Kumo c'était devenu impossible j'étais trop connu. Bien sur je gagnais la partie et j'offrais la tournée à mes adversaires. Je portais alors attention à l'un d'eux, son physique me rappelais quelque chose. Je congédiais les autres de la table une fois que j'étais sur de l'identité de l'étrange personnage qui se tenait en face de moi avec sa boisson à la main. Il fallait donc que je travaille avec lui. Mon regard perçant rencontra le sien puis j'affichais un sourire pincé puis me présentais.

"Hakushi Mihawk. Tu dois être Karas. Enchanté."

Je ne pouvais me retenir de lui poser une question qui me torturait l'esprit.

"Comment as tu su que je serais ici ?"

Spoiler:

J'aime pas trop les missions. Pourquoi quand je fais l'effort d'en prendre une, je tombe forcément sur des pays où il caille ? Yuki no Kuni, l'exact inverse de Kaze. Là-bas il neige tout le temps. Le mec qui me fournit les missions fais exprès, pour sur. Il y a encore tant de soucis à régler à Kaze, pourquoi m'envoyer là-bas ? Ouais, c'est bien c'que j'dis, il veut ma peau, il veut que je vienne lui faire sa fête; ça ne saurait tarder. Heureusement, je serais accompagné de quelqu'un pour m'occuper des brigands. Un Chuunin de Kumo no Kuni, que je dois rencontrer sur place. La mission en elle-même n'était pas d'une difficulté méritant le rang B, cependant les richesses accumulés par ces voleurs étaient telles qu'il avait été décidé d'en attribuer un rang élevé. Peu m'importe, je m'occuperai rapidement d'eux, et récupérerai une partie du trésor avant de me faire la belle. En espérant que mon coéquipier sois concilliant, il serait dommage qu'une rixe éclate après que la mission soit réussie. Les informations sur lui étaient très vagues, je n'avais même pas son nom ! Uniquement une indication que son regard suffirait à m'indiquer sa présence. Il était perçant. Mon cul j'en ai vu des regards tu crois que c'est avec ça que je vais trouver ce mec ? Faudrait vraiment que ce soit unique comme r'gard, pour que j'le vois !

Enfin bref, le périple débutait maintenant. L'occasion de se poser les bonnes questions, méditer un peu. Il faut dire que ça ne m'arrivait pas souvent, alors quand la solitude était ma seule compagne je pouvais me permettre un peu de réflexion. J'étais absorbé dans mes pensées, et le voyage passa plus vite que prévu. C'est comme si je m'étais endormis dès mon départ et que je me réveillais maintenant que le sable avait laissé place à du sable. Une tempête aurait put éclaté à côté de moi que je ne m'en rappelerai plus ; qui sait, l'aurais-je meme remarqué ? Les combinaisons que nous avaient fournis Manzo étaient parfaite : quand il faisait froid, elles chauffaient. Et quand il faisait chaud, elles étaient parfaite pour ne pas faire suer. Je comprenais pourquoi il avait insisté pour que nous les utilisions. J'avais aussi mis ce masque, confectionné il y a bien longtemps et qui cachait l'intégralité de mon visage par une expression pâle, sans relief : ça ne vous inspire rien. Le bandeau du Kakumeigun solidement attaché à mon biceps gauche, j'arrivais bientôt à une auberge... comment allais-je trouver ce Chuunin ? Certes, il n'y avait qu'une auberge par jour de marche sur cette route, alors si j'étais arrivé avant lui, nul doute que je lui tomberai dessus un jour ou l'autre. Par contre, si il n'avait pas eu l'idée d'attendre et qu'il avait finit son voyage seul, alors ça promettait d'être une longue attente. De toutes les manières, je ne resterai pas plus de 3 jours ici.

Ce fut le second soir qu'un inconnu rentra. Avant lui, seuls des clients réguliers étaient venu, accompagné de filles de joies ou pas ; aucunement de shinobis. J'étais assis à une table, avec deux clients quand il s'installa avec nous, après avoir commander son café. Nous étions enfin 4, la partie de carte pouvait commencer. Je m'en grillais une, au fur et à mesure que la partie avançait, l'étau se resserait. Il ne restait plus que l'inconnu et moi, sur ce coup-là. Je l'avais déjà reconnu avec la force de son regard : l'ordre n'avait pas mentis, un coup d'oeil et on le reconnaissait. Je n'avais pas vu de regard perçant depuis des années. Et là, c'était le coup décisif. Il ne paraissait nullement stressé alors qu'on jouait ici la victoire : je le trouvais trop sûr de lui. Derrière mon masque, je me mis à sourire : mon jeu ne pourrait être battu que par une seule main, impossible qu'il la possède ! Sans hésiter, j'abattais mes cartes, écrasant ma cigarette dans un cendrier en passant. Alors, qu'avait-il à répondre hein ? Rien du tout, pour sûr. D'ailleurs, j'étais à deux doigts de recracher tout l'alcool que je venais de consommer en voyant ses mains coucher les cartes délicatement sur la table. Il avait gagné ! Comment peut-on avoir un pot pareil ? Je soupirais avant de me reprendre en l'entendant payer sa tournée. Parfait, ça avait été une bonne partie et en plus j'gagnais des verres en plus !

