N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Ceux que j'ai toujours voulu aimer

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Suna
Meïka A. Oniri
Meïka A. Oniri
Informations
Grade : Jônin - Assistante du Seigneur du Vent
Messages : 1877
Rang : S

Ceux que j'ai toujours voulu aimer Empty
Message(#) Sujet: Ceux que j'ai toujours voulu aimer Ceux que j'ai toujours voulu aimer EmptySam 7 Nov 2015 - 0:09




Quelle heure était-il ? Quel jour étions-nous ? Je n'en avais plus aucune idée. La notion de temps n'avait plus aucune valeur pour moi. S'il n'y avait pas eu ces raies de lumières juste en dessous de ma baie vitrée j'aurai été incapable de dire s'il faisait jour ou nuit. J'utilisais cet indicateur pour savoir quand est-ce qu'il m'était possible de sortir. Le restant du temps, toutes mes journées se ressemblaient. Nul ne me voyait en extérieur. J'avais comme qui dirait déserté mon post de conseillère, ou plutôt m'en tenais-je au strict minimum, m'efforçant de reléguer le travail que je ne pouvais pas accomplir directement depuis chez-moi.

En dehors de cela je lisais, encore et encore. Ma bibliothèque avait doublé de volume en moins de deux semaines. J’engloutissais toutes sortes d'ouvrages, de la littérature, aux biographies en passant par les livres de sciences. Qu'importait le contenu du moment que ce dernier parvenait à m'occuper l'esprit. Mon cerveau devait être en permanence submergé d'informations pour ne plus avoir à ressentir ce qui m'entoure. C'était la seule solution que j'avais trouvé pour éviter de me poser ces questions essentielles, pour ne pas ressasser le passer.

Malheureusement depuis la venu de Natsuki ce n'était plus pareil. Je ne parvenais plus à me complaire dans cette claustration. Je ne parvenais plus à éprouver ce sentiment de sécurité en étant enfermé chez-moi, loin de l'inconnue. Je ne parvenais à trouver le sommeil qu'aux moments où mes nerfs finissaient par lâcher, mais même là encore le repos ne se révélait aucunement salvateur. Cela revenait à recharger une batterie à dix pour cent avant de s'en servir à nouveau. Autant dire que les choses n'allaient pas en s'arrangeant. Yami était absente, perdue je ne savais où. Il m'arrivait de nourrir un étrange pressentiment quant à son devenir sans que je ne sache pourquoi. Kioshi quant à lui était submergé par son travail d'autant plus avec l'organisation de l'examen. Et puis, j'avais repoussé son aide suffisamment de fois pour qu'il commence à se montrer plus distant. Le connaissant je savais que ce ne serait que pour mieux revenir à la charge.

C'était clément de sa part, mais il ne pouvait rien car il ne pouvait comprendre. Ma condition de non-humaine n'était pas uniquement enjeu. Il n'y avait toute la tragédie familial des Aozora également. Et je la gardai dans le plus grand secret par honte. Mais de quoi ? Je n'en avais strictement aucune idée. Tant de souvenirs, tant d'émotions défilaient en permanence dans ma tête. Je voulais les chasser par des livres, mais sitôt mes yeux quittaient les lignes de mots, qu'elle était de nouveau là. Il devenait de plus en plus difficile de l'ignorer. Cela se ressentait à travers le regard des autres. Nul n'avait besoin de le dire pour que je le comprenne. « Tu as changé Oniri. Tu n'es plus comme avant. » « Qu'est-ce qui t'arrive Oniri tu agis bizarrement ces derniers temps. » ou encore « Une telle attitude de ne se ressemble pas Oniri ».

Oniri, Oniri... Encore et toujours ce prénom, comme s'il était une fin en soit. Tous m'appelaient ainsi et je continuai de répondre comme si de rien n'était. Aucun n'avait compris, aucun n'avait deviné alors que je m'efforçai d'être toujours la même. Je me demandai durant combien de temps cette mascarade allait encore durée. Quelque part j'espérai rapidement devenir folle pour ne plus avoir à me cacher, pour ne plus avoir toutes ces responsabilités pour ne plus pouvoir me souvenir. Seulement je m'étais faite cette promesse il y a longtemps. Celle de ne jamais oublier. Devais-je accepter le soutien des autres ? Que pouvais-je bien faire si je voulais me sortir de là. Pour avoir tant été trahis par le passé j'étais devenue incapable de faire confiance. Espérer quoique ce soit de quelqu'un n'apportait que souffrance en retour.

