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PNJs :

Nuzuro & Orana

Nous avions été briefé comme il le fallait par Yami d'une part, et bien sûr par Nuzuro qui savait où aller pour trouver le repaire actuel de Shorui. Il devait nous guider, mais heureusement dans ce monde des cartes existaient. Il nous avait pointé l'objectif, en pleine forêt Sud de Kawa no Kuni, à quelques kilomètres de la frontière de Kaze no Kuni. Si bien que ce devait être une forêt sèche et chaude. Nous étions une équipe de quatre : Ketsueki Yami, Kobashiru Nuzuro, Toshiro Ogami et moi même. Hitsuko avait eu le malheur de ne pas digérer les fruits de mer que l'on avait mangé dans nos plats de nouilles. Il souffrait d'une indigestion et était inapte à continuer avec nous. Il devait donc rester là-bas, au village de Karui. J'avais renseigné Yami comme demandé sur mon style de combat à mi distance alliant fûton et maîtrise de la chaleur.

------ Kawa no Kuni, quelques kilomètres de la frontière Sud avec Kaze. Pleine forêt.

Nous avancions dans cette forêt où le sable était encore légèrement présent. Il faisait pleinement nuit puisque nous étions parti en fin d'après midi un peu après vers 17h. Nuzuro guidait la marche accompagné d'un chat kuchiyose de Yami. Suivi de près par Ogami. Yami et moi-même étions plus en arrière, côtes à côtes, tandis qu'un autre chat était derrière nous. Je me demandais sur combien de branches d'arbres nous allions sauter avant d'arriver au repaire. La lune aux trois quarts pleine éclairait un minimum le terrain.

« Nous ne sommes plus qu'à une vingtaine de minutes si tout va bien ! » annonça Nuzuro au groupe.

Ce que nous ne savions pas c'est que plus loin étaient camouflés deux ennemis. L'une était la gekei, Orana, elle pouvait camoufler sa présence comme un guépard le ferait. L'autre était le gros costaud qui n'avait aucun don de sensorialité mais qui bénéficiait à son grand bonheur d'un sceau de fuinjutsu le rendant indétectable, lui comme son chakra. Il ne fallut pas longtemps avant que l'un d'eux nous prenne par surprise. Des pieux de dôton nous arrivaient déjà dessus de toutes parts, mais que nous avions pu voir venir grâce à notre formation. Caché à temps, un arbre avait reçu les projectiles à ma place. Nuzuro avait contré les siens l'aide d'un kunaï en main.
L'assaillant se rendait enfin visible, sereinement. Visible de nous tous il entama la discussion alors que nous étions tous arrêtés chacun sur un perchoir.

Tonka

TONKA : « Vous croyez aller où comme ça ? Je suis Tonka ! La première barrière avant d'atteindre le repaire que vous visez. Vous feriez mieux de vous dépêcher. Le Maître a accéléré les choses... »

Il sortit de sa poche un bout de tissus vert tacheté de sang et assez significatif pour que Nuzuro sert les points en reconnaissant sa provenance : Mae. Celui qui avait la peau mate ne put s'empêcher de rire après ça. Si nous voulions sauver la femme de Nuzuro à temps, il nous fallait trouver une solution et vite. Peut-être que se séparer et laisser l'un de nous s'occuper de lui ici était une solution.
Au milieu de tout ça je ne savais quoi faire avec tout ces gradés autour de moi. Je regardais tour à tour Yami, Nuzuro et notre ennemi et restais sur mes gardes.

------

Pendant ce temps, Orana, toujours camouflée, remontait à toute vitesse vers le repaire, d'où elle se mettrait en embuscade. Elle n'avait pas été repérée, et Tonka avait commencé à les retarder comme il fallait. Elle se disait qu'elle avait bien fait de rapporter sa rencontre avec ses shinobis de Suna. Cela avait permis à son maître de préparer les choses.

Je n'avais pas eu besoin de m'exprimer et de faire connaître à Yami mes capacités, elle les connaissait parfaitement. En plus d'être un de ses subordonnés du Kakumeigun, je l'avais déjà affronté, je l'avais déjà épaulé. Un périple nous attendait tout autant que des confrontations ne s'annonçant pas aisées. C'était d'ailleurs dans cette optique que Tetsui et Hitsuko échangèrent leurs capacités. Il était temps de partir, malheureusement une personne ne pouvait continuer à être parmi nous et ça se trouvait être le Gekei. Il était tombé malade, subitement et plutôt bêtement si j'ose dire. On devait donc combler un « vide » et veiller d'autant plus sur nos arrières. Il n'avait pas été utile pour le moment, j’espérai qu'il se rétablisse, sans ça, il n'aura été qu'un fardeau. Le cap étant choisi, nous n'avions qu'à le suivre et réussir cette « mission ».

Nous avions quitté notre territoire, Kaze no Kuni pour s'aventurer dans une forêt située à Kawa no Kuni. Même si le changement de paysage était progressif, il était impressionnant. D'une terre chaude et aride, on se précipitait dans une humidité certaine. La nuit était finalement tombée lors de notre voyage, ce n'était pas pratique pour repérer nos ennemis mais je comptais sur les félidés pour nous épauler. J'imaginais aisément une alerte en cas de problème.

Je fus rassuré en entendant qu'une vingtaine de minutes nous séparait de notre objectif, cela voulait dire que Nuzuro savait ce qu'il faisait. Il ne fallait pas se fier à une attitude ou à une apparence, peut-être était-ce le cas de cette personne. J'étais tout de même sur mes gardes, on ne savait pas si un piège mécanique était dissimulé, si quelqu'un d’expérimenté se masquait. Tout à coup, des pieux venant de toute part jaillirent pour nous empaler. Pour ma part, je créai une « deuxième » peau Shôton pour contrer ces offensives. Je ne paniquai pas, je plaçai seulement ma main droite sur le dessus de mon arme, prêt à répondre à cette attaque de type Dôton.

Un homme ayant un gabarit imposant se dressa devant nous. Le regard toujours sérieux et inexpressif, je dévisageai cet homme qui me semblait être mon ennemi -logiquement-.. L'homme disait se nommer Tonka et être la première barrière avant d'atteindre le repaire. Après ses paroles, il sortit un mouchoir tacheté de sang ; Je sentis à mes côtés la colère de Nuzuro, facilement je pouvais tirer des conclusions sur ce mouchoir. Je tournai légèrement ma tête pour observer Yami, elle hocha la tête de haut en bas. Je savais où elle voulait en venir.

«  Oui. »

Dis-je simplement avant de regarder à nouveau mon ennemi prénommé « Tonka ». J'allais devoir ouvrir cette première barrière ou du moins la retenir ? Mon objectif était plutôt de le mettre à genoux, l'immobiliser et au besoin, le tuer. Je dégainai Azura, laissant sa lame être illuminée par la lumière de la lune.