Il m'a enfin reconnut. Mihawk hein ? Forcément, ça veut dire " chanceux aux cartes " en esquimotien.

" Et bien, tu es bon en carte et en devinette : les deux sont liés. Je suis effectivement Karas, enchanté ! "

Comment j'avais su qu'il serait ici ? Simple.

" Et bien, je m'en doutais car il n'y a qu'une auberge par jour de marche ici. Oui, si tu avais été plus rapide je serais surement resté ici comme un con à attendre. Ma chance a veillé à ce que tu viennes ici ce soir ; la description très brève que j'ai eu de toi à suffit, effectivement tu as le regard perçant. Bon par contre on est pas v'nu ici pour jouer au carte je pense. Nous pouvons frapper dès ce soir ou demain, à l'aube, c'est toi qui voit. "

Un sourire à peine perceptible paraissait sur mon visage alors que l'homme s'était mit à me parler. il était franc et semblait doté d'une intelligence supérieure, rien que le fait qu'il avait réussi à tenir la partie de poker si longtemps m'avait épaté. Ce n'était pas tous les jours que je rencontrais quelqu'un qui ne perdait pas ses moyens face à moi au jeu, certains disaient que c'était mon regard qui produisait une sorte de gêne, moi au contraire j'en étais fier. Mais contrairement à ce que je pensais il ne m'avait pas reconnu grâce à la petite réputation que j'avais à Kumo, normal après tout, mais c'était bel et bien grâce, ou à cause de mon regard. peut importe, l'important était que nous étions tout deux ici à parler de la mission. J'espérais que celle-ci se déroule sans anicroches. J'apportais une attention toute particulière aux mots qu'ils tenaient afin de tenter de saisir sa personnalité, j'avais très peu d'informations sur lui, en revanche on m'avait dit qu'il fallait que je sois le plus ouvert possible avec lui, en effet il faisait partie d'une sorte de groupe qui s'était allié à Kumo. Cette mission, en plus de démanteler un réseau de voleurs, avait pour but de renforcer les relations entre Kumo et leur groupe dont j'ignorais toujours le nom.

Il avait finit de parler mais je ne répondais pas immédiatement préférant planter mon regard dans le sien, je n'avais aucune intention malfaisante envers je souhaitais juste voir de quelle trempe il était fait et j'avais dans l'idée que ce petit jeu de lui plairait pas trop longtemps. C'est pourquoi je tournais les yeux en premier pour observer tous les clients un à un de l'auberge, en tout cas tous ceux qui se trouvaient dans la salle ou nous étions. Dans le même temps je buvais une gorgée de ma boisson et allumais une cigarette, je posais le paquet sur la table et faisais signe à mon invité d'en prendre une s'il le désirait. Deux minutes passèrent, le temps qu'il me fallait pour avoir trouvé ce que je voulais, un coup de chance si l'on pouvait dire. Le lieu ou nous devions frapper n'était pas très loin et j'avais dans l'idée que certains membres du groupe de mercenaires pouvaient venir ici se reposer et boire un coup et il me semblait en avoir trouvé un. En même temps payer à ses trois potes ses boissons avec un bracelet en or n'était pas très intelligent. Bref une autre minute passa, je formais un rond de fumée bien dessiné puis je prenais la parole.

"Sais tu, à chaque fois que je pars quelque part, en mission, en voyage, ou que je suis en situation de danger, c'est comme si je jouais aux cartes. J'ai toujours pensé que la vie en était un géant, on a de la chance ou pas, on sait jouer ou pas, on a les bons atouts en main, ou pas."

Non la remarque qu'il m'avait sortit sur le jeu ne m'avait pas blessé, mais je préférais être honnête avec lui et lui faire part de ma façon de penser.

"Dans cette partie j'ai un atout de qualité, et toi tu en as un aussi. Toi et moi. Si on peut compter l'un sur l'autre la quinte arrivera facilement."

J'écrasais ma cigarette dans le cendrier mit à disposition.

"Maintenant j'ai un autre atout que je souhaite te faire partager. Si tu tourne discrètement la tête derrière toi tu verras quatre hommes en apparence banale, quoiqu'un peu bourru. Il se trouve que l'un d'eux à régler son addition avec un bijou, en or. Amusant n'est ce pas ? Pour répondre à ta question, oui nous pouvons frapper dès ce soir grâce à l'aide de ceux là. Ou demain sans plus d'informations que cela."