Alors quel choix me laissait-on ? Que pouvais-je bien faire pour me sortir de là ? Au comble du désespoir, alors que je me sentais toucher le fond ; malgré mes doutes et mes craintes je m'adonnai finalement à elle. Quitte à tout perdre autant que ce soit en lui faisant face. Ce faisant j'ouvris les volets de la baie de moitié laissant ainsi filtrer les lueurs du soleil couchant sur le mur d'en face en une lumière chaude. Je m'installai une nouvelle fois dans mon fauteuil, mais cette fois-ci en gardant mes talons plaqués contre le carrelage. Je décrochai ensuite le pendentif hérité d'Hélios pour le poser sur ma nouvelle table basse. En l'ouvrant je pus à nouveau apercevoir cette photographie pleine de sens.

-Alors dis-moi... Que ferais-tu... ?

Avant je n'avais plus aucun souvenir de mes quelques années passée à Yuki seulement quelque brides d'images. Aujourd'hui c'était tout autre, d'autant plus avec ceux que tu me transmettaient en permanence. Je me rappelai alors qu'à une époque la vie était tout autre. Elle était infiniment plus paisible. Mon regard restait rivée sur la photographie. On y voyait une enfant d'à peine quatre ans tenant dans ses bras une autres tout juste en âge de marché. Toutes deux avaient les cheveux immaculés. Toutes deux avaient les yeux dorés. Je restai béate dans la contemplation du temps passé, oubliant ce qu'était le présent sans jamais oser envisager l'avenir ; me prenant à rêver d'une autre vie.

-Il est trop tard n'est-ce pas ? Cela est déjà pratiquement terminé...

Alors il me vint soudainement non pas une idée, mais un sentiment. Je n'aurais su le décrire tant il me semblait lointain. On appelait cela l'amour. Je me retrouvai emmitouflé dans son manteau. Mon fardeau s'allégea. Mon corps se détendis de lui-même. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait.

Pourtant, quelque part. Je savais que cette amour m'était adressé...

Je n'avais toujours pas de réponse, mais j'avais au moins cela.

-Merci... merci...

Les premiers sanglots firent leurs apparitions. Puis je finis par littéralement fondre en larme.

-Merci...

Je répétai ce mot en boucle car je savais qu'il ne suffirait jamais à traduire toute ma reconnaissance. En tant que Saibogu, je n'étais pas du genre à croire au destin. Pourtant je fus prise de doute lorsqu'on frappas à ma porte. Un chakra curieusement familier se trouvait derrière. Malgré mon allure dépenaillé je vains lui ouvrir malgré tout. Mes yeux rougis s'écarquillèrent. Saibogu Satoshi était juste là. Son regard d'acier était toujours aussi vif cependant quelque choses semblait avoir changé.

-Père...

Il renfermait tant d'émotions.

-J'aurai souhaité venir vous voir plutôt, mais je n'en ai hélas pas trouver le courage. Puis-je entrer ? Nous avons beaucoup chose à nous dire et de temps à rattraper.

De temps à rattraper? Je m'écartai du seuil pour le laisser entrer...


Dernière édition par Aozora S. Oniri le Sam 26 Déc 2015 - 13:03, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Suna
Meïka A. Oniri
Meïka A. Oniri
Informations
Grade : Jônin - Assistante du Seigneur du Vent
Messages : 1877
Rang : S

Ceux que j'ai toujours voulu aimer Empty
Message(#) Sujet: Re: Ceux que j'ai toujours voulu aimer Ceux que j'ai toujours voulu aimer EmptyLun 9 Nov 2015 - 23:48

Les volets étaient toujours à demi-ouvert laissant ce doux halo d'or pénétrer dans le loft lequel était en grande partie plongée dans un nuage d'ombres tamisées. Une énième tasse à café venait d'être posée sur la table basse en verre.