«  Allez-y, je m'occupe de cette barrière. Je vais la découper. »

Qu'est-ce que je pouvais dire de cet ennemi ? Je ne voyais pour le moment qu'un homme musclé pouvant utiliser du Dôton ; Ses muscles tracés, sa posture me laissait supposer une affinité pour le Taïjutsu et une force écrasante. Le Dôton étant plutôt défensif, il pouvait s'en aider pour s'en défendre mais pour ma part je pouvais la percer avec mon Raïton. Ceci n'étant que des suppositions, je devais les vérifier lors du combat. Je malaxai du chakra rapidement en mon corps, me préparant à faire des mouvements rapides et concis.

«  Alors Tonka, une première barrière, avant d'atteindre ? J'ai l'impression que tu reconnais ta défaite avant même le commencement. Permets moi de te donner raison. Viens, je t'attends. »

Je fléchissais mes jambes et préparais mon corps au combat.

Résumé:

Nous reprenions la route, un camarade en moins dans notre escouade, ce dernier se reposant des suites d'une intoxication alimentaire. J'avais levé les yeux au ciel à ce constat : qu'un shinobi se fasse avoir de la sorte en pleine mission ce n'était clairement pas sérieux, mais passons.

Nous progressions d'arbre en arbre dans la nuit éthérée, baignant dans la clarté de l'astre lunaire presque complet. Nuzuro nous apprenait que nous n'étions plus très loin tandis que notre formation nous permettait d'adopter nos propres styles de combat respectifs. Mes Kuchiyoses senseurs étaient aux aguets mais ne parvinrent pas à voir notre ennemi qui devait lui aussi user de techniques pour brouiller sa présence et son signal chakratique.

Cet homme imposant envoya plusieurs pieux doton dans notre direction, que je parais avec ma faux a double lames en main. Il se montrait provocateur dans ses paroles et ses gestes, dévoilant ce qui semblait être un bout de tissus tâché de sang que notre commanditaire semblait reconnaître au vue de sa soudaine crispation.

Je savais déjà ce qu'il nous restait à faire : le temps nous était visiblement compté et nous ne pouvions tous nous attarder ici, il fallait poursuivre notre ascension jusqu'au repaire où nous croiserions sans doute d'autres obstacles shinobi sur notre passage. La masse de muscle possédait sûrement une spécialité au corps à corps en plus de maîtriser le doton. Nous avions dans nos rangs le combattant idéal pour cette situation : Ogami. Je savais que le Toshiro maîtrisait le raiton, l'élément le plus enclin à rendre le doton vulnérable et capable d'en percer son imposante carapace. Il était également un combattant maîtrisant le taijutsu.

Un signe de tête envers l'intéressé suffit à lui faire comprendre ce qui lui restait à faire. Lorsqu'il nous demanda d'y aller, je fis signe au restant du groupe d'écouter ses paroles. Ogami pourrait s'en charger seul.

C'est ainsi que nous le laissions ici, reprenant notre course effrénée, nous méfiant tout de même des possibles embuscades sur notre route. Mes Kuchiyoses étaient toujours en alerte au cas où ils détecteraient une présence ou un chakra suspect dans les parages.
Nous savions qu'ils étaient plusieurs et inéluctablement un autres des leurs allaient nous tomber dessus à un moment donner, nous n'aurions pas le désavantage d'un effet de surprise.

Nuzuro continuait de nous guider à travers bois, soudainement plus nerveux et rapide pour rejoindre au plus vite sa compagne. Il ne nous fallait pas perdre de temps, chaque seconde était précieuse et peut-être même qu'il était déjà trop tard...

PNJ présents :

Nuzuro / Orana / Tonka

-- Tetsui --

Il avait fallu peu de temps à notre groupe, et surtout à Yami et Ogami pour décider que ce dernier s'occuperait du gros baraqué. Je ne pouvais qu'admirer son courage à affronter un tel adversaire seul. Mais il semblait que nous n'avions pas le choix. Le temps était compté. Je lui souhaitais courage d'un signe de tête silencieux moi aussi avant de continuer la route avec le reste du groupe.

-- Tonka --

Depuis le sol où il se trouvait, le mercenaire était là pour faire son job. Il avait rejoint Shorui pour le profit au départ. Si l'on remontait à leur rencontre, les deux s'affrontaient parce que la tête de Shorui était mise à prix au bingo book. N'ayant jamais perdu un seul combat, Tonka avait perdu celui-ci. Puis il s'était dit que cet homme deviendrait son leader. Il jeta le mouchoir plein du sang de Mae à terre puis craqua sa nuque et ses doigts une fois que les autres étaient partis. En retenir un et le tuer c'était déjà pas mal qu'il se disait.

TONKA : - Répète ? Ma défaite ? Il faudrait déjà grandir avant de pouvoir me battre, pfff regardez moi ce petit homme trop sûr de lui !

Il n'attendit pas plus avant d'incanter des signes et de former des poings américain sertis de pics sur ses propres poings. Il avait la position d'un catcheur avec ses muscles qui en imposaient.

TONKA : - Mange toi ça !

Les poings américains n'étaient que préparation pour plus tard. L'attaque imminente était toute autre. Tonka concentra son chakra dans ses poings de manière invisible et frappa le sol devant lui de toutes ses forces. Là, tout se mit à trembler. Le sol se déroba en fissure vers les arbres où était perché le sunajin. L'effet ressenti était celui d'un tremblement de terre, à taille miniature. Trois des arbres, dont celui où était la cible, s'effondraient après ça. C'était une manière de lancer les festivités.

-- Tetsui --

Décors:

Nous progressions rapidement à travers les arbres jusqu'à finalement arriver aux abord du repaire. Nuzuro nous fit un signe pour nous prévenir et nous nous arrêtions tous, cachés dans l'obscurité des arbres.

- C'est ici, chuchota le ninja aux éléphants

Il y avait quelques restes de bâtisses anciennes. La plus visible semblait être un vieux clocher. Nuzuro nous le montra du doigt.

- L'entrée est souterraine.

Nous attendîmes quelques instants dans le silence pour nous assurer que rien ne clochait. Même les chats de Yami ne repéraient rien d'anomal. Alors nous avancions prudemment et furtivement vers l'entrée du lieu. Quand soudain...

ORANA - TOC. TOC. TOC.

Je reconnaissais cette voix qui était celle de la féline, Orana. Celle qui s'était faite passé pour Mae. Elle était haut-perché sur le fameux clocher. Seule contre nous tous, mais elle ne semblait aucunement inquiétée. Je remarquais qu'elle tenait quelque chose dans les mains, quand soudain elle appuyait dessus. Un cliquetis métallique et lourd se fit entendre, sans doute une porte qui s'ouvrait, puis des bruits étranges semblaient s'approcher en résonnant dans l'obscurité du corridor. Quinze secondes plus tard, six silhouettes apparurent. Au fur et à mesure qu'elles s'approchaient, leurs bruit malsains de respiration gênée et gutturale nous arrivaient aux oreilles. Ce qui se profilait en face avait forme humaine mais ça n'en était pas. Moi, je qualifiais ça de monstres. Ils s'arrêtèrent subitement. Ils n'avaient pas d'yeux. Et si leur façon de se tenir était maladroite, on devinait d'anciens shinobis.

ORANA - Hahaha Hahaha ! Je vous présente les créations de mon maître. Des shinobis devenus des monstres aveugles mais dont le seul but est de tuer ce qui se met en travers de leur chemin.