Je rangeais le jeu de cartes qui m'avait servit pour plumer mes adversaires puis en sortais un autre, celui là était spécialement réalisé pour le combat. Les cartes avaient toutes un motif normal d'un jeu de 52 cartes mais leur particularité était qu'elles étaient toutes imprégnées de mon chakra. Bien plus simple à manipuler, plus rapide aussi. Je sortais l'as de pique, fis mine de la poser sur une table invisible au dessus de la table. Celle-ci resta en lévitation, le papier, si aisé à manipuler.

"Mais j'avoue que je préfère agir ce soir, et j'ai dans l'idée que toi aussi."

Nouveau sourire, il y allait avoir du grabuge dans l'auberge ce soir.

La vie un jeu d'carte ? Et l'amour une boîte de chocolat ? Jack in the box, chacun voit ça comme il veut. Comme il le dit si bien, il faut avoir les bons atouts. Et il y a l'atout incontrôlé : la chance. Si elle est avec vous, rien n'y résistera; il devait en avoir eu pas mal. J'acceptais volontier la cigarette tendue, que j'allumais sur présentation du briquet de Mihawk. Il ne répondit pas tout de suite, comme si il cherchait ses mots tout en me fixant. Bientôt, il détourna le regard sur les quelques loubard venu s'arroser l'gosier. Ses yeux étaient intriguant. Pas le temps d'y penser entièrement qu'il claqua le flop présentant les cartes qu'il nous manquait pour la quinte : la coordination. Si je sais qu'il me couvre et qu'il sait que je le couvre, ils ne résisteront pas longtemps et devront bien rapidement rendre les armes. Ils n'ont pas de quoi lutter avec leur suite, au mieux. Ils n'auraient qu'à suivre du regard ce qu'il se passe quand 2 joueurs frappent en même temps. Il écraisait son mégot dans un cendrier, et je souriais en voyant qu'il me restait tout d'même un peu d'tabac avant d'imiter son geste. Quoique pas tant que ça finalement...

Car il avait remarqué qu'un des mecs avait payé avec un bijou. Assis sur ma chaise, je reculais ma tête jusqu'à ce qu'elle soit à l'envers et que j'apercoive nos amis. Oui, il avait dis discrètement mais je n'avais pas pu m'empêcher de le faire ainsi. Revenant à la normale, j'écraisais ma cigarette pas encore totalement consummé dans le cendrier. Il sortit un nouveau jeu de carte, spécial celui-ci. Il sortit une carte hautement symbolique, l'as de pique, et posa sa carte dans l'air sur une surface invisible. Elle lévita, comme par magie. Ou comme par chakra, à vous de voir. La carte était des les airs, et c'était là une invitation implicite à bouger. Je lui souris, il a du cran ce mec. J'aime ça. Agir ce soir, c'était effectivement ce qui me faisait envie. Et vu que nous avions la même idée, je n'avais plus besoin d'attendre. A nouveau, je les regardais à l'envers, avant de mettre ma main droite sur la chaise. Le sang me montait au crâne, et la migraine arrivait quasi-instantanément. Je lançais ma chaise aussi fort que possible dans le plus gros, parce que ça aurait plus d'impact et plus de classe en explosant sur sa gueule.
L'effet est garantie par la maison. La chaise vola en fumée, et le gros sembla énervé, avec un filet de sang coulant depuis son crâne. Ses amis aussi se levèrent, prêts à en découdre avec l'inconscient qui avait osé s'attaquer à eux. Mon souris s'agrandit. Je suis bien désolé pour l'aubergiste, seulement je n'arriverai pas à ne pas tout casser. Craquant mes phalanges, je voyais mes adversaires d'un soir me foncer dessus. Mihawk s'occuperait des deux qu'il voudrait. Faut juste qu'on s'marche pas sur les pieds, aller Regard Perçant, prends le géant et le gros. Fais pas ta pute.

C'est un peu ralenti par l'alcool que je vis deux hommes armés de queue d'billard venir me frapper. Un clin d'oeil plus tard, le plus maigre des deux explosa la sienne sur mon avant bras, renforcé pour l'occasion. " Tutututute ". Non non non, ça ne suffira pas. Concentrant du chakra dans mon poing, je frappais aussi fort que possible l'abdomen du premier, qui reculera sur quelque mètres pour se prendre les pieds sur une boule de billard et s'écraser sur le tapis vert. Le second profita de mon rire pour venir me frapper avec la sienne, d'queue. Par derrière, je n'aime pas ça; ça fait mal. Mon oreille siflait. Bwouarf, il n'a pas assez de force. Attrapant le cendrier qui nous avait permis d'écraser nos cigarettes, je l'éclatais sur sa tête pour le voir reculer, tenter de répliquer puis s'écrouler sur le bar. Perturbé par la secousse, les étagères lui tombèrent dessus, accompagnés des différents bouteilles d'alcool.
Mihawk avait aussi finit. Ils n'étaient pas très fort, l'ordre de mission avait dit vrai.