-C'est à partir de là que je vous ais ramené à Kaze afin de tenir cette promesse que je lui ai faite, mais je n'ai jamais su être un véritable père en retour...

Avant qu'il n'ait le temps d'éloigner sa grande main du service je posai la mienne pardessus, comme pour le retenir. Toujours, même à présent, même après tout ce que j'avais vécu, je ne trouvais pas le courage de le regarder dans les yeux. Alors je gardai la tête basse en sa présence gardant mon attention rivée sur cette main sans cacher les larmes qui coulaient en continue le long de mon visage.

-J'ai finis par comprendre... Je comprends et je ne vous en veux pas. Cependant...

Il était malheureusement impossible de revenir sur le passé. Je n'avais jamais eux de familles, jamais d'enfances, jamais de parents. Mon existence toute entière s'était construite dans une illusion surabondante de luxe, des nombreux vices inhérent à ce dernier, mais aussi et surtout de solitude. Aujourd'hui cela avait changé. J'avais finis par construire ma propre famille. Il était finalement venu à moi après tant d'année, mais nous savions qu'il était déjà trop tard pour nous.

-Vous auriez du venir plus tôt...

Mes paroles n'étaient qu'un sanglot étouffé. Je me penchai alors en avant de sorte à poser mon front sur le versant de sa paume de sorte à me rassurer ; moi qui n'osai croire que tout ceci était réel. Pourtant je ne l'avais jamais rêvé. Son autre main vint se poser sur mon épaule. Il n'était pas capable de davantage, mais cela me suffisait. Sa présence était forte et rassurante...

-Je sais. Dit-il avec gravité.

Je ne nourrissais plus aucune amertume envers ce père absent, seulement un profond chagrin. J'avais l'impression de soudainement ressortir du placard toute cette enfance déchue que j'avais docilement rangé en espérant l'oublier. Après quelques interminables secondes passées dans cette posture je finis par me redresser essuyant au passage mes larmes d'un revers du poignet.

-Maintenant que cette histoire est terminée. Que le mot de la fin à été donné ; qu'allez-vous faire ?

J'eus un petit reniflement tout en gardant la tête basse.

-Relevez les yeux. La conseillère du Kazekage ne devrait pas avoir à baisser le regard devant un vieux scientifique retraité.

A ces mots je cru percevoir un pointe d'ironie que je ne lui reconnaissais absolument pas. Aussi m'exécutais-je, m'appliquant à me redresser chose à laquelle je n'étais pas habituée devant lui. Je pus de nouveau apercevoir ce regard perçant, semblable à deux balles d'aciers capable de traverser un mur.

-Que comptez-vous faire ? Répétais-je avec davantage de solennité

Il laissant écouler une poignée de secondes avant de répondre.

-Tenir enfin ma promesse. L'avantage de la retraite est qu'elle accorde beaucoup de temps libre.

Étais-je en train de rêver ? Était-ce un sourire que je voyais se dessiner sur son visage ?

-Je n'ai pas directement touché à la mécanique depuis bien longtemps. Hors le fond de votre atelier semble des plus prometteurs. Accordez-vous toujours autant d'intérêt aux systèmes de propulsions motorisés ?

Je restai hagarde d'émoi en comprenant ce qu'il était en train de proposer. N'était-ce vraiment pas rêve ? Il me fallut faire preuve de contrôle pour ne pas laisser l'émotion me submerger et fondre à nouveau en larme

-Ou... oui... Parvins-je tout juste à balbutier.

-Dans ce cas ne perdons pas de temps. Mettons nous au travail.
Revenir en haut Aller en bas
 

Ceux que j'ai toujours voulu aimer

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Le Destin l'a voulu... [PV Nara Chohachirô]
» J'aurais voulu être un artiste - Mission rang C [Solo]
» Ceux qui pensent | PV Sun
» H. Ceux qui sont blessés
» Ceux qui venaient d'ailleurs.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Pays du Vent :: Sunagakure no Satô :: Quartiers Résidentiels-