L'une des créatures sembla reprendre du mouvement et s'approcher de nous, mais sa trajectoire était incertaine et en zigzague. Ils n'avaient pas d'yeux. Je me préparais à l'affrontement puis m'adressais à mes deux compagnons.

- Que fait-on ?

Le monstre qui faisait cavalier seul se tourna subitement dans ma direction, en reniflant et en écoutant. Sa bouche s'ouvra grand et sa langue pointue s'allongea à une vitesse folle dans ma direction. Alertés, les cinq autres reprenaient eux aussi leur route vers nous. Je voulais esquiver mais la langue visqueuse attrapa mon avant bras et j'avais beau forcer, la force dans cette langue était écrasante. Je me faisais attirer vers son propriétaire mètre par mètre.

HRP:

Musique:

Pouvais-je comprendre mieux l'homme face à moi en utilisant des provocations ? Peut-être pouvais-je même l'inciter à faire des erreurs ? Je n'en savais toujours rien mais je pouvais étudier mon adversaire seulement en le confrontant à des situations et tirer des conclusions de ses réponses. Pour lui, je n'étais pas assez grand pour imaginer le battre. J'esquissai un sourire à ses mots, oui cela me faisait bien sourire ironiquement. J'avais déjà entendu ce genre de discours au village ; J'étais selon certain trop jeune pour les fonctions qui m'étaient affectées. Le Kakumeigun avait pour objectif de rassembler l'élite, je ne me considérais pas actuellement comme l'élite, loin de la. Seulement j'avais réussi à rejoindre l'organisation et j’espérais devenir plus fort dans le futur. En travaillant avec des personnes expérimentées, en effectuant des missions à leurs côtés j'étais sûr de pouvoir un jour m'affirmer comme tel.

Tout ça pour dire que l'apparence ne faisait rien à la force d'une personne, il ne fallait pas la sous-estimer, ni même la juger. Cela pouvait coûter cher et ça, à n'importe qui. Dans cette optique, il valait peut-être mieux pour mon interlocuteur de me prendre au sérieux. Au fond de moi j'infirmais ses propos, je n'étais pas si sûr de moi. Je me trouvais actuellement sur un arbre et je pouvais l'observer de cette position. Il se mit tout à coup à faire des mudras, je fronçai les sourcils tout en serrant l'étreinte sur Azura pour répondre à son attaque. Qu'allait-il me montrer ? J'envisageai tout d'abord une attaque de type Dôton, Taïjutsu voir Ninjutsu. Il n'était pas conseillé de se dévoiler entièrement à son ennemi dés le commencement d'un combat.

J'eus ma réponse bien assez tôt en le voyant créer des poings de terre se superposant aux siens, je fléchissais légèrement mes jambes et plaçai Azura devant moi pour me préparer à sa charge. Seulement je vis avec stupéfaction que ce n'était pas son intention de m'attaquer directement au corps à corps. Il tapa au sol, le faisant trembler aussitôt. Des fissures se créèrent rapidement, déracinant même l'arbre sur lequel j'étais positionné. La secousse fût bien violente et m'obligeait à quitter mon perchoir pour me retrouver au sol à une dizaine de mètres de lui. Des micro-fissures étaient encore présentes sous mes pieds, cela témoignait largement de la puissance de mon ennemi. Je plantai mes yeux dans ceux de Tonka avant de déplacer ma main gauche à l'arrière de mon corps discrètement ; Je fis tomber un fumigène qui me recouvrit.

De cette action, je malaxai rapidement mon chakra pour m'élancer avec rapidité au corps à corps. Pour le moment, je devais le jauger sur ses capacités au Taîjutsu avant d'utiliser mes techniques. Ma technique de charge me permettait de parcourir avec aisance une distance de quinze mètre -environs- par seconde, moins d'une seconde me suffit donc à rejoindre Tonka et lui asséner une légère taillade sur son visage. S'il n'avait pas utilisé du chakra pour aiguiser ses sens il serait obligatoirement touché par ma première technique ; J'enchaînai aussitôt en retournant brièvement ma lame pour taper avec force son avant-bras. Cette technique était faite pour endommager mon adversaire non pas avec le côté tranchant de mon Katana, mais le côté non aiguisé. J'avais appris cette technique suite à un affrontement avec un Samouraï, elle causait des dommages internes et était plutôt utilisée afin de fracturer un os, voir moins.

Je pris alors un appui pour me préparer à éviter les prochains coups. Nous allions obligatoirement prendre des dommages, chacun de notre côté et j'en étais sûr. Peut-être pas maintenant, après.. Mais dans tous les cas je devais être sur mes gardes. Ce combat, je devais le gagner pour retourner auprès de mes confrères.

On m'avait donné une mission après tout, il était de mon devoir de l'accomplir. Tonka pouvait donc lui aussi être aux aguets, si je devais utiliser toute ma puissance pour l'anéantir, je le ferai sans l'once d'une hésitation.

Techniques, résumé:

Nous arrivions finalement devant le repaire.
Malgré les sens accrus de mes chats, la présence d'Orana ne nous fut pas révélée : elle usait elle même de dons de senseurs. Cette dernière semblait bien confiante alors qu'elle se retrouvait face à notre groupe : et pour cause, elle ne comptait pas nous affronter pour le moment, préférant laisser la sale besogne a des monstres sortis du repaire.

Ces derniers étaient informes et bien que visiblement anciennement humains, ils ne disposaient pas d'yeux. Pour autant, je me méfiais sans aucun doute. La gekei avait parlé de création de son « maître », Shorui avait l'air suffisamment tordu pour créer toute sorte d'expérience et il n'aurait sans doute pas conçu ces soldats décharnés s'ils étaient inutiles du fait de leur cécité.

Six créatures nous faisaient face. Tetsui demandait ce que l'on faisait tandis que je jaugeais la scène sous tous ses angles. Nous étions trois, si nous parvenions a maîtriser deux monstres chacun cela pourrait aller. Pour autant il ne fallait pas négliger la présence d'Orana, j'envoyais donc Aastet et Hotep à sa rencontre. Ils se camouflèrent tout deux subitement avant de fondre vers l'autre senseur. Aastet envoya une lame d'air condensée de fuuton dans la direction de son ennemie, en guise de feinte, tandis que dans le même temps, Hotep créait une prison doton retenant la Gekei sans doute captive et obligeant mon chat à rester immobile le temps du maintien de sa technique.

De mon côté, je répondais à Tetsui :

« On détruit ces choses. »

Peu de temps après, l'une d'elle se retourna dans la direction du Yamada et ouvrit ce qui lui servait de bouche pour étirer une langue qui attrapa sa cible au bras. Ils étaient aveugle mais visiblement pas sourds.

D'un geste vif, j'entaillais la paume de ma main avec la bague a pointe que je portais au pouce et créais un filament de sang qui vint claquer l'air comme un fouet en se combinant avec mon affinité fuuton, tranchant net la langue du monstre pour libérer Tetsui de son emprise.
Mon geste n'était cependant pas fini et je ne perdais pas plus de temps pour poursuivre a marteler celui qui s'était auto désigné comme ma cible en s'en prenant à Tetsui.
En effet, une fois la langue tranchée par mon hémoglobine, je relâchais mon fouet pour que celle-ci se mélange à son propre fluide vital a travers sa nouvelle blessure. Une fois fait, je rappelais mon sang à moi, imprégné de quelques gouttes de celui du monstre : cela serait suffisant.