" En dédomagement, on vous laisse l'bijou ! "

J'attrapais le seul gars encore assez conscient pour parler pour le traîner en dehors de l'auberge quelque peu défoncé. Tout d'abord, il refusa de parler. Refusa de nous donner les informations sur leur cachette. A force de persuasion, et grâce à des tortures que je n'énoncerai pas, il finit par cracher le morceau, et pas un ptit morceau. Extrait.

" C'est un Kumojin hautement gradé qui nous demande de voler les objets ! La transaction aura lieu bientôt, au plus grand village de l'est de Yuki. Le Shinobi a promis à notre groupe d'être gracié et que nous ne serions jamais traqué pour ce vol : quel enfoiré de menteur ! "

Ainsi donc, un Kumojin était impliqué. Je sais pas pourquoi, mais je n'y crois pas ; si c'est vrai, ça n'me dit rien qui vaille. C'est la réaction de Mihawk, qui m'intéresse maintenant. Que dira-t-il face à ces accusations ? Il ne semble jamais pris de court, l'as a toujours un coup d'avance.

" Quel ramassis d'conneries... Aller on y va ? "

Une pensée me vint automatiquement lorsque je vis l'homme se pencher en arrière pour jeter un oeil sur nos bandits, avait il vraiment compris ce que j'avais voulu dire par "discrètement" ? Surement pas, ou alors il le faisait exprès, ou alors il avait la flemme de se tourner légèrement, ou alors c'est qu'il était con. Dans tous les cas si son mouvement était calculé c'est qu'il n'avait pas envie de faire l'effort de rester discret, il désirait agir dès ce soir. Parfait ! La chaise à côté de Karas vola vers ces quelques hommes, c'était le signal de départ ! Bien sur je vis mon allié d'un jour s'occuper des premiers qui fonçaient vers lui, et bien sur je me retrouvais contre les deux plus moches, et bizarrement les plus gros aussi. Le premier devait bien faire deux mètres vingt un truc dans ce goût là, je lançais un regard assassin vers le Nukenin qui semblait avoir bien calculé son coup. Je m'occuperai donc des deux moches.

Ne gardant que l'as de pique en main, la danse pouvait commencer. Le plus grand fonça vers moi, et comme pour se venger il avait une chaise entre ses mains, peu original je devais dire, bande de copieurs ! Rapidement ma carte se vit être renforcée par mon chakra, l'arrête du morceau de papier était maintenant tranchante comme une lame de rasoir. Je vis la chaise se diriger vers moi, l'homme faisait des sortes de moulinets totalement inutiles pour tenter de m'atteindre, j'avais un style au corps à corps assez particulier qui faisait qu'aucun de ses coups ne portait. Pas une fois je n'avais été touché. En revanche Après quelques secondes de multiples entailles parcouraient les bras du géant. Le gros se précipita vers moi alors que l'autre tentait d'arrêter ses hémorragies, un simple mouvement de côté et un coup de pied bien placé fit rouler l'homme telle une boule contre le bar. Assommé. Celui avec les blessures aux bras quitta l'établissement en courant. Enfin il essaya, j'avais saisis ce qu'il restais d'un bout de chaise pour le balancer contre son crâne. Assommé aussi.

Karas en avait terminé aussi semblait-il, il avait en plus sous sa main une réserve d'informations. Je m'étais éloigné d'une certaine distance des deux lorsque mon collègue commença son interrogatoire, je n'aimais pas particulièrement les séances de torture c'est pourquoi je restais à l'écart. Ce ne sont que quelques minutes plus tard qu'il vint me dévoiler ce qu'il avait appris et malgré tout mon self control je ne pu m'empêcher d'écarquiller les yeux face à sa déclaration. Si cette information était vrai, si un haut gradé de Kumo était impliqué cela voulait dire que notre village avait des branches véreuses, des hommes corrompus. Mais ce que je craignais si ces informations étaient vraies, c'était de tomber sur un homme que je connaissais, de d'avoir l'arrêter, ou pire, le tuer. Je restais deux minutes sans parler, j'avais même pris le temps de tourner le dos à mon partenaire pour fumer une cigarette tout en réfléchissant à la situation. C'était plus grave que prévu, plus important. J'avais du mal à y croire, et pourtant, j'avais le sentiment que c'était la vérité. Je me retournais vers Karas, l'air impassible.

"Si c'est vrai on a du soucis à se faire, la mission risque d'être plus corsée que prévu si effectivement un haut gradé est responsable de cette bande voleur. Donnons nous le temps de voir déjà si les faits s'avèrent êtres exactes. Nous aviserons le moment venons."

Je soupirais un grand coup tout en éjectant le mégot encore incandescent dans les airs.