Je n'avais aucune envie de goûter l'arôme de celui de cette chose, alors que d'ordinaire ce petit exercice me ravissait, mais je le faisais tout de même, humectant ma bouche avec mon hémoglobine couplé à celle de l'autre. Un sourire et un regard mesquin fendait mon visage tandis que je posais ma main au sol dans le même temps pour créer un pentacle sous mes pieds : dommage que la créature ne puisse pas voir mon expression. J'avais horreur que l'on s'en prenne aux gens auxquels je tenais... Elle l'apprendrait à ses dépends...

Le bras tendu vers l'avant, je tournais le poignet d'un coup sec, tordant les veines et les artères de la créatures ce qui devaient la faire vociférer de douleur si tant est qu'elle pouvait encore la ressentir dans cet état... Toujours était-il que je l'immobilisais et faisais accroître sa pression artérielle jusqu'à rompre ses artères lui causant des hémorragies internes. Une fois m'être assurée que la chose était hors course, j'adressais un regard a Tetsui :

« Est-ce que ça va ? »

Des fois que la langue de cette chose aurait été empoisonnée ou quoi que je sache si je devais intervenir pour le soigner.
Le reste des monstres s'approchaient toujours de nous. Il en restait à priori cinq tandis que mes chats s'occupaient de surveiller la Gekei haut perché sur le repaire.

Spoiler:

TONKA vs OGAMI

Si au début le gros baraqué à la peau sombre avait pris son adversaire pour un petit plaisantin, ce n'était plus le cas. Aussitôt l'arbre déraciné, ce petit brun avait joué d'un subterfuge aussi banal qu'un fumigène pour venir le charger par surprise. Tonka avait les réflexes à la longue d'un pratiquant journalier du corps à corps. Il commença à se reculer en arrière mais ne put éviter la lame qui vint lui infliger une toute légère coupure au niveau de la joue. Puis le coup du revers de la lame qui vint lui assommer le bras. Malheureusement pour l'autre, il en faudrait plus pour lui faire mal.

« Ouille »

Dans l'instant il concentra son chakra pour obtenir un léger boost de vitesse à ses mouvements et enchaînements. Avec ses poings de rocs il riposta et frappa deux fois de manière rapide dans le ventre du sunajin. De quoi couper le souffle à n'importe qui. Après quoi si ce dernier tentait de s'écarter, il lui arrivait dessus, solidifia son corps grâce à la matière du dôton pour devenir dur comme un roc et tenta un coup de boule directement dans le visage du petit.


ORANA VS TEAM YAMI


Yami envoyait ses deux félins se charger d'Orana. Féline contre félins. Pour autant j'avais un autre problème... Mais les ordres étaient clairs : détruisons ces choses. D'une simple technique Yami me libéra de cette langue qui me traînait par le bras. Elle se chargeait ensuite de mon assaillant en un enchaînement propre au clan Ketsueki. Quelques secondes plus tard, le monstre se stoppait, du sang coulait de sa bouche, son nez et ses oreilles jusqu'à ce qu'il tombe inanimé.

« Oui merci. » répondis-je à Yami pour signifier que j'allais bien.

Après quoi cette simple agitation de Yami me protégeant, s'en prenant à l'un deux, fit réagir les cinq autres. Ceux-là semblaient attirés par le bruit. Ils fusèrent vers elle et moi comme des furies avides de mort, accompagnés par des bruits vifs et gutturaux. L'avantage c'est qu'ils arrivaient en tas, sans stratégie. Nous n'avions donc qu' à y aller sans mesure pour les stopper en pleine course.

« Tu les achèves? » demandais-je ?

Puis sans attendre :

« Renkudan ! »

J'exécutais mes mudras et visais nos viles créatures pour envoyer à chacun quelques boulets de fûton comprimés les percuter et les renverser. J'en avais trente à lâcher si bien que je balayais littéralement de droite à gauche. Ils se retrouvèrent tous à terre à faire des bruits de souffrance comme des animaux et non des humains. On aurait dit qu'ils se tordaient de douleur suite à mon fûton et imploraient la pitié. C'était à glacer le sang. Mais je laissais à Yami le soin de les faucher.

Un bruit d'explosion de fumée accompagnait l'invocation que venait de faire Nuzuro. On avait maintenant un éléphant guerrier armé d'une lance et équipé comme un combattant qui nous accompagnait.

« Bien le bonjour. »

Yami était en train d'achever nos pauvres monstres que soudain...

« Tetsui ! » cria Nuzuro.

Cela sonnait comme une alerte alors je sautais sur le côté sans plus réfléchir quand des shurikens atterrirent là où je me trouvais précédemment. Qui était-ce ? Pourtant, Orana était belle et bien prise au piège par les kuchiyose de la Ketsueki... Mais non... Son rire de folle retentissait depuis l'obscurité des bois qui nous entouraient.

« Vous croyiez m'avoir comme ça hein ? Les chats sont de si misérables créatures... » entendait-on.

C'était un coup classique chez les ninjas. La Orana capturée par les chats n'était autre qu'un clone d'ombre. Qui du coup partit en fumée parce qu'il ne servait plus à rien pour sa créatrice.
On entendait les feuillages bouger par ci par là. Puis des grognements propres à un félin de plus grande taille qu'un chat.
Je vins me positionner à côté de Nuzuro, c'était le plus logique au vu du caractère défensif de son éléphant. Et pendant que je fis ça, Orana transformée en guépard des plus sauvage traversa le terrain à une vitesse phénoménale et furtive. C'était là la rapidité et la discrétion d'un tel animal. Tout se jouait à des moitiés de secondes ou des secondes. Une première charge suivie d'un coup de griffe brutal et acéré vers Yami, cible atteinte ou non, la Gekei n'était déjà plus là, camouflée, et repartie dans l'obscurité de la forêt. Puis elle surgissait à nouveau dans une deuxième charge plus rapide encore vers la manieuse du sang, qui si elle marchait pourrait être handicapante. Puisque les coups reçus viendraient sectionner les tendons de chaque jambe. C'était le coup prévu par Orana. Encore fallait-il percevoir la femme guépard.
Je m'essayais moi même à aider en lançant une rafale de chaleur, mais c'était trop lent pour faire quoi que ce soit. L'instant d'après, la féline serait à nouveau cachée.

Quoi qu'il en soit, c'est le moment que choisit Nuzuro pour raser les arbres qui nous entouraient. Du moins, son éléphant le fit pour lui. De multiples lames de fûton vinrent tailler les arbres et les firent tomber les uns après les autres.

HRP:

Musique:

Cet homme était un obstacle évident, un obstacle que je devais surpasser le plus rapidement pour rejoindre le groupe. Mon analyse était faite quant à sa personne et je n'avais qu'à combattre davantage pour en apprendre plus sur lui et tenter de l'abattre. J'avais ce petit soupçon d'adrénaline difficile à retranscrire, j'avais simplement envie de me confronter à ce bloc. Chose que j'avais faite en m'élançant, je ne l'avais que légèrement touché et taillé. Il rétorqua rapidement en me mettant deux coups de poings placés au niveau de mon ventre, ce qui eut l'effet de plier le haut de mon corps et quelques gouttes de salive sortirent de ma bouche. Cet enchaînement n'était que le début, il approcha alors rapidement sa tête de la mienne, je créai aussitôt une deuxième peau Shôton pour parer cette attaque. Elle avait tout juste le temps de se créer que sa tête vint frapper la mienne, je ne sentis rien pour ma part-... Ce qui ne fut pas son cas, il était un peu choqué par le coup et avait reculé de quelques pas. Quelques perles de sang coulaient le long de son visage, j'esquissai alors un sourire en voyant le résultat.

Je troquai ma position de combat pour me tenir bien plus droit, je transformai le reste de mon armure en poussière s'éparpillant au gré du vent. Je n'en avais plus besoin pour me défendre. Mes yeux plantés dans ceux de mon adversaire, je décidai de prendre la parole.

«  Tu es fort et tu es un spécialiste du Taïjutsu. Je te propose une chose, combattons nous à l'aide de nos poings. Oublions les attaques à distance, oublions les subterfuges. Cela dit je ne vais pas oublier pour autant mon Shôton qui est plus dur que ton Dôton, je vais d'ailleurs te le prouver. »

Ce n'était pas dans mon habitude de proposer un tel marché et ce en plein combat, c'était même anormal. Seulement aujourd'hui j'étais face à spécialiste du Taïjutsu et cette idée provoquait en moins rien d'autre que du plaisir. J'étais dénué de peur, je n'en avais même pas une once. La raison pour laquelle je n'en avais pas c'était tout d'abord lui, il n'était pas aussi puissant que l'homme masqué, aussi fort que le Furyou que j'avais affronté... Je ne pouvais que prendre du plaisir face à un ennemi comme lui. Je ne le sous-estimais pas le moins du monde, j'étais juste lucide et pouvais le comparer avec mes anciens ennemis. La défaite, je ne pouvais l'accepter mais elle n'était pas improbable. Je ne devais pas mêler le plaisir avec le risque, avec la folie. Je fléchissais mes jambes et me mettais en position à quelques mètres de lui.

«  OK Gamin ! Je vais t'éclater, ton Shôton ahah ! Un truc de fillette ça ! »

Je vis alors ses poings être entourés de matière Dôton, il était apparemment plus que motivé quant à ma proposition. Je lui fis signe avec ma main droite de venir à moi, je l'attendais. Il disparût tout à coup, mes yeux écarquillés témoignaient de ma stupeur. Je le vis à la dernière seconde face à moi et il fonçait avec son épaule. Par réflexe, je croisai mes deux avant-bras comme pour faire un bouclier mais je fus expulsé tout de même à quelques mètres sur le sol. Je vis une ombre grossir à ma position, je jetai un œil au dessus de moi pour voir mon adversaire nommé Tonka. Il bondissait, j'utilisai un déplacement rapide pour m'écarter et je pus alors voir la puissance de son attaque. Le sol avait tremblé et s'était fissuré sous son offensive. Et pourtant il n'avait utilisé que son poing. Je me redressai en grimaçant, du sang coulait le long de mes bras.

J'avais pourtant le sourire. Cet adversaire était fort et je pouvais donc utiliser toutes mes capacités pour le mettre à bas, je n'avais pas à me retenir. C'était exaltant et c'était bien la première fois que je ressentais cela en combat. Habituellement j'étais le plus sérieux possible et j'analysais la moindre variable. J'inspirai un grand coup en échangeant mon sourire par un air bien plus sérieux, c'était à mon tour de m'élancer. Je malaxai rapidement du chakra en mon corps avant de disparaître tout à coup à ses yeux, j'avais consommé une certaine quantité de chakra pour m'élancer. Un instant après -imperceptible pour les yeux- j'avais mon poing droit sur son visage qui lui était renforcé par du Shôton. Il fut à son tour projeté au sol mais il était resté sur place. Il toussa fort, très fort et il cracha même quelques dents.

Au sol il fit une rotation avec ses jambes pour me faire trébucher, chose réussite mais une fois à terre je m'aidai de mes bras pour me relever et ensuite faire un bond en arrière. Nous avions traîné et comme d'un commun d'accord, on se dirigea l'un vers l'autre et le combat commença réellement. Ses enchaînements étaient puissants et j'essayais de les égaler, mon Shôton essayait de combattre son Dôton. Pendant au moins cinq minutes, je recevais des coups et il en recevait lui aussi. Nos visages étaient en sang et nos corps commençaient à faiblir. La puissance de nos coups était telle que nous étions épuisés. Tonka recula tout en gardant une main sur le torse, il était blessé à ce niveau.

«  Pas mal gamin !! On attaque le final j'suppose ?! »

Je n'arrivai presque pas à parler tant j'étais essoufflé mais il avait raison, nos corps n'allaient pas supporter plus que cela. Je laissai tomber ma main droite vers le sol et petit à petit dans le paume de ma main se concentra du chakra Raïton. Cette fois-ci je ne lui présentai pas mon Shôton mais bien du chakra de type Raïton. Peu à peu, la puissance accumulait laissée émaner un bruit très strident pour les oreilles et quelques éclairs en étaient projetés. Pour sa part, il produisait une certaine quantité autour d'un de ses bras pour pouvoir me défaire. Je m'élançai en même temps que lui, un de mes bras soutenait mon attaque et au dernier moment nos bras se croisèrent. Un bruit sourd se fit entendre à l'intersection de nos offensives. Son Dôton avait été balayé et mon bras était blessé. Seulement c'était bien mon attaque qui était dans son corps au niveau de son épaule gauche. Je sentais son sang coulait le long de ma main et de son corps. Sa respiration était comme bloquée et il vint s'écraser au sol.

Toujours debout, je pris du temps à reprendre ma respiration. Il n'était sûrement pas mort mais son bras était invalide et il allait perdre du sang. Je m'écartai de quelques mètres pour me reposer, je ne pouvais rien faire de plus pour le moment. Le combat était gagné et je ne comptais pas terminer le travail pour le moment.

Résumé:

Tetsui en était sorti indemne. Visiblement ces créatures ne dégageaient pas de substances toxiques et c'était tant mieux. Les comparses de celui que j'avais tué ne tardèrent pas a se précipiter vers nous comme des furies. Le Yamada me demanda de les terminer tandis qu'il envoyait des projectiles fuutons pour les mettre a mal. Je faisais claquer mon fouet de sang dont le tranchant était renforcé par mon affinité fuuton pour venir les frapper et les déchiqueter de toute part. Me permettant même une fantaisie en donnant un coup qui décapita trois créatures à la suite, ce qui eut le don de me faire esquisser un sourire.