"En route donc ! Mieux vaut ne pas perdre de temps !"

Dans ce monde, il y a plus de mensonges que de vérités. Comment le dit Mihawk, il vaut mieux voir si ce que ce faible brigand a dit est réel avant de tirer des conclusions, hâtives. De toute les manières, vu leurs niveaux, ils ne doivent pas dépasser la force d'un genin moyennement expérimenté, alors lui ne doit pas être exceptionnel ; si il existe. Peut-être qu'en allant là-bas, on se ferait doubler et qu'une embuscade viendrait tenter de nous massacrer. C'était là sûrement la meilleure situation pour le Kumojin et moi : nous n'aurions qu'à nous occuper d'eux un par un sans se fatiguer à les chercher dans des terres qui ne sont pas nôtre. Sûrement que j'étais trop sûr de moi en parlant ainsi, je ne voyais pas ce qu'il pourrait faire et j'avais des raisons : l'ordre de mission avait été clair et ils n'étaient pas de notre niveau, ils n'étaient que nombreux et avaient été laissés de côté trop longtemps. Alors la présence d'un shinobi dans cette histoire était un challenge, quelque chose qui rendrait cette mission un peu plus bonne à terminer. La route ne serait longue qu'à cause de ce vent pénible qui gèle mes oreilles et mes joues, rouges pour l'occasion. C'était pas la meilleure période pour venir à Yuki, les tempêtes de neiges se font nombreuses et qui sait, un blizzard viendra peut-être bloquer notre route pour plusieurs jour. Certainement un coup de Kusanagi, elle me fait chier jusqu'ici.

C'est sous un soleil qui ne chauffe point que finalement le voyage se fit. Nous n'avions pas mis beaucoup de temps et maintenant, l'action viendrait récompenser l'attente et l'effort barbant. Il nous fallait définir un plan d'action et surtout les trouver : j'étais partisan de la provocation en plein milieu de " Leur " ville et d'un enfonçage tête baissé dans le tas. Pas de pitié pour ceux-là, j'ai laissé l'eau allumé chez moi faut vite que j'revienne. Mihawk semblait de toutes les façons n'avoir aucun problème avec ce genre de tactique. On ferait d'une pierre plein d'coups : on tomberait sur l'ennemi puissant si il était vrai, on défoncerait ses sbires et on récupérerait les trésors volés ; je m'occuperai de mettre une bague ou deux d'côtés. C'est vrai qu'on peut se faire pas mal de sou comme ça : on dira que y'avais une grosse partie des bijoux ici et qu'ils ont détruits le reste ou l'ont utilisé pour payer des taverniers. On va pas se mettre à dos tout un pays pour quelque graal que ce soit. Et ils n'iront pas faire des recherches, du moment qu'on rapporte le plus gros du magot, vont pas chier dans la soupe comme dirait l'autre !

Nous étions donc là, au milieu de la route, bien seul. Ils étaient tous dans leurs maisons, bien au chaud, à l'abri de la puissance glaciale du vent. J'avais pris soin de prendre un espèce d'insigne que les 4 abrutis défoncés portaient sur leurs vestes. Histoire de montrer qu'on rigolait pas. Cependant, nous avions été pris de vitesse : déjà, une tête apparue, puis une autre, puis dix autres, puis cent autres. Des ombres sur les murs autour de nous. Qu'on soit fort ou pas, il était dangereux de rester ici : une nuée de shurikens venaient bientôt à notre rencontre. Depuis quand des nazes comme eux savent lancer des shurikens ? Ils ont appris entre deux pauses cafés ou quoi ? La moitié des projectiles est repoussé par d'autres projectiles. Ils se sont même pas mis d'accord et ils sont en train de se bloquer eux-mêmes. Je soupire, c'est ça des ennemis d'une mission rang B ? Après plusieurs maudras, voilà que des éclairs SAYENS viennent frappés les ennemis les plus proches. Quant au Shuriken, je me contente de les arrêter avec le bout d'un kunai, rien de vraiment dangereux.

Désormais, c'était notre tour de s'amuser. Des bombes de laves apparurent dans mes mains, et je les envoyais autour de nous pour entendre des cris de douleurs. Véridique que se faire brûler par de la lave, ça fait chialer. D'ailleurs, ces bombes étaient spécifiques et la lave se répandait autour de la zone d'impact, pour brûler les pieds des inconscient qui ne sont pas encore partit. La neige aussi, faisait pâle mine. J'attrapais un brigand au passage pour tirer son sabre de pirate de son fourreau et l'utiliser contre lui en traçant un K dans sa chair avec le bout de la lame. Le temps qu'il regarde la magnifique lettre qu'il était déjà étalé au sol, un coup de pied bien sentit au talon l'avait fait chuté. Je manquais de glisser moi aussi, ne devant mon salut qu'à la présence d'un tuyau. Pire qu'une patinoire aussi, peut-être que je vais devoir réchauffer tout ce village ? Chauffage gratuit. Avant de pouvoir y penser pleinement, une silhouette apparaît et retient mon attention. Sa voix s'élève alors que les brigands sont en train de se faire massacré par Mihawk.