Je n'eus pas le temps de m'y attarder cela dit puisque la Gekei trônant impérialement n'était qu'un clone que mes félidés senseurs eut tôt fait de remarquer avant de descendre a mes côtés tandis que la guépard susurrait des paroles depuis sa cachette dans la forêt. Mes Kuchiyoses percevait sa présence grâce à la signature de son chakra couplé à la position d'où avait l'air de provenir sa voix. Elle courra sur le terrain avec une rapidité ahurissante mais puisque je m'attendais à sa venue j'avais fait dresser un mur doton où ses griffes acérées se refermèrent. Je n'eus cependant pas le temps de réagir à sa seconde salve mais mes Kuchiyoses le firent pour moi, percevant allègrement sa présence malgré ses mouvements véloces. Voyant qu'elle repartait à la charge, ils dressèrent à leur tour un mur doton devant et derrière moi tandis que la guéparde semblait voulait s'en prendre à mes jambe. Sans mes Kuchiyose et leur sensorialité j'aurais sans doute écopé d'une vilaine blessure...

Nuzuro, quant à lui, envoya le sien pour raser la forêt. Si elle n'avait plus de cachette elle se montrerait déjà beaucoup moins agaçante. Même si mes félins pouvaient la détecter, il n'était pas question de la laisser faire son manège plus longtemps. Je faisais encore claquer mon fouet de sang comme la dompteuse de fauve improvisée que j'étais, la forçant à bouger de sa position a plusieurs reprises et à se focaliser sur moi tandis que mes kuchiyoses, la percevant toujours malgré l'obscurité environnantes avec leur vision nocturne, tentait de l'enfermer dans une prison doton après que Aastet lui envoya un rocher en pleine figure, qu'elle esquiverait sans aucun doute avec mon fouet mais ses actions combinées l'empêcherait peut-être de prévoir la prison doton qui voulait la cueillir à l'endroit même ou elle posa les pieds.

Qui plus est, mes camarades devaient eux aussi tenter de l'acculer avec différentes techniques et aussi rapide était-elle, elle ne pourrait pas tout esquiver et tomberait à court de chakra ou a bout de souffle avant même que nous soyons dans le même état. Ne pouvant donc guère tout prévoir elle se fit enfermer dans la prison doton que maintenait Hotep.

« Et maintenant ? »

Déclarais-je. Nous la tuions ? Nous la capturions pour faire pression sur l'homme aux scorpions ?

« Si tu veux la tuer va y Tetsui. Fais de cette prison un four crématoire. »

Tout en souriant à cette idée, j'apposais ma main sur la prison doton pour rendre la roche plus solide encore afin que notre prisonnière n'est pas la bonne idée de vouloir la détruire facilement. Quoi qu'il en soit il fallait agir vite...

Résumé:

Décidément, la Ketsueki était redoutable. La mort n'avait aucun secret pour elle vu la manière dont elle l'avait donné à ces monstres avec son fouet de sang fûtonisé. Maintenant on pouvait observer un tas de membres détachés les uns des autres et baignant dans une marre de sang grandissante. J'étais à des lustres de ce comportement sans pitié, bien que je savais être redoutable face à des adversaires qui avaient dépassé les bornes. Avec le mal que Shorui avait fait à de nombreuses personnes en compagnie de ses sbires il n'y avait aucune raison à ce que je fasse dans la pitié moi non plus non ? Je me demandais... tuer n'était pas geste sans importance. Loin de là. Pourtant, c'était moi qui avait proposé à Yami de les achever, alors je n'avais pas le droit de me poser des questions de morale maintenant.

Quant les charges rapides de la Gekei furent contrées grâce aux kuchiyose agiles de la faucheuse écarlate, je m'évertuais à lancer deux lames de fûton assez faibles, mais dont le but était d'occuper notre ennemie en même temps que le rocher de Aastet. Si l'éléphant et Nuzuro avaient eux aussi attaqué, cela aurait été un foutoir même pour nous. Ils ne firent donc rien, se contentant de surveiller une opportunité qui ne viendra jamais puisque Hotep venait de réussir à enfermer le guépard agité dans une prison dôton. En effet, cette dernière avait choisi d'esquiver mes lames et elle avait donc été plus ou moins assommée par le rocher qui lui était arrivé dessus avant de ne pouvoir éviter sa prison de roche. Elle s'était fait eu !

Un léger sourire de contentement se dessina sur mon visage. Elle était à notre merci. Qui plus est cette opération était sous la direction du Kakumeigun et de sa cheffe impitoyable en mission. Je doutais donc fortement que l'autre s'en sorte indemne. De toute façon elle avait fait le choix du mauvais côté en suivant une personne malsaine telle que Shorui. S'en prendre à la femme de Nuzuro et tenter de nous empoisonner n'était pas non plus excusable de mon point de vue.
Le ninja aux éléphants ne put s'empêcher de lancer une vanne pour exprimer sa joie lui aussi :

« Elle est cuite ! … oups pardon. »

Il faisait là référence à mes capacités. Yami demanda pour la suite avant de m'aviser : je pouvais la tuer si je le voulais, faire de cette prison un four crématoire. La tension monta en moi et je m'efforçais de la contenir en gardant mon calme. Mon futur maître, posa sa main sur mon épaule comme pour donner son accord. Il savait que cela me ferait grandir, d'une certaine façon. Lui aussi était un ninja expérimenté. Il avait côtoyé ma mère au sein d'une équipe et savait bien que la « Lionne de Suna » n'était pas connue pour sa pitié du temps où elle était vivante. Elle supprimait même ses ennemis sans sommation en leur faisant fondre l'intérieur du corps ou le cerveau par le biais du taïjutsu... C'était là des choses que m'avait raconté mon père ou qui se disaient encore quand les gens parlaient de ma mère. Une vision bien éloignée de la figure maternelle aimante qu'elle avait été avec moi.

« Cette femme a fait assez de mal pour ne plus vivre Tetsui. Rassure toi. » ajouta Nuzuro.

On entendait la voix d'Orana depuis la prison dôton :

« Impossible ! Vous ne m'aurez pas comme ça ! Jamais ! Jamais vous m'entendez ! »

Elle continuait de pester contre nous tandis que je commençais à m'avancer pour rejoindre Yami à côté du dôme qu'elle avait renforcé. Le cœur lourd de ce qu'il me fallait accomplir, mais avec la volonté de surpasser tout ça. La Ketsueki avait bien dit que cette mission ferait office d'examen pour le Kakumeigun, un peu officieux certes, mais elle l'avait dit. C'était mon ticket d'entrée sur la voie de ma mère. Je devais donc aller jusqu'au bout et me montrer sans pitié. Il y avait un début à toute chose, et même à prendre la vie. Je déglutissais néanmoins avant de regarder Yami dans les yeux.

« Je m'en charge. »

Dans les yeux de celle-ci je cherchais la force et le courage d'être un tueur et un assassin, un shinobi en somme. Je ne les quittais pas tout du long où ma main s'était posée contre la paroi de dôton pour faire monter la température degré par degré, toujours plus haut. Au bout de quelques secondes, je le savais, l'intérieur devait être tel que la Gekei devait voir sa peau cuire et fondre jusqu'à la chair en faisant des cloques qui se gonflaient pour éclater. Toujours impassible, toujours mes yeux dans ceux de la Ketsueki, ma main devenait un outil de mort. On entendait les cris à l'intérieur, des cris horrifiés à vous glacer le sang. Je serrais la mâchoire en les entendant, ne laissant pas le temps à l'hésitation de me gagner. Les hurlement s'intensifièrent tandis que la Gekei à l'intérieur brûlait vif. Puis l'on entendit progressivement plus rien, juste le silence de la mort venue chercher une âme. C'était fini. Ma main se décolla de la paroi devenue rougeoyante et fumante. Je lâchais des yeux Yami puis m'écartais de deux pas de cette tombe devant moi.