" Qu'est que vous faîtes ici Shinobi ? Partez, où je me verrai contraint de vous éliminer. "

" Tiens Mihawk, ça doit être lui le mec un peu fort. Enfin quelque chose d'intéressant à s'mettre sous la dent, tu t'en occupes ou j'me l'farcis ? Comme ça l'un d'nous deux va récupérer les trésors. Suffira juste de questionner un brigand par ci ou par là pour connaît' leur cachette. "

Après tout, si c'est vraiment un Kumojin, peut être que Mihawk voudra s'en occuper personnellement...

Ils étaient bien nombreux ces brigands finalement. Les Shurikens pleuvaient de partout dans la rue ou Karas et moi avions décidé d'emprunter. ce n'était pas une grande menace et nous avancions tout deux tout en repoussant les quelques projectiles qui parvenaient jusqu'à nous. Rien de bien dangereux en somme, je commençais meme à douter qu'un Shinobi de Kumo était responsable de tout cela. La pluie de projectile cessa quand mon collègue passa à l'action et répendit le feu dans cette ville pourrie jusqu'à la moelle, ne restait plus qu'une bonne vingtaine, si ce n'est plus de sous fifres à mettre hors combat. Ces blaireaux fonçaient sur nous tel des dératés sans penser une seconde qu'à seulement deux, nous étions quand même plus nombreux qu'eux. Mon paquet de cartes à jouer était sortit depuis longtemps et celles-ci pleuvaient sur nos ennemis. L'as de coeur transperça même la tête d'un gars qui s'était inconsciemment approché par derrière de mon allié. Je captais son regard comme s'il s'était rendu compte que je lui avait évité une blessure de trop. Alors que je m'occupais des derniers qui résistaient encore, une voix se fit entendre.

Un homme habillé en tenue de soie, avec un certain embonpoint était apparu avec une dizaine d'hommes derrière lui. Ses menaces étaient directement parvenues à mes oreilles et mes regard de faucon se planta dans le sien alors que j'égorgeais un homme qui avait eut la stupidité de s'attaquer à moi. Celui que je fixais m'étais inconnu, pourtant toute mon attention lui était accordée, même les paroles de Karas m'apparurent comme un simple murmure. Ce n'est que lorsque j'aperçu le bandeau de Kumo sur son coup dissimulé par un simple foulard qu'un nouveau sentiment naissait en moi, la colère. C'est aussi à ce moment là que le sens des paroles du membre du Kakumeigun me revint. Sans détacher mon regard de mon futur adversaire j'allumais une clope tout en balançant une à mon collègue, puis lui répondait, plus sérieux que jamais.

"Tu vas surement être déçu de ne pas avoir de réel défit sur cette mission, mais j'aimerais en effet m'occuper de cette raclure seul. Il me sembla qu'il a des explications à me fournir. Je te laisse ses dix chiens pour t'occuper, ils ont déjà l'air plus forts que les autres. Si tu trouves le coffre attends moi que l'on procède à l'inventaire tout les deux."

Je lui adressait un clin d'oeil discret, j'espérais qu'il comprenais par là que je voulais être témoin de ce qu'il avait l'intention de prendre. C'était évident depuis le début de toute façon qu'il se remplirait les poches sur le trésor, la tentation était grande. Mais je préférais en être complice et m'assurer qu'il n'en prenne pas trop non plus. Suite à cela je perdais de vue Karas qui partit s'occuper des dix autres hommes. L'attention de l'autre enfoiré m'étais accordée puisqu'il avait lui aussi remarqué que je portais le bandeau du village. Traître ! Je me raclais la gorge puis relâchais une bonne bouffée de fumée dans les airs tout en m'approchant de l'ennemi cartes en main. Puis, je pris la parole.

"Ca y est tu viens d'avoir ton bandeau, tu te sens assez fort pour diriger des merdes commettre quelques crimes pourris ! J'avoue que j'espérais vraiment que cette rumeur qu'un homme de Kumo soit derrière tout ça me paraissait au début un peu farfelue, pourtant inconsciemment j'espérais que ce soit vrai, rien que pour ôter à un traître ! Allez parle ! T'es quoi ? Un foutu Jonin qui a besoin de thunes ?"

"Tu manipules les cartes hein, j'ai donc un Hakushi en face de moi, c'est intéressant. Je suis un chunin d'élite, mon passage au grade supérieur ne devrait plus tarder. Je n'ai pas à t'expliquer mes motivations connard puisque tu n'en aura rien à en tirer quand la mort viendra te chercher !"

"C'est beau ce que tu dis dis donc, t'es un peu poète à ce que je vois. Alors voyons voir ce qu'un chunin soit disant élite sait faire !"

Rapidement de dégainais plusieurs qui se renforcèrent de mon chakra presque instantanément, elles étaient devenues encore plus coupantes qu'une lame de rasoir. Je les projetaient vivement vers mon adversaire qui s'empressa de lever un mur de pierre pour stopper mes projectiles. Je réagissais du tac au tac et propulsa une véritable lame de vent sur mes cartes lancées en direction de l'ennemi, l'effet produit fut de décupler la vitesse de mes projectiles. Son mur allait faire pâle effet. Et comme je le pensais mes cartes transpercèrent sa protection. Je le vis apparaître de derrière son mur, du sang coulait à divers endroit de son corps. Comment avait il pu obtenir le grade de chunin avec un niveau pareil ?

"C'est pas bien de sous estimer son adversaire !"

Ma remarque sembla l'énerver et il composa des mudras très rapidement pour former une sorte de dragon de pierre qui fonçait littéralement sur moi. Ravissant. Ce devait être sa botte secrète surement, de quoi impressionner des brigands, pas moi. Sa technique de rang B n'était guère impressionnante. Je rassemblais mon chakra et déchargeait une immense quantité de chakra tout autour de moi ce qui créa une onde de choc électrique qui eut pour premier effet de pulvériser sa création en pierre, puis comme seconde effet de projeter le Kumojin contre la paroi d'une maison. Je m'approchais de lui pour l'inspecter, il respirait mais semblait avoir une bonne partie de ses côtes pétées. Tant mieux, je pourrais le ramener vivant pour le foutre dans une geôle bien froide et humide !

Il ne me restait plus qu'à retrouver Karas maintenant.

" L'inventaire tu dis ? Je te fais confiance pour être là à temps... "

Il se prenait le gros gibier, il ne me restait donc à en découdre qu'avec une dizaine d'individus, surement la garde rapprochée. Rien de bien méchant, et, bien que ce ne soit pas dans mon caractère, il est vrai que je les méprisais un peu. Ils avaient été trop gourmands, ils auraient dût s'arrêter et disparaître : nous n'aurions jamais pu remonter jusqu'à eux sans un coup de pouce du destin. Mais non, ils désiraient s'enrichir, encore et encore. Et puis, passons, je ne me cherche pas d'excuse : ils sont faibles et ça va être une simple formalité, il faudra juste en laisser un en état de pouvoir m'indiquer le lieu de leur planque. La caverne d'Alibaba m'attendait là-bas, Mihawk avait intérêt à se presser pour être témoin de ce que je comptais prendre. Parce que seul, j'aurais surement emporté tout le magot.

Tirant deux cigarettes, je les allumais. Pas besoin de se salir les mains. Un premier mec engage la bataille, pas vraiment suivi par ses potes dans le teamfight. Esquivant un premier coup de poing par un habile mouvement de hanche, je lui écrasais la cigarette dans l'oeil, avant de balayer avec force en frappant sur un point précis de sa jambe. Le voilà au sol, j'écrase son cou avec mon genou avant de lui rentrer la seconde clope dans l'oreille jusqu'à attendre son tympan. Malgré ma force et mon gabarit imposant, la puissance de sa douleur m'obligea à reculer pour le voir se rouler par terre. Apparemment, ça avait pas découragé ses copains. Pourtant j'avais fais dans le gore. Faudrait peut être passer à la vitesse supérieure ?

Et ils venaient même de gagner des neurones en m'attaquant groupé. Reculant encore, je touchais bientôt un mur. Un magasin de Katana. Wtfu, moar luck please. J'attrapais le premier qui était là pour me défendre, et rigoler un peu. Ils pensent avoir l'avantage à plusieurs. Et je n'ai pas encore une maîtrise suffisante du katana. Cependant, ils n'ont pas l'air très futé. Le combat se transforme très vite en j'attaque, je me défends. Jusqu'au moment où je commence à me lasser. Après une défense ratée par un adversaire, sur les neufs restants, j'envoie valser son arme en l'air. Grande chance que j'ai là car j'enchaîne directement, tranchant son corps et passant derrière lui ; ma précédente position venait d'être prise pour cible par une rafale de balle. Je jetais le katana comme une lance sans trop de résultat avant de redevenir sérieux.

Retirant leurs joujoux un par un, je les obligeais à venir au corps à corps. A 8 contre 1, facile non ? Sauf que j'avais tout prévu. Par un astucieux procédé, je détournais leurs attentions avant de faire exploser une bombe lumineuse. Moins ébloui qu'eux, j'envoyais un objet rempli de lave qui éclatait en l'air, et une averse très ... chaude, frappa la zone. Bientôt, les cris laissèrent place à un silence mortuaire. Oh que ça devait être atroce.
Heureusement que j'avais été sympa et que j'avais laissé l'un d'entre eux un peu plus loin, il semblait apeuré.