« Voilà, c'est fini... »

Un cap était atteint aujourd'hui. C'était la première vie que je prenais et elle s'apparentait plutôt à une exécution. Une mort lente et douloureuse... Le visage dur, le mal étant fait, je me retournais vers mes aînés et alliés en leur faisant comprendre que tout irait bien pour moi d'un hochement de tête assuré.

HRP:

Le combat était terminé et je n'avais plus rien à craindre de cet homme, il perdait beaucoup de sang et il ne disposait plus que d'un seul bras. Mes techniques étaient sûrement plus fortes, j'étais aussi sûrement plus fort. Son âge ne voulait rien dire, il avait sûrement plus d'expérience que moi mais pour ma part je disposais d'une force peut-être supérieure à la sienne et j'avais usé de cela. Contre un arbre, je respirai de plus en plus fort, mon corps me faisait mal mais je pouvais encore bouger. Quelques minutes passèrent et je ne pus entendre que la nature chanter, je n'arrivais même pas à ouïr le moindre gémissement de mon adversaire. Même au dernier moment, il semblait contenir sa douleur. Dans un sens, c'était tout de même stupéfiant cette force de caractère. Je me levai alors, une main sur mon épaule gauche comme pour la supporter. Petit à petit, je me dirigeai vers l'homme que je venais de vaincre. Mes pas étaient lents, je traînais même mes pieds, créant de légères traces sur le sol. Une fois devant lui, je le regardai d'un air sérieux et froid, aucune pitié n'était visible sur mon visage.

Je n'avais que fait mon travail, celui d'éliminer un ennemi.

«  Qu'est-ce que tu veux gamin ? »

Ses mots étaient ponctués par des gémissements de douleurs, finalement il n'arrivait pas à se retenir s'il prenait la parole, c'était bien trop difficile pour lui. À sa place, j'aurais sûrement crié depuis longtemps de douleur. Je pouvais voire la marre de sang qui ne faisait que grandir sur le sol, il était voué à mourir même avec mon intervention. Sa blessure était trop grave et je ne pouvais que ralentir le processus qui allait mener à sa mort, elle était inévitable. Je le fixai toujours sans pour autant avoir l'envie de répondre à ses paroles. Je ne comptais d'ailleurs pas lui répondre car je savais pertinemment qu'il n'attendait rien de ma part. J'avais réussi à cerner le personnage grâce à ce combat, on disait souvent qu'on arrivait à se comprendre en croisant le fer, c'était bel et bien le cas aujourd'hui.

«  Ahahh-. Qu'est-ce que tu attends gamin ? T'es un gamin, gamin, gamin-.. »

Il cracha du sang, manquant même de s'étouffer. Son corps était meurtri et il allait mourir lentement, ce que je ne lui souhaitais pas forcément. Il avait d'ailleurs une sale habitude dans ses paroles, il ne faisait que me traiter de gamin. Il se nommait Tonka et il avait créer sa propre tombe, je soupirai tout en m'accroupissant. Je plaçai ma main droite au plus haut possible au vu de ma position, elle était juste au-dessus de son cœur. Elle était même parfaitement alignée. Avais-je le droit de le tuer ? Sûrement pas mais le combat s'était déroulé de la sorte, ce n'était pas réellement de mon fait. Maintenant il était voué à mourir, il allait souffrir. Malgré ses actes il restait une création des dieux et je devais agir avec honneur même si toute sa vie n'avait été que larcins et déshonneur. Tout en gardant mon air sérieux et mon regard froid, je décidai de prendre la parole.

«  Un mot peut-être ? »

Dis-je simplement avant de lui laisser l'opportunité d'avoir une dernière parole, c'était une tradition qu'on respectait avant d'ôter la vie à une personne.

«  Gamin. »

Aussitôt, je créai un Katana en Shôton de ma main gauche pour en finir avec lui. La création termina dans son cœur et après quelques secondes il en était fini de lui. Je fis disparaître en poussière mon arme, elle s'envola au gré du vent. L'affaire Tonka était close et je devais maintenant suivre les traces de mes partenaires, maisavant ça je devais faire une dernière chose pour le corps. Pour certains c'était un honneur et pour d'autre c'était simplement pour nettoyer après son passage, je n'avais pas décidé réellement ce que je pensais par rapport à ce cas mais j'étais décidé à le faire. Toujours en me traînant, je récupérai quelques morceaux de bois autour de nous pour les mettre sous son corps et à ses côtés. De l'herbe sèche était aussi présente, ce n'était pas difficile à trouver. Je me redressai avant de joindre mes mains, quelques signes plus tard je crachai une flamme sur la matière inflammable. Un feu débuta et la quantité de chakra utilisée allait rapidement aider à transformer son corps en poussières.

Ce combat étant clos, je pris la même direction que mes partenaires pour les retrouver. Je souhaitais aussi être soigné, les capacités de ma bien aimée sœur allaient être utiles, comme toujours.

Je me demandais vraiment s'il allait exécuté ce que je lui avais demandé. En aurait-il l'audace ? Parviendrait-il a le faire sans en avoir des cauchemars pendant une longue période ? Avait-il déjà ôté la vie de quelqu'un prisonnier de la sorte ? Tout autant de question auxquelles j'étais curieuse de connaître la réponse.

Je souriais au Yamada comme pour l'encourager à le faire. Cette femme était nuisible, il nous fallait la supprimer pour être certains qu'elle ne perpétue pas ses méfaits. Le commanditaire de notre mission semblait approuvé cette réaction et je ne lui demandais pas d'en faire autrement. Le pacifisme c'était bien joli mais il fallait savoir se montrer impitoyable également : Tetsui en prendrait du plomb dans la tête.

La Gekei clamait que cela ne se passerait pas comme ça mais cela n'aurait pas pu en être autrement. Tetsui n'avait pas a voir le corps de cette femme s'incinérer étant enfermée dans une prison doton. Il entendrait ses hurlements d'agonies mais ne verrait pas le résultat de son œuvre. J'étais quelque part déçu mais mieux valait commencer en douceur, d'abord le son sans la vue puis par la suite les deux en même temps.

Il s'approcha de l'habitacle, déterminé à le faire tandis que je me reculais de quelques pas, connaissant parfaitement l'effet dévastateur de leur don clanique pour en avoir fait les frais plus d'une fois. La chaleur grimpa de façon exponentielle tandis que les cris commençaient a se faire entendre, elle s'agitait tout en brûlant vive, luttant désespérément pour sa survie sans succès. Je souriais de satisfaction jusqu'au moment où le silence retombait : c'était fini. Le Yamada avait pris une vie de manière brutale : c'était parfait.