Il accepta de me conduire à leur cachette. Il devait se dire qu'une fois qu'on l'aurait chopé, je le tuerai de sang-froid. Pourquoi pas. Quoiqu'une vie vaut l'peine d'être vécue, et, malgré sa lâcheté, il a fait preuve de bon sens en reculant. Bientôt arrivé à destination, il m'ouvrit une porte. C'était maquillé en une auberge, toujours " fermée ". J'envoyais un signal dans le ciel à Mihawk dans le ciel, avant de donner l'occasion au pov'gars de fuir. A peine entré, je fus frappé par la splendeur du butin. Comment des idiots pareil avaient-ils pu.... non, ils avaient un certain talent, il fallait le reconnaître. Dépêche toi Mihawk.

Je prenais tout de même une bague par là, que j'accrochais sur mon doigt de thug. Il y avait aussi ces antiquités qui étaient à l'écart. Elles m'intéressaient.

Mon regard se tourna vers le ciel qui s'éclaircissait pour guetter le moindre signe de mon collègue provisoire. J'avais enfin démantelé ce réseau de voleur et avais été surpris de voir que c'était un Kumojin qui en était le fondateur. Fier de ma performance j'allumais une cigarette et appréciais déjà le moment ou ma récompense serait doublée quand j'amènerai l'homme encore vivant pour l'enfermer. C'était une mission bien menée, mais pas tout à fait achevée encore. Il nous fallait trouver l'emplacement ou le butin était entreposé. Rien de plus simple, alors que je regardais le ciel j'aperçus le signal de Karas, il avait donc réussi à trouver leur cachette. J'aspirais une bonne bouffée de fumée puis pris le temps de ligoter bien solidement notre homme de façon à ce qu'il ne puisse s'en libérer, même en utilisant une technique pour se défaire. Ensuite avec quelques chaines qui traînaient, je l'attachait à un poteau encore debout, c'était parfait, j'avais tout le temps désiré pour me rendre à leur cachette.

Lorsque j'arrivais je découvrais Karas en train d'inspecter une bonne partie du butin dont quelques antiquités d'une beauté insoupçonnée. Je sortais quant à moi une feuille de papier puis commençais l'inventaire de ce que cet entrepôt contenait. Objet après objet j'écrivais leur nom un à un sur mon morceau de papier à l'aide de mon stylo, bien sur aucun objet n'était laissé de côté que ce soit bague, tiare, collier, pierre précieuse, vase ancien ou encore de simples poupées pour enfant qui étaient très prisées par les nouveaux riches. Mais naturellement je faisais attention à ce que mon acolyte regardait et semblait porter une attention toute particulière, de ce fait je faisais exprès de ne pas noter certains objets sur ma liste, comme la bague qu'il avait enfilé au doigt, comme le tas d'antiquités qu'il regardait depuis que j'étais arrivé. Si papa Uriô savait cela, je me ferait surement taper dessus, mais j'avais bien vérifié autour de nous, personne n'était là pour se rincer l'oeil et nous prendre sur le fait. De plus je devais bien ça à cet homme, il avait été d'une bonne aide et je l'appréciais. j'espérais que ce sentiment m'étais retourné, m'en faire un ami pourrait m'être utile plus tard.

J'avais enfin terminé ma liste, elle comprenait tous les objets qui étaient présents ici exceptés ceux que Karas désirait et un objet en argent que j'avais décidé de garder moi aussi. Mon petit butin. Il ne valait pas grand chose, mais c'était une simple plaque d'argent avec gravé dessus un pique, cet objet formait donc la carte de l'as de pique mais en argent. Ma carte favorite. Je sortais une cigarette de mon paquet puis en tendais une vers mon homologue.

"J'ai pris soin de ne pas mentionner sur ma liste les objets auxquels tu semblait t'intéresser. Cela te fait donc un butin d'une grande valeur je pense, je te conseille de la garder quelque part pendant quelques temps avant de les exposer. Pas envie de m'en prendre la gueule par notre Kadoria bien aimé !"

Plus tard des hommes envoyés par Kumo vinrent avec des chariots pour transporter l'ensemble des objets de valeur. Deux jours de voyage passèrent pour rentrer au bercail, deux jours qui passèrent bizarrement assez vite. J'avais beaucoup discuté avec ce Karas et en avais profité pour faire quelques parties de poker. Je les avait toutes gagnées, et pourtant j'avais sur certaines parties éprouvé un certain mal à le battre. Cela était surement du aux conseils avisés que je lui avait donné. Notre route se sépara peut avant le village caché des nuages. Il était temps pour moi de ramener ce pseudo chunin élite pour qu'il soit puni.