J'étais sereine alors que nous nous apprêtions à reprendre la route jusqu'à ce que Ogami apparaisse. Je ne doutais pas qu'il s'en était sorti mais il semblait blessé, tenant son bras sans doute meurtri alors que du sang coulait le long de son visage. Ma mine devenait soudainement inquiète alors que je m'approchais de lui a toute enjambée. Arrivée à sa hauteur je constatais les dégâts, balayant rapidement son corps du regard tout en posant ma main sur son bras valide l'observant dans les yeux.

« Est-ce que ça va ? »

Il s'agissait d'une question stupide mais c'était l'inquiétude qui me faisait la poser tout de même. Sans même qu'il n'ait besoin de demander je posais ma mais sur son épaule visiblement déboîté aux muscles fortement abîmés et usais de mon chakra médical pour réparer cela du mieux possible. Un halo vert se dégageait de mes mains tout comme une douce chaleur qui devait tout de même lui étirer quelques grimaces. Une fois fait, j'anesthésiais son bras de manière a ce qu'il ne ressente plus la douleur le concernant. Je refermais également la plaie de son front en prenant une goutte de son sang perlant sur mon doigt que je portais à ma bouche pour en stopper l'écoulement et le coagulait avant de colmater les chairs ensemble de nouveaux. Ses soins rapides lui éviterais une quelconque cicatrice.

« Tu ne pourras toujours pas te servir de ton bras quelque temps mais au moins cela ne te fera plus souffrir jusqu'à ce que ce soit le cas. »

Lui expliquais-je.
Après quoi je me permettais finalement un geste d'affection à son encontre en l'enlaçant tout en posant ma tête contre son épaule valide.

« Je ne doutais pas que tu en sortirais vainqueur. »

Me contentais-je de lui rappeler et de le féliciter.
Je quittais finalement ses bras pour retourner vers le groupe tout en retrouvant contenance et mon sérieux habituel. Je n'étais plus Yami la sœur de cœur d'Ogami mais la Cheffe du Kakumeigun et il était temps de reprendre la route pour mener mes troupes à bonne destination. Le travail n'était pas terminé.

Hrp:

Une vie était prise, j'y repenserai probablement, et ces cris viendraient résonner dans ma caboche plus d'une fois à partir de maintenant. Néanmoins pour le moment il fallait laisser aller car ce qui était fait était fait. Je n'étais pas le premier à prendre une vie de toute façon alors devais-je m'en faire le reproche ? Qui plus est, ma victime n'avait pas été innocente et elle avait essayé de tuer Yami un peu plus tôt. Elle était celle qui avait enlevé la femme de Nuzuro ! Ce dernier me regarda dans les yeux :

« C'était nécessaire. Et nous n'avions pas besoin d'une telle prisonnière à Suna. Elle aurait prit la fuite un jour ou l'autre ! »
« Je sais ouais. » répondis-je simplement.

Et Yami était restait silencieuse, se contentant d'un sourire pendant mon acte. Il ne fallait pas s'attendre à un « bravo » avec elle, et pour avoir tuer je n'en voudrais pas.
Nous vîmes Ogami revenir dans l'obscurité, il saignait et se tenait le bras. Lui aussi devait avoir éliminé son adversaire. Non sans mal. La capitaine d'équipe se précipita vers lui pour s'enquérir de son état, le soigner et finalement le féliciter d'être ressorti vainqueur de son combat. Me faisant souffler avec nonchalance. Décidément, il semblait que jamais personne ne daignerait me féliciter ou m'encourager pour quoi que ce soit parmi les shinobis présents à Suna. Etre cousin du Kazekage, un flemmard, et le « Sosie » de surplus, ne devait pas jouer en ma faveur. Cela dit j'avais l'habitude de tracer mon chemin seul et sans accompagnement pour suivre le parcours de ma mère. Il n'y avait que mon amie Ema pour me soutenir, ou encore mon père mais celui-ci ne comptait pas vraiment car qui écoutait son père à la longue ? J'étais certes un peu illogique mais au fond j'aurais apprécié avoir un encouragement de la part de la Ketsueki...

Je regardais une dernière fois la tombe fumante de la Gekei puis nous avancions en groupe vers ce clocher en Ruine d'où étaient sortis les monstres un peu plus tôt. Nuzuro savait où aller, et l'éléphant avec lui utilisa ses dons sensoriels habitués à la signature chakratique de notre ennemi ou encore de Mae pour nous confirmer qu'ils se trouvaient quelque part là dessous.

« Je ne pourrais pas vous suivre là dedans moi, c'est trop... petit pour moi. »
« Pas de soucis, tu peux y aller, merci mon gars ! »

Et l'éléphant disparaissait dans un nuage de fumée. Il était rentré dans son monde.

« Bon et bien il faut entrer. Je ne sais pas ce qui nous attend là dedans, si ce n'est Shorui, des scorpions, et son dernier petit soldat. Peut-être d'autres monstruosités ? Allons sauver ma femme ! »

Nous adoptions une formation décidée par Yami avant de nous engouffrer dans des escaliers descendant sous la terre. Il y faisait noir, jusqu'à ce que finalement des torches apparurent pour nous éclairer jusqu'à un couloir que nous atteignons. Lequel était aussi éclairé de la même manière par des lanternes assez espacées entre elles. Je chuchotais à l'équipe :

« Mae est peut être dans une cellule à part... Restons nous en groupe ? »

Soudain, la trappe à mécanismes par laquelle nous étions entrés se referma dans un bruit métallique.
Nuzuro s'autorisa de répondre à la place de Yami. Il ne fit aucun commentaire sur le fait que étions sans doute enfermés ici.

« Yami-sama, je peux créer un clone qui ira explorer à la recherche de Mae, auquel vous pourriez joindre l'un de vos félins pour ses dons sensoriels. Ainsi nous restons tous ensemble jusqu'à trouver Shorui. Et nous ne loupons pas Mae. »

La décision revenait à Yami, mais il fallait faire vite. Et puis nous entendions des fourmillements venant d'un embranchement au bout du couloir. Ces derniers se rapprochaient et nul doute qu'ils n'annonçaient rien de bon.

« Une armée de scorpions arrive déjà. » nous informa le maître des éléphants.

Il les connaissait bien pour avoir travailler avec eux lors de ses missions avec la Team « Nako-Nuzuro-Shorui. ». Plusieurs possibilités s'offraient à nous : le couloir droit devant avait un embranchement à deux directions, soit la gauche, soit la droite. Ou alors un autre couloir directement sur la gauche, à dix mètres de nous. Ce n'était certainement pas moi qui déciderait, car les plus hauts gradés étaient ici la Ketsueki et Nuzuro. Néanmoins, pour se débarrasser de scorpions j'étais le plus à même, car je n'avais qu'à les frire avec mon don clanique. Je détestais ces bestioles, aucune phobie là dedans, mais je me rappelais chaque jour que l'une d'elle avait tué mon frère encore bébé, dans le désert de Kaze no Kuni. Les fourmillements se rapprochaient par devant. Puis un cri de douleur presque inhumain se fit entendre depuis l'issue de gauche. L'animation dans le coin était bien sympathique...

HRP résumé IMPORTANT !!: